Les dessous de la polémique

Voilà les vraies raisons pourquoi Raoult les emmerde !

Source : Le Courrier des Stratèges - Par Edouard Husson - Le 05/06/2023.

Voilà les vraies raisons pourquoi Raoult les emmerde!

Pourquoi une nouvelle polémique contre Didier Raoult et l’IHU Méditerranée? Surtout pour ressasser toujours les mêmes arguments! A l’IHU de Marseille, on n’a pas voulu suivre la doxa politico-industrielle qui devait mener à la vaccination obligatoire contre le COVID-19 avec un nombre limité d’injections à disposition, celles de quelques géants de l’industrie pharmaceutique qui ont confisqué l’Etat au profit de leurs intérêts privés (la définition même du “fascisme” comme le rappelle Jean-Dominique Michel). En réalité, la rage qui s’est déchaînée, une nouvelle fois, ces derniers jours, contre les chercheurs de l’IHU Méditerranée et, plus particulièrement, Didier Raoult, vient de quelque chose de très précis :

Le stockage sur des serveurs indépendants, en Chine et aux Etats-Unis, des données concernant le traitement de 30 000 patients à Marseille, pendant les mois du COVID-19.

Désormais ces données sont infalsifiables et accessibles, pour prouver qu’il était possible de procéder autrement que par la politique sanitaire compliquée et inefficace (de la plupart) des gouvernements occidentaux. Voilà qui est impardonnable ! La rage vient de ce que cette mise à disposition de la science internationale de données incontestables signe en réalité la défaite des politiques officielles, elles-mêmes dictées par des intérêts privés. C’est un fil directeur dans le parcours de Didier Raoult : Depuis longtemps, il défend, envers et contre tout, la liberté des chercheurs contre les bureaucraties des organismes de recherche et les contraintes étatiques. Mais le médecin-chercheur de Marseille entrera dans l’histoire pour n’avoir pas flanché quand la pression officielle a été accrue du lobbying des grandes entreprises. Honneur à un universitaire et praticien hospitalier qui préserve, malgré la violence des attaques dont il est la cible, l’héritage occidental et la pratique de la liberté scientifique!

Jusqu’à récemment, nous pouvions penser que les polémiques qui avaient accompagné la période où Didier Raoult avait affronté l’épidémie de COVID et soigné les personnes tombées malades, était révolue. Et puis boum! Voilà une nouvelle polémique qui commence. Que s’est-il passé?

En septembre 2021, dans un article consacré au médecin et chercheur français, j’écrivais ces lignes dont je n’ai pas à changer un mot:

De la tentative d’OPA d’Yves Lévy sur les IHU à la polémique COVID

Faut-il rappeler que l’IHU du Professeur Raoult a été créé en 2011 suite à une procédure internationale de sélection dans le cadre du Programme Investissement d’Avenirs lancé par le gouvernement Sarkozy – en même temps que cinq autres IHU? 

Faut-il rappeler, aussi que le Professeur Yves Lévy, lorsqu’il était président de l’INSERM, en 2017, avait fait un tel lobbying, alors qu’Agnès Buzyn, son épouse, était ministre de la Santé, pour mettre fin à l’indépendance des IHU et les refaire passer sous la coupe des organismes de recherche que le président du jury international, le Professeur Richard Fracowiak, chargé d’évaluer le travail effectué par les IHU depuis 2011, avait démissionné?  Devant le risque de perte de réputation internationale pour la science française et internationale, Emmanuel Macron, destinataire d’une lettre  de Richard Fracowiak, avait reculé et donné tort à Yves Lévy. En particulier, l’INSERM n’avait pas obtenu gain de cause sur la réduction de 200 millions du budget des six IHU

Mais il faut connaître cette histoire pour comprendre ce qui se passe depuis [le début de l’épidémie de COVID-19] à Marseille. A l’époque du hold-up manqué de l’INSERM, en effet, Didier Raoult avait été le plus courageux et s’était battu en première ligne pour préserver l’intégrité des IHU, leur indépendance. Cette dernière est en effet vitale, en face d’organismes de recherche qui sont devenus des mastodontes bureaucratiques dont la prétention à avoir une stratégie est relativisée par le fait que l’essentiel de leur budget est de la masse salariale. Les Instituts Hospitalo-Universitaires, ce sont en quelque sorte des ETI de la science, suffisamment gros pour pouvoir mener une recherche d’envergure, mais à taille encore maîtrisable pour ne pas se bureaucratiser. Les IHU rendent la recherche française compétitive internationalement parlant.En particulier face aux unités de recherche américaines et chinoises. 

C’est ce qui explique que le Professeur Raoult ait été l’un des premiers en France, lors du déclenchement de l’épidémie de COVID, à proposer un traitement précoce (hydroxychloroquine et azithromycine): il avait réagi très vite aux rapports de ses collègues chinois; et son traitement a rapidement obtenu une notoriété mondiale. (…)  Là encore, les médias français subventionnés qui vivent en vase clos ne savent pas ce qui se passe dans le reste du monde. Les limitations du traitement précoce du COVID à l’hydroxychloroquine sont le fait, par exemple, des Etats-Unis, où les Démocrates en ont fait une arme de campagne contre Donald Trump ou…la France, où les apparatchiks du Ministère de la Santé et des organismes de recherche ont voulu prendre leur revanche contre un très grand chercheur français qui ne respecte aucun des codes compassés d’un petit milieu “parisien” où l’on fait tout sauf de la science. 

(…) Didier Raoult n’est pas seulement un très grand chercheur. C’est aussi un médecin comme l’école française en a produit pendant des générations.  En période d’épidémie, il a pris les moyens de soigner les gens rapidement et efficacement. Il a eu recours aux vidéos et aux interviews pour faire connaître  sa méthode. Comme un vrai médecin, Raoult ne peut pas passer une journée sans voir des patients. Et il aime les personnes qu’il soigne. Il faut être une journaliste très parisienne, comme Ariane Chemin, pour parler à son propos de “populisme médical”.  A vrai dire une telle formule en dit long sur l’état d’esprit de la caste qui croit nous gouverner et organise un système d’encensement mutuel en vase clos. Soigner, c’est être populiste ! Rien ne dit mieux finalement que la priorité de notre gouvernement, des médias subventionnés, d’une partie de la technocratie sanitaire, depuis le début de la crise, n’a pas été de soigner. Soigner, c’est populiste. Surtout, cela aurait voulu dire renoncer rapidement à cette pandémie qui est si pratique pour verrouiller des positions de pouvoir, confisquer les libertés individuelles, mettre en place un système d’économie administrée, garantir la rente perçue des grands laboratoires pharmaceutiques“.

Une polémique ancienne dans laquelle on a remis du combustible

Dans une tribune publiée le 28 mai dernier par le Journal Le Monde, l’équipe de l’IHU Méditerranée se voit accuser d’avoir procédé à un gigantesque “essai thérapeutique sauvage” concernant 30 000 patients.

Rien de nouveau sur le fond ! On peut même dire que les signataires sont menacés par le gâtisme :

La prescription systématique aux patients atteints du Covid-19, quels que soient leur âge et leurs symptômes, de médicaments aussi variés que l’hydroxychloroquine, le zinc, l’ivermectine ou l’azithromycine, sur des ordonnances préimprimées, s’est d’abord effectuée sans bases pharmacologiques solides, et en l’absence de toute preuve d’efficacité.Ces prescriptions systématiques ont été poursuivies, ce qui est plus grave, pendant plus d’un an après la démonstration formelle de leur inefficacité. Nous estimons que ces prescriptions
systématiques ont en outre été réalisées en dehors de toute autorisation de mise sur le marché, mais aussi en dehors de tout cadre éthique ou juridique, en s’appuyant largement sur des méthodes de surveillance et d’évaluation des patients par PCR répétées, sans justification médicale
“. 

C’est du médecin de Molière dans le texte ! On a déjà entendu cent fois ces affirmations (qui ne sont même pas des arguments). Et l’on remarquera que les signataires de la tribune du monde sont exclusivement français et ce qu’on appelle dans le jargon gouvernemental, des “chapeaux à plume”; tous présidents de “sociétés médicales” ou membres d’une Académie.

Au contraire, la principale tribune publiée en faveur de Didier Raoult, est internationale et rédigée par des chercheurs. Et elle rétablit sobrement la vérité :

Nous affirmons que les études rétrospectives rassemblant les données hospitalières de patients soignés au sein d’un établissement ne constituent pas des « essais cliniques sauvages ». Ce sont des études d’observation fondées sur l’acte de soin dont la qualité scientifique n’est pas moindre que celles des essais randomisés généralement contrôlés par l’industrie pharmaceutique. Il est important pour l’avancée de la science médicale que ce type d’étude soit publié dans des journaux scientifiques et que les données soient mises à disposition de la communauté scientifique

Ce qui a mis en rage Big Pharma et mobilisé ses lobbyistes en France

Effectivement, la tribune du Monde a un seul élément important, qui donne la clé de la nouvelle polémique: On y lit : “Ces pratiques ont mené à la mise à disposition récente en « preprint » des données issues de plus de 30 000 patients, constituant ainsi vraisemblablement le plus grand essai thérapeutique « sauvage » connu à ce jour“.

Ce qui a mis en rage les prescripteurs officiels de Big Pharma et conduit à une campagne visiblement orchestrée, vu son ampleur et l’identité des éléments de langage d’un média à l’autre, c’est la publication des données de l’IHU Méditerranée.

Regardez cette excellente synthèse faite par Senseur :

 

Je redis ce que j’ai souvent fait remarquer durant toute la crise du COVID. La violence entre médecins, entre “confrères”, manifestée depuis le début de la crise du COVID, est quelque chose d’inédit. Et la violence institutionnelle déclenchée contre mes médecins qui veulent être fidèles au serment d’Hippocrate (ne pas nuire au malade) et représente une régression pour laquelle on ne connaît qu’un précédent dans l’histoire occidentale : La période du nazisme.

Depuis que les données d’observation des 30 000 patients pris en charge par l’IHU ont été rendues accessibles, c’est un déchaînement de haine et de bêtise dans les médias subventionnés et sur les réseaux sociaux. Certains travaillent avec zèle à ce que notre époque entre dans les livres d’histoire comme une retombée en obscurantisme.

Là où le système en place n’a pas de chance, c’est que Didier Raoult, à force de répéter qu’il ne joue pas le jeu des médias, se révèle en fait un redoutable communicant.

Retrait tactique avant d’infliger au système un échec et mat

Vendredi 2 juin, Didier Raoult a effectué un retrait tactique, pour faire baisser momentanément la pression:

 

Mais lisez bien le mail : Il parle ouvertement des pressions imposées par les pouvoirs publics. La teneur, c’est : Nous faisons de la science, on nous oppose l’intimidation et les menaces. Ensuite, Raoult en profite pour rappeler que la vaccination obligatoire ne respectait pas une règle fondamentale: tant qu’un traitement n’a pas été définitivement autorisé, il ne peut pas être imposé. Enfin, Didier Raoult finit en disant: “La vérité circule et circulera.

Ajoutons que cela ne veut pas dire que les chercheurs de l’IHU ont fait disparaître le “preprint”. Sans doute ont-ils fait savoir qu’ils ne pousseraient pas jusqu’au bout le processus pour faire publier l’article tel quel dans une revue. En tout cas, cette fois. Rien n’empêche de relancer le processus plus tard. Et puis, surtout, les données, elle, restent accessibles à la science !

Pour ceux qui trouveraient cela mystérieux, Jean-Dominique Michel souligne justement dans la vidéo qu’il a consacré au fond de cette n-ème polémique Raoult l’élément suivant : L’intéressé lui-même a déclaré, lors de son entretien avec Bruce Toussaint, que les données sont désormais stockées sur deux serveurs : L’un aux États-Unis et l’autre en Chine. Il sera désormais impossible de camoufler ces données ou de les faire confisquer par le gouvernement français ou l’Union Européenne.

 

 

 

La liberté, c’est-à-dire la possibilité de la science

Nous voilà arrivés au cœur de l’actuelle polémique : Le gouvernement français, tous les médecins officiels sont enragés parce qu’ils n’ont pas prise sur les données de l’IHU. Alors qu’ils étaient censés travailler pour les entreprises pharmaceutiques désireuses d’imposer tel ou tel traitement contre la réutilisation de l’hydroxychloroquine et d’antibiotiques, ils n’ont pas été à la hauteur de leur tâche.

Ce qui s’est joué, depuis maintenant trois ans, autour de Didier Raoult, c’est tout simplement la liberté de la science ! C’est-à-dire la science, tout simplement. Et si l’on se rappelle la manière dont un président de l’INSERM a voulu mettre la main sur les IHU, il y a six ans, c’est finalement toujours la même question qui mobilise Didier Raoult : Les apparatchiks des “organismes de recherche” contre les chercheurs eux-mêmes.

En réalité, l’actuelle polémique était inévitable et elle signe pourtant la défaite de ceux qui ont voulu abattre Raoult pour mettre fin à une science menée sans directives de l’État ni pression de l’industrie pharmaceutique. .

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