Ce dimanche 1er juin, la Russie a été la cible d’une série d’attaques terroristes coordonnées.
La destruction de plusieurs ponts et de voies ferrées, mais surtout des trains de voyageurs, avait certainement comme objectif de détourner l’attention des
services de sécurité russes avant l’attaque des cibles principales. L’attaque terroriste des civils est la marque de fabrique des agences occultes occidentales tel le Gladio qui avait
orchestré l’attaque de la gare de Bologne en 1980.
Si cette attaque de trains de voyageurs en Russie s’était passée ailleurs dans le monde, les Occidentaux auraient immédiatement dénoncé des attaques
terroristes, mais quand il s’agit de la Russie, faire dérailler des trains de voyageurs n’est qu’un acte de légitime défense du régime ukrainien. Tout comme l’assassinat des enfants de
Gaza n’est qu’un acte de légitime défense de l’État fasciste hébreu.
La seconde phase de cette série d’attaques coordonnées avait comme cibles plusieurs aérodromes de l’armée russe, qui, pour certaines d’entre elles, sont à
4000 km de la frontière ukrainienne. Ces attaques qui ont été préparées depuis plus de 18 mois, d’après les responsables ukrainiens, reproduisent les modes opératoires envisagés par les
réseaux Gladios de l’OTAN.
Les services secrets ukrainiens disent avoir détruit ou endommagé plus de 40 bombardiers stratégiques russes notamment des Tu-95, Tu-22M3, Tu-160 et A-50,
plusieurs d’entre eux seraient les vecteurs des armes nucléaires russes.
Les services occultes otano-ukrainiens semblent avoir réussi à atteindre des cibles militaires importantes au cœur de la Russie.
Cette opération, qui d’après les services ukrainiens aurait été planifiée et coordonnée pendant plus de 18 mois, et aurait été directement supervisée par
Zelensky et par le chef du SBU.
Une première remarque s’impose d’elle-même, à partir de ce 2 juin des négociations directes entre l’Ukraine et la Russie doivent se dérouler en Turquie et
c’est la veille que l’Ukraine déclenche cette opération mise en place depuis au moins deux ans.
On peut douter que les services ukrainiens soient décisionnaires dans cette affaire, en effet, déclencher cette
opération la veille des négociations prouve que l’Occident, avec l’aide de Zelensky, cherche à provoquer la Russie pour qu’elle réagisse de manière disproportionnée, notamment avec
l’attaque contre des trains transportant des voyageurs civils, attaque cynique destinée à détourner l’attention !
Cette attaque terroriste, comprenant la destruction de trains de civils, a été célébrée par le journal anglais Financial Times, comme l’attaque la plus
audacieuse de la guerre réalisée par l’Ukraine.
Cette attaque n’apportera aucun avantage militaire aux Ukrainiens et n’aura aucune influence sur le front, mais la destruction de certains bombardiers
stratégiques réduit les capacités stratégiques nucléaires de la Russie, notamment la capacité à mener des frappes nucléaires.
Il me semble que c’est là le point important de toute cette affaire et cela prouve en soi que cette attaque est avant tout du ressort des services
secrets occidentaux, car elle ne bénéficie, d’un point de vue stratégique, qu’uniquement à l’OTAN.
Il est incontestable que les Ukrainiens ne pouvaient pas mener cette opération sans l’aide des services occidentaux, notamment les réseaux type Gladio mis
en place par la CIA depuis de nombreuses années en Russie dans le but de mener de telles missions. Ces équipes de sabotage infiltré depuis longtemps sur le territoire russe, fonctionnent
précisément sur les modes d’action proposées par la CIA.
Les opérations en profondeur contre les aérodromes militaires russes ont été réalisées à l’aide de drones acheminés dans les faux plafonds de mobil-homes en
bois qui ont circulé à l’intérieur de la Russie, et ont été transportés à proximités des aérodromes juste avant l’attaque. Les mobil-homes trafiqués auraient été assemblés dans des
entrepôts loués en secret depuis de nombreux mois. Les drones étaient cachés dans les faux plafonds qui s’ouvraient par télécommande.
Des vidéos montrent comment des civils russes sont morts dans des explosions, autodestructions programmées ou télécommandées à distance, lorsqu’ils ont
tenté de refermer les toits des mobil-homes pour empêcher l’envol des drones.
D’après ce que l’on sait, l’ensemble de l’attaque prévue n’a pas pu être déployée, car plusieurs remorques ont été détruites en route avant leur arrivée sur
le point d’attaque, et ce, à la suite de l’autodestruction qui aurait été déclenché lorsque les Ukrainiens se sont rendu compte que certains conducteurs des remorques suspectaient quelque
chose d’irrégulier.
Comme à son habitude, le journal Libération s’enthousiasme de ce qu’il appelle la spectaculaire humiliation de l’aviation russe. Et même si on convient que
cette opération particulièrement retorse est partiellement réussie, de quelle humiliation parle le torchon libéré ?
Il s’agit de glorifier des actes terroristes qui ont pris des civils enfermés dans des trains comme cibles, ce qui est au minimum un crime de guerre, mais
pour la presse occidentale, cela se réduit à un jour de gloire pour les Occidentaux et à l’humiliation pour la Russie. Jusqu’à ce que la Russie perde patience et alors adieu veaux, vaches
et cochons !
Lorsque le proxy ukrainien de l’OTAN utilise des méthodes terroristes, elle est aussitôt glorifiée par l’ensemble de la presse occidentale, mais lorsque on
dénonce l’assassinat des enfants de Gaza par l’armée la plus morale du monde, on est aussitôt dénoncé comme complice du terrorisme.
Comme toujours l’Occident cultive le « deux poids deux mesures» en même temps , toujours le «en même temps», si cher à Narcisse 1er.
La presse occidentale aux ordres, toujours prête à user de tous les arguments pour réhabiliter le nazisme sous le prétexte que le communisme, ce serait pire
que le nazisme, a glorifiée cette opération «digne des SAS anglais
en Afrique du Nord en 1942» lorsque les SAS anglais allaient attaquer des aérodromes allemand à des centaines de kilomètres à l’arrière du front.
Il s’agit là de toujours et encore identifier le combat «légitime» des Occidentaux contre la Russie au combat contre les nazis.
Mais le plus important dans toute cette affaire est la volonté de réduire les capacités nucléaires russes.
Des observateurs ont expliqué que si la Russie ne répond pas par la force nucléaire à cette «audacieuse» attaque contre les vecteurs stratégiques de l’arme
nucléaire russe, c’est que la Russie bluffe et que l’Occident se sentira les coudées franches pour envisager des attaques dans la profondeur de la Russie avec les missiles
européens.
Les Européens, qui exigent que la Russie accepte un cessez-le-feu sans condition, s’apprêtent en réalité à amplifier le
conflit.
Remarquable opération et provocation ukrainienne sur le sol russe !
L’opération montée par les Ukrainiens a été remarquable et c’est exemple de guérilla moderne et de guerre asymétrique avec les outils à la disposition d’un Etat
plus faible que son adversaire.
Certains y verront une évidente provocation.
D’autres vous diront que pour négocier il faut avoir un rapport de force favorable.
Certains plus rares comme moi vous diront que la guerre c’est toujours moche. Toujours.
Mais que quand on fait la guerre on la fait totalement, intégralement, de manière obsessionnelle, avec un seul objectif gagner et terrasser son
adversaire.
Quand l’adevrsaiure est trop fort il n’y a qu’une seule façon de gagner. C’est de ne pas perdre, et quand on est plus faible pour ne pas perdre il faut rendre
le prix de l’attaque tel pour votre adversaire qu’il va cesser son aggression. C’est un principe vieux comme le monde et comme la guerre.
C’est ce que fait l’Ukraine depuis ce 24 février 2022 date de l’invasion russe.
Peu importe qui de l’oeuf ou de la poule, qui a commencé, quand et comment.
L’Ukraine est en guerre que nous le voulions ou pas.
L’Ukraine ne veut pas d’une paix au rabais aidée en cela par l’Union Européenne et notamment la France.
Je vous ai toujours dit que Trump ne ramènerait pas la paix en 48 heures car cette guerre est allée tellement loin, les pertes de chaque côté sont telles, les
enjeux immenses que c’est devenue une guerre existentielle aussi bien pour l’Ukraine que pour la Russie.
C’est pour cette raison qu’il y a toutes les raisons de nourrir les pires des inquiétudes.
Espérons donc que la raison l’emporte.
Charles SANNAT
Frappe ukrainienne de l’aviation stratégique de Russie : Les conséquences pour le monde
Ce dimanche, le 1er juin 2025, l’Ukraine a réalisé une frappe massive sur des aérodromes militaires stratégiques. Quatre aérodromes ont été visés avec
succès : celui de «Diaghilevo», de «Olenya», de «Ivanovo» et de «Belaya», ce qui constitue la plus importante attaque de l’infrastructure militaire russe dans les profondeurs du
territoire national depuis le déclenchement de la phase active des hostilités russo-ukraino-otaniennes, le 20 février 2022.
L’attaque a été réalisée par des drones FPV transportés dans des camions, sans que les conducteurs soient mis au courant – de même que cela a été fait avec
l’attaque terroriste du pont de Crimée, le 17 juillet 2023, dans laquelle le conducteur du camion est mort dans l’explosion, sans savoir ce qu’il a transporté.
La responsabilité de l’action a été immédiatement revendiquée par le service secret ukrainien SBU, qui l’a appelé l’opération «La toile d’araignée». Selon
le communiqué de presse du SBU, les dommages causés à la Russie consistent en la destruction de 41 appareils au sol, en partie des bombardiers stratégiques.
La «Triade nucléaire»
Un bombardier stratégique est un avion de combat d’une portée intercontinentale (plus de 5000 km) conçu pour le port et le lancement d’armes nucléaires
(bombes aériennes, missiles de croisière et missiles balistiques), destinés à détruire les objectifs stratégiques situés sur le territoire ennemi.
Au sein des forces armées de la Fédération de Russie, les bombardiers stratégiques font partie dit de la «Triade nucléaire» qui désigne les forces armées
stratégiques comprenant trois composantes : l’aviation stratégique ; les régiments des missiles stratégiques balistiques intercontinentaux et la flotte des porte-missiles sous-marins
nucléaires stratégiques.
L’importance de l’existence de la Triade nucléaire consiste dans le partage des ogives nucléaires stratégiques entre trois types des forces armées
stratégiques qui rend impossible la destruction de l’ensemble de l’arsenal nucléaire du pays en cas d’attaque surprise de l’ennemi, offre une plus grande souplesse dans l’utilisation de
ces armes et garantit la destruction imminente de l’ennemi dans le cadre des frappes de riposte.
Le traité Start-II
Les conséquences négatives pour Moscou de l’attaque de l’infrastructure militaire stratégique de la Russie vis-à-vis de la campagne militaire menée en
Ukraine sont proches de zéro absolu. Cela étant, les conséquences de l’action vis-à-vis de la sécurité nucléaire mondiale sont d’une portée stratégique et ne doivent pas être
sous-estimées.
En mettant de côté l’aspect émotionnel de l’affaire, les positions et les réactions des diverses parties sur le sujet, de même que les modalités de la
riposte militaire de Moscou qui aura lieu et qui sera, tout au moins, proportionnelle au dégâts subis, voyons les réelles conséquences vis-à-vis de la sécurité nucléaire.
Non, il ne s’agit guère d’une potentielle explosion d’une ogive nucléaire qui pourrait se trouver à bord d’un des appareils au moment de leur destruction,
mais de toute autre chose.
La première question que les observateurs non avertis de l’attaque ukrainienne de ce 1er juin doivent se poser, tout naturellement : comment cela se fait-il
que l’aviation russe d’une importance stratégique vis-à-vis de la sécurité du pays ait pu se trouver en masse sur un banal parking de l’aérodrome, au lieu d’être soigneusement cachée et
sécurisée dans des hangars en béton armé conçus à cet effet et qui doivent supporter des frappes militaires d’une puissance incomparablement plus importante que celle des vulgaires petits
drones assemblés manuellement en cachette dans un garage ?
La réponse à cette question ne réside, en aucun cas, dans le potentiel grand manque de professionnalisme et négligence des personnes responsables du
positionnement des appareils d’avions stratégiques sur les aérodromes en question, mais dans le traité Start-II/SNV-III. Le traité russo-américain sur la réduction des armements
stratégiques offensifs.
Dans le cadre du nouveau caractère des relations russo-occidentales instauré depuis le début des hostilités en Ukraine, en février 2023 la Fédération de
Russie a suspendu sa participation dans le traité sur la réduction des armements stratégiques offensifs Start-II/SNV-III – ce qui était une suite logique et parfaitement prévisible : face
à la menace déclarée et partiellement mise en œuvre par l’Occident collectif vis-à-vis de la Russie, cette dernière a procédé à la suppression légale des restrictions au développement de
son armement stratégique.
Dans les clauses du traité Start-II, il est stipulé que chacune des parties prenantes de l’accord dispose du droit de le quitter dans le cas de changement
significatif des circonstances : «si elle considère que
les circonstances exceptionnelles liées au contenu du présent accord ont mis en péril ses intérêts suprêmes» (article 14, §3). La fixation par l’Occident collectif comme objectif
«la défaite
stratégique de la Russie» et les nombreuses déclarations officielles de ce dernier dans ce sens est un changement significatif des circonstances qui a reçu une réponse
appropriée.
L’officialisation de la démarche de Moscou par l’adoption suivie de la ratification de loi fédérale Nr. 38-FZ du 23 février 2023 a été entreprise, afin de
rester dans la stricte légalité vis-à-vis des engagements internationaux signés et ratifiés par la Fédération de Russie et de ne pas créer un précédent permettant aux adversaires
d’instrumentaliser une hypothétique violation des engagements russes dans le cadre du droit international en vigueur.
Cela étant, d’une part, avec le gel de sa participation dans le traité, Moscou a souligné qu’elle continuerait à «respecter strictement
les limites quantitatives des armes stratégiques offensives», indépendamment du présent accord russo-américain ;
d’autre part, malgré la suspension en cours de sa participation dans le traité sur la réduction des armements stratégiques offensifs, la Russie, dans le
cadre d’un accord non public russo-américain, a continué à respecter d’une manière réciproque la partie du traité concernant la non-dissimulation de la composante aérienne de la Triade
nucléaire : ne pouvant plus réaliser des visites réciproques de contrôle des installations d’armes nucléaires sur les territoires respectifs, les parties ont continué à bénéficier de la
surveillance satellitaire réciproque de l’aviation stratégique dans le cadre du §1b de l’article 4 et des §1b et §1c de l’article 10 du traité, ne nécessitant pas les déplacements des
contrôleurs.
Le §1b de l’article 4 stipule : «Le déploiement de
bombardiers lourds peut avoir lieu uniquement sur les bases aériennes». Et les §1b et §1c de l’article 10 du traité sont sans équivoque : «afin d’assurer le
contrôle du respect des dispositions du présent traité, chacune des parties s’engage à ne pas interférer avec les moyens techniques nationaux de contrôle d’une autre Partie qui exerce ses
fonctions conformément au présent article et de ne pas recourir à des mesures de camouflage qui rendent difficile le contrôle du respect des dispositions du présent traité par des moyens
techniques nationaux de contrôle».
Soit, le traité interdit d’empêcher les satellites de la partie adverse de surveiller 24/24h, 7/7j, les bombardiers stratégiques par quelques moyens que
cela soit. Soit, ils doivent rester en permanence à ciel ouvert.
Le jeu du pyromane Zelensky avec la
boîte de Pandore et les conséquences pour le monde
En sachant pertinemment que la frappe qui a eu lieu ce 1er juin 2025 n’aura non seulement strictement aucun effet sur le déroulement des opérations
militaires russes menées sur le sol ukrainien et sur ses succès, mais, bien au contraire, mènerait à de graves représailles de Moscou que le monde constatera et que l’Ukraine subira sous
peu, le régime de Zelensky qui n’a strictement aucune volonté de négocier un accord de paix et de voir la fin de la guerre en cours – car elle sera associée, fort probablement, à la fin
de son règne – a ouvert la boîte de Pandore qui mènera dans les 100% des cas vers l’aggravation de la situation de la sécurité nucléaire mondiale.
L’initiative entreprise par Kiev ne peut être considérée autrement que criminelle vis-à-vis de cette dernière, car nul doute que la page de la possibilité
de surveillance satellitaire réciproque de l’aviation stratégique est tournée à tout jamais.
Non seulement la Fédération de Russie, mais également les États-Unis d’Amérique ne permettront plus de mettre leurs appareils assurant la sécurité
stratégique des pays sous le danger des potentielles frappes «à l’ukrainienne».
Dès à présent, même si les relations russo-américaines seront restaurées, le traité Start-II/SNV-III, suspendu en février 2023 et arrivant à son terme légal
en février 2026, ne peut plus être resigné en état : dorénavant, la composante aérienne des Triades nucléaires respectives sera grandement sécurisée et donc dissimulée, ce qui
mène, de facto, vers
une importante diminution du contrôle des armements nucléaires par le monde avec toutes les conséquences qui en découleront.
Poutine sur l’Ukraine : «Ils ont préparé leur propre fin» (en attaquant des bombardiers stratégiques)
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré aujourd’hui :
«L’Ukraine a attaqué
nos bases aériennes où se trouvent des bombardiers stratégiques russes.
Ils ont prouvé qu’il
ne peut y avoir de solution pacifique.
Ils ont préparé leur
propre fin avec cette action.
Il n’y a plus de
ligne rouge.
Ils regretteront ce
qu’ils ont fait».
Analyse de Hal Turner
Ce que l’Ukraine a fait a enfreint tellement de normes que les dégâts sont presque incalculables.
Ces bombardiers étaient exposés au grand jour dans le cadre du nouveau traité START entre les États-Unis et la Russie.
Les bombardiers à capacité nucléaire des deux pays doivent être stockés uniquement dans certaines bases et doivent être exposés au grand jour afin que
chaque partie puisse voir qu’ils ne sont pas armés de manière nucléaire.
Les termes du traité stipulent que les avions doivent être exposés sur demande, mais la
tradition et la normalité font qu’ils sont exposés en permanence. C’est ainsi que chaque partie sait que l’autre ne prépare pas d’attaque nucléaire.
L’Ukraine a détruit cette
normalité.
De plus, il n’a jamais été normal qu’une attaque militaire soit lancée à partir de remorques de tracteurs civils. L’Ukraine a également détruit CETTE
normalité. Désormais, TOUS les camions sur la route doivent être considérés comme potentiellement hostiles.
Que savait Trump, et quand l’a-t-il su
?
Axios a
d’abord rapporté que l’administration Trump avait été informée à l’avance.
Axios a
ensuite modifié son article pour affirmer que l’administration Trump n’avait PAS été informée.
Les réseaux sociaux les ont pris en flagrant délit :
Ce n’est pas un détail insignifiant.
Si Trump était au courant, alors l’évaluation de la Russie selon laquelle il est «l’homme le plus fourbe avec lequel
ils aient jamais eu affaire» pourrait bien être exacte. La Russie en a ensuite extrapolé que «toute la médiation
des États-Unis avec nous n’était qu’une ruse ; le plan n’a jamais changé. Le soutien à l’Ukraine vient toujours des États-Unis».
Si Trump ne le savait pas, alors
nous sommes censés croire que personne, dans le vaste appareil de renseignement américain, qui joue un rôle minutieux et complexe dans l’effort de guerre ukrainien, n’a jamais reçu la
moindre «notification» de cette attaque massive et sans précédent contre des avions de combat russes à capacité nucléaire ?
On nous demande en outre de croire qu’une opération qui, selon Zelensky, était prévue depuis un an et demi,
n’a jamais été
détectée par l’appareil militaire ou les services de renseignement américains ? Et qu’ils ont été totalement pris au dépourvu aujourd’hui par quelque chose dont ils
n’avaient jamais été «informés» ?
Il y a une guerre qui se déroule en dehors de l’Ukraine,
mes amis. Une guerre au sein de la
bureaucratie à Washington, dans le complexe militaro-industriel et les services de renseignement aux États-Unis, ET une guerre entre les États-Unis, l’Union
européenne et certaines parties de l’OTAN, qui se déroule de multiples façons. Si l’on sait que le LIBOR touche à sa fin et que l’Union européenne panique pour
trouver un moyen de se faire renflouer en forçant les États-Unis à revenir en Ukraine (une façon pour les élites de s’en sortir), tout cela prend plus de sens.
Qui savait quoi et quand est une question gigantesque. Les réseaux sociaux relèvent l’évidence : Deux sénateurs
américains à Kiev un jour ou deux avant l’attaque de drone.
Si les États-Unis ne le savaient pas et
que Zelensky a massivement intensifié la guerre sans en informer Trump, et que l’argent continue d’affluer vers l’Ukraine, cela signifie qu’il existe
bel et bien un État profond et que Trump est trop faible pour s’y attaquer.
Quoi qu’il en soit, les Russes nous considèrent actuellement comme totalement indignes de confiance. Cela
signifie que votre vie et la mienne ne valent pas un clou pour les Russes. Je n’aime pas ça. Non. Je n’aime pas ça du tout.
Les attaques ukrainiennes contre le
territoire russe, en particulier les récentes frappes sur plusieurs aérodromes, entraîneront une riposte certaine et destructrice, a affirmé Dmitri Medvedev. Il souligne que l’armée russe
poursuivra son offensive jusqu’à l’élimination complète des cibles ennemies.
Le vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev, déclare que la Russie ripostera inéluctablement aux actes de sabotage
commis par l’armée ukrainienne. Dans un message publié ce 3 juin sur son canal Telegram, il affirme : «Les forces armées
russes poursuivent leur offensive, et le châtiment pour le régime de Kiev est inévitable».
La Russie ne reculera pas devant les provocations ukrainiennes, déclare Medvedev : «Notre armée avance
activement et elle continuera son offensive», écrit-il, ajoutant : «Ceux qui doivent être
exterminés disparaîtront, tout ce qui est destiné à sauter sautera».
Attaques de drones et actes de
sabotage ukrainiens
Ces propos interviennent alors que plusieurs actes de sabotage ont visé des infrastructures militaires russes ces derniers jours. Des attaques de drones
ukrainiens ont touché plusieurs aérodromes dans les régions de Mourmansk, Irkoutsk, Ivanovo, Riazan et Amour. Le ministère russe de la Défense a confirmé que des appareils avaient été
endommagés, sans qu’il y ait de victimes.
Dmitri Medvedev affirme que la stratégie de Moscou reste inchangée. Selon lui, les structures ennemies continueront d’être visées sans relâche et les
responsables de ces actes recevront une réponse directe.
Position sur les négociations en
cours
Le vice-président du Conseil de sécurité a également tenu à clarifier la position russe sur les pourparlers en cours à Istanbul : «Les pourparlers
d’Istanbul ne sont pas faits pour un compromis basé sur des conditions irréelles inventées par d’autres, mais pour notre victoire rapide et la destruction totale du pouvoir
néonazi».
Ces déclarations interviennent alors qu’un nouveau cycle de négociations s’est tenu le 2 juin à Istanbul. La délégation russe y a remis un mémorandum
exposant les conditions de Moscou, notamment une trêve de courte durée sur certaines zones du front. Kiev, de son côté, a réclamé un cessez-le-feu total. Les exigences ukrainiennes ont
été jugées irréalistes par la partie russe, qui les considère comme déconnectées de la réalité sur le terrain.
Pour Dmitri Medvedev, la ligne à suivre est claire : la sécurité du pays passe par la destruction de toutes les menaces.
À présent, vous avez tous entendu parler de l’attaque massive menée par l’Ukraine à l’aide de drones tueurs contre des aérodromes russes abritant la flotte
de bombardiers nucléaires russes en Sibérie et plusieurs autres sites situés au cœur du pays.
Selon le discours officiel, cette opération aurait nécessité plus de 18 mois de préparation et d’exécution et aurait été «supervisée
personnellement» par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Désolé, mais je n’y crois pas. Une attaque de cette envergure n’était pas à la portée d’un homme comme Zelensky, dont les compétences se limitent à celles
d’un ancien danseur et acteur homoérotique.
Selon les médias traditionnels, l’attaque aurait détruit 41 avions, soit environ 34% de la flotte de bombardiers stratégiques russes.
Pourtant, d’autres sources bien informées, telles que l’ancien diplomate britannique Alastair Crook, estiment que le nombre de bombardiers russes perdus est
plus proche de 7, soit environ 5% de la flotte totale du pays. Les médias occidentaux vont toujours prendre les informations provenant de Kiev pour argent comptant, plutôt que de les
remettre en question ou de les comparer à ce que rapportent les médias russes.
Quoi qu’il en soit, on peut affirmer sans se tromper que, qu’il s’agisse de 5%, 10% ou 34%, ce qui s’est passé dimanche en Russie a constitué une victoire
propagandiste majeure pour l’Ukraine et un échec embarrassant pour les services de renseignement russes.
Cela changera-t-il le cours de la guerre entre la Russie et l’Ukraine ? Absolument pas. Et ce cours est favorable à la Russie depuis des mois.
Mais une grande question reste sans réponse : dans quelle mesure, le cas échéant, les hautes sphères du pouvoir à Washington étaient-elles au courant de
cette attaque ?
Le président lui-même était-il au courant ? La version officielle est qu’il ne l’était pas.
Cependant, cela ne signifie pas que le gouvernement américain n’était pas impliqué.
Comme l’a déclaré lundi l’ancien analyste de la CIA Larry Johnson dans une interview avec le juge Andrew Napolitano, le gouvernement américain s’efforcerait
probablement de donner au président un déni plausible pour une opération comme celle-ci, qui s’est déroulée à quelque 2700 miles à l’intérieur de la Russie et loin des lignes de front de
la guerre en cours.
Dans une guerre par procuration de l’OTAN contre la Russie, avec l’Ukraine comme mandataire, quelqu’un à Washington et/ou à Londres devait être impliqué
dans une opération aussi sophistiquée et stratégique que celle qui s’est déroulée dimanche en Russie, a déclaré Johnson.
«Je vous le
garantis», a-t-il déclaré. «Au moins un, voire
plusieurs agents de la CIA étaient au courant et ont peut-être même participé à sa planification et à son exécution».
Lorsque Napolitano lui a demandé dans quelle mesure il était convaincu que la CIA, le MI6 ou peut-être le Mossad israélien auraient été impliqués dans une
opération de cette envergure, Johnson a répondu :
«À 100%. Il s’agit
simplement des opérations de mise en service, d’activation des drones. Imaginez le processus. Ils sont cachés sous ce toit, donc le toit doit s’ouvrir. Cela nécessite une commande
externe. Selon les rapports, ils utilisaient le réseau téléphonique russe. Peut-être ? Mais je pense que Starlink, l’entreprise d’Elon Musk, était également impliquée dans cette
opération. On ne peut pas exclure les communications par satellite comme source d’images aériennes. Hé, il a été rapporté, et je ne vois aucune confirmation de cela, que (le secrétaire
américain à la Défense) Pete Hegseth regardait l’attaque en temps réel. Ce qui signifie (si c’est vrai) qu’il savait absolument que cela allait arriver».
Avancez jusqu’à la marque des 5 minutes pour regarder les moments clés de l’interview de Larry Johnson dans la vidéo ci-dessous.
Si Johnson, un ancien analyste chevronné de la CIA qui connaît bien la rue, affirme être sûr à 100% que quelqu’un au sein de la CIA était au courant de
cette attaque et a peut-être contribué à sa réalisation, qu’est-ce que cela vous apprend sur le gouvernement américain et sur ceux qui le dirigent réellement ? Ce n’est pas le président,
mes amis. Il n’est là que pour faire de la figuration.
Et si le président était au courant, alors il vient de perdre toute crédibilité dans son rôle supposé de pacificateur entre la Russie et l’Ukraine. Le
Kremlin va sortir les griffes, soit à la suite de cette escalade, soit à la suite de la prochaine, mais il va sortir les griffes et nous allons entrer dans la Troisième Guerre mondiale
avec la Russie, ce qui signifie qu’à un moment donné, nous allons également nous battre contre la Chine, l’Iran et la Corée du Nord.
Priez pour la paix. Préparez-vous à la guerre. Car chaque jour qui passe nous en rapproche. Pourquoi ? Parce que les lucifériens mondialistes qui dirigent
les politiciens fantômes le veulent. Ils le veulent parce qu’ils estiment en avoir besoin pour mener à bien la Grande Réinitialisation et passer à un État de surveillance mondial
entièrement numérique, omniscient, et à un système bestial de fin des temps alimenté par l’intelligence artificielle.
L’opération « Toile d’araignée », qui a permis à l’armée ukrainienne de frapper les installations russes en profondeur (y compris en Sibérie) a marqué les esprits. Plusieurs bombardiers
stratégiques russes ont été détruits, de l’aveu même de l’état-major russe. Dans quelle mesure cette action spectaculaire a-t-elle diminué le potentiel stratégique russe ? Dans ce nouveau numéro
de Strategon, Edouard Husson et Eric Denécé apportent leurs réponses.
Dans ce numéro de Strategon, nous revenons en détails sur les coups portés à la puissance russe par l’opération « Toile d’araignée », opérée par
l’Ukraine, probablement avec l’aide de services étrangers (notamment des services britanniques).
selon toute vraisemblance, les Ukrainiens ont détruit une bonne dizaine d’appareils stratégiques russes
ces destructions portent principalement sur des Tupolev non supersoniques des années 50
elles n’ont entamé ni le potentiel de frappe par des missiles sol-sol ni le potentiel de sous-marins porteurs d’engins
si l’impact symbolique de cette opération est fort (en particulier parce qu’il montre la vulnérabilité des installations russes), son impact militaire est donc
limité
C’était l’ambiance qui régnait dans les milieux informés à Moscou – quelques heures seulement avant la reprise du kabuki d’Istanbul sur les «négociations»
entre la Russie et l’Ukraine. Trois points essentiels.
L’attaque contre les bombardiers stratégiques russes – qui font partie de la triade nucléaire – était une opération conjointe des États-Unis
et du Royaume-Uni. En particulier du MI6. L’investissement technologique global et la stratégie ont été fournis par ce combo de services de renseignement.
Il est manifestement difficile de savoir si Trump est vraiment aux commandes – ou non. Cela m’a été confirmé dans la nuit par une
source haut placée dans les services de renseignement, qui a ajouté que le Kremlin et les services de sécurité enquêtaient activement sur toutes les possibilités, en particulier
sur l’identité de la personne qui a donné le feu vert final.
Consensus populaire quasi universel : Lâchez les Oreshniks. Et des vagues de missiles balistiques.
Comme on pouvait s’y attendre, le kabuki d’Istanbul s’est déroulé comme un spectacle de mauvais goût, avec la délégation ukrainienne en treillis militaires
et le ministre de la Défense Umarov incapable de parler un anglais même médiocre lors d’une conférence de presse chaotique après la brève réunion d’une heure et quart. Le ministère turc
des Affaires étrangères a décrit de manière épique le kabuki comme se concluant «pas
négativement».
Aucune question stratégique ou politique importante n’a été abordée : Seulement l’échange de prisonniers. À Moscou, on estimait en outre que le négociateur
russe Medinsky aurait dû présenter un ultimatum, et non un mémorandum. Comme on pouvait s’y attendre, cela a été interprété comme un ultimatum par le mendiant du Banderastan ; mais ce que
Medinsky a en réalité remis aux Ukrainiens était un mémorandum de feuille de route de facto, en trois parties, avec deux options pour les conditions d’un cessez-le-feu et 31 points, dont
une grande partie avait été exprimée en détail par Moscou depuis des mois.
Exemples : La première option pour un cessez-le-feu devrait être le retrait complet des forces armées ukrainiennes de la RPD, de la RPL, de Kherson et de
Zaporijia, dans un délai de 30 jours ; la reconnaissance internationale de la Crimée, du Donbass et de la Novorossia comme faisant partie de la Russie ; la neutralité de l’Ukraine ; la
tenue d’élections en Ukraine, puis la signature d’un traité de paix approuvé par unerésolution
juridiquement contraignante du Conseil de sécurité des Nations unies (mes italiques) ; et l’interdiction de recevoir et de déployer des armes nucléaires.
Bien sûr, rien de tout cela ne sera jamais accepté par le régime terroriste installé à Kiev, les groupes néonazis qui le contrôlent et les divers soutiens
bellicistes fragmentés de l’Occident. L’opération militaire spéciale se poursuivra donc. Peut-être jusqu’en 2026. Avec de nouvelles versions du kabuki d’Istanbul : La prochaine devrait
avoir lieu fin juin.
Le kabuki actuel, soit dit en passant, constitue la dernière chance pour Kiev de conserver une certaine mesure de «souveraineté» – bien que fragile. Comme
l’a répété le ministre des Affaires étrangères Lavrov, tout se décidera sur le champ de bataille.
Comment détruire le nouveau traité
START
Passons maintenant à l’attaque contre une branche de la triade stratégique russe, qui a plongé les médias de propagande occidentaux dans une hystérie
stratosphérique.
On a maintes fois expliqué pourquoi la Russie avait laissé ses bombardiers stratégiques sans protection sur le tarmac. Parce que c’est une exigence du
nouveau traité START, signé en 2010 et prolongé jusqu’en février prochain (date à laquelle il pourrait bien être enterré, compte tenu de ce qui vient de se passer).
Le nouveau traité START stipule que les bombardiers stratégiques doivent être visibles par les «moyens techniques
nationaux (NTM) de vérification, tels que l’imagerie satellite, afin de permettre la surveillance par l’autre partie». Leur statut – armés de manière nucléaire ou convertis à un
usage conventionnel – doit donc être vérifiable à tout moment. Aucune chance d’une première frappe «surprise».
Cette opération a à elle seule fait voler en éclats ce qui était jusqu’à présent un vestige respectable de la guerre froide, empêchant le déclenchement de
la troisième guerre mondiale grâce à un mécanisme simple. L’imprudence dont il s’agit ici est sans nom. Il n’est donc pas surprenant
que les plus hautes sphères du pouvoir russe – du Kremlin à l’appareil sécuritaire – s’efforcent fébrilement de déterminer si Trump était au courant ou non. Et s’il ne l’était pas,
qui a donné le feu vert final ?
Pas étonnant que les plus hautes sphères restent muettes jusqu’à présent.
Une source sécuritaire m’a confié que c’est le secrétaire d’État américain Marco Rubio qui a appelé Lavrov – et non l’inverse – pour
présenter ses condoléances suite à l’attentat terroriste contre un train sur un pont à Briansk. Pas un mot sur les bombardiers stratégiques. En parallèle, l’ancien commandant de peloton
en Irak, devenu commentateur sur Fox News puis chef du Pentagone, a suivi en temps réel les attaques de drones contre les bases russes.
Quant à l’efficacité de ces attaques, au-delà du brouillard de guerre joyeusement entretenu, plusieurs estimations contradictoires font état de trois
bombardiers stratégiques Tu-95MS, connus sous le nom de «Bears», qui auraient été touchés à la base de Belaya à Irkoutsk, dont un partiellement endommagé, et de trois autres T-22M3, dont
deux irréparables. Sur les trois Tu-95MS, les incendies semblent avoir été localisés, ils pourraient donc être réparés.
À la base d’Olenya, à Mourmansk, quatre autres Tu-95MS auraient été touchés, ainsi qu’un
An-12.
À l’heure actuelle, la Russie disposait de 58 Tu-95MS jusqu’à ce week-end. Même si cinq d’entre eux ont été définitivement perdus, cela représente
moins de 10 % de leur flotte. Et cela ne tient pas compte des 19 Tu-160 et 55 Tu-22M3M. Sur les cinq bases qui devaient être attaquées, seules deux ont été touchées.
Aussi douloureuses soient-elles, ces pertes n’auront tout simplement aucune incidence sur les frappes futures des forces aérospatiales
russes.
Exemple : L’arme standard embarquée par un T-95MSM est le missile de croisière X-101. Au maximum 8 par mission. Lors des frappes récentes, pas plus de 40
missiles ont été lancés simultanément. Cela implique que seuls 6 Tu-95 étaient en action. La Russie n’a donc en fait besoin que de 6 Tu-95MSM prêts à décoller pour mener des frappes aussi
intenses que celles des jours et des semaines précédents. De plus, les Tu-160 n’ont même pas été utilisés pour les dernières frappes.
Évaluation de la stratégie
maximale
Au moment où nous écrivons ces lignes, la réponse inévitablement dévastatrice de la Russie n’a toujours pas été approuvée. La situation est on ne
peut plus grave. Même s’il est vrai que le président américain n’a pas été informé – et c’est ce dont le Kremlin et les services de sécurité veulent être absolument sûrs avant de
déchaîner l’enfer sur Kiev –, les contours d’une opération de l’OTAN – États-Unis/Royaume-Uni – menée directement par la CIA et le MI6, avec Trump bénéficiant d’un déni
plausible et l’Ukraine violant grossièrement le protocole START, seront clairs.
Si Trump avait autorisé ces frappes, cela constituerait ni plus ni moins une déclaration de guerre des États-Unis à la
Russie. Le scénario le plus probable reste donc que Trump soit pris au dépourvu par les néoconservateurs infiltrés dans les silos privilégiés disséminés dans la
Beltway.
Tout comme l’attaque contre le système de radar d’alerte précoce Voronezh-M en mai dernier, une attaque contre les bombardiers stratégiques russes s’inscrit
dans le scénario consistant à pousser de plus en plus le système russe à se désactiver avant une première frappe nucléaire. Les aspirants Dr Strangelove caressent ce scénario dans leurs
rêves les plus fous depuis des décennies.
Comme l’ont soigneusement confirmé des sources bien informées, l’interprétation qui prévaut parmi les hautes sphères du pouvoir russe est celle
d’une opération de relations publiques visant à provoquer une réponse russe sévère, voire nucléaire, accompagnée du retrait de Moscou du kabuki d’Istanbul.
Jusqu’à présent, la réaction russe est assez méthodique : Silence total, enquête approfondie et poursuite des formalités à Istanbul.
Il ne fait toutefois aucun doute que la réponse, inévitable, nécessitera une stratégie maximale. Si la réponse est conforme à la nouvelle doctrine nucléaire
de la Russie, Moscou risque de perdre le soutien quasi unanime du Sud mondial.
Si la réponse est tiède, le contrecoup interne sera massif. Il existe un consensus quasi universel sur le «lâchage des Oreshnik». L’opinion
publique russe en a sérieusement assez d’être la cible d’attentats terroristes à répétition. L’heure de la décision fatidique approche.
Ce qui nous amène au dilemme ultime. Le pouvoir russe réfléchit à la manière de vaincre l’Occident belliciste sans déclencher la Troisième Guerre mondiale.
Inspiré par la Chine, une solution pourrait être trouvée grâce à une alliance entre Sun Tzu et Lao Tzu. Il doit y avoir un moyen – ou plusieurs moyens – de détruire la capacité et la
volonté d’un ennemi nihiliste dépourvu de stratégie à mener une guerre sans fin.
Une certaine
confusion règne autour de la réponse de la Russie aux attaques perpétrées les 1er et 2 juin contre ses infrastructures ferroviaires et ses forces nucléaires stratégiques.
Samedi et dimanche, des groupes de diversion ukrainiens ont utilisé des explosifs pour détruire deux ponts ferroviaires russes dans les régions de Koursk et de Briansk. Ces ponts étaient situés à environ 50 kilomètres au
nord de la ligne de front de la région de Soumy. Ces attaques auront un impact, même si ce n’est que pour une courte période, sur l’approvisionnement ferroviaire des forces russes au nord
de Soumy.
L’une des explosions a détruit un train civil de passagers. Une dizaine de personnes ont été tuées et une centaine, blessées. Il s’agissait probablement
d’une attaque terroriste délibérée.
Dimanche matin, une opération à grande échelle menée par les services secrets ukrainiens a permis d’attaquer plusieurs aérodromes stratégiques dans toute la
Russie. Des sources ukrainiennes ont revendiqué des attaques contre cinq aérodromes et la destruction de plus de 40 bombardiers stratégiques.
L’évaluation actuelle des dégâts confirme les attaques contre deux aérodromes et la destruction ou l’endommagement d’une dizaine de bombardiers.
Il est très important de distinguer ces attaques. Bien qu’elles aient toutes deux coïncidé avec les négociations entre l’Ukraine et la Russie à Istanbul et
qu’elles aient clairement été programmées pour influencer celles-ci, leur objectif était plus large.
Les attaques contre les voies ferrées visaient à entraver la logistique arrière de l’opération russe dans la région de Soumy, en Ukraine. Le fait qu’un train
civil ait été touché a probablement été considéré par les forces ukrainiennes comme un effet secondaire et non comme un objectif principal. Néanmoins, c’est le préjudice massif causé aux
civils qui fait de cette attaque, par ailleurs licite contre une cible quasi militaire, un acte terroriste. La partie russe l’a souligné.
L’attaque contre les bombardiers stratégiques de la triade nucléaire russe (missiles nucléaires terrestres, missiles nucléaires sous-marins, porte-avions pour
le lancement de bombes et de missiles nucléaires) a frappé à un niveau beaucoup plus élevé. Il s’agissait d’une attaque militaire contre une cible militaire stratégique. La doctrine
officiellement annoncée par la Russie autorise l’utilisation de forces nucléaires pour riposter à une telle attaque contre ses ressources nucléaires. Cela indépendamment de la source
immédiate de l’attaque.
L’attaque contre les ponts ferroviaires était une opération typique des services britanniques. Il a été rapporté et est bien connu que les services britanniques
ont conseillé et aidé les Ukrainiens à lancer des drones maritimes contre la Russie en mer Noire, à traverser le Dniepr à Krinki et dans d’autres opérations à forte valeur
propagandiste.
Le ministre russe des Affaires étrangères a accusé le Royaume-Uni d’être directement impliqué dans l’attaque terroriste.
Plusieurs experts occidentaux des services spéciaux américains pensent, comme les Russes, que l’opération contre ses forces nucléaires a été menée par un autre
acteur, très probablement la CIA. Il est peu probable que l’Ukraine ait pu identifier et cibler ces aérodromes sans les renseignements obtenus par des sources américaines. L’Ukraine n’a
également aucun intérêt militaire à attaquer des bases aériennes russes loin de son territoire.
Il a été rapporté que depuis 2014, la CIA a construit une vingtaine de stations en Ukraine à partir desquelles elle mène des opérations contre la Russie.
Plusieurs hauts responsables des services de renseignement ukrainiens, dont le chef des services de renseignement militaire, le général Budanov, ont été formés par la CIA et coopèrent
activement avec elle.
La CIA dispose d’une unité spéciale dédiée à des plans à long terme visant à nuire à la Russie. Comme l’a décrit un jour le Washington Post :
Le labyrinthe de cabines était sécurisé par une porte métallique. Le nom sur la plaque dans le couloir avait souvent changé au fil des ans, désignant plus
récemment cet espace comme faisant partie du Centre de mission pour l’Europe et l’Eurasie. Mais en interne, le bureau était connu sous son nom officieux : « Russia House ».
Pendant des décennies, cette unité a été le centre de gravité de la CIA, une agence au sein de l’agence, engagée dans une lutte acharnée contre le KGB
pendant toute la durée de la guerre froide. Le prestige du département a décliné après les attentats du 11 septembre 2001, et il a été contraint à un moment donné de céder ses locaux aux
agents antiterroristes.
Mais Russia House a ensuite
récupéré ce bien immobilier et a commencé à le reconstruire, retrouvant ainsi son importance à mesure que Moscou réaffirmait son pouvoir. Ici, parmi un dédale de bureaux, des dizaines
d’agents chargés des rapports recevaient des télégrammes cryptés provenant de l’étranger, et des « cibleurs » passaient
méticuleusement au crible les données sur les responsables, les agences, les entreprises et les réseaux de communication russes que la CIA pourrait exploiter à des fins de
renseignement.
La « Russia
House » a été profondément impliquée dans la création du canular sur l’ingérence russe dans les élections américaines. L’ancien inspecteur des armes nucléaires Scott Ritter, ainsi
que d’autres, ont affirmé que le contrôle politique sur la « Russia House » était moins strict qu’il ne serait
souhaitable.
Un autre élément attestant de l’implication de la CIA est un article de David Ignatius, son porte-parole au Washington Post, qui menace ouvertement de nouvelles
attaques contre les actifs nucléaires stratégiques de la Russie :
L’Ukraine a envisagé une version navale de la tactique d’attaque surprise qu’elle a utilisée avec tant d’efficacité dimanche. Selon certaines sources, le
SBU [service de renseignement ukrainien] aurait envisagé d’envoyer des drones maritimes dissimulés dans des conteneurs de fret pour attaquer les navires de la Russie et de ses alliés dans
le Pacifique Nord. Mais, jusqu’à présent, il semble qu’ils n’aient pas encore lancé ces opérations.
La « Russia
House » continue d’être très active. Cependant, même elle a besoin d’une base juridique pour agir, qui prend généralement la forme de directives présidentielles.
On peut en conclure que la CIA, avec l’accord de la Maison Blanche, a planifié et dirigé l’attaque ukrainienne contre les aérodromes stratégiques russes.
Les différentes caractéristiques des deux attaques du 1er et du 2 juin nécessitent des réponses différentes. L’une des réponses, au cours des derniers jours, a
pris la forme d’attaques russes massives à l’aide de missiles et de drones contre des cibles militaires et militaro-industrielles dans toute l’Ukraine.
Cette attaque semble être une riposte à l’attaque massive menée dimanche par l’Ukraine contre la flotte de bombardiers russes, qui a visé des bases aériennes
dans toute la Russie et endommagé de nombreux avions à capacité nucléaire.
Les attaques russes, qui ont consisté en quelque 500 missiles et drones lancés pendant plusieurs nuits, étaient manifestement prévues depuis un certain temps.
Elles n’ont rien de très spécial. Des sources russes ont explicitement déclaré que ces attaques étaient une réponse à l’attaque terroriste de l’Ukraine :
Le tir de barrage, qui comprenait des missiles aériens, maritimes et terrestres ainsi que des véhicules aériens sans pilote (UAV), était une réponse aux
récents « actes
terroristes » perpétrés par Kiev, a déclaré vendredi le ministère russe de la Défense.
L’Ukraine a fait sauter des ponts ferroviaires en Russie la semaine dernière, faisant dérailler des trains civils et de marchandises et tuant au moins sept
personnes et en blessant plus de 120.
Ce que nous avons vu jusqu’à présent comme réponse de la Russie aux attaques n’était lié qu’à l’attaque terroriste qui a fait des victimes parmi les
civils.
La riposte à l’attaque contre les ressources nucléaires stratégiques de la Russie n’a pas encore eu lieu.
Les États-Unis estiment que la riposte menacée par le président russe Vladimir Poutine contre l’Ukraine suite à l’attaque de drones du week-end dernier n’a
pas encore eu lieu et qu’elle devrait prendre la forme d’une frappe importante et multiforme, ont déclaré des responsables américains à Reuters….
Le premier responsable a déclaré que l’attaque de Moscou serait « asymétrique », ce qui
signifie que son approche et ses cibles ne refléteraient pas l’attaque menée par l’Ukraine le week-end dernier contre des avions de combat russes.
La Russie a lancé vendredi une intense salve de missiles et de drones sur la capitale ukrainienne, Kiev, et le ministère russe de la Défense a déclaré que
cette frappe contre des cibles militaires et liées à l’armée était une réponse à ce qu’il a qualifié d’« actes terroristes »
ukrainiens contre la Russie. Mais les responsables américains estiment que la réponse russe complète n’a pas encore eu lieu….
Poutine a déclaré au président Donald Trump lors d’une conversation téléphonique mercredi que Moscou devrait répondre à l’attaque, a déclaré Trump dans un
message publié sur les réseaux sociaux.
Trump a ensuite déclaré aux journalistes que « cela ne sera probablement pas
joli ».
Trump affirme que les États-Unis n’étaient pas au courant de l’attaque contre les bombardiers stratégiques russes. Il est possible que Trump n’en ait pas eu
connaissance. Il se peut qu’il n’ait pas été informé afin de pouvoir nier de manière plausible. Il se peut aussi qu’il mente tout simplement à ce sujet. Je ne doute cependant pas que les
États-Unis aient été impliqués dans cette affaire.
Certains pensent que la Russie ripostera en attaquant des bâtiments gouvernementaux, en particulier ceux des services spéciaux, à Kiev.
Je doute que cela soit une réponse suffisante à l’attaque contre des installations nucléaires stratégiques. Les Ukrainiens seraient durement touchés par une
telle frappe, mais les États-Unis, qui sont sans aucun doute derrière cette attaque, s’en sortiraient indemnes.
Rien de cela ne dissuaderait les États-Unis, ou d’autres pays, de continuer à affaiblir la capacité de riposte nucléaire de la Russie, par exemple en attaquant,
comme l’annonce déjà Ignatius, les bases des flottes de sous-marins nucléaires russes.
Non. Toute
réponse à l’attaque contre les forces nucléaires russes doit inclure un avertissement très ferme aux États-Unis afin qu’ils ne poursuivent pas dans cette voie.
Je ne sais pas si l’armée américaine dispose encore de bombardiers B-52 à Diego Garcia. Les détruire serait une mesure adéquate. D’autres cibles potentielles
sont les sous-marins américains et leurs bases. Une attaque contre le personnel américain impliqué dans la planification de l’attaque serait également appropriée.
Mais toutes ces opérations pourraient potentiellement conduire à une escalade. Surtout alors que le Sénat et le blob, partisans d’une ligne dure, s’opposent à
la tentative de Trump de rétablir de bonnes relations avec la Russie.
Soyons honnêtes : répéter des slogans tels que « notre réponse sera le succès sur le champ
de bataille » ne suffira pas ici. Les dirigeants ukrainiens n’agissent pas selon une logique militaire, mais par désespoir émotionnel. Leur calcul est politique. La réponse de
la Russie doit donc également être politique, émotionnellement forte, indéniablement ferme et, surtout, créative.
Cela ne signifie pas une escalade précipitée, mais nous ne pouvons pas nous fier à l’ancienne stratégie. Frapper sans cesse les mêmes cibles militaires
n’apporte pas grand-chose. Frapper les infrastructures énergétiques de l’Ukraine ? Déjà fait. Lancer un autre missile à titre de « démonstration » ? Prévisible. Escalader jusqu’à causer
des pertes massives ? Inutile et, franchement, contre-productif.
Que reste-t-il alors ?
L’innovation.
La Russie doit désormais penser de manière asymétrique. Cela pourrait se traduire par
une action secrète tellement inattendue qu’elle prendrait l’Ukraine complètement au dépourvu. Ou bien cela pourrait impliquer de frapper des cibles symboliques qui modifieraient
l’équilibre psychologique. L’essentiel est de rappeler à Kiev – et à ses protecteurs – que rien de ce qu’ils font ne reste sans réponse, et que le coût de la provocation l’emportera
toujours sur les avantages.
Nous vous invitons à réfléchir dans les commentaires au type d’opération qui pourrait répondre à ces critères.
Une réponse asymétrique à laquelle je pense serait une attaque contre des actifs stratégiques britanniques, et non américains. De toute façon, toute frappe
contre la Grande-Bretagne serait bien méritée. Une frappe contre les actifs nucléaires britanniques serait suffisamment forte pour être comprise par les États-Unis comme un avertissement
sévère, tout en étant peu susceptible de conduire à une escalade. Les Britanniques sont incapables d’escalader seuls et les États-Unis ne seront pas disposés à le faire.
La planification d’une opération asymétrique prendra un certain temps. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que la réponse russe à l’attaque contre ses actifs
nucléaires intervienne dans les prochains jours.
Une nouvelle réunion du Conseil de sécurité russe aura lieu dans la semaine. La vengeance pour l’attaque contre les actifs stratégiques russes fera certainement
partie de son ordre du jour.
Moon of
Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.