"Centenaire de la bataille de Verdun" (suite)


Le 12/05/2016.

 

...du rap pour la commémoration de la bataille de Verdun...Ce "président normal" place la "normalité" au 36° dessous. Il ne nous épargnera aucune bouffonnerie.

En outre, si le concert est gratuit, prochaines élections obligent, je suis prêt à parier que ce rappeur lui, ne se produira pas gratuitement... Il sera donc "rémunéré" avec de l'argent public comme il se doit...Notre argent pour "danser et s'amuser" sur les tombes des poilus de Verdun.

J'ai honte pour notre France.

JMR

 

* Grosse polémique autour du concert de Black M le 29 mai à Verdun

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2016/05/11/grosse-polemique-autour-du-concert-de-black-m-le-29-mai-a-verdun

Concert de rap aux cérémonies de Verdun : pourquoi cela choque

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/05/11/31001-20160511ARTFIG00111-concert-de-rap-aux-ceremonies-de-verdun-la-france-humiliee.php

* La muselière nationale

https://maximetandonnet.wordpress.com/2016/05/11/la-museliere-nationale/

* L’indignation autour du concert de Black M à Verdun est-elle justifiée ?

http://www.lesinrocks.com/2016/05/11/musique/lindignation-autour-concert-de-black-m-a-verdun-justifiee-11826216/

* Verdun/Black M, suite !

https://maximetandonnet.wordpress.com/2016/05/12/verdunblack-m-suite/

* Un concert de rap pour la commémoration officielle de la bataille de Verdun : est-ce bien sérieux?

http://www.opex360.com/2016/05/11/concert-de-rap-pour-la-commemoration-officielle-de-la-bataille-de-verdun-ce-bien-serieux/

* Du cul avec Baupin, du rap à Verdun et du 49-3 !

http://corto74.blogspot.fr/2016/05/du-cul-avec-baupin-du-rap-verdun-et-du.html

* Colonel Xavier Pierson : « Si la France est un pays de mécréants, qu’il aille chanter ailleurs ! »

 http://www.bvoltaire.fr/xavierpierson/france-pays-de-mecreants-quil-aille-chanter-ailleurs,256058

* Coignard - Black M à Verdun : le boulevard du FN

http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/coignard-black-m-a-verdun-le-boulevard-du-fn-13-05-2016-2038930_2134.php

* Le concert du rappeur Black M lors des commémorations de la bataille de Verdun est annulé par la mairie

http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/le-concert-du-rappeur-black-m-lors-des-comm%c3%a9morations-de-la-bataille-de-verdun-est-annul%c3%a9-par-la-mairie/ar-BBt0nUw?ocid=spartandhp

...Après cette énorme bourde qui ne hérisse pas que l'extrême droite, admirez le courage de l'Etat et de "président" qui lâchent le Maire de Verdun ...
Morale de cette affaire : Il ne faut pas faire n'importe quoi avec le respect que l'on doit à ceux qui ont donné leur vie pour la Nation...JMR


VERDUN

par le Col. JJ. Noirot - Promotion St. Cyr "Serment de 14"  1963/65


C'était trop calme. 

 

Pour eux, les nuits debout n'étaient que de paisibles pick-nick entre bobos allumés. Rien de violent dans tout ça nous disent-ils à longueur de parlote.

Les casseurs cassent tranquillement des boutiques de riches. Y a pas d'mal à ça! Et si les boutiques sont celles de pauvres, ils n'avaient qu'à être plus pauvres, et ne pas se trouver là. Non mais, sans blague...!

 

Pour eux, les manifs contre la loi "travail" étaient une aimable promenade entre gens bien élevés. Les barres de fer, les pavés, les bouteilles enflammées ne sont pas des signes extérieurs de violence. Ce sont les oriflammes pacifistes d'une adhésion inconditionnelle à des énergumènes accoucheurs d'un ordre nouveau : la "Trouillocratie".

 

Car ne vous y trompez pas: Tout ce bric-à-brac de mauvais coups, portés à des gens tétanisés qui se demandent bien ce qu'ils ont pu faire pour mériter tant d'honneurs et à des forces de l'ordre en réalité bêtes d'abattoir stérilisées par la place Beauvau, est destiné à l'instauration de la peur comme seule guide de la pensée et de l'être.

 

Nos médias se pourlèchent l'édito à propos de ces pseudos concocteurs de régime. Les voilà, le trouillomètre en bataille, pâmés  devant les noctambules décérébrés, agenouillés face aux barbouilleurs d'idées nulles et courbés devant d'intouchables gargouilleurs en lutte.

C'est qu'ils se méfient, les crache-piges ronflants. Vous imaginez ce qui pourrait leur arriver s'ils osaient écrire ou dire que c'est quand même pas bien de casser pour casser? Et que les sondes placées dans les cortex des palabreurs nocturnes n'ont enregistré qu'un courant d'air? Ils risquent l'incendie accidentel, le coup de revolver fortuit, la corde hasardeuse.

Mieux vaut cajoler qu'enrager. Et ça rapporte bien davantage! Les coups pour les flics. Les coûts pour la plèbe. Les cous pour les haches cathodiques ou paperassières.

 

Bien adossés à ce nouvel ordre médiatique naissant, les catéchumènes de la fornication intellectuelle gauchiste se voyaient tout de même tenus à l'écart d'une actualité haute en noirceur. Ils ne tenaient plus en place. Comment! Se faire voler la vedette par des trouillocrates bulbeux, rossignols invendables et pourtant têtes de gondole de l'actualité! Non!... il fallait faire quelque chose!

 

Miracle! Les poilus de Verdun sont venus au secours de ces charlatans de l'illusion au bord de la faillite. Un maire "vers du nez" venait d'annuler un concert après avoir déféqué dans ses braies. Pas n'importe quel concert. Un concert de choc fait par un cleptomane de l'art issu de l'arc en ciel des banlieues. Quelle occas!..

 

Baïonnette...on! C'est l'assaut! Voilà les nouveaux héraut de l'admonestation publique, muets effarés devant les géniteurs crapuleux de la Trouillocratie, mis en ordre de bataille pour sauver l'honneur du braillard  évincé. Tous cherchent les mots, ces bons mots qui font mouche dans les toiles d'araignées de leurs cerveaux fangeux.

L'une tombe sur "nauséabond". Elle l'avait lu dans "Libé" la veille. La voilà propulsée au rang de décalcomanie de la culture. Un autre, toujours en panne d'idée, trouve "réac". Excusons-le. Ce trotskiste grassouillet est titulaire d'une maîtrise d'imposture usurpée à Paris VII (ou VIII, je ne sais plus). Et il a en attente une oraison funèbre à peaufiner pour bientôt. Là, une tête de parchemin fripée croquée à la Daumier s'esbaudit, telle celle du ravi du village, avec "illégal".

Manière de bien montrer que la légalité a élu domicile place de la République. Une quatrième, rejoignant la première dans le purin, psalmodie un air "putride". Comme elle avait déguisé le drapeau tricolore en "torche cul", à ses débuts, on sait qu'elle a le nez bouché et la glotte éructive depuis longtemps. Un faux frère, renégat de l'éducation au rabais, a trouvé au culbuteur de décibels des vertus patriotiques par grand père interposé. Respect au grand père. Il n'a rien à voir avec sa descendance sonorisée, quoi qu'en pense ce cancrelat rigide et bouffeur de curé. Cette autre nous arrangue sur le thème "céder aux injonctions". Comme ses convictions ont la souplesse du roseau, quoi de plus naturel chez cette vadrouilleuse, touriste des partis, que d'aller se fondre dans la feinte colère des encalminés pontifiants. La palme enfin revient à la plus grande âme de la terre. Un risque-tout du commérage. Un acrobate de la langue de pute. Un cascadeur de la névrose alarmée. Un haut-voltigeur du porte-jarretelles aéré. Un héros, en somme: "Sombres temps", nous dit-il. 

 

Il a raison, ce raisonneur de comice agricole. 

 

Sombres sont les temps où s'opposer à l'ignoble est passible de la haine raciste des gardiens de l'immonde.

 

Sombres sont les temps où pour honorer les poilus(1) quelqu'un ait pu songer à recourir à un marionnettiste kaffardeux. 

 

Sombres sont les temps où la dignité des vainqueurs de Verdun est exposée sans rempart à l'arrogance des élites et des élus.

 

Sombres sont les temps où se croisent pour se féconder les insultes à l'Histoire et les souillures à la patrie.

 

Les poilus de Verdun n'ont pas mérité cela. 

 

Nous non plus.

 

JJN.

 

(1) Dont mon grand-père Noirot.


 

Le Rap à Verdun : on ne passe pas !

par le Col. Yves Logette - Promotion "Général De Gaulle" - le 15/05/2016.

Le Rap à Verdun : on ne passe pas ! En 2016, « la France est en guerre », nous répètent nos hommes politiques. Pourtant, tout se passe comme si de rien n’était : les commerçants commercent, les manifestants manifestent, les casseurs cassent, les politiques s’offusquent et … parlotent !

La guerre nécessite l’engagement de toutes les forces vives de la nation afin qu’elle récupère son intégrité territoriale, son autonomie de décision et sa liberté d’action.

On en est loin.

D’où la surprise quand un soldat français est tué … en vrai … aux confins sablonneux où il avait été envoyé garantir les intérêts du pays. Aussitôt, médias et ministres se pressent dans la cour des Invalides pour assister, l’air grave, à l’hommage qui lui est rendu.

 

En 1916 aussi, la France était en guerre. Toutes les forces vives de la nation (humaines, économiques, financières, industrielles …) étaient mobilisées vers ce but et lorsque des milliers (des milliers !!) de soldats tombaient au champ d’honneur … chaque jour, personne ne pensait aux Invalides et aux médailles mais plutôt au moyen d’arrêter cette hémorragie.

Les combats à Verdun, notamment, commencés le 21 février, ont détruit 300.000 familles, françaises et allemandes.

Il est donc tout à fait légitime, en ce centième anniversaire, de leur rendre hommage.

C’est ce qui est fait, fort heureusement.

La commémoration internationale (les chefs des Etats impliqués, dont madame Merkel, sont invités) aura lieu le 29 mai, comme pour le cinquantenaire de 1966 avec le général de Gaulle.

 

Devant le Mémorial ou l’Ossuaire, des chants de paix entonnés par des chorales de plusieurs pays étaient envisagés mais le maire de Verdun a choisi et invité le chanteur de Rap « BlackM » afin que les jeunes puissent « s’amuser ». Au lieu de « s’ennuyer » ?

 

Le choix de ce chanteur controversé (les paroles de ses chansons sont parfois insultantes pour la France) entraîna logiquement une polémique qui s’enfla, dans les milieux patriotiques, au point que le maire dut annuler la représentation.

Bronca immédiate de la part des bien-pensants pour qui l’abandon de ce « programme d’une grande diversité culturelle » ne peut être dû qu’à « un ordre moral nauséabond » (dixit le ministre de la Culture) et qu’il ne fallait pas « capituler devant l’idéologie frontiste » (selon Jack Lang). Le secrétaire d’Etat aux anciens combattants, lui-même, y va de sa « colère de voir qu’un déferlement de haine, d’injures et de menaces force un élu à annuler le concert d’un artiste » et parle de « premier pas vers le fascisme et le totalitarisme ».

Rien que cela.

Mais hommage ne veut pas dire fête ! Sous prétexte de cérémonie mémorielle, il est inconvenant de mélanger le digne recueillement devant les tombes de soldats et l’amusement prétendument attendu des spectateurs.

Qui leur a demandé s’ils voulaient s’amuser ou plutôt se recueillir comme leurs aînés ? Les jeunes d’aujourd’hui ne sont insensibles ni à l’histoire ni à la culture. L’éducation des jeunes générations à la culture ne pourrait-elle pas, dans ce cas précis comme dans d’autres, leur offrir des œuvres classiques de haut niveau plutôt que les abrutir, une énième fois, avec des musiques qu’ils connaissent par cœur ?

C’est les mépriser que de croire qu’ils seraient incapables de s’émouvoir par le haut. Alors, comme à l’école, on croit les séduire par le bas. Ça n’en fera pas des électeurs dociles pour autant.

 

Déployer un chapiteau de chanteurs de Rap devant un mémorial ou une nécropole ne rehausse pas la cérémonie mais insulte, à coup sûr, les milliers de combattants morts pour notre liberté.

 

La « grande diversité culturelle » qu’appelle de ses vœux le ministre de la Culture peut s’exercer en tout autre lieu et avec des productions de meilleures factures. Mais on voit désormais que sont baptisées culturelles des manifestations outrancières ou choquantes comme le gigantesque Plug anal vert déployé devant le Louvre ou la sculpture rouillée dite « Vagin de la Reine » devant le château de Versailles. Jack Lang avait bien décrété que les tags sur les murs des villes étaient de l’Art. Sur les monuments aux morts aussi ?

 

Tout essayer et tout accepter n’a rien à voir avec une démarche culturelle réfléchie. Ce n’est pas un problème de droite ou de gauche mais de respect.

Monsieur Alpha Diallo (Black-Mesrimes) a bien de la chance d’être dans un pays qui lui permet, sans aller en prison, d’insulter les Français dans ses chansons. Des exemples ? « ce pays de kouffars » ou « je crois qu’il est grand temps que les pédés périssent » ou « une petite voix me chuchotait : vas-y, tire sur l’école » ou encore « les youpins s’éclatent et font des magasins ».

 

Je ne lui accorde donc pas le droit d’insulter nos morts. Bien évidemment, puisqu’il est noir de peau, je vais aussitôt être accusé d’être un infâme raciste, c’est l’argument ultime de ceux qui n’en ont pas d’autre quand on n’est pas de leur avis. Désolé, mais eût-il été blanc, jaune ou rouge, ce chanteur n’a pas sa place dans ces commémorations. Comme d’ailleurs n’a pas sa place au Panthéon, me semble-t-il, ce monsieur Jean Zay qui a insulté le drapeau français dans les termes que l’on sait.

 

Je souhaite donc aux organisateurs de rendre un magnifique et digne hommage à nos morts pour la France de 1916 en espérant qu’ils trouvent l’accompagnement sonore le plus adapté à l’événement.

 

Yves Logette

le 15.05.2016

 

 


...Hors connections depuis quelques jours, je n'ai pu suivre au  jour le jour les derniers développements de cette nouvelle "bataille de Verdun".

Pour moi, c'est une bataille pour le respect de nos grand-pères, le respect de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la Nation.

Je reprends donc le fil de l'histoire en compilant les textes dont j'ai pu avoir connaissance.

JMR


" Clémenceau, réveille-toi ! Ils sont devenus fous. "

par le Gal. Pierre Zammit - le 16/05/2016.



Ils ont perdu la boussole. Pour eux, la France serait devenue un conglomérat de fascistes et de racistes. De Jack Lang à Audrey Azoulay actuelle ministre de la culture évoquant "un ordre moral nauséabond", en passant par M. Cambadélis, premier secrétaire du parti socialiste, voilà que pour eux, tous ceux qui se félicitent de l'annulation du concert de Black M. seraient d'abominables fascistes et racistes soumis à la «police de la pensée du FN, de Ménard et des réacs républicains». Jusqu'à M. Todeschini, secrétaire d'Etat chargé des anciens combattants, qui déclare : "c'est le début du totalitarisme et je dis que c'est vraiment le fascisme qui nous attend». Rien que çà.

 

Mesdames et messieurs les ministres, anciens ministres et premier secrétaire du PS, vous avez tout faux. Dans une désespérée et affligeante tentative de ne pas perdre la face, vous tentez de faire croire aux Français que le choix de Black M. serait attaqué du fait de la couleur de peau du chanteur et du rap qu'il pratique. Non, ce sont les paroles injurieuses de ses chansons qui sont en cause. Surtout, oui surtout, vous avez perdu tout bon sens en imaginant que l'on pouvait commémorer le souvenir des 300 000 de morts français et allemands de Verdun, du sacrifice des Poilus, en chantant et en dansant à proximité de cet " immense champ de morts".

 

Alors, je n'accepte pas d'être traité de facho, réac et raciste parce que j'ai envie que la mémoire de mon grand-oncle soit respectée. 
Je n'accepte pas d'être traité de facho, réac et raciste parce que j'estime que l'histoire de notre pays mérite mieux que la sarabande que vous projetiez. 
Je n'accepte pas d'être traité de facho, réac et raciste parce que je souhaite que l'on commémore dans la dignité les héros qui ont fait l'Histoire de France, ceux qui sont célèbres comme les anonymes de Verdun. 
Je n'accepte pas d'être traité de facho, réac et raciste même si l'extravagance de votre argumentation vous rend inaudibles et que votre parole ne porte plus, ce qui semble échapper à votre entendement.

 

Clémenceau, réveille-toi ! Ils sont devenus fous.

 

Pierre ZAMMIT
Officier général (2s).


La commémoration de Verdun : une défaite française

par Jean-Frédéric Poisson - Député des Yvelines (Parti chrétien-démocrate) - le 17/05/2016.



On ne sait pas très bien comment une telle idée a pu surgir. Un concert donné par un rappeur pour commémorer de manière "festive" les morts de Verdun... C'est au minimum une faute de goût mais surtout une absence complète de dignité et de respect à l'égard de nos morts, un décalage grotesque entre ce que l'on célèbre et l'emblème de la célébration.

J'ai été choqué par ce choix. Pas seulement pour des raisons artistiques, mais parce que le rappeur Black M a assumé dans un passé récent des textes inacceptables. Je suis effectivement choqué par le caractère antisémite de l'expression "les youpins font les magasins" qu'on trouve dans une de ses chansons. N'est-on pas habituellement horrifié à la simple évocation de ce vocabulaire ?

Choqué également qu'e son groupe puisse, dans un autre texte, vouloir qu'on "tue les homosexuels et qu'on les laisse crever sur le périphérique": qui pourrait survivre à la déclaration de tels propos homophobes ? Comment se fait-il que le silence se fasse cette fois-ci sur une telle violence ?

Choqué enfin par la description de la France comme un pays de "kouffars", mot directement emprunté à l'arabe pour désigner les infidèles qui combattent les musulmans, et sont de ce fait promis à l'Enfer. Est-ce vraiment opportun pour célébrer Verdun ?

Bref, je suis choqué par le fait qu'un chanteur ayant assumé et porté des chansons aux caractères gravement antisémites, homophobes et agressifs à l'égard de la France ait été choisi pour honorer la mémoire des soldats français. La déliquescence morale et historique de la gauche française dans cette affaire est malheureusement un signe inquiétant d'ignorance, de négligence et de parti-pris.

Il y a pire. En traitant de "nazillons" ceux qui ont critiqué ce choix, le secrétaire d'Etat aux anciens combattants a déshonoré son ministère, qui ne nous avait pas habitué à de tels égarements. C'est le signe que ce membre du Gouvernement ne comprend pas la portée de cette commémoration, ni la décence nécessaire à préserver dans ce genre de circonstances. Tout cela irait bien si la commémoration de Verdun n'était qu'un happening artistique comme les autres : ça n'est évidemment pas ça. En appuyant dans ce sens, le Ministre de la Culture a fait la preuve de l'inutilité de son ministère.

Il y a encore pire : en annonçant ce matin sur une radio nationale sa volonté de tout faire pour que ce concert ait lieu, y compris en prenant tous les moyens pour assurer la sécurité de l'événement, François Hollande ajoute le mépris et la légèreté à tout le reste. Alors que le Parlement s'apprête à débattre sur la troisième prolongation de l'Etat d'urgence, alors que l'Etat est incapable d'assurer la sécurité des Français au long des manifestations qui sillonnent le pays contre la loi travail, il est irresponsable de vouloir ajouter des possibilités de désordre à la violence existante. S'ajoute ainsi à l'injure faite aux Français la preuve d'une incapacité désormais évidente à gouverner l'appareil d'Etat.

Au-delà des querelles idéologiques et des effets de communication destinés à rassembler coûte que coûte la gauche en miettes, la perspective de la commémoration de Verdun devient ce contre quoi il faut à tout prix la préserver : une défaite française.


Verdun : le maire confirme l'annulation de Black M, malgré le soutien de Hollande


... Le concert est annulé....Et voilà que F. Hollande lui-même souffle sur les braises et rallume l'incendie...!

Incompétence, légèreté..ou plus grave, cynisme incommensurable ? 

JMR


Quelqu’un  lui  a-t-il  fait  écouter  cette  chanson  où  il  fait  l’apologie  de  l’attentat  de  Marrakech 

qui  a  fait  17 morts  dont  8  Français ? :

http://www.delitdimages.org/black-m-lapologie-de-lattentat/

 


...Ou volonté délibérée d'imposer une certaine vision sectaire de la société envers et contre tout.  Les vieux démons "marxiste-léninistes-staliniens" seraient-ils de retour...! JMR


La gauche totalitaire.

par Christian Vanneste - le 17/05/2016.


Il y a un fond totalitaire chez les socialistes. Il y a une tendance générale dans les démocraties libérales à laisser s’imposer une pensée unique. La rencontre dans notre pays de cette double réalité a, depuis longtemps ruiné l’un des deux piliers de la démocratie, la liberté d’expression, sans laquelle les autres libertés ne sont qu’une apparence. L’origine du courant socialiste français dominant, c’est le marxisme, l’idée que l’appropriation collective des moyens de production est la condition d’une société juste, c’est-à-dire égalitaire, et qu’elle est de toute façon, une nécessité historique établie par la science économique, et non un choix. Le parti socialiste a certes évolué, mais il reste prisonnier de ce péché originel qui lui fait croire qu’il détient la vérité et qui lui donne dans les débats une arrogance qui devient grotesque à mesure des catastrophes économiques ou simplement des mauvais résultats qu’il engendre. Loin de se corriger, il verse alors dans une agressivité qui est attentatoire à la démocratie. Par ailleurs, la majorité des médias a peu à peu suscité puis imposé un champ limité de ce qui pouvait être dit ou pensé. Là encore, un prétendu savoir en détermine les limites. Il n’est pas sérieux d’imaginer la fin de l’Euro ou il est impossible de se passer de l’immigration : sans la monnaie unique, nos pays s’écrouleraient sous le coup de l’explosion de la dette, sans migrants, ils seraient condamnés au vieillissement et à la disparition.

Il faut toutefois délimiter deux domaines distincts. Le premier est celui de l’économie. Le débat y est circonscrit dans des marges étroites, ouvertes durant les campagnes électorales et qui se resserrent une fois le camp vainqueur arrivé aux affaires. La « droite » va instiller une dose homéopathique de libéralisme, en supprimant l’ISF, ou en augmentant le temps de travail possible. La gauche raisonnable va jouer la flexisécurité à la scandinave. La gauche archaïque va agiter ses fantasmes sur la réduction de temps de travail, l’augmentation des taxes et du pouvoir d’achat. C’est évidemment contradictoire et absurde, mais elle ne se fait pas insulter pour autant. Non seulement elle a le droit à la parole, mais elle a souvent tendance à lui préférer le rapport de forces, voire le coup de force, par grève, blocage ou affrontements violents avec les forces de l’ordre. L’exemple des deux affiches de la CGT insultantes pour la police témoignent de la liberté d’expression dont bénéficie l’extrême-gauche. On peut simplement regretter que malgré cette liberté, le débat n’ait pas vraiment lieu. Le recours au 49/3 tandis que des mouvements sociaux se produisent n’est pas un signe de maturité démocratique.

Le second domaine est celui des questions de société. Il devrait être le plus libre puisqu’il repose sur des valeurs, sur des choix et peut moins se référer à des données scientifiques ou techniques. La « droite » opportuniste a tendance à le déserter pour éviter les pièges du politiquement correct. Lorsqu’elle s’oppose, c’est pour se rallier, honteuse et confuse, voire enthousiaste, quelques années plus tard. Les exemples de l’avortement, du Pacs, celui du mariage unisexe, la repentance historique, l’affirmation identitaire, offrent l’image d’un ralliement historique de la droite molle à des « progrès » ouverts par la gauche. Que dans ces domaines moins quantifiables que celui de l’économie, les avancées puissent être des reculs est passé sous silence. Les opposants, les résistants, les dissidents sont interdits de parole. Le mépris et l’insulte sont de droit à leur encontre. En fait, c’est sur ces questions où la discussion devrait être la plus ouverte qu’elle est proscrite au profit d’un véritable terrorisme intellectuel. La récente affaire de Black M à Verdun illustre ce paradoxe. En raison de propos antisémites, islamistes et homophobes, ce rappeur aurait du être banni par la gauche. Il a été choisi par un goût provocateur de promotion des minorités. Puis, il a été déprogrammé lorsque l’indignation justifiée s’est déployée. Mais, bien qu’ayant reconnu son erreur en annulant le concert, la gauche s’est une fois de plus abandonnée à son sectarisme en déversant un torrent de mépris et d’injures sur les contestataires. Cette contre-attaque a ciblé une fois encore le Front National qu’il s’agit évidemment de rediaboliser. Des élus « républicains », comme Apparu se sont joints à la meute des commissaires politiques alors que des membres de ce parti avaient pourtant dénoncé le choix du rappeur. L’exigence de dignité dans une commémoration patriotique devrait être spontanée chez tous. Elle devient aujourd’hui hérétique.

Le sectarisme de la gauche, l’inconsistance de la prétendue « droite » sont des menaces pour la démocratie. Le pouvoir actuel qui tente d’introduire un peu de réalisme dans une politique économique calamiteuse, compense sur le terrain sociétal. Il faut mesurer le danger du processus pour la démocratie. Un gouvernement démocratique ne peut avoir pour ambition de changer les mentalités, d’imposer un vocabulaire où le genre remplace le sexe, où le mot race est interdit, où le patriote hostile à une immigration envahissante se voit traiter de fasciste.  C’est Albert Camus qui disait justement que « mal nommer les choses ajoutait au malheur du monde ».


VERDUN − LE GÉNÉRAL RONSON À M. APPARU, “FIDÈLE COMPAGNON” DE M. JUPPÉ.



Monsieur le Député,

Vous dites : « Céder, c’est capituler ». Je pense que reconnaître une erreur, c’est faire preuve d’intelligence.

Je ne le place pas sur le terrain d’un ordre moral qui serait, selon la ministre de la Culture, « nauséabond », en oubliant que les paroles de ce chanteur, vis-à-vis de la France, ne le sont pas moins.

Non, tout simplement, un concert festif ou voulu comme tel (?) n’a rien à faire dans le cadre du centenaire de la Bataille de Verdun.

Je n’ai rien à voir avec le Front National, mais fais partie de la promotion de Saint-Cyr « Lieutenant-Colonel Driant » qui vient de faire ériger à Vacherauville la Croix des Chasseurs, conçue par Driant, pour le centenaire de sa mort.

Pour ces commémorations, ce n’est pas le “rap” qui est de mise, mais un minimum de dignité et de solennité.

Votre souhait d’une reprogrammation de ce même chanteur à la même date au même endroit, tel que le rapporte une chaîne d’information, me sidère.

Je n’ai aucun lien avec l’extrême-droite dont les medias et les politiques feignent de croire qu’elle était seule à s’insurger contre une initiative malvenue.

Ne voyez-vous pas que nombre d’Officiers républicains sont tout autant ulcérés par ces affronts provocateurs à la mémoire de ceux à qui ils doivent respect ?

Ne comprenez-vous pas que ce sont des attitudes comme la vôtre qui poussent nos concitoyens, abasourdis par ces attaques à leurs valeurs profondes, non pas à vociférer ou casser dans les rues, mais à se réfugier dans un vote extrémiste ?

Je vous prie de croire, Monsieur le Député, en l’expression de ma totale incompréhension.

Général de Corps d’Armée André Ranson
Commandeur de la Légion d’Honneur,
Ancien Commandant des Opérations Spéciales,
Ancien Directeur du Renseignement Militaire.


COMMUNIQUÉ de la Mission Centenaire de la Première Guerre mondiale.

le 19/05/2016.



Communiqué de la 
Mission Centenaire de la Première Guerre mondiale.

 

            A la suite de la parution sur notre site de l’article Le Rap à Verdun : on ne passe pas ! LIBRE OPINION d' Yves LOGETTE posté le lundi 16 mai, le général d’armée (2S) Elrick Irastorza, président du conseil d’administration de la mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale, nous adresse le communiqué suivant :

«  Dans un article mis en ligne par l'ASAF, je note la phrase suivante: Déployer  un  chapiteau  de  chanteurs  de  Rap  devant  un  mémorial  ou  une  nécropole  ne  rehausse  pas  la  cérémonie  mais  insulte,  à  coup  sûr,  les  milliers  de  combattants  morts  pour  notre  liberté.

Ce propos outrancier appelle de ma part les précisions suivantes :

  1. A aucun moment il n'a été envisagé d'installer un concert destiné à la jeunesse devant l'ossuaire de Douaumont.

  2. Au départ, il y a eu l'intention généreuse de remercier les jeunes venus à Verdun en leur proposant un concert d'envergure nationale, se déroulant en ville, en fin de soirée et complètement déconnecté des cérémonies officielles de la matinée et de l'après-midi et du champ de bataille des hauts de Meuse.

      3. Compte tenu du contexte d'abord et de ses dérapages passés ensuite, le choix du chanteur s'est, après coup, révélé incongru.

      4.  La décision d'annulation prise par le maire de Verdun fait sens dans la capitale mondiale de la Paix.


            A quelques jours de ces commémorations, je forme le vœu qu'elles nous rassemblent dans le souvenir toujours vivace et poignant de « Ceux de Verdun » et de l'image d'une France forte et courageuse qu'ils nous ont laissée en héritage. 

Général d'armée (2S) Elrick IRASTORZA.

 


...Il n'empêche que ce concert était malgré tout programmé le 29 mai, jour de la commémoration, et dans la ville de Verdun..."On" a pas déployé de chapiteau devant l'ossuaire de Douaumont, mais, pire, on a organisé un "spectacle" au beau milieu des tombes de nos poilus...Quel manque de tenue et de respect...!

Enfin, "Remercier les jeunes"...mais de quoi, dites-moi ? Qu'ont-ils fait de particulier au service de la Nation ?

Il eut-été plus judicieux de leur expliquer la signification profonde du sacrifice de leurs anciens dans le silence et le recueillement...

Mais, j'oubliais : les élections approchent et il est grand temps de s'occuper de ces "jeunes", de les abrutir de décibels pour obtenir leur vote ! Récupération politique...Quand tu nous tiens...!

JMR


Verdun, BlackM : la nuit de l'inculture

par Vincent TREMOLET de VILLERS - le 19/05/2016.



Pour Vincent Trémolet de Villers, l'affaire BlackM est révélatrice d'une époque de «profanation intégrale» où il n'y a plus ni silence ni recueillement.

Il faut n'avoir jamais arpenté le paysage lunaire où reposent les villages martyrs: Beaumont, Fleury, Cumières… pour envisager de commémorer la bataille de Verdun par un concert de rap.

Il faut n'avoir jamais lu une page de Barbusse - «chacun sait qu'il va apporter sa tête, sa poitrine, son ventre, son corps entier, tout nu, aux fusils braqués d'avance» - pour dire comme Black M, le chanteur invité, «on va s'amuser». 
Il faut ne rien connaître des paroles de poilus - «c'est vraiment une vision de mort, de destruction acharnée, ce ravin. Des morts partout, dans toutes les positions».  - pour affirmer comme notre secrétaire d'État aux Anciens Combattants que la vague d'indignation qu'a provoquée l'organisation de ce concert est «un premier pas vers le fascisme». 
C'est avoir oublié, enfin, que Verdun, c'est 300 000 morts français et allemands dont 100 000 sans sépulture et que seul «le silence des consécrateurs convenait au repos des hommes qui avaient accepté en silence, qui avaient souffert en silence, qui étaient morts en silence» (Montherlant).

Plongés dans la nuit de l'inculture, nous devons donc supporter les provocations, les approximations, les manipulations du gouvernement (contre lequel sur ces sujets l'opposition se montre bien timide et laisse le champ libre au Front national). Comme si le souvenir des soldats morts au combat était un moyen de «faire plaisir aux jeunes» et l'Histoire, un outil sondagier circonstanciel. La France a ainsi voté une résolution de l'Unesco déniant tout lien historique entre les juifs et le mur occidental (le mur des Lamentations), voire le temple de Jérusalem!

Nous avons entendu un ancien ministre de l'Économie devenu commissaire européen affirmer qu'il ne croyait pas «aux racines chrétiennes de l'Europe» transformant ainsi une réalité indiscutable en acte de foi. Nous avons supporté les mots sidérants d'un secrétaire d'État chargé de la mémoire de nos soldats traitant de «fascistes» ceux qui par les maigres moyens des réseaux sociaux ont voulu empêcher de voir transformer l'ossuaire de Douaumont en arrière-plan d'un divertissement de masse. Tout cela n'empêche pas l'inculture de se montrer arrogante. Nous recueillons les fruits d'un enseignement moral sans fondement, sans hiérarchie, sans profondeur, où le seul impératif est de traquer le «fascisme» renaissant et le retour d'un «ordre moral nauséabond». Un antiracisme hors-sol qui surveille, punit et ne comprend plus rien.

Selon cette grille, la civilisation était du côté de Black M et la barbarie du côté des lecteurs de Ceux de 14. C'était un Noir contre les Blancs, un jeune contre des vieux, la modernité contre les réacs. Que le chanteur s'en soit pris autrefois aux «youpins», aux «pédés», aux «kouffars» (les mécréants dans la terminologie de Daech) ne comptait pas. Les mêmes qui traquent «les dérapages» et curent comme un coquillage l'esprit d'Éric Zemmour pour y trouver une pensée criminelle ont pris la défense du rappeur, victime selon eux «du politiquement correct». Il fallait vraiment être un pinailleur pour ne pas accepter l'évidence: Black M à Verdun, c'est bien, puisque Robert Ménard et Marion Maréchal-Le Pen sont contre!

«Tout est culture», proclamait Jack Lang il y a vingt-cinq ans, le tag comme une fresque de Piero della Francesca. «Tout est histoire», proclamons-nous aujourd'hui, et rien ne distingue la «plainte d'un blessé dans la nuit glaciale et pluvieuse» (Genevoix) et les rythmes d'un morceau de rap. Les faits, les hommes, les lieux, les dates sont des outils jetables pour politiciens et communicants. Dans nos temps de «profanation intégrale» (Alain Finkielkraut), il n'y a plus ni silence ni recueillement. Ni dignité, même. Tout se vaut et tout se vautre dans la médiocrité.

«On oubliera, écrit Roland Dorgelès dans Les Croix de bois
Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont. L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le cœur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois…»

 

Vincent TREMOLET de VILLERS
Rédacteur en chef des pages Débats/Opinions 


LETTRE OUVERTE de dix grandes associations du monde combattant à François Hollande, président de la République.

le 20/05/2016.



COMITÉ  D'ENTENTE  DES  GRANDS  INVALIDES  DE  GUERRE  Élargi 

_______________________

SECRÉTARIAT   20 rue d’Aguesseau  75008 PARIS

 E-mail : ebonimond@gueules-cassees.asso.fr

____________

  

Fédération des amputés de guerre de France    

74, boulevard haussmann - 75008 Paris 

Fondation  des aveugles de guerre

20, rue d'aguesseau - 75008 Paris  

Union des blessés de la face et de la tête "gueules cassées"      

20, rue d'aguesseau - 75008 Paris          

Fédération nationale des blessés multiples et impotents de guerre

10, rue lancry - 75010 Paris

 Association des mutiles de guerre des yeux et des oreilles 

29, rue guillaume tell - 75017 Paris                  

Association nationale des plus grands invalides de guerre

13, avenue de la motte Picquet - 75007 Paris

Association des Blessés Médullaires titulaires de l’article L115

Résidence « le Fontainebleau » - 11 rue Paul Guigou – 06400 Cannes                                    

Fondation des « Gueules Cassées »

20, rue d’Aguesseau - 75008 Paris 

Union nationale des combattants

 18 rue de Vézelay - 75008  Paris    

Association de soutien à l’Armée Française

 18 rue de Vézelay - 75008 Paris

                                                                                                                                                                                     

                                                                                                                                                             

Monsieur François Hollande

Président de la République

Palais de l’Elysée

55 rue du Faubourg St Honoré

75008 PARIS

 

Nos réf. : BdLP/EB - 190516                                                                                                                                                                                                                                                                                                          Paris, le 19 mai 2016

  

Monsieur le Président de la République,

 

Non, contrairement à ce qu’a écrit monsieur le secrétaire d’État, ce n’est en rien par un « déferlement de haine, d’injures et de menaces » qu’elles condamnent en tout état de cause, que les associations du monde combattant signataires de la présente, qui répond au communiqué publié le 13 mai 2016, ont marqué leur ferme réprobation à la tenue d’un concert animé par le rappeur Black M à Verdun le 29 mai prochain. 

A nos yeux de combattants au service de la France, un tel spectacle, un tel jour et en un tel lieu,  constituerait une insupportable injure à la mémoire des centaines de milliers d’hommes, quelle que soit leur nationalité, leur origine, leur confession, qui ont souffert, versé leur sang, sont morts, sur cette terre de la Meuse.

Nos associations, totalement apolitiques et non confessionnelles, s’élèvent avec vigueur contre tous les rapprochements, amalgames, insinuations et sous-entendus tendant à faire croire à quelque unité de vue avec quelque organisme que ce soit, étranger au monde combattant.

Nous qui avons combattu pour la France, et bien souvent versé notre sang pour elle, nous respectons la Mémoire du « Combattant de Verdun » et nous n’acceptons pas qu’elle soit dégradée et salie.

 

Nous avions donc pris acte de l’annulation de ce concert sans autre commentaire, avant de lire le communiqué qui exprime la « colère » du secrétaire d’État. Il y est souligné que « la liberté d’expression » est un « droit fondamental ». Devons-nous comprendre que le monde combattant ne pourrait pas l’exercer sereinement ?

Il y est également rappelé très justement que « c’est pour les valeurs de la République que nos soldats, venus de toutes les origines sociales, de tous les continents, de toutes les religions, et jeunes pour l’immense majorité d’entre eux, ont combattu et sont morts voilà cent ans à Verdun ». Ce sont précisément ces vérités qui ont suscité notre absolu refus de la tenue ce soir-là, dans cette ville martyre, d’un concert animé par un chanteur aux antécédents bien connus.

Monsieur le secrétaire d’État a jugé la demande d’annulation de ce concert « indigne de l’hommage solennel que la Nation tout entière rend, en cette année du centenaire de la bataille de Verdun, aux combattants de toutes conditions et de toutes origines qui sont morts pour la France ». Nous estimons très exactement le contraire. Et nous comprenons mal, dans cette démocratie dont vous êtes le garant,  que notre ministre de tutelle traite par un tel mépris, marqué de colère, l’expression des convictions d’anciens combattants et victimes de guerre, placés sous son autorité politique.

 

Je vous prie de croire, en l’expression de ma très haute considération.

 

André-Jean MERCORELLI,

Secrétaire général du CE-GIG Elargi 

 


... Dix associations d'Anciens Combattants...C'est tout ?

Entre-autres, je ne vois même pas le "Souvenir Français" ! JMR


Black M: ça dé-rappe pas mal à Verdun

par Slobodan Despot - le 20/05/2016.

 

Ecrivain 

 

Directeur des éditions Xenia.



Pour rendre l’hommage que les morts méritent, il faut des gestes absolument solennels, absolument simples, absolument impartiaux. De la musique classique, par exemple, mais certainement pas du rap.

Il n’y a pas de hasard, même quand on s’appelle Samuel Hazard, qu’on est maire de Verdun et qu’on a l’idée loufoque de convier un rappeur pour fêter — pardon : commémorer — le centenaire de la plus funeste bataille de tous les temps.

Il n’y pas de hasard chez Hazard, mais il y a du danger (hazard en anglais). Un danger dont M. Hazard et ceux de sa coterie dirigeante n’avaient peut-être pas conscience et qui a abouti à l’annulation de leur happening.

Petit préalable linguistique

Les réseaux sociaux sont entrés en ébullition sur leur aile droite sitôt l’annonce du concert de Black M. Comment pouvait-on placer, hurlaient-ils, un tel événement sous le patronage d’un « rappeur antifrançais » ? Je déteste les pléonasmes. Un « rappeur antifrançais », c’est comme un « arrosoir mouillant ». Le rap est afrançais dans le meilleur des cas, étant importé sans sous-titres des ghettos de New York. Quoi ? On me dit qu’ils « râpent » en français ? Voyons ! L’accentuation d’une langue est son premier signe distinctif, et celle du rap dit français véhicule la phonétique d’une langue étrangère. Heureusement, cela a pour vertu d’entraver la compréhension des textes.

Pour ma part je m’arrête là. Que ces MM. Casquette-à-l’envers soient antifrançais tombe sous le sens, même quand tout sens leur est étranger. Le caractère culturellement hostile du genre est peut-être difficile à capter pour la troisième génération de Français abreuvée de musiquettes anglosaxonnes hâtivement traduites. Si les grands-pères ont pu avaler le trémoussement écervelé des yéyés, comment reprocher aux petits-fils de gutturaliser leur parler ordinaire et de systématiquement mettre l’accent sur la première syllabe à la manière de Cabrel ?

Dilemmes musicaux

Les patriotes français n’auraient pas dû s’emporter contre M. Hazard, ni l’abreuver d’insultes jusqu’à lui faire annuler son spectacle. Cette campagne prouve leur manque de discernement. Ils auraient dû au contraire lui être reconnaissants. Black M n’est « représentatif » de la France d’aujourd’hui qu’aux yeux des propagandistes du melting pot global et de quelques communautés bien définies. Il ne risquait en aucun cas de « détourner » ou de « brouiller », ni même de « salir » la mémoire de Verdun. Au contraire, les indignations qu’il soulevait allaient bien au-delà du camp qui vote FN. Chaque famille française, qu’elle soit de droite ou de gauche, a laissé des ancêtres dans ce charnier et la simple idée de chanter sur leurs sépultures doit révulser plus de cœurs qu’on n’ose se l’avouer. En obtenant son bannissement, on l’a mis, lui et ses soutiens, dans la position enviable de victimes.

Ce qui étonne, dans cette affaire, c’est la parfaite incongruité de l’ensemble. Avec un peu d’habileté, la mairie de Verdun aurait pu rassembler plutôt que diviser. Mais était-ce son but ?

Il existait jusqu’il y a peu, et il existe encore dans certains pays, une musique taillée sur mesure pour les événements de ce genre. Cela s’appelle le classique. C’est vieillot, mais approprié. A Verdun, le Requiem de Fauré s’imposerait de lui-même. Sur les ruines de Palmyre, Assad et Poutine ont dépêché un grand orchestre symphonique, non le chanteur pop à la mode qui aurait « rallié les jeunes ». Mais la France n’est ni la Russie ni la Syrie. Au pays de festivus festivus, on enterre les morts aux sons des Rita Mitsouko « parce que le défunt les aimait bien et qu’il aurait voulu qu’on s’éclate plutôt que de faire la gueule ». Au pays de festivus festivus, la musique solennelle et l’état d’âme qui y correspond sont du dernier ringard. Le choix qui s’offrait à M. Hazard était donc, somme toute, assez restreint.

Mais on aurait pu monter par exemple un opéra rock sur Les héros de Verdun avec Johnny dans le rôle de Joffre et Nina Hagen dans celui de von Falkenhayn, version trans. Un spectacle bling-bling-consensuel qui aurait été au patriotisme ce que les Enfoirés sont à la solidarité sociale. Avec une bonne orchestration et des paroles débordantes de pathos, on aurait « fait vibrer » toute la France frivole, c’est-à-dire beaucoup de monde. Mme Hollande et M. Merkel auraient pu monter sur scène sous les ovations, et les détracteurs de ce kitsch tudesque eussent passé pour de vils ronchons. Esbroufe, émotion, confusion : « Certes, c’est démago ! Mais quels beaux airs ! Quels interprètes ! »

Or il n’en est rien. M. Hazard n’a rien trouvé de mieux que de convoquer l’antidote parfait à toute tentative de consensus national, le répulsif absolu. Offrant du même coup la mémoire de Verdun, malmenée mais intacte, tout entière aux forces de la réaction. Sur un plateau ! Comme on leur a offert Jeanne d’Arc. Comme s’il préparait secrètement son passage au FN…

Un succès continu dans l’échec

A tout bien prendre, il est surprenant qu’un pouvoir démonétisé n’ait pas su plus habilement exploiter une telle commémoration. Les morts de la Grande Guerre sont l’un des rares sujets sur lesquels les Français, en gros, peuvent tomber d’accord. Une de leurs dernières valeurs sacrées, également. Or que fait-on ? On s’empresse de les bafouer en invitant, littéralement, des rappeurs à danser sur leurs tombes.

La symbolique de ce geste absurde est multiple et, à chaque fois, hautement significative.

Tout d’abord, elle s’inscrit dans une course à l’abîme engagée de longue date. Pour tomber aussi bas dans l’estime de ses sujets — pardon : de ses concitoyens —, le pouvoir français n’a pas seulement failli sur les indices matériels de la gouvernance : chômage, sécurité, niveau de vie, prestige international. Il a aussi, et surtout, multiplié les provocations symboliques comme s’il avait voulu s’aliéner des franges de plus en plus vastes de l’électorat.

Quelle urgence y avait-il à mobiliser la crédibilité et les ressources de l’État autour du Mariage pour tous, qui ne concerne, en tout état de cause, qu’une part très mince de la population ? A-t-on songé que l’électeur de base, fût-il socialiste, qui peine à boucler les fins de mois, pouvait avoir sur cette urgence une opinion très différente de celle de l’« intelligentsia créative » du Marais et de la Rive gauche ? Seule conséquence à portée historique : l’émergence par contrecoup de la Manif pour tous, embryon d’une Tea Party à la française.

Quel besoin avait-on d’imposer des vulves conceptuelles à Versailles et des arbres de Noël en forme de plug anal sur des places où se promènent les familles ? D’inventer des ministres de la Culture qui ne lisent rien, pas même le prix Nobel français ?

Qu’avait-on à soutenir diplomatiquement, au Moyen-Orient, des terroristes sanguinaires que les structures de sécurité du même État français considèrent comme une menace de premier plan ?

Quel goût étrange, enfin, suggérait-il de perturber la paix des morts qui ont défendu la patrie avec des spectacles qui martèlent à grands coups de décibels le triomphe de l’étranger ? Voulait-on donner raison à Renaud Camus en attestant que les ex-colonies, sous tutelle anglo-saxonne, avaient déjà accaparé le pouvoir culturel en France, faute d’avoir physiquement remplacé sa population ?

On observe dans les régimes à la dérive ce besoin de scandaliser leur propre population, comme s’ils voulaient inlassablement se donner des garanties de leur toute-puissance. Nous reviennent en mémoire l’élévation du cheval de Caligula au rang de sénateur, les palais blancs de Ceausescu dans une Roumanie crevant de faim, l’ostentation Duvalier et les mille carnavals africains.

Le pouvoir des symboles

Ceci nous conduit à un rapprochement hautement symbolique. Le projet de rap à Verdun survient au moment même où la France est gouvernée par diktat. Le recours à l’article 49.3 pour faire passer une loi sur le travail sans doute nécessaire revient à assommer le malade pour lui administrer un vaccin. Il achèvera de discréditer l’économie libre et de conforter dans son assistanat une nation dont les conditions de travail sont parmi les plus socialisées et les plus protégées en Europe. Encore un contrecoup (non) désiré ? La France serait-elle gouvernée à coups d’oxymores ?

A ce point, un autre parallèle s’impose. Au moment même où les manifestations se multiplient en France, la Russie fête le jour de la victoire sur le nazisme, goujatement boudée par les Occidentaux. Au moment où le chef de l’État français, d’une impopularité jamais vue dans l’histoire, s’entoure de robocops, le chef de l’État russe assiste au défilé militaire au ras du sol, à hauteur d’homme, et non du haut de la fameuse tribune des apparatchiks. A l’heure où le pouvoir français délègue aux rappeurs le soin de commémorer ses combattants, le chef de l’État russe prend la tête du Régiment immortel en brandissant la photographie de son père, combattant et blessé de guerre. Ces symboles, qui ont dû impliquer un effort de sécurité colossal, sont d’une puissance historique.

Changer de paradigme

Mais il serait faux de réduire cet abîme à une affaire de personnel. Verdun est un symbole trop lourd et trop vaste pour la France actuelle, quels qu’en soient les dirigeants.

Les morts de Verdun et des autres golgothas de la Grande Guerre demeurent l’unique trait d’union entre tous les vivants de la France moderne, nation profondément divisée. Tragiquement, obstinément divisée par sa Révolution, maladie qu’elle a exportée vers le reste du monde, et dont tout le monde cherche à se remettre… sauf son foyer originel.

Pour leur rendre l’hommage que ces morts méritent, pour parachever le service qu’ils ont rendu à la nation, il faut des gestes absolument solennels, absolument simples, absolument impartiaux. Il s’agit de réintégrer dans un même corps les deux moitiés d’une âme déchirée sans qu’aucune ne s’y sente humiliée. Aucune idéologie ne peut accomplir cela à elle seule. C’est pourquoi la Russie a restauré sa foi sans renier son passé soviétique. C’est pourquoi son armée qui n’a pas changé ses insignes rouges défile derrière le signe de croix de son ministre de la Défense… lui-même bouddhiste. Les Russes, renaissant après quatre générations de cauchemar communiste, ont compris cette simple vérité encore totalement inaccessible aux élites françaises : que l’idéologie, c’est la division.

Pour accomplir sa réunification, la France n’a pas besoin de héros. Mais elle a besoin de gens humbles, sans idéologie et impartiaux. Ce qui est peut-être encore plus rare.

La tactique du Diable

Mais les polémiques créées autour de Verdun vont masquer encore un autre aspect de cet héritage, peut-être le plus important à l’échelle de l’humanité. Le message Verdun dépasse les frontières de la France et les bornes de 14-18. Il est époqual : il nous fait entrer, tous, dans une autre époque.

Dans le pays où je suis né, en Serbie, on a connu aux côtés des Français le versant héroïque de la Grande Guerre : les Dardanelles, le front de Salonique. D’où cette fraternité d’armes qui s’est transformée en fraternité tout court entre nos nations. Mais Verdun, la Somme, c’est son aspect purement mécanique. Aucune fraternité ne s’en dégage, juste le sentiment de l’absurde et du dégoût. Verdun annonce la sortie de l’Histoire du mâle européen. Dada, le surréalisme, le nazisme y prennent leur source. La massification, l’écrasement de l’humain par les moyens dont il s’est doté, y trouvent leur expression parfaite. Notre transformation rapide dans le ratorium puis la grande fourmilière des visions de Zinoviev, c’est là qu’elle commence.

Je possède chez moi l’intégrale de l’Illustration, couvrant la période 1914-1919. Pour une grande part, c’est un catalogue d’armements. J’ai passé des heures à y survoler un défilement monotone de chiffres et de rodomontades technologiques. A chaque numéro, nous avions l’arme décisive qui allait permettre de les exterminer comme des blattes. Notre canon de 75, nos fusils supérieurs… On y voit déjà l’esquisse des « bombes intelligentes » et des « bombardements chirurgicaux » qui ne sont jamais que de nouveaux carnages. Je ne pouvais m’empêcher d’imaginer la même vantardise dans les Bildzeitungen de l’autre camp.

Deux hordes de fous qui s’entre-tuent en clamant que l’autre n’est pas humain ! Les guerres de tribus, où la bataille est résolue par l’affrontement à la massue de deux champions délégués par chaque camp, sont infiniment plus civilisées et plus sensées que ce délire scientiste !

Car les batailles du front de l’Ouest n’avaient rien, à vrai dire d’un combat. Cela revenait, pour les soldats, à affronter des forces élémentaires, des ouragans meurtriers, en priant la Providence. Les célèbres Orages d’acier de Jünger en témoignent : le pur bonheur d’être vivant, la satisfaction d’avoir tué son adversaire plutôt que d’être tué. Sans sentiment. Sans haine. Comme de survivre à un raz-de-marée. Comme de faire boucherie.

Mieux encore, ce roman ironiquement appelé Civilisation, de Georges Duhamel, qu’on aurait dû faire lire dans tous les lycées en ces années de jubilés et qu’on s’est empressé d’enterrer malgré son prix Goncourt. On y voit la civilisation moderne incarnée par un autoclave soufflant et sifflant, un lazaret où l’on rafistole à la chaîne des machines humaines cassées par la guerre mécanisée. Un système de destruction autoalimenté, sans but ni raison, d’où la volonté humaine est exclue.

Le fleuve des morts de Verdun charrie toutes ces ombres-là. Les réduire à une rivalité entre la culture rap et l’idéologie du Front national est une obscénité et une offense non seulement à l’égard de ces morts ou du sentiment patriotique, mais envers l’humanité entière. Tout compte fait, je reviens sur mon hypothèse de départ : peut-être savaient-ils parfaitement ce qu’ils faisaient.

Si le Diable avait une tactique pour monter encore plus les peuples contre eux-mêmes, il ne s’y prendrait pas autrement.


Verdun, leçons d’une polémique

par Maxime Tandonnet



Haut fonctionnaire


Institut d’études politiques de Bordeaux (1976-1979)
Université de Californie Santa Barbara (1980-1981)
Ecole nationale d’administration (1990-1992)

 

Conseiller pour les affaires intérieures et l’immigration
     au cabinet du Président de la République (2007-2011)
Conseiller technique 
     au cabinet du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, chargé de l'immigration (2005-2007) 
Inspecteur général de l’administration au ministère de l’Intérieur (2000-2005)
Chargé de mission pour les questions européennes et internationales
     à la délégation aux affaires internationales du ministère de l’Intérieur (1996-2000)
Postes préfectoraux (1992-1995)
     * Directeur de cabinet du préfet d’Indre et Loire (1992-1993)
     * Directeur de cabinet du préfet des Yvelines (1993-1994)
     * Sous-préfet de Saint-Jean-de-Maurienne (1994-1995)
Secrétaire des affaires étrangères (1983-1989)
     * Premier secrétaire à l’ambassade de France au Soudan (1983-1985)
     * Rédacteur à l’administration centrale du ministère des affaires étrangères (1986-1989)

Chargé d’un enseignement sur les questions européennes à l’ENA (2001 à 2004)
Membre du jury du concours de recrutement d’attaché principal 
     de la ville de Paris de 2001 à 2004 (présidence du jury en 2004).

Ouvrages
L’Europe face à l’immigration (2001)
Immigration, la nouvelle vague (2003)
L’Année politique – Union européenne – Editions Tendances et Evènements en 2001, 2002, 2003, 2004
Immigration, sortir du chaos (2006) 
     Prix Lucien Dupont de l’Académie des sciences morales et politiques 2007
Géopolitique des migrations – la crise des frontières – Ellipses (2007)
1940, un autre 11 novembre – Tallandier (2009)
La France Libre (ouvrage collectif) – collection bouquins Robert Laffont 2010

Au coeur du Volcan (2014)


La polémique de cette semaine autour du concert de Black M à Verdun –  puis son annulation finale –  me semble constituer un événement important dont il convient de tirer quelques leçons :

 

Le poids du conformisme idéologique dans la société médiatique demeure phénoménal.

J’ai beaucoup lu et écouté les commentaires de ces jours-ci. Partout strictement le même refrain, comme un mot d’ordre idéologique : la contestation envers le concert de rap aux cérémonies de Verdun procède d’une "réaction de l’extrême droite raciste" : RTL, Europe 1, France Inter, le Point, l’Obs, l’Express,les chaînes de télévision à l’unisson, le Parisien… A l’exception du Figaro bien sûr, je n’ai trouvé qu’un son de cloche vraiment différent, une voix dissidente, critique, libre, venu d’un magazine connoté "gauche républicaine" : l’hebdomadaire Marianne à travers un superbe éditorial plein de bon sens et de courage. Merci à lui. (Jean-Baptiste Noé)

 

La dilatation du champ de "l’extrême droite" atteint un niveau sans précédent.

Est considéré comme "extrême droite", aujourd’hui, tout ce qui se différencie du discours normé et des standards de la mode médiatique. On en arrive à une situation absurde. Se déclarer indigné de la mise en vedette, à une cérémonie patriotique, de l’auteur ou l’interprète de paroles telles que "Il faut que les pédés périssent (sic)",  serait assimilé à une prise de position d’extrême droite. Le monde à l’envers…  Un jeu de miroir entre l’ensemble médiatique et le FN bat son plein : dans une telle polémique, les médias n’ont d’autre obsession que de jeter les projecteurs sur le parti lepéniste pour diaboliser la cause qu’ils veulent desservir.

Au pris d’une extraordinaire manipulation, on tente de déplacer le débat sur le terrain du "racisme" alors qu’il porte sur la conception que chacun se fait du respect de la dignité, de l’histoire et de la mémoire. Il semblerait, au regard des insultes et invectives qui tombent, que l’on n'ait même pas le droit de s’interroger sur ce point.

 

La droite républicaine, en dehors de quelques individualités, est à côté de la plaque. 

Ses principaux ténors n’ont pas senti ou voulu sentir la gravité de l’enjeu sur le plan des valeurs et des symboles. Ils martelaient leur discours sur la libéralisation de l’économie tandis qu’une partie du pays s’enflammait sur un sujet qui la touchait au cœur. Sans doute ont-ils craint de se "ringardiser" ou de se "diaboliser auprès des médias" en partant sur ce terrain. Mais la peur est mauvaise conseillère. S’ils continuent ainsi, ils sont voués à disparaître. Ils gagneront peut-être en 2017, mais perdront pied en 2017-2022 (comme aujourd’hui le pouvoir socialiste), laisseront la place aux socialistes en 2022 et seront ensuite broyés en tant qu’opposition par un FN tout puissant, à la grande satisfaction du monde socialiste et médiatique dont tel est l’objectif ultime.

 

Le chaos n’est pas seulement social (5 millions de chômeurs, banlieues, violence, zones de non-droit, communautarisme), il est avant tout intellectuel.

Je l’ai décrit dans ma tribune au Figaro Vox, largement reprise et diffusée. Verdun, le massacre, les souffrances indescriptibles de 700 000 jeunes gens, le deuil de leurs parents, de leur femme et de leurs enfants, appellent le recueillement, c’est-à-dire le silence du respect, ou bien une musique discrète et solennelle.

Songer à s’amuser, à danser, à faire la fête sur de pareilles circonstances est incompréhensible. Jusqu’où ira-t-on ? Du rap, de la techno ou du metal aux cérémonies de la Déportation le 24 avril, aux commémorations d’Oradour-sur-Glane, ou encore le 11 novembre sous l’Arc-de-Triomphe ? A l’occasion du transfert des cendres de Jean Moulin aux Panthéon s’il était à refaire ? Des rave-parties dans les cimetières ? C’est insulter "les jeunes" que de penser les attirer à Verdun par la démagogie et la facilité. Ce triomphe de l’absurde, de la mauvaise foi et de l’idiotie est révélateur. Nous subissons aujourd’hui l’effondrement intellectuel des élites politiques et médiatiques.

 

La force de la mobilisation sur Internet est un élément nouveau: les canaux officiels de la propagande sont débordés.

La radio, la télévision, les magazines ont beau marteler un message unique, exercer un rouleau compresseur, cela ne prend plus. L’information et les idées circulent à la vitesse de la lumière en dehors des voies normales… Cette fois-ci, la résistance n’est pas venue des intellectuels connus et traités habituellement de "néo-réac", car on ne les a guère entendus comme si eux aussi avaient été dépassés par l’événement. Elle est venue, massive, des réseaux sociaux. Le mépris des élites politiques et médiatiques pour "les gens" et leur sensibilité est désormais voué à l’échec.  Sauf à détruire Internet, nous sommes entrés dans une ère nouvelle. La parole est ouverte à la société, une pyramide est en train de se renverser. Il n’y a plus "de France d’en haut et de France d’en bas" car l’ancienne France d’en bas est en train de prendre le pouvoir.

 Il reste à donner une traduction politique à ce phénomène.


La France n’a pas gagné la Première guerre mondiale grâce à l’Afrique et aux Africains

par Bernard Lugan - le 13/05/2016.



Dans la grande entreprise de réécriture de l’histoire de France par les partisans du « grand remplacement », la Première Guerre mondiale, et plus particulièrement la bataille de Verdun, constitue un argument de poids.
Son résumé est clair : les Africains ayant permis la victoire française, leurs descendants ont donc des droits sur nous.
Voilà qui explique pourquoi ces ardents défenseurs du « vivre ensemble » que sont MM. Samuel Hazard, maire socialiste de Verdun, et Joseph Zimet, à la ville époux de Madame Rama Yade, et en charge de la Mission du centenaire de la Grande Guerre, ont voulu mettre le sacrifice de millions de Poilus au service de leur idéologie.
Laissons donc parler les chiffres[1] : 
1) Effectifs français (métropolitains et coloniaux)
 
- Durant le premier conflit mondial, 7,8 millions de Français furent mobilisés, soit 20% de la population française totale.
 
- Parmi ces 7,8 millions de Français, figuraient 73.000 Français d’Algérie, soit environ 20% de la population « pied-noir ».
 
- Les pertes françaises furent de  1.300 000 morts, soit 16,67% des effectifs.
 
- Les pertes des Français d’Algérie furent de 12.000 morts, soit 16,44% des effectifs.
 
2) Effectifs africains
 
- L’Afrique fournit dans son ensemble 407.000 hommes, soit 5,22 % de l’effectif global de l’armée française.
 
- Sur ces 407.000 hommes, 218.000 étaient des « indigènes » originaires du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, soit 2% de la population de ces trois pays.
 
- Sur ces 218.000 hommes, on comptait 178.000 Algériens, soit 2,28 % de tous les effectifs français.
 
- L’Afrique noire fournit quant à elle, 189.000 hommes, soit 1,6% de la population totale et 2,42% des effectifs français.
 
- Les pertes des unités nord africaines furent de 35.900 hommes, soit 16,47% des effectifs.
 
- Sur ces 35.900 morts,  23.000 étaient Algériens. Les pertes algériennes atteignirent donc 17.98 % des effectifs mobilisés ou engagés.
 
- Les chiffres des pertes au sein des unités composées d’Africains sud-sahariens sont imprécis. L’estimation haute est de 35.000 morts, soit 18,51% des effectifs ; l’estimation basse est de 30 000 morts, soit 15.87%.

Pour importants qu’ils soient, ces chiffres contredisent donc l’idée-reçue de « chair à canon » africaine. D’ailleurs, en 1917, aucune mutinerie ne se produisit dans les régiments coloniaux, qu’ils fussent composés d’Européens ou d’Africains.


Des Africains ont donc courageusement et même héroïquement participé aux combats de la « Grande Guerre ». Gloire à eux.
Cependant, compte tenu des effectifs engagés, il est faux de prétendre qu’ils ont permis à la France de remporter la victoire.
Un seul exemple : le 2° Corps colonial engagé à Verdun en 1916 était composé de 16 régiments. Les 2/3 d’entre eux étaient formés de Français mobilisés, dont 10 régiments de Zouaves composés très majoritairement de Français d’Algérie, et du RICM (Régiment d’infanterie coloniale du Maroc), unité alors très majoritairement européenne.

Autre idée-reçue utilisée par l’idéologie dominante : ce serait grâce aux ressources de l’Afrique que la France fut capable de soutenir l’effort de guerre.
Cette affirmation est également fausse car, durant tout le conflit, si la France importa six millions de tonnes de marchandises diverses de son Empire, elle en importa 170 millions du reste du monde.

Conclusion : durant la guerre de 1914-1918, l’Afrique fournit à la France 3,5% de toutes ses importations et 5,22 % de ses soldats. Ces chiffres sont respectables et il n’est naturellement pas question de les négliger. Mais prétendre qu’ils furent déterminants est un mensonge doublé d’une manipulation.

Bernard Lugan
13/05/2016 

[1] Les références de ces chiffres sont données dans mon livre Histoire de l’Afrique du Nord des origines à nos jours. Le Rocher, en librairie le 2 juin 2016.

" J'ai été lynché et lâché...!


PÉTAIN BANNI DE LA COMMÉMORATION DE VERDUN!



PÉTAIN BANNI DE LA COMMÉMORATION DE VERDUN!

Pétain banni de la commémoration de Verdun!

 Après le scandale Black M, va-t-il y avoir un scandale Pétain ? Dans L’Opinion, Jean-Dominique Merchet, spécialiste des questions militaires, révèle que François Hollande envisage de faire carrément l’impasse sur le rôle du général Pétain dans la bataille de Verdun lors de la commémoration du 29 mai !

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"Commémorer Verdun, c’est aborder la question de celui qui y commanda les troupes françaises, le futur maréchal Pétain".

 

Exercice délicat pour un chef de l’État, auquel le général De Gaulle ne s’était pas soustrait lors de la commémoration du cinquantenaire en 1966 : “Si, par malheur, en d’autres temps, dans l’extrême hiver de sa vie et au milieu d’événements excessifs, l’usure de l’âge mena le maréchal Pétain à des défaillances condamnables, la gloire que, vingt-cinq ans plus tôt, il avait acquise à Verdun, puis gardée en conduisant ensuite l’armée française à la victoire, ne saurait être contestée, ni méconnue par la patrie.

 

« Si l’historien Antoine Prost estime qu’il n’y a “pas une virgule à changer“, les milieux officiels estiment que parler de Pétain “est un message qui n’est pas d’une très grande actualité “. »

 

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Jean-Dominique Merchet confirme par ailleurs que la venue de Black M avait été validée par le gouvernement et n’est donc pas du fait du maire de Verdun :« Les textes provocateurs de l’artiste n’étaient pas forcément les plus adaptés à l’événement mais ils étaient dans le domaine public quand les autorités politiques, y compris au secrétariat d’État aux Anciens combattants, ont approuvé l’idée de ce concert. »

 

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Lu dans Novopress


Pour la commémoration de Verdun, Hollande ne mentionnera pas Pétain

par Floris de Bonneville - le 26 mai 2016.



D’après quelques sources bien informées, dont Jean-Dominique Merchet, spécialiste des questions militaires de L’Opinion, François Hollande aurait choisi, dimanche prochain, lors de la commémoration du centenaire de la féroce bataille de Verdun, de ne pas mentionner un nom maudit : celui de son vainqueur, le maréchal Pétain. J’ignore quelle entourloupe il va trouver dans son discours pour éviter de prononcer son nom, d’évoquer sa volonté d’épargner le plus possible de vies. Sans doute va-t-il accuser « un certain général » d’avoir conduit devant le peloton d’exécution des déserteurs, des mutins qui ne comprenaient pas que le général Nivelle ait envoyé, en une semaine, cent mille hommes à la mort dans le triste épisode du Chemin des Dames.

Cinquante ans, jour pour jour, après la visite du général de Gaulle à Douaumont, son (hélas) successeur n’aura pas la même reconnaissance envers celui qui fit de Verdun une victoire alors que cette bataille aurait pu être une défaite qui aurait coûté à la France beaucoup plus que les 362.000 soldats qui y sont ensevelis. 

François Hollande se serait grandi si, au lieu d’ignorer jusqu’au nom du général Philippe Pétain, il avait fait transférer ses cendres de l’Île-d’Yeu à l’ossuaire de Douaumont pour que le « vainqueur de Verdun » puisse reposer parmi ses poilus, ses hommes qui le vénéraient car il était soucieux de leur vie dans les tranchées. Pétain avait compris qu’un soldat devait être ravitaillé, évacué s’il était blessé, relevé après un combat sévère. C’est lui qui avait mis en place un ballet continu d’ambulances, de camions de munitions et de ravitaillement qu’on allait appeler, plus tard, la Voie sacrée.

Cent ans après, ce transfert de cendres, symbolique bien sûr, aurait été un geste grandiose. Un geste de reconnaissance et de pardon, prodigué devant Angela Merkel. Quelle belle leçon d’unité, de rassemblement cela aurait été. 

Eh bien, non, François Hollande est égal à lui même. Il aurait pu, le 29 mai, faire a minima ce que Charles de Gaulle a osé déclarer sur ce champ de bataille en 1966 :« Si, par malheur, en d’autres temps, en l’extrême hiver de sa vie, au milieu d’événements excessifs, l’usure de l’âge mena le maréchal Pétain à des défaillances condamnables, la gloire qu’il acquit à Verdun, qu’il avait acquise à Verdun vingt-cinq ans auparavant et qu’il garda en conduisant ensuite l’armée française à la victoire, ne saurait être contestée ni méconnue par la patrie. »

Mais comment comparer la grandeur du fondateur de la VRépublique à la petitesse de notre Président normal qui préfère un rappeur anti-français pour amuser le public du centenaire de cette terrible bataille plutôt que d’évoquer le seul nom de ce général qui mena ses troupes à la victoire.

Selon Merchet, « si l’historien Antoine Prost estime qu’il n’y a pas une virgule à changer au discours de Charles de Gaulle, les milieux officiels estiment que parler de Pétain est un message qui n’est pas d’une grande actualité »… 

Ainsi va la petite histoire face à l’Histoire. Hollande ne laissera pas dans les futures pages de nos livres scolaires une trace indélébile.


Verdun. Saison 2.

par le Col. JJ. Noirot - Promotion St. Cyr "Serment de 14"  1963/65

le 30 mai 2016.


 

Ça m'énerve. M'irrite. Me hérisse.

 

En premier tous ces clampins qui évoquent leurs grand-pères ou grand-oncles courageux ayant combattu à Verdun, en racontant ce qui s'y passait, témoins auto saisis, livresques et larmoyants d'un épisode terrible que par leurs bavardages convenus et insipides ils dévaluent. Leurs mots sont d'une affligeante pauvreté: "Boucherie" revient avec une régularité métronomique. Il est vrai que Black M a failli nous le faire oublier.Les journalistes dénichent ces pataugeurs de la mémoire pour tirer de nos yeux des larmes qu'en ce jour sans raison, commodité d'agenda, nous n'aurions dû jamais verser. Clampins de tout pays, vos grand-pères se sont levés. Vous ne les avez pas entendus? Ils vous ont dit: "Taisez-vous! La gloire ne sert qu'une fois. Elle est notre linceul. Où est la vôtre? Vos vagissements tremblotants n'ajoutent rien à la nôtre. Alors, silence!"

 

Les bavasseurs de tout poils sont à l'œuvre. Leur sujet: "Quelle sera la symbolique Hollande-Merkel en comparaison du geste Mitterrand-Khol?" Vous avez bien lu? Il est question de savoir si les deux artistes de cette comédie bizarre vont surpasser leurs "illustres" prédécesseurs. Les deux "grands" se sont empoignés. Ce fut leur réconciliation par les paluches. Que fera Lilliput au pays de la gloire? Angoissante question?!! Franchement, rien à foutre. Verdun ne sortira pas Hollande de son marigot. Nous le découvrons porte-pébroque de la tantine de Berlin, un rôle à sa hauteur et sa mesure qui lui va comme une moufle. Un peu gênés, les bavasseurs....Ils ne s'attendaient pas à cette "ridicule-attitude". Bien fait pour eux. La suite n'aura été qu'émotion téléguidée, discours aux archanges d'un ciel mâchuré et spectacle piétinant les tombes pour la badaudaille médusée.

 

Enfin, je n'aime pas les allemands venant parader à Verdun un siècle plus tard, avec entre 1916 et 2016, cette autre guerre qui a placé pour longtemps l'Allemagne sur l'estrade impie de l'indignité du monde. Au "Plus jamais ça" des français épuisés a répondu le "Nous ferons pire" des Teutons enragés. Que nous fassions la paix et coopérions en presque tout avec cette nation aux sombres desseins ruminés dans son âme obscure me semble prudent, nécessaire, voire salutaire pour nous comme pour l'Europe. En vérité, c'est déjà beaucoup. Point trop n'en faut. Surtout, cela ne peut se faire sur le compte jamais soldé de la mémoire sanglante de la grande guerre. Verdun, est sacré, comme la voie qui y conduit. C'est un mythe victorieux qui ne doit pas se partager avec ceux qui ont tout fait, et de leur point de vue c'était vital, pour nous mettre à genoux et nous asservir. Au fond de nous sommeille une force puissante et secrète qui, par la fureur réveillée, refuse ce partage, avec le "boche", de la peur et de la douleur endurées dans l'inhumanité assumée des tranchées. Les allemands, ennemis séculaires d'alors, ont le droit de mêler dans leur mémoire collective les affres de leurs souffrances et l'amertume de leur défaite. Qu'ils le fassent chez eux. C'est leur Histoire. Elle ne nous regarde plus. Il nous reste Verdun, notre victoire. C'est le lieu sépulcral où se dresse le désir de grandeur des forces anéanties inlassablement renaissantes. Ça n'est ni un passé, ni un vécu, ni un récit commun avec l'Allemagne. C'est un combat contre elle, sans merci, dans la boue, la pluie, le froid, la faim, la puanteur et l'horreur. Je ressens comme une atteinte à ce qu'il y a de plus sacré dans le cœur de la patrie cette onction germanique portée à l'héroïsme français. 

 

À Verdun, je ne veux plus voir d'allemands à l'heure d'un "Azar-day" hasardé du souvenir.

 

JJN

 


TODESCHINI DOIT PRÉSENTER DES EXCUSES POUR LA PROFANATION DE VERDUN ! ET DÉMISSIONNER!



Délit d'im@ges http://www.delitdimages.org

 

Pour l'Honneur et la mémoire de nos poilus, remontons au front !

Au risque de se répéter, on pourrait toujours citer, en la paraphrasant, ‘les cons osent tout et c’est à ça qu’on les reconnait’ mais non, là à Verdun, ils ont remplacé la connerie par l'ignominie. Ils sont délibérément dans la provocation anti-française (comme anti-allemande d’ailleurs) tant le délire ridicule et attentatoire à toute dignité est non seulement réitéré.

Black M déprogrammé fut immédiatement remplacé par deux groupes de rock hystériques, chantant en anglais, et Youl, rappeur de Verdun, programmé depuis le début, lequel s'affiche sur la pochette de son dernier CD "déguisé" en prêtre célébrant une messe, CD ayant pour titre : "Et Dieu reconnaîtra les chiens..."

Il est peu de familles qui n'aie pas son "mort de Verdun", son "tombé au champ d'honneur" dont se retransmet le nom et l'histoire qu'écoutent encore ceux qui s'en foutent comme de la guerre de 14, expression apparemment tombée en désuétude mais que sut "admirablement" traduire en actes le vieux (77 ans) Volker S, en réponse aux desiderata du lamentable Hollande et des siens.

 

Ils ne sont pas ignares, ils sont volontairement dans la négation, provocation, le mépris! Nous avons su faire évacuer Black M de la programmation, la scandaleuse scénographie de Verdun nous fut préalablement bien cachée... C'est l'heure d'exiger des comptes et des explications en nous mobilisant comme nous l'avons fait pour nous débarrasser du rappeur qui n'aimait ni les kouffars, ni les youpins et voulait tuer du pédé. Après un tel scandale, tout le gouvernement devrait être viré.

Ce ne sera point. Il est donc inutile et vain d'éparpiller nos voix, nos mots, nos réclamations. Puisque les Anciens combattants sont censés avoir un porte-parole, un défenseur, Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'Etat aux Anciens combattants et de la Mémoire.

Oui, vous avez bien lu: de la Mémoire... Et puisque la sienne est plus que défaillante, rappelons-lui ce qui aurait dû être, ce qui fut et faisons lui part de notre indignation !

Todeschini qui s'élevait contre des violences imaginaires à l'endroit du maire de Verdun et qui voulait " rendre hommage dans la sérénité... rassembler autour de ces commémorations", celui dont les propos choquèrent tant, que dix associations d'Anciens combattants adressèrent à Hollande une lettre ouverte, s'achevant ainsi: " Monsieur le secrétaire d’État a jugé la demande d’annulation de ce concert « indigne de l’hommage solennel que la Nation tout entière rend, en cette année du centenaire de la bataille de Verdun, aux combattants de toutes conditions et de toutes origines qui sont morts pour la France ».

Nous estimons très exactement le contraire. Et nous comprenons mal, dans cette démocratie dont vous êtes le garant, que notre ministre de tutelle traite par un tel mépris, marqué de colère, l’expression des convictions d’anciens combattants et victimes de guerre, placés sous son autorité politique.

" Pour l'Honneur et la mémoire de nos poilus", remontons au front !

 

Secrétariat aux Anciens Combattants - Ministère de la Défense 14 rue Saint-Dominique 75700 Paris SP 07  +33 1 44 42 10 00 +33 1 80 50 14 00

https://twitter.com/jm_todeschini?lang=fr

Mémorial de Verdun au 03 29 88 19 16 ou info@memorial-verdun.fr communication@grandverdun.fr ou contact@grandverdun.fr

Jean-Louis Dumont, député de la 2ème circonscription de la Meuse où se trouve le mémorial de Verdun: jldumont@assemblee-nationale.fr 

 


Général Antoine Martinez : Qu’ont dit les parents de ces jeunes qui ont couru sur les tombes à Verdun ?



Cérémonie "officielle" du centenaire de la bataille de Verdun

par le Gal. Georges Lebel - Le 31 mai 2016.


amiral LACAILLE, Président de la Fédération Maginot,

général SAINT MACARY, Président de l'Union Nationale des Combattants,

général LECHEVALLIER, Président de la Fédération Nationale des Associations Parachutistes,

général d'ANSELME, Président de l'Union Nationale de l'Arme Blindée Cavalerie et des Chars,

général PINARD-LEGRY, Président de l'Association pour le Soutien à l'Armée Française,

 

toutes associations dont je dépends !

 

Avec l'annulation de ce concert de Rapp à la mémoire de nos "Poilus" lors des commémorations du Centenaire de la bataille de Verdun nous croyions avoir été épargnés du pire... Quelle naïveté !

En effet, quelle ne fut pas la surprise de découvrir, hier au soir, sur nos media, cette incroyable mascarade en guise "cérémonie" du Centenaire où ces lieux sacrés ont été l'objet d'une forme de happening délirant qui a transformé le cimetière sacré de Douaumont en aire de jogging puis de happening...

C'est une véritable insulte à nos anciens morts pour la France en ces hauts lieux de mémoire !

 

Au regard du Cinquantenaire de Verdun ou du "main à main" Mitterrand - Kohl, qui furent de si forts symboles de portée historique, à quoi pensent ceux qui nous gouvernent ???

 

Avec nombre de nos associations, avec nombre d'entre nous dont les grands-pères (c'est mon cas) sont morts à Verdun ou des suites de cette héroïque bataille, et je me permets de dire, avec tous les patriotes de de France, je viens instamment vous demander de relayer publiquement notre écoeurement quant à cet inconvenant spectacle, hier, du Centenaire officiel de la Bataille de Verdun !

 

Il me semble que le Comité National d'Entente aurait tout à fait matière à être saisi au plus vite de ces faits qui sont, encore une fois, proprement inconvenants !

 

A vous lire très vite.

 

Avec ma très respectueuse amitié,

Georges LEBEL

 

Général de division (2èmeSon) Georges LEBEL

Vice-président de la Fédération nationale des amicales parachutistes

Président du Groupement 24 de la Fédération Maginot

Membre de la Fédération des Dragons

Membre de l'ASAF

Membre de l'UNC


...Et pour, si possible clore ce chapitre :

1966 - 2016...Autres temps, autres styles...!


1966 :

 

Vidéo : 

http://www.egaliteetreconciliation.fr/29-mai-1966-discours-de-Charles-de-Gaulle-a-l-ossuaire-de-Douaumont-39611.html

 

Retranscription du discours prononcé...sans lire les notes...

http://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00255/ceremonie-a-l-ossuaire-de-douaumont.html

 

2016 : 

Texte de la lecture présidentielle faite à l'ossuaire de Douaumont :

http://www.elysee.fr/declarations/article/ceremonie-a-l-ossuaire-de-douaumont-3/

 

Vidéo de la lecture à l'hôtel de ville de Verdun [et non de Berlin (!...) comme l'indique le lapsus présidentiel prononcé au début du "discours"] :

http://pouvoirpolitique.com/discours-lors-de-la-ceremonie-a-lhotel-de-ville-de-verdun/

 

...sans commentaire ...bien évidement...! JMR


Courir sur les tombes...

Par maxime Tandonnet - le 31/05/2016.


LETTRE OUVERTE AU SECRÉTAIRE D’ETAT AUX ANCIENS COMBATTANTS!

par Alain Toulza - le 08/06/2016.



« Des circonstances exceptionnelles dont je n’étais pas maître m’ont empêché de vous adresser plus tôt la présente lettre ouverte, à la fois en tant que vice-président d’une association concernée par toutes les commémorations de la Grande Guerre – DRAC (Droits du Religieux Ancien Combattant) – et président de l’Association France-Sénégal (AFS) que j’ai fondée en 1987 avec le concours du président Léopold Sedar Senghor et de l’ancien ministre Maurice Schumann co-présidents d’honneur, enfin en tant que pupille de la Nation.

 

Vous avez manifesté le plus grand mépris pour l’indignation qu’a soulevée, dans les rangs des anciens combattants (et bien au-delà), le lamentable projet d’inviter, au nom de la « diversité » un prétendu petit-fils de « tirailleur sénégalais », rappeur de son état, pour faire entendre ses vociférations dans le cadre unique – et d’autant plus solennel – de la cérémonie mémorielle de la bataille de Verdun, laquelle a pris, au long des décennies, un caractère hautement symbolique pour la Nation.

Que cet individu ait prétendu (mensongèrement, qui plus est, c’est aujourd’hui certain) être le petit-fils d’un ancien combattant guinéen (guerre de 1939-1945) ne change rien à l’affaire : d’une part, la contribution des combattants guinéens à la Grande Guerre a été infinitésimale comparée à celle des centaines de milliers de jeunes Français tués, ou même des combattants américains, anglais ou canadiens ; d’autre part, il ne suffit pas d’être petit-fils ou arrière petit-fils d’un soldat ayant servi sous le drapeau français, même s’il est mort pour la France (ce qui n’a pas été revendiqué dans son cas) pour justifier l’honneur (oui, l’honneur) de participer en première ligne à une cérémonie de ce niveau. Il y faut, pour le moins, un peu de sérieux et de dignité et, surtout, surtout, une empathie profonde pour ce pays et pour ses enfants, morts ou vivants, et non pas des crachats.

 

Votre mépris illustre parfaitement le gouffre moral, spirituel et culturel aussi, dans lequel la France s’enfonce, avec une vitesse accélérée depuis l’instauration du gouvernement auquel vous appartenez. Vous et les maîtres que vous servez sans état d’âme ne pouviez ignorer la haine antifrançaise dont le triste Alpha Diallo témoigne dans ses « chansons » : « Je baise la France, cette pauvre conne, pays de Kouffars ». L’état d’esprit dans lequel il se préparait à produire son concert grand-guignolesque témoigne d’ailleurs des sentiments qui auraient dominé dans cette prestation sacrilège : « C’est de la scène (…) alors je réponds présent (…). On va s’amuser ». On va s’amuser !

 

Au cours des vingt années de coopération que j’ai passées au Sénégal (1969-1989), j’ai approché quelques combattants autochtones de la Grande Guerre et je puis affirmer qu’ils auraient eu honte, eux qui ont tant aimé la France, d’être représentés par un tel olibrius. Ils n’auraient pas eu envie de s’amuser. S’il avait abouti, ce projet eût été une insulte à leur mémoire également. Y avez-vous seulement songé ?

Moi aussi j’ai honte, pour vous et pour notre pays, de ce que vous ayez prévu de financer la manifestation indigne qui nous était promise. Mais, Dieu merci, le pire a été évité.

 

Moins attristant, certes, mais tout de même déplacé et mal vécu par ceux des anciens combattants que j’ai pu interroger, le spectacle organisé avec votre concours au beau milieu du champ de tombes. L’objectif du scénariste n’est pas en cause, ni la symbolique des mouvements, ni non plus la gravité du jeu des jeunes acteurs et, de ce point de vue, on ne peut véritablement faire à ces personnes le grief d’intention sacrilège.

Mais, voyez-vous, il n’est pas digne, il n’est pas respectueux de la mémoire des morts que de courir dans un cimetière et d’en faire un lieu de gesticulations, quel que soit le but poursuivi. L’esthétique du spectacle n’enlève rien à son indécence. Je me permettrai d’emprunter ici trois citations que le journaliste Vincent Tremolet de Villers a mises en exergue dans une tribune récente du Figaro :

« le silence des consécrateurs convenait au repos des hommes qui avaient accepté en silence, qui avaient souffert en silence, qui étaient morts en silence » (Montherlant).

« Dans nos temps de profanation intégrale il n’y a plus ni silence ni recueillement. Ni dignité, même (…) » (Alain Finkielkraut)

« On oubliera… Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont. L’image du soldat disparu s’effacera lentement dans le cœur consolé de ceux qui l’aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois… » (Roland Dorgelès dans Les Croix de bois).

J’y ajouterai cette strophe de Péguy dans La tapisserie d’Eve :

« Heureux les grands vainqueurs. Paix aux hommes de guerre

Qu’ils soient ensevelis dans un dernier silence »

Certes, le silence n’est pas très prisé dans les milieux politiques, mais en la circonstance, vous auriez pu laisser ceux qui en pratiquent les vertus témoigner de sa fécondité dans des âmes qu’on désire élever au niveau du sacrifice de leurs aînés.

 

Mais était-ce le but de ce spectacle ? J’ai bien peur que non et qu’il ait eu surtout pour objectif de servir des intérêts politiciens nettement perceptibles dans les discours officiels du 29 mai. La chorégraphie orchestrée au milieu des tombes était porteuse de trois projets blessants pour les soldats qui gisaient là et dont on a piétiné la mémoire : une approche falsifiée de l’histoire, une captation d’héritage et un dévoiement de sensibilité.

 

Une approche falsifiée de l’histoire. Dans la grande tradition de l’autoflagellation à laquelle les populations françaises ne cessent d’être contraintes, cette chorégraphie, mêlant jeunes allemands et jeunes français dans des simulacres de corps à corps, tend à faire accroire que les deux nations ont eu part égale dans la boucherie dont Verdun fut le théâtre.

C’est mettre dans le même sac l’envahisseur et le défenseur du sol national – le risque étant inexistant, hélas, que quelques uns des héros ensevelis à Douaumont se relèvent pour flanquer une raclée méritée aux cuistres qui font mine d’ignorer comment ils en sont arrivés là – ;

c’est effacer cette vérité pourtant incontournable que la déclaration de guerre a été le fait de la Prusse dont les troupes ont, d’ailleurs, déferlé d’abord sur la Belgique, pourtant pays neutre ;

c’est cacher que nous avions si peu envie d’une guerre que, même si la Chambre a, par prudence, porté en 1913 la durée de conscription à trois ans, notre armée se trouvait, en août 1914, dans un état d’impréparation manifeste (notamment en termes d’artillerie et d’aviation) ;

c’est oublier (volontairement) que notre pays a été le seul à autoriser des campagnes pacifistes, dont Jaurès a payé le prix à la veille des premiers affrontements. Les démêlés austro-serbes ne nous concernaient pas directement et nos rivalités coloniales avaient finalement été tant bien que mal résolues. Et Viviani a tout tenté pour éviter la rupture avec l’Allemagne allant, fin juillet 1914, jusqu’à faire reculer nos armées 10 kms en arrière.

 

Nul esprit de revanche ni même de rancune dans ce rappel mais tout de même un souci de vérité et de justice. Je suis de ceux qui se sont réjouis de la réconciliation entre la France et l’Allemagne, telle que de Gaulle et Adenauer l’ont voulue, et qui ont ressenti de l’émotion dans le geste symbolique (et digne) de Mitterand prenant la main de Kohl, sans pourtant exiger de l’Allemagne (qui, elle, n’est pas une adepte du mea-culpisme permanent) qu’elle reconnaisse sa responsabilité première dans le déclenchement de la guerre.

Mais, ce 29 mai 2016, il s’agissait de tout autre chose, il s’agissait d’un renoncement à une France souveraine et de sa dilution dans une Europe à la remorque de l’Allemagne qui en est redevenue d’une autre façon la nation dominante.

 

Une captation d’héritage.

Ici encore, c’est se moquer de nos morts que de laisser entendre qu’ils ont sacrifié leur vie pour que les générations nouvelles puissent vivre dans la paix. Il est évident qu’ils se réjouiraient aujourd’hui de voir régner cette paix entre les deux peuples si souvent opposés mais il est non moins évident que ce pourquoi ils se sont battus à mort, c’est pour empêcher l’ennemi de s’emparer de leur terre. Ils ont tout simplement sacrifié leur vie pour sauver la France. Point final. Et l’héritage qu’ils nous ont légué, c’est une France libre.

 

Dans un éloge funèbre des soldats de sa division prononcé le 11 novembre 1916 sur leurs tombes dans un cimetière de Verdun, l’aumônier militaire divisionnaire Thellier de Poncheville, auteur de l’ouvrage "Dix mois à Verdun", eut ces paroles qui constituent le legs moral de ces héros : « Tant qu’il restera debout un survivant de nos mêlées, tous nos morts devront revivre avec lui et se dresser devant les fils des générations nouvelles, pour leur ordonner de se consacrer généreusement, comme nos camarades l’ont fait eux-mêmes, au bien de leur patrie. Car ils ne se sont pas consumés dans l’abîme de leurs longues fatigues et de leur immolation pour assurer à d’autres le droit de jouir en égoïstes d’une tranquillité si durement conquise. Ils attendent de cette promotion de la paix qu’elle témoigne par ses œuvres qu’ils ont eu raison de se sacrifier pour elle. »

 

L’amour de la patrie est évidemment l’ultime message des morts et survivants de la Grande Guerre. Mais vous et tous ceux de votre gouvernement l’avez travesti en un discours pour une union européenne intégrée, alors que cette union là, vous le savez bien, le peuple de France l’a rejetée à une majorité indiscutable, au contraire d’une Europe des patries. C’est bien d’une captation d’héritage qu’il s’agit.

 

Un dévoiement de sensibilité.

Vous connaissez cette formule de Lao Tseu : « Quand le doigt montre le ciel, l’imbécile regarde le doigt ». En attirant l’attention de la foule sur un spectacle scénique, vous avez escompté qu’elle ne retiendrait de cette journée de commémoration que sa chorégraphie. L’effet pervers s’est bien produit, pas seulement sur des imbéciles mais jusqu’à désorienter la sensibilité de personnalités généralement mieux armées, faisant passer au second plan la réalité tragique des combats, plus épouvantable qu’une ruée subite entre les tombes, et substituant celle-ci à l’hommage vibrant que toute la Nation devait à ses enfants immolés, ainsi que le préconisait la strophe célèbre de Victor Hugo « Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie, ont droit qu’à leurs tombeaux la foule vienne et prie ».

Il est donc clair que ce spectacle n’avait pour objectif que d’aider à promouvoir la cause de cette Europe désintégrante (celle que ses chefs d’Etat les plus en vue ont livrée à un scénario obscène et satanique pour l’inauguration du tunnel du Saint-Gothard), ce que le rappel des heures d’héroïsme et d’horreurs que nos soldats ont affrontées aurait eu du mal à justifier.

 

De tout cela ressort le fait que vous n’avez évidemment pas consulté les grandes fédérations d’associations d’anciens combattants, comme si une commémoration de guerre ne les concernait pas au premier chef, elles qui représentent pourtant ceux que ces cérémonies veulent honorer. C’est dire, ici encore, votre mépris des valeurs que ces associations incarnent, vous dont la tâche principale est d’être à leur écoute !…

Je conclurai par cette citation de l’écrivain socialiste Charles Péguy tout à fait appropriée aux circonstances :

« Les intellectuels modernes (sous sa plume, l’épithète était péjorative), le parti intellectuel moderne a infiniment le droit d’avoir une métaphysique, une philosophie, une religion, une superstition tout aussi grossière et aussi bête qu’il est nécessaire pour leur faire plaisir (…) Mais ce qui est en cause et ce dont il s’agit, ce qui est en débat, c’est de savoir si l’Etat moderne a le droit, et si c’est son métier, son devoir, sa fonction, son office, de se l’assimiler, de l’imposer au monde en mettant à son service tous les énormes moyens de la gouvernementale force (…). Oui, j’accuse le bloc (des gauches), et nommément dans le bloc le parti intellectuel moderne, d’avoir une métaphysique officielle, une métaphysique d’Etat, et de vouloir l’imposer à tout le monde par les moyens de la force gouvernementale, ce qui est attentatoire à notre vieille amie la très honorable liberté de conscience, et très formellement aux principes et au texte de la déclaration de l’homme et du citoyen » (in Onzième cahier de la quinzaine, huitième série).

Je vous salue tristement. »

 

Alain Toulza – Le Salon beige

 


Des commémorations pour quoi faire ?

Par Jean-Batiste NOE - le 20/06/2016.


Jean-Baptiste Noé est professeur d'histoire et écrivain, spécialiste de l'histoire alimentaire et de l'histoire de l'Eglise. 

 

Il est rédacteur dans les revues Conflits et Contrepoints. 

 

Il anime une émission hebdomadaire consacrée à l'histoire sur Radio Espérance. 

 

Egalement diplômé en œnologie, il participe, comme membre du jury, à de nombreux concours de dégustation de vins.



 

Qu’un rappeur pathétique ait été choisi pour animer le grand concert des commémorations du centenaire de Verdun et c’est toute la toile qui s’enflamme.

Au-delà de savoir si ce choix est judicieux ou de mauvais goût, c’est l’essence même des commémorations nationales qui est posée. Qu’allons-nous en effet commémorer en nous rappelant la victoire de Verdun ? La victoire sur les Boches et les Doryphores ? Sûrement pas depuis les grands élans de la réconciliation franco-allemande. Le sacrifice de milliers de Français morts pour leur patrie et pour empêcher l’invasion étrangère ? Ce patriotisme est rangé au rayon des vieilleries et n’a plus trop la côte chez les gouvernants. La gloire des généraux qui ont contribué à la victoire ? Il n’est pas certain que l’on parle du Maréchal Pétain qui ne fut pas le vainqueur, mais un des vainqueurs de Verdun.

 

Avec Verdun, c’est le sens des commémorations qui est posé, ainsi que la place de l’histoire.

Faut-il se souvenir pour que de tels événements ne se reproduisent pas ? Mais un événement ne se reproduit jamais de façon identique. Faut-il commémorer pour organiser une grande fête ?

Vu le nombre de morts et de destructions, cela semble déplacé.

Si l’on comprend qu’il est bon de se souvenir, on ne comprend pas trop quel sens donner à ce souvenir. Fêtant le premier anniversaire de la guerre contre Sparte, Périclès honora les morts d’Athènes en utilisant l’oraison funèbre comme un plaidoyer pro domo. C’est là qu’il parla d’Athènes comme étant l’école de la Grèce, et qu’il salua le sacrifice des soldats morts comme étant le sacrifice des soldats de la liberté contre la servitude.

Toute commémoration est le reflet d’une idéologie politique. On commémore Verdun, mais on ne parle pas de la bataille de la Somme, pourtant plus décisive. On évoque les soldats en général, mais on ne parle ni des généraux ni des hommes politiques (exit Poincaré et Clemenceau).

Il y a 1 700 ans est né saint Martin. Il y a 500 ans fut conclu le concordat de Bologne. Il y a 250 ans, Bougainville commença son tour du monde. Il y a 200 ans fut promulguée l’ordonnance sur l’instruction primaire. Autant d’événements plus importants pour la France que la bataille de Verdun, mais qui n’auront pas droit aux honneurs d’un discours d’un président en fin de règne et d’un concert d’un chanteur de rap mainstream.

 

Cette commémoration est le miroir qui nous montre le vide du pouvoir et de la réflexion politique. Incapable de donner de la grandeur, la commémoration s’échoue dans le néant. Elle devient une kermesse pour amuser le peuple, sauf que le peuple ne viendra pas et ne regardera pas un spectacle qui ne l’intéresse pas. L’ensemble des Français aurait sûrement préféré une commémoration sobre, avec reconstitution historique et présentation d’objets de la bataille.

Cette commémoration croit parler à l’ensemble de la population ; elle ne s’adressera en fait qu’à ceux qui l’ont commandé. Elle révèle la vacuité d’un pouvoir, la coupure des dirigeants et du peuple, l’inculture des organisateurs. Ce vide et ce néant sont bruissant de paroles : ils témoignent d’un pouvoir déculturé et coupé des réalités.

 

 

Merci à Maxime Tandonnet pour son éloge de mon article publié sur son site. Je partage avec lui la même analyse de cette réaction médiatique.


Enfin, une commémoration digne de ce nom !

les 27, 28 et 29 mai 2016.



Une commémoration digne de ce nom...passée complètement sous silence.

Quel dommage que les organisateurs n'aient pas fait des pieds et des mains pour solliciter les médias.

Le Gal. Irastorza, responsable des commémorations de la Grande Guerre, invoque "le contexte national" pour expliquer l'absence de couverture médiatique de cet événement.

Que s'est-il donc passé les 27, 28,et 29 mai  : 

http://www.20minutes.fr/archives/27-mai-2016

http://www.20minutes.fr/archives/28-mai-2016

http://www.20minutes.fr/archives/29-mai-2016

Roland-Garros, les sélectionnés de l'équipe de foot, les pénuries de carburant, les manifestations contre la loi "Travail" ....! Soyons sérieux !

Est-ce suffisant pour omettre de parler de choses sérieuses, de mémoire nationale à la France et aux Français...?

Il est vrai que ces manifestations historiques, "conventionnelles", "ringardes" étaient surtout moins "porteuses électoralement" que le concert de "Black M".

Mauvais calcul, car nombre de Français de la rue, sans aucune attache avec les milieux "kakis" ont été choqués par le "spectacle" à l'ossuaire de Douaumont.

Il ne serait pas exclus que cela se retrouve dans le secret de l'isoloir.

Pour terminer, je ne résiste pas à l'envie de vous proposer ce que je considère comme un exemple de commémoration : Le Rememberance Sunday, le 11 novembre britannique !

Ayez le courage de regarder cette vidéo jusqu'au bout. Remarquez le recueillement de l'assistance, la rigueur du cérémonial.

Ici, pas question de récupération politique et médiatique...pas de serrage de mains, pas de bain de foule, pas de spectacle, pas de jour férié !

A 11 heures, le temps s'arrête, le Royaume Unis entier marque une minute de silence...

On commémore tous les morts, de toutes les guerres dans le respect, le silence et le recueillement.

JMR



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