... et les mots pour le dire arrivent aisément.

...par "Néandertal"...un ancien de la cavalerie - le 19/07/2017.

De Villiers.

 

Le dernier billet (Départ) de Pierre de Villiers sur le site du CEMA ainsi que son communiqué annonçant sa démission m’ont inspiré ces quelques mots.

 

J’ai quitté le monde des treillis et des képis il y a bien longtemps mais j’ai ressenti un pincement au cœur en regardant ce général descendre dignement les Champs-Elysées. A son salut respectueux des drapeaux des régiments correspondaient les battements de mains de son voisin…

Visiblement, un des deux n’était pas tout à fait à sa place.

 

Cet homme, un cavalier, écrivait des textes remarquables que l’on peut consulter sur le site du CEMA.

Son départ m’a surpris.

Oui, ce genre de refus de se soumettre est plutôt rare dans cette « institution » avant tout caractérisée par son mutisme, son sens du dévouement, l’habitude des servitudes, la résignation parfois et la discipline toujours chevillée au corps…

Le dévouement est évident.

L’habitude des servitudes  n’est plus à démontrer.

La résignation arrive de temps en temps et souvent avec l’âge.

La discipline… est la force principale…

Quant au mutisme, il arrange tout le monde.

Dans son « Billet de départ » Pierre de Villiers écrit :  Choisir d’être militaire, c’est accepter de ne plus s’appartenir, tout-à-fait.

Et un peu plus loin : « Je vaux ce que je veux ! ».

Sa volonté de dire « non » lui aurait-elle redonné sa valeur c’est à dire un retour à ce qu’il est réellement ? Une renaissance en quelque sorte ?

 

Et maintenant ?

Maintenant, le CEMA est remplacé par un « héros » (dixit Castaner).

Un héros des troupes de marine.

C’est un biffin.

La tâche apparait difficile mais pas insurmontable.

Dévouement, discipline…  

 

Ce héros « infanterist » devra écrire un postscriptum au communiqué de démission du “cavalier” Pierre de Villiers :

Dans les circonstances actuelles, je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays. Par conséquent, j’ai pris mes responsabilités en présentant, ce jour, ma démission au Président de la République, qui l’a acceptée.

 

Heureusement, l’Ecole de Guerre lui aura appris à rédiger ses textes. Il suffira de changer d’idée principale, d’adapter les idée directrices et de compléter avec quelques phrases-clés …

Dévouement, discipline...

Lui aussi a-t-il choisi « d’accepter de ne plus s’appartenir tout à fait ? »

 

Parions que la grande « muette » trouvera une parade.