Brillante analyse du Col. M. Goya qui manie les armées russes comme s'il avait participé à l'élaborations de leurs ordres
d'opérations jusqu'aux plus bas échelons !
Ça en met plein la vue, mais semble assez loin de la réalité et surtout totalement abscons pour le Bon
Peuple.
Mais, avant toutes choses, je souhaiterais replacer le conflit ukrainien dans un contexte géopolitique beaucoup plus
large.
A la chute de l'URSS, le Monde est passé de mode "bipolaire" en mode "unipolaire" sous l'égide toute puissante des
USA.
Le temps aidant, quelques pays "émergeant" ont tenté
de se faire une place au soleil, principalement les"BRICS".
Les premiers à réagir et tenter de s'affranchir du "pétro-dollard" ont été M.Kadhafi et S. Hussein. Mal leur en a pris ! Trop tôt
! En outre, ils ne possédaient pas l'arme nucléaire !
Ils ont été purement et simplement ASSASSINES !
La Chine et la Russie ont été beaucoup plus prudentes. Elles ont choisi le développement économique, militaire sur le long terme
en misant principalement sur les valeurs de leurs cultures ancestrales, sur les technologies que l'occident leur avait vendues ou même données, et sur un système éducatif privilégiant
l'excellence.
Ils disposent aujourd'hui de "bataillons" d'ingénieurs dans la trentaine, en pleine possession de leurs moyens...maîtrisant
parfaitement les sciences de haut niveau...et capables d'écrire sans fautes d'orthographe !
Face à cette contestation de leur hégémonie, les USA, en
particulier le département d'état (démocrate) a adopté pour objectif, dans un premier temps de détruire la Russie politique, économique et militaire en l'entraînant dans une guerre d'usure
type "Afghanistan", puis de se retourner contre la Chine.
Par Ukraine interposée, la Russie se trouve donc engagée dans
une guerre existentielle qu'elle doit à tout prix remporter sous peine de disparaître.
Situation initiale début février :
Pour réduire la dissidence des populations russophones du Donbass et du Donetsk, mettre fin à huit années de guerre (14 000
morts civils) sans issue, le gouvernement Zelensky planifie une offensive de "purification ethnique" de ces deux provinces. La quasi totalité des forces armées
ukrainiennes est massées face à l'est en position d'attaque, en mesure de faire face à une contre-offensive russe.
Pour neutraliser cette opération et protéger les
populations de ces deux régions, V. Poutine décide de lancer, à titre préventif, une "opération spéciale" qui n'est ni une invasion ni une
conquête.
Pour la conduite de la manoeuvre sur le terrain, V. Poutine a vraisemblablement donné des directives de cet ordre
:
1)Objectifsstratégiques : Démilitariser et dé-nazifier l'Ukraine
Pour rappel : Ces objectifs ont été annoncés par V. Poutine lui-même lors des discours de ces derniers mois.
2) Mission générale des armées engagées :
- Disloquer le réseau de commandement et la logistique
ukrainien, par l'emploi de missiles de précision(ce qui implique des ordres de recherche de cibles donnés aux
services de renseignement très en amont, au plus tard début 2021 !)
- Fixer et neutraliser toute formation Nazie
;
- Eviter le combat en zone urbaine ;
- Eviter de se faire fixer pour conserver la liberté de
mouvement tactique ;
- Eviter les dommages collatéraux sur la population, ce qui
interdit le "tapis de bombes "démocratiques" à l'Américaine et oblige à une parfaite maîtrise des feux d'artillerie et de LRM (les fameux "orges de
Staline").
- Dans la mesure du possible, éviter la destruction des
infrastructures. (centrales électriques, complexes industriels...) pour permettre le redémarrage de l'économie une fois le conflit mené à son terme.
Pour la réalisation de ces objectifsstratégiques et la clarté de la démonstration, j'utiliserai des images de
quelques outils bien connus et simples d'emploi :
- Une enclume;
- Deux râteaux ;
- Une masse,
L'enclume est constituée par les forces des deux républiques du Donetsk et du Donbass, solidement retranchées dans des
positions élaborées et éprouvées par huit années de guerre contre l'armée ukrainienne (2014/2022 ).
Le râteau Nord :
Mission : Rechercher le contact avec toute unité
constituée ukrainienne et la pousser vers l'Est. En mesure de faire jonction avec le râteau sud.
Le râteau Sud :
Même mission principale ;
- En mesure d'interdire l'arrivée de tout renfort occidental par voie maritime
- Neutraliser le bataillon "Azov" de Marioupol;
- En mesure de faire jonction avec le râteau nord.
La masse :
Constituée par l'ensemble des forces nord et sud, probablement
renforcée par un deuxième échelon à acheminer.
Mission : détruire les éléments ukrainiens encagés soit
par les feux, soit par reddition après épuisement des vivres, du carburant et des munitions.
Pour ce qui est du détail de la manœuvre des
feux sol-sol, sol-air, air-sol...cela reste du ressort des échelons subalternes.
Jusqu'à présent, les opérations se sont déroulées selon la planification prévue, aux aléas et surprises de la guerre près (cf
: Sitrep : Opération Z – 9 Avril 2022)
Les râteaux nord et sud sont sur le point de faire jonction et de fermer définitivement le "chaudron".
La masse est en cours de constitution abandonnant les territoires "libérés" précédemment , telle la ville de Bocha par
exemple.
Ainsi, le gouvernement ukrainien a perdu tout contrôle général de la manœuvre. Il en est réduit à implorer à
grands cris l'intervention des forces de l'OTAN, lancer quelques contre-attaques sans grande envergure et surtout tenterd'interdire
l'évacuation des civils de la zone des combatsà l'EST, pour faire porter la responsabilité des victimes civiles
sur les armées russes.
C'est d'ailleurs certainement dans ce contexte qu'a été
effectuée la frappe de la gare de Kramatorsk par un missile à sous munitions faisant des dizaines de morts dans la population qui tentait de quitter la zone des combats.
Inexorablement, dans quelques jours, viendra pour V. Zelensky, l'obligation de négocier s'il reste encore quelque chose à
négocier.
- L'Ukraine de construction "soviétique" sera probablement démantelée.
- Les provinces de l'ouest regagneront qui la Hongrie, qui la Pologne ou la Roumanie.
- Les provinces russophones de l'Est
demanderont leur intégration à la Fédération de Russie,
- Zelenski restera vraisemblablement le président "démocratiquement élu" des provinces centrales, l'Ukraine des cosaques.... s'il
n'est pas rattrapé par la Cour de Justice Internationale pour "crimes de guerre".
- Les russes se retireront complètement du territoire.
- L'Amérique n'aura pas atteint son objectif.
ET DEMAIN ?
Comme Jo Biden ne maîtrise pas grand chose voire rien du tout, il est fort probable que le département d'état ne renoncera pas à
son objectif de soumettre ou détruire les opposants à son hégémonie, en premier lieu la Russie.
Cela se traduira très probablement par de très fortes
pressions américaines sur la Pologne et les Etats Baltes pour qu('ils réalisent le blocus de l'enclave de Kaliningrad,le "talon d’Achille de l'OTAN.
Dans ce cas, quelle sera la réponse de l'ours Russe ?
Ce qui est assuré, c'est que les Pays Baltes et la Pologne paieront les "pots cassés", facture qui risque d'être extrêmement
lourde.
Dans une moindre mesure peut-être, les pays de l'OTAN ayant déployé des troupes dans la région, subiront quelques dommages
collatéraux.
Affaire à suivre donc.
J'aimerais me tromper.
JMR
PS : Il semble que V. Poutine ait fait l'impasse totale sur la guerre médiatique.
Peut-être est-il simplement concentré sur la conduite de son "opération spéciale" et ne se préoccupe-t-il pas des
"PSYOPS" de l'Amérique et de ses valets car, il constate que cela renforce la cohésion du Peuple Russe autour de lui.
Les membres de l'OTAN, parfaitement impuissants militairement et économiquement en sont tristement réduits à cette dernière
extrémité....sauf à tirer nucléaire !
Ukraine : Quiproquos, méprises et incompréhensions
...par Thierry Meyssan - Le 07/06/2022.
La guerre d’Ukraine n’a lieu qu’en raison d’abord de l’ignorance des Occidentaux de ce qui se
passait en Ukraine et d’autre part d’une série de quiproquos et de méprises. Les Occidentaux, centrés sur eux-mêmes, incapables de penser comme leurs interlocuteurs, n’ont cessé de se tromper.
Finalement, lorsque les opérations militaires prendront fin et que les Russes auront atteint leurs objectifs publiquement énoncés dès le premier jour, ils pourront même se persuader d’avoir
gagné. En définitive, la seule chose qui compte pour les Occidentaux, ce n’est pas d’épargner des vies humaines, mais d’avoir la conviction de se tenir du bon côté de l’Histoire.
Les soldats de l’opération militaire russe en Ukraine poursuivent la lutte de leurs ainés contre les nazis. Les bandéristes ne cachent
pas en effet leur volonté d’anéantir les « Moscovites », femmes et enfants compris.
La guerre en Ukraine est interprétée très différemment selon que l’on est Occidental ou Russe. L’expérience précédente de chacun conditionne son interprétation
des mots et des événements. De fait, nul ne réagit aux mêmes choses et recherche pas les mêmes informations que les autres. En définitive, les deux camps n’ont plus du tout la même perception
de la réalité. Cette succession de quiproquos et de méprises enclenche une incompréhension qui peut favoriser involontairement un conflit majeur.
Selon les services de communication britanniques, ces tatouages sont uniquement
décoratifs.
LES BANDÉRISTES
Les deux camps, qui ont combattu côte à côte face au nazisme, n’ont pas du tout vécu la même chose durant cette période et par conséquent n’en ont pas le même
souvenir.
La presse russe ne distingue pas les bandéristes des nazis. Il s’agit pour elle de réveiller le souvenir de la « Grande Guerre patriotique » (dite en
Occident : « Seconde Guerre mondiale »). Lorsque l’Allemagne attaqua la Russie, en juin 1941, celle-ci n’était pas du tout prête. Le choc fut désastreux. Staline ne parvint à
unir son peuple qu’en s’alliant avec l’Église orthodoxe qu’il avait jusque-là combattue et en libérant ses opposants politiques condamnés au Goulag. Évoquer aujourd’hui cette période, c’est
prendre l’engagement de reconnaître à chacun sa place pourvu qu’il défende la Nation.
Les Russes perçoivent les bandéristes/nazis contemporains comme des dangers existentiels contre leur peuple. Ce faisant, ils ont raison car les nationalistes
ukrainiens considèrent qu’ils sont « nés pour éradiquer les Moscovites ».
Par conséquent, toutes les attaques occidentales contre la personne de Vladimir Poutine sont décalées et inopérantes. Pour les opposants russes, ce n’est plus
le sujet. Qu’ils l’apprécient ou le combattent, Poutine est leur chef comme Staline l’avait été à partir de juin 1941.
La presse occidentale, quant à elle, assimile aussi les bandéristes aux nazis, mais c’est pour en relativiser plus facilement l’importance. Dans le souvenir des
populations d’Europe de l’Ouest, le nazisme ne menaçait que des minorités. Les malades mentaux et les vieillards malades incurables d’abord, puis les juifs et les tsiganes ont été séparés du
lot pour disparaître à jamais. Au contraire, les Slaves se souviennent d’armées qui avançaient en rasant un à un tous les villages qu’elles prenaient. Nul ne pouvait survivre. Non seulement
le nazisme fait moins peur aux Européens de l’Ouest, mais les Anglo-Saxons suppriment discrètement les symboles qui pourraient raviver cette mémoire. Par exemple, les conseillers en
communication britanniques ont modifié fin mai l’écusson du régiment Azov. Ils ont substitué au crochet du loup (Wolfsangel) associé à la division
SS Das Reich, trois épées en trident évoquant la République nationale ukrainienne (1917-20). Ce faisant, ils ont fait disparaître un insigne
nazi pour le remplacer par un insigne anti-bolchévique. Or, dans l’imaginaire ouest-européen, on assimile l’Union soviétique à la Russie, ignorant que la majorité des dirigeants soviétiques
n’étaient pas russes.
Les conseillers en communication britanniques assurent que les bandéristes/nazis ukrainiens sont comparables aux nazis occidentaux actuels : des
groupuscules marginaux d’enragés. Ils ne nient pas leur existence, mais laissent à penser qu’ils n’ont aucune importance. Aussi font-ils disparaître à la fois les traces de leur activité
parlementaire et gouvernementale depuis l’indépendance de 1991 et les images des monuments qui leur ont été élevés depuis un peu partout dans le pays.
De 1991 à 2014, les journaux du monde entier ont ignoré la lente reformation des bandéristes en Ukraine. Cependant en février 2014, lors du renversement du
président élu Viktor Ianoukovytch tous les journalistes qui couvraient la « Révolution de la dignité » ont été frappés par le rôle central de milices d’extrême-droite dans les
manifestations. Les médias du monde entier ont produit des reportages sur ces étranges « nationalistes » arborant des croix gammées. Mais la presse occidentale a brusquement cessé
ses investigations, un mois plus tard, lorsque la Crimée, refusant l’arrivée au pouvoir de ces extrémistes, proclama son indépendance. Continuer à rendre compte de la dérive de l’Ukraine
aurait été donner raison à la Fédération de Russie qui avait accepté son rattachement. À partir de là et durant 8 ans, aucun média occidental n’a enquêté par exemple sur les accusations
d’enlèvement et de torture à grande échelle qui ont parcouru le pays. Parce qu’ils ont délibérément ignoré les bandéristes durant cette période, ils ne sont plus capables d’estimer leur rôle
politique et militaire aujourd’hui.
Cet aveuglement se poursuit avec l’évolution du pouvoir ukrainien durant la guerre. La presse occidentale ignore tout de la dictature mise en place :
confiscation par l’État de tous les médias, arrestation des personnalités d’opposition, confiscation des biens des personnes évoquant les crimes historiques des bandéristes et des nazis, etc.
Au contraire, la presse russe ne manque rien de cette soudaine évolution et se morfond d’avoir fermé les yeux durant des années.
Pour notre part, nous avons écrit —avec retard— l’histoire des bandéristes ; un sujet auquel aucun livre n’a été consacré, signe que l’Ukraine sous cet
angle ne passionnait personne. Notre travail, traduit en une dizaine de langues, a fini par toucher de nombreux responsables militaires et diplomates occidentaux. Ces derniers font désormais
pression sur leurs gouvernements pour qu’ils ne soutiennent plus ces ennemis de l’humanité.
Les Etats-Unis ont menti effrontément au Conseil de Sécurité des Nations unies pour pouvoir envahir
l’Iraq. Ils ne se sont jamais excusés.
LA CRÉDIBILITÉ DES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX ET RUSSES
Il y a deux manières d’évaluer la crédibilité d’un dirigeant : on examine soit ses bonnes intentions, soit son bilan. Les Européens de l’Ouest, qui se sont
placés sous la protection des États-Unis, ont la conviction de ne plus faire l’Histoire, mais de la subir. Ils n’ont donc plus besoin de dirigeants politiques comme au siècle dernier. De
fait, ils n’élisent plus que des gestionnaires se présentant comme pétris de bonnes intentions. Au contraire, les Russes, après l’effondrement de leur pays durant les années Eltsine, ont
voulu restaurer leur indépendance et finalement couper avec le libéralisme US auquel ils avaient cru une décennie. Pour cela, ils ont élu et réélu Vladimir Poutine, dont ils vérifient
l’efficacité. Leur pays s’est ouvert à l’étranger tout en devenant auto-suffisant en de nombreux domaines, y compris alimentaire. Ils interprètent les sanctions de l’Otan non pas comme des
punitions, mais, sachant que l’Alliance atlantique ne représente que 12 % de la population mondiale, comme une fermeture de l’Occident au reste du monde.
Indépendamment des régimes politiques, les dirigeants civils qui cherchent à rassembler leur peuple le plus largement possible s’interdisent de mentir pour
conserver la confiance de leurs concitoyens, au contraire ceux qui sont au service d’une minorité pour exploiter la majorité sont tenus de mentir pour ne pas être renversés. Par ailleurs, les
dirigeants militaires s’ils ont tendance à prendre leurs rêves pour des réalités, donc à mentir, en temps de paix, sont tenus de coller au plus près des réalités en temps de guerre pour
vaincre.
Les Occidentaux sont marqués par un très fort traumatisme vécu lors des attentats du 11 septembre 2001 et de la prestation du secrétaire d’État états-unien, le
général Colin Powell, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le 5 février 2003. Ils ont d’abord tremblé durant les attentats de New York, en voyant les gens qui se jetaient par les
fenêtres, puis les tours qui s’effondraient avant de réaliser que les explications qu’on leur donnait ne tenaient pas la route. Une défiance s’est installée entre eux et les dirigeants qui
faisaient mine de croire à ces fariboles [1]. Puis ils ont cru ce que leur disait un général parce qu’un
militaire ne pouvait pas mentir à propos d’une très grave menace sécuritaire. Enfin, ils sont devenus dépressifs lorsqu’ils ont constaté que toute cette mise en scène n’était qu’une excuse
pour renverser un gouvernement qui résistait aux USA et s’emparer des richesses pétrolières et financières de son pays. C’est que le discours du général Powell [2] avait été écrit par des politiciens civils, les
Straussiens de l’Office of Strategic Influence (OSI) comme, honteux, il l’avoua plus tard. Cette confiance mal placée à coûté la vie à plus d’un million de personnes [3]. Depuis 2003, les Occidentaux n’ont plus confiance dans la
parole donnée par leurs dirigeants ; un phénomène un peu moins marqué en France dans la mesure où ce pays fut le seul à contredire publiquement le général Powell.
Au contraire, les Russes font la distinction entre ceux de leurs dirigeants qui tiennent le même discours que les autres et ceux qui défendent l’intérêt
collectif. Ils ont d’abord cru, dans les années 2000, au discours occidental et espéré connaître eux aussi la liberté et la prospérité. Mais ils ont vécu un effroyable effondrement tout en
observant quelques voyous s’approprier leur richesse collective. Ils se sont alors tournés vers des valeurs sûres : des concitoyens soucieux de l’intérêt général et formés par le KGB.
Ils vivent aujourd’hui en espérant être délivrés de ce qui reste de cette période d’égarement : des oligarques installés à l’étranger et une certaine bourgeoisie mondialiste à Moscou et
à Saint-Petersbourg. Ils perçoivent les premiers comme des voleurs et se félicitent que leur biens, déjà perdus pour le pays, soient saisis par les Occidentaux. Quant aux seconds, ils savent
qu’il n’en existe pas seulement chez eux, mais partout dans le monde globalisé. Ils voient sans regret partir certains d’entre eux. Pour les Russes, le président Poutine et son équipe sont
parvenus à résoudre le problème alimentaire et à leur redonner du travail. Ils ont restauré leur armée et les protègent de la résurgence du nazisme. Bien sûr, tout n’est pas rose, mais c’est
beaucoup mieux depuis qu’ils sont aux manettes.
Les trente chefs d’Etat et de gouvernement de l’Otan. Ils prétendent décider pour
l’humanité.
L’OTAN EST-ELLE LA PLUS GRANDE ALLIANCE MILITAIRE DU MONDE OU UNE MENACE CONTRE LA RUSSIE ?
Pour les Européens de l’Ouest, qui sont nés et ont été élevés dans une région sous protectorat US, l’organisation unipolaire du monde semblait couler de source.
N’ayant jamais connu la guerre chez eux depuis une soixantaine d’années (les Français ont oublié les attentats à Paris durant la guerre d’Algérie), ils ne comprennent pas pourquoi le reste du
monde ne veut plus de la Pax Americana.
Au contraire, les Russes ont éprouvé une brutale baisse de leur espérance de vie de 20 ans lorsqu’ils ont élu Boris Eltsine et ses conseillers US. En outre, ils
ont vécu deux guerres dans leur province de Tchétchénie avec les attentats islamistes qui les accompagnèrent de Beslan à Moscou. Les bandéristes ukrainiens étaient venus prêter main forte aux
jihadistes de l’Émirat islamique d’Itchkérie.
Pour les Européens de l’Ouest peu importe que l’Otan ait tenté d’éliminer Charles De Gaulle en France, fait assassiner Aldo Moro en Italie ou organisé le coup
d’État des colonels en Grèce [4]. Ces événements ne sont connus que des spécialistes et ne
sont pas enseignés dans les manuels scolaires. L’Otan est la plus grande alliance militaire de l’Histoire et sa taille lui garantit théoriquement la victoire.
Or, l’Otan a refusé l’adhésion de la Russie dans les années 1990. Elle s’est redéfinie non pas comme une force stabilisant le continent, mais comme une
organisation anti-Russe, au risque de provoquer la guerre en Europe. Les Occidentaux récrivent l’Histoire en affirmant n’avoir jamais pris la décision de ne pas étendre leur alliance à l’Est.
Or, lors de la réunification allemande, le président français François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Köhl firent inscrire dans le Traité portant règlement définitif concernant l’Allemagne (13 octobre 1990) que les quatre puissances vainqueurs du nazisme établiraient des mesures de
confiance en matière d’armement et de désarmement pour garantir la paix sur le continent conformément aux principes de l’Acte final
d’Helsinki (1er août 1975). Ces principes furent réaffirmés dans les Déclarations d’Istanbul (Charte de sécurité européenne, 19 novembre 1990) et d’Astana (2 décembre 2010). Ils
posent : le droit de chaque État à conclure les alliances militaires de son choix et, comme corolaire, le devoir de chaque État de ne pas prendre de disposition de sécurité menaçant ses voisins.
C’est pourquoi la Russie n’a jamais contesté l’adhésion des États d’Europe centrale et orientale au Traité de l’Atlantique-Nord, mais a toujours dénoncé
l’installation de forces états-uniennes sur leur sol. En d’autres termes, elle ne conteste pas l’existence de l’Otan, mais son fonctionnement au sein du Commandement intégré. Soyons
précis : aujourd’hui, elle n’a aucune objection à ce que l’Ukraine, la Finlande ou la Suède fassent alliance avec les États-Unis et soient protégées par l’article 5 du Traité de
l’Atlantique-Nord, mais refuse que cela implique l’installation de troupes US et d’armes US sur son sol.
Il ne s’agit pas de prévenir des tirs de missiles depuis sa frontière terrestre, car des sous-marins pourraient toujours s’approcher de sa frontière maritime.
La préoccupation de Moscou est ailleurs. À la différence de la plupart des États, la Fédération de Russie a une faible population par rapport à l’étendue de son territoire. Elle ne peut donc
pas défendre ses frontières. Depuis son invasion par Napoléon en 1812, elle a appris à se protéger en misant sur son immensité : couper l’envahisseur de ses lignes d’approvisionnement et
le laisser mourir de froid l’hiver venu. C’est la « stratégie de la terre brûlée » qui conduisit à l’abandon de Moscou et au déplacement de toute sa population vers l’Est. Or, cette
stratégie suppose que l’envahisseur ne puisse pas bénéficier de bases arrières dans un pays proche.
Cette stratégie est aussi source de quiproquos. La Russie ne cherche pas à disposer d’une zone d’influence en Europe comme l’avait fait Union soviétique de
l’Ukrainien Léonid Brejnev. Elle n’a pas non plus de visée impérialistes comme la Russie tsariste. Elle cherche uniquement à ce qu’aucune grande armée ne s’approche pas d’elle. Une attitude
que les Kremlinologues les mieux informés qualifient à tort de « paranoïaque », alors qu’elle est mûrement réfléchie.
Faisant mentir les adeptes du « choc des civilisations », les soldats tchétchènes ont écrasé
les nazis ukrainiens au cri d’« Allah Akbar ! »
L’ART OPÉRATIF
Alors que les films de guerre hollywoodiens mettent en scène des initiatives héroïques de quelques hommes faisant basculer le sort d’une bataille, les films de
guerre russe ne parlent que de héros qui se sacrifient pour retarder l’avancée ennemie et permettre à la population de se replier. Les Russes n’éprouvent aucune honte à fuir si cela peut
éviter un bain de sang.
Cette différence a conduit les militaires slaves à imaginer l’« art opératif », à mi-chemin entre la stratégie et la tactique. Il ne s’agit ni de
penser le déploiement des armées, ni la conduite d’une bataille, mais ce qui pourrait être fait pour retarder l’armée ennemie et prévenir la bataille. Les armées occidentales ont elles aussi
tenté d’imaginer un « art opératif », mais elles n’y sont pas parvenues parce qu’elles n’en ont aucun besoin.
Au plan militaire, la guerre en Ukraine peut être résumée ainsi : l’objectif, fixé publiquement par le président Vladimir Poutine, était « de désarmer
et de dénazifier » l’Ukraine. Sa mise en œuvre par son état-major a d’abord consisté à semer la confusion chez les adversaires, puis à réaliser l’objectif une fois l’armée ukrainienne
désorganisée.
L’état-major russe a attaqué par toutes les frontières possibles ; depuis la Crimée, depuis Rostov, depuis Belgorod, depuis Koursk et depuis la
Biélorussie. De la sorte, les armées ukrainiennes ne savaient où elles devaient se concentrer. Dans cet apparent désordre, les armées russes ont détruit les défenses aériennes ukrainiennes et
foncé sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, dont elles ont récupéré les réserves illégales d’uranium et de plutonium, et sur plusieurs laboratoires militaires où elles ont détruit des
containers de virus et autres armes biologiques [5]. Elles ont détruit les chemins de fer lorsque les
Occidentaux se sont proposé d’envoyer des armes sur le front. Puis elles ont combattu le régiment bandériste Azov dans son fief de Marioupol. Enfin, elles nettoient les parties des oblasts de
Donetsk et Lougansk qui étaient occupées par les Ukrainiens.
Pendant ce temps, les Occidentaux ont cru que les Russes voulaient prendre Kiev et arrêter le président Volodymyr Zelensky, qui n’ont jamais fait partie de
leurs cibles, puis qu’ils allaient occuper l’ensemble du pays, ce qu’ils ne veulent surtout pas. Il y a donc eu méprise sur la Blitzkieg. Les
États-Unis croyaient qu’ils devaient prévenir une chute rapide du régime, tandis qu’ils auraient dû défendre les réserves de Zaporijjia. Puis ils ont cru qu’ils devaient protéger Odessa et
Lviv, tandis que Marioupol tombait. L’« art opératif » des Russes s’est exercé en atteignant les objectifs annoncés en un temps record tandis que les Occidentaux se félicitaient
d’empêcher la prise d’objectifs imaginaires.
Les Occidentaux en général sont tellement nombrilistes qu’ils n’ont pas été capables de penser comme leurs adversaires. Le Pentagone s’est d’autant plus
facilement trompé que la plupart des officiers ignoraient le travail des Straussiens : la structuration des bandéristes, leurs liens avec les éléments d’extrême droite de nombreuses
armées occidentales (l’ordre secret Centuria [6]), et leurs programmes secrets d’armement [7].
La guerre hybride se déroule
principalement sur le champ de bataille économique/financier – et le cadran de douleur pour l’Occident collectif ne fera qu’augmenter.
L’Ukraine est en train de « gagner », tel est le « récit » fictif imposé par l’OTAN.
Alors, pourquoi le marchand d’armes réaménagé en chef du Pentagone, Lloyd « Raytheon » Austin, a-t-il littéralement supplié depuis fin février que
le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgu, réponde à ses appels téléphoniques, pour que son souhait soit finalement exaucé ?
C’est maintenant confirmé par une de mes meilleures sources. L’appel était une conséquence directe de la panique. Le gouvernement des États-Unis veut à tout
prix faire échouer l’enquête russe détaillée – et l’accumulation de preuves – sur les laboratoires américains d’armes biologiques en Ukraine, comme je l’ai souligné dans une chronique
précédente.
Cet appel téléphonique a eu lieu exactement après une déclaration officielle de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU le 13 mai : nous utiliserons les
articles 5 et 6 de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques pour enquêter sur les « expériences » biologiques du Pentagone en Ukraine.
Cette déclaration a été réitérée par le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé du désarmement, Thomas Markram, alors même que tous les ambassadeurs des
pays membres de l’OTAN ont, comme on pouvait s’y attendre, nié l’existence des preuves recueillies en les qualifiant de « désinformation russe ».
Choïgu a vu venir l’appel depuis des lustres. Reuters, qui s’est contenté de citer le proverbial « officiel du Pentagone », a affirmé que l’appel,
qui aurait duré une heure, n’aurait mené à rien. Cela n’a pas de sens. Austin, selon les Américains, a demandé un « cessez-le-feu », ce qui a dû provoquer un sourire de chat
sibérien sur le visage de Choïgu.
Choïgu sait exactement de quel côté le vent souffle sur le terrain – pour les forces armées ukrainiennes comme pour les UkroNazis. Il ne s’agit pas
seulement de la débâcle d’Azovstal – et de l’effondrement
général de l’armée de Kiev.
Après la chute de Popasna – le bastion ukrainien le plus crucial et le plus fortifié du Donbass – les Russes et les forces de Donetsk/Lougansk ont ouvert
des brèches dans les défenses le long de quatre vecteurs différents : nord, nord-ouest, ouest et sud. Ce qui reste du front ukrainien s’effrite – rapidement, avec un énorme chaudron
subdivisé en un labyrinthe de mini-chaudrons : un désastre militaire que le gouvernement américain ne peut absolument pas éviter.
Maintenant, en parallèle, nous pouvons également nous attendre à une exposition complète – en surrégime – du racket des armes biologiques du Pentagone. La
seule « offre que vous ne pouvez pas refuser » qui reste au gouvernement américain serait de présenter quelque chose de tangible aux Russes pour éviter une enquête
complète.
Cela n’arrivera pas. Moscou sait parfaitement que rendre public un travail illégal sur des armes biologiques interdites est une menace existentielle pour
l’État profond américain. Surtout lorsque les documents saisis par les Russes montrent que Big Pharma – via Pfizer, Moderna, Merck et Gilead – était impliqué dans plusieurs
« expériences ». Exposer pleinement l’ensemble du labyrinthe, dès le début, était l’un des objectifs déclarés de Poutine.
D’autres « mesures
militaro-techniques » ?
Trois jours après la présentation à l’ONU, le conseil du ministère russe des Affaires étrangères a tenu une session spéciale pour discuter « des
réalités géopolitiques radicalement différentes qui se sont développées à la suite de la guerre hybride contre notre pays déclenchée par l’Occident – sous le prétexte de la situation en
Ukraine – d’une ampleur et d’une férocité sans précédent, avec notamment la renaissance en Europe d’une vision raciste du monde sous la forme d’une russophobie des cavernes, un cours
ouvert pour « l’abolition » de la Russie et de tout ce qui est russe. »
Il n’est donc pas étonnant que « le cours révisionniste agressif de l’Occident exige une révision radicale des relations de la Russie avec les États
inamicaux. »
Nous devons nous attendre à la publication prochaine d’une « nouvelle édition du concept de politique étrangère de la Fédération de
Russie. »
Ce nouveau concept de politique étrangère développera ce que le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné une fois de plus lors de la
réunion organisée à l’occasion de la 30ème assemblée du Conseil de politique étrangère et de défense : les États-Unis ont déclaré une guerre hybride totale à la Russie. La seule chose qui
manque, en l’état actuel des choses, est une déclaration de guerre formelle.
Au-delà du brouillard de désinformation qui entoure la demande d’adhésion à l’OTAN de la Finlande et de la Suède – que l’on appelle les « Nordiques
idiots » -, ce qui importe vraiment, c’est un autre exemple de déclaration de guerre : la perspective de missiles à têtes nucléaires stationnés très près des frontières russes.
Moscou a déjà prévenu les Finlandais et les Suédois, poliment, que cela serait réglé par des « mesures militaro-techniques ». C’est exactement ce qu’on a dit à Washington – et
aux sous-fifres de l’OTAN – avant le début de l’Opération Z.
Et bien sûr, cela va beaucoup plus loin, impliquant également la Roumanie et la Pologne. Bucarest dispose déjà de lanceurs de missiles Aegis Ashore capables
d’envoyer des Tomahawks à ogives nucléaires sur la Russie, tandis que Varsovie est en train de recevoir les mêmes systèmes. Pour aller droit au but, s’il n’y a pas de désescalade, ils
finiront tous par recevoir la carte de visite hypersonique de M. Khinjal.
La Turquie, membre de l’OTAN, joue quant à elle un jeu habile en publiant sa propre liste d’exigences avant même d’envisager le pari des pays nordiques.
Ankara ne veut plus de sanctions sur son achat de S-400 et, en plus, être réintégrée dans le programme F-35. Il sera fascinant d’observer ce que la voix du maître inventera pour séduire
le sultan. L’engagement des pays nordiques dans une « position claire et sans équivoque » contre le PKK et le YPD n’est manifestement pas suffisant pour le Sultan, qui s’est
réjoui de brouiller encore plus les pistes en soulignant que l’achat d’énergie russe est une question « stratégique » pour la Turquie.
Contrer le choc et effroi
financier
Il est désormais évident que l’Opération Z, d’une durée indéterminée, vise la puissance unipolaire de l’hégémon, l’expansion infinie de l’OTAN vassalisée et
l’architecture financière mondiale – une combinaison entrelacée qui transcende largement le champ de bataille de l’Ukraine.
L’hystérie des sanctions occidentales en série a fini par déclencher les contre-mesures financières de la Russie, jusqu’à présent plutôt réussies. La guerre
hybride se déroule principalement sur le champ de bataille économique/financier – et le cadran de la douleur pour l’Occident collectif ne fera qu’augmenter : inflation, hausse des prix
des matières premières, rupture des chaînes d’approvisionnement, explosion du coût de la vie, appauvrissement des classes moyennes et, malheureusement pour de grandes parties du Sud,
pauvreté et famine.
Dans un avenir proche, à mesure que des preuves internes feront surface, des arguments convaincants seront avancés pour démontrer que les dirigeants russes
ont même joué le jeu du pari financier occidental et du vol flagrant de plus de 300 milliards de dollars de réserves russes.
Cela implique qu’il y a déjà des années – disons, au moins depuis 2016, sur la base des analyses de Sergey Glazyev – le Kremlin savait que cela se
produirait inévitablement. Comme la confiance reste un fondement rigide d’un système monétaire, les dirigeants russes ont peut-être calculé que les Américains et leurs vassaux, mus par
une russophobie aveugle, joueraient toutes leurs cartes à la fois lorsque la situation se présenterait – démolissant complètement la confiance mondiale envers « leur »
système.
En raison des ressources naturelles infinies de la Russie, le Kremlin a peut-être prévu que le pays finirait par survivre au choc financier et en
profiterait même (appréciation du rouble incluse). La récompense est tout simplement trop douce : ouvrir la voie au dollar condamné – sans avoir à demander à M. Sarmat de présenter sa
carte de visite nucléaire.
La Russie pourrait même envisager l’hypothèse d’un retour en force sur ces fonds volés. Un grand nombre d’actifs occidentaux – jusqu’à 500 milliards de
dollars au total – peuvent être nationalisés si le Kremlin le souhaite.
La Russie est donc en train de gagner non seulement sur le plan militaire, mais aussi, dans une large mesure, sur le plan géopolitique – 88% de la planète
ne s’alignent pas sur l’hystérie de l’OTAN – et, bien sûr, dans la sphère économique/financière.
C’est en fait le principal champ de bataille de la guerre hybride où l’Occident collectif est mis en échec. L’une des prochaines étapes clés
sera l’élargissement
des BRICS, qui coordonneront leur stratégie de contournement du dollar.
Rien de ce qui précède ne doit éclipser les répercussions interconnectées, encore à mesurer, de la reddition massive des néonazis d’Azov à l’UkroNazistan
Central dans Azovstal.
Le « récit » occidental mythique sur les héros combattants de la liberté imposé depuis février par les médias de l’OTAN s’est effondré d’un seul
coup. Un silence de tonnerre s’est installé sur tout le front de l’infoguerre occidentale, où personne n’a même tenté de chanter cette chanson minable, « gagnante » de
l’Eurovision.
Ce qui s’est passé, en substance, c’est que la crème de la crème des néo-nazis formés par l’OTAN, « conseillés » par les meilleurs experts
occidentaux, armés jusqu’à la mort, retranchés dans de profonds bunkers antinucléaires en béton dans les entrailles d’Azovstal, a été soit pulvérisée, soit forcée à se rendre comme des
rats acculés.
La Novorossiya, qui change la
donne
L’état-major russe va ajuster sa tactique en vue du suivi majeur dans le Donbass – comme en débattent sans cesse les meilleurs analystes et correspondants
de guerre russes. Ils devront faire face à un problème inéluctable : alors que les Russes démolissent méthodiquement l’armée ukrainienne – désagrégée – dans le Donbass, une nouvelle armée
de l’OTAN est en train d’être entraînée et militarisée en Ukraine occidentale.
Il y a donc un réel danger qu’en fonction des objectifs ultimes à long terme de l’Opération Z – qui ne sont partagés que par les dirigeants militaires
russes – Moscou risque de rencontrer, dans quelques mois, une incarnation mobile et mieux armée de l’armée démoralisée qu’elle est en train de détruire. Et c’est exactement ce que les
Américains entendent par « affaiblir » la Russie.
En l’état actuel des choses, il existe plusieurs raisons pour lesquelles une nouvelle réalité de la Novorossiya peut s’avérer être un changement de jeu
positif pour la Russie. Parmi elles :
1. Le complexe économique/logistique de Kharkiv à Odessa – le long de Donetsk, Lougansk, Dnepropetrovsk, Zaporozhye, Kherson, Myikolaïv – est intimement lié
à l’industrie russe.
2. En contrôlant la mer d’Azov – déjà un « lac russe » de facto – puis la mer Noire, la Russie aura le contrôle total des voies d’exportation de
la production céréalière de classe mondiale de la région. Bonus supplémentaire : exclusion totale de l’OTAN.
3. Tout ce qui précède suggère un effort concerté pour le développement d’un complexe intégré d’industrie
agro-lourde – avec en prime un sérieux potentiel touristique.
Dans le cadre de ce scénario, un reste de l’Ukraine de Kiev à Lviv, non incorporé à la Russie, et bien sûr non reconstruit, serait au mieux soumis à une
zone d’exclusion aérienne et à des frappes d’artillerie, de missiles et de drones au cas où l’OTAN continuerait à avoir de drôles d’idées.
Ce serait la conclusion logique d’une opération militaire spéciale axée sur des frappes de précision et visant délibérément à épargner les vies et les
infrastructures civiles tout en mettant méthodiquement hors d’état de nuire le spectre militaire/logistique ukrainien. Tout cela prend du temps. Pourtant, la Russie a peut-être tout le
temps du monde, alors que nous continuons tous à écouter le bruit de l’Occident collectif qui s’effondre.
Le gouvernement polonais a pris contact avec des leaders ukrainiens d’opposition en vue de proposer le déploiement d’une force de paix à l’Ouest du pays. Cette
proposition n’est pas exempte d’arrières-pensées.
En effet, durant l’entre-deux guerres, la Pologne avait occupé l’Ouest de l’Ukraine pour la protéger du bolchévisme. Elle avait ensuite annexé ces territoires en
accord avec l’URSS.
Il y a un mois, des officiels polonais avaient revendiqué l’enclave de Kaliningrad qui pourtant n’a jamais été polonaise [1].
C’est lors de l’occupation de l’Ouest de l’Ukraine par la Pologne que les bandéristes se sont formés. Stepan Bandera organisa, en 1934 pour le compte de la Gestapo
allemande dont il était déjà membre, l’assassinat du ministre de l’Intérieur polonais Bronisław Pieracki, qui avait réprimé les terroristes ukrainiens sur la base de la responsabilité collective
de leurs villages.
La Hongrie et la Roumanie peuvent également réclamer des territoires ukrainiens perdus.
Des forces de paix composées de soldats de l’Otan ne seraient pas susceptibles de déclencher l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord, c’est-à-dire que des
actions contre elles ne mobiliseraient pas automatiquement les États membres de l’Otan à leur secours.
Ukraine : Préparez-vous au pire
...par Pierre Jovanovic - Le 02/03/2022.
Après un mois de guerre en Ukraine
Billet du lundi rédigé par le Général (2s) Jean Bernard Pinatel, Vice-Président de Geopragma et auteur de « Histoire de l’Islam radical et de ceux qui s’en servent »,
2017
Dans le premier paragraphe de mes mémoires destinés à ma famille et à mes amis, j’écrivais en 2020 : « les cinquante prochaines années seront décisives pour la
planète tant du point de vue écologique que géopolitique et civilisationnel. Ces défis sont liés. Nous ne pourrons malheureusement pas relever le défi écologique si, d’une part, le monde dépense
des ressources immenses dans la course aux armements et qu’il revienne à l’affrontement militaire des puissances du XXe siècle qui a entraîné 70 millions de morts sur notre continent et,
d’autre part, fonctionne avec des lois et des pratiques sociales qui existaient en l’an mil. C’est à l’Europe, où la conscience écologique est la plus forte et où se sont déroulées au siècle
dernier deux guerres meurtrières, de devenir en la matière le phare du monde. L’humanité ne peut donc se permettre qu’une guerre civile s’y installe parce que nous n’aurons pas su traiter à temps
le défi civilisationnel que nous lance l’islam radical, au moment même où tant de décisions sont à prendre pour assurer l’avenir de l’humanité. Les Européens ne peuvent pas non plus accepter sans
agir la course actuelle aux armements entre les États-Unis et la Chine dans leur recherche d’une suprématie mortifère. Et quoi qu’il arrive, il faut éviter qu’au Pacifique, champ de bataille
désigné de l’affrontement sino-américain, les États-Unis ajoutent un deuxième front en Europe. C’est le risque inadmissible que nous générons en encourageant les provocations américaines et
celles de l’OTAN envers la Russie. Elles contraignent ce grand pays à n’avoir d’autre choix stratégique que celui de rejoindre le camp chinois. Nous acceptons ainsi de perdre notre autonomie
stratégique et de nous ranger de facto dans le camp anglo-saxon, avec le risque d’être entraîné contre notre volonté dans une troisième guerre mondiale. »
Malheureusement la guerre en Ukraine justifie mes craintes et j’en veux particulièrement aux dirigeants européens et malheureusement aux trois derniers présidents de la
République française qui se sont comportés en vassaux zélés de Washington au détriment des intérêts européens et de l’avenir de l’humanité.
Mais comme l’écrivait Louis-Philippe
de Ségur[1] : «
il faut envisager le
passé sans regrets, le présent sans faiblesse, et l’avenir sans illusions. » Le but de cette analyse est donc de faire le point des opérations militaires en Ukraine, des
conséquences économiques liées aux sanctions occidentales contre la Russie et de la nouvelle situation géopolitique mondiale ainsi créée.
Les opérations militaires en
cours et les conséquences pour la Russie et l’Europe
Sur le plan militaire
Nous rêvons en pensant que Poutine est menacé de l’intérieur notamment par les pertes que la résistance héroïque des soldats ukrainiens aurait infligé à la Russie. Même s’il
s’avère que, durant le premier mois, les Russes ont perdu 10 000 hommes[2] chiffre
avancé par les Américains, cela n’aura aucune incidence sur la poursuite de l’offensive parce que le soldat russe, entraîné par un encadrement qui n’hésite pas à se porter en première ligne y
compris pour les généraux est capable d’avancer malgré des pertes considérables. Je rappelle que pendant la guerre 1941-45 ce sont 200 000 soldats et autant de civils que les Russes ont en
moyenne perdu chaque mois durant les 47 mois que la guerre a duré pour eux. En comparaison, les États-Unis ont perdu pendant les 41 mois de la Seconde Guerre mondiale environ 7 300 soldats par
mois soit 27 fois moins que les Russes. Ce n’est donc pas ce facteur qui pourra empêcher Poutine d’atteindre ses objectifs de guerre, probablement revus à la baisse, après l’échec de l’opération
commando visant à se débarrasser de Zélinsky au tout début de l’offensive. Mais il n’a jamais voulu conquérir Kiev, car il n’en avait pas les moyens militaires nécessaires. La pression sur la
capitale visait à y fixer, d’après moi, des forces ukrainiennes importantes[3]
La semaine qui commence verra l’assaut final de l’usine Azovstal de Marioupol, dernier retranchement des nationalistes ukrainiens. Cela libérera une grande partie de la
8e Armée interarmées, qui après deux à trois jours de repos et de reconditionnement pourra faire mouvement vers le Nord afin d’encercler les défenseurs ukrainiens qui sont retranchés le long de
la ligne de contact dans le Donbass (40 à 60% des effectifs ukrainiens selon les sources) en coupant leurs axes d’approvisionnement et de retraite vers l’Ouest. Tandis qu’au Nord les forces
venant de Biélorussie renforcées par des forces prélevées autour de Kiev sont sur le point d’atteindre Slaviansk[4] et
pousseront vers le Sud pour faire jonction avec les forces venant de Marioupol et coupant ainsi toute retraite et voie logistique aux forces ukrainiennes retranchées face à la partie du Donbass
tenue par les séparatistes, ce qui de toutes façons leur serait presque impossible du fait de la supériorité aérienne russe. Cette bataille d’encerclement devrait être terminée fin avril et sera
menée avec une supériorité aérienne russe pratiquement totale puisque 80% de l’aviation ukrainienne, 50% de leurs hélicoptères ont été détruits le premier mois. Je souligne que l’hélicoptère
d’attaque russe Kamov 52[5] « alligator »
est capable de détruire les chars en se tenant hors de portée des armes anti-aériennes portatives comme le « Stinger » dont la portée ne dépasse pas 5 km et que les Anglo-saxons livrent
en masse aux Ukrainiens avec l’espoir de faire durer les combats.
Comme il n’y a pas de grandes villes dans le périmètre où les forces ukrainiennes sont retranchées, les Russes pourront utiliser toute leur puissance d’appui aérien et
terrestre. Si un cessez-le-feu sur la base des propositions russes[6] n’est
pas négocié par Zélinsky que Washington encourage à la résistance, le mois de mai verra l’écrasement des forces les mieux entrainées et équipées de l’armée ukrainienne.
Sur le plan économique
Les sanctions économiques prises par les Européens sous la pression des États-Unis se retourneront contre eux et affaibliront durablement l’économie européenne.
Ce sont les européens, et la France en particulier, qui vont souffrir plus que les Russes de la guerre et des sanctions décidées sous le coup de l’émotion par des dirigeants
totalement soumis aux exigences de Washington, allemands exceptés qui ne font pas de grandes déclarations guerrières mais savent toujours protéger leurs intérêts industriels.
Prenons l’exemple de l’essence. Un litre d’essence à la pompe coûte aujourd’hui environ 2 euros en France parce que l’aide gouvernementale maintient provisoirement son prix à
ce niveau ; le gaz, qui est indexé sur le pétrole, suivra son ascension et les compensations qui évitent son envolée et qui vont coûter à l’État 20 milliards d’euros cesseront rapidement
après l’élection présidentielle. En Russie avant la guerre, le litre d’essence coûtait environ 0,40€, mais comme il est payé en rouble, il ne sera pas touché si la dévaluation du rouble se
poursuit. Ce qui ne sera probablement pas le cas, car déjà les Allemands ont décidé de régler leur gaz en roubles comme Poutine l’exige car ils prennent au sérieux sa menace de couper les
robinets du gaz dont 40% de leur mix énergétique dépend. De plus, aujourd’hui, la Russie encaisse quotidiennement un surplus de 300 millions de dollars par rapport à 2020 car les sanctions ne
touchent ni le secteur de l’énergie ni les canaux de Swift permettant le règlement du pétrole et du gaz achetés à la Russie. Les Européens sous la pression des Allemands se plieront aux exigences
russes et payeront le pétrole et le gaz en roubles ce qui rend hystérique Washington car cela annonce la fin de la suprématie et de l’extraterritorialité du dollar sur la moitié de la
planète.
Par ailleurs, les sanctions occidentales ne touchent qu’une minorité des Russes, les plus fortunés, les plus occidentalisés qui avaient des avoirs en occident et aimaient
passer leurs vacances en Europe où ils dépensaient plus que les autres touristes. Leur absence va coûter cher à des villes balnéaires comme Biarritz où une ligne Biarritz Moscou devait ouvrir cet
été et qui représentaient environ 30% de la clientèle des hôtels de luxe de la côte basque. Mais 95 % des Russes ne voyagent pas en occident ; pour leurs vacances d’été c’est vers
la mer Noire que vont les Russes. C’est une destination incroyablement populaire : elle compte nombre d’auberges de jeunesse bon marché, d’hôtels cinq étoiles et de stations
thermales, sans parler de sa vie nocturne palpitante et de ses sites pittoresques. Une semaine à Adler pour une personne coûte environ 20 000 roubles (290€ au taux de change avant la
guerre). La Crimée possède aussi de nombreuses destinations balnéaires dont une des plus grandes, Alouchta, est plus ou moins sur un pied d’égalité avec les célèbres stations de Yalta
et Sotchi.
Elle attire des milliers de touristes tous les ans à 35 000 – 40 000 roubles pour un séjour de deux semaines (510–580).
Contrairement au self-fulfilling prophecy de notre ministre des Finances qui a voulu mettre l’économie russe à genoux le temps d’une émission de TV pour rétropédaler ensuite,
la Russie ne sera que marginalement touchée à court et même à long terme par les sanctions européennes. Même si l’Europe veut diminuer sa dépendance énergétique vis à vis de la Russie de façon
volontariste, cela prendra du temps et nous coûtera cher tout en laissant du temps à la Russie pour réorienter ses exportations vers l’Asie qui a un besoin immense d’énergie et de matières
premières.
Quant à nos entreprises pour lesquelles la Russie est un marché important, les fonctionnaires bruxellois et nos technocrates qui vivent de l’argent public, font pression pour
qu’elles y stoppent leur activité alors que le marché russe est souvent essentiel pour elles : c’est la première filiale pour Auchan qui y possède 75 hypers et supermarchés.
Les Russes resteront soudés derrière Poutine, car dans leur très grande majorité, ils lui sont reconnaissants d’avoir redressé l’économie du pays et multiplié par quatre le
pouvoir d’achat moyen des Russes.
Au cours de mon dernier voyage dans la capitale Russe fin 2018 pour la promotion de mon dernier livre, mes amis français qui y habitent[7] m’ont
cité plusieurs chiffres que j’ai pu vérifier[8] :
En 1998, quand
Poutine est arrivé au pouvoir, le PIB par habitant était d’environ 6 000 dollars par an contre 24 000 en France. En 2017, il était d’environ 25 000 dollars soit une multiplication par 4
alors que dans le même temps celui des Français n’était même pas multiplié par deux (1,7).
Mais au-delà
de ce qui touche directement les ménages, mes interlocuteurs ont souligné à l’envie d’autres chiffres jamais présentés dans les médias occidentaux et qui devraient faire pâlir d’envie les
dirigeants français :
Le
taux de chômage est de l’ordre de 5%.
La
dette des ménages est de 30% du revenu disponible (contre 115% en France en 2018).
La
balance commerciale russe depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir a toujours été positive. De faiblement négative en 1998 elle restée en moyenne positive de 50 Milliards de dollars avec un
pic à 100 milliards en 2011 (elle est évidemment très liée au prix de l’énergie).
Les exportations de biens et services qui étaient de l’ordre de 200 milliards de dollars constants (base 2005) en 1998 seront de l’ordre de 540 milliards de dollars en 2018.
Les sanctions occidentales prises à la suite de l’annexion de la Crimée ont conduit à une réorientation de l’économie très rapide vers l’Asie. Que ce soit dans les grands
hôtels, sur la place rouge, au Bolchoï ou dans les musées, les Chinois et les Asiatiques sont partout. L’exemple qui m’a été plusieurs fois cité est que l’embargo, décrété par l’Occident en
2014 sur plusieurs produits (fruits, légumes, produits laitiers, viandes) a plus nuit à la France qu’à la Russie. Il a favorisé l’essor de l’agriculture russe. Pour eux la Russie bénéficie de
surcroit du changement climatique. En quelques années, la Russie est redevenue un très grand producteur blé. Elle a doublé sa production en cinq ans pour atteindre son record historique en
2017 avec 84 Millions de tonnes. L’ambition russe était d’atteindre, en 2020, 120 Mt. Par ailleurs, sa proximité avec des zones très importatrices comme le Moyen-Orient, l’Algérie et
l’Asie est un facteur de compétitivité. Contrairement à beaucoup de pays dans le monde, le secteur occupe une part plus importante dans l’économie du pays qu’il y a quinze ans. Pour la première
fois, les exportations agricoles ont rapporté en 2018 davantage… que les ventes d’armes, soit environ 15 milliards de dollars.
Un autre facteur soude le peuple russe autour de lui et est souvent souligné par mes amis : Poutine a redonné la fierté au peuple russe. La façon dont il a géré la crise
ukrainienne depuis 2014 et a ramené la Crimée dans le giron russe en fait partie. Pour les Russes, la Crimée est russe depuis le XVIIIième siècle,
suite au traité de Paix de « Küçük Kaynarca » avec l’empire ottoman. Devenue russe le 19 avril 1783, en droit international la Crimée est restée russe depuis. Son
rattachement par simple décret par Nikita Khrouchtchev, lui-même ukrainien, à la République soviétique d’Ukraine n’a aucune valeur en droit international et est même en contradiction
avec les accords de Yalta.
Sur le plan
international
La guerre en Ukraine va constituer un tournant important dans les relations internationales et marque la fin de la domination du monde que les Etats-Unis exerçaient sans
partage depuis 40 ans. L’occident qui représente moins d’un habitant sur 7 de la planète n’a pas réussi à entraîner la moitié des habitants de la planète dans sa condamnation de l’agression
russe, suivant en cela la Chine et l’Inde.
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois Zhao Lijian a déclaré le 2 avril que : « l’OTAN était un produit de la guerre
froide et qu’elle aurait dû être dissoute après l’effondrement de l’URSS ; Selon lui les Etats-Unis sont les principaux instigateurs et responsables de la crise en Ukraine. Depuis 1999, ils
ont mené cinq cycles d’expansion de l’OTAN vers l’Est, plaquant peu à peu la Russie contre le mur. Le monde n’a pas besoin d’une nouvelle guerre froide et l’Europe n’en a pas besoin non
plus. »
L’Inde de son côté a refusé de se joindre aux votes condamnant Moscou aux Nations unies. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a salué vendredi à New
Delhi l’approche équilibrée selon lui de l’Inde au sujet de la guerre en Ukraine.
Dans le sillage de ces deux grandes puissances mondiales, 33 autres pays se sont abstenus et 4 ont voté contre, en particulier des pays importants où les Etats-Unis ont fait
la guerre (Irak, Iran, Pakistan, Syrie, Vietnam) ou ont essayé de mettre en œuvre leur doctrine du « regime change » (Corée du Nord Venezuela). Ces 37 pays représentent 50% des
habitants de notre planète (4 milliards d’habitants sur 7.8 milliards de notre planète chiffre 2021). Notons qu’une grande partie des pays africains qui se sont alignés sur la position chinoise
ce qui confirme notre perte d’influence dans ce grand continent en devenir.
En conclusion,
L’Europe, déjà affaiblie par une guerre économique sans merci que lui livre les anglo-saxons, s’est tiré une balle dans le pied en épousant leurs intérêts. Contrairement à ce
que l’on croit, cette crise marquera l’accélération de la dislocation de l’Europe qui avait commencé avant la crise et si la France ne veut pas sombrer avec elle, il est plus que temps qu’elle
retrouve son autonomie stratégique et ne confie plus à personne les clés de son destin.
[2] Si ce chiffre s’avérait exact ce serait probablement pour deux raisons : parce qu’ils ont essayé les premiers jours de ménager autant
que faire se peut les civils en utilisant que rarement des frappes massives d’artillerie, de LRM et le bombardement aérien et parce que c’était le baptême du feu pour la majorité de l’armée russe
dans un combat de haute intensité.
[3] Je l’ai affirmé le 5 mars sur le plateau du 12-13h de LCI
[4] En 1996, le conseil municipal de la ville choisit le russe comme
langue de travail avec les autorités centrales, le russe étant la langue maternelle de la très grande majorité de la population de l’oblast, mais
cette décision est déclarée illégale. Pendant l’été 2000, le conseil municipal de Kharkov prend la décision d’utiliser le russe en plus de l’ukrainien, imposé par le pouvoir central. Le 31
mars 2002, un référendum est organisé, donnant comme résultat, 87 % en faveur de l’utilisation du russe. Le 6 mars 2006, le conseil déclare que le russe a le statut de langue régionale,
ce qui est contesté par le procureur général à Kiev, mais celui-ci est débouté le 6 février 2007 par la chambre d’appel de l’oblast.
Le russe est confirmé comme langue régionale, le 4 juillet 2007. La menace de l’interdiction du russe à la suite des événements de la place Maïdan ravive
les tensions en 2014
[5] Équipé d’un canon de 30 mm, la machine dispose également de missiles anti-chars Vikhr d’une portée de 10km, de missiles anti-aérien Igla,
normalement utilisé pour les missiles portables sol-air (MANPAD), ainsi que des pods lance-roquettes de 80mm (S-8) ou 130mm (S-13), installés sur les points d’emports externes
[6] Le président russe a répété ses exigences : un statut « neutre et non nucléaire » pour l’Ukraine, sa « démilitarisation
obligatoire » et sa « dénazification », la reconnaissance de l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie et la « souveraineté » des régions séparatistes prorusses
de l’Est ukrainien, Donetsk et Lougansk, dans leurs territoires administratifs, alors que les rebelles n’en contrôlent actuellement qu’un tiers.
De vastes pans de l’OTAN ont été
rassemblés pour organiser un lynchage russophobe. Aucune dissidence n’est tolérée.
Il est désormais évident que la campagne de « 2 minutes de haine » russophobe néo-orwellienne lancée par l’Empire du Mensonge après le début de
l’Opération Z est en réalité une « haine 24/7 ».
De vastes pans de l’OTAN ont été rassemblés pour organiser un lynchage russophobe. Aucune dissidence n’est tolérée. L’ensemble des opérations psychologiques
a de facto élevé l’Empire du Mensonge au rang d’Empire de la Haine dans une guerre totale – hybride et autre – visant à annuler la Russie.
La haine, après tout, a bien plus de poids que les simples mensonges, qui virent maintenant au ridicule, comme dans le cas des « renseignements »
américains qui recourent à – quoi d’autre – des mensonges pour mener
la guerre de l’information contre la Russie.
Si la surmultiplication de la propagande a été d’une efficacité mortelle au sein des masses occidentales zombifiées – appelez cela une
« victoire » dans la guerre des relations publiques – sur le front où cela compte vraiment, en Russie, c’est un échec majeur.
Le soutien de l’opinion publique à l’Opération Z et au président Poutine est sans précédent. Après les vidéos de torture de prisonniers de guerre russes qui
ont suscité une répulsion générale, la société civile russe se prépare même à une « longue guerre » qui durera des mois, et non des semaines, tant que les objectifs du haut
commandement russe – en réalité un secret militaire – ne seront pas atteints.
Les objectifs déclarés sont la « démilitarisation » et la « dénazification » d’une future Ukraine neutre, mais sur le plan géopolitique,
ils vont bien au-delà : il s’agit de bouleverser l’arrangement de sécurité collective européen de l’après-1945, en forçant l’OTAN à comprendre et à accepter le concept de « sécurité
indivisible ». Il s’agit d’un processus extrêmement complexe qui s’étendra sur la prochaine décennie.
La sphère otanienne ne peut tout simplement pas admettre en public une série de faits qu’un analyste militaire du calibre d’Andrei Martyanov explique depuis
des années. Et cela ajoute à leur douleur collective.
La Russie peut s’attaquer à l’OTAN et la réduire en miettes en 48 heures. Elle peut utiliser des systèmes de dissuasion stratégique avancés sans équivalent
en Occident. Son axe sud – du Caucase à l’Asie centrale en passant par l’Asie occidentale – est totalement stabilisé. Et si les choses deviennent vraiment difficiles, M. Zircon peut
distribuer sa carte de visite nucléaire hypersonique sans que l’autre partie ne sache ce qui l’a frappé.
« L’Europe a choisi son
destin »
Il peut être éclairant de voir comment ces processus complexes sont interprétés par les Russes – dont les points de vue sont désormais complètement bloqués
à travers le NATOstan.
Prenons deux exemples. Le premier est celui du lieutenant général L.P. Reshetnikov, dans une note analytique examinant les faits de la guerre
terrestre.
Quelques éléments clés à retenir :
• « Au-dessus de la Roumanie et de la Pologne, il y a des avions de détection précoce de l’OTAN avec des équipages expérimentés, il y a des satellites
de renseignement américains dans le ciel en permanence. Je vous rappelle que rien qu’en termes de budgets pour notre Roscosmos nous avons alloué 2,5 milliards de dollars par an, le budget
civil de la NASA est de 25 milliards de dollars, le budget civil de SpaceX à lui seul est égal à celui de Roscosmos – et c’est sans compter les dizaines de milliards de dollars annuels
pour l’ensemble des États-Unis qui déploient fébrilement le système de contrôle de la planète entière ».
• La guerre se déroule selon « les yeux et les cerveaux de l’OTAN. Les Ukronazis ne sont rien d’autre que des zombies contrôlés à distance. Et l’armée
ukrainienne est un organisme zombie télécommandé ».
• « La tactique et la stratégie de cette guerre feront l’objet de manuels pour les académies militaires du monde entier. Une fois de plus : l’armée
russe écrase un organisme zombie nazi, totalement intégré aux yeux et au cerveau de l’OTAN ».
Passons maintenant à Oleg
Makarenko, qui se concentre sur la vue d’ensemble.
• « L’Occident se considère comme ‘le monde entier’ uniquement parce qu’il n’a pas encore reçu un coup de poing suffisamment sensible sur le nez. Il se
trouve que la Russie lui donne maintenant ce déclic : avec le soutien arrière de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique latine. Et l’Occident ne peut absolument rien faire contre nous,
puisqu’il est également à la traîne en termes de nombre d’ogives nucléaires ».
• « L’Europe a choisi son destin. Et choisi le destin de la Russie. Ce que vous voyez maintenant, c’est la mort de l’Europe. Même s’il ne s’agit pas de
frappes nucléaires sur les centres industriels, l’Europe est condamnée. Dans une situation où l’industrie européenne se retrouve sans sources d’énergie et de matières premières russes bon
marché – et où la Chine commencera à recevoir ces mêmes vecteurs énergétiques et matières premières au rabais, il ne peut être question d’une réelle concurrence de l’Europe avec la Chine.
En conséquence, littéralement tout s’effondrera là-bas – après l’industrie, l’agriculture s’effondrera, le bien-être et la sécurité sociale s’effondreront, la faim, le banditisme et le
chaos commenceront ».
Il est juste de considérer que Reshetnikov et Makarenko représentent fidèlement le sentiment général des Russes, qui interprètent le faux drapeau grossier
de Boutcha comme une couverture pour masquer la torture des prisonniers de guerre russes par l’armée ukrainienne.
Et, plus profondément encore, Boutcha a permis la disparition des laboratoires d’armes biologiques du Pentagone de la médiathèque occidentale, avec toutes
ses ramifications : la preuve d’une volonté américaine concertée de déployer de véritables armes de destruction massive contre la Russie.
Le canular de Boutcha à plusieurs niveaux a dû inclure la présidence britannique du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a en fait bloqué une discussion
sérieuse, un jour avant que le ministère russe de la Défense ne s’efforce de présenter à l’ONU – sans les États-Unis et le Royaume-Uni, comme on pouvait s’y attendre – tous les faits
relatifs aux armes biologiques qu’il a découverts en Ukraine. Les Chinois ont été horrifiés par
ces découvertes.
Le Comité d’enquête russe, au moins, poursuit son travail, avec 100 chercheurs qui ont déterré des preuves de crimes de guerre dans tout le Donbass, preuves
qui seront présentées à un tribunal dans un avenir proche, très probablement établi à Donetsk.
Et cela nous ramène aux faits sur le terrain. Il y a beaucoup de discussions analytiques sur la finalité possible de l’Opération Z. Une évaluation juste
inclurait la libération de toute la Novorossiya et le contrôle total du littoral de la mer Noire qui fait actuellement partie de l’Ukraine.
En fait, « l’Ukraine » n’a jamais été un État ; elle a toujours été une annexe d’un autre État ou empire, comme la Pologne, l’Autriche-Hongrie, la
Turquie et, surtout, la Russie.
L’État russe historique était la Rusʹ de Kiev. « Ukraine », en vieux russe, signifie « région frontalière ». Dans le passé, il désignait
les régions les plus occidentales de l’Empire russe. Lorsque l’Empire a commencé à s’étendre vers le sud, les nouvelles régions annexées, principalement de la domination turque, ont été
appelées Novorossiya (« Nouvelle Russie ») et les régions du nord-est, Malorossiya (« Petite Russie »).
C’est à l’URSS, au début des années 1920, qu’il revient de regrouper le tout et de le nommer « Ukraine », en ajoutant la Galicie à l’ouest,
historiquement non russe.
Mais l’évolution la plus importante a eu lieu lors de l’éclatement de l’URSS en 1991. L’Empire du Mensonge contrôlant de facto la Russie post-soviétique, il
n’aurait jamais pu permettre que les véritables régions russes de l’URSS – c’est-à-dire la Novorossiya et la Malorossiya – soient à nouveau intégrées à la Fédération de Russie.
La Russie est maintenant en train de les réincorporer – à la manière « je l’ai fait, à ma façon ».
Vamos a bailar dans le Porto Rico
européen
Il est désormais évident pour toute analyse géopolitique sérieuse que l’Opération Z a ouvert la boîte de Pandore. Et la victime historique suprême de toute
cette toxicité enfin libérée sera forcément l’Europe.
L’indispensable Michael Hudson, dans un nouvel
essai sur le dollar américain qui dévore l’euro, affirme, à moitié en plaisantant, que l’Europe pourrait aussi bien abandonner sa monnaie et continuer à vivre comme « une
version un peu plus grande de Porto Rico ».
Après tout, l’Europe « a pratiquement cessé d’être un État politiquement indépendant, elle commence à ressembler davantage au Panama et au Liberia –
des centres bancaires offshore « pavillon de complaisance » qui ne sont pas de véritables « États » parce qu’ils n’émettent pas leur propre monnaie, mais utilisent le
dollar américain ».
En phase avec bon nombre d’analystes russes, chinois et iraniens, Hudson avance que la guerre en Ukraine – en fait dans sa « version complète de
nouvelle guerre froide » – est susceptible de durer « au moins une décennie, peut-être deux, car les États-Unis étendent la lutte entre le néolibéralisme et le socialisme
[c’est-à-dire le système chinois] pour englober un conflit mondial ».
Ce qui peut être sérieusement contesté, c’est la question de savoir si les États-Unis, après « la conquête économique de l’Europe », pourront
« verrouiller les pays africains, sud-américains et asiatiques ». Le processus d’intégration de l’Eurasie, qui se poursuit sérieusement depuis 10 ans, mené par le partenariat
stratégique Russie-Chine et s’étendant à la plupart des pays du Sud, ne reculera devant rien pour l’empêcher.
Il ne fait aucun doute, comme l’affirme Hudson, que « l’économie mondiale est en train de s’enflammer » – avec les États-Unis qui militent pour le
commerce. Pourtant, du bon côté de l’histoire, nous avons le Roublegaz,
le petroyuan, le nouveau système monétaire/financier conçu dans le cadre d’un partenariat entre l’Union économique eurasiatique (UEE) et la Chine.
Et c’est quelque chose qu’aucune guerre culturelle d’annulation ne peut effacer.
Le chef de la diplomatie de l’Union
européenne a prôné une solution militaire et non diplomatique au conflit en Ukraine où déferlent depuis le vendredi 8 avril des dirigeants occidentaux qui cherchent les moyens d’augmenter
l’aide militaire a l’Ukraine sur fonds de sanctions intensives.
Suite à sa visite en Ukraine le 8 avril, en compagnie de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, Josep Borrel a écrit sur sa page
Twitter qu’il faut gagner cette guerre sur le champ de bataille.
« Cette guerre sera gagnée sur le champ de bataille. 500 millions d’euros supplémentaires de l’EPF sont en cours. Les livraisons d’armes seront adaptées aux
besoins ukrainiens », a-t-il tweeté.
« Il est très important que la Russie comprenne qu’une attaque contre l’Ukraine aura un coût économique très élevé et des conséquences politiques pour elle
», avait averti le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell à l’issue de la réunion avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
« Nous misons sur la dissuasion pour éviter une guerre, car une fois lancée, elle est très difficile à arrêter. Il faut se préparer au pire en espérant que
le meilleur se produise », a-t-il expliqué.
Mme von der Leyen a quant à elle proposé au président ukrainien de rejoindre l’Union européenne.
« Mon message est clair, l’Ukraine appartient à la famille européenne, nous avons entendu votre demande haut et fort, et nous sommes ici aujourd’hui pour
vous donner la première réponse positive », a-t-elle affirmé.
L’Allemagne n’a plus de
stocks
Le jour même, l’Allemagne a déclaré avoir quasiment épuisé ses possibilités d’approvisionner l’Ukraine, faute de stocks disponibles. Elle a toutefois
proposé des livraisons effectuées directement avec l’industrie de l’armement.
« Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », a expliqué
Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Defense au journal Augsburger Allgemeine.
Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas faire plus pour l’Ukraine, c’est pourquoi nous avons clarifié ce que l’industrie peut fournir directement
» à Kiev, poursuit Mme Lambrecht. Berlin se concerte « continuellement avec l’Ukraine à ce sujet ».
La veille, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba qui avait exhorté les membres de l’OTAN à lui fournir rapidement plus de matériel militaire,
notamment des armes lourdes. Il s’est spécifiquement adressé à l’Allemagne.
« Il est clair que l’Allemagne peut faire plus, compte tenu de ses réserves », a-t-il affirmé.
Les Ukrainiens ont notamment sollicité de Berlin la fourniture de cent blindés de type Marde fabriqués par l’entreprise allemande Rheinmetall.
Cette dernière a indiqué pouvoir préparer rapidement une vingtaine de blindés, actuellement en cours de maintenance, mais selon des médias allemands, la
question d’une telle livraison est débattue par les experts en sécurité du gouvernement car elle pose des questions de faisabilité technique, de délais logistiques et de maintien à niveau
de l’arsenal allemand.
Jusqu’à l’opération russe, le 24 février, l’Allemagne a rechigné, pour des raisons historiques, à envoyer des armes en Ukraine qui les réclamait face à la
montée des tensions avec Moscou. Le chancelier Olaf Scholz a ensuite opéré une volte-face et les forces ukrainiennes ont déjà reçu de Berlin des armes antichar, des lance-missiles et des
missiles sol-air.
Johnson à Kiev « pour aller plus loin
»
Le samedi 9 avril, c’est le Premier ministre britannique qui s’est rendu à son tour à Kiev. Il est le premier dirigeant du G7 à visiter le pays depuis le
début de la guerre en Ukraine.
Plus tôt dans la journée, Boris Johnson a écrit sur les réseaux sociaux que Londres avait convenu avec Berlin d’« aller plus loin pour aider l’Ukraine
».
« Le Royaume-Uni enverra davantage d’armes défensives à l’Ukraine et travaillera avec ses partenaires du G7 pour cibler tous les piliers de l’économie russe
afin d’assurer l’échec de Poutine ».
Le président Zelensky a également reçu le 9 avril le chancelier autrichien Karl Nehammer qu’il a remercié pour sa visite à Kiev et à Boutcha.
Nouvelles sanctions antirusses cette
semaine
Le vendredi, l’UE a décrété contre la Russie un 5ème paquet de sanctions qui visent les hommes d’affaires et les entités industrielles et
technologiques. Les nouvelles sanctions visent une interdiction des importations de charbon, de matières premières et de matériaux de base russes, d’une valeur de 5,5
milliards d’euros, un embargo sur les armes vers la Russie et une interdiction des exportations vers Moscou telles que les produits de haute technologie, d’une valeur de 10 milliards
d’euros.
Le lundi 4 avril, elle avait opté pour des sanctions contre le groupe paramilitaire russe Wagner pour ses « actions de déstabilisation » et l’élaboration de
mesures « coûteuses » pour l’économie russe.
« La Russie a des capacités de nuisance très fortes avec les actions du groupe de mercenaires Wagner, les opérations de déstabilisation et les
cyber-attaques, mais son économie est vulnérable, car très dépendante de ses ventes de pétrole et de gaz », ont expliqué à l’AFP les collaborateurs de Josep Borrell.
On peut même affirmer qu’elle a déjà commencé ; elle est en cours en Ukraine car depuis le début de l’intervention russe, l’armée ukrainienne est, de facto,
sous commandement de l’OTAN (donc des États-Unis et du Royaume Uni). Pour l’instant, tout se passe comme si les deux protagonistes cherchaient à cacher cette réalité, car ça les
obligerait à se déclarer ouvertement la guerre. En attendant, ils s’observent, se jaugent et s’évaluent. L’Ukraine semble avoir été délibérément choisie par les deux camps pour être le
lieu de leur affrontement, ce qui pourrait expliquer pourquoi la Russie, constatant les hésitations timides et prudentes de l’OTAN, a délibérément ralenti le tempo après le premier choc,
en se retirant de la partie ouest de l’Ukraine en un geste d’invite.
Par cette brêche, attendons-nous à voir affluer tout ce que l’Occident peut produire comme arme pour équiper les centaines de milliers de soldats provenant
des pays de l’OTAN dans leur nouvel uniforme, l’uniforme ukrainien. RI
*
La Russie a organisé des manœuvres militaires samedi à Kaliningrad, a annoncé l’agence de presse Interfax citant le commandement de la flotte de la
Baltique, quelques jours après qu’un haut responsable russe a mis en garde les pays européens contre toute action potentielle contre Kaliningrad.
« Jusqu’à 1000 militaires (…) et plus de 60 unités d’équipement militaire ont été impliqués dans les contrôles », a déclaré Interfax News citant le service
de presse du commandement de la flotte russe de la Baltique.
Séparément, 20 chasseurs Su-27 et bombardiers de l’aviation navale de première ligne Su-24 ont effectué un entraînement au combat planifié pendant la nuit,
simulant des attaques contre des cibles aériennes et terrestres à basse vitesse, des postes de commandement et des équipements militaires à Kaliningrad, toujours
selon Interfax.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Grushko, a mis en garde mercredi les pays européens contre toute action potentielle contre
l’enclave russe de Kaliningrad, affirmant que « ce serait jouer avec le feu ».
Le déploiement de divers systèmes de missiles russes, dont le système de missiles sol-air S-400 et le système de missiles Iskander à Kaliningrad, en Russie,
préoccupe l’OTAN.
Selon Opex 360, pour Moscou, le territoire de Kaliningrad est important pour au moins deux raisons. La première est qu’il est le dernier vestige de la
période soviétique dans la région, en plus d’être un symbole de premier ordre de la victoire sur l’Allemagne nazie [Kaliningrad – ou Königsberg – ayant été la capitale de la Prusse
orientale]. Quant à la seconde, elle tient au fait que sa possession permet à la Russie d’assoir sa position dans la Baltique.
Les pilotes ont simulé des attaques « sur des cibles aériennes et terrestres » et la « destruction de postes de commandement et d’équipements
d’un ennemi factice. Une attention particulière a été portée […] aux manœuvres offensives et défensives », a précisé l’état-major russe. « L’objectif principal de ces vols est
de vérifier l’état de préparation du personnel à effectuer des tâches de combat et spéciales comme prévu, ainsi qu’à élaborer de nouvelles tactiques », a-t-il justifié.
Des avions d’espionnage américains et britanniques ont survolé à plusieurs reprises Kaliningrad. Récemment, un avion-espion britannique RC-135 a volé près
de la frontière russe à Kaliningrad. Ces vols font partie d’activités de collecte de renseignements et la Russie est au courant de ces vols.
Cela intervient alors que le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a confirmé la présence d’importantes forces de mercenaires étrangers à
Marioupol.
Selon l’agence de presse russe Avia.pro, de grandes forces de mercenaires étrangers d’au moins six pays du monde sont présentes à Marioupol.
De plus, selon le ministère russe de la Défense, les mercenaires parlent au moins six langues officielles de plusieurs pays du monde (principalement
européens), ce qui, compte tenu de la prévalence des langues, peut indiquer que les mercenaires présents à Marioupol sont des citoyens d’un nombre beaucoup plus grand de pays.
« Les résultats des interceptions radio montrent qu’en plus des nazis du bataillon Azov (interdits en Russie – ndlr) et des restes des forces armées
ukrainiennes, il y a un nombre important de mercenaires étrangers dans les zones occupées de la ville. Les conversations radio, en plus de l’ukrainien et du russe, se déroulent dans six
autres langues étrangères, principalement européennes », a déclaré le représentant officiel du ministère russe de la Défense, le général de division Igor Konashenkov.
Selon des données non officielles, il pourrait y avoir jusqu’à 200 à 300 mercenaires étrangers, et même militaires actifs d’autres États sur le territoire
de Marioupol, qui continuent d’aider les forces armées ukrainiennes et les nationalistes, empêchant l’armée russe de prendre le contrôle de Marioupol.
La situation actuelle a de très graves conséquences sur les relations entre la Russie et les pays occidentaux, et on voit depuis plusieurs jours un énorme
sentiment d’exaspération grandir en Russie. Pas seulement parmi certaines élites, mais parmi le Peuple.
La raison ? Ce n’est pas tant de s’être fait voler 300 milliards de dollars dans de soit-disant « sanctions » qui sont en fait du vol : La Russie peut
économiser de nouveau cette somme en 2 ou 3 ans.
Ce n’est pas tant de vouloir nous priver d’iPhone, de Kronenbourg et de MacDo, de Chanel et de Volkswagen : On peut s’en passer !
Ce n’est pas tant de nous couper de Facebook, de Twitter Youtube et d’Instagram : On ne s’en portera que mieux !
La raison de notre exaspération est que les pays occidentaux nous accusent de crimes horribles, crimes que nous n’avons pas commis. Il y eut Bucha où sans
enquête aucune et alors que plusieurs éléments permettent déjà de dire « Nous n’y sommes pour rien, voyez les ukrainiens. » les forces Russes sont accusées d’avoir massacré des civils. Il
y eut Kramatorsk où cette fois les débris d’un missile tombé sur la place de la gare permettent sans aucune hésitation de dire que l’Ukraine est responsable du tir. Malgré celà, les
forces russes en sont accusées !
Tout ceci alors que justement nos forces font un énorme effort pour éviter que des civils ne soient tués dans les combats contre les forces ukrainiennes,
mettant en danger nos propres compatriotes ! Ah, nous aurions pu, pour faire capituler Zelenski, bombarder Kiev et quelques autres villes pendant un ou deux mois, détruisant tout et tuant
tout le monde sans envoyer un seul de nos Hommes au combat ! Nous aurions ainsi évité les pertes que nous avons eu ! Oui nous aurions pu faire ceci comme l’OTAN l’a fait à Bagdag. À
Tripoli. À Belgrade ! Tuant chaque fois des dizaines de milliers de civils, tout en restant confortablement assis dans nos fauteuils !
Mais nous ne sommes pas les bouchers
de l’OTAN, nous ne sommes pas les terroristes de Washington! Nous sommes la Russie et combattons pour la Justice !
Ce mot, JUSTICE, ni les États-Unis ni l’OTAN ne le connait !
La Justice c’est faire en sorte que les civils du Donbass qui durant 8 ans ont été massacrés par les forces ukrainiennes et leurs sponsors occidentaux,
puissent enfin vivre en paix !
La Justice c’est que la Russie n’ait pas à ses frontières des hordes de combattants dirigées par des fous furieux à Bruxelles et Washington faisant peser
une énorme menace jusque sur sa survie.
La Justice c’est que le monde nous laisse vivre en Paix sans vouloir nous imposer leurs pseudo « valeurs » dont nous ne voulons pas !
La Justice c’est qu’aucun pays, fusse les États-Unis, ne s’arroge le droit d’intervenir partout dans le monde pour imposer sa politique !
C’est cette Justice que nous, Russes,
exigeons aujourd’hui !
Si, au début de notre opération militaire il n’y avait « que » 60% de Russes pour la soutenir, un sentiment d’exaspération grandit chaque jour et nous
sommes plus de 85% à dire aujourd’hui que OUI, nous devons aller jusqu’au bout ! Les « sanctions » multiples dans tous les domaines, les ignobles accusations de massacres malgré toutes
les preuves du contraire, nous poussent à bout et ne font que nous souder les uns aux autres, oubliant nos griefs passés.
Aujourd’hui des voix s’élèvent de toutes nos régions, qui demandent un durcissement des actions militaires et un durcissement des peines contre les traîtres
qui s’y opposent. Des voix de certains élus, Députés et Sénateurs, mais aussi des voix du Peuple. Des braves gens qui sont outrés d’être accusés sans raison.
Car en Russie, quand on accuse
l’armée, on accuse le Peuple Russe !
Et voila que le peuple commence à montrer son exaspération contre certains hauts fonctionnaires Russes, ceux qui par exemple tout en conservant une partie
de « Pouvoir » en Russie, planquent leurs biens et envoient vivre leurs enfants à l’étranger ! Le porte-parole du président Poutine par exemple est devenu une des cibles de l’exaspération
populaire après plusieurs déclarations douteuses allant à l’encontre des positions de Vladimir Poutine et alors que sa fille, vivant en France, s’est déclarée « contre l’opération russe
en Ukraine ». Certains autres traitres ne s’y trompent pas et ont préféré fuir comme des rats, comme Anatoly Chubaïs ou encore Alexey Kudrin, opportunément « parti en vacances » en Israël
! De plus en plus de voix s’élèvent contre cette « 5ème colonne » que Vladimir Poutine lui-même avait déclaré il y a quelques jours qu’il allait la démanteler, et exigent que le président
fasse le nécessaire pour purger la Nation de ces traîtres.
Le Peuple en veut plus, et plus vite,
tant il est clair que tout est lié : Le succès militaire sans une remise en ordre intérieure ne suffira pas pour que la Russie réalise ses objectifs de Justice.
Savez-vous quel est, après Vladimir Poutine, l’homme politique le plus apprécié actuellement en Russie ? Asseyez-vous et tenez vous bien ! C’est Kadyrov, le
président de Tchetchenie ! Et ce n’est pas une blague ! Il se trouve que Kadyrov est actuellement dans la région de Marioupol et dirige les unités tchétchènes au combat ! Il se trouve que
Kadyrov a plusieurs fois déclaré qu’il « faut aller jusqu’au bout », et réclamé qu’on lui donne « carte blanche » pour cela. Eh bien c’est exactement ce que pense et veut le peuple Russe
!
J’ai à plusieurs reprises dit sur divers sites et en diverses occasions, privées et publiques, que « le monde regrettera Vladimir Poutine »
lorsque celui-ci ne sera plus au Kremlin.
Relisez bien les 2 paragraphes ci-dessus ! Et imaginez…
Un sondage paru sur un important groupe télégram ce soir : « En cas de durcissement du conflit souhaiterez-vous que la Russie utilise des armes nucléaires
contre les villes des pays de l’OTAN ? » Sur plus de 169 000 votes, seuls 30% disent « non », et 54% disent « oui » !
Comprenez vous bien ce que ceci veut dire ? Bien sur la Russie a d’autres armes, plus utilisables que les armes nucléaires et totalement invincibles
actuellement, qui seront utilisées en priorité. Mais enfin, voyez-vous où l’attitude des gouvernements occidentaux mène le monde ?
Vladimir Poutine a toujours eu comme objectif la sécurité de la Russie et des Russes. Nul doute que tant qu’il restera au Kremlin il s’y consacrera, et ne
pourra ni ne voudra rester sourd aux exigences du Peuple ! Le ménage va être fait à l’intérieur du pays, c’est une affaire interne qui ne regarde que nous. Mais sur le plan extérieur
?
Tant que l’Occident continuera à armer l’Ukraine et à payer Zelenski pour continuer un combat perdu d’avance, ce combat durera. Et tous les pays de l’OTAN
fournissent des armes utilisées contre nos forces. La République tchèque en rajoute et fournit maintenant du matériel lourd. Sans compter l’Angleterre, toujours prête à mettre de l’huile
sur le feu pour plaire à ses maitres de Washington, qui a annoncé livrer prochainement des missiles à l’Ukraine !
Et sur ce point, que dit le Peuple Russe ? De plus en plus réclament que la Russie frappe ces pays qui fournissent des armes à l’Ukraine. Logique non ? Sous
cette pression il est évident que la Russie va tapper plus fort. Et plus loin, avec toutes les conséquences que cela aura.
Pendant que les États-Unis observeront de loin, L’Europe sera mise à genoux, frappée militairement et détruite économiquement par les sanctions qu’elle aura
elle-même imposées à la Russie !
Et soyez certains que nous, peuple
Russe, n’aurons alors plus aucune compassion pour ceux qui, à force de nous harceler, de nous insulter et de nous mépriser, auront reçu, enfin, une juste punition.
Mais que sont devenus les jadis fiers
peuples d’Europe ? Par lâcheté pour ne pas avoir à combattre ils se sont mis à genoux devant des pseudo-scientifiques, se sont laissés museler, enfermer chez eux, piquer
avec un produit expérimental ; ils se laissent envahir par des hordes barbares et se laissent piller, violer et égorger en tendant l’autre joue ; et aujourd’hui ils avalent ce que leur
racontent leurs gouvernements au sujet de la Russie !
Ne voyez vous pas que c’est VOUS qui
en assumerez les conséquences ? Vos dirigeants seront, eux, bien planqués dans des abris ou à l’étranger !
Vous pouvez encore éviter ceci en forcant vos gouvernements à cesser leurs folies. Mais le temps presse. La situation, en Russie même, peut très vite
changer pour le pire. Pour votre pire ! Il sera alors trop tard pour avoir des regrets car nous ne renoncerons pas ! Vladimir Poutine a parfaitement expliqué les enjeux du combat que nous
menons (voir la video ci-dessous, en français) pour la survie de notre Peuple. Et c’est pour cela que nous irons jusqu’au bout, quelqu’en soit le prix.
L’Histoire a mille surprises et n’a pas fini de prouver sa force. Si le conflit ouvert en Ukraine ouvre une ère de violences sur le continent, il a le
mérite d’allumer la lumière sur l’état du monde.
Un État américain dirigé par sa volonté d’être le seul Empire universel et de le rester, des affidés, soumis, comparses et victimes
silencieuses…d’excellents ingrédients pour une instabilité générique. En Ukraine, la fin de la guerre n’interviendra qu’avec un accord de paix entre les parties, la Russie et les USA
(représentés par des Ukrainiens). Pour parvenir à un accord quelques conditions sont essentielles : mettre fin à une crise, avoir plus à perdre qu’à gagner de la situation présente et
prévisible et ne pas s’aveugler.
Les conditions ne sont guère réunies du côté américain. Mettre fin à la crise est loin d’être une urgence pour les USA qui anticipent que leur image n’est
pas affectée, leur économie modestement touchée et leur capacités décisionnaires intactes puisque très éloignées du conflit. La situation de peur d’une guerre européenne chez des
populations qui en ont vécues deux, particulièrement terribles et dont elles ne se sont guère relevées malgré 75 ans de paix, ranime la foi naïve dans le pouvoir US. Or rappelons que le
fonctionnement des USA est d’utiliser des proxies, pour faire valoir leur but unique, leur « destinée manifeste »…
Mais cette même peur peut faire émerger des dirigeants en phase avec le sentiment de leurs populations qui par survie réclameront de s’affranchir de la
tutelle américaine. On en est encore loin quand on voit que l’Allemagne lance une commande de F35, contre toute idée européenne, par souci de disponibilité immédiate et… parce qu’ils
peuvent porter des missiles atomiques américains ! Que nous devrions être rassurés de savoir que l’Amérique équipe l’Allemagne de forces de frappes nucléaires US (sur le papier OTAN)
quand deux pays Européens ont déjà cette dissuasion. Bel exemple de totale soumission. Rappelons que la guerre, qui tue incidemment, déclenchée par la Russie est le fruit mûr d’un projet
US (pardon, OTAN) de ranimer un état de tension naturellement disparu en Europe en 1991 par la chute de l’URSS. Situation qui ne profite qu’aux USA.
Les États-Nations, au long passé, en Europe peuvent se réveiller et entamer une reconquête de leurs droits, leurs souveraineté, leurs intérêts vitaux. Les
organismes relais du pouvoir de l’Empire, tels qu’Union Européenne, OTAN, et même ONU peuvent par décision politique commune se vider de tout sens. Et l’Europe occidentale qui s’affaiblit
sans discontinuité depuis des décennies retrouver enfin un projet, un avenir digne de ses populations et de ses valeurs forgées au cours des siècles.
L’Amérique joue un jeu dangereux. Attiser la guerre par un jusqu’au-boutisme ne peut que réveiller le sens de survie des Européens et leur rendre le courage
d’affronter leur mauvais maître. Aisément on peut anticiper que le renforcement offensif des pays Baltes par les USA (l’OTAN) va produire les mêmes effets sur la Russie. Alors même que
leur simple appartenance à un pacte qui, article 5 (assistance-défense collective), les protège d’une agression Russe… rendre ces pays instruments de la guerre faite à la Russie par les
USA les mets en péril.
Tout concoure à l’émancipation des nations européennes et même si le poids du contrôle US va rendre le chemin ardu, c’est le seul.
"ON" peut rêver..."ILS" n'auront jamais le courage politique, ni même le COURAGE tout court !
Les États-Unis continuent de renforcer leur présence militaire sur le flanc est. Les Américains prévoient de déployer un total de 400 soldats
supplémentaires en Lituanie, en apportant des systèmes de défense aérienne à courte portée et d’artillerie automotrice. Les États-Unis ont également déployé des avions de combat F-35 sur
la base aérienne de Šiauliai, et des troupes des forces d’opérations spéciales américaines servent en Lituanie. Les troupes américaines font l’objet d’une rotation en Lituanie, mais les
politiciens lituaniens souhaitent une présence américaine permanente, et demandent à l’OTAN et aux États-Unis d’assurer une défense aérienne efficace dans la région.
Ainsi, le vice-ministre lituanien de la Défense, Margiris Abukevičius, a rencontré Colin Kahl, sous-secrétaire à la Défense pour la politique du ministère
de la Défense, à Washington le 7 avril.
Lors de ses rencontres à Washington, Abukevičius a souligné que la Lituanie était prête à fournir un soutien total en tant que pays hôte.
Le soutien du pays hôte (HNS) implique un large éventail de différentes institutions de l’administration publique, qui sont responsables de
l’infrastructure, de l’environnement, des affaires étrangères, de l’économie, des finances, du transport et de la sécurité intérieure, engageant principalement presque toutes les
institutions de l’État qui sont responsables de la gestion de crise dans le pays.
Il faut dire que le soutien du pays hôte est une charge vraiment lourde pour le budget. Au milieu d’une pandémie et des conséquences des sanctions
économiques imposées à la Russie, une telle charge non planifiée deviendra insurmontable pour le pays. Actuellement, la Lituanie ne dispose tout simplement pas de fonds supplémentaires à
ces fins. En d’autres termes, Vilnius ne peut pas se permettre la présence de troupes américaines supplémentaires sur son sol. Mais elle a décidé de trouver des fonds à n’importe quel
prix. Malgré la situation économique difficile, le gouvernement lituanien a accepté en mars d’augmenter les dépenses de défense du pays de près de 300 millions d’euros et propose au
parlement du pays d’apporter les ajustements nécessaires au budget de l’État pour 2022.
Le gouvernement lituanien a décidé d’allouer 40,43 millions d’euros supplémentaires provenant de fonds empruntés au ministère de la Défense nationale pour
le soutien du pays hôte afin de couvrir les coûts nécessaires pour accueillir les forces partenaires de l’OTAN.
Les capitaux empruntés consistent généralement en de l’argent emprunté auprès d’autres sources. Les capitaux empruntés sont également appelés
« capitaux de prêt » et peuvent bien sûr être utilisés pour atteindre des objectifs. Mais l’argent emprunté doit être remboursé tôt ou tard. La question se pose de savoir qui va
payer ces dettes. Il est clair que les États-Unis ne le feront pas. Ce sont les contribuables lituaniens qui le feront.
Le HNS est une assistance civile et militaire fournie en temps de paix, de crise et de guerre par un pays hôte aux forces alliées et aux organisations de
l’OTAN qui se trouvent sur le territoire du pays hôte ou qui y transitent.
Toutefois, la Lituanie est confrontée à certains problèmes liés à la capacité d’absorber et d’intégrer les forces de réassurance de l’OTAN, les forces de
rotation des États-Unis et les groupements tactiques multinationaux en termes de disponibilité des ressources et des infrastructures. Par exemple, les capacités militaires de la Lituanie
sont fondées sur le calcul de sa population moyenne. L’accueil d’un groupement tactique supplémentaire de l’OTAN peut entraîner des problèmes avec la population locale ou violer les lois
et règlements nationaux. Les difficultés peuvent provenir du niveau de préparation de la législation nationale à accueillir des forces alliées ainsi que de la perception par la population
locale de la présence de troupes étrangères. Et, bien sûr, les aspects financiers jouent un rôle important et n’apportent pas d’optimisme.
Ainsi, le déploiement d’une unité de la taille d’un bataillon (1000 soldats) dans le pays pour une présence persistante nécessitera un logement approprié,
des installations de formation, des installations de bien-être, voire un système de soutien familial.
Les déclarations politiques fracassantes et les promesses d’apporter un soutien total en tant que pays hôte placent les citoyens dans une situation
désespérée. La réalité est que la Lituanie n’est pas en mesure de payer les factures.
L’inévitable va se produire ? Aujourd’hui les intentions de la Russie sont de plus en plus claires et l’opinion américaine commence à trembler :
En effet, la guerre en Ukraine est pire que ce qu’on pensait : c’est bien évidement la troisième guerre mondiale et chaque pays devrait en tenir
compte.
La Russie pendant l’invasion de l’Ukraine a balayé d’un revers de la main toutes les sanctions de l’OTAN, parce qu’elle est capable de garantir sur un
minimum de deux ans son auto suffisance alimentaire et son pouvoir d’achat interne :
c’est dire qu’il est impossible en moins de deux ans de voir surgir en Russie un soulèvement populaire de grande envergure contre le pouvoir et ce quel que
soit l’issue de la guerre en Ukraine et ça, le président Poutine l’a bien compris depuis longtemps.
Les réserves des banques russes en dollars s’élevaient avant la guerre à plus de 350 milliards de dollars USA :
Cette somme a bien évidement été gelée par l’OTAN avec Pour conséquence la chute drastique du rouble Russe ! Mais à la grande surprise de tous , Mr Poutine
a déclaré que désormais l’achat de son pétrole et son gaz à destination des pays hostiles se feront en roubles russes et plus en dollars ! et en moins de 48 heures, le rouble Russe a
repris une remontée en flèche sur les marchés internationaux et pire les chinois depuis quelque temps commencent à diminuer leurs réserves en dollars car ils disposent d’un peu plus de
900 milliards de dollars de réserve dans les banques américaines.
L’Inde, le Pakistan et de nombreux pays effectuent déjà des transactions avec la Chine et la Russie en contournant le dollar et récemment, l’Inde a acheté
du pétrole et du gaz en Russie en transitant par un échange direct entre le rouble et le roupie.
La Chine depuis un an essaye de positionner le yuang chinois comme la monnaie de référence après le dollar et la guerre en Ukraine est une bonne option pour
elle.
Xi Jinping (à gauche) a nommé Zhao Lijian (photo de droite) à la tête de l’un de ses plus importants ministères politique, l’an passé.
Le président Biden vient en fait de se rendre compte du vrai problème : la guerre est monétaire ! La troisième guerre mondiale de la Russie a pour but de
détruire l’Amérique par l’anéantissement du pouvoir de monnaie de référence du dollar.
La Russie veut descendre le dollar et par là la toute puissance américaine et ce quelque soit le prix à payer.
Les États Unis vivent grâce au dollars et Biden le sait très bien, bien qu’étant le pays le plus endetté du monde, ils restent économiquement tous puissants
grâce à la plate forme incontournable (?) qui est le dollar et son système SWIFT.
Aujourd’hui, Poutine et ses allliés veulent découdre le dollar et inciter tous les pays qui auraient une devise à valoriser leur monnaie locale pour ne plus
dépendre du dollar qui recevra une chute drastique si cette guerre ne prend pas fin rapidement.
La récente visite de Biden en Pologne en dit long : la situation est très grave ! Si l’Europe se sent obligée elle aussi de tout acheter à la Russie en
rouble, le monde aura deux monnaies de référence très fortes : il s’agira du rouble pour l’Europe et le yuan chinois. Pour le reste du monde, le dollar américain s’effondrera complètement
et ce sera la fin des USA comme puissance économique.
Les protestations violentes contre la mort de George Floyd, l’Afro-américain tué à Minneapolis par un policier, durent maintenant depuis trop
longtemps.
Les USA n’admettront jamais cette situation.
Biden en Pologne prépare donc la guerre : Il veut utiliser la Pologne et ce qui restera de l’Ukraine après la séparation évidente qu’il
y’aurait après le référendum annoncé dans les milieux de séparatistes pro russes, comme bases arrières de repli pour l’armée de terre qui fera son assaut sur la Russie.
La Russie en profitera pour détruire totalement la Pologne et ce qui restera de l’OTAN disloqué en Europe.
La guerre nucléaire aura bien lieu.
Cette guerre se précise de plus en plus et son ampleur est presque inévitable.
Ces jours-ci, le congrès américain voterait pour une entrée effective des USA en guerre car il est inadmissible que le dollar perde sa place de référence
mondiale.
La confrontation tant évitée entre les deux super-puissances mondiales aura bien lieu et le monde en pâtira en dehors du continent asiatique qui fera très
vite allégeance à la super puissance chinoise qui la protégera.
L’Afrique qui importe presque tout de l’Occident subira de plein fouet cette guerre et multipliera les coups d’état militaires qui augmenteront la pauvreté
et sa ruine.
Le ton commence à baisser en Europe avec de plus en plus des voix qui s’élèvent contre les USA à l’instar des candidats Melanchon et Zemour qui trouvent que
la France devrait cesser de suivre les USA comme un chien au détriment des français qui souffrent déjà beaucoup.
Les USA mèneront seuls leur guerre pour leur monnaie, puisque nous assisterons bientôt à la dislocation de l’OTAN avec de nombreux pays qui quitteront le
bateau avec la France en premier, suivie de l’Allemagne et ensuite de l’Italie et de l’Espagne.
Nous pouvons déjà affirmer sans risque de nous tromper que les USA se sont faits piégés par la Russie qui n’a jamais avalé la pilule amère de la dislocation
de l’URSS et de la chute du mur de Berlin et surtout , du non respect des accords qui s’en sont suivis.
Aujourd’hui est il tard ? Eh bah oui ! Il est tard.
La Russie ne quittera pas l’Ukraine sans la diviser.
L’Europe ne se passera pas du gaz et du pétrole russe sauf si les USA ruinent leurs économies en voulant vendre au continent européen un gaz plus cher parce
qu’il sera liquéfié.
Le yuang chinois prendra le dessus des échanges parmi les pays du BRICS et se positionnera devant un dollar plus affaibli que jamais.
La guerre entre les USA et la Russie détruira totalement l’Ukraine et la Pologne ; Une Russie affaiblie ainsi que les USA totalement ruinés avec tout le
continent européen et même l’Afrique verront le jour d’après.
La première puissance économique mondiale sera la Chine suivie de l’Inde, etc.
La puissance des USA tient au Dollar : S’ils entrent en guerre contre la Russie avec d’un côté le yuang chinois qui veut devenir la monnaie de référence,
ils n’auront jamais le temps de concilier les deux : La guerre fera rapidement chuter le dollar , et le yuang montera en flèche rendant caduque l’économie américaine.
Que faire : Le président Biden n’est peut être pas le bon interlocuteur qu’il faut face à Poutine : l’Amérique devrait trouver le meilleur moyen de rétablir
un dialogue franc entre les USA et la Russie.
L’Amérique n’a pas besoin d’entrer directement ou indirectement en guerre.
L’Europe devrait sacrifier absolument l’Ukraine et se désolidariser de l’alliance atlantique pour sauver le continent si c’est encore
possible.
La dislocation de l’OTAN devrait s’accélérer après les prochaines élections en France et très vite si Macron vient à perdre le
pouvoir.
Les américains doivent tout faire pour garder les bonnes relations avec le continent européen y compris la Russie et
tous ceux qui sortiront de l’OTAN, pour garantir leur stabilité, plus comme première puissance économique du monde, mais comme deuxième derrière la Chine sinon ce sera la fin de leurs
unions avec une possible division des USA.
La troisième guerre mondiale se précise de plus en plus devant nous et elle se fait contre le dollar.
S‘il y‘a une guerre entre la Russie et les USA ça sera probablement une guerre nucléaire. Et probablement la fin de l‘humanité pour les personnes résident
dans ces régions.
1- Déjà dépassés par la force de frappe au niveau militaire, les Européens vont devoir redescendre au plus vite sur terre, car la force de frappe
alimentaire russe est bien plus puissante. Medvedev le rappelle : « Il se trouve que la sécurité alimentaire de nombreux pays dépend de nos approvisionnements. Il s’avère que notre
nourriture est notre arme silencieuse. Et si quelqu’un ne sait pas ou a oublié, alors l’exportation de nos produits agricoles dépasse l’exportation d’armes réelles – elle s’élevait à plus
de 37 milliards de dollars l’année dernière. »
2- L’inflation dans la zone euro atteint un niveau historique.
La flambée des prix de l’énergie en est le principal moteur, selon les données.
Les prix à la consommation dans les 19 pays utilisant l’euro ont augmenté de 7,5% en rythme annuel en mars, selon les données publiées vendredi par l’agence
statistique de l’Union Européenne. La flambée des coûts de l’énergie est le principal facteur d’augmentation de l’inflation, selon Eurostat.
C’est le cinquième mois consécutif que l’inflation dans la zone euro établit un record, ce qui la porte au niveau le plus élevé depuis le début de la
comptabilisation de l’euro en 1997. Le dernier relevé a pulvérisé le sommet de 5,9% atteint en février.
3- Le géant allemand de la chimie BASF a mis en garde contre les conséquences dramatiques d’une interruption de l’approvisionnement en gaz en
provenance de Russie, a rapporté mercredi le journal allemand Frankfurter Allgemeine.
Si l’approvisionnement en gaz était réduit de moitié, l’usine de Ludwigshafen – le plus grand site chimique du monde, qui emploie près de 40 000 personnes –
devrait fermer ses portes, a déclaré Michael Vassiliadis, président d’un syndicat de la chimie et membre du conseil d’administration de BASF, cité par le journal.
Si l’approvisionnement en gaz était inférieur à 50%, le site ne pourrait plus fonctionner de manière stable et devrait être complètement fermé, a expliqué
M. Vassiliadis. Si la perte du gaz russe n’était pas compensée, les effets sur l’industrie chimique seraient dramatiques, la panne coûtant « des centaines de milliers d’emplois sur
une période relativement courte » et affectant l’approvisionnement, a-t-il ajouté.
Le PDG de BASF, Martin Brudermüller, a déclaré précédemment qu’il n’y avait aucun moyen de remplacer le gaz russe à court terme, mais que le groupe
travaillait intensivement à la réduction de sa dépendance au gaz.
Le rapport du Frankfurter Allgemeine souligne que l’industrie chimique ne peut fonctionner sans pétrole ni gaz, et que sans ce secteur, l’économie
s’arrête, car les gens en dépendent fortement dans leur vie quotidienne.
Les produits pétrochimiques représentent 20% des vêtements, 40% des produits cosmétiques et même 35% de l’aspirine, un produit essentiel dans la pharmacie
de la plupart des familles.
______
Notes
Poutine réalise aujourd’hui ce que Kadhafi voulait réaliser :
Emails Clintoniens. Ben Ali, Kadhafi et Moubarak ont été « dégagés » par Washington parce qu’ils voulaient remplacer le dollar par le Dinar-or !
: Dans un e-mail récemment déclassifié adressé à la secrétaire d’État Hillary Clinton en date du 2 avril 2011, Sid Blumenthal révélait la raison pour
laquelle Kadhafi doit être éliminé. Citant une « source haut placée » non identifiée, Blumenthal écrit à Clinton : « Selon les informations sensibles disponibles auprès de cette source,
le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or, et une quantité similaire en argent … Cet or a été accumulé avant l’actuel soulèvement et était destiné à être utilisé pour créer une
monnaie panafricaine basée sur le Dinar-or libyen. Ce plan a été conçu pour fournir aux pays africains francophones une alternative au franc français (CFA) ». Cette mention était
seulement la partie apparente de l’iceberg du Dinar-or de Kadhafi.
Le timing du printemps arabe, rétrospectivement, semble de plus en plus lié aux efforts déployés par Washington et Wall Street pour contrôler non seulement
les énormes flux de pétrole arabe du Moyen-Orient. Il est maintenant clair, qu’il s’agissait également de contrôler leur argent, leurs milliers de milliards de dollars accumulés
dans leurs nouveaux fonds souverains.
Cependant, comme cela a été confirmé dans le dernier échange d’e-mails entre Clinton et Blumenthal en date du 2 avril 2011, il y avait une nouvelle
menace qui pesait sur Wall Street et la City de Londres, « dieux d’argent », émanant du monde du pétrole arabe et africain.
Le Libyen Kadhafi, le Tunisien Ben Ali et l’Égyptien Moubarak étaient sur le point de lancer une monnaie islamique basée
sur l’or, indépendante du dollar américain.
Ce plan a été éventé pour la première fois, début de 2012, lors d’une conférence financière et géopolitique en Suisse, par un Algérien ayant une
connaissance approfondie du projet. Les données étaient rares à l’époque, mais maintenant, la situation renvoie une image beaucoup plus nette qui met en perspective la cruauté du Printemps arabe de Washington et de ses harkis islamistes et de son urgence dans le cas de la Libye, souligne le « New Eastern
Outlook.
[HillaryLeaks] Le projet panafricain
de « dinar-or » derrière la guerre en Libye et l’élimination de Kadhafi
Un échange de courriels déclassifiés entre l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et son conseiller Sid Blumenthal montre que Clinton était
totalement impliquée dans la conspiration occidentale contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et sa monnaie panafricaine le dinar-or, comme le raconte F. William
Engdahl.
Kadhafi n’a pas été le seul dirigeant arabe qui a cherché à détourner ses revenus pétroliers vers des fonds contrôlés par l’État plutôt que de faire
confiance aux banquiers de Londres et de New York, après que la guerre américaine contre le terrorisme ait débuté au Moyen-Orient et en Asie centrale.
« En 2008, la perspective d’un contrôle souverain par un nombre croissant d’États pétroliers arabes et africains de leurs revenus pétroliers et gaziers
d’État a suscité de graves préoccupations à Wall Street, ainsi qu’à Londres. On parle d’énormes quantités de liquidités, des trillions de dollars qui ne seraient potentiellement plus
contrôlés », poursuit Engdahl.
Pendant ce temps, en 2009, Kadhafi, alors président de l’Union africaine, a offert aux États du continent de passer à une nouvelle monnaie,
indépendante du dollar américain, le soi-disant dinar-or.
Selon le chercheur, l’idée exprimée par le leader libyen a reçu les éloges de Ben Ali le Tunisien et de l’Égyptien Moubarak.
Kadhafi a appelé les pays africains à créer une alliance monétaire faisant du dinar-or le principal moyen de paiement du pétrole et d’autres
ressources.
« Avec les fonds souverains pétroliers des pays arabes de l’OPEP, d’autres pays africains producteurs de pétrole, en particulier l’Angola et le Nigeria, ont
commencé des actions pour créer leurs propres fonds nationaux avec la richesse pétrolière au moment où l’OTAN bombardait la Libye en 2011 », écrit Engdahl, ajoutant que ces
fonds souverains nationaux étaient censés rendre l’Afrique indépendante du contrôle monétaire colonial.
Le rêve des pays africains était en même temps un cauchemar pour les élites financières occidentales.
À la lumière de cela, il est peu surprenant que Wall Street et la City de Londres aient jeté tout leur poids derrière la campagne dirigée par
l’OTAN contre le leader libyen rebelle.
Engdahl attire l’attention sur le fait qu’il y avait quelque chose de très louche derrière l’idée des islamistes libyens soutenus par les États-Unis de
créer une banque centrale de style occidental en exil (ainsi que leur propre compagnie pétrolière) au milieu de la lutte acharnée contre le gouvernement
de Kadhafi.
Le chercheur cite Robert Wenzel qui a écrit dans l’Economic Policy Journal qu’il n’a « jamais entendu parler d’une banque centrale créée seulement
quelques semaines après un soulèvement populaire ».
« Cela laisse penser que nous avons un peu plus qu’un tas de rebelles en action et qu’il y a des influences assez sophistiquées », a souligné Wenzel.
Les intérêts sophistiqués mentionnés ci-dessus pourraient avoir été liés aux pontes de Wall Street et aux banquiers londoniens qui ont cherché à
éliminer l’idée d’une monnaie panafricaine.
« Le rêve de Kadhafi d’un système monétaire arabe et africain basé sur l’or et indépendant du dollar est malheureusement mort avec lui », note
Engdahl.
L’histoire n’est pas encore finie : une nouvelle alliance monétaire soutenue par l‘or émerge à l’Est, menaçant à nouveau l’hégémonie du dollar
américain. Ce groupe, dirigé par la Chine et la Russie, constitue un tout nouveau défi à la domination monétaire de l’Amérique, ainsi que le remarquent des chercheurs.
***
Conclusion
d’aujourd’hui
La guerre nucléaire se profile à l’horizon
« …Certains lecteurs ont demandé pourquoi la Russie considère l’adhésion de la Finlande à l’OTAN comme une provocation. Pour la même raison que
l’adhésion de l’Ukraine est une provocation : Des bases de missiles américaines à la frontière de la Russie. Les États-Unis ne disposent pas actuellement de missiles hypersoniques,
mais ils en disposeront tôt ou tard. De tels missiles aux frontières de la Russie pourraient atteindre Moscou en 3 ou 4 minutes, ce qui constitue clairement une menace existentielle.
Outre la Finlande, Washington veut des bases en Suède et dans les États baltes, et possède déjà des bases de missiles en Pologne et en Roumanie.
Si Washington considère l’adhésion de la Finlande à l’OTAN comme une nouvelle provocation, nous ne devons pas oublier deux autres provocations existantes
que le Kremlin a déclarées inacceptables : les bases de missiles existantes en Pologne et en Roumanie. Il est absurde pour la Russie d’empêcher de manière préventive l’installation de
bases de missiles en Ukraine et en Finlande tout en permettant le maintien des bases existantes en Pologne et en Roumanie. L’intervention russe contre ces deux bases est probablement la
prochaine action d’autodéfense que les Russes entreprendront.
Les médias prostitués de l’Occident ont fait de leur mieux pour créer une indignation mondiale contre la Russie. Les personnes excitées par
l’indignation ne perçoivent pas l’irresponsabilité des gouvernements occidentaux qui menacent gratuitement la Russie avec des bases de missiles à ses frontières. Au lieu de percevoir
correctement l’installation de ces bases comme une agression contre la Russie, les personnes endoctrinées considèrent la réponse de la Russie aux menaces existentielles comme une
agression.
Je souligne depuis des années que ces provocations de la Russie finiront par franchir une ligne rouge et entraîner une guerre nucléaire. J’ai longtemps
critiqué le Kremlin pour ne pas avoir mis fin à ces provocations en posant un pied ferme. La Russie a eu cette opportunité en Ukraine, mais le Kremlin a choisi une voie qui n’a pas réussi
à donner l’impression nécessaire que les pays qui s’accommodent de l’agression américaine contre la Russie connaîtront la dévastation. Il est moins risqué de faire cette démonstration
dans un pays non-OTAN que dans un pays OTAN. En outre, le Kremlin a attendu beaucoup trop longtemps avant d’intervenir en Ukraine, donnant ainsi aux États-Unis huit ans pour armer et
entraîner les forces ukrainiennes. En tergiversant en Ukraine, la Russie sera à nouveau confrontée au même problème en Finlande ou ailleurs, en plus des deux bases existantes dans deux
pays membres de l’OTAN à la frontière de la Russie. Il ne fait aucun doute que les États-Unis et l’OTAN ont tracé un chemin qui mène tout droit à la guerre nucléaire. Comme rien de
ce qui est en dehors du récit ne peut être publié ou discuté dans le monde occidental, rien ne peut être fait pour arrêter cette course folle vers la guerre nucléaire. Il n’est même
pas possible de discuter de cette menace dans les cercles de politique étrangère occidentaux. Une fois de plus, le monde se dirige vers la guerre en somnambule, mais cette guerre
sera nucléaire et sera la guerre finale.
Tout ce que le Kremlin a obtenu avec sa retenue et sa confiance dans la négociation avec l’Occident, c’est d’intensifier le rythme et le niveau des
provocations. M. Stoltenberg, de l’OTAN, courtise la Finlande et la Suède pour qu’elles adhèrent à l’OTAN en leur promettant que leur adhésion serait accélérée et qu’elles bénéficieraient
probablement d’autres avantages, notamment des sommes d’argent considérables. Ce rapport devrait réveiller les gens sur la situation réelle, qui est un conflit en expansion.
Nous allons bientôt aborder le sujet principal du titre. D’abord, à propos de Marioupol…
Des éléments des forces armées ukrainiennes et une partie des forces d’Azov ont tenté de s’échapper de Marioupol hier, sans savoir comment regagner les
lignes ukrainiennes, distantes d’au moins 90 kilomètres.
Certains sont sortis de la ville, mais ont dû laisser leurs véhicules derrière eux (après que beaucoup d’entre eux aient été détruits par l’artillerie ou
par les airs), et ont ensuite été tués ou capturés dans les bois ou les champs à l’extérieur de Marioupol.
La vidéo ci-dessous montre une section de brouillage radio (ou ce qui reste d’une compagnie de brouillage radio, ce n’est pas clair) qui faisait partie de
la 36e brigade d’infanterie de marine séparée ou qui y était attachée.
Dans la vidéo, ils sont gentiment interrogés par l’un des principaux correspondants de guerre russes, qui leur demande quelle était leur situation avant
l’assaut, comment s’est déroulé l’assaut, quel traitement les blessés ont reçu des médecins russes ou de donetsk, etc.
L’homme barbu à environ 0:52 prétend être un zampolit, c’est-à-dire un commissaire ou un officier politique, bien qu’il affirme ne pas avoir été formé en
tant que tel, c’est-à-dire qu’il ne faisait que « jouer » ce rôle.
Le journaliste russe (qui affirme avoir reçu une telle formation, il y a longtemps) est surpris de découvrir que cette fonction existe toujours. « Ne
vous retournez pas, Der Kommissar est en ville ! »
La photo ci-dessous montre un autre groupe de captifs de la 36e Brigade. Ce n’est qu’une petite partie de l’ensemble.
Selon les rapports, deux bataillons entiers (ou leurs restes) de la 36e se sont rendus aujourd’hui. Un autre bataillon s’est rendu il y a quelques jours,
comme je l’avais porté à votre attention.
Ainsi, la seule résistance restante à Marioupol est maintenant constituée d’environ 1500 hommes d’Azov, qui sont retranchés (probablement avec quelques
conseillers étrangers qui ont été piégés avec eux dans la ville) dans l’usine d’acier.
La Pologne « attaque » un
poste frontière biélorusse
Ceci est un article de plaidoyer. Je demande un « maximum de republication », un maximum de participation. C’est votre chance d’aider à arrêter
une guerre beaucoup plus importante.
Les médias ne le feront pas. C’est à vous de le faire. S’il vous plaît, faites-le pour mes enfants, vos enfants, vos petits-enfants, peu importe.
Il y a quelques jours – et je ne suis pas sûr que ce soit la première fois – du personnel en uniforme polonais a « attaqué » un poste frontière
biélorusse.
Dans le court clip vidéo ci-dessous, un militaire polonais tire avec une fronde (voir vers 0:27) et d’autres font briller des lasers et une lampe
stroboscopique, en direction de la position biélorusse.
Vous pourriez penser que ce n’est pas sérieux.
C’est sérieux. Il s’agit d’une frontière internationale. À moins que vous ne pensiez que les gardes-frontières polonais (ou l’armée, ou qui que ce soit)
sont des hooligans, ils ne feraient pas cela sans ordres.
Imaginez que l’armée mexicaine fasse cela aux gardes-frontières américains, comment les Américains se sentiraient-ils ? (Nous savons que les cartels font
bien pire, mais ils ne sont pas le gouvernement).
Ensuite, les Polonais peuvent déployer une catapulte à pastèque, une arme sonore, des gaz lacrymogènes ou autre, et quelqu’un du côté biélorusse sera
blessé, ou pire.
La Pologne dira : « Ce n’est qu’une catapulte ! », mais si elle brise le cou de quelqu’un, la Biélorussie devra répondre…
… Et c’est alors « l’article 5 de l’OTAN », et les plus de 10 000 militaires américains en Pologne, dont la plupart sont situés à moins de 30
miles des frontières ukrainiennes ou biélorusses (pour parer à une telle éventualité), sont entraînés dans cette affaire. Sans oublier que je viens de recevoir une vidéo de ce train
d’obusiers américains ou allemands (ils ne font pas partie de l’arsenal polonais) – au moins deux batteries – entrant en Pologne.
En bref, les actions à la frontière sont une provocation.
C’est une étape dans une campagne d’escalade.
La Pologne tente d’opérer un changement de régime en Biélorussie depuis 2020.
Les affirmations selon lesquelles l’Oncle Sam est directement derrière les efforts de changement de régime sont en partie fausses. C’est la Pologne, avec la
Lituanie et l’Allemagne en deuxième position.
En réponse, la Biélorussie avait facilité une vague de migration illégale chaotique d’Irakiens et d’autres personnes vers la Pologne, mais cela s’est plus
ou moins arrêté, il y a plusieurs mois.
Récemment, une équipe de saboteurs de chemins de fer a été arrêtée en Biélorussie ; l’un des trois a résisté et a été blessé par balle. On a découvert
qu’ils avaient un pistolet et du matériel radio professionnel. J’ai des vidéos de leur arrestation et des dégâts qu’ils ont causés, mais ce n’est pas très intéressant.
Il est probable qu’ils opéraient en étant payés et sous les ordres des services de renseignement polonais. Le chemin de fer est une cible parce qu’il
transporte du matériel de l’armée russe.
Les services de renseignement polonais ont créé un « groupe de façade » virtuel appelé BYPOL, qui serait composé de membres du personnel de
sécurité biélorusse souhaitant voir une Biélorussie démocratique bla bla bla.
BYPOL prétend disposer d’un vaste réseau de fonctionnaires « de l’intérieur » en Biélorussie. C’est probablement imaginaire.
Même si BYPOL n’est pas 100% faux, c’est une façade. Vous savez qui signe les chèques et tire les ficelles.
BYPOL « existe » pour que tout sabotage ou subversion à l’intérieur de la Biélorussie puisse être « plausiblement nié » par la Pologne.
Comme, « Ce n’était pas nous, c’était BYPOL ». Ensuite, si la Biélorussie riposte, c’est l’agresseur et… article 5 de l’OTAN.
Le site internet en anglais de BYPOL est ici. Il est ridiculement élégant, probablement fabriqué aux États-Unis, ou avec l’aide d’une société de relations
publiques américaine.
La Pologne a cherché à étendre son influence sur ses voisins.
Une grande partie de la Biélorussie et de l’Ukraine a été contrôlée par la Pologne entre les années 1400 et le début des années 1700, puis la Biélorussie
occidentale et le nord-ouest de l’Ukraine ont été à nouveau occupés par la Pologne entre 1919 et 1939.
Aujourd’hui, la Pologne veut récupérer son territoire.
Ne vous contentez pas de me croire sur parole. Le tweeteur américano-polonais Jack Posobiec – 1,7 million d’abonnés et un habitué de l’émission de Steve
Bannon – appelle depuis plus d’un an à la renaissance de l’empire polonais.
Un commandant à la retraite des forces terrestres polonaises a récemment déclaré au principal tabloïd polonais que l’enclave russe isolée de Kaliningrad
(autrefois les 40% du nord de la Prusse orientale, pris par l’URSS en 1944-45) est de plein droit polonaise et doit être conquise.
C’est le genre de conneries qui circulent dans leur espace médiatique. Leur public est préparé à l’intervention et à l’expansion.
Ces dernières semaines, la Pologne a mobilisé au moins une division d’infanterie entière (avec l’aide de formateurs américains) pour se déplacer dans le
nord-ouest de l’Ukraine, afin de « protéger » les Ukrainiens, même si les combats entre l’Ukraine et la Russie se déroulent à des centaines de kilomètres.
Quelques cibles militaires dans cette partie de l’Ukraine ont été bombardées, mais personne ne pense sérieusement que la Russie veuille – ou puisse –
déplacer ses forces terrestres dans la région de sitôt. Si la guerre arrive ici, aussi improbable que cela soit, il faudra encore attendre des mois.
Jusqu’à présent, l’Union européenne et le commandement de l’OTAN ont dit à la Pologne : « Non ! ».
Cela pourrait changer si les choses se réchauffent à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie.
Si la Pologne et la Biélorussie commencent à se battre, ce serait déjà assez grave, cela impliquerait l’OTAN et peut-être des armes nucléaires. Mais (si
nous en sommes encore là), la Pologne aurait également un prétexte et une couverture politique pour s’installer dans le nord-ouest de l’Ukraine et y établir un protectorat à long
terme.
(Cette « force expéditionnaire » serait soutenue par les batteries de missiles Patriot de l’OTAN actuellement déployées en Slovaquie).
C’est leur objectif. C’est probablement l’objet de ce drame frontalier en Biélorussie.
Tout le monde doit comprendre maintenant que si la guerre Russie-Ukra