Vous reprendrez bien un peu de duplicité ?

par H16 - Le 13/10/2022.

L’actualité internationale a ceci d’intéressant qu’elle met chaque jour en lumière de façon plus crue l’utilisation de doubles standards éhontés dans la bouche des politiciens et des médias de connivence.

Or, si jusqu’à présent il était entendu que la plupart des politiciens mentent, on pouvait encore jusqu’à quelques années croire à l’effort de certains médias de donner la parole à tous les bords de l’échiquier politique ou, au moins, à un panel sinon représentatif mais au moins varié d’opinions dont certaines dissonantes du discours politique officiel ou de celui de la majorité.

Ce n’est plus le cas : non seulement, les discours alternatifs n’ont plus cours dans les médias mais en plus en sont-ils chassés et poursuivis avec application. S’il y a encore cinq ou six ans, les médias pouvaient se contenter de passer sous silence certaines positions ou opinions qui ne leur plaisaient pas, il est maintenant attendu de ces mêmes médias qu’ils emploient toute la puissance de leur frappe informationnelle pour classifier cette opposition dans la case des tabous et d’en poursuivre les auteurs (par quolibets ou voie de justice au besoin). Il n’est plus seulement nécessaire de bien faire comprendre ce qui est autorisé ou non dans le discours public, il devient indispensable de s’assurer que ceux qui osent les paroles interdites seront correctement et impitoyablement pourchassés, bannis ou ostracisés.

Le quatrième pouvoir, jadis destiné à remettre en cause la parole publique et la voix officielle des gouvernements, met maintenant sa puissance au service de ces gouvernements pour écrabouiller aussi complètement que possible toute dissidence.

Cependant, l’opposition, même ainsi rendue muette puis pourchassée, n’en existe pas moins et elle cherche donc à s’exprimer malgré tout, par tous les moyens possibles. Ceci aboutit à des situations ubuesques (et souvent cocasses) où politiciens et médias adoubés de l’accord officiel se retrouvent à devoir expliquer leurs doubles standards devenu impossible à camoufler. Ainsi, les mensonges d’hier, ressortis maintenant à l’identique, deviennent si évidents, si grossiers que ceux qui les sortaient à l’époque sans trembler des genoux doivent maintenant patauger dans des circonvolutions rhétoriques pour s’expliquer (sans plus vraiment y parvenir), et il suffira de piocher dans l’actualité récente pour illustrer le phénomène qui ne cesse de gagner en importance.

Ainsi, l’immigration incontrôlée devient maintenant difficile à justifier alors qu’on accumule les faits divers désagréables impliquant justement les effets directs et indirects de l’absence de tout contrôle de cette immigration. Récemment, l’hypocrisie des bobos de gauche américains a éclaté au grand jour lorsque des gouverneurs de Floride et du Texas ont fait envoyer quelques dizaines d’immigrants illégaux dans les villes dont les maires s’étaient crânement déclarés ultra-favorables à ces populations…

Ainsi, on observe exactement le même type de comportements hypocrites lorsqu’on évoque la transition écologique, toujours perçue comme nécessaire et alléchante jusqu’au moment où l’éolienne et les panneaux photovoltaïques devront s’implanter à 50 mètres de chez soiou sur l’horizon qu’on appréciait pourtant lorsqu’il était dégagé…

Petit-à-petit, le citoyen se rend compte que ceux qui professent sans arrêt la « sobriété énergétique » dont on nous tympanise les oreilles à longueur d’émission sont aussi ceux qui s’en mettent le plus à l’abri : Bill Gates et ses multiples jets privés, Al Gore et sa maison gigantesque, le Roi Charles qui ne s’épargne aucun déplacement aux factures carbone roboratives pour ne citer que les plus emblématiques ; plus proche de nous en France, les ministres et autres clowns républicains qui se déplacent rarement à vélo et jamais sans une solide escorte (le peuple pourrait ne pas s’économiser d’un affront quelconque, hein), jusqu’à ces journalistes ou ces starlettes qui prétendent lutter contre le réchauffement climatique depuis leurs yachts ou leurs jets et à coups de slogans faciles. Bref, ce sont systématiquement ceux qui se gargarisent d’économies et de « modestie » énergétique qui en font, de loin, la plus mauvaise démonstration, col roulé compris.

Cela va en réalité (beaucoup) plus loin puisqu’on découvre maintenant les mêmes brochettes de vedettes de pacotille prétendre s’enfiler des insectes en snacks goûtus comme autant de petits soldats du discours officiel qu’il va bien falloir se passer de viande et remplacer nos steaks par des vers de farine, alors même qu’ils seront effectivement les derniers à abandonner la bonne chère au profit de la croustillance douteuse d’une chitine difficile à digérer. De la même façon, c’étaient les mêmes vedettes parfaitement hypocrites qui soulignaient l’importance du « Restez Chez Vous » et qu’on retrouvait agglutinées dans les dîners de la bonne société, alors même que les confinements les interdisaient très officiellement.

L’hypocrisie de ces individus n’a plus de limite, mais alors qu’elle n’était encore qu’évoquée, elle devient aussi visible que dénonçable, partout, tout le temps : à mesure que chacun d’entre nous aura pu voir disparaître les voix dissidentes des plateaux télé et des réseaux sociaux, à mesure qu’on a pu voir se concentrer journalistes et médias de révérence sur les mêmes têtes de vainqueurs pendant les précédentes crises, chacun voit à présent se fissurer la belle assurance de ces aigrefins à mesure que les faits leur donnent tort.

Ainsi est-il maintenant visible que les Fact Checkers ne vérifient qu’un seul côté des discours et que lorsqu’ils s’aventurent à « fact-checker » (enfin et rarement) les niaiseries ou les mensonges des politiciens en odeur de sainteté avec le pouvoir, c’est pour mieux leur donner raison, souvent d’une façon si gluante et obséquieuse qu’elle en devient gênante pour le lecteur. La plupart des gens raisonnables savent maintenant que les articulets de ces officines de fact-checking, du reste généralement payées par les pouvoirs en place, ne sont qu’une propagande grossière presqu’entièrement basée sur la lecture partielle d’une titraille étudiée pour pousser une certaine réalité, tant il est vrai (malheureusement) que les lecteurs ne vont que rarement au-delà du titre ou des deux premiers paragraphes…

Oui, le double standard et l’hypocrisie règnent en maître dans les médias, dans la bouche des politiciens, des « journalistes », des starlettes et de ces « scientifiques » qui prétendent détenir une vérité si solide que toute discussion à son sujet est immédiatement interdite, bannie et entravée de toutes les façons possibles.

Mais à ce « deux poids, deux mesures » et cette hypocrisie permanente répondent maintenant les faits et la réalité qui, malgré les exhortations des uns et des autres à les oublier, refusent de plier. Petit-à-petit, il devient impossible d’endiguer les commentaires acides de plus en plus nombreux de ceux qui, restés sur le côté, observent le décalage croissant entre la « science » et la réalité, entre le comportement prêché et le comportement réel.

Ceux qui ânonnaient les sermons officiels ont longtemps été plus nombreux que ceux qui les refusaient. C’est en train de changer, lentement certes, mais sûrement et notamment parce que l’hypocrisie devient plus visible. Il importe maintenant qu’elle soit montrée à chaque fois que cela est possible.

source : Hashtable

Politique et mensonges

[La touche de Bon sens] Charlotte d’Ornellas : Electricité, politique et mensonges

Source : Valeurs actuelles - Le 03/12/2022.

 

Ils avaient encore une fois assuré que ça n’arriverait pas… et c’est finalement une circulaire envoyée par notre premier ministre Elisabeth Borne à tous les préfets de France qui a permis aux Français de connaître la vérité : Oui, il existe bien un risque de coupures d’électricité cet hiver.

En français nouveau, il faut les appeler des « délestages tournants » mais le résultat est le même : 60% de la population de métropole pourraient subir des coupures de deux heures au plein cœur de l’hiver.

Plus d’école le matin, plus de train, pas de téléphone… La fin de l’abondance, dirait Emmanuel Macron.

On pourrait traquer tous ceux qui ont affaibli notre filière nucléaire depuis des années, s’agacer du systématique manque d’anticipation de ces gouvernement successifs, s’énerver sur les conséquences des sanctions décidées contre la Russie au détriment – non étudié – des Français, mais il existe un autre aspect des choses sur lequel il convient de s’arrêter. Celui du mensonge comme arme politique permanente.

 

Pour parer une impuissance politique toujours plus abyssale, les responsables politique ont trouvé l’idée de la transparence pour occuper les Français. Ils ne peuvent plus rien faire, chaque crise est une fatalité, chaque conséquence est de la faute d’un autre, chaque décision est rendue impossible par tel ou tel traité, chaque ambition est douchée par le risque pénal mais au moins, on sait tout du prix de la maison secondaire.

Ils se permettent de trahir toutes leurs promesses, promettent l’infaisable, flattent les désirs légitimes en période de campagne pour immédiatement les oublier mais au moins, les ministres démissionnent quand leur déclaration d’intérêts n’est pas conforme à la réalité de leur patrimoine.

 

Qu’une honnêteté minimum soit exigée de responsables politiques est une bonne chose, mais cela n’entraîne pas nécessairement l’efficacité politique. On a pourtant tenté de remplacer l’une par l’autre pour calmer les ardeurs révolutionnaires populaires.

 

La transparence, d’accord, mais sur le terrain matériel. Du côté des engagements, des promesses, des constats, des analyses politiques, le mensonge n’est traqué par personne.

 

Le gouvernement parle, se cache derrière des professionnels déclarés compétents, refuse le questionnement, se contredit, refuse encore le mea culpa, finit par changer de version mais tout le monde doit continuer à croire religieusement la parole officielle relayée assez benoîtement par des journalistes mués en traqueurs de complotisme.

 

Résultat, il ne devait pas y avoir de coupures d’électricité, point barre. Et désormais, c’est un risque. Circulez… Le constat pourrait être fait sur le masque, le sentiment d’insécurité, la transmission du virus malgré le covid, le lien entre immigration et délinquance, la PMA à la suite du mariage pour tous, l’augmentation des impôts...

 

L’ère de la transparence aura accouché d’un mensonge permanent, accepté et relayé. Le mensonge existe par omission, par obstruction, par déni, par peur, par perversion, par arguments d’autorité, par novlangue, par diabolisation mais qu’importe, on connaît le prix de la piscine de Brégançon.

 

Et pourtant, l’époque s’inquiète outrageusement de protéger la vérité, paradoxalement. Ou ce qu’il convient d’appeler la vérité dans un monde perclus de mensonges en tous genres. Et c’est bien là le problème qui dépasse de loin tel ou tel « délestage », tel ou tel rebondissement particulier.

Parce que les mêmes qui confondent allègrement vérité et mensonge sont les mêmes qui rêvent de lois pour trier le vrai du faux, désigner les relais officiels de la vérité et faire taire les autres.

 

Officiellement, l’ambition est de lutter contre le « complotisme ». Mais qu’est-ce qu’un « complotiste » ? Il existe évidemment des cerveaux malades de liens abusifs et de déductions fantasques. Mais la grande cohorte des récents accusés sont surtout des intelligences pleines de questions auxquelles personne ne veut répondre, des âmes inquiètes des contradictions permanentes des autorités, des esprits éveillés au fossé qui existe trop souvent entre ce qu’ils voient et ce qu’ils ont le droit de voir.

 

Le complotiste, aujourd’hui, est bien souvent celui qui ne se permet plus de faire confiance aveuglément à force d’avoir été trompé. Le meilleur moyen de créer des vocations, c’est de mentir éhontément sans jamais se corriger. Le cercle est particulièrement vicieux.

 

Charlotte d'Ornellas

Journaliste à Valeurs Actuelles 

 

 

Dirigeants incompétents pour peuples débiles : L’exception occidentale


Décembre 2022 – Source Nicolas Bonnal + The Saker francophone.

Nicolas Bonnal

Un article de Ria.ru soulignait que le danger occidental (l’occident menace le monde, la paix dans le monde, et via l’écologie et le Reset la survie de ses propres populations) ne prenait pas sa source tant dans les faucons occidentaux, ou chez les néocons si bien nommés, que dans les dirigeants incompétents de ces pays occidentaux. Cet article écrit par une femme soulignait l’incompétence et la dégradation du personnel politique y compris féminin qui aujourd’hui tient partout ou presque les rênes du pouvoir : la mort (de rire) au Truss (comme j’ai écrit un bon livre sur Hitchcock et les femmes je me permets ce mauvais jeu de mots) passée, on attend la prochaine folie de Mère Ursula, qui ruine le continent avec sa guerre, son vaccin, sa russophobie, son écologisme, son germanisme et sa guerre qu’on espère interminable.


L’exceptionnelle incompétence des femmes et des hommes politiques en Europe occidentale (l’Europe de l’Est avec son héritage communiste semble un peu plus sérieuse) va pouvoir se manifester avec Meloni qui telle une Marine Le Pen fera ce qu’elle pourra pour se faire bien voir par les hautes autorités morales et humanitaires et bien sûr par les marchés financiers qui bien que brinquebalants imposent ce que nous devons faire et penser pour disparaître. Vive BlackRock et l’Otan…

Grand remplacement, Grand Reset, féminisation et castration, neuropuçage, crétinisation et désindustrialisation tout y passera pour faire plaisir au néanderthalien Schwab qui perdu dans son bunker de Davos rêve de créer avec son troupeau de nonagénaires perturbés un monde déglingué, asexué et taré. On y est arrivé presque sans lui remarquez.

Il faut bien reconnaître en effet que les peuples occidentaux sont devenus débiles : la télé, la presse (elle est intolérable la presse, elle est insupportable, il semble qu’il n’y ait qu’un seul journal en occident, torchon multifacettes qui est décliné et imposé partout dans les poubelles de nos cerveaux), l’éducation, l’université, tout concourt à achever cette société euro-américaine qui n’est plus décadente au sens d’Aron (voir son plaidoyer) mais carrément dégénérée et en attente ardente d’être liquidée. Le reste du monde (Afrique, Asie, islam, etc.) devrait y échapper. On sent du reste le dégoût que le monde à Biden et Leyen inspirent partout maintenant.

https://www.youtube.com/watch?v=Lm4wdmeRhzQ

En une ou deux générations donc (vive la conquête du cool de Thomas Frank et la fin de l’étalon-or de Nixon), l’occident s’est désindustrialisé, couvert de dettes, féminisé, métissé, fascisé, bloqué (au sens de la société bloquée de Crozier, mais cette fois vraiment), et tout cela sans coup férir ; comme dit Jonah Goldberg dans son si bon livre, le fascisme libéral s’est imposé partout, surtout à droite. La masse des neuneus a suivi le mouvement, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche. Ce processus de crétinisation moderne des populations avait été dénoncé par Céline puis par Debord et des italiens comme l’historien de l’économie Cipolla ou le brillant duo Fruttero-Lucentini. J’ajoute que plus on avance moins on trouve de gens pour le dénoncer : les mécontents comme nous deviennent une poignée destinée à disparaître sous les huées. Philippe Muray est mort il y a quinze ans et le niveau de la classe intello-médiatique est devenu tellement taré (en France cela relève à mon sens de l’épouvante) qu’on ne peut plus évoquer ces problèmes. La population perdue sur ses plateformes numériques et rendue vile et débile à outrance ne se rend plus compte de ce qui lui arrive. Je sais, j’exagère.

On peut donc imposer guerre, pénurie, reset, changement de sexe, et toute la masse ou presque sera contente. Si le mouvement s’est accéléré à cause de l’informatique et la mondialisation US depuis les années 90 (lisez Bauman), on pourra trouver ses sources avant : voyez John Glubb dont j’ai déjà parlé, ou Stefan Zweig qui dénonce l’américanisation et l’uniformisation par le bas dans un merveilleux petit essai publié dans les années 1920. Car le processus est séculaire comme toujours : pensez à ce que dit Ortega Y Gasset du citoyen « tonto » (on traduit ?) du bas-empire romain.
L’écroulement matériel va arriver bientôt, cet hiver peut-être : ce sera un grand moment de Schadenfreude. Et retirons-nous l’idée que nous sommes victimes d’un complot. Nous sommes victimes de notre nullité humaine et collective. Dans maint désastre les vrais coupables ce sont les victimes.

https://www.youtube.com/watch?v=CEHxpr2l5zo&t=4s

Nicolas Bonnal sur Amazon.fr

Ridley Scott et le cinéma rétrofuturiste Les mystères de Stanley Kubrick Louis-Ferdinand Céline : La colère et les mots  

Sources

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