ALGÉRIE

 

...suivre l'actualité dans ce pays du Maghreb et tenter d’en appréhender les tenants et les aboutissants !

 

Pour en finir avec l'Algérie : 

 

MAIS POURQUOI A-T-ON COLONISÉ L’ALGÉRIE ?

Source : Minurne - Résistance par Eric de Verdelhan - Le 29/03/2024.

« Le pays occupé par les Français sera, à l’avenir, désigné sous le nom d’Algérie.
Les dénominations d’ancienne régence d’Alger et de possessions françaises dans le nord de l’Afrique cesseront d’être employées dans le cadre des correspondances officielles … »

(Circulaire du Ministère de la Guerre, 14 octobre 1839)

 


Combien de fois ai-je dit (ou écrit) que je ne voulais plus parler de l’Algérie ? Une page est tournée et les regrets ne servent à rien, le mal est fait. Et pourtant, dès qu’arrive le mois de mars, j’ai une pensée pour les funestes Accords d’Evian, signés – unilatéralement – le 18 mars 1962 pour application le lendemain. Ces accords signifiaient l’abandon pur et simple de notre belle Algérie française aux tueurs du FLN (1). Comme si cela ne suffisait pas, il faut maintenant légiférer pour reconnaître la responsabilité de la France dans le pseudo massacre d’Algériens, à Paris, le 17 octobre 1961. Ça ne s’arrêtera donc jamais ? Serons-nous toujours désignés comme coupables ?

Albert Camus a dit « L’Algérie, on n’en guérit jamais ». Elle reste une plaie à vif, une plaie qui ne cicatrise pas, et ce, d’autant plus que, tant du côté français que du côté algérien, on s’ingénie à mettre du sel dessus, pour nous faire souffrir, pour que nous ayons mal.

L’Algérie compte aujourd’hui 45 millions d’habitants et plus de la moitié de cette population a moins de 25 ans.
Or, comme disait Coluche : « Dans le divorce entre la France et l’Algérie, c’est la France qui a obtenu la garde des enfants ». Car où vont tous ces jeunes désœuvrés, miséreux, mal nourris, sans travail, victimes de l’incompétence et de la corruption des anciens fellaghas qui dirigent l’Algérie depuis plus de soixante ans ? En France, bien sûr, ce pays colonisateur honni qu’on leur a appris à détester dès l’enfance. Ils arrivent chez nous la main tendue vers nos aides sociales diverses et variées, et la haine chevillée au corps. Et Macron, ses affidés, les partis de gauche, les associations antiracistes, racialistes, décoloniales, etc… véhiculent eux aussi la repentance et la haine du Blanc. 

Tous les jours ou presque, des « banlieues de non-droit » subissent des débordements, des bagarres, des corridas urbaines, des saccages, des pillages, de la part de ressortissants maghrébins qui n’auraient assurément pas osé faire ça chez eux. Chez nous ils auraient tort de se gêner !

Quand ils sont identifiés comme algériens, quelques pisses-copies – toujours de gauche – nous expliquent que c’est tout à fait compréhensible : les Algériens ont « une revanche à prendre » puisque nous les avons occupés « illégalement » en 1830, puis, durant 132 ans, nous avons pillé leur pays et détruit leur culture. C’est aussi l’avis de l’avorton présidentiel qui a même osé parler de « crime contre l’humanité » et qui a comparé la conquête de l’Algérie à… la Shoah. Il fallait oser !

Quand les choses vont mal chez nous, rien ne vaut un coup de repentance pour culpabiliser le « Souchien »  qui doit impérativement battre sa coulpe et s’auto-flageller.

Je vais donc, une fois de plus, rappeler quelques vérités historiques à ces ignares.

Jusqu’à l’arrivée des Français en 1830, l’Algérie en tant que telle n’existait pas et le nom d’« Algérie » n’existait pas non plus ; il a été « inventé » par une circulaire du Ministère de la Guerre, en date du 14 octobre 1839, cité en préambule de cet article.

“La France n’a pas conquis l’Algérie. Elle l’a créée”
(Ferhat Abbas, président du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne)

 

La région, avant l’arrivée des Français, c’est une province en totale déshérence politique, en faillite aussi bien humaine que sociale. C’est un vulgaire repaire de pirates qui paie un tribut au sultan de Constantinople. Les relations entre l’Europe et ce coin d’Afrique du Nord ont été, depuis la nuit des temps, des plus tumultueuses. Au début du XVI° siècle, un corsaire établi à Alger, Khayr-al-Din, dit « Barberousse », a fait allégeance au Sultan de Constantinople. Puis les Turcs ont administré la régence d’Alger à laquelle ils ont imposé la présence de leurs garnisons et le paiement d’un tribut annuel par les chefs arabes. En 1541, excédé par le développement de la piraterie et par les razzias de chrétiens vendus comme esclaves, Charles Quint débarquait avec 20 000 hommes à proximité d’Alger. Cette expédition fut un échec mais l’histoire a retenu qu’un seigneur espagnol, Ponce de Balaguer, dit « Savignac », planta sa dague sur la lourde porte « Bab Azoun » qui  fermait la citadelle d’Alger et s’écria : « Nous reviendrons ! ». Cette promesse par bravade sera tenue par les Français en 1830. Mais nous n’en sommes pas là, pas encore…

Peu après, les Espagnols s’installent à Oran, qu’ils conserveront jusqu’à la fin du XVIII° siècle.

Entre temps, les Marseillais (et les Génois) se sont fait attribuer le monopole du commerce avec la régence d’Alger. Dès 1553, le privilège concédé aux Marseillais a été étendu à « toute la côte de Barbarie » (sic). Cette convention, renouvelée par le sultan en 1582, assurait aux Français la possession de quatre établissements : Bône, La Calle, le Bastion de France et le Cap Rose. Moyennant le paiement d’un tribut de 1500 écus d’or, on leur garantissait une tranquillité… très relative.

Les Deys d’Alger, en dépit des traités signés, qu’ils n’ont jamais respectés, encourageaient la piraterie – la guerre de course – fort lucrative et qui entrainait peu de représailles.

En 1664, Colbert chargea le Duc de Beaufort d’occuper une partie des côtes algériennes, sans grand résultat. En 1683, Duquesne vint bombarder Alger. En guise de réponse, les Algériens, au nom de leur belle religion « de tolérance, d’amour et de paix », attachèrent le père Le Vacher, qui faisait fonction de Consul de France, à la bouche d’un canon et ouvrirent le feu.

En 1690, des envoyés du Dey viennent à Versailles pour rassurer le Roi Louis XIV : les choses semblent s’arranger mais à Alger, les Barbaresques continuent de rançonner les navires européens.

Pendant tout le XVIII° siècle, Français, Anglais et Hollandais vinrent bombarder, toujours sans la moindre efficacité, les côtes algériennes. En 1767, ce fut le tour des Vénitiens, suivis des Danois en 1770 et 1772. En 1774, l’Espagne envoya 20 000 hommes.

Cette expédition n’eut pas plus de résultat que celle de Charles Quint.

Finalement, la Hollande, le Portugal, le Royaume de Naples, la Suède, le Danemark et même les Etats Unis, payèrent tous les deux ans un tribut au Dey d’Alger pour assurer à leurs navires une relative immunité. L’Angleterre et la Hollande fournissant au Dey des armes et des munitions (2).

En 1790, il fut question de renouveler le traité de paix (non respecté par Alger) conclu cent ans auparavant avec Louis XIV. A cette occasion le Comte de Kercy, Consul de France, écrira :

« Les temps ne sont pas éloignés où la France élèvera enfin la voix et, au lieu de se soumettre aux demandes du Dey, osera elle-même en faire ».

En 1801, enfin, un nouveau traité de paix était conclu entre Alger et Paris. Il stipulait la liberté du commerce et la suppression de l’esclavage. Il n’eut pas plus d’effet que les précédents. Quelques mois plus tard, la piraterie recommençait avec la capture de deux bricks français.

Bonaparte se fâcha et envoya une division navale devant Alger avec une lettre pour le Dey :

« J’ai détruit l’empire des Mameluks parce qu’après avoir outragé le pavillon français, ils osaient demander de l’argent… Craignez le même sort… Si vous refusez de me donner satisfaction, je débarquerai 80 000 hommes sur vos côtes et je détruirai votre régence. Ma résolution est immuable ».

Le Dey adopte un profil bas mais, dès 1807, les relations se gâtent à nouveau entre Alger et la France. Dans un courrier, Napoléon informe les Russes, devenus ses alliés, qu’il est « décidé à en finir avec les Barbaresques ». Et il charge même un officier du génie, le commandant Boutin, d’étudier les possibilités d’un débarquement sur les côtes algériennes. C’est le commandant Boutin qui proposera la baie de Sidi-Ferruch, à une trentaine de kilomètres à l’ouest d’Alger.

La piraterie en Méditerranée est évoquée par les états européens, à Londres en 1816, puis à Aix-la-Chapelle en 1818 et les bombardements reprennent. En 1816, Lord Exmouth, à la tête d’une escadre anglaise, coule la plupart des navires algériens et envoie 34 000 boulets de canon sur la ville.

Le Dey ruse encore : il relâche aussitôt 1200 captifs chrétiens et promet d’abolir la guerre de course. Cette promesse, comme les précédentes, ne sera pas tenue. Deux ans plus tard, ses troupes se saisissent de deux navires battant pavillon pontifical (3), puis elles arraisonnent deux vaisseaux  français. Le Roi Charles X, furieux, décide d’intervenir. Le 29 octobre 1826 la frégate « La Galatée » apporte un ultimatum au Dey, qui fait semblant de s’amender… mais la piraterie continue.

On a écrit que la conquête (en juillet 1830) avait été décidée à la suite d’un malencontreux coup d’éventail donné à un consul affairiste en… 1827. C’est absolument faux ! Les auteurs sérieux disent tous qu’il fallait  saisir un prétexte pour faire cesser les actes de  piraterie. La décision de conquérir Alger résulte, en fait, d’une imbrication de motifs politiques : La relance de la piraterie, en 1821, qui demande des tributs aux états européens et impose le droit de visite des bateaux. Puis le pillage et la confiscation de notre comptoir de la  Calle.

Les buts définis par le ministre Polignac sont d’ailleurs très clairs: « Destruction de l’esclavage, de la piraterie et des tributs… sécurité de navigation… rendre le rivage de cette mer à la production, à la civilisation, au commerce, à la libre fréquentation de toutes les nations ». 

C’est on ne peut plus normal ! Et c’est parfaitement louable!

Si l’Algérie est devenue un pays prospère – du moins jusqu’à son indépendance – elle le doit à la France. Et si les Franco-algériens – ces « Français de papiers »  qui ne manquent pas une occasion de se dire plus algériens que français – pensent le contraire, qu’ils retournent vivre en Algérie.

Et s’ils préfèrent la Chorba (c’est leur droit après tout !), qu’ils aillent la manger chez eux et qu’ils arrêtent de cracher dans NOTRE soupe ! Quand aux salopards, « porteurs de valises », collabos, et autres « idiots utiles » du FLN, je leur rappelle, une fois de plus, qu’ils sont des traîtres.

Qu’on me permette, pour conclure, d’avoir une pensée pour le 1,5 million de « Pieds noirs » qui, en 1962, n’a eu le choix qu’entre « la valise ou le cercueil » ; pour les 18 500 soldats français tombés sur la terre algérienne entre 1954 et 1962 (4) ; pour les 120 à 150 000 Harkis et leurs familles, abandonnés par la France, torturés et assassinés par les égorgeurs du FLN ; pour les 3000 disparus lors de l’indépendance algérienne ; pour ces femmes enlevées à Oran le 5 juillet 1962 et qui ont fini leur vie dans les bordels de l’ALN (5)… et pour toutes les victimes de cet abandon honteux.

Monsieur Macron déclare à l’envi qu’il ne porte pas « le poids de notre héritage colonial » car il est né bien après notre décolonisation. C’est parfaitement exact, alors, la moindre des choses serait que, sur des sujets dont il ne sait RIEN, il ferme sa gueule !!!  

Il est nul en histoire comme en géographie, aussi je me permets de lui conseiller la lecture de mon « Hommage à NOTRE Algérie française » (6). Ce livre, sans prétention, aborde des sujets qu’on n’étudie pas à Sciences-Po et à l’ENA.

Eric de Verdelhan

29 janvier 2024

1)- FLN : Front de Libération Nationale (algérien).

2)- Pendant sa lutte contre les Français, Abd-el-Kader bénéficiera d’un approvisionnement important en fusils et munitions de l’Angleterre. Les historiens n’en parlent jamais ; pourquoi ?

3)-  Le « Sant’Antonio » et le « San Francesco de Paolo ». Le Dey s’était pourtant engagé à respecter les navires du Pape.

4)- Dont 6 500 appelés du contingent. Ce chiffre de 18 500 n’englobe pas les supplétifs et les tués de la Légion Etrangère.  

5)- ALN : Armée de Libération Nationale, bras armé du FLN.

6)- « Hommage à NOTRE Algérie française » publié aux Editions Dualpha.

 

Pourquoi Alger renforce-t-il sa défense ? Le chef d’état-major explique

par Sputnik Afrique - Le 02/08/2023.

L’armée algérienne consolide son potentiel de défense sur fond de nombreux défis qu’Alger rencontre en ce XXIe siècle, dont en particulier un comportement néfaste des pays de l’Occident, a déclaré le 1er août le chef d’état-major algérien en visite officielle à Moscou.

Face au «comportement destructeur» de l’Occident, Alger fait son possible pour renforcer son armée, a déclaré le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire algérienne le général Saïd Chengriha lors de son entrevue avec le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou le 1er août à Moscou.

L’objectif de ces efforts est de surpasser toutes les menaces potentielles auxquelles le pays est confronté, ainsi que les dangers auxquels l’État algérien se heurte au XXIe siècle, a déclaré le haut responsable algérien cité par le ministère russe de la Défense.

Le général Chengriha a également noté que le peuple algérien se souviendrait toujours de la position prise par l’Union soviétique en 1954 lors de la révolution algérienne, ainsi que de l’aide apportée à l’époque par l’armée russe aux forces algériennes.

Visite du chef d’état-major algérien à Moscou

Le chef d’état-major algérien, Saïd Chengriha, a entamé une visite officielle en Russie le 31 juillet. Selon le ministère algérien de la Défense, celle-ci est effectuée sur invitation du chef de la Défense russe.

Selon Alger, cette rencontre «permettra aux deux parties d’examiner plusieurs questions d’intérêt commun», a indiqué le ministère russe.

Un gros contrat

Lors de la visite du Président Abdelmadjid Tebboune à Moscou mi-juin, Sergueï Choïgou a confirmé qu’en 2022 les deux États avaient conclu un contrat pour la fourniture «d’un large éventail d’armements».

Il a précisé que le contrat portait sur des armes soviétiques et russes, à savoir «des chars et des systèmes de défense aérienne ainsi que des avions».

source : Sputnik Afrique

Il est probable qu’une guerre en Afrique de l’Ouest impliquera l’Algérie d’une manière ou d’une autre.

par Andrew Korybko - Le 02/08/2023.

Les intérêts sécuritaires et idéologiques expliquent pourquoi le chef d’état-major algérien vient de s’envoler pour Moscou. Son pays veut se coordonner avec son partenaire stratégique pour répondre à cette crise régionale ainsi qu’à la guerre plus large qui pourrait bientôt éclater. Si le rôle de l’Algérie n’est pas aussi important que celui du Nigeria, qui pourrait mener l’invasion du Niger par la CEDEAO soutenue par l’OTAN, ou que celui du Tchad, qui pourrait être le faiseur de rois, il n’en reste pas moins significatif et ne devrait pas être ignoré ou minimisé.

L’analyse précédente explique plus en détail la dynamique militaro-stratégique qui émerge rapidement, mais on peut la résumer en disant qu’elle prépare le terrain pour ce qui pourrait bientôt devenir le prochain champ de bataille par procuration de la Afrique de l’Ouest se prépare à une guerre régionale alors qu’elle se divise en deux blocs clairement définis sur la question de savoir s’il faut envahir ou défendre le Niger, qui a connu la semaine dernière un coup d’État militaire patriotique susceptible de changer la donne nouvelle guerre froide.

L’OTAN soutient une invasion de la CEDEAO menée par le Nigeria pour réinstaller le dirigeant évincé du Niger, tandis que la Russie soutient le Burkina Faso et le Mali, qui ont fusionné de facto en une fédération et ont annoncé conjointement que toute attaque contre ce pays voisin serait considérée comme une déclaration de guerre contre eux deux. Ces deux pays coopèrent de manière trilatérale avec la Guinée, qui est également sous un régime militaire comme eux et qui vient de soutenir politiquement la junte nigérienne, mais il n’est pas certain qu’elle la défende militairement.

Le président intérimaire du Tchad, puissance militaire régionale, s’est rendu à Niamey pour tenter de négocier un compromis susceptible d’éviter la guerre, mais il semble qu’il n’ait pas réussi, bien que son pays ne se soit pas encore engagé à soutenir l’une ou l’autre partie de ce conflit qui pourrait éclater. Cela place le Tchad dans une position de faiseur de roi, puisque sa décision d’intervenir ou non, et à quel moment, pourrait grandement déterminer l’issue du conflit.

Dans ce contexte, l’agence de presse internationale russe TASS, financée par l’État, a confirmé mardi que le chef d’état-major algérien était arrivé à Moscou la veille pour rencontrer le ministre de la défense de son pays hôte. Ils ont également ajouté que le président s’était rendu à Saint-Pétersbourg en juin pour assister au Forum économique international, au cours duquel il avait rencontré le président Poutine pour conclure un partenariat stratégique renforcé accord de, tandis que le premier ministre s’y était rendu la semaine dernière pour le Sommet de l’Afrique.

Il convient de mentionner que la Russie est le premier partenaire militaire de l’Algérie et qu’elle l’est restée pendant des décennies, cette relation persistant malgré le fait que Moscou ait négligé la majeure partie de l’Afrique jusqu’à il y a quelques années (Trends In International Arms Transfers). L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) a confirmé dans le rapport de ce printemps que 73% des importations militaires de l’Algérie pour la période 2018-2022 provenaient de Russie, ce qui témoigne de la solidité durable de leurs liens militaires.

L’Algérie dispose ainsi de l’une des armées les plus importantes, les mieux équipées et les plus modernes d’Afrique, ce qui lui vaut d’être considérée à juste titre comme l’un des pays les plus puissants du continent. C’est pourquoi la dernière visite de son chef d’état-major en Russie dans le contexte régional actuel n’est pas anodine puisqu’elle suggère qu’Alger a l’intention de se coordonner avec Moscou en ce qui concerne la guerre plus large qui pourrait être sur le point d’éclater à l’expiration de l’ultimatum de la CEDEAO ce dimanche pour réinstaller le dirigeant évincé du Niger.

Bien que l’Algérie et la Russie aient toutes deux condamné le coup d’État nigérien à la fin de la semaine dernière, chacune de leurs déclarations respectives a été partagée avant que la CEDEAO ne lance son ultimatum, qui a ensuite été soutenu par la France et les États-Unis, qui ont tous deux des troupes dans ce pays. La déclaration conjointe burkinabé-malienne mentionnée précédemment a averti qu’une invasion du Niger risquait de répéter le scénario libyen en déstabilisant l’ensemble de la région et en exacerbant ainsi les menaces terroristes pour tous.

Il s’agit d’une évaluation précise qui justifie que la Russie et l’Algérie travaillent ensemble pour éviter ce scénario catastrophe et coordonnent conjointement leur réponse si ce conflit devient inévitable, ce qui explique pourquoi le chef d’état-major algérien a décidé de se rendre en Russie juste après que son Premier ministre l’ait fait. La raison de sa visite est clairement de discuter de l’invasion prévue du Niger par la CEDEAO, soutenue par l’OTAN et dirigée par le Nigeria, qui se trouve également à la frontière de l’Algérie, pour les lecteurs qui ne le savent pas.

Il est probable que l’Algérie jouera un rôle important si l’Afrique de l’Ouest entre en guerre, en raison de sa géographie et de ses prouesses militaires. À tout le moins, Alger pourrait refuser d’autoriser les avions de guerre français à transiter par son espace aérien, les obligeant ainsi à risquer de se faire tirer dessus s’ils violent cet ordre éventuel ou à trouver une autre route vers le Niger via la Libye (qui pourrait également leur être formellement interdite) ou ailleurs. Le fait est que l’Algérie peut grandement compliquer la logistique militaire de la France dans tout conflit à venir.

Non seulement cela, mais ce pays d’Afrique du Nord pourrait permettre à la Russie de transiter par son espace aérien (à condition que l’OTAN n’y fasse pas obstacle par une dangereuse politique de la corde raide au-dessus de la Méditerranée) pour approvisionner de manière fiable la fédération burkinabé-malienne de facto en armes, en nourriture et en toute autre chose dont elle pourrait avoir besoin. D’une certaine manière, cela serait spirituellement similaire à l’intervention de l’ancienne Union soviétique en faveur de l’Éthiopie pendant la guerre de l’Ogaden, lorsqu’elle était envahie par la Somalie, même s’il existe bien sûr des différences essentielles.

L’autre rôle que l’Algérie pourrait jouer est un rôle direct, bien qu’il ne faille pas s’attendre à ce que ses dirigeants se sentent à l’aise avec cela, car ils pourraient craindre que tout déploiement important vers ou dans le Niger soit exploité par son ennemi marocain de longue date. S’il décide de le faire, cependant, le fait de déplacer ses forces – y compris les systèmes de défense aérienne – plus près de la frontière pourrait éventuellement dissuader la France et le Nigéria. Si ces deux pays continuent d’attaquer le Niger, l’Algérie pourrait alors intervenir pour le soutenir.

La déclaration conjointe burkinabé-malienne mettant en garde contre une répétition du scénario libyen effraie l’Algérie qui a lutté contre le terrorisme pendant ce qui est considéré comme sa «décennie noire» de 1991 à 2002, et plus récemment, mais dans une bien moindre mesure, depuis la guerre de l’OTAN contre la Libye en 2011. Ses intérêts nationaux objectifs sont donc servis en compliquant au moins la logistique militaire de la France dans tout conflit à venir, même si elle décide finalement de ne pas s’impliquer directement comme le feront le Burkina Faso et le Mali.

En outre, beaucoup ignorent peut-être que l’Algérie a toujours épousé une idéologie révolutionnaire au fil des décennies, malgré les changements radicaux survenus dans l’ordre mondial depuis son indépendance. Cela explique pourquoi elle a maintenu ses liens avec la Russie malgré la décennie difficile que cette dernière a connue après la dissolution de l’URSS et n’a pas non plus rompu ses relations avec la Syrie au cours de la dernière décennie, bien que la Ligue arabe l’ait fait. Les dirigeants algériens ont donc également un intérêt idéologique à compliquer une invasion impérialiste du Niger.

Pris ensemble, ces intérêts sécuritaires et idéologiques expliquent pourquoi le chef d’état-major algérien vient de s’envoler pour Moscou. Son pays veut se coordonner avec son partenaire stratégique pour répondre à cette crise régionale ainsi qu’à la guerre plus large qui pourrait bientôt éclater. Si le rôle de l’Algérie n’est pas aussi important que celui du Nigeria, qui pourrait mener l’invasion du Niger par la CEDEAO soutenue par l’OTAN, ou que celui du Tchad, qui pourrait être le faiseur de rois, il n’en reste pas moins significatif et ne devrait pas être ignoré ou minimisé.

Andrew Korybko

source : Andrew Korybko

Algérie/Russie : Un approfondissement d’un partenariat stratégique

 

par Faouzi Oki - Le 16/06/2023.

Différent de son prédécesseur, Tebboune guide l’Algérie vers un solide partenariat russe.

Ce 15 juin 2023, le président Russe Vladimir poutine a rencontré avec une grandiose entrée accordée au chef d’État Abdelmajid Tebboune dans le kremlin. Un porte-parole a indiqué que les présidents ont signé une déclaration sur l’approfondissement du partenariat stratégique entre la Russie et l’Algérie qui détiennent un lien historique et inoubliable : c’est l’objectif affiché par Vladimir Poutine dans cette importante rencontre au kremlin. «Les relations avec l’Algérie revêtent une importance particulière pour notre pays et sont d’une nature stratégique», a déclaré le président russe en ouvrant les négociations, avant d’annoncer qu’il signerait avec Abdelmadjid Tebboune une déclaration sur l’approfondissement de leur partenariat stratégique, qui marquera le début d’une nouvelle étape dans leurs relations. Or, l’agence russe note qu’Alger Moscou entretiennent des relations privilégiées depuis la période de l’URSS, qui avait soutenu les indépendantistes algériens lors de la guerre contre l’ancienne puissance coloniale française (1954-1962). Aujourd’hui, les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Russie avoisinent les 3 milliards de dollars et la coopération militaire est active, Moscou étant un important fournisseur d’armement du plus grand pays d’Afrique par sa superficie. Ces deux puissances gazières coopèrent également sur le plan énergétique. Les deux chefs d’État se sont penchés sur des problèmes régionaux et internationaux, notamment la situation en Libye et au Mali, ainsi que les défis sécuritaires et économiques auxquels font face les deux pays. En marge de cette rencontre entre les deux présidents, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré qu’en 2022, la Russie et l’Algérie avaient signé un contrat pour la fourniture d’une large gamme d’armes. Interrogé par la presse Russes, il répondit «Oui il y’a un large éventail d’armements là-bas, cette coopération avec l’Algérie a une longue histoire». Il confirma que le contrat comprend des armes soviétique et Russe dont des chars, des systèmes de défense aérienne et des avions modernes. Ajoutant que «Le conflit en Ukraine a permis d’évaluer les performances des matériels militaires russe et étranger» a précisé Choïgou.

Un accord sur l’exploitation pacifique de l’espace signe

La Russie et l’Algérie ont signé un accord sur l’exploration pacifique de l’espace lors de la visite d’État du président algérien Tebboune à Moscou. Cet important accord a été signé ce jeudi 2023 au Kremlin dans lequel le chef du holding russe pour les activités spatiales Roskosmos, Iouri Borissov, et l’ambassadeur d’Algérie en Russie, Smaïl Benamara ont apposé leurs signatures en bas du document. Informé-t-on. Finalement Vladimir Poutine et Abdelmadjid Tebboune ont signé la déclaration sur le partenariat stratégique approfondi puis ils ont également conclu des accords de coopération dans plusieurs domaines la justice, la culture, l’énergie et autres La Russie et l’Algérie comptent élargir leur coopération dans le domaine militaire et antiterroriste, cela ressort de la Déclaration signée. «Les présidents Poutine et Tebboune ont promis d’encourager les études dans le domaine militaire, le renforcement, de la coopération dans la formation des cadres militaires ainsi que la tenue d’exercices conjoints et des jeux militaires» lit-on dans la déclaration dont le Texte a été publié sur le site du kremlin. À noter enfin que la Russie et l’Algérie souhaitent renforcer leurs échanges de données sur le terrorisme et ses sources de financement en s’engageant à combattre le crime organisé transnational, le trafic d’armes et de drogue. La Russie et l’Algérie comptent s’aider mutuellement dans les dossiers judiciaires, la lutte contre le blanchiment d’argent et la récupération des fonds et actifs d’origine illégale transférés dans l’un des deux pays. «La Déclaration n’est pas un accord international et ne crée pas de droits et engagements régulés par le droit international, précise le texte. Toutefois, elle peut servir de base pour la signature d’accords bilatéraux» cité par le kremlin.

Faouzi Oki

Algérie - 1958 - Un film effacé et retrouvé

Ce que tous les français doivent savoir de l'Algérie française

Document peu courant mais authentique car émanant du gouvernement français de 1954.

Il a été remis à toutes les recrues lorsque la France les a embauchées dès le 1er novembre 1954 pour défendre ses couleurs en Algérie alors département Français.

C'est donc un document officiel, maintenant renié, comme beaucoup d'engagements.

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_Algérie Guy Mollet.pdf
Document Adobe Acrobat 1.6 MB

L'Algérie : L'Histoire à l'endroit

...<<La colonisation est une idée de Gauche qui a été mise en œuvre par la Droite.
Elle a coûté des fortunes en investissements sociaux et d'infrastructures au détriment de la Métropole.
Par un changement de paradigme étonnant, cette même Gauche l'a combattue à l'issue de la II° guerre mondiale au nom de : "La liberté des Peuples à disposer d'eux-mêmes". Une "magnifique" idée américaine...!>>
JMR
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