"Le plus haut symbole du peuple, c’est le pavé.

On marche dessus, jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête". (Victor Hugo)


Gilets jaunes (2)


"Contrat social"=>"Justice"

"RIC" => "Souveraineté"


Révélations du policier sanctionné par Castaner


Les Gilets jaunes piégés par le régime de Macron et l’ultra-gauche

...par Charles Demassieux (Romancier) - le 17/11/2019.

Le premier anniversaire des Gilets jaunes a été une réussite… pour le pouvoir.
Pour une fois que je suis d’accord avec Alexis Corbière, je ne vais pas bouder mon plaisir : « Ce n’est pas du maintien de l’ordre mais de la fabrique du désordre ! » a twitté l’intéressé, présent samedi place d’Italie, tout comme votre serviteur.
Et en effet, dès le début du rassemblement – déclaré à la Préfecture –, les barricades ont fleuri, le mobilier urbain a été ravagé sans qu’aucun policier n’intervienne. Eux, ils étaient très en retrait, occupés à rire et fumer des clopes, je peux en témoigner.

Pendant ce temps, l’ultra-gauche, milice bénévole du pouvoir, était à la noce, mettant en danger les Gilets jaunes, qui sont fini par se réfugier dans les cafés de la place.

À un moment, avec les feux qui poussaient comme des cèpes par un beau jour d’automne, il a bien fallu que les uniformes se bougent, frappant alors tous azimuts, insultant à l’occasion des manifestants inoffensifs. Ça canardait dans tous les sens, avec des flash-ball qui visaient les têtes sans complexe et, en face, des pavés qui faisaient la même chose. Les deux faces de la pièce répressive du pouvoir se sont donc bien marrées à s’affronter. Il a dû être content le Didier Lallement, petit roquet bilieux de la Préfecture de Police de Paris qui est à l’honneur ce que Judas est à la fidélité ! Parce que c’était inespéré pour lui ce spectacle de chaos pour enfoncer le clou de l’opprobre sur la croix des Gilets jaunes. Pensez : un an, il faut que ça cesse…

Ainsi, la place d’Italie était un véritable traquenard, destiné à offrir un tableau idéal à tous ceux qui détestent ce mouvement populaire, composé, il est vrai, d’hommes et de femmes qui n’ont pas bien travaillé à l’école, comme dirait l’inénarrable Julie Graziani. Mais tout va bien : les Champs-Élysées – que j’ai essayé d’approcher, en vain – ont été protégés du jaune. Quel spectacle malgré tout de voir ces colonnes de CRS et gendarmes, ces camionnettes, voitures, motos quadrillant la Ville Lumière comme pour un coup d’État ! Enfin, c’était le sentiment de certains touristes qui – désolé les doctrinaires de l’ordre – semblaient effrayés face à ce déploiement délirant.

Petit aparté : nul ne peut me soupçonner de produire un discours anti-flics, à moins d’être un fichu menteur. Cependant, comment donner tort à cette femme d’une cinquantaine d’années qui, boulevard de L’Hôpital, a été brutalement repoussée par des CRS comme une malpropre ? Comment admettre ces tirs intempestifs, et pas toujours justifiés, de lacrymogènes dans les rues de Paris, notamment à la nuit tombée et parmi une foule de badauds avec leurs enfants ? Comment accepter ces fouilles effectuées avec aucune prévenance, parfois sur des jeunes femmes tout à fait étrangères à la mouvance ultra-gauche et ce, par des hommes ? Comment, enfin, concevoir qu’on menace un manifestant déjà éborgné par les bons soins du LBD ?

Au fait, le Black Bloc de la place d’Italie était assez armé pour forcer les maigres barrages qu’on lui opposait et il ne l’a pas fait. Les charges de policiers ont été pendant très longtemps aussi viriles que Michel Serrault dans La Cage aux Folles. Et pourquoi imposer un départ de manifestation sur une place couverte de matériel de chantier quand on soupçonne l’arrivée de l’ultra-gauche ? Il y a aussi ce « léger » détail : jamais je n’ai vu des journaleux à la botte de Macron filmer d’aussi près un Blacks Bloc, comme si on affichait au grand jour les alliances souterraines. Tout ça fleure peut-être bon le complotisme mais je parle de choses vues. Et je ne parle même pas de ces membres de la BAC qui s’en sont revenus du Black Bloc, habillés comme des antifas et vraisemblablement infiltrés… Là aussi, j’avais les yeux qui traînaient.
Sinon, quand une femme en voiture, bloquée par une barricade et devant aller en urgence à l’hôpital, a demandé de l’aide, ce sont les Gilets jaunes authentiques qui ont libéré le passage.

Devant ce déferlement répressif, certains m’ont confié qu’ils ne voyaient désormais plus d’inconvénient à une lutte armée. Provocation ou réalité, je l’ignore. Ce que je sais c’est que le peuple réel est à bout ; un peuple qui n’hésite plus à vilipender un système qui laisse des prêcheurs islamiques déverser leur fiel intégriste dans les rues de Paris lorsqu’il éborgne les Français.

Hélas, la police française est gangrénée par des syndicats acquis à la cause macroniste, sauf quelques vertueux sujets qui doivent jouer des coudes pour être entendus. Je salue ici France Police – Policiers en colère.
Symbole du mépris du pouvoir pour notre passé, la stèle dédiée au maréchal Juin a été ravagée sans que les forces dites de l’ordre ne bougent le petit doigt pour la protéger. Il faut dire – et j’avais filmé cette scène – que ce mêmes forces de l’ordre étaient entrées armées dans une église, quelques mois plus tôt, pour en sortir un homme qui s’y était réfugié…!
Je résume : tout le monde a méprisé d’emblée les Gilets jaunes, sauf quelques rares voix, dont celle du Menhir, qui a salué un « grand mouvement », admiratif de ce symbole fédérateur qu’était le fameux gilet. Quant aux autres, ils n’ont eu de cesse de les accabler de toutes les plaies du monde, salivant sans doute lorsque l’un d’entre eux était mutilé. Gare, la patience du peuple réel n’a qu’un temps. Viendra celui des comptes…

En attendant, contre vents et marées les Gilets jaunes demeurent et je m’excuse ici-même d’avoir voulu, voici quelques mois, les enterrer à mon tour. Je salue ces hommes et ces femmes qui rognent sur leurs maigres économies pour venir battre le pavé et à qui on a volé l’anniversaire samedi 16 novembre 2019.

J’en profite pour saluer les pompiers – certes, parfois chahutés mais pas mutilés comme lorsqu’ils manifestaient un mois plus tôt ! – et les secouristes dont l’abnégation, à chaque manifestation, mérite le respect.
Quelle pauvre France où porter un gilet jaune peut vous coûter un œil et hurler « Allah Akbar ! » dans les rues de Paris est permis…

Charles Demassieux

(Photos & vidéo : Charles Demassieux pour Riposte laïque)

Source : https://ripostelaique.com/les-gilets-jaunes-pieges-par-le-regime-de-macron-et-lultra-gauche.html


"Les gilets jaunes, ce n'est que le début, les 16 et 17 novembre seront énormes"

Le 24/10/2019.


Et la répression contre les gilets jaunes se poursuit en silence…

 

...par Floris de Bonneville - le 10/09/2019.

Journaliste

Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma


135 euros par gilet !

La 43e manifestation des gilets jaunes, samedi dernier, ne s’est pas trop bien passée. Dans les grandes villes, et à Paris notamment, les policiers n’y sont pas allés de main morte pour maîtriser une foule assez peu dense pourtant, mais très pacifique. Volée de grenades, encerclement, matraquage en bonne et due forme, arrestation d’un jeune homme qui mangeait une pizza et qui fut projeté sans ménagement dans le bus des gardes à vue.

Tout cela se voit sur les réseaux sociaux qui, décidément, s’avèrent être une vraie source d’information. J’ai ainsi pu voir et écouter un jeune journaliste belge prénommé Nicolas, porteur d’une vraie carte de presse, interviewé par une chaîne privée alors qu’il était encerclé par une dizaine de gendarmes sur les Champs-Élysées. Très calmement, il expliquait qu’il venait de se prendre une amende de 135 euros pour manifestation illégale ! Il concluait, devant l’air embarrassé des gendarmes, que le pays des droits de l’homme et celui de la liberté n’était décidément plus qu’une image vieillotte.

 

Question violence, une scène hallucinante qui donne raison à Vladimir Poutine lorsqu’il interpelle Emmanuel Macron sur la virulence des arrestations en France. À Bordeaux, en effet, une vidéo montre un paraplégique recevant une volée de gaz lacrymogène pendant qu’un membre des forces de l’ordre envoie un violent coup de botte à son fauteuil roulant ! Un observateur des droits de l’homme, à Toulouse, a été violemment jeté à terre et exfiltré par les street medics.

 

Un film de 90 minutes de Jamel Bouabane nous fait vivre ce qui s’est passé autour des Champs-Élysées, ce 7 septembre. « Vous avez le droit d’être sur l’avenue, mais seul. Si vous êtes plusieurs, c’est une manif non déclarée, donc vous êtes passible d’une amende de 135 euros ! » Voilà la réponse des gendarmes aux personnes interpellées pendant que le cinéaste filmait avec son téléphone. Merci à MM. Macron et Philippe, signataires de ce sinistre décret n° 2019-208 du 20 mars 2019 instituant une contravention pour participation à une manifestation interdite sur la voie publique. Sont visés les gilets jaunes ! Car les Black Blocs sont hors jeu puisque rarement interpellés, comme ceux qui ont incendié, à Montpellier, une voiture de la police municipale, samedi dernier, occasionnant le début d’incendie d’un immeuble.

 

À Paris, Éric Drouet a été verbalisé deux fois dans la journée pour avoir été présent dans « un périmètre interdit ». Amende : 270 euros. Il a expliqué à RT France que sa première interpellation était au motif de manifestation alors qu’il était tout seul dans la rue. « Que je sache, on ne m’a pas interdit de venir à Paris… C’est du harcèlement politico-policier. »

 

Intéressante, aussi, cette vidéo en accéléré qui, sur le site Facebook Gilets jaunes le mouvement, montre plusieurs milliers de manifestants défilant dans une rue commerçante de Montpellier, là où la police n’en a dénombré que 2.000, dont 500 Black Blocs. Édifiant, ce tour de France des défilés jaunes sur cette même page Facebook et qui remplace le silence de nos chaînes, pour ceux qui veulent savoir et qui ne se sont pas contentés des quinze secondes offertes par France 2 sur ce sujet. Le journal Libération, lui, a estimé que cela avait été « une journée sans grande ampleur ». Alors…

 

Attendons la grande manifestation jaune nationale prévue à Paris le 21 septembre.



Rapport de situation sur le mouvement Gilets Jaunes. Acte XXIX

...Par le Saker Francophone − Le 4 juin 2019

 

dernier gj

Comme nous le pressentions depuis début mai, le tournant que prend le mouvement Gilets Jaunes se confirme. Le nombre de manifestants diminue progressivement, de samedi en samedi, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un noyau dur de quelques milliers de Gjs pour continuer à sporadiquement jouer la mouche du coche du gouvernement Macron. Nombre insuffisant pour vraiment menacer le gouvernement mais encore suffisant pour que Macron n’oublie pas leur slogan : « on est là, Macron ne nous veut pas mais on est là ».

Parallèlement est en train de prendre forme une formidable et toute nouvelle expérience politique en France, que les Gjs nomment eux-mêmes une « démocratie participative ». Les Français désireux de se réapproprier l’initiative politico-sociale sont en train de le faire sans attendre l’aide ni l’autorisation de quiconque et encore moins du gouvernement. Des initiatives au niveau des villages et communes, des campagnes de promotion auprès du public, des groupes de discussion sur le thème du Grand débat et la mise au point du RIC, des assemblées constituantes et autres initiatives sociales telles que les Jardins du Nous fleurissent partout en France en ce printemps 2019. De même au niveau médiatique, avec Gj magazine, des sites de convergence comme la Ligne Jaune et mêmes des télés comme TVGJ. Toutes ces initiatives permettent aux Français de reprendre espoir en un avenir qu’ils pourront forger eux-mêmes. Un véritable Printemps français est en train de se dérouler loin des micros et des caméras grand public qui préfèrent ne pas montrer de telles initiatives aux moutons qui dorment encore, car cela pourraient les réveiller. Bien sûr, dans de telles conditions, ces fleurs printanières mettront plusieurs années à se transformer en fruits. Mais je ne doute pas qu’elles y parviennent, la motivation est trop forte. Donnons leur juste le temps de mûrir dans l’ombre.

Nous estimons donc que nos Rapport de situation du mouvement des Gilets jaunes n’ont plus beaucoup d’intérêt car nous n’en sommes plus à une phase d’observation passive maintenant mais de participation active à l’une ou plusieurs de ces initiatives de renouveau politique. Pour les infos spécifiques au mouvement je vous renvoie aux différents médias et autre comptes Facebook/twitter/telegram Gjs.

Voici donc le dernier Rapport de situation Gj du Saker Francophone.

 

La vie des Gjs

Brigitte Sebbah, chercheuse en sciences sociales à l’université Paul Sabatier de Toulouse le confirme « le mouvement ne s’essouffle pas, il se transforme ».

Le compte Twitter de Gilets Jaunes Magazine est suspendu. Ils ne savent pas pourquoi.

Nouvelle initiative de style Gj, Les Jardins du Nous. « Un Jardinier du Nous est une personne qui cultive la coopération dans un ou plusieurs collectifs (ex : association, habitat partagé, entreprise, collectivité, etc.) auxquels il ou elle participe. Il ou elle partage le fruit de ses expériences avec ses pairs pour apprendre ensemble, créer des communs pédagogiques et soutenir la transition démocratique. ». Une des dernières initiatives de l’Université du Nous qui « existe pour m’apprendre à coopérer et contribuer avec tous les acteurs volontaires à une transition sociétale. ». Voici leur site internet.

Vidéo de l’Appel du citoyen pour une Sortie démocratique du Grand débat, un nouveau collectif comme il en fleurit tant en ce printemps jaune.

Pour vous donner un avant goût de ce qu’est une assemblée constituante en voici une vue de l’intérieur.

L’acte XXIX

9 500 manifestants dans toute la France selon le gouvernement, 23 600 pour le Nombre Jaune et 40 000 selon le syndicat France-Police en colère.

Le nombre de manifestants baisse encore pour cet acte, un bon 20 à 30% de baisse par rapport à l’acte XXVIII, et entérine la fin proche des grands « rassemblements du samedi ». Comme le constate Eric Drouet « ce genre de mobilisation ne dérange plus personne et donc n’aboutira plus à rien ». Pour autant, « les Gilets jaunes vont faire d’autres types d’actions. Que je trouve très bien en plus », poursuit-il, évoquant notamment des blocages de raffineries ou des péages gratuits.

Face à cette baisse, les intellectuels du mouvement, comme Francois Boulo, se demandent« que faire maintenant ? »

Les Gilets jaunes ont organisé ce dimanche 2 juin une « marche des mutilés » à Paris qui a rassemblé les manifestants blessés par les forces de l’ordre.

Pas une victoire pour autant pour Macron

Après Castaner et son « attaque de la Salpêtrière », C’est Schiappa qui est prise en flagrant délit de fausses accusations. Devant les télés du pays elle raconte qu’une quarantaine de Gjs ont fait preuve « d’une extrême violence et ont proféré des menaces de mort » devant son domicile en pleine nuit. Un moment plus tard, une vidéo de la scène, tournée par un des manifestants, est publiée sur les réseaux. Elle montre un groupe de manifestants chantant et criant des slogans. Pas de menaces de mort ni de violences. Cette vidéo faisant un buzz sur les réseaux, elle sera vite censurée. De plus Schiappa menace de porter plainte pour atteinte à la vie privée si quelqu’un la diffuse. Bref, encore une bavure vite couverte. Pourtant, même le rapport de police dément sa version des faits.

« Beaucoup de choses ont été réalisées depuis le début du mouvement. Aujourd’hui, je considère que ces manifestations n’ont plus lieu d’être », a déclaré dans ce contexte Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, invitée du Grand rendez-vous d’Europe 1. « Il n’y a plus de débouché politique » au mouvement, a-t-elle souligné. Au moment où les initiatives politiques Gjs fleurissent, on ne peut que constater l’éternel aveuglement de ce gouvernement.

Et pour ceux qui doutent encore de l’état d’esprit régnant au sein de LREM, voici la déclaration d’un nouvel eurodéputé de ce parti : « Un maire qui sera réélu sans l’apport de La République en marche et du Modem sera un ennemi du président », a déclaré de manière radicale le nouvel eurodéputé de La République en marche, Gilles Boyer, le 30 mai sur Europe 1.

La température monte entre le gouvernement et la police depuis que le procureur de Paris a annoncé que « des policiers seront envoyés en correctionnelle ». Du coup le 1erministre cherche à calmer le jeu en déclarant : « J’ai toute confiance dans les policiers et gendarmes de ce pays […]. Nous savons qu’ils ont employé la force de manière proportionnée dans la plupart des cas ».

Il semble qu’une « culture du bradage des biens collectifs » se soit installée en France. « L’ancien procureur général de la Cour des comptes Gilles Johanet a envoyé le 14 mai 2019 une lettre aux ministres de la Culture et des Affaires étrangères dans laquelle il signalait des irrégularités et le caractère financièrement préjudiciable de l’accord de 2018, a annoncé Le Canard Enchaîné, en possession de ce texte intitulé « Contrat de licence entre le Louvre et le gouvernement des Émirats arabes unis … Ce contrat, qui lèse manifestement les intérêts financiers du Louvre, n’a pas été soumis à l’approbation préalable du conseil d’administration ce qui constitue une irrégularité au regard des règles internes de l’établissement, cite le média. »

Une justice accélérée pour les Gjs et au ralenti pour la police

Les défauts d’une procédure expéditive. Les groupe de Gjs ayant défoncé le portail d’un ministère ont vu leur procès annulé pour faute de procédure, les plaignants n’ayant pas pu avoir accès à leur avocat suffisamment tôt.

« Condamné à 4 mois de prison ferme aménageable pour être l’organisateur de la manifestation de Strasbourg le 27 avril 2019. Preuve : avoir relayé l’annonce de l’évènement sur mon Facebook. Le procureur de la république m’ayant considéré comme une personne dangereuse je suis aussi condamné à 6 mois d’interdiction de manifester !! ». Pourtant, je me souviens que le Conseil constitutionnel avait censuré l’interdiction administrative de manifester.

« David B. qui habite à Vaas (72) a déposé plainte contre des violences policières commises lors d’une manifestation au Mans, il a été placé en garde à vue ce mardi 28 mai. Son épouse Vanina explique qu’ils ont été molestés et gazés par les policiers et qu’ils ont déposé une plainte chacun sans avoir eu de nouvelles ! Le mari qui devait être auditionné a été placé en garde à vue hier. Nos confrères d’Actu.fr qui ont contacté le procureur pour en savoir plus sur cette affaire ont essuyé un refus de communication de la part du parquet ! ».

Bon travail politique à tous.

Le Saker Francophone


Gilets jaunes : La colère ne faiblit pas

Source : https://youtu.be/RNbsLZRavNE du 12/01/2019.

 

 


Excellente interview de A. Montebourg qui balance sur l'UE (24/03/19)


« ATTAQUE » de la Pitié : Internet et les réseaux, armes de la Vérité !

...par Régis de Castelnau - le 04/05/2019.

Ce qui vient de se produire à l’occasion des manifestations parisiennes du 1er mai avec le mensonge sur l’attaque de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière est quelque chose d’assez extraordinaire. Extraordinaire d’avoir vu un pouvoir d’État dévoyé un niveau rarement atteint sous la République. Extraordinaire le spectacle d’une presse nationale qu’elle soit écrite ou audiovisuelle complètement aux ordres de ce pouvoir. Extraordinaire cette mobilisation d’une classe intellectuelle et médiatique se lançant dans la surenchère pour applaudir un mensonge d’État dont l’évidence aurait pu immédiatement sauter aux yeux en usant d’un minimum d’esprit critique.

Mais finalement, quelle leçon politique nous a fourni le déroulement de la journée du 2 mai et quel révélateur de la crise qui secoue la société française !

La vérité des faits

Chacun sait maintenant ce qui s’est passé dans l’après-midi du 1er mai sur le boulevard de l’hôpital et dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière. Le cortège de la manifestation a été scindé en trois par les forces de police, chaque partie faisant l’objet de charges et d’intervention de canon à eau. Cette stratégie volontairement dangereuse enferme les manifestants dans des nasses dont craignant les violences policières ils cherchent à s’échapper. C’est ce qui s’est produit avec l’intrusion de groupes pacifiques quelques instants auparavant, dans un parking dépendant de l’hôpital. Les gens espérant que les policiers se contenteraient de disperser la manifestation sur le boulevard, ont vu avec effroi les policiers rentrer dans ce parking et y lancer leurs charges alors qu’il n’y avait bien sûr aucun incident. Éparpillement des manifestants dans l’enceinte de l’établissement lui-même qui quand on le connaît apparaît comme une véritable ville avec ses bâtiments et ses rues. Les policiers en poursuivi leur stratégie folle de chasse à l’homme dans cet entrelacs, provoquant naturellement la panique. Un groupe ne comprenant aucun black bloc ni casseur s’est alors réfugié sur une passerelle, et pour se mettre à l’abri, a tenté de rentrer dans les locaux de ce qui s’est révélé être le service de réanimation de l’hôpital. Avec le professionnalisme et le sang-froid, qui caractérise le personnel soignant en général et celui des services de réanimation en particulier, ce qui était de service en ce 1er mai, se sont opposés calmement à l’intrusion. Et au fur et à mesure les choses se sont calmées. Le mieux pour mesurer la réalité de cette présentation est de voir les vidéos de ce qui s’est passé et d’écouter le témoignage des soignants impliqués. Cette réalité, cette vérité, ont été travesties par le ministre de l’intérieur de la République complètement déshonoré pour l’occasion. Il n’y a pas, en présence, deux versions de ce qui s’est passé comme le prétendent multipliant les contorsions ceux qui se sont imprudemment engagés, il n’y en a qu’une. Celle de la vérité factuelle.

Un Ministre menteur et ses amis

C’est la première leçon. Pour le service de ses petits intérêts politiciens, en période électorale, celui qui a la responsabilité de l’ordre public n’a pas hésité à profiter des excès des forces de l’ordre sous ses ordres et a proféré une série de contrevérités ahurissantes pour disqualifier ceux qui utilisent leur droit constitutionnel de manifestation, et après les avoir traité de lépreux, de fainéants, d’illettrés, de foule haineuse, d’antisémites, de factieux, on les qualifie de monstres assoiffés de sang qui s’attaquent au sanctuaire absolu qu’est le service de réanimation d’un hôpital. Chacun sait que Christophe Castaner n’aurait jamais dû être nommé à ce poste, cette dernière initiative n’en est qu’une nouvelle est atterrante illustration.

La seconde leçon, concerne toute la cohorte de ceux qui se sont précipités pour soutenir l’insoutenable. Le caractère invraisemblable de la présentation et des accusations sautait pourtant aux yeux. Malgré cela, précipitation et abdication de tout esprit critique, symptômes de l’allégeance au pouvoir dominant, ont conduit l’essentiel des médias, à l’exception heureuse de Libération, à emprunter la voie du déshonneur professionnel. Accompagnés par une collection de personnalités lancées dans une surenchère assez obscène, bombardant Twitter et autres réseaux de messages de couroux solennel condamnant les atrocités. On ne va pas dresser la liste de ceux qui qui voient revenir maintenant les boomerangs, occupés à des contorsions risibles pour se justifier et à essayer d’effacer les messages qui seraient passés au travers des captures d’écran. Simplement citer Martin Hirsch directeur de L’APHPqui n’a pas hésité à évoquer la possibilité d’une volonté meurtrière contre les malades dans « l’attaque » du service de réanimation. Et ce conseiller à l’Élysée auteur d’un statut Facebook vengeur vilipendant les terroristes jaunes et noirs, curieusement disparu dans l’après-midi. Et peut-être aussi Raphaël Enthoven, doublement imprudent, d’abord par le relais empressé du mensonge castanérien, puis par un engagement aventureux de manger son chapeau s’il s’avérait qu’il avait tort. Il va falloir s’exécuter Monsieur Enthoven, votre dignité est à ce prix, et sachez que le panache est le seul moyen de réussir ses échecs. On réservera un ban pour Éric Naulleau qui n’a dit que des bêtises et a ensuite tout laissé.

Les réseaux sont pleins de ces vidéos, captures d’écran, explications gênées, et voir les uns et les autres patauger dans l’embarras et la confusion, voire un cynisme tranquille, est une vraie gourmandise. Et que dire du spectacle de la caricature de la crise générée par Emmanuel Macron : France d’en haut contre France d’en bas.

Internet et réseaux contre les mensonges d’Etat

C’est justement là que se loge la troisième leçon. Depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a accentué les atteintes aux libertés publiques. Comme seule réponse à la crise politique qu’il a provoquée, il a ensuite instrumentalisé la police à des fins de répression violente dont la brutalité et les illégalités se multiplient sous le regard des caméras dont tous les citoyens disposent aujourd’hui et que l’on retrouve les vidéos effarantes à foison sur les réseaux. Sous le regard stupéfait de la presse et des institutions internationales, on y voit dans toute la France, les membres forces de l’ordre se comporter souvent, trop souvent comme des nervis. Emmanuel Macron, bénéficiant d’une complaisance désolante de la magistrature, a instrumentalisé la justice et mis en place une répression judiciaire d’une brutalité inconnue depuis la guerre d’Algérie. Il ne faut pas se tromper, la panique des manifestants sur la passerelle devant le service de réanimation de la Salpêtrière a pour origine cette peur justifiéeà la fois de la violence policière, et de la brutalité judiciaire qui multiplie gardes à vue illégales et peines de prison délirantes. Enfin, Emmanuel Macron a instrumentalisé une Assemblée nationale croupion, composée de parlementaires godillots qui acceptent sans broncher de voter des textes gravement liberticides, sans d’ailleurs que le conseil constitutionnel d’Alain Juppé n’y voit d’inconvénient. Et c’est ainsi que nous avons eu la fameuse loi Fake news. L’adoption de cette loi préparée par une campagne de propagande rythmée par des sondages biaisés, la diabolisation systématique des réseaux, la dénonciation de la haine que ceux-ci véhiculeraient. Elle a donné au pouvoir des outils juridiques pour s’arroger une forme de monopole de la vérité. Rappelons que ce texte répressif permet de porter des coups à la liberté d’expression dans des proportions plus qu’alarmantes. Compétence a été donnée au juge des référés statuant sous 48 heures de dire ce qu’est la vérité objective, avec le pouvoir d’interdire tout autre récit et de lourdement sanctionner hébergeurs et plates-formes. Le ministre du numérique nous a annoncé une nouvelle loi réprimant la liberté d’expression pour soi-disant : « lutter contre la haine sur les réseaux ». La cible évidente est Internet, l’objectif l’est aussi, faire taire toute parole n’émanant pas du pouvoir et de ceux qui le soutiennent, en l’occurrence la plus grande partie de la presse entre les mains des grands intérêts financiers. Étonnante situation qui amène les principaux producteurs de fake news, c’est-à-dire les pouvoirs d’État, à renverser l’accusation pour porter atteinte à la liberté d’expression. Karl Rove qui fut le conseiller de George Bush au moment du déferlement des mensonges d’État pour justifier la guerre d’agression contre l’Irak a théorisé cette stratégie. « Les journalistes se réfèrent à la réalité et croient que des solutions émergent de l’étude d’une réalité discernable.[…] Mais ce n’est plus la façon dont fonctionne le monde […] Maintenant, nous sommes un empire, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. »

Christophe Castaner et ses relais ont eux aussi voulu créer leur propre réalité. Or Il vient de se produire un événement de portée considérable où Internet et les réseaux ont permis de mettre à bas ce qui n’était rien d’autre qu’une fake news d’État et de restaurer la vérité à la face de tous. Le ministre de l’intérieur a officiellement proféré un mensonge visant à disqualifier ceux qui s’opposent au pouvoir qu’il incarne, mensonge relayé par une presse à la fois complaisante et connivente. Ce sont les informations irréfutables et partagées circulant sur les réseaux qui ont obligé les menteurs, à faire, souvent piteusement machine arrière. La réalité et la vérité ont été rétablies grâce aux citoyens qui ont pris les vidéos, les ont publiés, ont témoigné, et ce grâce au média qu’est Internet. Le matin du 2 mai les Français écoutant Christophe Castaner, ouvrant leur journal, allumant leur télévision et leur radio apprenaient qu’une bande de blacks blocs avait pris d’assaut le service de réanimation d’un grand hôpital afin d’y commettre des violences et de mettre en danger la vie des patients. 12 heures plus tard, sous les coups de la prise de parole des citoyens mobilisés, le mensonge s’effondrait. Le pouvoir et ses épigones étaient contraints de reculer en désordre. On sait maintenant qui est producteur de fake news, qui ment, qui est complotiste, et qui est violent.

Et on sait aussi pourquoi ces gens-là qui ont peur de la vérité, veulent verrouiller les outils de notre liberté d’expression.

Régis de Castelnau

 

Source : https://www.vududroit.com/2019/05/attaque-de-la-pitie-internet-et-les-reseaux-armes-de-la-verite/


Violences policières : Du rififi entre la gendarmerie et la police nationale

...par J.-P. Fabre Bernadac - Le 10/04/2019.

Cruchot, le « gendarme de St Tropez », contre « Pinot simple flic », c’est symboliquement une des images qui émergent d’un documentaire diffusé par BFM TV. Dans un extrait, diffusé avant le reportage, on voit un colonel de gendarmerie, Michael Di Meo, réagir à une séquence, tournée le 1er décembre 2018, dans un restaurant Burger King, avenue de Wagram. On y voit des CRS s’en prendre, à coups de matraque répétés, à des personnes réfugiées dans le fast-food. « C’est de la violence policière », commente à chaud le colonel Di Meo quand on lui montre la vidéo. Puis, enfonçant le clou, il poursuit : « Malheureusement, quand les manifestants parlent de violences policières, je suis obligé d’aller dans leur sens. »

Le colonel Michael Di Meo n’est pas n’importe qui, il commande le groupement II/1 de gendarmerie mobile de Maisons-Alfort. Pourtant, sa haute fonction n’a pas empêché les réactions indignées de personnels de la police. Ainsi, le directeur général de la police nationale Éric Morvan a regretté, sur Twitter, l’utilisation du terme de « violences policières » qui « suggère un système sciemment organisé. C’est évidemment faux », poursuit le chef de la police. Dans un communiqué au titre évocateur – « La Balance » -, le syndicat de police Synergie officiers a, lui, demandé au ministre de l’Intérieur de « rappeler à l’ordre la gendarmerie qui n’est pas la directrice de conscience des policiers ».

Pour essayer d’y voir clair dans ce face-à-face, il est important de quantifier ce qui différencie, aujourd’hui, la gendarmerie de la police lors du maintien de l’ordre.
– Le CNEFG de Saint-Astier est spécifique à la gendarmerie. Il permet à la fois de former, d’entraîner et de perfectionner les personnels au MO (maintien de l’ordre) mais aussi d’expérimenter de nouveaux véhicules, de nouvelles armes et munitions et de nouvelles tenues. La police ne possède pas l’équivalent.
– La gendarmerie est un corps militaire avec un règlement, des grades, des traditions et une éthique propre à toutes les armées. Les policiers, eux, sont des civils revêtant l’uniforme, pour certains, avec des syndicats et des porte-parole désignés.

Sur un plan plus spécifique aux manifestations des gilets jaunes, il faut noter que :
– Après des violences présumées contre des gilets jaunes, le ministre de l’Intérieur a annoncé que les deux inspections (IGPN et IGGN) sont saisies de 209 enquêtes portant sur des soupçons de violences policières (on voit donc que, contrairement à ce qu’énonce Éric Morvan, celles-ci existent bien). Pour la police 199, pour la gendarmerie 10. Soit un pourcentage de 95,2 % pour la police et 4,8 % pour la gendarmerie.
– La majorité de ces 209 saisines concernent l’utilisation, par les forces de l’ordre, du lanceur de balle de défense de 40 mm (LBD-40). Or, les données de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) font état, jusqu’au début février 2019, de 13.460 tirs de LBD-40. De son côté, l’IGGN évalue à « un millier » les tirs de LBD par les gendarmes pour la même période, soit 93 % pour la police et 7 % pour la gendarmerie. À noter que, côté police, la très grande majorité des tirs de balle de défense a été le fait des policiers des BAC, constitués en détachements d’action rapide (DAR), et des compagnies d’intervention de la police.

Même si les violences policières existeront toujours, on peut affirmer que les gendarmes mobiles, grâce à leur déontologie et leur savoir-faire, ont une attitude qui minore notablement dans les manifs les risques de bavures.

 

Sources :

https://www.bvoltaire.fr/violences-policieres-du-rififi-entre-la-gendarmerie-et-la-police-nationale/

https://www.huffingtonpost.fr/entry/violences-policieres-le-ton-monte-entre-la-gendarmerie-et-la-police_fr_5cab5491e4b0a00f6d4301e4


Gilets jaunes, bilan d'étape.

..par Yannick Jaffré et Xavier Moreau - le 23/03/2019.


Gilets jaunes : Avant la révolution ?

...par François Boulo pour "Thinkerview - le 25/02/2019.


Analyses diverses

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Les Gilets jaunes : la partie émergée de la crise sociale française ?
2019 03 20 MONTAIGNE TUCAT étude gilets
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Les « gilets jaunes », qu’est-ce que c’est ?
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« Gilets jaunes », médias et Internet : les premiers enseignements
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POINT DE VUE. Les "gilets jaunes" représentent-ils vraiment le peuple ?
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Gilets jaunes : Guerre et Paix - 26/12/2018
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Le mouvement des Gilets jaunes comme conflit asymétrique
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LES “GILETS JAUNES“, UN DÉFI POUR UN NOUVEL ORDRE AU SENS GLOBAL DU TERME
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Il est descendu de sa montagne...

..mais a-t-il les pieds sur Terre ?

Par Pascal Célérier - le 17/03/2019.

Deux observateurs aussi différents que Philippe Bilger et Frédéric Sirgant ont été saisis par la légèreté d’Emmanuel Macron s’octroyant un week-end prolongé à La Mongie alors que, lors de l’acte XVIII des gilets jaunes, plus de mille casseurs dévastaient les Champs-Élysées. Que l’on ne nous dise pas que le plus haut niveau de l’État n’était pas informé des risques de ce feu qui non seulement n’est pas éteint mais sur lequel soufflent des vents qui se renforcent, l’un des plus forts étant, justement, la gestion calamiteuse de cette crise par le pouvoir, depuis le début.

Les services du renseignement intérieur avaient prévenu. On savait que le mot d’ordre de cet acte XVIII était d’investir Paris. Mais, visiblement, le Président et son équipe ont, une fois encore, péché par assurance : Emmanuel Macron pensait avoir repris la main. Quand on ne raisonne qu’en termes d’opinions et de com’, on peut le croire et se le faire croire. Mais il y a la réalité.

Et cette réalité du 16 mars a fait redescendre le Président de sa montagne. Rentré en catastrophe des Pyrénées, il a bien été obligé d’annoncer « des décisions fortes, complémentaires » pour que les violences « n’adviennent plus », depuis la cellule de crise du ministère de l’Intérieur. « Beaucoup de choses ont été faites depuis novembre mais, très clairement, la journée d’aujourd’hui montre que sur ce sujet-là et pour ces cas-là, nous n’y sommes pas. »

« Nous n’y sommes pas » : terrible aveu d’échec.

Et, pourtant, les choses sont simples, pour peu qu’on veuille les voir telles qu’elles sont.

Primo, une crise sociale de la France périphérique qui travaille et qui n’en peut plus, à laquelle il n’a pas été répondu en profondeur. On a préféré un grand débat policé et bricolé, avec des élus et des assemblées triés. De l’entre-soi hautement médiatisé pour répondre à la France invisible des ronds-points.

Deuzio, des centaines de casseurs d’extrême gauche qu’on laisse depuis des mois, parfois des années, investir toutes les manifestations. On voit, aujourd’hui, le résultat. Un ministre de l’Intérieur qui montre les dents et déploie des moyens de répression considérables, mais pas spécifiquement contre eux.

Tertio, une propagande politique (pour le coup venue de l’extrême gauche mais que la majorité se garde bien de réprouver) qui ne cesse de vilipender l’extrême droite, qui déclenche une commission d’enquête contre cette mouvance, alors que le Ⓐ des anarchistes, des antifas et des Black Blocs couvre les murs des Champs ! Dernière en date de cette autruche qui ne sait plus lire les Ⓐ sur les murs de sa ville et ne reconnaît plus sa droite et sa gauche : Anne Hidalgo.

Le Président et son monde ont préféré louvoyer, contourner, jouer de la com’. C’était un pari. Il est perdu. La réalité lui est revenue en pleine figure.

Mais, à ce stade, on a peu à espérer d’un Président aussi déconnecté et qui, visiblement, n’a rien appris de ses déboires. D’ailleurs, dans la nuit de samedi à dimanche, il reprenait ces éléments de langage qui lui ont si peu réussi jusqu’à présent : « Tous ceux qui étaient là se sont rendus complices. »

Et un pouvoir qui n’était pas là, lui, et qui est incapable de gérer une crise et d’éviter la reproduction de scènes pourtant prévisibles, ça s’appelle comment ?

 

Source : https://www.bvoltaire.fr/il-est-descendu-de-sa-montagne-mais-a-t-il-les-pieds-sur-terre/?mc_cid=8a8a09a955&mc_eid=c2875309d7


Macron, la grande mascarade !

...par Yvan Rioufol - le 14/03/2019


Les Gilets jaunes et la Suisse

...par Slobodan Despot et Xavier Moreau - Le 09/03/2019.


Suite à sa mission à Paris, la Commissaire Mijatović livre ses premières observations sur les questions de droits de l’homme liées au mouvement des « gilets jaunes »

...mis en ligne le 02/03/2019.

Source : Conseil de l’Europe, 29-01-2019

« Le niveau élevé de tension qui prévaut actuellement en France suscite mon inquiétude et je considère qu’il est urgent d’apaiser la situation », a déclaré aujourd’hui la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović, à l’issue d’un déplacement à Paris, le 28 janvier pour discuter des questions de droits de l’homme liées au mouvement des « gilets jaunes ».

Lors de cette mission, la Commissaire a entendu les préoccupations exprimées par ses interlocuteurs concernant les violences commises lors des manifestations, y compris à l’égard de journalistes, par des membres des forces de l’ordre et certains manifestants.

La Commissaire s’inquiète en particulier du grand nombre de personnes blessées, certaines très gravement, dans les manifestations ou en marge de celles-ci, notamment par des projectiles d’armes dites de défense intermédiaire telles que le lanceur de balles de défense. Elle constate certes que les forces de l’ordre, parmi lesquelles de nombreux blessés sont aussi à déplorer, opèrent dans des conditions difficiles, notamment liées à l’hostilité de certains manifestants, mais aussi à une surcharge de travail et, pour certaines unités engagées, à une formation insuffisante aux techniques de maintien de l’ordre et à l’usage de certaines armes. Toutefois la Commissaire est gravement préoccupée par le nombre et la gravité des blessures résultant de l’usage de la force par les forces de l’ordre.

Rappelant la nécessité de respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales tout en garantissant la sécurité et la paix publique, la Commissaire souligne qu’il est crucial que la proposition de loi visant à prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner leurs auteurs actuellement en discussion à l’Assemblée nationale ne conduise à aucune restriction des libertés d’expression et de réunion pacifique et au droit à la liberté et à la sûreté qui ne serait ni nécessaire ni proportionnée, conformément aux exigences de la Convention européenne des droits de l’homme. A cet égard, la Commissaire est particulièrement préoccupée par la disposition visant à interdire préventivement, par une décision administrative et sans contrôle préalable d’un juge, de prendre part à une manifestation. Elle s’inquiète également de celle érigeant en délit la dissimulation volontaire partielle ou totale du visage au sein ou aux abords d’une manifestation. « De telles mesures, dont la proportionnalité me semble contestable, ne m’apparaissent pas nécessaires pour garantir efficacement la liberté de réunion et risquent d’être, au contraire, perçues comme une entrave à l’exercice de cette liberté. Dans un contexte si délicat, j’invite le gouvernement et le législateur à ne pas aller dans cette direction et à privilégier les voies du dialogue et à garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales ».

 

Un Mémorandum plus détaillé sera publié dans les prochains jours.

 

Source : Conseil de l’Europe, 29-01-2019

Source : https://www.les-crises.fr/suite-a-sa-mission-a-paris-la-commissaire-mijatovic-livre-ses-premieres-observations-sur-les-questions-de-droits-de-lhomme-liees-au-mouvement-des-gilets-jaunes/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29

 


Les Gilets jaunes se font voler leur révolution

...par Yvan Rioufol - le 13/02/2019.


Les Gilets jaunes voient leur révolution confisquée. Eux qui cherchent notamment à "démocratiser la démocratie" (expression de Laurent Fabius, ce mercredi sur RTL) ne maîtrisent plus vraiment un mouvement qui leur échappe. Il a été habilement détourné, à la fois par la gauche et par le chef de l’Etat, dans une même stratégie du coucou, du nom de cet oiseau qui pond dans le nid des autres, quitte à semer la peur chez les récalcitrants. Cela fait quelques semaines que les premiers Gilets jaunes, ces petits patrons ou employés du privé venus à Paris du fond des provinces, ont laissé place à des manifestants plus urbains, plus syndicalisés, plus politisés, plus violents. C’est un militant de la CGT du nord qui pilotait le transpalette, préalablement dérobé, qui a servi à défoncer la porte du porte-parolat du gouvernement, le 5 janvier. L’extrême gauche est désormais bien visible dans les défilés qui se radicalisent et dégénèrent. Elle est reconnaissable à ses slogans, ses drapeaux, son organisation. Les black blocs et les antifas sont là comme des poissons dans l‘eau. Parallèlement, Emmanuel Macron a, lui aussi, réussi à s’approprier une partie de la révolte populaire, en transformant le besoin d’expression de la société oubliée en un long monologue présidentiel, retransmis par toutes les chaines d’information. Se vérifie chaque semaine la critique émise par Chantal Jouanno,présidente de la commission nationale du débat public, d’un "grand débat faussé". Ce prétexte avait justifié sa décision de se retirert du processus, après une polémique sur son salaire élevé. Mais, de fait, ce devrait être aux Français d’interroger le pouvoir, et non l’inverse.

Cette stratégie du coucou est préjudiciable au mouvement de fond. Il paie là son manque d’organisation, de programmes, de leaders. Résultats : la gauche tente d’introduire dans les revendications ses marottes sur la lutte des classes, la haine du riche, l’égalitarisme au cordeau. Macron a entamé, en douce, sa campagne pour les Européennes tout en assurant qu’il n’en est rien. La macronie, habitée par ses idées fixes, tente déjà de revendre sa fiscalité écologique en la présentant cette fois-ci comme "équitable". Avant même de connaître les résultats du grand débat, 86 députés de la majorité présidentielle signent, ce mercredi dans Le Figaro, une tribune qui défend le retour à la taxe carbone, ce détonateur du réveil des Oubliés. Alors que les Gilets jaunes réclament moins de taxes et d’impôts, le gouvernement réfléchit à de nouvelles impositions. Bienvenue en Absurdie ! En fait, tout se met en place pour attiser davantage des frustrations des citoyens irrités : une fois de plus, ils sont en train de voir leur parole confisquée par des partis qui n’ont rien vu venir, et par un pouvoir qui n’entend pas changer de ligne. C’est ce que le patron des députés LREM, Gilles Le Gendre, a déclaré ce matin sur LCI : "On a changé sur la méthode, mais pas sur les objectifs". Reste que rien n’est aujourd’hui réglé de la révolution entamée, qui réclame plus de démocratie, plus de proximité, moins d’assistanat (lire ici). La France est sur un volcan. Relire Victor Hugo : "Le plus haut symbole du peuple, c’est le pavé. On marche dessus, jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête".

 

Source : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2019/02/les-gilets-jaunes-se-font-vole.html


Explication du combat des GJ


Le maintien de l’ordre doit être revu de fond en comble… Parole de vieux flic !

...par Pascal Barthon - le 09/02/2019.

L’article de Me Pichon pose un vrai problème : celui de la responsabilité des fonctionnaires et militaires ayant fait usage de GLI ou de LBD de manière indue. Il est vrai qu’il s’agit de violence avec arme par un détenteur de l’autorité et que les peines encourues sont sévères. Malheureusement, je pense que les auteurs ne seront pas ou jamais clairement identifiés. Rappelons-nous l’affaire Sivens.

Par ailleurs, comment identifier un fonctionnaire quand on voit ces « meutes » de policiers en civil ou en tenue, masqués pour la plupart. À ce sujet, aucun observateur n’a jamais relevé que les policiers de la BAC, la BRI, des CRS et compagnies d’intervention et gendarmes mobiles ont le visage masqué.

Ancien officier de police, je peux vous préciser que l’utilisation de cagoules et autres masques était soumise à une décision prise au plus haut niveau qui désignait les unités autorisées. En maintien de l’ordre comme sur la voie publique, la règle est celle du visage découvert, le policier ou le militaire agit à visage découvert, il n’est pas a priori menacé s’il est reconnu. Qui oserait rappeler cette règle, sinon un vieux flic ? Quand je vois ces « flics » agir ainsi, je me remémore les images des troupes spéciales envoyées pour annexer la Crimée, où l’on voyait ces hommes en vert cagoulés sans insignes.

M.Macron, qui dénonce tant les « fake news » de RT France aurait-il pris exemple sur le modèle de son ennemi Poutine ?

Je pense que le maintien de l’ordre doit être revu de fond en comble, son éthique avant tout. Les moyens utilisables devront y être conformes. Il n’est plus question de blesser à vie des manifestants qui ne sont parfois que des citoyens égarés et non des criminels.

 

 

Source : https://www.bvoltaire.fr/le-maintien-de-lordre-doit-etre-revu-de-fond-en-comble-parole-de-vieux-flic/

 


L’Acte XII vu de l’intérieur

...par Slobodan Despot - le 11/02/2019


Gilets jaunes : Un ex de la DGSE dénonce la répression.


Qui est Etienne Chouard, l’icône des gilets jaunes ?


Gilets jaunes : Macron a peur d’être "lâché" par les policiers

...parThomas Guénolé et Jérémy Afane-Jacquart - le 28/01/2019

pour l'hebdomadaire "Marianne"

Confronté au soulèvement populaire des Gilets jaunes, Emmanuel Macron s’est engagé dans une tactique de diabolisation et d’intimidation judiciaire à l'encontre d'un groupe d'opposition pourtant distinct de ce mouvement : la France insoumise.

Le 9 janvier dernier, la députée LREM Aurore Bergé a annoncé écrire au procureur de la République de Paris pour lui rapporter des propos tenus par Thomas Guénolé (co-signataire de cette tribune) et Juan Branco.

Ces dénonciations d'éléments de la pensée, par une députée de la majorité, ne sont pas choses courantes. Elles s’inscrivent dans un plan plus large de recherche de boucs émissaires. Le 7 janvier, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a ainsi accusé Jean-Luc Mélenchon d’être « incapable d’avoir la moindre réaction » aux manifestations et à la « mise en cause » des institutions publiques et politiques « par des factieux et des violents ». Le 9 janvier sur France Info (même jour que l’annonce d’Aurore Bergé), Julien Denormandie, ministre du Logement, a dit de Jean-Luc Mélenchon qu’il « appel[ait] à soutenir ceux qui cassent les policiers, ne souhaite pas l’ordre républicain ». Plus récemment le 20 janvier, Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, a accusé Jean-Luc Mélenchon d’« angélisme » concernant les violences de manifestants contre des policiers. Le reste est à l’avenant.

Pour comprendre cette offensive macroniste de transformation de la France insoumise en bouc-émissaire, il faut la resituer dans le contexte du rapport périlleux qu’Emmanuel Macron entretient avec les forces de l’ordre.

Les premières tensions ont commencé peu après l'annonce d’Emmanuel Macrcon de réductions du budget de l'armée. Le général Villiers exprima publiquement son désaccord, avant d'être recadré par le chef de l'État, le poussant à la démission. La démarche du général aurait dû être réprouvée : elle fut largement saluée. Cette défiance ouverte d'un chef d'état-major envers un président de la République montrait, déjà en 2017, l'inquiétante fragilité du lien entre le pouvoir politique et l'armée. Elle était le pendant chez l'armée de la colère grandissante au sein des forces de sécurité intérieure : les mauvaises conditions de travail, l'abus d'heures supplémentaires imposées aux policiers et gendarmes, étaient connus de tous.

Cette fragilité du pouvoir éclata avec la première catastrophe politique du quinquennat. Après qu’Alexandre Benalla, chargé de mission à l’Elysée, eut été accusé d'avoir violenté un couple et usurpé la fonction de policier lors de manifestations du 1er mai 2018 à Paris, on découvrit ceci : il avait été chargé d’un projet de fusion des différents services de sécurité assurant la protection du chef de l’Etat destiné à créer dans la plus grande illégalité une « garde prétorienne » aux mains du seul Président. Ce projet, humiliante défiance envers leur travail, avait suscité la colère et l’indignation dans la police et la gendarmerie. Il est raisonnable de penser que les fuites ayant permis l’identification d’Alexandre Benalla, notamment par vidéo, étaient de source issue du ministère de l'intérieur.

Autrement dit, l’affaire Benalla a marqué une dégradation extrême des relations entre l’Elysée d’une part, et le monde policier d’autre part, conduisant notamment à la démission du ministre de l'intérieur Gérard Collomb.

Le soulèvement populaire des Gilets jaunes éclata quatre mois et demi seulement après cette « rupture Benalla ». Comme l’a expliqué le syndicaliste policier Alexandre Langlois, les policiers envoyés sur le terrain appliquent les ordres de leur hiérarchie policière, qui elle-même applique les consignes du ministère de l’intérieur. La stratégie de l’affrontement et de la surenchère de répression policière, les tactiques de nassage et de gazage de manifestants y compris non-violents, relèvent d’un choix politique gouvernemental. En outre, comme l’a expliqué le journaliste spécialisé David Dufresne, de plus en plus de policiers, en particulier des CRS, sont en désaccord absolu avec cette stratégie : notamment parce que, du fait de la conflictualité extrême qu’elle installe, elle rompt avec la notion même de maintien de l’ordre public.

Le pouvoir s'est cependant retrouvé dépassé : alors qu'il voulait intimider les manifestants en utilisant des techniques disproportionnées, certains policiers se sont crus inattaquables. L'explosion des bavures en est la conséquence. Le ministre de l'Intérieur ne dispose cependant plus de la force politique requise pour maintenir des limites. Il laisse faire.

Cette attitude passive du pouvoir confirme qu’Emmanuel Macron est pris d'angoisse. Dans le climat de rupture entre l’Elysée et le monde policier hérité de l’affaire Benalla, dès les premières semaines du mouvement des Gilets jaunes il risquait d’être « lâché » par les forces de l’ordre. Les policiers auraient pu faire usage de la « grève du zèle » (ils n’ont pas le droit de grève) ; ne pas appliquer les consignes de sur-répression et d’affrontement ; contester, en manifestant sur des revendications compatibles avec les Gilets jaunes ; ou même fraterniser avec le soulèvement, par un ralliement massivement aux Gilets jaunes contre le pouvoir macroniste. La promesse élyséenne de verser une prime aux policiers, faite dès le 3 décembre, apparaît ainsi comme une tentative fébrile d’acheter leur loyauté, de crainte qu’elle ne finisse de s’effriter (accessoirement, Emmanuel Macron insulte les policiers en leur prêtant la logique de mercenaires « achetables »).

Problème : cette annonce de versement d'une prime fut accueillie plus que froidement par les forces de l’ordre. Surtout, fait rare, elle fut suivie d’une manifestation de policiers le 20 décembre... sur les Champs-Élysées, devenue l’avenue-symbole des Gilets jaunes. Comble de l'ironie, des Gilets jaunes scandaient : « CRS avec nous ! ». On imagine sans peine la peur-panique de l’Élysée : une fraternisation entre la police et les Gilets jaunes.

Arrive le mois de janvier, catastrophique à tous points de vue pour Emmanuel Macron. Il espérait que la chute de la mobilisation pendant les fêtes marquerait l’arrêt du soulèvement populaire des Gilets jaunes : la mobilisation repartait au contraire de plus belle. L’intimidation judiciaire d'Eric Drouet était censée dissuader le redémarrage : elle galvanise au contraire les Gilets jaunes. Les samedis en jaune reprennent, se succèdent.

Parallèlement, des révélations extraordinairement graves et choquantes de bavures policières anti-Gilets jaunes se déversent en cascade dans le débat public. A cela, plusieurs raisons : d’abord le travail méthodique de recensement précis des bavures par David Dufresne, devenu viral sur les réseaux sociaux ; ensuite la publicité massive donnée aux bavures sur les réseaux sociaux par des Gilets jaunes et des médias alternatifs ; enfin le rôle de grands médias finissant par leur emboîter le pas. À mots couverts ou ouvertement, de plus en plus de gens du monde policier réagissent en dénonçant la responsabilité politique du gouvernement dans l’explosion des bavures. Sur le front politique, la France insoumise réagit en pointant elle aussi la responsabilité du pouvoir macroniste : Alexis Corbière demande de suspendre l’utilisation des « flash-ball » ; Ugo Bernalicis porte plainte devant la Cour de justice de la République contre le ministre de l’intérieur Christophe Castaner pour entrave au droit de manifester.

Le pouvoir est dépassé par la situation. Les ressorts de l’offensive actuelle de communication macroniste deviennent limpides.

D’un côté, les divers porte-paroles du pouvoir macroniste accusent en boucle la France insoumise d’être responsable des violences. C’est une tentative de diversion médiatique, pour empêcher la mise en lumière de la responsabilité politique du gouvernement dans la conflictualité extrême entre Gilets jaunes et forces de l’ordre. Cela explique d’ailleurs pourquoi les cibles privilégiées des mises en cause sont des « personnalités médiatiques » (Thomas Guénolé ; Juan Branco quitte à le qualifier faussement de cadre de la FI ; et a fortiori Jean-Luc Mélenchon, cible principale) : les macronistes s’assurent ainsi de « faire le buzz », indispensable pour que la diversion médiatique réussisse. Cette offensive de communication est aussi une tentative de disqualifier, par diabolisation, les initiatives prises par la France insoumise pour que le gouvernement rende des comptes sur les conséquences de sa « politique du pire ». De fait, il est compréhensible que l’Elysée ait peur de voir la FI installer un débat de fond sur la responsabilité gouvernementale gravissime dans la situation délétère actuelle.

De l’autre côté, le ministre de l’intérieur Castaner nie l’explosion pourtant incontestable des bavures policières anti-Gilets jaunes. Plus largement, il multiplie ces derniers temps les déclarations de soutien politique inconditionnel envers les policiers. En réalité, c'est par lâcheté que le ministre ne reprend pas ses fonctionnaires en main : il a peur que la police et la gendarmerie n'obéissent plus aux ordres d'Emmanuel Macron. Ces déclarations insensées, alors que les bavures sont manifestes, révèlent une croyance désespérée et cynique de pouvoir s’attacher ainsi la bienveillance des forces de l’ordre.

Emmanuel Macron joue là un jeu dangereux. Qu’il s’y livre révèle à l’évidence un mélange extrêmement inquiétant de cynisme, de manque de sens des responsabilités, et surtout d’immaturité politique. La paix civile, l’ordre public, ne sont pas des variables de communication. La police, la justice, ne sont pas des pions sur un échiquier pour manœuvres politiciennes. Il est grand temps qu’à rebours de son irresponsable fuite en avant, Monsieur Macron ait le courage de se remettre en question.

Source : https://www.marianne.net/debattons/tribunes/gilets-jaunes-macron-peur-d-etre-lache-par-les-policiers


Gilets jaunes : Eric Drouet et Jérôme Rodrigues en direct sur le plateau de RT France


Macron et Castaner passibles de la Cour Pénale Internationale ?


Vous avez dit Flashball ? Démonstration !


Le Gilet jaune blessé Jérôme Rodrigues à RT France : «Il est important d'amener un message de paix»


Bizarre, les Black Blocs n’ont pas mis le bordel chez les Foulards rouges…


Rodrigues blessé : Castaner et gauchistes coupables !

Le 28/01/2019.

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