Je
vous écris pour vous faire part de mon indignation, si ce n’est de ma révolte la plus totale en ce qui concerne le silence des armées, et particulièrement de notre État-major, concernant les
trahisons en cours actuellement au sommet de l’État. Il me semble cependant opportun en préambule – puisque vous incarnez à vous seul tout un pan de la dissuasion nucléaire française – de
rappeler la tradition française concernant la stratégie de défense voulue par le Général de Gaulle, définie et portée en son époque, par le Général Charles Ailleret.
Ce dernier en 1966, organise le retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN, afin de permettre à notre pays, de rester indépendant dans la maîtrise
de sa stratégie de défense en cas de conflit entre blocs alliés. J’oserais vous rappeler que les derniers plus grands conflits mondiaux dans lesquels la France a été impliquée (Guerre de
Crimée, 1ère et Seconde Guerre Mondiale), découlent de la logique des alliances militaires qui ont verrouillé la destinée de millions de nos compatriotes à des volontés de guerre qui ne
concernaient pas notre pays au premier chef.
Aussi lorsque le Général de Gaulle en 1968, évoque le fait que notre dissuasion nucléaire doit être comprise comme une stratégie de défense « tout
azimuts », il s’explique le 27
janvier de la même année devant les membres de l’institut des hautes études militaires de Paris de la façon suivante :
« Je voudrais
profiter de mon passage ici pour traiter de la stratégie qu’on a dit tout azimuts, dont on a parlé ces derniers temps. Nous faisons oui, un armement atomique. C’est un armement complètement
nouveau, qui implique une refonte militaire et une refonte de puissance, sans comparaison avec tout ce que l’on a pu connaître auparavant. C’est une affaire de longue haleine. On ne le fait
pas pour demain, mais pour des générations, dans un système de défense et de dissuasion complètement nouveau. Et dans ce long
espace de temps, qui peut dire ce que sera l’évolution du Monde ? Dans 20 ans, qui gouvernera les États-Unis et avec quel système ? Qui gouvernera l’URSS ? L’Allemagne ?
Le Japon ? … et la Chine ? Qui peut dire ce qui se passera en Amérique du Sud et en Afrique ? Personne sans aucun doute. En fonction de toutes ces incertitudes, nous faisons
notre armement nucléaire. Et ce
n’est pas la première fois dans notre histoire qu’il en est ainsi ! Vauban, en son époque, a fortifié toutes les frontières de la France, les Pyrénées, les Alpes, nos ports et même la
Belgique. Nous sommes allés partout, nous avons fait la guerre partout, nous sommes entrés à Madrid, Berlin et Moscou. Nous avons fait la guerre en Europe, en Orient, en Amérique, en Asie. Il
n’y a pas de raison que cette stratégie qui de tout temps nous a protégé contre tout, ne se perpétue pas. Par définition même,
notre armement atomique doit être tout azimuts. Il faut que vous le sachiez, que vous le voyiez et que vos études et votre état d’esprit s’y habituent».
Monsieur,
Si je suis bien conscient que nos « élites » politiques
sont aussi capitulardes et enclines à l’esprit de trahison que celles qui ont trahi Napoléon III à Sedan alors que Gambetta venait de trouver des renforts dans l’Ouest de la France, ou encore
celles qui ont accordé les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain en vue de faire cesser les combats alors qu’un petit nombre de généraux et d’officiers étaient prêts à poursuivre la lutte, je ne
me résous pas à considérer que notre commandement militaire soit en train de laisser l’État français être démantelé de sa puissance et des moyens de son indépendance, alors que « la Maison
brûle ».
Je ne prendrai appui que sur des questions militaires et diplomatiques les plus récentes pour en témoigner, tout en notant que le seul fait même d’être sous la
tutelle de l’UE, de l’euro et de l’OTAN, est en soi un ensemble d’atteintes considérables et intolérables à notre souveraineté et à notre indépendance nationale.
Le 5 Juin 2014, un article du journal « Le Monde » nous
alerte que M. Obama, président d’une puissance paraît-il « alliée »
de la France, souhaite que nous
suspendions (annulions) la vente de navires de type « Mistral » à la
Russie. Outre les énormes capitaux engagés dans ce contrat, les milliers d’emplois dont il est question, ou encore les considérations diplomatiques sous-jacentes, cette vente avait
été négociée moyennant des transferts
technologiques, notamment sur des équipements radars dont la France avait la seule maîtrise technologique. Cette vente sera donc annulée par M. Hollande, ce qui outre porter gravement
atteinte à nos relations diplomatiques avec une puissance alliée de deux guerres – et parfaitement fiable et utile à nos intérêts soit dit en passant – a permis à cette dernière de finalement
jouir de l’acquisition de brevets et données qui ne pouvaient être concédés par la France que sous condition que la transaction soit honorée par les deux parties. A-t-on entendu un seul
responsable militaire de haut rang s’indigner de la situation ? Sommes-nous les vassaux des Américains ou sommes-nous souverains sur nos affaires diplomatiques, militaires et
commerciales ? N’y a-t-il pas des intérêts fondamentaux que nous nous devons de préserver ?
Poursuivons Monsieur, avec la guerre subie par la Syrie. D’abord rappelons que nombre de terroristes ayant tué des centaines de nos compatriotes sur notre
territoire se sont AGUERRIS EN SYRIE. Ce qui n’a pas empêché François Hollande, mais aussi par l’entremise du Secrétariat Général de Défense et de Sécurité Nationale, son Ministre des
Finances de l’époque Emmanuel Macron, d’autoriser la livraison d’armes de
guerre à des « rebelles » qui
combattaient le gouvernement légitime syrien. M. Fabius, alors Ministre des Affaires étrangères, n’hésitait pas à dire à l’époque que le front Al Nosra faisait « du bon
boulot» en Syrie. Je le martèle et vous le rappelle, des citoyens français ont été tués sur notre sol par des combattants que la France a soutenus et armés en Syrie. Cela
relève du financement du terrorisme d’une part au sens de l’article 421-2-2 du Code Pénal,
mais aussi purement et simplement de la haute trahison ! Y a-t-il eu un officier de haut rang pour s’indigner de ces « prises de
décisions » par des politiciens félons ? Non, la grande muette est restée imperturbablement silencieuse. Y compris lorsque M. Hollande, puis plus tard M. Macron, en réponse à de
pseudo-attentats chimiques attribués au gouvernement syrien sans même que des autorités internationales aient eu le temps d’investiguer et rendre un rapport d’enquête établissant de telles
conclusions, ont engagé nos forces navales et aériennes dans une série de bombardements sur le territoire syrien. Non seulement ces opérations militaires violent expressément notre
constitution, mais aussi l’article 2 de la Charte de l’ONU ou encore l’article 8bis des Statuts de Rome sur l’établissement de la Cour Pénale Internationale, qui dispose que :
Aux fins du présent
statut, on entend par « crime d’agression », la planification, la préparation, le lancement ou l’exécution par une personne effectivement en mesure de contrôler ou de diriger
l’action politique ou militaire d’un État, d’un acte d’agression qui, par sa nature, sa gravité et son ampleur, constitue une violation manifeste de la Charte des Nations Unies
Cela signifie Monsieur, que ce n’est pas seulement leur responsabilité qu’ont engagée Emmanuel Macron, François Hollande et leurs ministres dans ce crime. C’est
la votre aussi ! Vous auriez dû refuser de contribuer à un tel crime, et vous ne l’avez pas fait !
Poursuivons encore, car nous nous rapprochons de l’objet et de la conclusion de ce courrier. Malgré les incantations angéliques de nos politiciens, il n’y a
pas, il n’y a jamais eu, et IL N’Y AURA JAMAIS « d’amitié
franco-allemande ». Les Américains comme les Allemands ont des considérations parfaitement anglo-saxonnes sur la France. Du fait que nous représentons une puissance diplomatique et
économique pouvant contrarier leurs propres desseins sur le monde, il s’agit pour l’Allemagne et pour les Etats-Unis de nous affaiblir par des prises de contrôle de notre outil industriel
stratégique (Nexter, Alstom, etc), ou encore en jouant de la propension à trahir de nos politiciens sur les considérations diplomatiques. D’ores et déjà, veuillez expliquer aux sous-mariniers
français qu’en cas de conflit futur avec les USA, les données relatives au bruit de cavitation et à la vitesse de nos SNA et SNLE ne sont plus inconnus des Américains (je vous félicite pour
ne pas avoir donné votre démission à ce titre lorsque M. Macron a cédé la branche industrielle qui fabrique les turbines de nos SNLE à General Electric). Depuis le 22 Janvier 2020, nous avons
cédé en outre à l’Allemagne, des pans entiers de notre indépendance militaire et diplomatique, en acceptant que nos politiques extérieures soient soumises aux considérations allemandes en
vertu du Traité d’Aix la
Chapelle ; en leur octroyant gratuitement une place conjointe au Conseil de Sécurité de l’ONU ; et que des Ministres Allemands puissent venir directement au sein même des plus
hautes instances de l’État, participer à des réunions ministérielles concernant nos propres affaires intérieures. Depuis la collaboration sous le Régime de Vichy, jamais nous n’avions été si
loin dans notre asservissement à l’Allemagne.
« Je souhaite que se
développe un dialogue stratégique avec nos partenaires européens qui y sont prêts sur le rôle de la dissuasion nucléaire française dans notre sécurité collective ».
Combien d’officiers Monsieur, ont rappelé au TRAÎTRE Emmanuel Macron, que la stratégie de défense de la France, et en particulier sur le plan nucléaire, est
« tout
azimuts » et que nous avons eu par le passé suffisamment de guerres avec l’Allemagne, pour qu’il n’y ait absolument rien à négocier à ce sujet ?
Combien Monsieur ?
Depuis bien longtemps l’Armée aurait dû réagir à ces trahisons constantes de nos politiciens ayant débuté sous Jacques Chirac, et ayant crû nettement en
puissance depuis l’ère Sarkozy jusqu’à nos jours. En mai 1958, des militaires de haut rang avaient « porté leurs
couilles » face à la démagogie de nos politiciens, et avaient su leur rappeler, quelle institution porte réellement l’État et dispose dans les faits du « monopole de la violence
légitime ». En Tunisie récemment, lorsque le peuple s’est insurgé contre son dictateur, c’est l’Armée qui a fait pression sur ce dernier pour qu’il s’en aille, en laissant la
constitution de ce pays décider des autorités civiles de remplacement. En France, pendant que le peuple se fait matraquer et éborgner par un gouvernement qui le trahit sans cesse, que fait
l’Armée ? RIEN !
Pendant que le Gouvernement cède tous nos fleurons industriels les plus stratégiques à des puissances étrangères, que dit notre Armée ? RIEN !
Lorsque le Gouvernement envisage désormais de partager notre dissuasion nucléaire avec l’Allemagne ou la Pologne, que fait notre Armée ? RIEN !
Je croyais nos militaires plus pragmatiques, légitimement patriotes, et pour le moins plus soucieux de notre indépendance nationale que nos politiciens, mais
visiblement, je me trompais. Même lorsque le Général de Villiers a donné sa démission au gouvernement, nos chefs de corps et officiers de l’État-Major ne se sont pas montrés
solidaires.
Alors que dans nos hôpitaux, les médecins donnent leur démission collectivement. Dans nos régies de transports ou dans la rue, les Français sont solidaires pour
lutter contre une réelle tyrannie menée par des traîtres à la patrie. À l’inverse, notre Armée est finalement dirigée par une cohorte de capitulards qui sont en train de laisser nos
politiciens dépecer l’État français par lambeaux tout entiers !
C’est une honte ! Un scandale digne des heures les plus sombres de notre Histoire !
Aussi Monsieur, à titre symbolique, je réclame votre démission pour restaurer la dignité de nos Armées, et particulièrement les corps ayant à charge de gérer la
dissuasion nucléaire de la France. Je réclame le soutien de tous les officiers qui ont encore de l’honneur à votre démission. J’exige en tant que citoyen français, que la France reste
LIBRE et INDÉPENDANTE pour les siècles à venir, et que « la grande
muette » cesse de nous faire honte en n’étant pas capable de reproduire ce qu’elle a su faire durant l’année 1958.
Nous sommes gouvernés par des TRAÎTRES, j’insiste à ce sujet et peux le justifier par des faits, et des références précises à du droit pénal et
constitutionnel si nécessaire, et il est hors de question que le cœur régalien de la France continue de servir des félons en col blanc qui démolissent avec une ardeur pathologique,
notre souveraineté et notre indépendance nationale.
Cette lettre sera publiée en ligne et envoyée à différents médias, pour vous obliger moralement à prendre position.
Pour faire valoir ce que de droit pour notre peuple,
malgré le respect que nous devons à sa fonction, un chef d'état-major n'est qu'une émanation du pouvoir politique surtout sous la Vème. S'adresser à lui, à eux n'a qu'un intérêt anecdotique ou de
témoignage. Le bon destinataire en la matière c'est le Président
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Paul-Emic (samedi, 15 février 2020 18:29)
malgré le respect que nous devons à sa fonction, un chef d'état-major n'est qu'une émanation du pouvoir politique surtout sous la Vème. S'adresser à lui, à eux n'a qu'un intérêt anecdotique ou de témoignage. Le bon destinataire en la matière c'est le Président