Gabon

Coup d'état au Gabon le 30 août 2023

Source : Veille Stratègique - Le 30/08/2023

Gabon : Voici celui va remplacer Ali Bongo, le général Brice Oligui Nguema

par Cameroon Voice - Le 31/08/2023.

Écarté du pouvoir par les militaires ce 30 août 2023, Ali Bongo a été remplacé par un président de transition, notamment le général Brice Oligui Nguema. Un homme très introduit dans le système qui accéléré la chute de la famille Bongo.

Brice Oligui Nguema, prend la suite de Bongo

Le général Brice Oligui Nguema, a été nommé ce mercredi, président de la transition au Gabon, par le CTRI (Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions), peu après le coup d’État qui a surpris le régime d’Ali Bongo. 

Ce dernier a par ailleurs annoncé «la reconnexion de la fibre optique et le rétablissement des chaînes radios télévisées internationales» alors que cette restriction médiatique concernait exclusivement les organes de presse francophones du réseau France Média Monde, France24RFI et TV5 Monde.

Le CTRI précise par ailleurs que, dès jeudi «les Gabonais pourront à nouveau librement vaquer à leurs occupations entre 06 heures et 18 heures» et que «la restriction de circulation reste en vigueur de 18 heures à 06 heures du matin jusqu’à nouvel ordre».

«De plus, le président de la transition insiste sur la nécessité de maintenir le calme et la sérénité (et) prend l’engagement de préserver l’outil économique garant d’une prospérité sociale» poursuit le communiqué. Cette déclaration intervient alors qu’un groupement militaire a annoncé mercredi matin, l’annulation de la réélection du président sortant Ali Bongo, placé en résidence surveillée et «mis à la retraite». Selon plusieurs médias internationaux dont TV5, le nouveau président de la transition serait le cousin du président déchu.

source : Cameroon Voice

Coup d’État au Gabon : «La Françafrique est toujours là», selon un expert

par Africa News - Le 31/08/2023.

Des militaires putschistes ont annoncé mercredi avoir mis «fin au régime en place» au Gabon et placé en «résidence surveillée» le président Ali Bongo Ondimba, dont la réélection après 14 ans au pouvoir venait d’être annoncé

Un analyste français a déclaré mercredi que les citoyens gabonais «perdraient à nouveau» sous une «dictature militaire».

Thomas Borrel, co-directeur de l’ONG ‘Survie’, a fait ces remarques après que des soldats mutins au Gabon ont affirmé avoir pris le pouvoir plus tôt dans la journée.

Les soldats ont assigné le président à résidence, quelques heures après qu’il ait été déclaré vainqueur d’une élection visant à prolonger les 55 ans de règne de sa famille dans ce pays d’Afrique centrale riche en pétrole.

Dans une vidéo apparemment réalisée depuis sa résidence, le président Ali Bongo Ondimba a appelé la population à «faire du bruit» pour le soutenir.

Mais les foules sont plutôt descendues dans les rues de la capitale et ont chanté l’hymne national pour célébrer la tentative de coup d’État contre le descendant d’une dynastie accusée de s’être enrichie grâce aux ressources naturelles du pays alors que de nombreux citoyens luttent pour s’en sortir.

«Il est toujours possible de tomber dans une autre dictature», a averti M. Borrel lors d’un entretien avec l’Associated Press.

«Si une dictature militaire remplace la dictature de M. Bongo, la population gabonaise sera à nouveau perdante».

Bongo a effectué deux mandats depuis son arrivée au pouvoir en 2009, après la mort de son père, qui a dirigé le pays pendant 41 ans.

Plusieurs membres de la famille font l’objet d’une enquête en France, et certains font l’objet d’accusations préliminaires de détournement de fonds, de blanchiment d’argent et d’autres formes de corruption, selon les médias français.

Cette tentative de coup d’État survient environ un mois après que des soldats mutins au Niger ont pris le pouvoir du gouvernement démocratiquement élu. Il s’agit du dernier en date d’une série de coups d’État qui ont remis en question des gouvernements liés à la France, l’ancien colonisateur de la région.

Le coup d’État du Gabon, s’il réussit, porterait à huit le nombre de coups d’État en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale depuis 2020.

source : Africa News

Commentaires: 0