« La guerre que nous menons est contre la Russie plutôt que l’un contre l’autre. » (Ministre allemande des AE, Annalena « Miss
Piggy » Baerbock, Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Strasbourg, 24 janvier 2023)1
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Le 27 juillet 1993, les ministères US et ukrainiens de la Défense (DoD) signaient un « Memorandum of Understanding and Cooperation » en matière de
défense, qui définissait sur le plan ministériel les modalités de collaboration, se matérialisant sous forme « d’activités substantielles » (sic) en juillet 19942.
Depuis lors, depuis 30 ans donc, l’Ukraine fourmille de conseillers militaires US de toutes les armes et services.
Au cours de l’étude de cas du Lt. Col. Morgese, on découvre par le menu le déroulement des activités US en Ukraine entre 1993 et 2001, prémices à l’actuelle
liquidation de l’Ukraine. De fait, son étude est si minutieuse que le profane serait inondé sous le détail. C’est ainsi que nous proposons la lecture d’un autre document3 daté
de 1994, plus accessible à nous profanes, et qui projette avec trente ans
d’avance, une stratégie de guerre totale contre la Russie à partir de la plateforme de lancement appelée « Ukraine ». Sous le titre « A Defence Concept for
Ukraine » on lit ces mots « Langue de publication
originale : russe exclusivement – Originally published only in
Russian»– lapsus qui révèle que
la langue de travail en Ukraine était, et reste, la langue russe.
L’auteur, le Professeur Barry R. Posen (Rand, CFR, MIT, Woodrow Wilson Foundation …), est l’habituel fauteur de guerre US, arborant un perpétuel sourire et
sévissant depuis de beaux bureaux sur les campus américains les mieux protégés, depuis lesquels on s’arrange pour que d’autres meurent à « notre » place.
Pour motif évident – 30 ans de distance et une économie russe en pleine renaissance – seule l’évaluation des forces armées russes a pris de l’âge. Pour le
reste, le Prof. Posen « prédit » avec une précision tellement effroyable le déroulement du scénario en Ukraine depuis 20 ans, ainsi que la réaction russe anticipée ou plutôt
souhaitée, que l’on perçoit aisément qu’il s’agit non d’une prédiction mais d’un Plan de Guerre. Plan assorti en aparté d’une petite tristesse à peine voilée face à l’échec d’Opération
Barbarossa, mais mitigée par la mauvaise joie qu’exprime Posen eu égard aux pertes colossales que Barbarossa a infligé sur la Russie.
« A Defence Concept for
Ukraine » s’étendant sur une cinquantaine de pages dont la lecture pourrait être fastidieuse sauf pour un spécialiste, nous avons choisi de republier des extraits
remarquablement parlant, et qui n’ont pas dû échapper à l’attention de la Russie. Les citations du Prof. Posen figurent en caractère italique.
Mendelssohn Moses
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Manœuvrerl’Ukraine pour qu’elle appelle à une
intervention militaire US
« Notre problème est que si la Russie devait attaquer l’Ukraine ou la menacer (…) les USA ne sont nullement contraints d’intervenir. Cependant les
diplomates ukrainiens pourraient tenter d’argumenter que
tout acte ou menace de guerre par une superpuissance nucléaire emporte une menace nucléaire implicite suffisant à légitimer une intervention US. À supposer qu’un tel argument
puisse passer, le véto russe au Conseil de Sécurité entraverait l’action par ce dernier. Ceci dit, il faut que cela soit intégrée à la
stratégie diplomatique ukrainienne en cas de difficulté (trouble, en anglais – ndlr). »
Le « partnership for peace »
est conçu pour « imposer à la Russie des frais considérables »
« Même à supposer que Partnership for Peace (PFP) ne se matérialisait pas en faveur de l’Ukraine, PFP présente l’avantage d’imposer à la
Russie des frais considérables, ce qui renforce le pouvoir de dissuasion de l’Ukraine.
« Selon le para. 8 du document cadre de l’OTAN pour le PFP, « l’OTAN consultera chaque participant actif du PFP dès lors que celui-ci perçoit une
menace directe … » Il n’y est pas précisé quelle action devra être prise suite à cette consultation, mais l’OTAN ferait brutta figura … si elle ne prenait aucune action suite
à consultation (…) L’OTAN pourrait compenser une non-intervention en faveur de l’Ukraine en prenant des mesures fortes ailleurs … la crainte (du côté russe – ndlr) de telles
mesures fortes représentant un élément supplémentaire dans la panoplie de dissuasion ukrainienne. »
Si le gouvernement russe devait oser
rejeter de nouvelles « réformes » néolibérales, l’OTAN doit intervenir
« Le Partnership for Peace est la « salle d’attente de l’OTAN ». Si et dans la mesure où la Russie essayerait de s’affirmer, les hurlements
dans la salle d’attente se feront entendre. Tous les éléments sont en place pour que l’OTAN soit rapidement élargie et accueille la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie et la Slovaquie ;
même si l’Ukraine devait être jetée en pâture aux loups (sic) la Russie est susceptible de trouver
(…) l’OTAN debout directement sur son pas de porte. » (Stephen Oxman, ministre adjoint des affaires européennes l’a bien dit « … si un coup d’arrêt devait être mis
aux réformes en Russie, nous saurons ré-évaluer les besoin de l’OTAN, ainsi que de l’Europe centrale et orientale. »
Confrontation « probable »
avec la Russie, que l’on pourra provoquer jusqu’à intervenir en Ukraine
« (…) Ainsi que nous venons de le dire, ne pas intervenir entamerait la crédibilité de l’OTAN face à une confrontation future et probable
contre la Russie (…) Or, dans la mesure où les relations américano-russes devaient suivre un cours relativement amical, les hommes d’état russes pourraient
estimer qu’attaquer l’Ukraine serait délétère pour la Russie eu égard aux hostilités que cela provoquerait… Les candidats cherchant à rejoindre l’OTAN à court terme ne sont
qu’un sous-ensemble du PFP. Mais une intervention russe pourrait
permettre un élargissement plus énergique (sic). Toutefois, si l’élargissement à court terme de l’OTAN devait aller de pair avec des préparatifs militaires (de l’OTAN –
ndlr) perçus par les hommes d’État russes comme non-provoqués, la Russie pourrait être
provoquée (stimulated, sic) à reprendre l’Ukraine par souhait
d’assurer sa sécurité. »
L’Ukraine doit être réorientée vers le
« nationalisme ethnique » (sic) pour « déblayer la voie vers une intervention occidentale«
« (…) Jusqu’à date, « l’idéologie étatique » en Ukraine a été essentiellement organisée sur la notion d’un nationalisme « civique »
et non « ethnique ». N’importe qui peut devenir citoyen de l’Ukraine et être un bon « Ukrainien ». Les Russes ne sont pas une minorité persécutée. Il y a toutefois un
petit nombre d’éléments ethniquement ukrainiens qui
peuvent vouloir modifier cette orientation. Or, le nationalisme civique est vu comme rencontrant la faveur de l’Occident. Dans la mesure où tout combat futur pourra être
dépeint sous le jour d’un combat de Russes « ethniques » contre Ukrainiens « civiques », la voie pour une intervention
occidentale sera dégagée.
« La diplomatie tire profit de
scènes d’horreur montrées à la télévision » – Boutcha 2022 ?
« L’Ukraine devra structurer sa
force armée afin de s’assurer la plus forte probabilité d’une intervention militaire extérieure. La crainte du côté russe face à une telle éventualité pourrait
considérablement profiter à la dissuasion ukrainienne. Si la diplomatie prend son temps, elle
profite aussi de scènes d’horreur montrées à la télévision.
« L’Occident pourra assister l’Ukraine par de multiples chemins sans avoir nécessairement à intervenir directement militairement. Toute assistance
devra passer par la Pologne, la Slovaquie ou la Hongrie. Ces pays vont difficilement souhaiter coopérer sauf à devenir membre à part entière de l’OTAN ; il va donc
falloir pendant la
crise (sic !) leur faire rejoindre l’OTAN. L’Ukraine aura besoin de sources extérieures de combustible si elle va pouvoir tenir sur la longueur. Il faudra penser à remplacer
les armes détruites au cours des premiers combats. Puisque les pays d’Europe orientale ont
pour la plupart … des équipements militaires similaires, ils seront une source aisément accessibles de remplacements et munitions en état d’usage. »
Donner à l’Ukraine « vien plus
d’occasions d’infliger à la Russie des pertes disproportionnées »
« L’une des formes d’aide les plus utiles est le renseignement (…) si l’Ukraine est constamment mise à jour concernant la localisation des formations
militaires majeures de la Russie (.. ?.) ses forces disposeront de bien plus d’occasions d’infliger à la
Russie des pertes disproportionnées » (…)
«Une intervention
directe militaire russe posera bien des problèmes. On imagine facilement que de la planification secrète a eu lieu par rapport à cette contingence (…) mais les forces de
l’OTAN tant aériennes que terrestres devront parcourir de grandes distances pour arriver au centre de l’ Ukraine…. (donc) la meilleure assistance militaire
prendra vraisemblablement la forme de raids aériens. » (suit une discussion sur la fiabilité de la Turquie et de la Pologne … ndlr)
Transférer les forces de l’OTAN vers
la Pologne
« Les forces de l’OTAN (aériennes
et terrestres) peuvent s’établir en Pologne et les avions de l’OTAN s’envoler depuis les bases polonais (à négocier naturellement, et le prix à payer sera que la Pologne
rejoigne l’OTAN tout de suite et à 100%). la plupart des bases polonaises sont trop proches de l’ancienne « frontière intérieure des Allemagnes », la zone où l’on anticipe que le
conflit Est-Ouest aura lieu.
« (…) Il est peu probable que les commandants de l’OTAN aient envie de déplacer leurs précieux avions et équipements de soutien vers des bases
ukrainiennes sans disposer d’un vaste bouclier de forces terrestres de l’OTAN. Autre problème essentiel sera de coordonner les chasseurs bombardiers de l’OTAN avec les défenses
aériennes de l’
Ukraine afin que cette dernière n’abatte pas des avions de l’OTAN. Ce sera fort ardu à improviser. »
« L’Occident sera appelé à
publiquement répudier ses nobles principes dans toute une série de fora, qui ont été prétendument conçus dans l’objectif de défendre ces principes »
« Les pays de l’OTAN s’étant accommodés pendant 50 ans à voir l’URSS contrôler l’Ukraine, cette dernière est peu susceptible de croire que l’OTAN l’aidera
pour des motifs stratégiques étriqués. Cependant, cette aide deviendra autant plus
plausible que l’Ukraine résistera longtemps … Elle doit s’efforcer de maximiser la peur russe d’un tel résultat … L’Occident sera appelé à publiquement répudier ses nobles principes dans
toute une série de fora, qui ont été prétendument conçus justement dans l’objectif de défendre ces principes. Depuis Munich, une telle politique porte un nom et un sens historique,
que la diplomatie ukrainienne saura utiliser comme lévier (c’est à dire appeasing the Russians = Munich 1938 -ndlr). »
La défense ukrainienne sera « un
échec catastrophique » et son armée sera détruite
« À supposer même que la Russie s’engage avec une stratégie d’objectifs limités, c’est à dire la conquête (sic) de la Crimée et des trois ou quatre
oblasts orientaux où les Russes sont très nombreux, il faudra s’attendre à l’effondrement catastrophique des défenses avancées ou mobiles (ukrainiennes -nldr) ce qui entraînera
la destruction de
toute ou pratiquement toute l’armée ukrainienne.
« Une Ukraine divisée jouera
alors le rôle dans une nouvelle guerre froide que l’Allemagne jouait dans la première »
« L’Ukraine occidentale possède de l’industrie légère qui pourra être transformée à des fins militaires. Surtout, elle a des frontières avec la
Pologne, la Slovaquie et la Hongrie, qui seront source de ravitaillement à supposer que l’OTAN les admette et mette la pression diplomatique … ce sont des « si » de poids, mais
il y a motif d’espérer ! Si l’Ukraine renforce ses régions occidentales de sorte à pouvoir résister pendant un bon moment … tout au moins pour quelques mois – et déploie ses forces
mobiles avec assez d’efficacité pour générer des combats difficiles dès le début de
le guerre, la diplomatie ukrainienne pourrait le remporter. Si le bastion ukrainien peut s’attirer suffisamment
de soutien logistique européen pour survivre, la Russie sera confrontée à la perspective de devoir déployer de grandes forces actives pour la
contenir. Et ce sera pire encore pour la Russie si l’ Ukraine réussit à rejoindre l’OTAN. Une Ukraine divisée jouera alors le rôle dans une Nouvelle Guerre Froide que l’Allemagne
jouait dans la première. Mais la frontière entre les deux Ukraines sera beaucoup plus proche des centres de pouvoir russes que la frontière entre les deux Allemagnes.
Pousser les Ukrainiens à démolir à
l’explosif leurs propres villes et infrastructure
« Des démolitions à grande
échelle viendraient s’ajouter à des opérations militaires plus conventionnelles afin de ralentir le progrès des
attaquants et compliquer la logistique de ces derniers. Organiser cela bien en amont est tout à fait faisable ; les éléments essentiels pourraient être « mis en chambre »
afin d’accélérer la disposition des explosifs. Les explosifs pourront être déposés en des caches proches des cibles désignées, sous contrôle de la police locale ou des formations
militaires de réserve (…) Au fur et à mesure que les Ukrainiens se retirent vers des régions où ils sont plutôt en majorité ethnique, il pourrait s’avérer faisable
d’organiser des forces de « stay-behind » (5ème
colonne – ndlr) chargées de collecter des
renseignements sur la présence russe et mener une guérilla partisane. Les plans idoines doivent eux aussi être préparés d’avance. »
Il incombe à l’Ukraine de
« convaincre ses voisins de ce qu’elle peut faire appel à un million d’hommes disposés à mourir »
« (…) Un peu de franchise est de mise, concernant la nature des combats qu’il faudra envisager si mon concept militaire va pouvoir être mis en oeuvre.
L’essence de la puissance de combat de l’organisation que je propose est la volonté du soldat ukrainien de
mourir pour la patrie dans une guerre qui peut sembler cause perdue. … L’armée ukrainienne … ne fait pas du tout le poids en termes des équipements majeurs de
combat. L’histoire
nous enseigne que le type de combat que je propose ici exige un prix très élevé en termes de pertes (des milliers, peut-être des dizaines de milliers vont mourir. (…) La clef, sera dans
l’esprit de chaque soldat ukrainien? Quelle est la force du patriotisme ou nationalisme ukrainien? La réponse à ces questions est désormais très peu claire un peu partout en
Ukraine. Si
l’Ukraine n’arrive pas à inventer une multitude de moyens de convaincre ses voisins qu’elle peut trouver un million de soldats disposés à mourir tous les jours que fait Dieu pour la
souveraineté du pays, eh bien le pouvoir dissuasif de mon système militaire sera faible. »
L’Ukraine doit apprendre à aimer la
Pologne d’amour tendre et se convertir en une décharge pour armements périmés
« (…) Afin d’amener les Russes à penser que l’ Ukraine va fort probablement obtenir une aide occidentale afin de mettre en œuvre ma stratégie, il
existe toute une gamme d’exigences que les Ukrainiens pourraient poser à l’OTAN dans le contexte de Partnership for Peace.
L’Ukraine doit se joindre à des exercices de
défense aérienne conjoints, permettant aux officiers occidentaux et ukrainiens de se confronter aux difficultés de coordination présentes lors d’une
guerre véritable. L’ Ukraine doit suggérer qu’il faille voir les bases polonaises à proximité comme un avantage plutôt qu’une menace, et encourager les forces aériennes
polonaises et l’OTAN de s’exercer au déplacement des avions de l’OTAN sur ces bases, sous couvert (in
the guise of – sic) d’exercices de « maintien de la
paix ». Les militaires ukrainiens doivent se former auprès de l’OTAN afin de se familiariser avec les armes anti-tank otaniennes. Et l’ Ukraine doit suggérer que lesdites
armes otaniennes sur le point d’être remplacées pourraient être utilement redéployées en Ukraine… les chantiers ferroviaires de changement de jauge pour le fret russe transbordé sur des
trains européens, doivent être correctement entretenus afin de pouvoir transporter du matériel rapidement vers l’Est.
Certains pourraient protester que de tels exercices vont au-delà de ce qu’implique le Partnership for Peace. Mais les diplomates sont suffisamment
inventifs pour pouvoir rationaliser tout cela. »
« L’irrationalité
inhérente » à des « combats violents de l’envergure que j’envisage ici » n’est pas un obstacle
« Des combats violents de l’envergure que j’envisage ici entre des grandes et moyennes puissances industrielles sont désormais considérés comme
« inconcevables » … l’irrationalité inhérente à des
tels combats dans un contexte de sociétés modernes où la rationalité est une valeur prisée, a été perçue comme un obstacle à de tels conflits. (…) Si cette opinion est
répandue, c’est un faible roseau sur lequel baser une politique de sécurité. Alors même que la politique international semble confirmer cette opinion, l’Ukraine doit prendre une assurance
contre tout revers désagréable dans la politique internationale. Le concept de défense que j’avance ici peut être mis en place étape par étape. Plus l’environnement international semblera
périlleux, plus on
pourra y déverser des ressources afin de créer cette organisation. »
Et si tout fait pschitt, on dégaine
l’armes nucléaire
« (…) La prochaine étape analytique serait de soupeser systématiquement le pour et le contre de la présente stratégie conventionnelle, par rapport à
une stratégie nucléaire.
(…) La stratégie que je viens de décrire ne permettra absolument pas aux Ukrainiens de mettre en échec une tentative volontariste de la Russie de conquérir les territoires
peuplés de russes ethniques. Ma stratégie sera relativement efficace en termes de (lui) faire payer plus cher une tentative de reprendre toute l’Ukraine, mais elle échouera sans
intervention extérieure. À supposer que l’Ukraine puisse générer une petite
mais fiable capacité de frappe de représailles (second strike) contre la Russie, quels seraient les
problèmes que la dissuasion nucléaire résoudrait ?
« L’Ukraine endosserait la mission de dissuader des attaques sur son territoire, tandis que la Russie endosserait celle de protéger ses compatriotes
échoués par accident sur un territoire qui historiquement est russe, mais qui se trouve à être ukrainien par un jeu de circonstances.
« Si l’Ukraine devait ré-examiner la question d’une dissuasion nucléaire indépendante, contourner la stratégie d’objectifs limités ne devrait pas être le
mobile principal. Le véritable troc(trade-off) serait entre le pouvoir de dissuasion que représente une défense conventionnelle en profondeur plus des efforts
diplomatiques, par
opposition à une petite capacité de frappe (nucléaire – ndlr) de représailles afin de
dissuader les Russes d’attaquer des régions où les Ukrainiens ethniques sont en majorité. Ici, il est permis de supposer que la
dissuasion nucléaire serait gagnante. »