L'Europe vers un nouveau jour "J" ? C'est juste une question de temps.

par Chérif Amir - le 18/04/2016.



 

Nombreuses sont les citations qui nous confirment que l’Histoire se répète.

Dieu même – pour ceux qui croient – l’affirme dans un verset de l’Ancien Testament : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil »(1)

Le 6 juin 1944, l’Europe de l’Ouest et notamment la France ont ressenti les prémisses de la Libération. Ce jour-là, les Alliés et surtout les États-Unis ont déclenché le débarquement sur les côtes normandes, surnommé depuis le « Jour J » ou en Anglais le « D- Day ».

À l’époque, certains des gouvernants du vieux continent avaient choisi de trahir leurs pays en faveur de l’occupant allemand, tandis que d’autres découvraient que leurs forces n’étaient pas à la hauteur du défi qui menaçait leurs nations.

 

L’Europe n’est certes pas menacée par une armée régulière, comme autrefois par la Wehrmacht, et aucun des gouvernants européens d’aujourd’hui n’a véritablement commis de haute trahison contre son pays. Cependant, l’Europe a franchi un stade critique depuis 2015, et se trouve malgré tout dans une situation similaire à celle de 1939… voire pire encore.

 

L’ennemi n’est pas loin, même s’il n’est pas localisé (quoiqu’il existe des informations sur les banlieues parisiennes, bruxelloises ou allemandes). Pourtant, les armées européennes ne sont pas en capacité de mener des guerres urbaines sur leurs territoires respectifs. Cette vérité concerne tout particulièrement des pays comme la France, la Belgique ou l’Allemagne. Les dirigeants européens ont ouvert les frontières de leurs pays aux vagues de migrants, généralement issus de Syrie, dont la totalité est de confession musulmane. Ces réfugiés représentent-ils un danger pour les populations européennes ? Est-il vrai que bon nombre de jihadistes provenant des zones de combat syriennes auraient infiltré ces vagues de réfugiés et se seraient installés dans les banlieues européennes ? La réponse, que les médias de masses ne souhaitent pas délivrer, est un grand « OUI » ! Le processus de recrutement au sein de ces mouvements jihadistes est d’ailleurs très avancé à l’heure actuelle.

 

L’année 2015 a déclenché le compte à rebours vers une véritable confrontation armée sur le territoire européen, avec un « ennemi » supposé être un « citoyen » parfaitement « intégré », malgré ses origines étrangères et sa confession musulmane. Encore une fois la France, la Belgique ou l’Allemagne sont en tête de la liste, car la crise économique y est vraiment préoccupante, et le nombre d’habitants issus de l’immigration et surtout de musulmans non intégrés y est notable. Mais ce n’est jamais que la faute de ces pays, qui refusent d’affirmer leur identité. Les immigrés de troisième génération sont les plus menaçants, car les dirigeants européens n’ont pas été capables de leur proposer des solutions « d’intégration » indispensables à la paix sociale.

 

La confrontation à venir apparaît encore circonscrite aux activités terroristes. Pourtant, il ne s’agira bientôt plus de terrorisme, mais de conflits identitaires, ethniques et religieux. Et comme j’ai eu l’occasion de le mentionner2, une identité et une confession uniques pourront seuls être vainqueurs.

 

L’Europe encourt un danger imminent, et le risque d’une implosion de ses sociétés n’a jamais été aussi élevé. Il suffit juste une étincelle pour provoquer le cataclysme, un cataclysme assimilable aux grands conflits de l’histoire européenne.

 

Le cauchemar de l’Europe se répétera différemment

L’histoire se répète et l’Europe est à deux pas de connaître une reproduction des scénarios de la Seconde Guerre mondiale, à la différence près que les générations concernées n’auront pas connu la tragédie de 1939-1945. Surtout, l’un des acteurs sera nouveau : il s’agit des communautés musulmanes, issues de l’immigration ou des récents flux des migrants syriens et d’autres nationalités.

Le « désaccord » civilisationnel entre l’Islam et l’Europe est encore une fois à l’ordre du jour. Je veille à ne pas utiliser le terme de « choc », car un « clash » suppose la confrontation entre deux forces. Or, l’Europe n’est ni socialement, ni moralement une véritable force. L’Islam, en revanche, possède un programme, une identité, une mission et surtout la foi dans une cause. L’Europe, elle, est désarmée spirituellement, dépourvue d’une solide identité, coupée de ses racines et préoccupée par des controverses sur sa nature et ses origines chrétiennes, dont l’une des traductions concerne la famille.

Un continent qui souffre d’un très faible taux de natalité devra légiférer, surtout sur le plan économique, en faveur des familles, encourageant les jeunes à avoir des enfants. Mais contrairement à cette logique, l’Europe a œuvré pour l’adoption de lois relatives au mariage du même sexe, recette à coup sûr d’un suicide démographique.

 

Certains soutiennent que la démographie en Europe basculera en deux décennies en faveur de la population musulmane. Le problème principal réside dans de l’intégration de cette population. Il n’est sérieux de croire que les pays de l’Europe occidentale pourront cohabiter avec les populations musulmanes implantées sur leurs territoires sans renoncer à leur identité et à leurs principes. Lorsqu’en France a été adoptée la loi de 1905, il n’y avait pas plus de dix millions de Musulmans dans l’hexagone, de sorte que le législateur français n’aurait jamais pu imaginer ce concept de séparation entre l’Église et l’État. Aujourd’hui, il existe des quartiers exclusivement musulmans et dont la population réclame des mosquées et des imams. A la carte géographique européenne correspondra donc bientôt une carte sociologique ou religieuse.

Ainsi, le vieux continent est face au risque d’une désintégration totale. Les mouvements d’extrême droite européens, qui veulent appeler l’attention sur ce risque, ne sont pas vraiment au goût des citoyens, qui craignent le renouvellement des anciens cauchemars du Nazisme et du Fascisme… mais qui favorisent l’émergence d’un nouveau cauchemar.

 

Une Europe fragile et un « messianisme » américain :

Alors que les populations européennes se trouvent dans un profond sommeil social et identitaire, ce cauchemar peut devenir réalité, n’en déplaise aux soi-disants experts en sécurité qui rassurent les pauvres citoyens en prétendant que tout est sous contrôle et que les terroristes ne seraient que des fous sans projets.

 

La seule force qui serait capable de devenir le « messie » de l’Europe et de la sauver grâce à sa supériorité militaire et économique serait alors les États-Unis.

 

Les États-Unis sont encore loin d’être concernés par la menace qui pèse sur les pays européens, largement supérieure aux capacités de leurs services de renseignement et de sécurité. Exactement comme la menace nazie, tout aussi insurmontable pour les armées de l’époque, et notamment pour l’armée française de 1940. De même qu’il a fallu une intervention américaine pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale et sauver la France de l’Occupation, il y aura nécessairement un moment où l’Oncle Sam, jugeant l’Europe excessivement fragilisée, déclenchera un nouveau jour « J », similaire à celui de 1944. Et à l’issue du conflit, comme en 1945, la face de l’Europe aura totalement changé du point de vue géographique et démographique.

 

Tout cela n’est ignoré du Kremlin, dont le maître connaît bien les manœuvres américaines en Europe après le fiasco du coup d’État ukrainien de 2014, visant à fragiliser la Sainte-Russie, et dont l’Europe paye actuellement le prix. La seule différence est que Vladimir Poutine n’est pas un opportuniste comme l’est Recep Tayyip Erdogan, qui a exercé un chantage sans précédent à l’encontre de ses homologues européens en contrepartie de son intervention contre le flux des migrants syriens. L’ensemble sous les yeux de la Maison Blanche…

 

Notes :

1) Ecclésiastes 1 : 9

2) Une malédiction en forme de Jihad

 


Le constat sur l'état de l'Europe me semble assez juste en revanche, avancer que les Etats-Unis, seraient, à terme, le "messie" de l'Europe me semble un peu hasardeux...

 

1) Depuis sa création, les USA font tout pour empêcher l'Europe de devenir une puissance autonome qui puisse les concurrencer. Les manœuvres de déstabilisation style "panama papers" foisonnent.

 

2)  Dans quelques petites décennies les USA, verront les "WASP" (White-Anglo-Saxons-Protestants) majoritaires et aux postes de commande aujourd'hui, devenir minoritaires face aux latinos catholiques...

Il y a fort à parier que le soldat "Ramon" n'aura pas le même entrain que le soldat "Ryan" pour venir en aide à des Européens qui ne sont pas ses cousins.

 

3) La puissance économique et surtout militaire des USA est aujourd'hui toute relative, en particulier lorsque cette dernière est confrontée aux moyens modernes russes engagés sur le théâtre du Moyen-Orient.

Parfois cela frise même le ridicule !

 

4) Enfin, certains Américains souhaitent faire face à un danger beaucoup plus pressant  en Extrême-Orient  et en zone pacifique face à la montée en puissance de l'expansionnisme Chinois ce qui suppose de laisser  l'Europe se débrouiller seule et assumer ses choix...

 

C'est d'ailleurs, ce qui pourrait peut-être nous arriver de mieux en espérant que nos "gouvernants européens"  ne le comprennent pas trop tard.

JMR


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