Journaliste, reporter de guerre et géopoliticien français
Ecole normale supérieure (Ulm)
Ecole nationale d'administration (ENA)
Officier de réserve (après une formation à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr)
Grand reporter international et reporter de guerre au journal Le Figaro depuis 1984
A couvert la quasi-totalité des grandes crises politiques et des conflits armés depuis trente ans.
Notamment reconnu pour sa couverture des guerres à Chypre, en Asie centrale, en ex-Indochine, au Maghreb et
au Sahel, dans les Balkans, au Proche et au Moyen-Orient, Afrique subsaharienne, dans le Caucase et en Libye.
Se rend en Afghanistan pour y couvrir la lutte contre les Soviétiques et y rencontre le commandant Ahmed Chah Massoud (années 1980).
En Somalie au moment de l'intervention militaire des États-Unis (1993).
Au Rwanda dès le début du génocide de 1994.
Coincé en Tchétchénie, traverse à pied dans la neige (avec le photographe Olivier Jobard) la chaîne du Caucase vers la Géorgie afin d'échapper à l'Armée russe
(hiver 1999-2000)
Au Venezuela pour y couvrir le référendum sur la modification de la Constitution et passe plusieurs jours au contact d'Hugo Chavez, le chef d’État vénézuélien
(2007)
A nouveau en Somalie puis en Égypte au Caire au moment du renversement du Président Mohamed Morsi, évènement qu'il a couvert pour Le
Figaro (2013)
Se rend dans la bande de Gaza pour y couvrir le conflit entre Israël et le Hamas (2014)
En Libye, (2011, 2013 et 2015)
En République Démocratique du Congo où il rencontre Moïse Katumbi, alors gouverneur de la province du Katanga (2015)
Conférencier et médiateur international
Professeur de stratégie, de géostratégie et de relations internationales à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po)
Membre du Comité de rédaction de la Revue des deux Mondes, éditorialiste à Questions Internationales
Auteur de livres sur le Moyen-Orient, le Pakistan et l'Afghanistan et d'essais sur les relations internationales, a également développé sa propre théorie
géopolitique
Ouvrages
Pourquoi ils se battent ? : Voyage dans les guerres du Moyen-Orient (2005) Prix Montyon de l'Académie française
La guerre ratée d'Israël contre le Hezbollah (2006)
Retour à Peshawar (2010)
Le Monde en marche (2014)
Que reste-t-il de l'Occident ?, avec Régis Debray (2014)
FIGAROVOX. - Cette semaine a été marquée par le rapprochement entre Vladimir Poutine et Recep Erdogan à Saint-Pétersbourg. Mettriez-vous ces deux "régimes
autoritaires" sur le même plan ou diriez-vous que la synthèse entre nationalisme et islamisme réalisée par Erdogan est une menace spécifique?
Non, je ne mettrai pas ces deux régimes sur le même plan. Erdogan est un Frère musulman, il a pour ambition de balayer ce qui reste de cette Turquie laïque et
pro-occidentale héritée d'Atatürk, afin de faire de son pays une authentique république islamique. Vladimir Poutine est au Kremlin comme un tsar des plus classiques. Il n'a pas envie de
bouleverser la Russie de Gorbatchev ou d'Eltsine, mais souhaite simplement lui redonner sa grandeur. Il n'a pas envie de changer la société russe de la même manière qu'Erdogan veut bouleverser la
société turque.
Pour les Européens, Erdogan est une menace spécifique parce que, contrairement à Mustapha Kemal, il n'a ni admiration ni affection pour la culture occidentale. Nous
l'avons vu lorsqu'il s'est déplacé à Strasbourg le 4 octobre 2015. Alors qu'il s'exprimait devant les Turcs d'Europe, les femmes et les hommes avaient été séparés dans le grand amphithéâtre.
C'était clairement une volonté de marquer sa différence tant à l'égard du kémalisme que du pays hôte qui l'accueillait. Erdogan n'a pas de considération pour ce qui fait l'Europe, c'est-à-dire
ses racines chrétiennes et l'influence des Lumières. C'est cela qui fait l'Europe. En revanche, Vladimir Poutine, qui dirige certes un régime autoritaire, partage avec Catherine II cette
admiration de la culture occidentale et nous reproche d'ailleurs de la perdre.
Il y a une deuxième différence de taille. Par le passé, Vladimir Poutine n'a pas aidé des mouvements politiques qui ont tué les Français. Même s'il le regrette
probablement aujourd'hui, Erdogan a soutenu l'Etat islamique par le passé.
Peut-on parler d'alliance de circonstances entre Moscou et Ankara ou celle-ci peut-elle devenir un partenariat stratégique et durable ?
Comme indiqué dans le communiqué qui a été rendu public après la conférence de presse commune que les deux présidents ont tenue, il s'agit de remettre les relations
russo-turques au niveau où elles étaient avant l'incident de l'avion russe abattu en novembre 2015. Ni plus, ni moins. C'est un rapprochement qui s'est fait à la demande d'Erdogan. Le président
turc a compris qu'il n'arriverait pas à devenir le sultan néo-ottoman qu'il a rêvé de devenir à la faveur des Printemps arabes, mal guidé qu'il était par le ministre des Affaires étrangères puis
Premier ministre Ahmet Davutoglu. Aujourd'hui, Erdogan s'est séparé de Davutoglu, qui avait fait preuve d'une extrême arrogance et de peu de bon sens. Recep Erdogan est un peu comme Staline par
rapport à Trotski, Trotski étant le Calife Ibrahim régnant sur l'Etat islamique de Raqqa et Mossoul. Staline a préféré faire le communisme en un seul pays, aujourd'hui Recep Erdogan préfère faire
l'islamisme dans un seul pays. Il a compris qu'il n'avait pas d'autre option. De manière réaliste et pragmatique, il a décidé avec son nouveau Premier ministre de se réconcilier avec les deux
pays dont l'armée et les services secrets sont les plus efficaces au Moyen-Orient, les Russes et les Israéliens.Ca ne fait pas de lui un amoureux transi des sionistes, mais il suit la ligne de
conduite du communisme dans un seul pays. Souvenons-nous de la chaleur des relations qui ont pu exister à un moment entre Staline et Roosevelt.
Erdogan a par ailleurs une obsession, une sorte de chiffon rouge. C'est son ancien ami Fethullah Gülen. Cette obsession le conduit à un changement radical de la
politique étrangère turque, dans un mouvement d'éloignement vis-à-vis des Etats-Unis d'Amérique. Erdogan montre qu'il ne connaît pas très bien l'Occident. Croire que la justice américaine va
accepter d'extrader Fethullah Gülen est d'une naïveté incroyable. Comme il s'éloigne des Etats-Unis, Recep Erdogan a compris qu'il partageait avec Vladimir Poutine un adversaire commun, les
Etats-Unis. Les Etats-Unis du Parti démocrate - ce serait très différent avec Donald Trump - n'aiment pas les Etats autoritaires et prêchent les droits de l'homme urbi et orbi. Erdogan et Poutine
partagent une hostilité commune à l'Amérique.
Par ailleurs, ils sont aussi quasiment voisins de sorte que l'économie joue un très grand rôle. Du côté turc, il y a la volonté de permettre aux entrepreneurs de
continuer leur travail en Russie, qui était considérable avant la crise, et la volonté de retrouver le tourisme russe qui était également très important. Du côté russe, en plus des projets de
centrales nucléaires, il y a bien sûr le projet de gazoduc nommé Turkish Stream. Par lui, Vladimir Poutine souhaite doubler le gazoduc Northstream qui passe en mer du Nord pour ainsi disposer de
deux gazoducs qui abreuvent l'Europe, l'un au Nord, l'autre au Sud.
Pour répondre à votre question, je crois qu'il s'agit dès lors davantage d'une alliance de circonstance fondée sur des intérêts
convergents. Ce n'est pas une alliance stratégique durable car ils ne partagent pas une culture commune. L'histoire entre l'Empire russe et l'Empire ottoman est d'ailleurs émaillée de
dizaines de guerres frontalières.
La crise de 2015 entre Moscou et Ankara s'est cristallisée autour de la question syrienne. Avant sa rencontre avec Poutine, Erdogan a déclaré : "la Russie
est un acteur clef, très important pour l'instauration de la paix en Syrie". La Turquie a-t-elle abandonné son rêve de destruction du régime de Bachar al-Assad en Syrie ?
Il y a eu une déclaration très importante du Premier ministre turc qui a expliqué qu'il fallait songer un jour à normaliser les relations entre la Turquie et la
Syrie. Et la Syrie est clairement, et pour longtemps encore, gouvernée par Bachar al-Assad… Erdogan a abandonné son rêve de briser le régime de Bachar al-Assad, son rêve de se présenter comme le
sauveur du monde sunnite contre le "tyran alaouite", lequel était pourtant naguère son ami. Lors de la rencontre Saint-Pétersbourg, il y a eu deux moments. Le premier a duré deux heures en tête à
tête entre Erdogan et Poutine. Le second, de même durée, a eu lieu avec les principaux ministres concernés. Je pense que, dans l'entretien en tête à tête, les deux présidents ont parlé de la
Syrie. Le communiqué final n'en fait pas état. Les Russes avaient seulement constaté avant la réunion qu'ils avaient avec Ankara des vues tout à fait divergentes sur la Syrie. On ne peut faire
dès lors que des supputations puisqu'il n'y a pas eu de communiqué commun sur ce point.
Que supposez-vous de ce possible échange sur la Syrie entre Erdogan et Poutine ?
Ce ne sont que des conjectures. Erdogan a dû accepter que la "Syrie utile" restât comme elle est. Cette Syrie utile comprend notamment la base navale russe de
Tartous et la base aérienne russe de Lattaquié. En contrepartie, j'imagine que le président turc a dû plaider pour l'établissement d'un Sunnistan en Syrie voire en Irak. En effet, ni Moscou, ni
Ankara ne sont follement attachés à l'intégrité territoriale de l'Irak.
La discussion est-elle allée plus en détail ? Je ne le crois pas. On peut penser aussi qu'ils se sont mis d'accord sur une Syrie qui resterait officiellement
unitaire, mais dans les faits, la Russie préférerait sans doute que des lignes de cessez-le-feu soient établies sur le terrain.
Vladimir Poutine ne veut certainement pas se lancer dans une opération de reconquête de l'ensemble du territoire de la Syrie. La Syrie utile lui est stratégiquement
suffisante. Il ne s'agit donc pas de faire le Sunnistan immédiatement, mais de laisser de facto les Sunnites tranquillement à l'Est et au Sud de la Syrie, ce qui pourrait arriver
ensuite dans le triangle sunnite en Irak. C'est une concession qui ressemblerait à celle qu'Erdogan a été capable de faire sur Israël. La Turquie ne renonce pas à aider ses amis Frères musulmans
du Hamas à Gaza, mais l'aide humanitaire n'est pas directe, elle passe par les ports israéliens. C'est ainsi que, début juillet, un cargo d'aide humanitaire turc à destination de Gaza est arrivé
dans le port d'Ashdod, au Sud d'Israël.
Ce tournant réaliste qui semble être pris sur le dossier syrien, même chez un Recep Erdogan qui fut le pire ennemi de Bachar al-Assad depuis 2011, est très
loin des positions que la France exprime depuis le début du conflit. Jean-Marc Ayrault semble en retrait. Où est la France dans ce nouvel espace politique au Levant ?
La France, par son incompréhension de ce qui se passait en Syrie est complètement hors-jeu. Les leaders français ont cru,
gauche et droite confondues, que Bachar al-Assad n'en avait que pour quelques semaines en 2011. La stratégie de la France sur le dossier syrien depuis 2011 a été un mélange d'ignorance
historique, de manichéisme politique et de wishful thinking diplomatique. Personne ne s'intéresse plus au point de vue de Paris concernant le dossier syrien, alors même que la France est
l'ancienne puissance mandataire. Il ne fallait pas sortir de notre neutralité. Il fallait conserver des relations diplomatiques avec Damas. La diplomatie, cela sert à parler avec les gens qui ne
sont pas vos amis. Nous avons beaucoup surestimé l'importance d'une opposition modérée à l'occidentale en Syrie. En fait, l'opposition la plus virulente et la mieux enracinée dans le pays, a
toujours été islamiste. Les Français sont allés très loin dans leur folie : ils ont livré, sur ordre du président Hollande, des armes à la pseudo-Armée syrienne
libre (ASL), soit disant modérée (car elle ne se prive pas de commettre elle aussi des exactions). Devant des caméras, l'ASL a récemment sacrifié un gosse palestinien de onze ans qui avait
commis je ne sais quelle faute. L'ASL a eu des armes grâce à la France, armes qui se sont immédiatement retrouvées soit saisies par les unités islamistes, soit simplement vendues.
Comment a-t-on pu commettre une telle erreur ?
C'est une erreur d'appréciation grave du président Hollande et de son ministre Fabius.
L'erreur fondamentale a été de faire du wishful thinking. En diplomatie, il faut prendre les réalités telles qu'elles sont.
Fabius souhaitait voir en Syrie un méchant - Bachar el-Assad - qui massacrait des gentils, ces rebelles qui ne demandaient qu'à appliquer les droits de l'homme en Syrie.
Un méchant contre des gentils, cela fait un dossier diplomatique facile à traiter ! La réalité était tout autre et il faut le dire. Si l'Armée russe n'était pas
intervenue au début de l'automne 2015, Damas serait probablement tombée aux mains des islamistes.
Ils auraient alors commis un immédiat génocide des alaouites et des druzes, et, dans le meilleur des cas, les Chrétiens auraient été chassés vers le Liban. Quant
aux églises de Damas, elles auraient brûlé puisque, même sous la protection de nos troupes au Kosovo, il y a eu plus d'une centaine d'églises détruites.
Ce sont les réalités. Hollande et Fabius ont préféré le schéma intellectuel qu'ils avaient construit. L'opposition démocratique
était certes très forte sur les plateaux de télévision à Paris, mais elle ne représentait que peu de chose sur le terrain !
Ces erreurs se répètent. Quand nous avons aidé les rebelles anti-Kadhafi en parachutant des armes au printemps 2011 au Djebel Nefoussa au Nord-Ouest de la Libye, un
nombre significatif de ces armes ont été retrouvées ensuite aux mains de Boko Haram ! Mais aujourd'hui, l'échelle des détournements d'armes en Syrie est bien plus importante.
Nous avons donc perdu en Syrie ?
Nous avons perdu parce que notre diagnostic de départ ne correspondait pas aux réalités internationales. Mais il y a pis. Nous avons
été ridiculisés ! Quand, à l'été 2013, François Hollande a annoncé qu'il fallait bombarder Damas et renverser Bachar al-Assad parce que celui-ci avait utilisé des armes chimiques, le
président de la République a émis un jugement moral qui engageait la France. Quand nos amis anglais et américains ont fait marche arrière, la France a reculé elle aussi, comme si l'obligation
morale de bombarder Damas était tombée de ce seul fait. Alors, de deux choses l'une, soit la France est tellement faible militairement qu'elle n'a pas les moyens de bombarder seule la Syrie - ce
qui est assez grave -, soit la position de la France n'est pas indépendante. La réalité est que nous adoptons volontairement la position de caniche des
Américains.
Sur l'usage des armes chimiques, il y a ensuite eu un accord Lavrov-Kerry à Genève, auquel nous n'avons même pas été invités ! Cet accord a été appliqué avec
succès. Les Russes ont forcé l'Armée syrienne à rendre ses armes chimiques, que les Américains ont ensuite détruites. Cet accord est le résultat d'une volonté russo-américaine de régler un
problème concret. Le danger pour nous, ce n'était évidemment pas que Bachar utilisât ces armes contre nous, mais que ces armes chimiques tombassent dans les mains des islamistes et qu'elles se
retrouvassent un peu plus tard dans le métro de Paris, de Londres ou de New York.
Nous avons été ridiculisés une seconde fois dans le dossier syrien quand nous avons commencé à avoir des problèmes sérieux avec nos terroristes islamistes sur notre
territoire national. Nos services secrets sont allés à Damas demander des renseignements aux services syriens qu'ils connaissaient bien. Il y avait toujours eu une très forte coopération
policière entre la France et la Syrie. Les Syriens nous ont alors demandé de rouvrir d'abord notre ambassade ! En coupant nos relations diplomatiques avec Damas en
mars 2012, nous avons laissé entièrement la Syrie dans les mains des Iraniens et des Russes, une Syrie pour laquelle nous avions déjà diplomatiquement beaucoup investi.
Peut-être trop d'ailleurs, mais c'était un fait, puisque nous l'avions invitée au défilé du 14 juillet 2008. Il faut qu'il y ait une constance minimum de la
politique étrangère française. Sans constance, aucune politique étrangère ne peut être prise au sérieux dans le monde. Notre diplomatie s'est fourvoyée pour n'avoir pas su désigner à temps quel
était notre ennemi principal. Notre ennemi principal, celui qui tue des Français, c'est l'Etat islamique. Bachar al-Assad est tout sauf un ange, mais ce
n'est pas l'ennemi de la France!
Dans ce dossier, parmi les acteurs non-régionaux, il reste donc les Américains et les Russes? Les Américains sont-ils lassés du conflit en Syrie
?
Les Anglais ne comptent pas, ils n'ont plus de politique moyen-orientale, tellement ils ont été traumatisés par leur expérience irakienne de 2003. Il reste donc les
Américains et les Russes, qui aujourd'hui travaillent parfois ensemble, avec les Kurdes syriens du PYD notamment, qui sont les Kurdes qui combattent l'Etat islamique au sol avec le plus
d'efficacité.
Washington ne soutient plus le front Al-Nosra, c'est-à-dire Al-Qaïda (même si par manipulation et pour enrayer la coopération russo-américaine, Al-Nosra a été
renommé et s'est faussement détaché de son mentor terroriste). Les Américains savent qu'ils sont allés trop loin en soutenant les islamistes et savent pertinemment qu'ils ont perdu militairement
cette carte. Ils commencent à changer à propos de Bachar el-Assad : ils acceptent que celui-ci demeure à la tête de l'Etat syrien à court terme, même s'ils refusent d'envisager qu'il reste encore
longtemps au pouvoir. Ils sont ainsi beaucoup moins intransigeants que les Français.
L'Amérique au Moyen-Orient est un chien loup redoutable, mais qui a cessé d'aboyer. La France est un roquet, qui ne fait peur à personne quand il
aboie. Et quand il aboie beaucoup, il est un peu ridicule.
Les Américains acceptent que les Russes aient pris une position supérieure à la leur dans le Levant. Depuis plusieurs années déjà, Barack Obama a adopté la
stratégie de rule from behind (gouverner depuis l'arrière). Les Russes gouvernent en allant sur le terrain en Syrie ! Avec le rule from behind américain, les potentats sunnites de la région ont
moins confiance en Washington, alors que les Saoudiens respectent Poutine, même s'ils ne partagent pas les mêmes intérêts dans la région.
Les Américains n'ont pas changé l'équilibre stratégique au Moyen-Orient. A l'inverse, les Russes ont clairement changé la donne stratégique en sauvant le régime de
Bachar el-Assad.
Les Français, quant à eux, ont hélas disparu de ce théâtre international.
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