BRIEFING

Peut-on critiquer Israël ? Le dessous du conflit Israélo-Palestinien

Pascal BONIFACE est directeur-fondateur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et fondateur de l'école IRIS Sup'. Il anime par ailleurs la chaîne YouTube « Comprendre le monde » et est l'auteur de plus de 70 ouvrages sur les relations internationales et la géopolitique dont « Guerre en Ukraine, l'onde de choc géopolitique » sorti tout récemment, mais aussi « Est-il permis de critiquer Israël » ou « Les intellectuels faussaires ».

Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, Pascal Boniface analyse la guerre en cours entre le Hamas et Israël, qui s'inscrit dans 75 ans de conflit israélo-palestinien irrésolu. Alors qu'un débat rationnel est de plus en plus difficile à tenir face à la chasse aux sorcières menée par les néoconservateurs, les espoirs de paix semblent s'évanouir jour après jour.

 

France : Néo-inquisition sioniste

 

 

Source : RzO International.

par Khider Mesloub - Le 17/11/2023.

Emmanuel Macron, par sa décision de ne pas participer à la manifestation contre l’antisémitisme du 12 octobre, est devenu, de facto, un défenseur du Hamas et un antisémite. En tout cas, c’est ce qu’a laissé entendre le bourgeois sioniste, Maurice Levy, lors de son intervention sur BFMTV.

Pour ce milliardaire, français de papier mais israélien de cœur, ami des massacreurs sionistes israéliens, «ne pas venir» à la manifestation contre l’antisémitisme, organisée le dimanche 12 octobre 2023, «c’est soutenir le Hamas». «Ne pas venir, c’est soutenir les antisémites», a-t-il martelé.

Selon Maurice Lévy et ses congénères sionistes qui règnent sur la France, le premier homme de l’État français est un défenseur du Hamas et il est, dès lors, passible de poursuite judiciaire pour apologie du terrorisme. Pis, il est, selon Maurice Lévy, antisémite. Et l’antisémitisme n’est pas une opinion, mais un délit.

Mais Macron ne sera pas le seul à devenir à son corps défendant présumé défenseur du Hamas et antisémite. Quasiment 99,99% de la population française, c’est-à-dire 68 millions, deviendront, à compter de ce dimanche 12 octobre, par la volonté inquisitoriale irrationnelle de Lévy, «des défenseurs du Hamas et des antisémites», pour avoir refusé de participer à la marche des «amis du soutien inconditionnel aux massacreurs sionistes d’Israël».

Le gouvernement fasciste israélien ordonnera-t-il le bombardement massif de la France pour être devenue un bastion du Hamas et un repère d’antisémites ?

Les sionistes de France traduiront-ils en justice pour hérésie, devant leurs tribunaux inquisitoriaux, tous les Français ayant refusé de céder aux injonctions comminatoires de leur richissime représentant mais indigent en matière d’humanité, l’inquisiteur Maurice Lévy ? Seront-ils mis au bûcher ?

Pour information, Maurice Lévy est l’ancien patron de la maison Publicis, une des plus grandes agences de pub au monde. C’est notamment Publicis qui tient une grande partie des annonceurs, donc une grande partie de la presse écrite et des médias audiovisuels en France.

Le même jour, le milliardaire Maurice Lévy, cet inquisiteur des temps modernes, s’était fendu d’une tribune dans le quotidien Le Monde, intitulée : «Jamais, depuis la Shoah, la communauté juive de France ne s’était sentie aussi isolée».

Ce sont plutôt les Français qui, depuis la création de la France, excepté sous l’occupation nazie, n’ont jamais été autant isolés, abandonnés par leurs gouvernants, vassalisés par Israël, totalement acquis au sionisme, œuvrant à la défense exclusive des intérêts des sionistes.

La France est devenue une colonie israélienne. Et les Français vivent comme des Gazaouis, soumis à la dictature mediatico-politique sioniste, soutenue par une police de la pensée et une pensée policière, qui traque et censure toute critique du sionisme, ou exprime un soutien au peuple palestinien martyr.

On se souvient que, lors de l’épidémie de Covid-19, les dirigeants et leurs acolytes scientifiques et journalistes, affidés aux Big Pharma, employaient les mêmes méthodes terroristes contre l’ensemble de la population française, sommée de se rendre dans les vaccinodromes pour se faire injecter de force un produit chimique non validé nommé fallacieusement vaccin.

Le sionisme ne nous est-il pas vendu comme une doctrine émancipatrice et démocratique, inoculée dans une région infestée de barbares musulmans qui menacent la sécurité du «monde libre» occidental ?

Les personnes qui refusaient de se faire vacciner avec les produits chimiques ARN-M, mis sur le marché sans expérimentation préalable, étaient qualifiées de criminelles. Elles étaient menacées de sanctions. De procès. De bannissement. D’anéantissement professionnel, causé par la perte de leur emploi, notamment les salariés du secteur de la santé.

Curieusement, ce sont encore les mêmes despotiques dirigeants et mafieux journalistes qui colonisent le pays, avec les mêmes méthodes terroristes intellectuelles, les mêmes procédés inquisitoriaux. Qui injectent les mêmes poisons dans le corps et l’esprit de la population française.

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ONU : Israël NE PEUT PAS revendiquer le droit de légitime défense

La rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, explique pourquoi dans cette vidéo.

Albanese clarifie l’article 51 de la Charte des Nations unies (droit de faire la guerre) qu’Israël a invoqué (00:18) n’a aucune prétention légitime à la «légitime défense» lorsqu’il mène une guerre contre une population occupée.

(01:37) Israël NE PEUT PAS revendiquer le droit de légitime défense contre une menace émanant du territoire qu’il occupe, maintenu sous occupation belligérante – Albanese.

source : La Cause du Peuple

Laurent Fabius explique comment il trahit notre souveraineté

Source : Le Courrier des Stratèges - Par Eric Verhaeghe - Le 16/11/2023.

Laurent Fabius explique comment il trahit notre souveraineté

Dans tous les pays d’Europe, la question de la souveraineté nationale se pose avec acuité. Lorsque le droit européen est contraire au droit national, quelle règle fondamentale prime ? Alors que le juge constitutionnel allemand a rappelé à plusieurs reprises la supériorité du droit national, Laurent Fabius vient de prononcer un discours (que nous reproduisons ici) qui explique exactement l’inverse et théorise l’abandon de souveraineté au profit de l’entité européenne. Décidément… Laurent Fabius aura manifesté tout au long de sa carrière une grande fâcherie avec la souveraineté nationale.

Il faut absolument rapprocher le discours de Laurent Fabius prononcé devant le Conseil d’Etat, d’un côté, et les décisions de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe, dont celle rendue aujourd’hui, interdisant à Olaf Scholz d’abonder le budget européen avec des crédits dégagés pour faire face au COVID, d’un autre côté. Ce rapprochement permet en effet de mesurer l’ampleur du désastre que notre pays subit sous l’effet d’une caste mondialiste qui a infiltré tous les échelons de l’Etat et prolifère comme un essaim de guêpes, pour l’affaiblir.

Voici ce qu’a dit Laurent Fabius sur la souveraineté nationale :

Les lecteurs qui ne sont pas férus de droit constitutionnel seront peut-être un peu glacés par le jargon juridique. Pour les aider, nous vous commentons ici les meilleurs passages du discours.

Discours de Laurent Fabius

Laurent Fabius résume ici à merveille la différence d’approches entre les juges constitutions allemands et les juges français.

  • En Allemagne, le juge constitutionnel considère que la Constitution nationale est indépassable. C’est ce que Fabius appelle une “barrière insurmontable à l’intégration de l’ordre juridique européen”. Autrement dit : le juge allemand empêche toute application du droit européen qui contredirait les principes constitutionnels allemands…
  • En France, selon les euphémismes de Laurent Fabius, le Conseil qu’il préside recherche une “équivalence des protections des droits fondamentaux”. Cette formule absconse est complétée par l’objectif de “garantir une protection des droits et libertés en quelque sorte “augmentée”.

Si l’on en croit cette formule, le Conseil Constitutionnel cherche donc à “enrichir” la souveraineté française avec de nouveaux droits apportés par l’Union Européenne. Au fond, l’Europe, par ses normes impératives, complèterait notre droit au lieu de le contrarier. C’est l’européanisation heureuse.

Autre conviction affirmée ici par Laurent Fabius, l’européiste : la souveraineté française serait moins “efficace” si la France n’appartenait pas à l’Europe. En apparence donc, l’Europe nous fait perdre de la souveraineté. En réalité, parce que la France se dissout dans un ensemble plus grand, moins “isolé”, plus puissant, elle enrichirait sa souveraineté. On connaît par coeur ce sophisme selon lequel moins la France existe, plus elle est puissante.

Nous sommes ici au coeur de la trahison organisée par Laurent Fabius : “l’immersion” dans l’Europe serait une renaissance, ou une condition nécessaire à notre survie. On connaît cet prophétique auto-réalisatrice qui consiste à abaisser la France pour montrer qu’elle ne peut rien sans l’Europe. Les Britanniques ont eu le bon goût d’en sortir et le Brexit a montré qu’ils ne s’en portaient pas plus mal.

Les amateurs de droit constitutionnel complèteront leur lecture en s’attardant sur les citations liées au referendum dont, on s’en doute, Fabius ne pense pas un bien immodéré. Si vous le souhaitez, je pourrai compléter ce résumé par une analyse des propos de Laurent Fabius sur le referendum : demandez-le en commentaire.

Dans tous les cas, vous aurez compris que, alors que l’Allemagne défend sa souveraineté, la France l’abandonne à l’Europe avec des arguments théoriques totalement illusoires.

Cette voix française pour la justice et la paix au Proche-Orient que la caste étouffe

ce : Le Courrier des Stratèges  - par Edouard Husson - Le 29/10/2023.

Cette voix française pour la justice et la paix au Proche-Orient que la caste étouffe

 

La caste qui nous gouverne étouffe la voix de la France face au conflit de Gaza. Notre pays est fait pour défendre l’indépendance des nations, la paix entre les peuples, le respect du droit international et la lutte pour la dignité des personnes contre toutes les oppressions impériales. Au fond d’eux, les Français voudraient un gouvernement, une classe politique, des médias qui combattent pour que la paix entre Israël et les Palestiniens et la création d’un État palestinien adviennent enfin après 75 ans d’irrationalité, largement due à l’instrumentalisation du conflit par les grandes puissances. Si nos gouvernants se battaient avec détermination, comme Mitterrand et Chirac le faisaient encore, pour le droit international, la paix et l’apaisement des passions, on entendrait à nouveau la voix de la France. Au fait, qu’est-ce qui nous empêche de la faire entendre ? Nous devons, quand elle nous habite, la faire entendre, partout où nous sommes. Débarrassons-nous des slogans de nos dirigeants qui ont vendu leur âme à l’Empire américain. Rappelons-nous les constantes de la diplomatie française, des Capétiens à Jaurès et de Gaulle. Préservons la paix civile en France. Retrouvons l’intelligence stratégique qui a longtemps caractérisé notre pays. Et surtout, redevenons ce que que nos plus grandes personnalités politiques et intellectuelles ont toujours su incarner : La mauvaise conscience des puissants, le peuple qui fait voler en éclats toutes les impostures ; le tribunal devant lequel comparaissent tous ceux qui disent “liberté” mais pour mieux asservir.

Sondage IFOP publié le 28 octobre 2023. Les résultats devraient faire réfléchir nos gouvernants : la population française, malgré la partialité de nos médias, affiche un solide bon sens. Il suffit de regarder les chiffres de la couleur crème : “ni sympathie ni antipathie”! La politique de désescalade et de médiation française proposée ci-dessous paraît mieux correspondre aux aspirations des Français que ce qu’on nous propose depuis trois semaines.

Le 7 octobre: Non pas un “nouveau Bataclan” mais une attaque militaire dévastatrice et humiliante pour l’État israélien

Quasiment tout le discours public développé depuis le 7 octobre en France relève du contresens sur les événements : Israël n’a pas été surpris par des terroristes mais par des soldats ; les victimes israéliennes ont été, dans leur grande majorité, soit des soldats soit des individus qui se sont trouvés pris entre les feux de deux armées combattantes. “Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde dit Camus”. Confondre le “7 octobre 2023” avec “le Bataclan”, c’est se laisser manipuler par une armée et un gouvernement israéliens qui veulent venger leur humiliation sans qu’on ait de motifs de les critiquer. Ne rentrons pas dans cette logique mortifère, en premier lieu pour les deux peuples concernés: Israéliens et Palestiniens !

Les opinions occidentales s’obstinent à présenter les événements du 7 octobre comme une attaque terroriste ayant fait principalement des victimes civiles. En France, on parle d’un nouveau “Bataclan”. En réalité, il s’agit d’un court-circuit dans l’analyse.

Dans notre monde occidental devenu totalement émotionnel et où l’on ne considère plus prioritaire, à l’école, de doter les individus d’une culture générale, on ne sait plus ce que c’est que la guerre. L’attaque du 7 octobre est un acte de guerre ! Il a fait d’abord des victimes parmi l’armée, la police et les services secrets israéliens. Ensuite – et c’est l’un des buts les plus anciens des guerres dans l’histoire, les combattants palestiniens ont pris des otages, en vue d’une négociation avec l’État d’Israël. Enfin, d’après ce qu’on reconstitue, les victimes civiles appartiennent à deux catégories: il y a eu d’une part des individus tués lors de l’attaque palestinienne mais d’autres victimes civiles sont tombées parce qu’elles étaient prises entre deux feux, l’armée israélienne ayant fini par reprendre pied contre l’assaillant. La contre-attaque israélienne a en outre provoqué la mort de combattants palestiniens – j’ai lu jusqu’à 1500, sans pouvoir vérifier le chiffre.

La comparaison avec le Bataclan me paraît d’autant moins justifiée, que le 13 novembre 2015, en France, nous avions affaire à des tueurs ayant profité de la libre entrée dans l’espace des accords de Schengen et de la libre circulation au sein de cet espace, ayant fait des milliers de kilomètres pour venir commettre leurs lâches attaques contre des individus désarmés. Le 7 octobre, nous avons eu affaire au franchissement par surprise d’une frontière militairement gardée. C’est un conflit entre voisins. En se rappelant que l’un des voisins, non seulement, ne se tient jamais aux décisions du syndic de copropriété (l’ONU) mais prétend même contrôler les allers et les venues de son voisin de palier, dont il a occupé une partie de l’appartement, le confinant dans deux pièces inconfortables.

Revenons à cette terrible défaite, humiliante même, pour l’État d’Israël. L’une de mes sources m’a confirmé que des agents du Mossad, à qui on fait une réputation d’invincibilité, avaient été faits prisonniers ou tués, totalement par surprise. Une autre de mes sources me dit que parmi les victimes de l’attaque, il y a plusieurs haut gradés de Tsahal.

En réalité on a eu affaire à une razzia dans la tradition militaire arabo-musulmane. Ajoutons le fait que de nombreux tirs des combattants palestiniens ont franchi le “Dome de Fer” réputé arrêter tous les tirs de missiles d’un assaillant. Pour dissimuler l’ampleur du fiasco, la propagande gouvernementale israélienne a imposé des éléments de langage : attaque terroriste etc…N’ayant vu, jusqu’à aujourd’hui, aucun document probant – mais je les porterai à la connaissance du public si j’en trouve – je suppose que l’histoire des “bébés décapités” relève d’une peu ragoûtante propagande de guerre, ayant d’abord eu pour objectif de faire oublier le fiasco du gouvernement de Tel-Aviv, de Tsahal, du Mossad et de l’AMAN (renseignement militaire israélien).

Principes directeurs pour une politique française face à la guerre de Gaza

Une fois compris que le 7 octobre est le début d’une guerre, on devrait pouvoir garder la tête froide. La France a d’autant plus besoin de sérénité que vivent sur notre sol des Juifs et des musulmans. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nos gouvernements successifs n’ont pas été efficaces pour combattre les agressions antisémites ni pour intégrer les musulmans à la nation. Pourtant nous avons une tradition diplomatique solide, fondée sur la défense des souverainetés et le respect du droit international. Comme membre permanent du Conseil de sécurité des Nations-Unies, la France devrait prôner la désescalade et faire aboutir, avec la Russie et la Chine, la création d’un État palestinien.

A partir du moment où l’on a compris la nature des événements du 7 octobre, il est plus facile de sortir du climat émotionnel occidental. C’est absolument vital, du point de vue politique, dans notre pays, où vit, en nombre (450 000), la plus importante communauté juive d’Europe. Et où vivent presque 6 millions de musulmans.

Le premier devoir d’un gouvernant étant de préserver la paix civile, je ne comprends pas l’attitude de nos autorités, qui ont clairement, le président Macron en tête, pris parti pourl’un des deux belligérants. Cela me paraît d’autant plus irresponsable que l’on assiste, depuis une trentaine d’années, à une montée des agressions contre des Français de confession ou de culture juive. Mais aussi parce que nos compatriotes de pratique ou de culture musulmane prennent spontanément parti pour les Palestiniens. Ajoutons le potentiel d’importation en France de comportements violents, voire terroristes: y aurait-il eu le meurtre d’un professeur à Arras si Emmanuel Macron avait joué son rôle de protecteur de la nation et mis ses pas dans ceux du Général de Gaulle, en adoptant comme deux autres membres permanents du Conseil de sécurité, la Russie et la Chine, une attitude deneutralité et des appels à la modération?

Le comportement du gouvernement français est d’autant plus incompréhensible en effet, que nous avons la chance de disposer d’un précieux héritage diplomatique qui devrait nous faciliter la tâche, au Proche-Orient, par rapport à d’autres nations.

+ Depuis la création de l’Etat d’Israël, la France a développé, en particulier par la bouche du Général de Gaulle, une vision équilibrée qui insiste sur le fait que la légitimité d’Israël ne repose pas sur un (toujours contestable) droit historique à occuper tel ou tel territoire mais d’un accord des Nations Unies en 1947. Cette vision des choses a été clairement exprimée par les successeurs de Charles de Gaulle, jusqu’à Jacques Chirac. Après cela, les trois successeurs se sont un peu laissés emberlificoter par la manière américaine et israélienne de déclarer impossible en pratique la création d’un Etat palestinien; mais la position officielle de la France n’a pas changé.

Faire entendre la voix de la France sur ce sujet serait d’autant plus important maintenant que l’actuel gouvernement israélien, enferré dans so refus de se comporter comme un Etat souverain – c’est-à-dire affirmant non seulement son indépendance mais son respect des règles établies par la communauté internationale – recourt régulièrement à l’insulte vis-à-vis de l’ONU. Ce qui est le plus mauvais service à rendre au peuple israélien.

+ Vu comme la situation est tendue internationalement et vu les risques de dérapage à l’intérieur de nos frontières à partir du moment où notre gouvernement s’obstine à soutenir inconditionnellement Israël tandis qu’une partie des Français (cela va bien au-delà de nos compatriotes musulmans) éprouve une sympathie croissante pour la cause palestinienne: il est urgent de se rappeler la sagesse politique d’un de nos plus grands hommes d’Etat, le Cardinal de Richelieu. Elle tient en deux points: (1)on ne mélange jamais religion et politique -sauf pour garantir la liberté de conscience, la liberté religieuse,la libre pratique du culte; (2) on dresse des pare-feux dès qu’un conflit international risque de venir alimenter un conflit interne à la nation.

L’actuel conflit israélo-palestinien nous incite à utiliser d’urgence la méthode du grand Cardinal,qui a toujours refusé d’assimiler le règlement des relations entre les protestants et la Couronne de France, à ce qui se passait,à l’extérieur des frontières – la Guerre de Trente Ans, qui dévasta une partie de l’Europe, avait commencé comme une guerre de religion, en 1618; elle se termina, sous l’impulsion du Cardinal Mazarin, héritier politique de Richelieu, par une paix d’équilibre (traités de Westphalie, 1648), qui ne suivait en aucun cas la religion comme principe directeur d’un règlement politique.

+ Janus diplomatique, le Cardinal de Richelieu anticipait un avenir fait de liberté religieuse sans abandonner la tradition de la monarchie capétienne, existant depuis le Moyen-Âge, de protection des chrétiens de Terre Sainte et du Proche-Orient. Aujourd’hui,ce vénérable héritage diplomatique – que nous avons intérêt à exercer en commun avec la Russie, à l’opposé de la (très contraire aux intérêts français) guerre de Crimée de 1853-1856, doit nous conduire à nous préoccuper du sort des chrétiens auProche-Orient.

Les chrétiens disparaissent du Proche-Orient, guerre après guerre, depuis trente ans

L’indifférence du gouvernement et de la classe politique française à l’égard des chrétiens de Terre Sainte, depuis le début de cette guerre de Gaza, est une trahison de notre histoire; mais aussi la perte d’un atout maître pour notre diplomatie. En ne faisant pas de la défense des chrétiens une priorité, nous privons la région d’un facteur essentiel de pacification. En réalité, notre indifférence à l’égard des chrétiens de Gaza, est le révélateur d’un mal plus profond: les voix politiques ou intellectuelles en appelant à la conscience de l’humanité sont devenues d’autant plus rares que la caste combat toute voix dissidente.

Baptême à l’Église de la Sainte Famille de Gaza (2023)

Comme historien, comme Français, comme chrétien, je ne prends parti ni pour les uns ni pour les autres; j’ai toujours éprouvé une sympathie spontanée pour les Israéliens, leur énergie, leur courage leur créativité. Sympathie tempérée par cette rudesse que j’ai constatée à chacun de mes séjours dans ce qui est pour moi d’abord la “Terre Sainte” où Jésus a vécu, rudesse, disais-je, de l’Etat d’Israël envers mes frères chrétiens – y compris quand ils ont un passeport israélien.

Quand je pense à la Terre Sainte, me revient souvent en mémoire, le visage d’Abu Georges, le chauffeur chrétien arabe, habitant Nazareth, qui conduisait le bus de notre petit groupe de pélerins, en 1989. J’ai rarement croisé un être d’une telle étoffe humaine, Depuis 1989, je suis souvent retourné en Israël, la plupart du temps pour des raisons professionnelles. J’ai toujours pris du temps pour écouter où en était le pays. J’y ai croisé des chrétiens, Arabes, presque toujours frustrés, en colère, déçus que l’Etat dont ils ont le passeport les soupçonne d’être déloyaux parce que Palestiniens.

Les chrétiens sont minoritaires au Proche-Orient. Mais ils sont le révélateur, la pierre de touche des pensées profondes. Les Etats-Unis d’Amérique, puissance qui ne se prive pas d’invoquer le Dieu des chrétiens, par leurs guerres atroces, ont conduit à ce que le nombre de chrétiens d’Irak soit divisé par dix en trente ans, passant de 1,5 million à 150 000. Partout,les guerres ont fait fuir les chrétiens:80% des Libanais qui vivent hors de leur pays sont des chrétiens.

Alors oui, quand je pense à Israël, à la Palestine, au Proche-Orient en général, ma première pensée va toujours à mes frères chrétiens.

En ce samedi 28 octobre, où les communications avec Gaza sont coupées, je pense aux chrétiens de Gaza: les rescapés du bombardement de Saint Porphyre par l’armée israélienne, qui continuent à s’occuper de leurs frères, chassés par les destructions de Tsahal, au nord. Je pense à mes frères catholiques de l’Eglise de la Sainte Famille, dont , jusqu’à hier,le Pape prenait régulièrement et directement des nouvelles. Je pense aux Missionnaires de la Charité (les Soeurs de Mère Teresa), aux autres ordres religieux, aux associations caritatives qui sont à Gaza pour soulager les souffrances de la population civile bombardée.

J’aurais attendu que la diplomatie de mon pays se souvînt de l’engagement pris par nos rois, avant même Saint Louis, de protéger les chrétiens du Proche-Orient. Le Liban ne ressortira-t-il pas un peu plus affaibli, encore, de la crise actuelle? Le devoir de la France n’est-il pas de tout faire pour éviter que le pays soit entraîné lui aussi dans la guerre? En pensant d’abord à nos frères chrétiens du Liban, les maronites et les autres!

La France n’est-elle pas, de manière immémoriale,la protectrice des Lieux Saints? Et la protection des chrétiens en Terre Sainte? J’aurais aimé entendre la voix de la France après le bombardement israélien de l’église orthodoxe Saint Porphyre à Gaza. J’aimerais que la France avertisse Israël sur la question des catholiques de Gaza (église de la Sainte Famille, qui avait été bombardée, elle, en 2014 par lsraël). Nous sommes membres permanents du CSNU. J’aurais aimé que nous demandions avec la Russie une force d’interposition pour protéger les sanctuaires chrétiens à Gaza, et tous les établissements caritatifs chrétiens, en même temps que les mosquées, les hôpitaux, les écoles etc… .

Qu’on ne m’explique pas que c’est normal, puisque notre pays est largement déchristianisé. Beaucoup des voix que nous entendons, dans la classe politique, dans les médias, ne sont porteuses d’aucun progrès par rapport au temps d’avant, celui de la France chrétienne! Avons-nous entendu des paroles de compassion sur le sort des Palestiniens bombardés? Ceux qui nous gouvernent et ceux qui nous informent ont-ils eu des réflexes élémentaires d’humanité face au blocus renforcé de Gaza, qui empêche l’aide humanitaire d’arriver autrement qu’au compte-gouttes? Face aux hôpitaux bombardés (s’il vous plait, évitez de répéter que ce sont les combattants palestiniens qui ont en partie détruit l’hôpital chrétien baptiste de Gaza;à ce jour on n’en sait rien)?

Personne n’a le courage de tenir un discours de vérité aux Israéliens: leur opération militaire a fait d’ores et déjà sept fois plus de victimes que l’attaque des combattants palestiniens. On ne bombarde pas une population civile quand on prétend “traquer des terroristes”.L’utilisation de bombes au phosphore sur des civils est un crime de guerre. Et l’expulsion forcée des habitants du nord de Gaza,le désir d’expulser tous les Gazaouis vers l’Egypte, cela porte un nom….,

J’ai grandi dans une France où les affrontements étaient quelquefois durs entre chrétiens et non-chrétiens, mais les deux camps avaient du respect l’un pour l’autre car des deux côtés du “grand fossé” qui divisait le village,on combattait la même cause, celle de l’égalité entre les hommes et de la dignité fondamentale des personnes. Où sont passés aujourd’hui la conscience humaniste et le courage moral qui caractérisaient les grandes voix intellectuelles de notre pays ?

Pourquoi la diplomatie française doit garder la tête froide

Jean Goychman a, ici-même, dans le Courrier des Stratèges, établi le lien géopolitique fondamental entre l’élargissement des BRICS à quatre Etats du Proche-Orient et l’éclatement de la Guerre de Gaza. A partir de là, on identifie un possible scénario, complexe, dans lequel les Turcs et les Qataris ont pu avoir intérêt à contribuer à une attaque peut-être aussi regardée avec intérêt par des Américains en perdition. C’est un scénario possible, qui ne doit pas,pour autant, faire perdre de vue, la révolte des peuples,qui se solidarisent avec la cause palestinienne et qui vont laisser peu de marge de manoeuvre aux gouvernements. Il faut connaître tout cela par le menu, pour savoir ensuite avec qui on s’allie.

 

Je crois me souvenir que Metternich a parlé un jour des entrailles de fer de l’homme d’Etat. Mais nous avons délaissé les sentiments d’humanité, sans pour autant, acquérir la maîtrise d’une raison d’Etat froide et cynique. La naïveté des analyses sur la toile de fond de la guerre est même confondante, à quelques exceptions près comme Dominique de Villepin ou Hubert Védrine.

Mais il faut aller plus loin que ces deux hommes qui pensent malgré tout dans un cadre obsolète, celui de la fin du XXè siècle et d’une “Amérique bienveillante”.

J’ai lu chez Jean Goychman (dans le Courrier des Stratèges :)) l’établissement du lien entre l’élargissement des BRICS, fin août 2023, et ce qui se passe actuellement. les nouveaux membres admis comprennent quatre acteurs-clé du Proche-Orient. l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis. Par ailleurs, l’Arabie Saoudite était, avant le7 octobre, dans un double rapprochement, avec l’Iran et avec Israël.

Ai-je beaucoup de mal à imaginer que cette évolution géopolitique faisait trois mécontents: la Turquie, les Palestiniens et le Qatar?

Connaissant la duplicité d’Erdogan, dont le pays était candidat aux BRICS mais n’y a pas été admis cette année, est-il impensable que la Turquie ait volontiers entraiîné une résistance palestinienne qui, elle-même, n’avait pas l’intention de faire les frais d’une entente entre l’Arabie Saoudite et Israël sous patronage américain?. Erdogan pourrait avoir d’autant plus joué un rôle décisif que le chef de l’islam turcophone ne peut pas se satisfaire du rapprochement entre l’islam arabophone et l’islam persophone. patronné par la Chine.

Par la violence du discours qu’il a prononcé samedi 28 octobre, Erdogan s’est réaffirmé comme l’un des meilleurs soutiens de la cause palestinienne.

Et puis la Turquie n’est-elle pas membre de l’OTAN? Après être restée neutre dans la guerre d’Ukraine, n’était-il pas temps de rendre un service à des Américains pas mécontents de susciter un conflit qui détourne les regards du désastre quel’armée ukrainienne, protégée de l’OTAN, est en train de subir?

Au passage, on fera un raisonnement du même type pour le Qatar, financeur traditionnel des Palestiniens; et d’autre part en but à l’hostilité de l’Arabie Saoudite pendant plusieurs années.Saboter les accords d’Abraham, pour mettre en porte-à-faux les Emirats Arabes Unis et Bahrein pouvait être une perspective attrayante.

Poursuivons le scénario. Est-il absurde d’imaginer que le Mossad ait eu, par ses infiltrés dans la résistance palestiniennes, des éléments d’information concernant l’attaque qui soient remontés jusqu’au Premier ministre? Mais sans que ce dernier ait suffisamment d’éléments pour prendre la mesure de ce qui allait se passer. Un Premier ministre aux abois politiquement avait tout intérêt à une “petite guerre” contre le terrorisme. Les événements l’ont dépassé. L’attaque de la résistance palestinienne a infligé à Israël une lourde défaite.

Voilà comment on élabore des scénarios quand on cherche à défendre les intérêts de son pays. L’analyse faite du comportement des acteurs doit aider à déterminer le meilleur choix pour la France. La politique étrangère est une scène sur laquelle on doit garder la tête froide, ne s’étonner de rien, encore moins s’indigner. Ne jamais se laisser dicter sa conduite par ses émotions ni ses croyances. Il ne peut y avoir qu’une boussole:celle des intérêts de la France. Nous parlons avec tout le monde. Nous ne nous engageons avec personne. La France est indépendante. Elle ne se compromet pas. Nous sommes présents sur tous les océans du globe. Nous devons avoir une logique de dialogue avec tous. Notre ambition doit être, un jour, de rentrer dans les BRICS. Dans l’immédiat, la France pourrait être médiatrice, arbitre, constructrice d’un traité de paix au Moyen-Orient.

Ce dont je vous parle est la formulation,sous forme de questions, que je tire de plus de vingt ans de veille quotidienne sur les affaires internationales à partir d’internet, selon une méthode que j’ai mise au point pour échapper à la propagande OTANienne durant la guerre du Kosovo. Je m’appuie aussi sur des entretiens avec des experts du Proche-Orient.

Il y a des réflexes à avoir, sur les affaires internationales. Par exemple le discours entendu en France ces dernières semaines sur un islam qui serait monolithique, ne tient pas face à la complexité des relations entre tous les pays musulmans du Proche-Orient.

J’ai écarté d’autres hypothèses mais j’y reviendrai si nécessaire: pour l’instant, je ne crois pas que l’Iran ait joué un rôle prépondérant dans le déclenchement de la crise. Même si l’affaiblissement d’Israël lui rend service. Je ne crois pas non plus que la Russie ait trempé dans le coup. Même si la guerre du Proche-Orient lui permettra sans doute de finir plus rapidement la guerre d’Ukraine.

L’Iran, la Russie et la Chine n’avaient pas fondamentalement intérêt à cette guerre. Les trois pays ont une classe dirigeante trop expérimentée pour ne pas voir le risque que cette guerre du Porche-Orient fait courir au monde.C’est bien entendu avec eux que la diplomatie française devrait se concerter pour trouver les moyens d’une désescalade. Même l’Iran a intérêt à une désescalade avec Israël. Il faut savoir observer les comportements derrière les discours.

Éviter une apocalypse car il y a un vrai danger d’escalade mondiale

La taille de la flotte envoyée par les États-Unis en Méditerranée, au large d’Israël, est suffisamment impressionnante pour faire comprendre les dangers qui pèsent sur la paix du monde. Personne, en France, qui élève la voix comme Jaurès, pour dénoncer la folie du comportement occidental. Car s’il est une différence avec 1914, c’est que les premiers pays visés par les États-Unis : la Russie, l’Iran, la Chine, ne veulent pas faire la guerre. Cependant, face au danger que représente le déclin cognitif de Joe Biden, qui ne contrôle pas ses conseillers ni ses militaires ; face à la stratégie sans scrupules de Benjamin Netanyahu; la rationalité diplomatique ne suffit pas. D’autres outils se préparent : l’arme de l’embargo pétrolier et gazier, bien sûr, bien entendu – qui achèvera de mettre notre économie par terre et plongera de plus en plus de Français dans la misère. Mais il a aussi l’escalade de dernier ressort, militaire et nucléaire. La France, puissance nucléaire, doit peser de tout son poids pour éviter le scénario du pire.

Il existe bien évidemment un risque d’escalade et de montée aux extrêmes. Vladimir Poutine a fait part de sa préoccupation aux représentants des communautés religieuses qu’il recevait au Kremlin jeudi 25 octobre.

Effectivement, beaucoup de signaux sont inquiétants:

++ L’armée israélienne a subi une telle humiliation que ses chefs sont habités par la rage. La population de Gaza est la cible,depuis vingt jours de bombardements lourds, qui ont déjà fait bien plus de victimes que l’attaque du 7 octobre. L’indignation que suscite la réaction israélienne mobilise l’opinion dans tout le monde musulman. Un certain nombre de gouvernements seront poussés par leurs peuples à réagir.

++ Les États-Unis sont en recul partout dans le monde et il n’est rien de plus dangereux qu’un empire déclinant. Songeons à la manière dont l’Empire ottoman à la dérive, à la fin du XIXe siècle, a massacré les chrétiens, un processus qui débouche sur le génocide des Arméniens en 1915-1916. En l’occurrence, on a plutôt la situation inverse : après des décennies de massacres commis par les États-Unis au Proche-Orient et de piétinement par Israël des résolutions des Nations-Unies, avec l’accord américain, la révolte bouillonne universellement. Peut-on imaginer que Washington ou Tel-Aviv perdent leurs nerfs face à un monde dont ils ont sous-estimé l’hostilité ?

++Joe Biden n’a plus les capacités cognitives pour gouverner au moment où toute décision mal ajustée des USA peut ouvrir la voie à une escalade entre des puissances nucléaires.

++ Benjamin Netanyahu est prêt à tous pour survivre politiquement. On a vu dans son discours de jeudi 25 octobre qu’il pouvait recourir à une rhétorique religieuse et apocalyptique s’il pense que c’est dans son intérêt.

++Depuis les premiers jours du conflits, on assiste à des attaques du Hezbollah contre Israël. Et à des bombardements américains et israéliens en Syrie et au Liban. L’Iran et la Russie pourront-ils rester sans réagir ?

++Les Israéliens ont présumé de leurs forces. Ils font face à une coalition potentielle qui est est de puissance militaire supérieure, en particulier du fait de la puissance militaire iranienne. La taille de la flotte envoyée par les États-Unis en Méditerranée dit ce qu’est en réalité la perception américaine du rapport de forces en défaveur d’Israël.

La “guerre contre le terrorisme”prônée par Emmanuel Macron est de l’huile versée par tonneaux entiers dans un feu qui menace d’embraser la région. La France ne peut pas avoir d’autre langage que celui de la désescalade, de la négociation et de l’établissement, conformément aux résolutions de l’ONU, d’un État palestinien.

Les tentatives d’interdire les manifestations pro-palestiniennes en France sont le meilleur moyen d’envenimer la situation dans notre pays. Laissons aux laissés-pour-compte de l’intégration à notre nation, un exutoire, sans quoi, nous nous préparons des lendemains encore plus difficiles. Soyons sans pitié pour les délits ou les crimes antisémites. Mais cela ne veut pas dire – au contraire – que notre pays reprenne à son compte la propagande du gouvernement Netanyahu et du commandement de Tsahal. Une propagande qu’une partie de la société israélienne ne partage pas.

Non seulement la France est menacée d’insignifiance au Proche-Orient si elle s’obstine à l’alignement sur les États-Unis ; mais nous prenons le risque de couper notre pays, longtemps symbole d’universalisme, de la plus grande partie de la planète. Les résultats d’une enquête de l’IFOP sur l’opinion française, placés en exergue à cet article, montrent d’ailleurs que la population française a plus de bon sens que la caste qui la gouverne.

 

Au Proche-Orient, Emmanuel Macron veut “ajouter la guerre à la guerre” !

Source : Le Courrier des Stratèges - par Edouard Husson - le 24/10/2023.

Au Proche-Orient, Emmanuel Macron veut “ajouter la guerre à la guerre” !

Ce matin, je posais la question : Pourquoi Emmanuel Macron se rend-il en Israël? Ce soir, nous avons la réponse. Le président français veut “ajouter la guerre à la guerre”, pour reprendre une célèbre formule de François Mitterrand. En prônant “une coalition contre le terrorisme”, Emmanuel Macron commet sept erreurs majeures d’un coup.

A l’occasion de sa visite en Israël, le Président français a lancé l’idée d’une coalition internationale contre le Hamas.

M. Macron s’est rendu à Tel Aviv pour manifester son soutien au peuple israélien après les attaques du Hamas contre Israël du 7 octobre dernier et pour affirmer le droit d’Israël à « se défendre dans le respect du droit international ».

« Je propose à nos partenaires internationaux » que « nous puissions bâtir une coalition régionale et internationale pour lutter contre les groupes terroristes qui nous menacent tous », a expliqué M. Macron.

Dans un premier temps, il n’était pas clair s’il s’agissait de permettre à la coalition contre Daesh de lutter aussi contre le Hamas, ou s’il s’agissait d’une seconde coalition que le président proposait.

Sollicité par la presse, l’Élysée a précisé qu’« il s’agit de s’inspirer de l’expérience de la Coalition internationale contre Daech et voir quels aspects sont réplicables contre le Hamas ».

« Ce sera ensuite aux partenaires et notamment à Israël d’exprimer leurs besoins », a ajouté la présidence de la République.

Euractiv, 24 octobre 2023

Les sept erreurs majeures de Monsieur Macron

Avec une telle proposition, Emmanuel Macron se trompe sept fois :

  1. Il propose de répéter la stratégie désastreuse mise en place parles États-Unis et leurs alliés après les attentats du 11 septembre. Soit on combat un mouvement terroriste, et cela se fait à l’aide des polices ; soit Israël a affaire à un adversaire militaire, et l’approche doit être militaire.
  2. L’adversaire actuel d’Israël, ce n’est pas seulement le Hamas, mais une coalition de groupes armés qui composent la Résistance palestinienne. En argumentant comme il le fait, Emmanuel Macron prend de fait parti dans la guerre, pour Israël, contre les Palestiniens.
  3. Emmanuel Macron cautionne le discours de Benjamin Netanyahu sur les modalités du conflit. En ne dénonçant pas les crimes de guerre israéliens au même titre que ceux commis par la Résistance palestinienne, Emmanuel Macron n’est pas à la hauteur de ce que le monde attend du porte-parole d’un membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
  4. Le président français se coupe de toute possibilité de médiation dans le conflit. Il se rend incapable de discuter avec toutes les parties prenantes dans la région.
  5. Emmanuel Macron va contre les intérêts profonds des peuples israélien et palestinien, dont les passions sont exacerbées par des chefs sans scrupules.
  6. Emmanuel Macron oublie la mission que la France a toujours eue, de protection des chrétiens de Terre Sainte. Qu’ils vivent en Israël, à Gaza ou en Cisjordanie, l’immense majorité d’entre eux sont des Palestiniens.
  7. Emmanuel Macron met en danger le peuple français, alors que ce sont ses intérêts qu’il est censé défendre d’abord : La prétendue “guerre contre le terrorisme” fait entrer dans une logique de guerre sans fin, dont les conséquences, en particulier du fait des risques d’embargo pétrolier ou gazier, seront terribles pour notre peuple. Sans oublier les risques accrus d’attentats sur le territoire français, alors que, l’épisode d’Arras l’a montré, nos forces de l’ordre ont du mal à anticiper les attaques terroristes.

Les Français dangereusement surexposés par leurs gouvernants à la guerre de Gaza

Source : Le Courrier des Stratèges - par Edouard Husson - Le 25/10/2023.

Les Français dangereusement surexposés par leurs gouvernants à la guerre de Gaza

Chaque jour, on se dit que le gouvernement va redevenir raisonnable, se rappeler que le Proche-Orient est compliqué. Mais non, sauf exception, les “éléments de langage” des néoconservateurs (américains) sont utilisés, au risque de laisser les Français surexposés aux conséquences du conflit. En réalité, le gouvernement laisse les Français orphelins de toute protection. Le débat à l’Assemblée Nationale a bien montré des points de vue raisonnables. Mais nous vivons dans un système, qui a de fait confisqué la République. Monsieur Macron ne rendra pas de comptes pour avoir inutilement mis en danger les Français par son voyage en Israël et son incapacité à prôner la désescalade. En attendant que le débat politique redevienne digne d’une démocratie, Le Courrier des Stratèges vous aide, par ses analyses et ses conseils patrimoniaux, à forger les instruments qui vous protègeront.

Chaque jour, on se dit que la raison va revenir. Mais non, nos gouvernants s’obstinent. Il faudrait prendre parti dans le conflit israélo-palestinien. Il serait urgent de lancer une alliance internationale contre le terrorisme. Israël annoncerait un futur français et il faudrait donc soutenir la guerre de Benjamin Netanyahu.

Ne soyons pas injustes, lors du débat à l’Assemblée Nationale, il y a eu le discours de Jean-Louis Bourlange (Modem), celui de Marine Le Pen et celui de Mathilde Panot (LFI).

Un débat parlementaire très encadré

Mais au fond, qu’est-ce que cela veut dire, ce débat contingenté. Deux malheureuses heures consacrées à un sujet gravissime, et ceci la veille d’un déplacement d’Emmanuel Macron en Israël. Que le débat à l’Assemblée pût peser sur le voyage du Président, il n’en était pas question. Madame Borne était là pour forger les “éléments de langage”, indiquer ce qu’il était acceptable de dire.

Nous avions affaire à une maîtresse d’école, qui indiquait aux élèves que pendant la récréation, on n’a pas le droit de crier trop fort. Et que, lorsque l’on joue aux gendarmes et aux voleurs, en fait, soit il n’y a pas de voleurs, soit ils doivent se faire taper dessus par les gendarmes sans protester.

Ce n’est pas cela la démocratie.

Les Français surexposés par leur gouvernement – et une partie de la classe politique

Le monde risque de subir les conséquences du conflit de Gaza. Pensons aux possibles conséquences d’une hausse des prix du pétrole, un nouveau “choc pétrolier”. Mais quelle est la légitimité de nos gouvernants lorsqu’ils tenteront de convaincre la Russie, l’Arabie Saoudite, l’Iran, de maîtriser les turbulences.

Et puis, il y a cette invitation au terrorisme sur le sol français. Emmanuel Macron est allé s’afficher à côté de Benjamin Netanyahu, qui nous a expliqué, avec le culot monstre d’un homme politique qui se situe “au-delà du bien et du mal”, que la France était confrontée au même danger qu’Israël, le terrorisme islamique.

En ne remettant pas à sa place le Premier ministre israélien sur ce sujet, Emmanuel Macron a cautionné une éventuelle extension du conflit au territoire français par des individus radicalisés et se réclamant de la Résistance palestinienne ou d’un autre mouvement. Or le meurtre d’Arras a montré comme nos forces de sécurité intérieure ont du mal à prévenir les attentats – faute de s’être adaptée au djihadisme des réseaux sociaux, comme Gilles Képel le recommande depuis des années.

Alors oui, nous sommes orphelins d’une protection. Nous sommes privés d’une politique étrangère qui soit à la hauteur. Notre économie va souffrir des retombées du conflit israélo-palestinien encore plus que des sanctions contre la Russie depuis 2014.

Le Courrier des Stratèges vous propose que nous ne nous laissions pas envahir par le pessimisme pour autant. Protégeons-nous !

C’est plus facile de disserter sur Gaza que de prévenir un acte terroriste à Arras

Source : Le Courrier des Stratèges - par Edouard Husson - Le 14/10/2023.

C’est plus facile de disserter sur Gaza que de prévenir un acte terroriste à Arras

La vengeance du réel ! Le président de la République avait à peine prononcé une allocution dédiée au conflit de Gaza que la question du terrorisme en France s’est rappelée brutalement à nous…Peut-on mieux illustrer le décalage d’une caste qui fait des variations sur les éléments de langage du néo-conservatisme américain, prétendant sauver le monde avec les États-Unis mais incapable d’empêcher que se reproduise, trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, le meurtre d’un professeur de lycée français par un individu fiché S

Terrible constat : Le Président de la République était intervenu, jeudi soir , sur le conflit israélo-palestinien. Et le lendemain, vendredi 13 octobre, un professeur est tué par un individu fiché S et dont les motivations semblent bien avoir été la haine de l’École laïque au nom d’une version extrémiste de l’islam.

Comment signifier plus clairement l’impuissance de nos dirigeants, en même temps que leur arrogance? Le président disserte sur Gaza et il oublie que Conflans-Sainte Honorine (Samuel Paty) peut se reproduire ailleurs en France, en l’occurrence quelques heures après son discours, à Arras. L’immense majorité de la classe politique s’est alignée depuis l’attaque du Hamas à Gaza, sur le discours néoconservateur américain: le Hamas n’est pas, si l’on croit nos ministres, nos parlementaires, nos influenceurs, un mouvement combattant pour obtenir la reconnaissance d’un État empêchée par un autre État, mais simplement un groupement terroriste; le problème de Gaza serait d’abord l’antisémitisme et l’islamisme avant d’être celui du respect des résolutions de l’ONU…..

On voit immédiatement les conséquences de cette incapacité à penser en termes de souverainetés et de frontières : Quand une menace est perçue comme universelle,on finit par être incapable de l’appréhender nulle part. A Paris, on parle, dans toutes les nuances, avec les mots du néoconservatisme américain et l’on proclame combattre un concept, LE terrorisme islamiste; mais on se révèle incapable d’arrêter un terroriste en chair et en os avant qu’il commette son crime.

Ce n’est pas le terrorisme en général qui a frappé, ce vendredi 13 octobre en France mais un terroriste ! Le crime que nous constatons, trop tard, impuissants, a été commis par un jeune homme dont la famille a émigré de Russie (Ingouchie) en 2008. Il s’est attaqué à une école publique. Cette violence spécifique, qui a lieu sur le territoire français continuera tant qu’on s’abstiendra de la combattre concrètement en se berçant de formules grandiloquentes sur la République, l’antisémitisme ou le terrorisme du Hamas.

Spécificité française

On m’objectera que l’agression, les blessures et l’assassinat ont eu lieu le jour où le Hamas avait appelé à exprimer dans le monde entier la colère des musulmans. Peut-être pourra-t-on établir un lien, attendons les résultats de l’enquête. A l’appui de cette thèse, on mentionnera qu’un autre agresseur potentiel a été neutralisé dans les Yvelines, alors qu’il sortait d’une mosquée et qu’il semblait vouloir s’attaquer à des lycéennes.

Effectivement, si nous prenons au sérieux les analyses de Gilles Kepel, il est nécessaire de comprendre le rôle respectif d’un discours musulman radical, des prêches dans les mosquée, des réseaux sociaux.

Remarquons cependant le contexte spécifique. En France, l’école publique et la question de sa neutralité religieuse semblent cristalliser l’hostilité de musulmans radicaux militants. Et le meurtre d’Arras a eu lieu quasiment jour pour jour, trois ans après l’assassinat de Samuel Paty.

Or, comme le souligne Eric Verhaeghe ce vendredi soir 13 octobre, dans le cas d’Arras, il y a clairement faillite de l’État, dans sa capacité de combat antiterroriste.

Une rhétorique inefficace et dangereuse

Et j’ajoute que mélanger ce qui s’est passé dans la ville d’Arras au nouveau conflit israélo-palestinien n’est pas seulement une rhétorique abstraite et inefficace. C’est dangereux. Nous avons un défi immense à relever : Celui de l’assimilation des musulmans de France à la nation. Or on peut difficilement imaginer pire engrenage que celui que nous mettons en place.

Par universalisme abstrait en même temps que sur injonction des mondialistes, nous avons accueilli des centaines de milliers de musulmans sur le territoire français depuis un demi-siècle. Or, par une injonction contradictoire, nous faisons tout pour ne pas assimiler ceux que nous avons accueillis.

Le moment où des centaines de milliers de personnes du monde arabo-musulman ont été invités sur notre territoire est aussi celui où nous avons abandonné toute politique équilibrée de relations rationnelles avec le monde arabe et la sphère musulmane. Nous prétendons que nous apprécions ces nouveaux compatriotes mais nous piétinons tous leurs sentiments politiques, à commencer par la vision qu’ils ont d’une Palestine oppressée.

Pire encore, lorsque nous sommes confrontés au terrorisme de musulmans radicaux sur le sol français, au lieu de le traiter pragmatiquement, nous en rajoutons en termes de rhétorique “néo-conservatrice”, non seulement en évoquant, contre toute évidence historique, le spectre d’un islam du monde unifié et unanimement violent; mais, bien pire encore en ne laissant pas d’autre choix à nos compatriotes musulmans que renoncer à leur croyance ou bien se solidariser avec la violente de l’islam

Nous avons oublié que la France est une réalité politique “gallo-romaine”

Aujourd’hui, on se moque volontiers de nos arrière-grands-parents, qui répétaient – et faisaient répéter à des enfants de l’Empire colonail en Afrique ou en Asie- “nos ancêtres les Gaulois”. Pour autant, on ne s’interroge pas sérieusement sur ce qu’il faudrait dire à la place. Au lieu de prononcer quelques formules incantatoires sur les identités multiples, il suffirait de se rappeler que nous ne sommes pas seulement des “Gaulois” – même réfractaires ! Nous sommes des “Gallo-Romains”.

C’est Rome qui a fait de nous ce que nous sommes. La Rome païenne, qui a fait des Gaulois des citoyens. Puis la Rome chrétienne,qui a donné à notre pays le goût de “l’universel concret”. Et qui nous a incités à rechercher un point d’équilibre. Nous avons le goût de l’assimilation à la romaine mais nous préférons la nation à l’Empire. Les juristes de ¨Philippe-Auguste le disaient déjà : “Le roi de France est empereur” mais “en son royaume”.

Nos politiques ont désappris le modèle romain. Le droit romain est un modèle de résolution des litiges grâce à quelques principes simples du droit, loin de toute idéologie. La politique romaine était fondée sur la limitation et la localisation des conflits. Jamais un proconsul romain n’aurait invoqué des principes abstraits et généraux ou bien, un conflit se passant à l’autre bout de l’empire, pour résoudre ce qui était de son ressort “ici et maintenant”.

Nos gouvernants devraient s’en souvenir : On ne surmontera pas le danger terroriste en France en mêlant ce qui est une question de sûreté de l’État aux enjeux d’un conflit qui se passe de l’autre côté de la Méditerranée et sur lequel nous n’avons aucune prise immédiate.

Où sont passés nos protecteurs?

La classe politique peut se livrer à toutes les déclarations qu’elle veut sur l’islam, la religion, le terrorisme, Israël, la démocratie…., on juge des gouvernants à leur capacité à protéger leurs concitoyens à la fois des menaces extérieures et de la guerre civile.

Il y a des problèmes réels à traiter pour protéger les Français. Gilles Képel attire depuis dix ans l’attention sur la difficulté de l’État à s’adapter à la troisième génération du “jihad”, celle qui utilise massivement les réseaux sociaux. Kepel nous a appris aussi à faire la part des choses entre ce qui est commun à tous les musulmans et ce qui les différencie, les divise ou les place en rivalité les uns avec les autres. Ses travaux aide à comprendre comment les enjeux de l’islam et de ses versions radicales prennent une complexité propre dans le contexte français.

Si nous avions encore des gouvernants, c’est-à-dire des protecteurs, ils cloisonneraient autant que possible les questions. Nous avons suffisamment à faire avec nos “radicaux”. Nous avons un immense enjeu d’assimilation des musulmans à la nation. Que nos politiques traitent ces problèmes ! Et qu’ils évitent d’augmenter l’audience de la minorité fanatique et violente en expliquant ou suggérant que l’attaque du Hamas est un nouveau “Bataclan”.

Non ! L’attaque du Hamas est celle de guerriers qui veulent déclencher une guerre et commencent par humilier l’armée adverse si fier de sa supériorité technologique qu’elle n’imaginait pas que l’on pût “passer sous le radar”. La France ne peut rien à ce conflit – elle pourrait éventuellement aider la Turquie, la Russie, l’Égypte, à favoriser une désescalade. En revanche, il y a un risque terroriste intérieur, circonscrit mais insuffisamment pris au sérieux, puisque le même type de crime (jusqu’à l’origine russophone de l’assaillant) peut se reproduire à trois ans d’intervalle !

Les dirigeants français manquent de modestie et de sérieux. Et il y a malheureusement trop peu de voix dans l’opposition pour le leur rappeler.

 

Deuxième guerre du Kippour : L’insoutenable légèreté de la classe politique française

Source : Le Courrier des Strratèges - Par Edouard Husson - Le 11/10/2023.

2è guerre du Kippour : l’insoutenable légèreté de la classe politique française

Depuis quatre jours, la classe politique française livre – sauf exception – un spectacle attristant, celui d’une grande légèreté face à la 2è guerre du Kippour, quand il faudrait faire preuve de gravité et appeler à la désescalade. Comme il l’a été sur les modalités de lutte contre le COVID ; comme sur la guerre d’Ukraine : le débat concernant les événements en Israël est interdit. En l’occurrence, c’est d’autant plus grave que les conséquences de la frivolité des politiques français sont éminemment dangereuses. Plus on jettera d’huile sur le feu au Proche-Orient, plus il y aura un risque de guerre élargie. Et plus le conflit s’envenimera à l’est de la Méditerranée, plus on créera chez nous les conditions d’une guerre civile.

La légèreté de la classe politique française est confondante. Entre les provocations folles de Juifs extrémistes sur l’Esplanade des mosquées, l’insoutenable violence du Hamas et le cynisme d’un Netanyahou qui a laissé faire l’attaque malgré l’avertissement égyptien, l’honneur de la France serait de prôner la désescalade et travailler de concert avec la Turquie, la Russie et l’Arabie Saoudite pour convaincre Israël d’accepter, enfin, un État palestinien.

Il serait temps, aussi, qu’Israël accepte le fait qu’il ne détruira pas l’Iran. Et réciproquement !

Pour cela, il faut une alliance solide de nations diverses en qui à la fois Israël et l’Iran puissent avoir confiance.

Si la France était fidèle aux quarante rois qui l’ont construite et à la pratique du Général de Gaulle, elle devrait être bâtisseuse de paix au Proche-Orient. Et ceci d’autant plus que nous devons protéger, par vocation historique, le Liban, à commencer par nos frères chrétiens.

Les politiques français ne se demandent plus ce qui est juste mais ce qu’il faut penser pour rester invité à Washington

La paix se construit sur des souverainetés ! Au lieu de cela, tous les hommes politiques français, ou presque, entonnent en chœur les mantras des néoconservateurs américains. A croire qu’ils ne se demandent plus jamais ce qui est juste en soi ; mais ce qui permet, pour les uns, de rester en cour à Washington ; et, pour les autres, d’y avoir accès.

Ceux qui gardent la tête froide sont traités de tous les noms, accusés de toutes les traîtrises. Il se trouve que ces courageux ne sont pas du tout de ma tendance politique. J’en tire une conclusion attristée : Les conservateurs, les héritiers du gaullisme, les démocrates-chrétiens ont perdu leur boussole ! Pour autant, le nord ne change pas déposition.

Et je ne sais pas combien de temps Madame Le Pen profitera du brevet de bonne républicaine qu’elle obtient soudain tandis que Jean-Luc Mélenchon est désormais coiffé d’un bonnet d’âne. La crise occidentale finira par broyer tous ceux qui l’auront encouragée.

Mais n’avez-vous pas compris qu’en encourageant Netanyahou à frapper vous accroissez les risques ? Et, surtout, les victimes palestiniennes et israéliennes !

Et puis, ne voyez-vous pas qu’un gouvernement français aidant à la désescalade rassemblerait derrière lui 80% de nos compatriotes, dont l’immense majorité des musulmans de France ? Au contraire, en prenant unilatéralement parti pour Israël, vous risquez de créer un climat de guerre civile puisque ne voyant pas République servir la paix ni les intérêts des peuples, les musulmans de France se solidariseront avec le Hamas !

Il est temps que nos gouvernants et nos représentants se ressaisissent ! Sinon, il faudra les remplacer.

 

Dirigée par un enfant immature, la France perd l’Afrique

par Le Courrier des Stratèges - Le 09/10/2023

Interview de Jacques Myard, maire de Maisons-Laffitte, sur le décrochage français sous Macron et sur les erreurs diplomatiques graves commises par le Président de la République.

Planification écologique : Macron décide “d’emmerder les pauvres”

Source : Le Courrier des Stratèges - par Eric Verhaeghe - Le 02/102023.

Planification écologique : Macron décide “d’emmerder les pauvres”

Dans son énième interview télévisée, Emmanuel Macron a rapidement évoqué la question écologique, en expliquant qu’il fallait aller “2,5 fois plus vite”. Le problème, que nous évoquons régulièrement, est que ces objectifs sont intenables pour les plus défavorisés. Même Edouard Philippe a commencé à appeler l’attention collective sur ce sujet : les Français peinent dramatiquement à se loger avec l’interdiction de louer des “passoires thermiques”, c’est-à-dire des logements à forte consommation énergétique. Cette mesure a un puissant effet d’éviction sur le marché locatif qui bloque la mobilité géographique des Français. Sourd aux objurgations de son propre camp, le Président semble bien décidé à sauver la planète en empoisonnant la vie des plus pauvres.

Donc, Emmanuel Macron, qui a pris soin de ne pas détailler sa stratégie écologique la semaine dernière, a osé expliquer, sans rire, qu’il fallait quand même l’accélérer en allant 2,5 fois plus vite ! Je ne te dis pas où nous allons, mais il faut quand même y aller beaucoup plus vite.

Voilà donc les Français sommés de forcer le pas pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris, sans que leur Président ne leur dise clairement de quoi il s’agit. Nous pouvons nous apprêter à recevoir une belle leçon de dictature et de mépris social : obéissez sans comprendre ! Voilà qui tranche avec la position du Premier Ministre Sunak, chez nos perfides voisins bretons – lequel Sunak a rabattu son pavillon après la mise à sac des radars écologiques autour de Londres.

Cataclysme immobilier

Donc, selon la bonne règle bureaucratique qui préconise de tout réglementer pour régler les problèmes, les passoires thermiques vont progressivement, et en pleine remontée des taux d’intérêts, être interdites à la location. Ce sont les dispositions de la loi pompeuse Climat et résilience qui le prévoient. Adoptée le 13 janvier 2021, en pleine période d’épidémie (ce qui nous rappelle l’intérêt du COVID : masquer les vrais problèmes), cette loi pose des interdictions tout à fait redoutables.

Le seuil maximal de consommation d’énergie finale d’un logement est fixé à 450 kWh/m2 depuis le 1er janvier 2023 pour la France métropolitaine. (…)

Cette mesure ne s’applique qu’aux nouveaux contrats de location conclus à compter du 1er janvier 2023. (…)

La loi Climat et résilience propose d’aller plus loin et d’interdire la location de toutes les passoires thermiques à partir de 2028 (article 41).

Site gouvernemental

Autrement dit, la loi met un sévère coup de frein aux locations, au moment où les taux remontent, donc au moment où les Français peuvent le moins facilement acheter un nouveau logement. Si l’on ajoute que, les Jeux Olympiques aidant, les prix s’envolent en Ile-de-France, on a là les parfaits ingrédients d’une révolte qui risque de très mal se terminer.

Dans tous les cas, alors que le marché immobilier locatif est en chute libre, le gouvernement en rajoute pour empoisonner la vie des gens ordinaires. On notera que les conseillers en patrimoine eux-mêmes vivent des moments difficiles après s’être goinfrés.

L’avertissement d’Edouard Philippe

La gravité de la situation (où plus aucun salarié ne trouve à se loger, malgré des revenus corrects) n’a pas échappé à certains membres de la caste. Edouard Philippe a ainsi profité de sa participation aux différentes universités d’été des partis officiels pour alerter sur les dangers d’une situation où travailler dignement ne permet plus de se loger.

Concrètement, les obligations écologiques destinées à sauver la planète commencent à percuter de front le pouvoir d’achat des Français. Obéir à Greta Thunberg coûte beaucoup plus cher qu’on a bien voulu le dire, l’avouer, jusqu’ici. Et les Français les plus modestes sont entrés d’en faire la triste expérience : le prix des locations monte dangereusement, le nombre de logements disponibles diminue dangereusement, et la hausse des taux rend impossible l’accession à la propriété, sauf à disposer d’un héritage suffisant, ce qui n’est pas à la portée de toutes les bourses.

Alors qu’il faudrait soulager la pression sociale en facilitant la location de logements, l’écologie impose de dramatiques restrictions. Le pire est que cette politique est imposée à bas bruit, sans que les Français ne la comprennent ni ne s’en aperçoivent. Pourtant, elle résulte bien d’une loi adoptée durant la terreur covidienne.

Voilà donc les Français mis sous pression à cause de règles adoptées durant l’urgence pandémique, jamais expliquées ni même jamais annoncées. Tous les ingrédients pour nourrir la méfiance vis-à-vis de Macron et de son gouvernement ont été réunis… par Macron lui-même.

Si l’ancien Premier Ministre de l’actuel Président s’en préoccupe, c’est peut-être parce qu’il y a péril en la demeure. Mais là encore, le pouvoir actuel est-il capable d’entendre des remarques de bon sens, sans les accuser de complotisme ?

 

 

Le 49-3 ou le Frexit

Source : Le Courrier des Stratèges - par Eric Verhaeghe - Le 28/09/2023.

Le 49-3 ou le Frexit

La question du budget de l’État est traditionnellement lassante et peu populaire. Pourtant, compte tenu des pressions qui s’exercent sur le pouvoir d’achat, ce sujet est réellement central, plus encore que durant les années précédentes. La France est désormais sommée par l’Union Européenne de réduire son endettement, et surtout de réduire ses immenses déficits publics qui l’obligent à emprunter à des taux de plus en plus élevés. Mais y parviendra-t-elle ? Le gouvernement suit une stratégie “modérée” pour atteindre cette cible, faite d’ajustements par-ci ou par-là, sans électrochoc pour le pays. Officiellement, des “revues de dépenses”, synonymes de baisses de budgets, auront lieu. Mais, derrière ce discours technocratique au fond très traditionnel et très lié au “New Public Management” qui a fait de nombreux dégâts dans le monde, on peine à prendre cet exercice vraiment au sérieux. La France devrait devenir le moins bon élève de l’Europe de Maastricht, au point que le Frexit deviendra de plus en plus une évidence. Pour y échapper, Borne a dégainé son premier 49-3 de la saison.

La saison budgétaire a commencé ce mercredi soir avec le débat sur la loi de programmation des finances publiques, modèle de loi imposé par l’Union Européenne pour organiser la convergence des politiques budgétaires comme dans toute zone monétaire optimale qui se respecte. Cet exercice sous contrainte obéit à une logique simple : Si la France veut récupérer les 18 milliards du Fonds de Relance européen, elle doit passer sous ces fourches caudines… Par les temps qui courent, 18 milliards, ce n’est tout de même pas rien et ils seront bienvenus pour financer la transition énergétique.

Un désendettement indolore ?

Officiellement, donc, la France compte “maîtriser ses finances publiques” par des ajustements ponctuels que Bruno Le Maire présente comme une “non-austérité”. Au fond, après des années de gabegie, on pourrait revenir à une situation saine sans effort : Ce discours illusoire, magique, est bien connu. Il consiste à faire croire aux Français qu’ils pourraient passer à travers la crise sans électrochoc. Tout ce qu’on a pu dépenser de façon démesurée les années précédentes disparaîtraient soudain sans dommage.

Dans la pratique, le gouvernement prévoit donc de respecter partiellement les accords de Maastricht, en faisant passer la barre du déficit budgétaire sous les 3% à partir de 2027, année des prochaines présidentielles, tout en jugulant la dette publique à 110% du PIB, quand le traité prévoit un maximum de 60%. Le poids des prélèvements obligatoires serait en légère baisse (0,9 point de baisse d’ici à 2027), et celui des dépenses publiques baisserait de 4 points. Au fond, on ne s’apercevrait de rien…

Des petits mensonges en trompe-l’œil

Bien entendu, cette présentation rassurante sert à amuser la galerie et à maintenir coute-que-coûte la paix sociale. La réalité est très différente : Nous savons tous que les projections de croissance affichées par le gouvernement ne reposent que sur du vent. Dans les faits, les marges de manœuvre seront beaucoup plus faibles du fait du ralentissement de la croissance, qui plomberont les recettes et obligeront à des efforts bien plus lourds que Macron ne veut bien le dire.

En particulier, il est déjà acquis que le service annuel de la dette en 2027 dépassera les 70 milliards par an, soit deux fois plus qu’aujourd’hui. Il s’agira du premier poste de dépense de l’État. Dès 2024, le gouvernement empruntera sur les marchés près de 300 milliards, avec des taux d’intérêt toujours plus élevés. 300 milliards, ce sont à peu près l’équivalent des recettes fiscales en un an.

Combien de Français ont conscience que, pour financer les dépenses publiques, il faut désormais emprunter un euro sur les marchés pour chaque euro levé en impôt ?

Cette situation est en tout cas très dangereuse et de plus en plus volcanique.

Un 49-3 pour un calcul politicien

Les Républicains ont finalement annoncé qu’ils ne voteraient pas ce texte, ce qui oblige Élisabeth Borne à lancer son premier 49-3 de la saison. Le calcul des Républicains est assez surprenant : Il part du principe que, une fois engagé, ce 49-3 empêchera le gouvernement de le réutiliser sur la loi sur l’immigration. L’objectif de ce calcul est de forcer Macron à transiger sur un sujet explosif.

Qu’il nous soit permis d’avoir un doute : Le Parlement est en session extraordinaire, et la loi sur l’immigration, si elle est examinée, le sera dans une session ordinaire. Constitutionnellement, il n’est pas évident que le gouvernement soit en train de tirer une cartouche préjudiciable. Mais c’est un peu le mal de ce début de siècle : Les dossiers sont mal ficelés, et plus personne n’est réellement sûr du droit à appliquer.

La France est-elle encore capable de respecter ses engagements européens ?

Au total, il y a un seul sujet de fond à régler dans ce dossier : La France peut-elle encore respecter ses engagements européens tels qu’ils sont prévus par le traité de Maastricht ? Ou bien doit-elle commencer à réfléchir à un Frexit en bonne et due forme ?

Aucun parti ne semble prendre la mesure de l’effort à fournir pour rétablir notre situation financière. Les calculs byzantins continuent dans les couloirs de l’Assemblée, quand un discours de vérité sur le tragique de notre faiblesse devrait guider la parole publique. En réalité, personne, dans notre classe politique, n’est capable d’affronter les problèmes qui se posent à nous.

Ce genre de “flottement” se termine toujours de la même façon : Tôt ou tard, l’Histoire reprend ses droits et rétablit les grands équilibres. Dans le cas présent, le Frexit est inscrit dans les tableaux financiers dont le Parlement discute.

 

 

Le Maroc a-t-il ouvert la chasse internationale au Macron ?

Source : Le Courrier des Stratèges - par Eric Verhaeghe - Le 26/09/2023.

Le Maroc a-t-il ouvert la chasse internationale au Macron ?

Le 360, quotidien en ligne réputé proche du roi du Maroc, se livre à une analyse froide mais sans concession du réseau homosexuel qui entoure Emmanuel Macron, et s’interroge sur l’orientation sexuelle du Président. Factuel, l’article met sur la table les questions que beaucoup de Français se posent, mais que le cartel de la presse subventionnée (et, accessoirement, quelques journaux d’opposition contrôlée, voire financée discrètement par Macron) refusent systématiquement d’aborder. Le sujet ne porte pas sur la vie privée du Président, mais sur sa façon de la cacher obstinément. Nous avions déjà posé cette question, à nos dépens, l’an dernier : Les mœurs présidentielles sont-elles un enjeu de sécurité nationale ? L’article publié sur un média marocain proche du pouvoir royal, à un moment-clé pour la présence française en Afrique, apporte une réponse explicite à la question. Et l’on peut se demander si la chasse au Macron n’est pas ouverte sur la scène internationale.

Un peu homme, un peu femme”… on ne pouvait trouver titre plus cinglant dans la presse marocaine, à un moment où les relations entre la France et le Maroc sont au plus mal. L’histoire expliquera sans doute les raisons “cachées” de cette dispute. Une chose est sûre : Alors que le Maroc se présente comme une puissance africaine sous Mohammed VI, les mésaventures (et même la débâcle) de la France en Afrique constituent une victoire personnelle pour le régime marocain. Dans cet ensemble, la France a-t-elle, en sous-main, tenté de jouer l’Algérie contre le Maroc (lequel est très lié aux États-Unis et à Israël, et passe son temps à collecter des informations sur la caste avec son logiciel Pegasus) ? Cette stratégie de la division a-t-elle nourri l’exaspération du roi du Maroc ?

Une attaque ciblée du pouvoir royal

Une chose est sûre, l’article du 360 n’y va pas de mainmorte, notamment en évoquant la sphère homosexuelle qui entoure Macron. L’article cible tout particulièrement Stéphane Séjourné : “ancien conseiller (et toujours très proche) d’Emmanuel Macron. Ouvertement homosexuel, il est secrétaire général du parti Renaissance depuis 2022, député européen et président du groupe Renew. C’est surtout à lui que nous devons la cabale orchestrée au sein du Parlement européen contre le Maroc. À l’arrivée, entre le 19 janvier et le 16 février 2023, deux résolutions non contraignantes mais clairement hostiles au Maroc.”

Et bim !

Mais le 360 évoque aussi les frais de maquillage du Président, et les relations prêtées à Emmanuel Macron, notamment avec Mathieu Gallet, un temps à la tête de Radio France, et avec Alexandre Benalla, potentiellement, dont l’article souligne qu’il connaît tous les secrets du Président.

Et l’article ajoute :

Et re-bim !

Bref, le pouvoir marocain ne s’interroge pas seulement sur les faiblesses personnelles d’Emmanuel Macron. Il envoie aussi le signal d’un lâchage ouvert de la France. Une affaire à suivre.

 

 

Pourquoi il faut désinvibiliser la question du Frexit aux européennes

Source : Le Courrier des Stratèges - par Eric Verhaeghe et Edouard Husson - Le 11/09/2023.

La campagne des européennes a largement commencé à droite, avec de premières annonces sur les listes du Rassemblement National et de Reconquête, qui concourent manifestement avec une certaine avance. Mais ces listes “populistes” évoqueront-elles le sujet tabou, mais qui est dans beaucoup d’esprit désormais, du Frexit et des intérêts que la France peut tirer d’une sortie de l’Union Européenne ? Rien n’est moins sûr puisque ce sujet est délibérément invisibilisé par le cartel des médias subventionnés et considéré comme infamant. Sauf qu’une série d’éléments factuels le rend aujourd’hui profondément incontournable. Nous vous expliquons pourquoi… Les partis populistes oseront-ils lever le tabou pour désinvibiliser ce débat ?

Donc, les listes “populistes” font florès et personne ne sait si elles oseront percer le plafond de verre imposé par le cartel de la presse subventionnée : le mot “Frexit” sera-t-il prononcé ? Et sera-t-il mis en débat comme une possibilité bénéfique pour notre Nation, là où aujourd’hui ce terme est considéré comme infamant et éliminatoire de la parole publique ?

Les bonnes raisons de pratiquer le Frexit ?

Alors que, lors des élections précédentes, la question du Frexit pouvait paraître idéologique et, au fond, hors de propos, le scrutin de 2024 se déroulera dans un autre contexte.

Tout d’abord, l’Union Européenne impose un marché de l’électricité qui pénalise l’industrie française par rapport à l’industrie allemande, et qui ruine les efforts déployés par le général De Gaulle pour doter la France d’une énergie indépendante, propre et abordable : l’énergie nucléaire. Depuis la survenue de la guerre en Ukraine, le prix de l’électricité imposé par l’Union explose. On retrouve ici la stratégie de la sobriété destinée à faire baisser la production de gaz à effet de serre, sous le prétexte bien connu de sauver la planète. Résultat : l’inflation explose, se transmet à toute l’économie, et le niveau de vie baisse.

Dans le même temps, pour refroidir la contestation, la Commission a fait adopter des règlements illibéraux comme le Digital Services Act (DSA), dont Thierry Breton est devenu le VRP sans complexe, qui permettent de baîllonner toute opposition construite à ce régime de soumission aux intérêts du Deep State américain. Progressivement, la Commission a pris le contrôle des opérations, et impose la censure pour faire taire toute opposition à son ordre mondialisé.

Parallèlement, la remontée des taux de la Banque Centrale constitue une épine de plus dans le pied des Français (et de quelques autres peuples européens), parce qu’ils raréfient l’accès au logement, compliquent l’investissement et tarissent les perspectives de croissance. Bref, l’eurozone devient un espace de morosité économique, où la liberté est une denrée de plus en plus chère et où se chauffer, s’éclairer, produire, suppose des dépenses de plus en plus lourdes.

Appartenir à l’Union se justifie-t-il encore ?

La question centrale est systématiquement marginalisée

Toutes les questions que nous posons ici méritent non seulement d’être formulées mais elles devraient structurer le débat politique du pays comme la question du Brexit en son temps pour notre voisin d’outre-Manche.

Jugez-vous que la comparaison est malvenue? Nous pensons le contraire, pour au moins deux raisons: D’abord, nous avons, grâce au Brexit une image claire des enjeux. Certes le peuple britannique a pu faire un choix démocratique; oui, la classe politique britannique etla technocratie européenne ont dû se résoudre)à faire appliquer le voeu du peuple souverain. Mais on voit aussi comment la caste mondialisée a réussi, depuis quatre ans, à largement neutraliser la volonté qu(avaient exprimée les Britanniques de reprendre la maîtrise de leur destin:

+ Boris Johnson lui-mêmes’s’est incliné devant la pression de tousles enfermistes et liberticides durant la période du COVID

+ Depuis que la “‘crise sanitaire” est terminée, deux autres politiques mettent en danger la démocratie britannique: l’écologie punitive et le soutien à l’Ukraine dans la guerre avec la Russie. Il est cependant une différence fondamentale entre la situation britannique et la nôtre: les Britanniques peuvent remettre à tout moment en cause une mauvaise politique. Alors que le peuple français sait instinctivement que, quoi qu’il fasse, on lui opposera les engagements pris à Bruxelles!

Il est essentiel de mettre au centre la question toujours marginalisée, invisibilisée, celle du Frexit, elle empêchera la caste d’escamoter les libertés, comme elles’est habituée à le faire depuis une génération.

Peut-on être crédible aujourd’hui face aux Français si on refuse un débat sur le Frexit ??

Il y a trente ans, quand le traité de Maastricht fut signé, l’Europe de l’Ouest, toute à la joie de la disparition inattendue du communisme, croyait que défendre la liberté consistait à abolir toutes les frontières. Trente ans plus tard, l’Union Européenne a tenu le contraire de ses promesses: le néo-libéralisme s’est transformé en néo-dirigisme; et plus l’Union Européenne impose ses règles, moins elle se révèle efficace. .

Les Français sentent cela plus ou moins confusément – malgré la tendance du système politico-médiatique à invisibilser les quelques personnalités, courageuses et lucides, qui réclament un débat approfondi sur le principe’ et les modalités de l’appartenance de la France à l’Union Européenne.

Nous voilà revenus à la question de départ. Les partis de droite, qui commencent dès maintenant à faire campagne pour les élections européennes de juin prochain se rendent-ils compte que toutes les causes qui leur sont chères, q’il s’agisse du contrôle de l’immigration, de la défense du pouvoir d’achat,d e la liberté d’entreprendre, de la défense des enfants contre les tyrannies idéologiques etc…, ne pourront pas être efficacement défendues sans que soit posée simultanément la question du degré d’intégration européenne, des modalités de l’appartenancede la France à l’UE?

Il n’en ira pas différemment des autres partis. Prenons au sérieux la volonté de réindustrialisation portée par Renaissance ou l’espoir de faire entendre la voix de la France dans le monde: on ne rendra à la France son indépendance industrielle, son auto-suffisance alimentaire, son autonomie énergétique etc…qu’en posant la question de la souveraineté.

La France est ainsi constituée (par l’histoire) que rien ne peut s’y construire durablement sans la préservation ni l’exercice de notre souveraineté.

 

Les Bilderberg poussent déjà leurs pions pour les présidentielles de 2027

Source : Le Courrier des Stratèges - par Eric Verhaeghe - Le 04/09/2023.

 

Les Bilderberg poussent déjà leurs pions pour les présidentielles de 2027

Pour la caste mondialisée, l’élection présidentielle de 2027 constitue un moment délicat : Leur meilleur agent, Emmanuel Macron, ne pourra plus se présenter, et le spectre d’une victoire de Marine Le Pen peut légitimement les inquiéter (même si tout le monde parie sur un effet Meloni la concernant, avec une neutralisation rapide de ses points de programme les plus urticants). Le moment est donc venu de pousser les pions qui pourraient gagner et de mettre en branle la machine qui assurera la victoire. Comme le révèle l’excellente Lettre A, le groupe de Bilderberg, conduit par Henri de Castries, ex-patron d’Axa et président de l’institut Montaigne, est à pied d’œuvre sur le sujet.

Objectif : Tenir le tiercé gagnant, dans l’ordre ou dans le désordre.

Sait-on jamais ! Ne serait-ce que sur un malentendu, Marine Le Pen pourrait arriver au pouvoir en 2027 et ainsi mettre en péril l’intégration de la France (réputée puissance secondaire, mais brique indispensable au multilatéralisme européen) dans ce bel édifice patiemment construit depuis bientôt 70 ans… Le groupe de Bilderberg, déjà refroidi par le Brexit, a très bien compris la menace et s’emploie désormais à la conjurer. Dans cette manœuvre stratégique, on trouve, en pacha du vaisseau amiral Henri de Castries, président de l’Institut Montaigne et discret faiseur de Président en France.

La politique du tiercé, même dans le désordre

Je ne sais plus quel ancien de Mc Kinsey m’avait dit, avant les présidentielles de 2022 : “Leur règle, c’est d’avoir idéalement le quarté au moins dans le désordre, et au minimum le tiercé”. Concrètement, la caste aime contrôler les candidats aux élections présidentielles pour éviter les mauvaises surprises. Histoire de ne pas se retrouver avec un Frexit, une sortie de l’OTAN ou une posture à la De Gaulle entre Russie et États-Unis, sans soumission claire.

Sans surprise, le groupe de Bilderberg a d’ores et déjà commencé les grandes manœuvres pour contrôler le candidat qui représentera l’aile majoritaire succédant à Macron. On doit à l’excellente Lettre A de nous révéler quelques précieuses informations sur le sujet.

Édouard Philippe, le dauphin désigné

Donc, tout le monde a bien noté qu’Édouard Philippe avait été invité par Henri de Castries à la dernière réunion du groupe de Bilderberg, à Lisbonne.

Ce petit extrait de la liste des invités n’est pas sans intérêt… Il souligne les enjeux du groupe de Bilderberg : Un ancien premier Ministre français, un premier Ministre hollandais, mais aussi le patron de Total, le Commissaire européen à la Justice, un journaliste du Financiel Times, un financier mondialisé…

Au vu de ce panel, on comprend mieux pourquoi un quotidien appartenant à Bernard Arnault, en l’espèce Le Parisien, a publié urbi et orbi expliquant qu’Édouard Philippe était le mieux placé pour rassembler la droite, bien avant Marine Le Pen, François Bayrou, Xavier Bertrand ou Laurent Wauquiez.

Voilà qui s’appelle une intronisation en beauté par le Gotha, et même sauf-conduit pour devenir le candidat officiel face à Marine Le Pen. Avec un cadeau pareil, Édouard Philippe, qui fut un temps lobbyiste d’Areva, devient un obligé privilégié qui renverra l’ascenseur pendant tout son quinquennat. Et ça, la caste adore !

Attal et Beaune en embuscade

On doit aussi à la Lettre A de mettre en lumière la cour éhontée que les jeunes loups (homosexuels déclarés, au demeurant) de la macronie font à la caste, et notamment au patron du groupe Bilderberg : Clément Beaune et Gabriel Attal.

Beaune et Attal se sont tiré la bourre pour être celui qui participera à la réunion de Bilderberg. Fine mouche, Henri de Castries n’a évidemment pas découragé les bonnes volontés, et le discret milliardaire français maintient ses deux fers au feu, au cas où. Dans tous les cas, les deux jeunes intrigants sont porteurs d’avenir et pourront bien servir à quelque chose. Au cas où Édouard Philippe serait, pour des raisons de santé, empêché de se présenter par exemple…

 

Quels sont les grands enjeux de la fin 2023 ?

Source : Le Courrier des Stratèges - par Edouard Husson et Eric Verhaeghe - Le 03/09/2023.

 

Quels sont les grands enjeux de la fin 2023 ?

La rentrée arrive et, comme toujours, nous allons entamer le sprint de fin d’année, avec quelques dossiers majeurs qu’il faudra suivre de près. Le Courrier vous aidera à les suivre tout au long de ces quelques mois. Pour vous, nous listons ces principaux sujets qui reviendront très vite sur la table, et nous vous aidons à comprendre leurs lignes directrices à venir. Ne manquez pas de lire la suite régulièrement dans nos colonnes…

Durant les 4 mois à venir, la vie des Français dépendra au fond, d’assez peu de facteurs déterminants. En revanche, il n’est pas forcément évidemment de bien comprendre leur enchevêtrement.

Stratégie bas carbone et inflation

Dans les prochains jours, Emmanuel Macron doit mettre à jour la stratégie bas carbone du gouvernement, dont la première version fut publiée en mars 2020. Selon ce qu’on sait, à ce stade, les préconisations porteront essentiellement sur les ménages qui, d’ici à 2030, fourniront une part importante de l’effort dans la réduction des gaz à effets de serre. Macron a déjà reporté une première fois la présentation du document. On peut penser que, compte tenu de son caractère explosif, le pire est à craindre. Nous vous en parlerons évidemment le moment venu.

Ce qu’il faut retenir, c’est que la stratégie bas carbone nous obligera à rentrer sur des marchés subventionnés, donc chers, comme la pompe à chaleur ou la voiture électrique. Cette transition énergétique appelée de ses voeux par Klaus Schwab dans son Great Reset, va produire de l’inflation durable. Les banquiers centraux l’ont programmée jusqu’à 2030, vraisemblablement, ce qui se traduira par des taux d’intérêts durablement élevés.

Impôts et pouvoir d’achat

D’ailleurs, le ministre du budget n’a pas caché ses intentions : les impôts ne devraient pas augmenter, sauf dans le domaine écologique. Autant dire que les impôts vont augmenter sous couvert de sauver la planète… Le refrain est connu. Et ces hausses frapperont aussi les ménages.

On retiendra ici que ce revirement fiscal ne fera qu’aiguiser la question du pouvoir d’achat, de plus en plus sensible au fur et à mesure que l’inflation dure et persiste (malgré les promesses de Bruno Le Maire !). Alors que le Président des “Restos du Coeur” vient d’annoncer que l’association caritative devrait réduire ses aides face à l’augmentation du nombre de demandeurs de repas gratuits, le gouvernement pourrait bien se heurter à la difficile réalité de la paupérisation française, accrue par la guerre en Ukraine et la hausse des prix de l’énergie qui frappe toute notre organisation systémique.

Il faudra suivre ce point avec grande attention.

Guerre d’Ukraine

Beaucoup d’observateurs s’étonnent de cette guerre qui dure.On a dépassé les 550 jours L’idée d’une défaite militaire russe, tout comme celle d’un renversement de Vladimir Poutine – le fantasme par excellence à Washington – sont passées de mode. Mais beaucoup continuenet à se demander pourquoi la Russie n’avance pas plus vite pour terminer la guerre.

Ce mystère est décrypté par le blogueur Simplicius, dont la perspicacité devient toujours plus évidente au fur et à mesure de ses chroniques de la guerre. L’armée russe a commencé la guerre à 1 contre 3, en février 2022; le ratio sur le champ de bataille est à présenr de 1 pour 1. Selon Simplicius, les Russes attendront d’être en supériorité numérique pour entamer une offensive d’envergure.

Cela dépend, en fait de la capacité du gouvernement ukrainien à continuer à mobiliser -alors que les pertes, gigantesques, sont de plus en plus difficiles à cacher, même dans les médias occidentaux. (Chez les analystes sérieux, on parle de plus de 300 000 tués du côté ukrainien, contre 50 000, six fois moins du côté russe). Ces pertes n’empêchent pas le gouvernement ukrainien d’avoir une attitude sans compromis – exigence d’évacuation totale de la Russie des territoires qu’elle a conquis.

Il est donc plus probable que la guerre dure jusqu’au printemps, les Russes préférant la guerre d’usure au risque de pertes massives, que Vladimir poutine ne peut pas se permettre avec un premier tout d’élection présidentielle le 17 mars2024. Il est probable qu’au printemps Washington force Kiev à négocier, au fur et à mesure qu’on se rapprochera de l’élection présidentielle américaine de novembre 2024.

Poussées liberticides dans l’Union Européenne

Même si la défaite de l’Ukraine met encore des mois à arriver, on sent le système transatlantique fébrile. On a vu récemment comment Thierry Breton et Ursula von der Leyen ont mis en avant le règlement européen sur les réseaux sociaux, comme une avancée majeure pour l’UE. Traduisez: un recul des libertés.

On aura remarqué aussi la volonté de pousser fortement le thèse du réchauffement climatique. Ou les essais pour lancer l’idée d’un nouveau variant dangereux du COVID.(Elis). On parle de nouvelles vaccinations comme si les effets secondaires graves des doses prises précédemment n’existaient pas.

On sent la caste tâtonnante, hésitante, essayant de se rassurer tout en ne sachant pas quel pourrait être le prochain instrument de propagande servant à justifier des poussées liberticides. Emmanuel Macron semble tabler sur le thème climatique, tout comme le pape François, qui prépare un nouveau texte sur le sujet, dans sa tentative pathétique de mettre l’Eglise catholique au service du Great Reset.

Xi et Poutine vont se rencontrer plutôt que d’aller au G20

On comprend que la caste et ses porte-voix médiatiques sont inquiets au moment où les BRICS viennent de passer de cinq à onze membres; et où les pays du Golfe s’éloignent ouvertement du partenaire américain. Un événement absolument pas relayé dans les médias subventionnés est l’absence de Vladimir Poutine et Xi Jinping du prochain sommet du G20 en Inde, les 9 et 10 septembre (ils seront représentés par leurs ministres des Affaires étrangères .

Pendant que se tiendra un sommet où les Occidentaux essaient de faire passer l’idée qu’ils dominent encore le monde. Poutine et Xi seront ensemble pour coordonner leur prochaine offensive géopolitique commune.

Le Courrier des Stratèges continuera, comme depuis dix-huit mois, à vous parler du grandf basculement géopolitique qui a d’évidentes conséquences sur l’économie occidentale et sur les affaires intérieures des pays.

La caste essaiera de vous faire croire que tout continue comme avant

Finissons sur le sondage paru dans le Parisien ce samedi 2 septembre 2023, qui propulse Edouard Philippe comme le plus sûr espoir de rassemblement de “la droite”. (Entendez l’électorat LR et UDI). Il y a un aspect trompe-l’oeil dans untel sondage, puisque nous parlons d’une force politique qui rassemble aujourd’hui moins de 10% de l’électorat.

Mais il s’agit de donner l’impression que l’on va vers du connu en 2027. Circulez, bonnes gens, il n’y a rien à voir. (Au passage, on remarquera que Marine Le Pen a un potentiel de 40%. dans l’électorat “de droite”. Mais peut-être la caste se dit-elle que nous un second tour entre “Madame Poulidor”‘ et Edouard Philippe….)

 

France : Déclin atlantiste ou indépendance avec les BRICS ?

Source : Le Courrier des Stratèges - par Edouard Husson - Le 21/08/2023.

Synthèse géopolitique n°9: Points de vue brésiliens sur « l’Occident » et la guerre d’Ukraine

La France se trouve devant un choix simple : Veut-elle continuer à décliner au sein d’une Union Européenne soumise à l’OTAN ? Ou veut-elle retrouver sa liberté d’action dans un monde fondé sur la coexistence pacifique de nations souveraines tel que les BRICS ont commencé à le construire ?

Tout dans notre histoire et notre géographie devrait nous pousser à faire le choix de l’indépendance. Mais nos dirigeants actuels ont eu le cerveau lavé depuis trente ans par le mondialisme. Ils ne sont pas libres. C’est ce qu’ont signifié les BRICS en refusant d’accueillir Emmanuel Macron à leur sommet de Johannesburg. Il est urgent de permettre à la France de renouer avec la marche du monde. C’est pourquoi Le Courrier des Stratèges vous emmène à Johannesburg, au sommet des BRICS, toute cette semaine.

Fascinante carte que celle des candidats à l’adhésion aux BRICS (ce réseau de nations libres qui comprend pour l’instant le Brésil (B), la Russie (R), l’Inde (I), la Chine (C) et l’Afrique du Sud (S).

La nouvelle diagonale de la géopolitique mondiale

En mai dernier, j’écrivais :

Quelles que soient les limites d’une planisphère européo-centrée, on voit une tendance fondamentale : la constitution d’une diagonale, d’une sorte de nouvel axe géopolitique : de Vladivostok à Buenos-Aires ou de Pékin à Sao Paolo, comme on veut.

Cette carte nous montre un début de masse compacte au nord-est – avec un triangle Moscou-Pékin-New Dehli. Mais la tendance, c’est une consolidation progressive au Proche-Orient. Et un début de consolidation en Afrique et en Amérique latine.

A la place des Américains, non seulement, on serait inquiet de voir cette tendance générale ; mais au lieu d’essayer de combattre la tête stratégique du nouvel axe géopolitique mondiale à la marge – en Ukraine ou à Taïwan – on se préoccuperait de ne pas perdre pied en Afrique, en tentant d’empêcher la consolidation de la diagonale sur ce continent. Ce qui est en train de se construire, potentiellement, c’est la création d’un espace homogène où se construiront les flux de l’économie mondiale du XXe siècle, tandis que l’espace anglophone sera replié sur lui-même. Au risque de faire une mauvaise plaisanterie, on voit se dessiner un boomerang Londres-San Francisco Sydney…..

Bien entendu aussi, dans cette nouvelle configuration, la question pour l’Europe est de savoir si elle veut accompagner le repli anglo-saxon ou se joindre, par l’espace méditerranéen et l’espace Est-européen à la construction du nouveau monde.

La liste des candidats aux BRICS

Lors d’un point presse récent, le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Madame Pandor, a confirmé une liste de 23 candidats à l’adhésion au groupe: « l’Algérie, l’Argentine, le Bangladesh, Bahreïn, la Biélorussie, la Bolivie, Cuba, l’Égypte, l’Éthiopie, le Honduras, l’Indonésie, l’Iran, le Kazakhstan, le Koweït, le Maroc, le Nigéria, l’État de Palestine, l’Arabie saoudite, le Sénégal, la Thaïlande, les Émirats arabes unis, le Venezuela et le Viet Nam. »

16 autres pays (l’Afghanistan, l’Angola, les Comores, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée-Bissau, le Mexique, la Nicaragua, le Pakistan, le Soudan, la Syrie, la Tunisie, la Turquie, l’Ouganda, l’Uruguay, le Zimbabwe) auraient également manifesté leur intérêt pour rejoindre l’organisation.

Si une décision favorable était prise lors du Sommet de Johannesburg, la part des BRICS dans l’économie mondiale passerait à 40 % et les pays membres représenteraient plus de 50 % de la population mondiale

Le Grand Continent

Les BRICS ont d’ores et déjà dépassé le PIB du G7:

Pourquoi la France devrait être candidate

La France a trois raisons d’être candidate aux BRICS :

+ l’héritage de la politique étrangère du Général de Gaulle

+ sa géographie :

Le déclin constant de notre économie du fait de notre soumission aux impératifs euro-atlantistes.

La nouvelle révolution française

Emmanuel Macron est assis dans le fauteuil du Général de Gaulle. Il a donc encore des réflexes conditionnés. Il avait demandé à pouvoir assister au sommet des BRICS qui se tient à Johannesburg de mardi 22 à jeudi 24 août. Las ! Notre président a ridiculisé la France : Le gouvernement sud-africain n’a pas donné suite. C’est assez facile à comprendre ; on ne peut pas être dans le “en même temps” vis-à-vis des BRICS ; vouloir participer à leurs travaux et en même temps faire la guerre à la Russie par Ukraine interposée.

Nous souffrons pour notre pays, humilié sur la scène internationale, mais nous prenons acte de la révolution à effectuer. Le monde attend que la France renoue avec son passé d’indépendance au service de la liberté des nations. Cela demande de changer l’actuelle classe dirigeante. Bien entendu, Macron doit remettre son mandat en jeu. Mais c’est toute la classe politique qui est remise en cause par le grand basculement géopolitique du monde :

+ Les Républicains qui ont déserté le double héritage gaulliste et démocrate-chrétien.

+ La gauche prisonnière de l’écologie punitive et du wokisme.

+ La droite nationale qui s’enferme dans une attitude purement défensive. Faisons une exception pour Marine Le Pen, qui a mis l’outremer en bonne place dans ses campagnes présidentielles et qui comprend intuitivement combien le monde change. Mais elle est dans ce domaine, comme dans d’autres, bien prudente.

Nous avons besoin de dirigeants qui, en métropole, redécouvre les vertus de l’assimilation. Et qui, dans le monde, sortent de la logique mortifère de l’euro-atlantisme.

C’est pourquoi Le Courrier des Stratèges portera une attention toute particulière à ce qui se passe à Johannesburg cette semaine.

 

 

L’insidieuse marche vers la guerre

Source : Revue Conflits - par Ana Pouvreau - Le 16/08/2023.

À la veille des grandes tragédies de son histoire, le peuple français a souvent cru à tort en sa bonne étoile.

En séjour dans la petite station thermale autrichienne de Bad Ischl, j’ai eu l’occasion de visiter la Kaiservilla, cette ancienne résidence d’été du couple impérial formé par François-Joseph et son épouse Elisabeth, ladite « Sissi ».  C’est dans ce cadre bucolique et enchanteur que l’empereur, ayant appris l’assassinat à Sarajevo de son neveu l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’empire austro-hongrois, rédigea entre deux parties de chasse, avec nonchalance et même avec une certaine délectation, le 28 juillet 1914, sa déclaration de guerre à la Serbie qu’il intitula « À mes peuples ». Il fit expédier la fatidique missive du pittoresque bureau de poste de la ville, toujours visible de nos jours, déclenchant ainsi, par le jeu mortifère des alliances (Triple-Alliance, Triple-Entente) et sans en avoir mesuré les conséquences, la première apocalypse du vingtième siècle, impliquant plus de 70 pays belligérants.

Comme des somnambules au bord d’un précipice

Cette année-là, à l’instar des autres peuples européens, les Français, comme l’a souligné l’historien Rémy Cazals, « sont persuadés que tout va se régler dans les Balkans, que tous ces monarques européens apparentés finiront par s’entendre et que nous ne sommes pas menacés. Bien sûr, la relation avec l’Allemagne reste conflictuelle. Mais on fait confiance aux diplomates »[1]. 1er août 1914, l’ordre de mobilisation générale est pour la première fois décrété en France. La Première Guerre mondiale se soldera, pour la seule France, par un bilan de 1,4 million de soldats morts, plus de 4 millions de soldats blessés et 300 000 morts au sein de la population civile. Au total, le conflit fera 18,6 millions de morts[2] !

Une génération après la Grande Guerre, en août 1938, 80% des Français pensent que l’entente franco-anglaise va maintenir la paix en Europe, selon un sondage réalisé à l’époque par l’Institut français d’opinion publique (IFOP)[3]. En avril 1939, près de la moitié de la population croit encore à la paix en dépit de la succession inquiétante de graves crises internationales et de la montée des totalitarismes. Au printemps 1939, comme si de rien n’était, les préparatifs vont bon train pour la première édition du Festival du Film de Cannes prévue en septembre 1939 et, au lendemain de la signature du pacte germano-soviétique du 23 août 1939, les Français se passionnent plus que jamais pour l’étape bretonne du Tour de France[4] ! En septembre 1939, cinq millions d’entre eux seront mobilisés. 567 600 Français périront.

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En octobre 1940, alors que plus de 3000 soldats français sont déjà tombés au combat pendant la « Drôle de guerre » (3 septembre 1939-10 mai 1940), la population croit encore qu’elle pourra être épargnée grâce au double jeu de Pétain avec les Allemands lors de l’entrevue de Montoire, qui pose les bases de la collaboration après l’armistice du 22 juin 1940. Le peuple de France, désormais placé sous la férule de l’occupant allemand, s’illusionne sur l’avenir de la « zone libre ». Il n’a pas anticipé l’invasion allemande au sud de la ligne de démarcation le 11 novembre 1942 (à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord), et le lot d’atrocités supplémentaires qui va en découler.

Au terme de ce déchaînement de forces infernales, le pays sortira non seulement exsangue de la Deuxième Guerre mondiale, le conflit le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité, mais sa réputation se trouvera durablement entachée par l’expérience de la collaboration et de la déportation massive des Juifs vers les camps de la mort. Et ce, en dépit du martyre de la Résistance et du comportement héroïque du général de Gaulle et de ses camarades – « les clochards de la gloire », selon l’expression du combattant de la France libre, Alexis Le Gall (1922-2019), dont l’obsession fut, à compter de juin 1940, d’effacer l’humiliation de la défaite[5].

Les grandes illusions de l’après guerre froide

C’est pourtant encore avec ce même optimisme à toute épreuve que les Français aborderont le début de la Guerre froide, une période marquée par le spectre de l’apocalypse nucléaire. L’effondrement de l’Union soviétique les poussera à réclamer les « dividendes de la paix » et à entamer le XXIe siècle gonflés d’espoir. Le rêve d’une mondialisation heureuse mis en avant par ses élites dirigeantes, les progrès technologiques incontestables, les sirènes de l’intégration européenne, le confort ramollissant de l’américanisation de leur mode de vie, les a progressivement conduits à écarter la guerre du champ des possibles. Et comme ne cessent de le faire remarquer les tenants de la droite souverainiste (Nicolas Dupont-Aignant, Florian Philippot, François Asselineau), les Français ont, sans même s’en apercevoir, remis leur pouvoir de décision et la souveraineté de leur État-nation millénaire entre les mains d’instances supranationales dirigées par des personnalités non-élues.

Pourtant, depuis 1991, les conflits s’enchaînent : Bosnie, Kosovo, Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Ukraine, alimentant une crise migratoire aiguë qui déstabilise les Européens. L’irrésistible montée de l’islamisme, la succession d’attentats terroristes sanglants, l’extension des violences urbaines, l’enracinement des squatters, l’obscène prospérité des réseaux criminels, l’impunité des bandes de pillards et des émeutiers, ne les incite toujours pas à se départir d’un certain optimisme.

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Le spectre de la mobilisation générale

Le scénario d’une mobilisation générale de la population française pour aller combattre un nouvel ennemi sur le front de l’Est devrait cependant nous interroger. Comme le pressentait en 2022 Henri Guaino, »les Français s’acheminent lentement vers la guerre comme des somnambules »[6]. Dominique de Villepin s’est montré lui aussi inquiet vis-à-vis de cette folle escalade [7].

L’escalade en Ukraine n’a en effet jamais cessé de s’emballer. Les décisions prises au dernier sommet de l’OTAN à Vilnius des 11 et 12 juillet 2023 semblent verrouiller toute possibilité de négociation de paix. Lors de ce sommet, le président polonais a évoqué ouvertement la possibilité d’une entrée en guerre contre la Russie. Le président français a, quant à lui, annoncé la livraison de missiles à longue portée à l’Ukraine permettant des frappes dans la profondeur et la possibilité de toucher le territoire russe. Cette annonce a provoqué une réaction lourde de menaces de la part de la Russie, d’autant plus que la France s’est jointe aux États baltes et à la Pologne en faveur d’une adhésion rapide de l’Ukraine à l’OTAN. En vertu de l’article 5 de l’Alliance atlantique, une telle adhésion pourrait inévitablement entraîner la France et les autres Alliés dans la guerre.  L’Administration Biden, pour sa part, vient d’annoncer une nouvelle aide militaire, qui s’ajoute aux milliards de dollars d’aide déjà versés à l’Ukraine depuis 2022.

La préparation des esprits à une guerre longue et de haute intensité

Les Français ont été rassurés en 1996 par la suspension du service militaire et par la professionnalisation des armées, ce qui écartait a priori le rappel sous les drapeaux des anciens conscrits en cas de guerre. Un dispositif de rappel des réservistes a été prévu en soutien des militaires d’active. Viendraient donc en premier tableau, la réserve opérationnelle militaire, la réserve civile de la Police nationale, la réserve sanitaire, la réserve civile pénitentiaire et la réserve de Sécurité civile. Le problème tient au faible nombre de ces effectifs, car, selon le colonel Jean de Monicault : « Pour les armées, c’est environ 140 000 personnes qui sont théoriquement mobilisables, dont 40 000 volontaires de la réserve opérationnelle de 1er niveau. Mais aucun exercice n’a jamais permis de valider ce potentiel. On est donc loin de la mobilisation de 5 millions de citoyens dans la France de 1939, qui était pourtant bien moins peuplée que celle d’aujourd’hui » [8].

Pour rappel, dans un tel cas de figure, les articles L2141-2 et -3 du code de la défense indiquent que la mise en garde et la mobilisation générale de la population sont décidées par décrets pris en Conseil des ministres. Ces décrets ouvrent notamment au Gouvernement « le droit de requérir les personnes, les biens et les services » en cas de menace majeure pour le pays[9]. La loi de programmation militaire (LPM) a été définitivement adoptée le 13 juillet 2023 par le parlement[10]. Son objectif est de « bâtir l’avenir des armées françaises dans un environnement stratégique de plus en plus menaçant, comme illustré par la guerre en Ukraine »[11]. 413 milliards d’euros sont ainsi prévus pour le ministère des Armées sur la période 2024-2030.

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Cette LPM prévoit l’extension des réquisitions, tandis que l’âge des réservistes a été repoussé d’une dizaine d’années et pourrait s’étendre désormais jusqu’à 72 ans pour certaines spécialités. Les effectifs de la réserve vont être multipliés par deux. Le service national universel va être renforcé. Aux États-Unis, l’Administration Biden a d’ores et déjà décidé d’envoyer 3000 réservistes en renfort sur le flanc Est de l’OTAN en Europe dans le cadre l’opération Atlantic Resolve. Le candidat démocrate à la présidentielle Robert Kennedy Junior a indiqué que cette décision visait à préparer les forces armées américaines à une intervention terrestre contre la Russie. Le sénateur républicain Ted Cruz, quant à lui, s’est dit particulièrement inquiet de la tournure qu’était en train de prendre l’escalade en Ukraine[12].

En conclusion, il serait salutaire que, dans un éclair de lucidité, les Français daignent en cette période-charnière où l’Histoire peut rapidement basculer, s’interroger individuellement et sans détours sur l’avenir de leur pays et sur leur propre sort. En ces temps troubles, il paraît désormais évident qu’ils ne peuvent plus se permettre de se reposer complètement sur leurs élites dirigeantes, dont le rôle dans l’Histoire pourrait en quelque sorte se révéler un jour semblable à celui de l’empereur François-Joseph.

[1] https://www.vosgesmatin.fr/actualite/2014/01/05/le-1er-janvier-1914-l-opinion-en-france-n-est-pas-prete-a-la-guerre

[2] https://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2018/11/09/26002-20181109ARTFIG00123-la-premiere-guerre-mondiale-en-chiffres.php

[3] https://atlantico.fr/article/decryptage/-etes-vous-prets-a-mourir-pour-dantzig—ce-que-pensaient-les-francais-a-l-aube-de-la-seconde-guerre-mondiale-ifop

[4] http://enenvor.fr/eeo_revue/numero_2/du_cliquetis_des_pedales_au_bruit_des_bottes.html

[5] https://www.amazon.fr/clochards-Gloire-Alexis-Gall/dp/2914417519

[6] https://www.lefigaro.fr/vox/monde/henri-guaino-nous-marchons-vers-la-guerre-comme-des-somnambules-20220512

[7] https://www.youtube.com/watch?v=JJ58cIhWRH8

[8] https://www.defnat.com/e-RDN/vue-article-cahier.php?carticle=387

[9]https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006071307/LEGISCTA000006151488/

[10] https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/la-loi-de-programmation-militaire-definitivement-adoptee-au-parlement-1961916

[11] https://www.lefigaro.fr/international/l-armee-prepare-les-esprits-a-la-possibilite-de-la-

guerre-20221108

[12] https://www.youtube.com/watch?v=zvAeNIm5flU

 

 

Le terrible désastre de la politique étrangère française sous Macron

Source : Riposte Laïque - par André Posckhow - Le 08/08/2023.

 

Guerre menée par l’OTAN à la Russie, périls en Europe de l’Est, relations avec les États-Unis et avec l’Union européenne, explosion de l’Afrique subsaharienne francophone, menaces clairement exprimées par l’islam qu’elles soient d’origine turque ou maghrébine, tel est le contexte de ce que nous sommes contraints de nommer la politique étrangère de la France menée par Macron. Celle-ci apparaît de longue date mais de plus en plus, comme naufragée.

La France, vassale et colonie des États-Unis
Depuis la guerre d’indépendance américaine au XVIIIe siècle, la France, qui avait permis le triomphe des rebelles sur l’Angleterre, proclame qu’elle est l’alliée de toujours des États-Unis avec qui elle n’aurait jamais été en guerre. C’est oublier qu’entre les deux guerres mondiales, les USA ont développé avec les Britanniques, une politique carrément hostile à notre pays et qui est largement responsable du désastre de 1940 des démocraties européennes et surtout de la France en 1940.
En réalité depuis 1945, malgré la période de réaffirmation de notre souveraineté de 1958 à 1974, les États-Unis ont mené une politique de colonisation de la France.

Ils y ont été aidés par des agents proches de la trahison comme Jean Monnet ou par des présidents de la République émules de celui-ci : Giscard d’Estaing, Chirac malgré son refus de la guerre en Irak et les trois derniers qui furent Young leaders. Cette franco-american foundation instituée par Giscard d’Estaing, en liaison avec Washington, constitue un relais de premier ordre de la vassalisation de notre pays infiltré dans toutes les catégories de la classe dirigeante. Elle constitue un vivier dans lequel l’administration américaine, forte de sa connaissance approfondie des faiblesses et des tares de certains, choisit les dirigeants des pays européens et plus particulièrement ceux de la France. Ce fut le cas de Macron, désigné par un coup d’état médiatico-judiciaire et ce sera probablement celui d’Édouard Philippe, lui-même Young leaders, en 2027.

Il n’y a plus de politique étrangère et de relations diplomatiques avec les USA. Seulement des soumissions et un abaissement sans réaction ni protestation ;
• Ce furent les sanctions contre l’Iran qui balayèrent les importants marchés de Peugeot en Iran ;
• c’est l’intrusion et l’immixtion d’agents américains dans nos banlieues qui furent organisées par un ambassadeur américain ;
• c’est l’acceptation de l’exterritorialité du droit américain, complètement contraire au droit international, qui déboucha sur la méga amende de la BNP ;
• c’est le vol d’Alstom avec la complicité de Macron préparé par l’incarcération d’un cadre français pendant deux ans de cette société sans la moindre protestation de nos pouvoirs publics ;
• c’est l’annulation du contrat du siècle des sous-marins avec l’Australie, contrat signé puis renié par la seule exigence de Washington et de son commis sénile, bien appuyée par la Grande-Bretagne ;
• c’est l’infiltration dans tous les domaines administratif, médical, militaire et économique des sociétés de conseil américaines comme Mac Kinsey et les firmes d’audit aux coûts gigantesque qui dispensent également des conseils de nature politique au chef de l’État qui a été désigné ;
• c’est la politique de délocalisation de notre industrie, déjà fortement atteinte, qui est favorisée au travers de Bruxelles par la destruction de notre secteur énergétique ;
• c’est l’absence de réaction au sabotage du pipeline Nord Stream aux dépens de l’Allemagne au premier chef, mais également au notre car nous y avions une participation, aujourd’hui perdue ;
• enfin, qu’en est-il de notre stock d’or et des accords passés avec Morgan sur lesquels pèse une grande occultation  ?

Il n’y a plus aujourd’hui de politique étrangère de la France envers les États-Unis qui ont le Quai d’Orsay à leur main. Nous sommes dans la position d’un pays vaincu, soumis, occupé, pillé comme si nous avions fait une guerre et l’avions perdue à l’image de 1940 – 44. En fait nous sommes devenus une colonie et il paraît qu’on le dit outre-Atlantique, une nation esclave. Face à eux, il n’y a même pas un Pierre Laval qui croyait défendre les intérêts de la France, mais un dirigeant mandataire de la politique et des intérêts de Washington, l’occupant.
Oui, nous vivons le dicton de Kissinger : il est dangereux d’être l’ennemi des États-Unis. Il est mortel d’être leur ami ou leur allié.

Le petit soldat de l’OTAN
Le général De Gaulle avait rétabli notre souveraineté en 1966 en quittant le commandement intégré de l’OTAN et en demandant aux troupes américaines de quitter le sol français. Les États-Unis se sont exécutés, de mauvaise grâce certes, mais c’est ce que n’aurait pas fait l’Union soviétique qui, en 1968, lâcha ses chars d’assaut sur Prague.
Patiemment, les États-Unis attendirent la bonne occasion. Ce fut l’élection de Nicolas Sarkozy et la forfaiture qu’il commit en réintégrant la France dans ce commandement intégré sans demander un quelconque avis aux Français.
À la suite de Hollande, Macron a renforcé cette intégration malgré des déclarations qui sont autant de faux semblants.

• Visiblement, Macron, président de la République française ne pèse pas lourd dans les décisions otanesques qui sont du ressort des USA, de la Grande-Bretagne et du Norvégien fanatique Stoltenberg. En particulier il est resté étranger aux injonctions des Anglo-Saxons et plus particulièrement du criminel Johnson adressées à Zélinsky au début de l’opération militaire spéciale de la Russie afin qu’il ne négocie pas avec celle-ci ;
• nous sommes devenus, peu ou prou, sans que ça soit clair, de la manière la plus hypocrite possible cobelligérants de fait contre la Russie. Cependant il est facile de penser que c’est sous la pression de Washington que, sans entrer de plain-pied dans le conflit, nous formons des combattants ukrainiens France, livrons du matériel qui sert à bombarder les populations du Donbass ce qui constitue un crime, faisons des reconnaissances aériennes au-dessus de la mer Noire. Le tout sans la moindre approbation parlementaire ;
• l’Armée française est déshabillée de ses meilleurs matériels comme le canon César que l’on retrouve chez les Russes, sans la moindre protestation publique de notre part ;
• La France risque d’être engagée dans un conflit mondial, espérons non nucléaire, sur la base du fameux article 5, en dehors d’une quelconque application des règles de la Constitution (article 35) que ce soit dans leur lettre ou leur esprit ;
• en cas de défaite de l’OTAN, et ça pourrait en prendre le chemin, nous serions du côté des perdants avec toutes les conséquences géopolitiques, énergétiques, économiques, diplomatiques que cela entraînerait comme maintenant en Afrique. Au plan éthique nous devenons les complices de l’OTAN qui utilise des munitions d’uranium appauvri et les bombes à sous munitions. Pire, nous livrons des missiles SCALP à longue portée qui pourraient toucher des villes russes de l’intérieur. Aucun problème pour notre diplomatie alors que les Russes ont les moyens de représailles terrifiantes.

   Nous avons perdu la pleine maîtrise de nos forces armées. Et où est notre diplomatie là-dedans ?

Nous sommes une province de la fédération européenne devenue l’Eurogoulag
Il n’existe pas de de diplomatie française avec Bruxelles, capitale de l’Union européenne, devenue une fédération de fait sous la coupe d’une présidente non élue, notoirement corrompue, qui impose une autorité dictatoriale sur les membres de l’eurogoulag et sur la province qu’est désormais la France.


• Désormais, c’est Bruxelles qui fait la loi en matière de santé et plus particulièrement de vaccins et ce sans discussion. Von der Leyen, en plein conflit d’intérêt puisque son mari est impliqué, a négocié des contrats incontrôlés et non contrôlables puisqu’elle a fait disparaître ses SMS avec Bourla. Aucune discussion, aucune critique, aucune mise en cause n’est audible de la part de notre gouvernement.  Seule s’élève la voix de Virginie Joron, qui, elle, n’est pas au gouvernement ;


• soumission à la volonté de destruction de l’UE de notre système énergétique qui était un de nos rares atouts économiques ;


• pas de protestation à l’égard de la corruption massive de membres du Parlement européen découverte récemment.


• totale complicité avec la mise en œuvre du grand Reset de Klaus Schwab que concocte Bruxelles comme par exemple, les menaces sur la propriété immobilière.


La diplomatie de Macron envers l’Eurogoulag, c’est la diplomatie du caniche au bout de sa laisse.
On pourrait rêver d’un chef de l’État français qui, devant le Conseil de l’Europe, dirait à la hyène : Vous êtes illégitime et de surcroît corrompue. Il est humiliant et déshonorant de vous obéir. Vous n’avez plus la légitimité de donner des ordres. Désormais tant que vous n’aurez pas démissionné et que l’occupation des instances les plus importantes de Bruxelles par des agents allemands aura lieu, nous refusons d’obéir à vos ordres et à vos directives. Hic et nunc ; nous n’avons pas envie d’engager des négociations pluriannuelles pour un hypothétique Frexit qui ne débouchera pas avant des années.
En ce domaine on oublie que, nous Français, détenons l’arme absolue. S’il n’y a plus de France dans l’UE, il n’y a plus d’UERSS.