On pourrait l'appeler arc-en-ciel

...par Stratediplo - le 11/11/2016.

 

 De formation militaire, financière et diplomatique, s'appuie sur une trentaine d'années d'investigations en sciences sociales et relations internationales.



Ces quelques lignes de politique-fiction n'ont qu'un but récréatif. Comme dans d'antérieures anticipations de Stratediplo, les événements futurs sont en italique.

 

11 mai 1981

Tous les grands instituts de sondage français, ainsi qu'un certain nombre de journaux, déclarent qu'ils avaient vu juste en prévoyant l'élection de M. François Mitterrand, même s'ils avaient unanimement et mensongèrement prédit celle de M. Valéry Giscard dit d'Estaing par conformisme politique.

 

Octobre 2016

Toute la presse "occidentale" explique aux Etats-Uniens qu'ils doivent absolument élire la très prévisible criminelle contre la paix Mme Hillary Clinton plutôt que le déclaré imprévisible entrepreneur M. Donald Trump ; de nombreux pays dans le monde, par la voix de leur gouvernement, font part de leurs inquiétudes quant à l'élection possible de Donald Trump. De son côté la presse d'orientation "démocrate" (simple référence à un parti politique portant ce nom) aux Etats-Unis accuse avec insistance la Russie d'ingérences multiples dans la vie politique états-unienne.

 

7 novembre 2016

Tous les supports de presse alimentés par les agences des pays de l'OTAN, à savoir Associated Press, l'Agence Française de Presse et Reuters, annoncent que l'élection censitaire présidentielle états-unienne sera remportée par Hillary Clinton, certes de justesse, mais en conformité avec tous les sondages publiés par la presse.

 

8 novembre

Au fur et à mesure du dépouillement des résultats de l'élection, les media rapportent que le score est serré comme prévu, mais que Mme Clinton devrait l'emporter.

 

9 novembre 2016

Au petit matin la presse états-unienne, relayée dans le monde entier, annonce l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis d'Amérique. De nombreux chefs d'Etat et politiciens européens font publiquement part de leur déception au sujet de l'électorat états-unien, et de leurs graves inquiétudes au sujet de la poursuite des opérations de démocratisation du monde entreprises par les Etats-Unis, ainsi que de la paix dans le monde.

 

10 novembre

Pusieurs meneurs d'opinion états-uniens, notamment du monde du spectacle et de la finance, appellent l'électorat minoritaire du parti soi-disant démocrate à protester dans la rue contre la victoire majoritaire dans les urnes du parti dit républicain. En réponse à ces appels, des manifestations non préalablement autorisées éclatent dans plusieurs grandes villes des Etats-Unis, et passent en quelques heures de la manifestation violente nocturne à l'insurrection sans esprit de reddition. La presse internationale sous influence états-unienne rapporte que de nombreux mouvements ont pris "spontanément" (mais à l'invitation de quelques personnalités influentes) naissance aux Etats-Unis, les uns pour contester le résultat de l'élection, les autres pour exiger son invalidation, et d'autres encore pour intimer au candidat du parti majoritaire de proclamer la victoire de la candidate du parti minoritaire. Plusieurs chefs d'Etat alliés des Etats-Unis somment le futur président de préciser au plus tôt ses intentions réelles en matière de politique étrangère. La presse à sensation états-unienne rappelle qu'une voyante balkanique avait annoncé il y a vingt ans que le quarante-quatrième président des Etats-Unis d'Amérique serait le dernier et qu'il serait un homme de couleur, et qu'elle avait annoncé aussi l'effondrement des Etats-Unis en 2016 et une invasion musulmane en Europe la même année. La presse étrangère accréditée aux Etats-Unis évoque des appels publics à la sécession dans plusieurs provinces des Etats-Unis.

 

11 novembre

Un sondage estime que, bien que seulement 61% du corps électoral californien ait voté pour Hillary Clinton, 76% des sondés sont en faveur de la sécession de la Californie, et la presse indique les étapes juridiques d'une sécession constitutionnelle. La presse états-unienne rapporte que des millions de citoyens exigent sur internet la révision du résultat de l'élection. Elle rappelle que le parti républicain n'a remporté que le suffrage populaire direct, mais que les grands électeurs n'éliront formellement le président que le 19 décembre. Les media annoncent qu'une pétition, appelant les grands électeurs (en majorité élus et mandatés pour voter pour Donald Trump) à trahir leurs électeurs et leur parti en votant pour Hillary Clinton, a collecté des millions de signatures anonymes en quelques heures. Plusieurs autorités médiatiques appellent à assassiner le futur président Donald Trump. Le blogographe Diplostratus rappelle que la parité entre les monnaies n'a pas encore pris acte de la division par 55 du pouvoir d'achat (en or) du dollar entre le défaut de paiement des Etats-Unis le 15 août 1971 et le gel du cours de l'or par la capitulation de la Suisse le 6 septembre 2011, ni de l'augmentation de la dette états-unienne de plus d'un tiers depuis lors, et il assure que la grande finance du dollar blâmera nécessairement un événement sans rapport ou une personne innocente de l'inévitable révélation de la division de la valeur du dollar par au moins 73 (chiffre ignorant les autres facteurs comme l'augmentation de la masse monétaire), c'est-à-dire la perte de plus de 98% de sa valeur.

 

12 novembre

La presse du monde entier retransmet les images des insurrections hors de contrôle aux Etats-Unis.

 

13 novembre

Georges Soros, l'homme qui a détruit le système monétaire européen en 1992 mais se vante seulement d'avoir "fait sauter la banque d'Angleterre", annonce (semble ordonner) une fuite massive des capitaux hors des Etats-Unis pour le 10 janvier en cas d'investiture du président Trump. Wikileaks publie des milliers de courriels qu'Hillary Clinton avait signés en tant que directrice exécutive d'Otpor. Munie d'un drapeau multicolore des défilés de raccolage transhomométasexuels la chanteuse sataniste Madonna déclare aller au Congrès pour régler toutes ses dettes, sans distinction de sexe, devant la télévision.

 

14 novembre

La presse financière mondiale publie les sondages "sortie des urnes" du 8 novembre montrant qu'une nette majorité d'Etats-Uniens avaient alors déclaré qu'ils venaient de voter pour la candidate du parti démocrate. Sur la place Tahrir de New-York, plusieurs journalistes canadiennes, mexicaines et européennes sont violées par des clintoniens portant des masques à l'effigie de Donald Trump barbouillés de rouge sang. Sur la place Maïdan de Washington, des tireurs d'élite embusqués sur les toits abattent simultanément des manifestants clintoniens et des policiers. Le président d'ex-Ukraine Petro Porochenko propose d'envoyer aux Etats-Unis des tontons bercoutes en éléments précurseurs du bataillon Azov.

 

15 novembre : le maire (parti démocrate) de Washington obtient le déploiement dans la ville et autour du Capitole d'un effectif de l'armée territoriale (dite garde nationale) double de celui déployé à Baltimore en 2015, et annonce que c'est sous cette protection que le congrès élira le prochain président le 19 décembre. Sans attendre, vers minuit la foule de la place Maïdan à Washington commence à marcher sur la Maison Blanche locale (ne pas confondre avec la Douma de Moscou).

 

16 novembre

La presse états-unienne annonce que le président Barack Hussein Obama s'est enfui pendant la nuit à bord d'un hélicoptère. Le Mexique et le Canada annoncent la fermeture temporaire des frontières en raison de l'afflux de réfugiés états-uniens.

 

17 novembre

Des rumeurs font état d'un lynchage de rue du populiste milliardaire Donald Trump, d'autres rumeurs évoquent une arrestation ou un enlèvement par une unité apparemment professionnelle, armée et masquée. Le service de presse du gouvernement fédéral des Etats-Unis annonce une intervention télévisée du président par interim Joe Biden et de la future présidente Hillary Clinton à 20h00, sur le grave sujet de la tentative russe de déstabilisation du processus démocratique en Amérique.


...pure fiction certes....

 Mais, il faut se souvenir que les trois présidents américains qui, par le passé, ont osé s'opposer au lobby militaro-industriel, l'on chèrement payé :

  • J. Kennedy, une balle dans la tête !
  • R. Nixon, le scandale du "watergate",
  • B. Clinton, les "gentillesses" de Monica et ses conséquences !

Qu'arrivera-t-il à D. Trump s'il persiste ? 

 

Rendez-vous dans quelques semaines ou quelques mois.

 

JMR


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