EFFONDREMENT

 

 

Le retour de Trump : Préparez-vous à ce que le chaos se déchaîne et vous soit imputé

 


Par Brandon Smith − Le 10 juillet 2024 − Source Alt-Market & Le Saker francophone

Oui, c’est en train de se produire. La dernière moitié de l’année 2024 s’annonce comme l’une des plus folles sur le plan politique depuis un siècle et les étincelles jaillissent déjà. Le plus grand moment d’absurdité jusqu’à présent pourrait être le premier débat présidentiel entre Donald Trump et Joe Biden, au cours duquel il est apparu très clairement au monde entier que Biden est sur la voie rapide de la ville des fous. Cela fait quatre ans que nous disons que ce type n’existe plus, qu’il s’agit d’un cas de démence soutenu et protégé par le DNC et les médias. Aujourd’hui, c’est indéniable : Il y a un légume assis dans le bureau ovale et la nation est en panique.

 

Les gauchistes paniquent parce qu’ils se rendent compte que leur candidat est une farce, que l’empereur n’a pas de vêtements et qu’ils ont misé tout leur argent sur un cheval de course très attardé. Les conservateurs se réjouissent, mais ils paniquent aussi parce qu’ils pensent que Biden, dans sa sénilité, pourrait lancer des bombes nucléaires à tout moment.

Certains réclament même une intervention au titre du 25e amendement pour destituer Biden, car ils pensent qu’il prend des décisions. Ce n’est pas le cas. Biden est un mandataire d’intérêts plus puissants et l’a toujours été. Se débarrasser de Biden plus tôt que prévu ne résoudra pas le problème, et n’empêchera pas une apocalypse nucléaire (si c’est ce qui était prévu au départ). D’autres personnes prennent ses décisions à sa place.

En attendant, de nombreuses surprises pourraient survenir avant le mois de novembre. Comme je l’ai indiqué dans mon article L’art de la jonglerie : 2024 est-elle une année charnière pour les globalistes ?” publié en janvier, l’élection de 2024 est en train de devenir son propre événement Black Swan. J’ai déclaré que :

… Il existe un potentiel d’événements chocs, tels que le retrait de Biden à la dernière minute. Trump est arrêté mais gagne quand même. Ou encore, une crise géopolitique majeure utilisée par les démocrates comme excuse pour “reporter” l’élection …

Il semble de plus en plus qu’au moins l’un de ces scénarios soit sur le point de se réaliser (Biden se retire ou est poussé vers la sortie par le DNC). Il est également de plus en plus probable que Donald Trump retournera à la Maison-Blanche malgré tout. Pour l’instant, il semble que Biden veuille s’accrocher à son poste, mais même s’il est remplacé, il n’y a pas encore de candidat démocrate qui ait les chiffres nécessaires pour l’emporter en novembre. Et si vous pensez que la fraude électorale sera un facteur, n’oubliez pas que les votes doivent être serrés pour que le résultat soit truqué.
La question est de savoir ce que cela signifie pour les conservateurs et les patriotes à l’avenir. Faut-il s’en réjouir ou les Américains doivent-ils se préparer à ce qu’on leur tire le tapis sous les pieds ?

Après la victoire de Trump en 2016 (que j’avais prédite un an avant les élections), j’avais suggéré que Trump pourrait être le prochain Herbert Hoover, le bouc émissaire d’une foule de calamités économiques et sociales causées par des intérêts obscurs et ténébreux. Je me suis également demandé si Trump serait ou non un participant volontaire à ce théâtre.

Gardez à l’esprit que le choix de son cabinet en 2016 était un cauchemar – rempli d’une nuée d’élites bancaires, d’un membre du cartel Rothschild (Wilber Ross), de membres du CFR et d’autres mauvais acteurs. Il avait vraiment certaines des pires personnes qui se tenaient au-dessus de son épaule à l’époque (comme Anthony Fauci, par exemple…). Même si Trump avait de bonnes intentions, ses conseillers n’en avaient certainement pas.

Avec la combinaison des émeutes de BLM, des hausses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale, de l’hystérie pandémique, de la relance Covid déclenchant la stagflation, de l’“insurrection” du 6 janvier, Trump a été transformé en paria (la plupart du temps injustement). Les conservateurs en 2020 et au-delà ont été étiquetés comme les méchants ultimes, les “destructeurs de la démocratie”. Trump a été, à bien des égards, catalogué comme un autre Hoover.

Mais il s’est passé quelque chose au cours de ce processus que, selon moi, les globalistes n’avaient pas prévu : le programme de lutte contre la pandémie a échoué. Les passeports vaccinaux ont échoué. Les obligations ont échoué. Le taux moyen d’infection mortelle n’était que de 0,23 % et le public n’était pas suffisamment terrifié. Trop de patriotes refusaient de s’y soumettre. Les chiffres du CDC sur les vaccinations étaient clairement gonflés pour donner l’impression que davantage de personnes se faisaient vacciner. Presque personne ne prenait les rappels.

Il s’agit peut-être de l’une des plus grosses bévues auxquelles les globalistes aient jamais été confrontés. Klaus Schwab, le Dr. Evil lui-même, s’est effacé et a pris sa retraite en tant que président exécutif du WEF. Le grand jeu de la tyrannie médicale a fait l’effet d’une bombe. Que faire maintenant ?

Est-ce une erreur que l’establishment ait continué à soutenir Biden malgré son délire ? Ou bien ont-ils envoyé Biden à ce premier débat en sachant exactement à quel point il allait mal se passer ? S’agit-il d’un stratagème visant à compléter le scénario d’Herbert Hoover ? Cette année, Trump a laissé entendre dans une interview à Fox Business qu’il “ne veut pas devenir le prochain Herbert Hoover” en héritant de Biden une économie en forme de bombe à retardement. Biden a répondu que Trump était DÉJÀ comme Herbert Hoover en raison des emplois perdus pendant la crise.

Il s’agit bien entendu d’une affirmation erronée. Mais le récit est omniprésent: “Trump va superviser un krach américain similaire à celui de 1929”.

Réfléchissez un instant au nombre d’éléments différents de l’économie américaine d’aujourd’hui qui sont déformés par des statistiques truquées. Biden a supprimé les statistiques sur l’inflation, comme l’IPC, en déversant des réserves stratégiques de pétrole sur le marché. Ses statistiques sur l’emploi sont un véritable cirque, presque tous les emplois “créés” étant attribués à des immigrants illégaux, ce qui gonfle artificiellement les chiffres du BLS. M. Biden a créé une fausse croissance de l’industrie manufacturière américaine en subventionnant les entreprises d’énergie verte avec l’argent des contribuables. Les médias semblent vouloir ignorer la question de la dette nationale, dont les paiements d’intérêts s’élèvent à plus de 1 000 milliards de dollars tous les trois mois. Enfin, l’augmentation des passages aux frontières se poursuit sans relâche (à l’exception d’une baisse de 74 % au Texas, où l’on installe de véritables murs et des barbelés).

Et que dire de la situation en Ukraine ? Celle qui dégénère rapidement en un conflit plus large ? Mes lecteurs connaissent mes prédictions à ce sujet, mais pensez-y du point de vue de Trump : Biden laisse derrière lui tous les éléments volatils d’une guerre mondiale en gestation. Trump hérite d’un chaudron de nitroglycérine.

Que se passera-t-il lorsque Biden s’en ira ? Tous les trucages économiques disparaissent, et les données réelles apparaissent alors que Trump est au pouvoir. Peut-être que la Troisième Guerre mondiale se déclenchera aussi. Et devinez qui sera blâmé ? Les doigts pointeront vers Trump, mais ils pointeront aussi vers VOUS.

L’ordre du jour consistera à faire le procès des principes conservateurs et du mouvement pour la liberté et à les dépeindre comme des idéaux de calamité. La méritocratie, l’individualisme, l’indépendance, la liberté personnelle, la responsabilité et la discipline, les marchés libres, la propriété privée, tout ce qui constitue les fondements de la civilisation occidentale sera mis sur le bûcher. Donner à Trump une victoire facile contre un déficient cognitif comme Biden (ou tout autre candidat faible) pourrait être un piège ; laisser les conservateurs gagner un moment de pouvoir pour découvrir qu’ils sont assis sur le trône d’un château qui s’écroule.

Suis-je en train de dire qu’il ne faut pas voter pour Trump ? Non. À tout le moins, le fait de voter pour Trump envoie le message que le peuple américain veut ce que Trump est censé représenter, et qu’il rejette ce que Biden est censé représenter. Les candidats sont bien moins importants que les idéaux qu’ils sont censés incarner. Ce que je veux dire, c’est que cette élection pourrait être particulièrement bizarre pour une raison – le fait que Trump soit présenté comme le choix évident est suspect.

Au minimum, il y aura des émeutes organisées par les gauchistes dans les grandes villes des États-Unis. Comme nous l’avons vu en France, la gauche politique n’a pas l’intention d’abandonner le pouvoir et elle est prête à tout pour le conserver, y compris à brûler le quartier. Les libéraux les plus réservés s’allieront aux groupes d’activistes socialistes les plus extrêmes pour gagner à tout prix. La présence de Trump dans le bureau ovale serait le déclencheur parfait pour un défilé sans fin de clowns DEI et de monstres Antifa créant autant de pandémonium que possible.

Je ne parle pas du faux paradigme gauche/droite. Le faux paradigme gauche/droite n’est pas pertinent lorsqu’il s’agit du problème de fond, qui est la prépondérance de l’action ou de l’apathie des patriotes. Si le peuple américain se levait demain en grand nombre et décidait d’un seul coup de faire taire les gauchistes, de chasser les globalistes et de reprendre le pouvoir, nous réussirions et personne ne pourrait nous arrêter. Nous sommes la plus grande population armée du monde et, par extension, la plus grande armée du monde, et de loin.

C’est à nous, et non à Trump, de déterminer le cours de l’avenir de notre nation. Et si lui (ou tout autre dirigeant politique) ne parvient pas à se montrer à la hauteur de nos normes, nous devrons alors faire la chose horrible que tout le monde sait nécessaire, mais dont personne ne veut être responsable. Rappelez-vous simplement que nous serons dépeints comme des méchants, et non comme des combattants de la liberté, lorsque nous franchirons cette étape.

Brandon Smith

Traduit par Hervé pour le Saker Francophone

 

Les États-Unis viennent de passer à un cheveu du désastre socio-politique


Par Andrew Korybko − Le 14 juillet 2024 − Source korybko.substack.com - Le Saker francophone.

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Les États-Unis viennent de connaître un rappel à la réalité sur leur proximité avec le chaos.

 

Donald Trump, l’ancien président et prochain candidat républicain a survécu à une tentative d’assassinat lors d’un meeting politique tenu en extérieur en Pennsylvanie ce samedi 13 juillet, avant la convention nationale de son parti ; il a tourné la tête à la dernière seconde et a ainsi évité miraculeusement une balle qui n’a fait qu’effleurer son oreille. Le tireur a été abattu par les Services Secrets, mais un témoin a affirmé aux médias qu’il avait prévenu la police quant à la présence d’un homme sur le toit quelques minutes plus tôt, et qu’aucune action n’avait été menée par celle-ci.

Cette défaillance de sécurité est suspecte et ouvre l’hypothèse qu’au moins un membre des Services Secrets ait pu attendre volontairement que le tireur passe à l’action avant de le neutraliser, que ce soit par sympathie pour sa cause, ou peut-être parce qu’il se trouvait impliquait dans une forme de complot. Le tireur a été identifié comme étant Thomas Matthew Crooks, un Républicain connu. Au moment de la rédaction du présent article, on ne connaît pas son historique en ligne, ni la profondeur de son affiliation pour le Parti républicain.

À tout le moins, il ne fait aucun doute que la campagne de haine menée par les Démocrates et leurs alliés “Jamais pour Trump” aura joué un rôle pour radicaliser le suspect. S’il avait réussi à assassiner Trump, les États-Unis auraient très probablement sombré dans un désastre socio-politique, auquel ils n’ont véritablement échappé que d’un cheveu. De nombreux observateurs s’attendent à ce que de puissants donateurs démocrates contraignent prochainement Biden à quitter la course, ce qui amènerait le parti à choisir son candidat en dehors du processus théoriquement démocratique du parti.

Leurs homologues républicains en auraient fait autant de leur côté, surtout au vu du fait que Trump n’avait pas encore annoncé son choix pour le poste de vice-président au moment de la tentative d’assassinat dont il a fait l’objet. Les deux partis auraient donc sans doute choisi des candidats qui n’auraient pas souscrit aux processus respectifs de leurs primaires, privant encore plus les Étasuniens de légitimité qu’ils ne le sont déjà. En théorie, les élections pourraient être reportées pour procéder à de nouvelles élections primaires, mais il n’est pas certain que le Congrès le permettrait.

Même si tel était le cas, l’article cité plus haut en lien rappelait au lecteur que le 20ème amendement de la Constitution désigne la fin des mandats de quatre ans du président et du vice-président à midi le 20 janvier [2025], ce qui contraindrait la présidente Harris de quitter son poste avant qu’un nouveau président soit élu. Le remplacement de son vice-président ne peut être faire l’objet que d’hypothèses, car le 25ème amendement stipule qu’il devrait être confirmé par un vote à la majorité par les deux Chambres du Congrès.

Que les élections fussent ou non reportées, les États-Unis continueraient d’être dirigés par l’“oligarchie au pouvoir” rapportée par Axios le mois dernier comme véritable pouvoir derrière Biden. L’analyse présentée ici, mise en ligne par hasard le même jour, notait que “le pays est dirigé par un réseau obscur d’élites transnationales et intérieures, qui sont unies par leur idéologie radicale libérale-mondialiste.” Ce groupe exploite simplement Biden comme porte voix pour légitimer publiquement l’ensemble de ses décisions.

Si les Démocrates conservent la Maison-Blanche, ou si un “Républicain Seulement de Nom” [“Republican In Name Only”, RINO] remplaçait Trump après l’assassinat de ce dernier, l’ancien président a promis à ses soutiens qu’il remplirait son ancienne promesse de drainer le marigot s’il est réélu, et si son premier mandat suggère qu’il pourrait échouer de nouveau, il reste une chance qu’il puisse partiellement y parvenir. À tout le moins, son retour pourrait créer les conditions à des remplacements, qui pourraient ouvrir la voie à des conservateurs-nationalistes.

Cette perspective met en lumière les forces qui seraient heureuses qu’il soit assassiné, à savoir la clique libéralemondialiste qui contrôle en secret la politique des États-Unis, et ils seraient également trop heureux que Trump n’ait jamais l’opportunité de mettre fin à leur dernière “guerre sans fin” en Ukraine comme il tient à le faire. Son potentiel successeur républicain pourrait essayer de marcher sur ses traces, mais pourrait également ne pas en avoir envie s’il s’agit d’un RINO, et c’est pour cette raison que mettre Trump à bas aurait pu changer la donne.

Sur le front intérieur, il ne fait aucun doute que les shitlibs auraient propagé des images de la cervelle de Trump sur les réseaux sociaux et dans les villes pour inciter ses soutiens à la violence, et que certains de ces soutiens y auraient succombé après avoir été provoqués sans fin par ce type d’image. Les libéraux-mondialistes au pouvoir veulent depuis un moment radicaliser les membres du MAGA pour discréditer leur mouvement encore davantage et créer un prétexte crédible pour les réprimer en masse.

On ne peut pas non plus écarter que certains de ces soutiens nouvellement radicalisés auraient pu procéder à des opérations de “violence rétributive” en ciblant des dirigeants démocrates, fédéraux ou locaux, s’ils les jugeaient responsables de l’assassinat de Trump. Des célébrités et influenceurs notoirement anti-Trump auraient également pu se faire prendre dans une campagne sanglante de cette nature, qui aurait pu déboucher sur l’instauration de la loi martiale dans certaines régions du pays ; Trump aurait au demeurant dû déclarer la loi martiale lors de la campagne de terrorisme urbain lancée par les Démocrates à l’été 2020.

La structure socio-politique des États-Unis auraient très facilement pu éclater en morceaux si Trump n’avait pas tourné d’un coup la tête à la dernière seconde, évitant ainsi miraculeusement ce scénario du pire, d’un cheveu. On ne dispose d’aucune garantie que cela ne puisse pas se reproduire, et il est impératif que Trump annonce sur-le-champ son choix de vice-président, et choisisse idéalement quelqu’un qui fasse également peur à l’élite libérale-mondialiste afin de réduire les chances de se faire tuer.

Nonobstant les événements à venir, les États-Unis viennent d’avoir un aperçu de leur proximité avec le chaos ; et cela indique à quel point la situation a empiré depuis 2016. La radicalisation partisane et les projets menés par les élites ont toujours été présents, mais ils ont atteint des niveaux sans précédent depuis que Trump est devenu le candidat républicain à l’époque. L’homme reste un candidat imparfait criblé de défauts personnels, mais sa réélection constitue la dernière chance de sauver les États-Unis d’eux-mêmes s’il réussit à mettre en œuvre ses projets ambitieux.

Andrew Korybko est un analyste politique étasunien, établi à Moscou, spécialisé dans les relations entre la stratégie étasunienne en Afrique et en Eurasie, les nouvelles Routes de la soie chinoises, et la Guerre hybride.

Traduit par José Martí, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

Stop au mythe de la «bonne guerre»

par Nicky Reid

Il est temps que les Américains intoxiqués se joignent au reste du monde et se défendent contre la lèpre de l’impérialisme, en admettant enfin que tous les conflits américains relèvent du mensonge.

L’Amérique est confrontée à un problème, mais ne vous inquiétez pas, nous pouvons arrêter à tout moment. Je parle bien sûr de l’appétit belliciste sans bornes de l’Amérique, de son incapacité à tenir un quart d’heure sans allumer un pays du tiers-monde comme un putain de pétard. Mais cela ne fait pas de nous des drogués, nous aimons simplement nous amuser et faire valser la merde de temps en temps pour nous défouler après une longue journée. Nous avons quitté l’Afghanistan après une vingtaine d’années, et plus ou moins quitté l’Irak. Nous pourrions même nous passer de ce pays et faire passer l’Amérique en premier si nous le voulions.

Mais auparavant, envoyons encore quelques bombes supplémentaires en Ukraine. Et peut-être une dernière attaque de drone en Somalie, en souvenir du bon vieux temps. Et juste une petite invasion rapide en Haïti et un autre exercice de navigation dans la mer de Chine méridionale, quelques sanctions supplémentaires contre la Corée du Nord, 2 ou 3 membres supplémentaires de l’OTAN et une autre base à Okinawa, un bourbier express au Yémen, quelques enfants soldats de plus au Rojava et un putain d’holocauste en Terre Sainte, et puis allez au diable, faisons la Troisième Guerre mondiale !

D’accord, l’Amérique a peut-être une toute petite addiction. Reconnaissons-le, nous sommes des grands drogués de la guerre, des Sid et des Nancy de première, qui sucent Raytheon derrière le silo à missiles pour une dernière dose. Mais tant que nous vivons cet instant de lucidité, pourquoi ne pas tout mettre sur la table dès maintenant. Nous sommes peut-être un empire de démons qui raffolent des crimes de guerre comme un bébé des seins de sa mère, mais cette situation est loin d’être nouvelle, et nous sommes tous contaminés. Même le plus pacifiste des pacifistes de ce pays semble considérer l’appétit de destruction de l’Amérique comme une aberration dans une histoire nationale par ailleurs bien stoïque, et tous les soi-disant non-interventionnistes semblent faire une place dans leur cœur à au moins une exception qui confirme la règle. Cette bonne guerre, vous savez, celle où nous avons joué les gentils pour de vrai et sauvé la situation, juste une fois.

Mais tout ceci n’est que foutaise. Toutes les guerres américaines ont été truquées. Ils invoquent tous des prétextes divers, dont certaines sont très convaincants, mais tous les conflits majeurs dans lesquels ce pays s’est engagé ont été guidés par le profit et le pouvoir, et toutes les guerres que nous avons menées se sont terminées exactement de la même manière, avec des monceaux de cadavres, moins de droits civiques et une fringale grandissante d’en avoir toujours plus.

Même notre soi-disant révolution, que tant de libertaires pacifiques tiennent en si haute estime, n’était guère plus qu’une autre quête de pouvoir sanguinaire. Même moi, très franchement, je peux soutenir une bonne vieille révolution populaire en tant qu’acte d’autodéfense de la société, mais l’idée que l’on puisse faire une véritable révolution sur un territoire illégalement occupé est absurde. La révolution américaine était plutôt une mutinerie coloniale. Une bande de tueurs d’Indiens trafiquants d’esclaves en avait assez de dépendre de la Couronne et, après avoir eu vent que les Britanniques prenaient des mesures pour réduire leur commerce d’esclaves et leurs massacres d’Indiens, ils ont joué les colonels Kurtz [personnage fictif et principal antagoniste du film «Apocalypse Now» de Francis Ford Coppola de 1979] et ont déclaré que leur colonie était une nation souveraine.

«Mais qu’en est-il de la guerre de Sécession ?» lance un jeune et brillant guerrier de la justice sociale depuis le dernier rang. Certes, la lutte pour la libération des esclaves est une exception, et elle l’aurait peut-être été si ce bain de sang avait été réellement motivé par la lutte contre l’esclavage. Ne vous méprenez pas, la Confédération était un cartel raciste de salauds génocidaires qui ont fait sécession spécifiquement pour pouvoir continuer à acheter, vendre, violer et tuer des marchandises humaines. Mais l’Union n’avait rien à faire des esclaves, et elle l’a ouvertement admis à de nombreuses reprises.

Abraham Lincoln lui-même était un partisan déclaré de la suprématie de la race blanche, et lui et la quasi-totalité de ses Républicains ont soutenu de tout cœur le 13ème Amendement, adopté à la fois par le Sénat et la Chambre des représentants, qui interdisait explicitement au gouvernement fédéral d’interférer avec l’esclavage sudiste et a servi de justification au Sud pour faire sécession en invoquant des motifs constitutionnels [Le 13ème Amendement a aboli l’esclavagisme et la servitude involontaire aux États-Unis, sauf en cas de punition pour un crime. Il obtint la majorité des deux tiers requise pour amender la constitution et fut adopté par le Congrès le 6 décembre 1865]. Le Sud était peut-être motivé par l’esclavage, mais le Nord était motivé par la consolidation de son pouvoir et le renforcement du bureau exécutif. Les principaux résultats de cette boucherie, outre les millions de cadavres, ont été la suspension de l’Habeas Corpus et la transplantation des corps noirs de l’esclavage agraire de la plantation à l’esclavage industriel salarial de l’usine. Frederick Douglass lui-même a proclamé avec horreur qu’il ne voyait pas la différence, mais les industriels qui ont rempli les poches de Lincoln, eux, la voyaient bel et bien.

Et puis, bien sûr, citons nos sacro-saintes guerres mondiales, au cours desquelles l’Amérique, la puissance incontournable, a sauvé l’humanité du fascisme au nom de la paix et de la démocratie mondiales. Oui, n’en déplaise aux progressistes, ce n’est qu’une connerie impériale de plus. La Première Guerre mondiale a été un imbroglio impérial insensé d’empires désuets comme la France, l’Allemagne, la Russie et le Royaume-Uni qui se sont mutuellement renvoyé la balle à propos de leurs sphères d’influence en déclin. Au bout de trois ans environ, toutes les parties concernées étaient prêtes à en finir et à négocier un accord. C’est alors que Woodrow Wilson s’est jeté dans la mêlée pour prolonger le bain de sang et réaliser son rêve de faire de l’Amérique une superpuissance mondiale progressiste et d’utiliser ses nouveaux et massifs «pouvoirs de guerre» pour réorganiser l’économie sous l’égide d’un cartel de grandes entreprises tout en réorganisant la Constitution verrouillée par un État policier hypertrophié.

Ce diable blanc a également préparé le terrain pour la prochaine guerre mondiale en rejetant la totalité de la dette de la première sur l’Allemagne avec le traité de Versailles. Mais l’Amérique n’a-t-elle pas été attaquée à Pearl Harbor ? Techniquement, oui, mais Franklin Delano Roosevelt et ses porte-flingues ont tout fait pour garantir le succès de cette attaque, en imposant aux Japonais un embargo pétrolier dévastateur, en humiliant leur régime lorsqu’ils se sont rendus à Washington pour négocier et en plaçant la flotte américaine du Pacifique à leur porte en l’implantant sur le territoire récemment colonisé d’Hawaii. L’Allemagne n’aurait jamais déclaré la guerre aux États-Unis sans Pearl Harbor. Hitler avait déjà pratiquement perdu à Stalingrad et était en fait bien décidé à ne pas s’étendre davantage vers l’Atlantique.

Mais les États-Unis ont voulu achever ce que Wilson avait commencé. Une fois de plus, nous nous sommes lancés à la dernière minute dans un nouveau bain de sang impérial entre des géants antagonistes pour s’approprier le butin de guerre, et nous l’avons fait en lançant une campagne d’attaques terroristes choquantes destinées à faire comprendre au monde que nous étions désormais les nazis. Des villes entières ont été réduites en cendres par des attaques massives au napalm. 100 000 personnes à Tokyo, 600 000 autres à Hambourg, Dresde et Cologne. En 1945, le Japon implorait un accord de paix, mais nous leur avons tout de même largué deux bombes nucléaires, juste pour nous assurer que Staline avait bien compris le message.

Et vous trouvez que c’est une putain de bonne guerre ?

Au fil des décennies, les champs de bataille et les croque-mitaines ont changé, mais le résultat est toujours le même. Quatre millions de personnes brûlées vives en Corée, cinq millions au Viêt Nam, des dictateurs, des escadrons de la mort et des moudjahidines armés jusqu’aux dents et entraînés à la boucherie, tout cela au nom de la lutte contre les méfaits du communisme. Mais le communisme s’est effondré et nous avons engagé d’autres guerres avec ces mêmes dictateurs, escadrons de la mort et moudjahidines. La soi-disant guerre contre la terreur a engendré un nouveau champ de bataille pour 4,7 millions de cadavres supplémentaires, et l’Amérique s’en est trouvée grandie, ses entreprises se sont enrichies et son État policier s’est durci.

Ça suffit ! Assez de guerres à la con. L’Amérique doit mettre fin à cette dépendance démente avant qu’elle ne nous entraîne tous vers une congestion nucléaire. La première étape ne consiste pas seulement à admettre que nous avons un problème. La première étape consiste à détruire la mythologie toxique de la bonne guerre, et admettre que nous avons toujours eu un sacré problème, que la guerre elle-même est le problème. La seule excuse valable à la violence est l’autodéfense, et la défense ne consiste pas à détruire les biens d’autrui. Il est temps d’intervenir autrement. Il est temps que les Américains intoxiqués se joignent au reste du monde pour se défendre contre la lèpre de l’impérialisme américain. Et tout cela ne pourra se faire qu’en admettant enfin que tous les conflits américains relèvent du mensonge.

source : Scheerpost via Spirit of Free Speech

L’effondrement de l’Empire américain (partie 1)

Source : RzO International - Le 27/02/2024.

par Eric Striker

Première partie : La démographie

Autant les idéologues néo-conservateurs/sionistes comme Robert Kagan écrivent sur l’inéluctabilité exceptionnelle de l’ordre mondial américain, autant se répand un sentiment général de naufrage parmi le peuple des États-Unis, selon lequel ce pays n’a pas d’avenir.

Cette impression est-elle justifiée ? Les scrutateurs du déclin impérial peuvent examiner les observations historiques et les parallèles pour décider.

Certes, utiliser l’historicisme pour essayer de prédire les évolutions géopolitiques à court et moyen terme est une science imparfaite, prenant souvent la forme de prédictions préjudicielles ou d’affirmations intuitives.

Une partie du problème est une dépendance excessive à l’histoire ancienne, en particulier à Rome, comme point de référence pour comprendre la montée et la chute de l’empire. Le manque de données spécifiques concernant les évènements qui ont abouti à la chute de Rome a conduit les commentateurs suivants à remplir les blancs à travers les prismes idéologiques de leur temps. Par exemple, l’historien britannique du XVIIIe siècle Edward Gibbon voyait la décadence comportementale de l’élite romaine comme catalyseur de sa chute. La pureté morale individuelle était une forte fixation pour les Anglais protestants comme Gibbons à son époque, mais cette théorie peut être contestée par des informations révélant des excès moraux à grande échelle parmi les dirigeants romains pendant la période précédente, contemporaine de l’apogée territoriale de l’empire au IIe siècle après JC, p. ex., avec l’infâme obscène Caligula ou Néron le délirant. Aujourd’hui, ce sont les récits accusant le changement climatique du déclin de Rome, une obsession du XXIe siècle, qui se sont imposés.

Une comparaison plus directe avec la chute de l’Union soviétique, où des informations détaillées sont disponibles, est plus utile pour chercher à enquêter sur le malaise et la viabilité à long terme de l’empire américain. Les États-Unis de 2024 partagent plusieurs tendances démographiques avec l’Union soviétique des années 1970 – «l’ère de la stagnation» – qui a finalement conduit à l’implosion de la vaste superpuissance eurasienne en 1991.

En examinant le pronostic à court et moyen terme (10 à 30 ans) de l’empire américain, nous le comparerons également à ses principaux adversaires : principalement la Russie et la Chine, et, en complément (plus dans les articles ultérieurs), l’Iran.

Il convient de souligner qu’il n’y a aucune impression que la Russie, la Chine ou l’Iran puissent vaincre l’empire américain par eux-mêmes. Les trois pays ont des avantages différents par rapport aux États-Unis dans leur lutte historique mondiale contre l’unipolarité néolibérale, mais aussi des inconvénients en tant que candidats individuels, suggérant qu’un avenir sans Pax Americana pourrait ressembler à l’avant deuxième guerre mondiale dans la limite de sphères naturelles d’influence plutôt qu’à une reconstitution des efforts ambitieux de Washington pour dominer le monde. Si trois puissances se coordonnent et s’unissent – comme le suggère le partenariat «sans limites» de la Chine et de la Russie ou les pactes pluriannuels des deux puissances avec l’Iran – l’ordre mondial libéral d’après-guerre dirigé par Washington pourrait tomber plus tôt que prévu.

La Russie et la Chine restent derrière les États-Unis sur un large éventail de paramètres, mais ce qu’il est impossible de nier, c’est qu’ils commencent à rattraper leur retard alors que les États-Unis sont largement à un point d’inflexion. En 2021, Xi Jinping a fait valoir ce point dans son discours, affirmant que «l’époque et le momentum» étaient du côté de la Chine.

Un point logique à souligner est que, de manière générale, la vie des Russes et des Chinois ordinaires s’améliore objectivement, alors que les choses empirent manifestement aux États-Unis. Cela seul peut créer des divergences dans le moral national lors d’une grande compétition de pouvoir.

Les facteurs économiques, militaires, soft power, politiques et autres qui pointent vers l’échec à venir et la neutralisation géopolitique des États-Unis et de leur idéologie sur la scène mondiale seront explorés dans de futurs articles.

Données démographiques

L’un des premiers symptômes du déclin d’une nation est une dégradation de la santé sociale et humaine. Souvent, de petits changements dans les données liées au bien-être de la population parlent d’un iceberg sous-marin de problèmes plus importants et systématiques au sein d’un peuple.

À la croisée de la «stagnation de Brejnev» de l’URSS du milieu à la fin des années 1970, les démographes ont commencé à spéculer sur la santé de l’empire apparemment omnipotent après avoir découvert que les taux de mortalité infantile de la nation commençaient à augmenter. Bien que cette augmentation ait été mineure – seulement quelques points de pourcentage – elle a brisé un cycle de décennies de gains rapides dans la survie des nourrissons soviétiques depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

C’était déconcertant pour les observateurs traditionnels à l’époque, car l’Union soviétique jouissait, financièrement, d’une prospérité relative en raison d’un boom mondial des exportations de pétrole déclenché par l’embargo pétrolier de la Ligue arabe de 1973. L’URSS sous Leonid Brejnev (qui a régné de 1964 à 1982) avait planifié son économie pour atteindre la parité militaire avec les États-Unis (en particulier dans le domaine des armes nucléaires), était industriellement puissant, et a égalé ou dépassé ses rivaux dans le monde dans diverse domaines décisifs, comme l’aérospatiale.

Pourtant, malgré le succès superficiel du système, l’atout le plus important de l’URSS, son peuple, a commencé à montrer des signes de décomposition et de misère.

Aujourd’hui, aux États-Unis, nous observons des tendances similaires.

Dans le contexte soviétique, les minorités d’Asie centrale dans l’espace multiethnique soviétique, qui avaient bénéficié de privilèges économiques, sociaux et juridiques spéciaux (Avant l’Amérique, les bolcheviks de l’Union soviétique avaient créé la première nation à pratiquer la discrimination raciale officielle contre ses propres citoyens à majorité ethnique, comme détaillé dans le livre de Terry Martin de 2001 «The Affirmative Action Empire») ; la minorité asiatique a connu une croissance beaucoup plus rapide que la population slave moins fertile des années 1960 et 1970. En 1979, les Russes ethniques ont diminué pour atteindre à peine 52% de la population soviétique.

Comme l’a montré le livre «Bowling Alone» de 2000 de Robert D. Putnam, le multiculturalisme / multiracialisme est fortement corrélé avec l’aliénation et la méfiance. Comme en URSS dans sa période de ralentissement, la composition raciale de l’Amérique a radicalement changé au cours des 50 dernières années, les Blancs représentant maintenant moins de 58% de la population.

Outre les problèmes nationaux créés par l’aliénation raciale et culturelle, les changements démographiques entraînent des changements dans l’ensemble de la société. Les nations commencent naturellement à prendre le caractère des pays d’origine des nouveaux peuples qui les peuplent, ce qui, dans le contexte américain, signifie basculer derrière les périphéries de son empire, comme l’Europe occidentale, dans des secteurs critiques. Il s’agit d’un autre point commun avec l’URSS des années 1970, où la patrie soviétique elle-même était déchirée par le dysfonctionnement et le niveau de vie dépassait les protectorats ethniquement/racialement homogènes du Pacte de Varsovie tels que la Hongrie ou l’Allemagne de l’Est. Il est peut-être possible pour les nations non blanches et non asiatiques de réussir, mais cela nécessiterait une gouvernance illibérale, une cohésion ethnoculturelle et une discipline forcée qui semblent faire défaut aux pays multiraciaux (comme l’Amérique ou le Brésil).

Comme on pouvait s’y attendre, ce n’est pas un hasard si les États-Unis sont confrontés à une baisse du niveau de vie et à une dégradation sociale, y compris parmi la majorité blanche autrefois prospère, ce qui la place dans une position très désavantageuse par rapport aux concurrents géopolitiques.

En 2022, le Center for Disease Control a signalé que la mortalité infantile aux États-Unis avait augmenté de 3% pour la première fois depuis des décennies, passant de 5,44 décès infantiles pour 1000 naissances vivantes l’année précédente à 5,60. En 2023, rien n’a été fait pour s’attaquer à ce problème : le même chiffre a été rapporté.

Comparativement, la mortalité infantile en Russie est maintenant plus faible. En 2023, il y a eu 4,807 décès pour 1000 naissances vivantes, soit une baisse de 3,8 % par rapport à 2022. C’est un exploit remarquable du gouvernement de Vladimir Poutine. En 2003, au début du règne de Poutine, la Russie connaissait un taux alarmant de 16,156 décès pour 1000 naissances vivantes, alors que les États-Unis avaient un taux de morbidité infantile de 6,85 à l’époque. 

Sur le front chinois, leur population massive est à la traîne par rapport aux États-Unis avec 8,4 nourrissons mourant pour 1000 naissances. Nous pouvons appliquer ici la citation de Xi Jinping au sujet du «momentum». La Chine a vu cette statistique chuter régulièrement de plus de 3% chaque année, alors que l’Amérique souffre de l’inverse, ce qui suggère que, comme la Russie, on peut prévoir qu’ils surmonteront cet obstacle. 

Une grande partie de cette augmentation de la mortalité infantile est liée à l’augmentation de la population minoritaire américaine. Les Noirs et les Amérindiens en particulier ont des taux élevés de mortalité infantile en raison d’activités véhiculant des négligences telles que la consommation de drogues, l’alcoolisme, la violence sexuelle, ainsi que la surcharge ou la mauvaise administration des services de santé gérés par les minorités. En même temps, le taux de mortalité infantile augmente également pour les mères blanches, ce qui suggère que ces symptômes de détérioration nuisent également à la communauté blanche américaine. 

Ce déclin des mesures fondamentales de la durée de vie s’inscrit dans une tendance plus large. De 2019 à 2023, l’espérance de vie aux États-Unis est passée de 79 ans à 76 ans. Ce chiffre est plus important dans les pays en développement que dans ceux que nous considérons avancés. L’espérance de vie actuelle de l’Allemagne est de 82 ans, celle du Royaume-Uni de 82 ans, celle de la France de 83 ans, etc. 

Après une modeste augmentation de 2022 à 2023, l’espérance de vie chinoise dépasse désormais celle des Américains, à 77 ans, une première historique pour la Chine. La Russie, qui mène une guerre brutale en Ukraine, a encore connu une augmentation de l’espérance de vie de 2022 à 2023 : de 72 à 73 ans. 

En 2003, l’espérance de vie aux États-Unis était de 77 ans, celle de la Chine de 73 ans et celle de la Russie de 65 ans. 

En comparant les données soviétiques à l’époque de la stagnation, nous constatons à nouveau une similitude avec les États-Unis. Le politburo a commencé à sonner l’alarme en interne quand ils ont découvert que l’espérance de vie avait soudainement chuté sous une forme similaire aux États-Unis, de 69,5 en 1971 à 67,9 en 1978, un fait révélé publiquement, donnant lieu à beaucoup de controverse pendant la Perestroïka et la Glasnost. 

La diminution de l’espérance de vie et l’augmentation de la mortalité infantile aux États-Unis, comme dans le cas de l’Union soviétique, sont alimentées par une explosion de la toxicomanie, de l’obésité, du suicide, des échecs institutionnels et d’autres mesures informelles de nihilisme et de désespoir enracinées dans l’anomie. 

En 2023, il y a eu 112 000 décès par overdose, principalement chez les jeunes. 

Cela éclipse la Russie, qui semble elle-même avoir un problème de drogue. Lors d’une récente flambée des surdoses de drogue en 2021, le pays, qui compte moins de la moitié de la population américaine, a souffert de 7316 accidents mortels, causés en partie par l’ennui ou la solitude pendant la pandémie de COVID. 

En Chine, avec sa population de 1,4 milliard d’habitants et sa crise historique de dépendance à l’opium dans le rétroviseur, le taux de décès liés à la drogue est d’environ 49 000 par an. 

Dans le domaine du suicide, la Russie a longtemps eu la réputation d’être un leader mondial dans cette catégorie, mais les États-Unis l’ont maintenant discrètement dépassée. 

En 2021, la Russie a subi 10,7 décès pour 100 000 personnes. La même année, le taux des États-Unis a bondi à 14,04 pour 100 000. 

À titre de comparaison, en l’an 2000, les Russes se sont suicidés au rythme de 39 décès pour 100 000 habitants, de sorte que leurs nouveaux chiffres représentent un énorme pas en avant dans la lutte contre le suicide. 

En Amérique, nous faisons un pas en arrière étonnant. En 2000, les Américains étaient 40% moins susceptibles de se suicider, avec un taux de 10,4 pour 100000. 

Pour la Chine, le taux de suicide est passé de 10,88 à 5,25 entre 2010 et 2021. 

Dans le monde de la maladie mentale grave, les États-Unis sont également en train de dépasser leurs rivaux. 

En 2022, environ 5% des Américains souffraient de troubles mentaux graves, tels que la psychose ou la schizophrénie, tandis qu’un citoyen américain sur cinq est traité médicalement pour des formes plus légères comme la dépression clinique. 

En Russie, environ 8,8% des citoyens reçoivent un diagnostic de dépression clinique. Seulement 0,3% des Russes sont schizophrènes. Il s’agit d’une autre forte diminution statistique par rapport au passé russe récent. 

Personne ne sera surpris d’apprendre que les Américains sont les plus obèses du monde, une comorbidité qui amplifie ces problèmes démographiques. Cela ne nécessite pas de calcul. 

Ce qui peut surprendre certains, cependant, c’est que les citoyens de l’Union soviétique des années 1970 et 1980 étaient également exceptionnellement en surpoids. 

Les citoyens soviétiques ont commencé à prendre du poids à l’époque de Brejnev en raison de la plus grande disponibilité de nourriture par rapport au passé. 

Dans une étude médicale commandée par l’État soviétique pendant la Perestroïka, il a été constaté que 30% des citoyens étaient en surpoids et 2/3 étaient sédentaires, malgré de nombreuses possibilités de faire de l’exercice et du sport. Cela contrastait avec les efforts vantés de l’Union soviétique pour devenir internationalement reconnue comme une superpuissance sportive. 

C’est un fait que le régime soviétique ne pouvait pas cacher dans les années 1970. Pour lutter contre l’épidémie d’obésité, le gouvernement a cherché des solutions technocratiques, ce qui a conduit à la recherche de nombreux régimes et traitements spéciaux popularisés aujourd’hui, tels que le jeûne intermittent. 

Contrairement à la propagande de la guerre froide des deux côtés reliant l’obésité au capitalisme, les citoyens soviétiques étaient plus gros que les Américains. En 1975, seulement 20% des Américains étaient considérés en surpoids. 

Les données soviétiques publiées lors de la Glasnost et de la Perestroïka dans les années 1970 et 1980 ont également révélé d’énormes augmentations des décès dus à l’alcoolisme, des augmentations des décès liés aux stupéfiants et des taux de suicide en hausse. Cette crise sociale a continué à s’intensifier dans les années 1980, atteignant son apogée sous la présidence post-collapse de Boris Eltsine, où l’espérance de vie d’un homme russe a été réduite à 57 ans. 

La condition préalable à toute tentative de gestion d’un empire mondial est naturellement le bien-être et le bonheur de son peuple. Les Américains sont plus obèses, défoncés, aliénés, malades mentaux et meurent de causes évitables à des taux plus élevés que les citoyens des pays qui cherchent à renverser l’ordre mondial américain. C’est une question de temps jusqu’à ce que ce différentiel soit rendu irréfutablement visible dans l’équilibre mondial des pouvoirs. 

Les économistes peuvent indiquer la croissance du PIB américain, une question que nous explorerons dans un prochain article, comme preuve de la stabilité impériale. Mais les économistes libéraux manquent d’une analyse du pouvoir dans leur perspective, et dans le domaine militaire, technologique, soft power, ou d’autres formes de concurrence internationale, cela repose sur la santé générale d’un peuple, la confiance en la capacité de leurs dirigeants pour leur rendre la vie meilleure. Cela a disparu depuis longtemps dans l’Amérique de 2024, et il n’est plus possible d’ignorer la gravité de la situation. 

Tout comme les Russes se sont désenchantés du système soviétique, le peuple américain (en particulier la population américaine) a cessé de miser sur l’Amérique.

source : The Unz Review via Entre la Plume et l’Enclume

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