Le billet du jour

Réécrire l’Histoire

Par Michel Raimbaud - Le 17/05/2023.

Devenus imbattables en matière de falsification, les experts du mainstream occidental préfèrent passer sous silence les réalités ou les chiffres qui les dérangent plutôt que de mettre en évidence les 27 millions de morts de la Russie soviétique face aux 290 000 morts décomptés par l’armée américaine (sur les 12 millions de GI’s engagés sur le front occidental). Ni vu, ni entendu, ni lu…

À l’occasion du 8 mai, M. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et Mme Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire, ont adressé à la Nation ou à qui de droit un message où l’on relève le passage suivant :

« Mourir pour que d’autres puissent vivre libres : c’était le prix exorbitant dont plus de 10 millions de soldats alliés se sont acquittés. Un prix qui, hier comme aujourd’hui, augmente à chaque renoncement, à chaque fois que nous oublions notre passé. »

« Et à chaque oubli », aurait-il fallu ajouter pour être honnête ! C’est en effet là où le bât blesse…

***

Il n’y a pas si longtemps, on évoquait toujours, ne serait-ce qu’au nom de la vérité historique et du devoir de mémoire, les lourdes pertes humaines de l’Armée rouge durant la Seconde Guerre mondiale, avec des chiffres faramineux oscillant autour de 26 ou 27 millions de victimes, dont 12 millions de soldats et 14, 6 millions de civils, cette hécatombe concernant les seuls combats entre l’URSS et l’Allemagne nazie sur le front de l’est européen.

En août 1944, ces faits étaient largement reconnus : 57% des Français estimaient que l’URSS avait le plus contribué à la défaite du nazisme. Or, depuis deux ou trois décennies, ce sont les États-Unis qui viennent en tête du classement. N’y aurait-il pas anguille sous roche ? Ne pourrait-on pas imputer ce renversement de conviction à l’action quotidienne et sournoise des apôtres du néo-conservatisme qui depuis la dislocation de l’URSS ont mis la main sur le récit de l’Histoire, et se chargent de l’écrire à leur guise.

Dans un article du New-York Times remontant à 2004, le journaliste Ron Suskind rapportait les propos cyniques de Karl Rove, conseiller de George W. Bush, concernant la conception américaine en matière d’information depuis la disparition de l’Union soviétique :

« Nous sommes un empire maintenant, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme vous le souhaitez, nous agissons à nouveau et nous créons d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c’est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’histoire. »

Ce négationnisme inavoué mais flagrant s’est insinué sournoisement dans le discours et le récit des « grandes démocraties » de l’Axe du Bien, en plusieurs étapes, afin que le mensonge passe au mieux dans une opinion largement décervelée par la propagande, une guerre des nerfs qui bat son plein depuis l’affrontement en Ukraine et envahit l’espace au rythme d’une infernale valse à mille temps.

Il y a eu dans un premier temps l’odieuse assimilation du communisme au nazisme : nous n’avons pas réagi car nous ne sommes pas communistes.

Puis on est passé à la phase suivante, la non-invitation de la Russie aux commémorations de la victoire sur l’Allemagne nazie : nous n’avons pas réagi car nous ne sommes pas Russes.

Et enfin vint le troisième temps de la valse : zapper désormais systématiquement la participation et le rôle déterminant de l’URSS dans l’écrasement de la Wehrmacht (dont 80% des pertes ont été subies sur le front russe). Sans Armée Rouge, il n’y aurait certes pas eu de débarquement sur le front occidental, ni de libérateurs américains distribuant des chewing-gums et caressant les joues des petites filles. Mais nous n’avons toujours pas réagi, car « nous sommes tous des Américains » depuis 2001, « Tous Charlie » depuis 2015, appelés à devenir « tous des Ukrainiens » épris de Zelensky… C’est la règle du chacun pour soi et Dieu pour tous.

À ceci près que le dieu des Français est américain, boit du coca, mange du Macdo et que l’anglais est sa langue céleste…

Et la danse continue : cette valse n’en serait pas une si elle ne se perdait pas dans un étourdissant tourbillon visant à anéantir la mémoire : et quoi de plus efficace que de détruire les mémoriaux. Ce sera à jamais l’un des apports majeurs de la Pologne et des pays baltes au patrimoine de l’humanité d’avoir entamé la démolition des monuments construits en hommage aux soldats de l’Armée rouge ayant donné leurs vies pour mettre fin à l’occupation nazie. Là encore, nous n’aurons pas réagi, puisqu’il s’agit de ce souvenir obsédant de soldats que beaucoup veulent arracher de nos mémoires.

Sans Armée Rouge, il n’y aurait certes pas eu de débarquement sur le front occidental, ni de libérateurs américains distribuant des chewing-gums et caressant les joues des petites filles. Ce tableau du bilan humain de la Deuxième Guerre mondiale, M. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et Mme Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire, ne l’ont jamais voulu l’admettre…

Nous avons déjà dû oublier le projet AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories) conçu par nos futurs libérateurs américains dès 1942, dont l’objectif était de faire de la France « libérée » un territoire sous occupation militaire, dépouillé de sa souveraineté et où le franc devait être remplacé par une monnaie d’occupation. Mais ces libérateurs un peu bombardeurs nous ont libérés et c’est à eux que nous devons respect et gratitude.

S’il fallait en plus se soucier des 27 millions de Russes, morts si loin de nous dans le temps et dans l’espace. Ils font l’unanimité (ou presque) contre eux dans la patrie des droits de l’Homme et au pays des lumières, et dans tout l’Axe du Bien : il doit y avoir du vrai dans ce qu’on dit… C’est ce que sous-entendent les imposteurs en meute… Que dire de plus ? Pour la secrétaire d’État chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire, une suggestion : il serait souhaitable de renforcer le service chargé de la Mémoire…

Pleure, ô pays bien-aimé ! Tu méritais mieux que cela, mais nous n’aurons rien dit et tout accepté… 

source : Mondialisation

Deux mondes, mis en scène les 6 et 9 mai

...par Thierry Meyssan - Le 09/05/2023.

Consultant politique, président-fondateur du Réseau Voltaire. Dernier ouvrage en français : Sous nos yeux - Du 11-Septembre à Donald Trump (2017).

 

Londres et Moscou sont le théâtre de grands événements collectifs. Chacun exprime des valeurs qui lui sont propres. En Angleterre, les fastes masquent l’origine de riches ornements, souvent volés sans scrupule. En Russie, célébrer les martyrs de la Seconde Guerre mondiale est un engagement au même sacrifice pour la patrie. À Londres, la réussite se mesure à ce que l’on a accaparé. À Moscou, elle s’évalue à ce que l’on a fait pour les siens.

Source : RzO Voltaire.

 

Les fêtes du 6 mai à Londres et du 9 mai à Moscou ont été des mises en scènes visant à manifester deux mondes étrangers l’un à l’autre.

Le roi Charles III portant les insignes de Sa Majesté.

LA MISE EN SCÈNE DU ROYAUME-UNI

En Angleterre, le 6 mai, nous avons assisté au sacre du plus grand de tous les rois. La presse britannique nous a préventivement assuré qu’il n’avait aucun droit politique, exclusivement une fonction de représentation. Vraiment ? Alors, en vertu de quoi le prince de Galles a-t-il pu, une centaine de fois durant le règne de sa mère, modifier l’ordre du jour de la Chambre des Communes et en faire retirer les sujets qui lui déplaisaient ? Les experts nous assurent qu’il ne s’agissait que de projets de loi mineurs, mais de quel droit le prince, et non les députés, les a-t-il jugés sans importance ?

En tant que prince de Galles, Charles est devenu le protecteur de la Confrérie des Frères musulmans, une organisation politique secrète créée par le MI6 durant la colonisation de l’Égypte. Elle est interdite dans de nombreux pays musulmans en raison de leurs activités terroristes pro-Britanniques. En 1993, il devient le patron de l’Oxford Centre for Islamic Studies, d’où les Frères et le MI6 rayonneront sur tout le Moyen-Orient dans la tradition de Lawrence d’Arabie. Le zèle du prince Charles est tel que Londres se transforme en Londonistan, hébergeant nombre de responsables de la Confrérie, dont le Saoudien Oussama Ben Laden. Le prince s’est rendu 120 fois rencontrer des monarques du Golfe soutenant l’organisation.

Un paravent brodé est déployé dans le chœur de l’abbaye de Westminster pour que l’assistance ne soit pas éblouie par Dieu, descendu sacrer le roi lors de l’onction par l’archevêque de Canterbury.

LA FIN D’UN MONDE

Sous le nom de Charles III, le prince de Galles vient d’être sacré monarque d’Antigua et Barbuda, d’Australie, des Bahamas, de Belize, du Canada, de Grenade, de Jamaïque, de Nouvelle-Zélande, de Papouasie-Nouvelle Guinée, du Royaume-Uni, de Saint-Christophe-et-Niévès, de Sainte-Lucie, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, des îles Salomon et de Tuvalu. Des détachements des armées de ses royaumes ont défilé pour l’escorter en son palais.

Une centaine de chefs d’État et de gouvernement s’étaient déplacés ou fait représenter. Les images officielles de la BBC ne les ont pas montrés. Ils étaient des invités, rien de plus.

Les Nord-Coréens, les Syriens et les Russes n’étaient pas les bienvenus au couronnement. Les Chinois ont été invités, mais ont provoqué un scandale en envoyant le vice-président Han Zheng, présenté au Royaume-Uni comme le responsable de la répression anti-Britannique à Hong Kong.

La cérémonie n’avait guère changé depuis la décolonisation de l’Empire sur lequel « le soleil ne se couche jamais ». Tout au plus, a-t-on retiré des joyaux de la Couronne quelques pierres précieuses volées en Inde.

Il est bien sûr stupide d’évaluer une cérémonie d’antan avec les critères d’une autre époque. Mais les Britanniques ont choisi des symboles anciens comme s’ils étaient toujours acceptables au XXI° siècle. Ainsi, un magnifique paravent brodé a masqué le roi lorsqu’il a été oint par l’archevêque de Canterbury, afin que la lumière de Dieu n’aveugle pas l’assistance. Quelqu’un a-t-il vraiment craint d’être ébloui ? À l’issue du couronnement, le roi Charles III a été proclamé « lieutenant de Dieu sur Terre ». Comment des ministres de nombreuses religions ont-ils pu se joindre à cette mascarade ?

Ces fastes ne semblaient pas correspondre à l’avènement d’un roi, mais plutôt aux obsèques d’un monde. Celui de l’Occident dominant l’Humanité.

Le 9 mai, les Russes ne célèbrent pas leurs conquêtes militaires à l’étranger, mais le sens du sacrifice de leurs soldats.

LA FÊTE DE LA PATRIE

La Russie fête aujourd’hui, 9 mai, la victoire de l’URSS sur le nazisme. La population soviétique a souffert autant que celle de Pologne durant la Seconde Guerre mondiale. 27 millions de personnes sont mortes dont plus de la moitié de ses armées. Au total, c’est 1 Soviétique sur 7 (contre 1 Allemand sur 10, 1 Français sur 83 et 1 États-uniens sur 655).

Pour faire face à l’ennemi, le pays s’est rassemblé. Le Premier secrétaire Joseph Staline a libéré les prisonniers de la Guerre civile (les goulags étaient peuplés de communistes dissidents, les mencheviks). Il a mis fin aux persécutions religieuses et a fait alliance avec l’Église orthodoxe. De sorte que cette période tragique est aussi le creuset de la réconciliation et de l’unité nationale.

Les fêtes du 9 mai sont donc à la fois le souvenir des horreurs de la guerre et de la capacité de se sauver ensemble, les uns et les autres. En cette période, les Russes ont conscience que les « nationalistes intégraux » qu’ils combattent en Ukraine sont les héritiers de ceux qui se joignirent aux nazis pour massacrer le plus de juifs, de tsiganes et de slaves possible (Selon la doxa officielle ukrainienne actuelle, les Ukrainiens ne sont pas des slaves proprement dits, mais les descendants d’une tribu viking, les Varègues, mixés de slaves).

Depuis 2012, des millions de Russes défilent, brandissant les portraits de leurs aïeux morts pour la patrie. Ils aspirent au même dévouement.

LE RÉGIMENT IMMORTEL

Traditionnellement, depuis 1965, des Russes défilent aussi le jour de la Victoire, le 9 mai, en hommage à leurs grands-parents et arrières-grands-parents tués en combattant les nazis. À partir de 2012, ce défilé s’est généralisé dans tout le pays et a été organisé sous la dénomination du « Régiment immortel ». Il s’agit aujourd’hui, non pas tant de célébrer les morts, que de se poser comme ses successeurs, de dire que l’on est prêt à mourir pour défendre les autres. Les Russes sont patriotes, non pas chauvins, mais capables de sacrifice.

Compte tenu des attentats ukrainiens, la plupart de ces défilés n’auront pas lieu cette année. Vladimir Poutine présidera les manifestations, dont le traditionnel défilé des armées sur la Place rouge. En Occident, on le décrit comme un dictateur vivant dans le luxe, loin de son peuple. Ses concitoyens savent que c’est faux. Il est de culture russe et considère donc, comme eux, que le luxe ne doit pas lui faire oublier qu’il est un homme.

LES DEUX MONDES

Si les sujets du roi Charles III sont fascinés par la magnificence de la Couronne, les concitoyens du président Poutine considèrent qu’il n’y a pas de noblesse à se parer de joyaux volés. Pour eux, seul ce que l’on a gagné soi-même a de la valeur.

Le billet d'Amar Djerrad

M. Driencourt : Avec des diplomates comme vous, la France n’a pas besoin de l’Algérie pour s’effondrer ! ...par Ahmed Bensaada.

Diffusé sur ce site avec l'accord de l'auteur - Autre diffusion : RzO International - Le 14/01/2023

Xavier Driencourt

Ambassadeur de France en Algérie à deux reprises : 2008-2012 et 2017-2020

 

 

Non, M. Driencourt. La France n’a pas besoin de l’Algérie pour s’effondrer, comme vous l’avez beuglé dans votre récent article. Avec des diplomates comme vous, elle sombre toute seule, sans assistance aucune.

Il faut juste admirer les « succès » diplomatiques de la France pour s’en rendre compte: un désastre en Ukraine, une débâcle au Sahel, un camouflet en Australie, et j’en passe.

Mais dites-moi : est-ce dans les prestigieuses écoles que vous avez fréquentées qu’on vous a inculqué ce style si éminemment anti-diplomatique? Est-ce dans ces temples de la diplomatie qu’on vous a enseigné la provocation, l’acrimonie et l’inimitié? Est-ce dans ces lieux que vous avez appris à exceller dans la tartuferie?

M. Driencourt, sachez que vous êtes exactement à l’image de ce qui a été nommé « Quai d’Orsay à la dériv».

N’est-ce pas vous qui avez déclaré que « le rôle d’un ambassadeur français à Alger, ce n’est pas de remettre de l’huile sur le feu, fût-ce de l’huile d’olive ! C’est au contraire de rapprocher, de raccommoder quand il le faut, de faire de la dentelle. Et quand on fait de la dentelle parfois on se pique avec une épingle. […] Il faut éviter les piqûres d’épingles »?

Une fois en retraite, vous avez hypocritement troqué votre coiffe de dentellière contre un vulgaire casque militaire. Il ne s’agit plus de piqures d’épingles, mais d’une attaque avec des missiles à tête nucléaire! D’ailleurs, n’avez-vous pas été chef du service des ventes de matériels militaires au ministère des Affaires étrangères?

Dans votre violente diatribe contre l’Algérie, vous avez parlé de « corruption » et « d’affairisme ». Mais en consultant votre parcours professionnel, on se rend rapidement compte que vous êtes très certainement un expert en la matière.

Au fait, connaissez-vous un certain Reda Kouninef? Oui, oui, l’oligarque algérien, membre du cercle restreint de la mafia boutefliklienne actuellement en prison, emporté par le Hirak. Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez réussi à lui vendre la superbe villa « Les Zebboudj », propriété de la France depuis 1936, pour moins de la moitié de la somme affichée par l’état français? Une villa sise à El Biar, d’une superficie de 250 mètres carrés habitables, construite sur un terrain de plus d’un hectare!

En effet, sur le site du Sénat français, on peut voir que le prix affiché est de 10 millions d’euros alors que la vente a été conclue à 4,87 millions d’euros.

 

 

 

 

 

Le document précise aussi que cette cession a été approuvée le 22 mars 2011, date à laquelle vous étiez en poste à Alger.

Certains observateurs pensent que cet oligarque est un de vos amis. Tiens donc, est-ce vrai? Si c’est le cas, ceci expliquerait cela.

Autres questions : pourquoi cela a pris cinq relances pour que le député François Cornut-Gentille obtienne une réponse (après une attente de près de 18 mois)? Et pourquoi le nom de l’acquéreur, en l’occurrence Reda Kouninef, ne figure pas dans la réponse officielle? Est-ce si gênant que ça?

Alors, on parle toujours de « corruption » et « d’affairisme »?

Continuons dans la même veine.

Vous devez aussi connaitre un certain Bruno Delaye, ancien ambassadeur de France en Espagne (2007-2012)? Mais oui, le dandy de la diplomatie française présenté comme « hâbleur, gouailleur, charmeur », « brillant, bon vivant », « l’enfant chéri du Quai d’Orsay » « qui aime le vin, les femmes et la corrida » et qui « tutoie François Hollande et Carla Bruni ».

Ce « beau gosse » diplomate a juste confondu la caisse du Quai d’Orsay avec son propre portefeuille! C’est vrai qu’avec son train de vie, il avait besoin de cash. Il s’est donc servi en piquant près de cent mille (1oo ooo) euros pour assaisonner sa « dolce vita ». Sauf qu’il s’est fait prendre la main dans le sac, et le sac était plein. Le dossier a été transmis à l’inspection générale du Quai d’Orsay, surnommée les « bœuf-carottes » des diplomates. Et qui était à la tête de cette inspection? Je vous le donne en mille : Xavier Driencourt. Ce dernier, qui venait de quitter Alger en 2012 a été nommé à la tête de cette inspection. Mais au lieu d’agir comme il se doit dans ce type de dossier, il décida de « patienter » pendant plusieurs mois avant de lancer une enquête. Mais pourquoi avoir attendu si longtemps alors que « l’article 40 du Code de la procédure pénale contraint tout fonctionnaire qui acquiert la connaissance d’un possible délit d’en informer sans délai le procureur général »?

Questionné par le journaliste Vincent Jauvert, auteur du livre « La face cachée du Quai d’Orsay », Driencourt « refusa de parler en détail de l’affaire ». Selon un diplomate important interviewé par l’auteur, « plusieurs agents d’ambassade ont été radié pour avoir détourné quelques milliers d’euros ». Mais quelle sanction pour Bruno Delaye? Pas de quoi fouetter un chat. Pour Vincent Jauvert, « le cas Delaye a été traité avec une grande mansuétude ».  Bien sûr avec « l’indulgence active » du chef des « bœuf-carottes », M. Xavier Driencourt.

Alors comme ça, on protège les copains appartenant à la secte des diplomates détourneurs de fonds? Et c’est vous qui venez nous parler de « corruption », « d’affairisme » et « d’effondrement de la France ? Vous ne vous rendez pas compte que vos agissements baignent dans les deux premiers et provoque le troisième?

Ce n’est pas tout. Qu’avez-vous à dire au sujet de cette grave affaire d’espionnage lorsque vous étiez en poste à Alger? Les employés de votre ambassade n’avaient-ils pas des relations étroites avec un « baron de la drogue » reconverti dans des trafics maffieux de tous genres grâce à la collaboration de fonctionnaires malhonnêtes à qui on promettait « d’accélérer leurs procédures de visas »?

Comme pour l’auteur du livre, vous avez répondu au journaliste qui vous a contacté que cette affaire ne vous dit « absolument rien, mais rien du tout ». Ah oui? Une affaire d’espionnage montée par vos services, menée par votre personnel, au profit de votre ambassade et vous n’en savez rien? Allons donc M. l’ex-ambassadeur, votre diplomatie n’a plus rien à voir avec la dentelle, mais plutôt avec la plomberie des eaux usées!

Et avec ça, vous osez écrire que vous avez de « l’amitié pour l’Algérie » et du « respect pour le peuple algérien »! En l’espionnant?

En Algérie, nous n’avons pas la même conception de l’amitié et du respect, c’est le moins qu’on puisse dire.

Mais pourquoi avoir choisi ce timing pour faire tout ce tintamarre belliqueux contre l’Algérie et ses institutions? Certainement pour soutenir Radio M car, comme je l’ai écrit récemment, toutes les occasions sont bonnes pour diaboliser notre pays.

Mais ce qui m’étonne dans votre raisonnement, c’est que vous insinuez que ce média n’a pas reçu de financement étranger alors que c’est le Quai d’Orsay où vous travaillez en 2014 qui l’a subventionné par l’intermédiaire du CFI (Canal France International). Pour en avoir le cœur net, vous pouvez consulter les comptes de cet organisme et demander à M. Bernard Émié (ambassadeur de France en Algérie 2014-2017) actuellement directeur de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure) comment cet argent a été investi par Radio M.  De notre côté, on en sait quelque chose, mais des précisions sur la question seraient les bienvenues.

En définitive, M. le diplomate, vos faits d’armes en diplomatie ne riment qu’avec la compromission, l’affairisme, la fréquentation d’oligarques véreux, l’espionnage ou le copinage avec des collègues escrocs.

C’est pour toutes ces raisons que votre logorrhée insipide qui ne contient aucun, mais alors aucun argument tangible, montre à quel point la diplomatie française est en crise.

Non, M. Driencourt. La France n’a pas besoin de l’Algérie pour s’effondrer. À cause de vous et des fonctionnaires de votre acabit, elle s’effondrera toute seule.

Et ce que vous ne comprenez pas malgré vos études dans ces écoles prestigieuses, c’est que tout l’Occident, obnubilé comme vous par son complexe de supériorité, est en train de s’écrouler. Le tsunami arrive et vous vous mettez en maillot pour aller vous baigner. Faites attention, votre caleçon risque de ne pas résister à la vague!

Conjoncture kafkaïenne en Allemagne.

 

L’aveu d’A. Merkel ou le caillou dans la botte otanesque !

 

 « Être un ennemi de l'Amérique est dangereux ; mais être un ami de l'Amérique est fatal » (H. Kissinger)

                                                                                        _________

 

Par Amar DJERRAD - Le 23/12/2022.

             La sortie inattendue de l’ex-chancelière allemande Angela Merkel n’est que la confirmation de ce qui en a toujours été chez les atlantistes ! Elle n’a fait que reconnaitre, en tant qu’ex-chancelière et officielle, l'attitude hypocrite et les turpitudes du ''collectif occidental'' envers le reste du monde et non seulement la Russie.

Exécrable tromperie, ordonnée par les États-Unis

            Leur orgueil les focalise uniquement sur ce qu’ils pensent et font eux-mêmes et de décider ce qui est valable ou interdit pour les autres suivant cette prétention impériale de supériorité morale, culturelle et militaire sur le monde qui n’est pas occidental. Quand on compte, dit-on, égoïstement seul on trouve toujours un ‘bonus’ pour soi. La devise amorale des impérialistes se résume ainsi : je mens, je triche, je vole les richesses d’autrui, je provoque pour dominer si nécessaire par la force armée, et si ça se gâte, je négocie pour gagner du temps et accumuler afin de pouvoir recommencer plus tard dans d’autres circonstances !

Une exécrable tromperie, ordonnée bien entendu par les États-Unis, que met à jour Angela Merkel à propos des accords Minsk 1 et 2. Huit ans après leur signature, sans la moindre tentative de les faire respecter malgré les récurrentes sollicitations de la Russie, sous de multiples provocations en plus. Poutine a dû jouer sur la patience, la rationalité et la sagesse ; en quelque sorte « suivre le menteur jusqu'à la porte de sa maison » (proverbe algérien). L’ancien Président Petro Porochenko l’a dit avant Merkel (avec plus de précisions) en juin 2022 à plusieurs médias occidentaux et personne n’y a donné du crédit parce que la volonté et le pouvoir de les faire appliquer revient à l’Otan en priorité aux USA. Comme cette fois, c’est Merkel qui l’a affirmé, cela prouve que la non-application des « deux Minsk » faisait partie incontestablement de la stratégie des États-Unis via l’Otan !

On se permet même le culot navrant de l'inversion accusatoire en s’évertuant sournoisement à vouloir porter la responsabilité du non-respect des accords à la Russie !

 Un aveu par regret et patriotisme ?

             Engela Merkel, certainement à bout et par patriotisme, voyant aujourd’hui son Europe et plus précisément son pays la puissante Allemagne (que le gouvernement actuel de Olaf Scholz est impuissant à défendre) – le moteur de l’économie européenne – sombrer inexorablement dans la récession et la désindustrialisation, a dû peiner pour trouver une sortie afin de mettre un terme aux pressions américaines imposant un suivisme aveugle, destructeur, menant vers une faillite énergétique et industrielle, mais ignoblement sans effets significatifs sur l’économie des USA qui s’en est bien prémunie ! On cite un montant des programmes de renflouement et de sécurité énergétique de 465 milliards de dollars (soit 12% du PIB). Elle a certainement réfléchi que seule la révélation de la tromperie aura pour effet d’altérer toute la stratégie et la propagande américaine contre la Russie, par le fait que ces accords ont été signés pour la duper afin de gagner du temps pour armer le proxy ukrainien en vue d’une guerre ! (Révélation faite à l'hebdomadaire allemand Die Zeit). Par cette tricherie la responsabilité de la France, de l’Allemagne et du conseil de sécurité (qui ont parrainé ces accords en se portant garant), sur ce qui se déroule en Ukraine et la destruction de ce pays, est totale ! Par cette action, elle confirme ainsi que l’opération militaire tardive russe est entièrement justifiée sur tous les plans, dont moralement ! La Russie, qui a respecté ces accords, est donc dans son bon droit en intervenant militairement en Ukraine.

L’autre idée est que l’acte terroriste des « alliés » qui ont détruit le North Stream 2 qui allait permettre la survie de l’Allemagne en tant que puissance, provoquant la colère des Allemands, a certainement suscité la riposte catégorique de Merkel qui a compris les véritables objectifs des USA contre son pays. À savoir empêcher l’Allemagne, le moteur de l’Europe et donc l’un des principaux pilier soutenant la puissance américaine, de mettre un pied dans le monde eurasiatique plus prometteur et sécurisé que le modèle américain. L’Allemagne, aujourd’hui, est obligée d’acheter son énergie aux USA 3 à 4 fois plus cher qui rendront ses produits plus onéreux que les produits américains, au lieu de l’avoir directement de la Russie à bon marché. Par effets d’entrainement ce sera tous les produits européens qui ne seront plus compétitifs. Ce n’est pas tout : à l’instigation évidemment de son curateur les USA, la Pologne se permet, en ces moments de crises, de réclamer à l’Allemagne environ 1300 milliards de dollars en réparation des dommages causés par la Seconde Guerre Mondiale. Berlin répond qu’il n’a rien à payer estimant avoir déjà payé. Ils veulent manifestement son écrasement !

On peut comprendre que la sortie de Merkel, pressentant l’inéluctable victoire de la Russie, vise à annihiler toute idée de ''cessez-le-feu'' précoce qui ne peut être que ruse et à entraver l’action dominatrice et paralysante américaine afin d’accélérer la fin de son hégémonie en Europe qui équivaut à la fin de l’Otan ! Sur le « cessez-le-feu », Kissinger a fait une étrange proposition dernièrement qui va dans le sens des discussions informelles sur les « négociations » et la « trêve de Noël ». Une arnaque comme celle que révèle Merkel qui vise aussi à gagner du temps pour renflouer les forces ukrainiennes avec de nouvelles armes et munitions. Kissinger propose carrément un retrait russe sur les lignes d’avant le 24 février puis Donetsk, Lougansk et la Crimée « pourrait faire l’objet d’une négociation après un cessez-le-feu », si impossible alors des « référendums dans ces territoires pourraient s’avérer une alternative ». Pourquoi pas ? Quand la sénescence des 100 ans d’âge sera reconnue érudition.

Merkel doit espérer ainsi soit un réveil des peuples européens, seuls à même d’imposer une paix en conformité avec les légitimes craintes et exigences sécuritaires russes, soit donner un prétexte acceptable, le moins humiliant, aux responsables européens pour arrêter la ruine et la débâcle en suivant, unis, la seule voie des négociations sécuritaires mutuelles, qu’excluent bien-sûr (pour le moment) les décideurs/tuteurs américains et leur annexe anglaise ! Dans tous les cas, son aveu reste un caillou douloureux dans la botte otanesque !

 Aveu qui décrédibilise l’Europe en démontrant son « béni-oui-ouisme »

             Bien que frustrant pour la Russie, cet aveu rend légitime les arguments de la Russie au sujet de son intervention en Ukraine. Le Président russe trouve cela « inattendu » précisant « cela déçoit. Franchement, je ne m’attendais pas à l’entendre de la part de l’ancienne chancelière fédérale. J’ai toujours considéré que les autorités de l’Allemagne étaient sincères avec nous. »

Les révélations de Merkel ont fait réagir l’ancien vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache qui ne semble pas content par cette révélation (il n’est pas le seul) jugeant que « c’est effrayant la franchise avec laquelle Mme Merkel en parle. De cette manière, nous détruisons toute base de confiance ». Il est vrai que cela sape la crédibilité de l’Occident, mais il doit savoir que les atlantistes ne peuvent pas être crédibles et de confiance quand ils réalisent des objectifs égoïstes, malsains, qui sèment la mort, par le mécanisme de corruption US. Ils n’ont jamais eu vraiment de « fondements » ni de « principes » ni d’actions sérieuses ; du moins lorsqu’ils sont confrontés à un jeu d’intérêts illicites ou à des faits intolérables ! C’est bien dans l'adversité que les principes et valeurs s’attestent et non en situation de paix. Grâce à cette guerre chez eux provoquée par eux-mêmes, toutes leurs sournoiseries, leur hypocrisie et leurs boniments, cachés sous un sophisme futile, sont mis au grand jour !

Ce seront tous les pays du monde qui regarderont désormais avec un autre œil plus vigilant, une autre approche plus prudente tout accord avec l’Occident.

C’est à se demander si le « Brexit » ne serait pas un stratagème américano-anglais visant à détacher le royaume uni d’une Europe prévue lieu d’une confrontation afin de la préserver des éventuelles graves conséquences d’une guerre programmée, par proxy ukrainien, contre la Russie. Au regard des faits et de l’évolution de la situation, c’est certainement le cas. L’Europe, notamment l’Allemagne et la France, est ainsi doublement dupée !

L’Allemagne et la France (dans le sillage le reste de l’Europe), ainsi ridiculisées pour manquement à la parole donnée, (malgré la ridicule et inutile tentative d'E. Macron de sauvegarder les accords en proposant un … 3ème Minsk), sont  totalement discréditées et disqualifiées pour mener de quelconques négociations de paix ou de médiation et ce, sans évoquer les atteintes graves, récurrentes, aux usages diplomatiques (fuites intentionnelles d’informations aux médias par Macron, par exemple). 

Désormais, le Maître de jeu, seul, peut engager sa bonne foi en proposant d’autres assurances de façon digne de confiance que celles coutumières. L’Europe n’étant qu’un faire-valoir, par son rôle de subalterne, pour mettre en œuvre les visées de Washington. Même sa pseudo presse dite « mainstream » (écrite et visuelle) endoctrineuse, fourbe et racistes est animée par des plumitifs sans dignité, chargés de porter la voix de la « bien-pensance » de leur suzerain américain, lui obéissant en toutes circonstances. L’UE est bien dans la relation « maître-élève » du fait de sa dépendance stratégique, sécuritaire, militaire et économique des Etats-Unis.

Dès lors le « béni-oui-ouisme » des temps coloniaux apparait moins humiliant que le « béni-oui-ouisme », d’aujourd’hui, du Conseil de l’Europe sur les questions de souveraineté politique, économique et culturelle, ainsi que sur le cas de l’Ukraine. Les dirigeants européens sont responsables de ce qui arrive sur leur continent. La faute leur incombe pleinement !

 

La guerre « s’arrêtera si Poutine le veut » 

 

Pendant que des voix non officielles, telles celles de Merkel, tentent d'ouvrir des voies pour arranger une solution, d’autres comme celle de sa compatriote la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock rejette tout cessez-le-feu éventuel aux « conditions russes » qui attentent à « l'horreur du peuple ukrainien », selon Sputnik qui rapporte un extrait de son interview à l'hebdomadaire « Bild am Sonntag ». Elle estime que « si Poutine le veut, alors la guerre sera finie demain » en ordonnant à « ses troupes de se retirer ». Ce serait courageux et honorable si c’est le peuple et les soldats ukrainiens, qui sont face à la mort, qui le disent et décident de leur propre sort et non l’Allemande Baerbock depuis son bureau, bien chauffé, à Berlin ! Elle ne voit pas le chaudron dans lequel se trouvent les soldats ukrainiens. Constat venant de l’ancien sénateur et ex-colonel de l’armée américaine Richard Black lors d’une visioconférence. Selon lui « La bataille en cours pour Bakhmout est progressivement devenue un désastre pour l'armée ukrainienne… Les troupes ukrainiennes sont jetées par milliers dans un chaudron de la mort et elles ne semblent pas avoir de solution. La Russie gagne à Bakhmout … ». Elle ne voit pas non plus ce que rapporte son média allemand Bild qui s’est rendu à Bakhmout « avec de l’artillerie et des chars obsolètes, les soldats ukrainiens défendent le secteur le plus difficile du front du pays … (ils) ripostent au mieux de leurs capacités. Ils tirent avec tout ce qui fonctionne. Les munitions se font rares ». Des experts occidentaux assurent que les pertes des forces armées ukrainiennes près de Bakhmout atteignent 500 à 800 personnes par jour, que les hôpitaux sont surpeuplés et que les écoles sont converties en hôpitaux. Mais Annalena Baerbock n’en a cure des sérieux revers que subit l’armée ukrainienne et des morts qu'elle subit, car ceux qui meurent ne sont pas des Allemands encore moins ses proches ! Elle n’est pas aussi la seule à débiter ce genre d’absurdités.

Pour le président Poutine « chat échaudé craint l’eau froide ». Il sait qu’il n’y a rien à espérer d’honnête de l’Otan. Il n’accordera plus aucun crédit à leurs paroles. Il continuera sans aucun doute à maintenir la pression militaire et économique tant que les « conditions » sécuritaires maximales ne sont pas atteintes avec la reconnaissance de la réalité sur le terrain, c’est-à-dire que tous les territoires acquis sont russes ! L’avis des autorités ukrainiennes actuelles (installés par les États-Unis) n’est pas nécessaire ou ne sera que formel. Entre-temps, il poursuivra l’objectif stratégique d’instauration d’un processus multipolaire plus juste et respectueux des valeurs, que souhaitent bien d’autres États, avec le concours d’autres puissances afin de mettre fin à cet impérialisme inhumain qui veut phagocyter le Monde.

Les européens (de l’ouest) doivent se faire à l’idée que tout a une fin encore plus un monde basé sur la prédation, l’injustice et le mensonge leur permettant une vie paisible, au-dessus de leurs moyens, presque gratuite, au détriment des peuples honnêtes et laborieux !

Une Allemagne novatrice, performante et crédible.

Le monde (en particulier l’Afrique) reconnait toutefois que l’Allemagne est la première économie d’Europe dotée d’un modèle social (réduction du nombre de chômeurs en particulier) et économique (surtout industriel) performants, ainsi que ses capacités d’innovation. On note 85% des exportations allemandes, la part des emplois dans l’industrie et la construction représente 28 % de sa population active. Une analyse commente ainsi : « L’échange de services internationaux évoluant quasiment au même rythme que le commerce des marchandises, l’Allemagne cherche à étoffer ce volet de sa balance commerciale de plus de 181 milliards d’euros avec un taux de couverture de 115% (les USA, la France et le Royaume-Uni étant fortement déficitaires) et ce, bien entendu, grâce à un approvisionnement en gaz russe bon marché. On comprend, dès lors, cet acharnement de Washington à rendre l’Allemagne la moins compétitive en la faisant dépendre de son énergie bien plus chère. En fait, l’économie allemande était visée du temps de Trump lorsqu’il avait dit à Bruxelles (en 2017) devant les dirigeants des institutions européennes que la politique commerciale de l’Allemagne est « très mauvaise ». Selon “Der Spiegel”, il aurait déclaré : « Regardez les millions de voitures qu’ils vendent aux Etats-Unis. Horrible. Nous allons arrêter ça ». Propos nuancés par Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne. Angela Merkel qui semble avoir compris le ‘‘manège’’ américain en l’Europe et particulièrement en Allemagne avait fait une déclaration d’importance lors d’un meeting de la CSU en Bavière après avoir passé deux jours au sommet du G7 en Italie : « les temps où nous pouvions compter les uns sur les autres sont quasiment finis. Je viens d’en faire l’expérience ces derniers jours. C’est pourquoi je ne peux que dire qu’il faut que les Européens prennent leur destin en main, bien sûr en toute amitié avec les Etats Unis et la Grande-Bretagne et comme bons voisins même avec des pays comme la Russie. Mais nous devons savoir que nous devons nous battre pour notre futur nous-même… ».  Plus de cinq ans après, en 2022, rien de cela n’est réalisé, les choses se sont empirés en Europe; l’Allemagne est en grande difficulté économique et encore plus dépendante des Etats-Unis.

L’Allemagne a toutefois à son actif plus de crédibilité, aux yeux des Africains, que la France et ce, pour son sérieux dans ses relations internationales d’une part et surtout en comparant leur passé colonial d'autre part. La France survie grâce à son néocolonialisme sur 14 pays africains (qui utilisent le Franc CFA) contrairement à l’Allemagne. Rappelons que la France est le pays qui a colonisé le plus de pays africains (21 pays).

 

Les responsables allemands se trouvent à la croisée des chemins dans une situation kafkaïenne ou comme dit un dicton algérien « très chaude d’un côté et brûlante de l’autre ». Soit ils continuent dans leur entêtement à demeurer les vassaux des forces aveugles des USA avec tous les risques existentiels, ou bien ils affichent clairement leur indépendance et ériger des stratégies pour prévenir et faire face aux ripostes agressives éventuelles, tout en nouant rapidement d’autres alliances plus solides et crédibles.    



Les Allemands doivent toujours se rappeler la crise dans les années 30 qui a eu des répercussions désastreuses au niveau économique, social et politique. Retrait de capitaux, surtout américains, qui a provoqué des faillites, l'effondrement des exportations et de la production industrielle ; provoquant un très fort chômage touchant 33% de la population active. Ce qui a engendré la montée du nazisme.

 

 

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