La situation dramatique actuelle au Moyen-Orient résulte de la volonté des États-Unis de conserver leur influence en s’employant à contrôler tout ce qui s’y
déroule, de maintenir les choses en l’état tout en promouvant leurs intérêts oligarchiques, en ignorant les résolutions de l’ONU et le droit international. Cette approche a exacerbé les
tensions et leurs provocations pourrait conduire à une escalade.
Quand, par exemple, le monde voit la population de cette entité sioniste soutenir les actions de leur armée en scandant «mort aux Arabes» et des colons
armés, en tenues civiles, participer aux opérations militaires et détruire les aides humanitaires internationales.
Quand on voit aussi des enfants intentionnellement abattus par des tireurs d’élite israéliens (selon l’orthopédiste Américain Dr
Mark Perlmutter affirmant «qu’il n’a jamais vu
un tel carnage contre des civils»), ainsi que d’autres centaines d’actes démoniaques, il y a de quoi se révolter en prenant incontestablement le parti de l’opprimé contre le
génocidaire, comme le fait le reste du monde.
Toutes les monarchies musulmanes sunnites du Moyen-Orient, liées au grand capital, se retrouvent dans une situation kafkaïenne. Certaines restent attachées
encore, plus ou moins, à Israël, car elles sont sous pression dont elles doivent absolument se défaire et trouver une issue.
Dans cette arène, seuls les Chiites s’impliquent en défendant les sunnites souvent ingrats !
Plusieurs États arabes seront, à terme, contraint de chercher une «autonomie stratégique» afin de s’éloigner graduellement des États/hégémons en
diversifiant leurs partenariats avec des États plus sûrs et de confiance, suivant leur propre stratégie en toute indépendance en évitant les «amis» dangereux. C’est la seule voie de salut
!
La manière qui semble la plus efficace pour arrêter les ambitions expansionnistes des américano-sionistes est de cibler ce que les élites occidentales
craignent le plus, c’est-à-dire leur «portefeuille», considéré comme plus précieux que la vie des autres. C’est le langage que l’oligarchie financière mondialiste comprend le
mieux.
C’est l’économique qui est déterminant en dernière instance !
Après
cette introduction, j’ai trouvé intéressant et utile de mettre en avant ce commentaire d’un internaute qu’il a édité sous «HIKBOO» d’une rare pertinence, suite à l’article publié
par Réseau
International sur l’analyse du «conflit entre
USA/Israël et l’Iran dans le contexte d’une guerre au Moyen-Orient», faite par le Professeur iranien Mohammad Marandi.
Le
voici :
Effectivement, le Pr Marandi explique très bien l’avantage stratégique de l’Iran en cas de guerre latente avec Israël et les États Unis qui guettent
derrière, avec la bave écumante aux lèvres. Son avantage stratégique, à l’Iran, est de s’y attendre et de laisser ces 2 affolés de l’apocalypse se démerder et de répondre ensuite coup par
coup à sa propre mesure iranienne, bien en-dessous du contre-coup exagéré espéré par le combo infernal «US-Isr», mais en laissant des ruines manifestes, prémonitoires et inquiétantes de
ce que l’Iran pourrait faire la prochaine fois. Les intoxiqués de l’occident collectif au sens plus large, sont à la fois très excités par ce jeu ultime qui leur fait monter l’adrénaline,
mais sentent bien qu’ils perdent la face petit à petit et qu’un volte-face magistral et définitif US est de plus en plus éloigné : Trop d’erreurs et de passifs historiques accumulés, la
rage reste impuissante et inexorable !
Le Dr Marandi connaît très bien le Moyen-Orient, les rapports culturels et les résistances qui s’y jouent souterrainement. Il ajoute que l’Iran s’est
préparé depuis au moins 30/35 ans aux assauts des fanatiques occidentaux, et qu’ils ont développé un système très complexe de réseaux souterrains et d’armes offensives propres à leurs
ingénieurs. Les offensives US s’y casseraient littéralement les dents, d’autant plus que les Iraniens sont chez eux depuis quelques millénaires ! Le combo incestueux Israël-Amerloque a
très peu de chance de victoire face à un ennemi aussi déterminé et préparé.
Ce que j’ai appris de plus singulier dans cette entrevue prenante, c’est que le Dr Marandi présente le front de résistance irakien, souvent mal valorisé
comme secondaire dans les mouvements de résistance, plutôt au contraire comme un mouvement déterminant pour faire échouer la présence «amère loque» au Moyen-Orient. Donc comme un élément
essentiel de la résistance contre les nouveaux colons occidentaux déguisés en «bienfaiteurs» pour un monde unipolaire sioniste.
J’ai bien retenu ça, car en effet, les guerres d’Irak ont été une monstruosité US+proxys terroristes+conflits provoqués inter-communautaires
(kurdes-chiites-sunnites), ce qui a marqué définitivement ce territoire dans une confusion indescriptible. Daech a été créé en Irak par des manipulations de tous les services sionistes,
CIA et MI6 avec un chef sioniste masqué, Al Baghdadi, ça ne pourra jamais rester impuni au niveau des Irakiens, une fois les potions amères bues pendant bien plus de 30 ans, dont
plusieurs millions de morts probablement.
De cette entrevue, il en ressort beaucoup de sang-froid, de lucidité et de certitude que l’Iran et le Moyen-Orient seront vainqueurs par leur préparation
obstinée et leur vraie solidarité de valeurs qui n’existe plus en Occident guidé par les dogmes et l’argent. C’est frappant de vérité, l’Occident se racornit et vieillit sur pied dans sa
malveillance permanente, le Sud global est plein de projets pacifiques et mobilisateurs !
Le Dr Marandi, comme l’axe de résistance, misent sur les progrès de l’intelligence partagée, une sacrée différence qui attire les enthousiasmes, ce qui
n’existe plus en occident censuré de toutes parts, sauf chez les réfractaires et les chercheurs de vérité.
L’Iran a fait le meilleur choix malgré les attaques criminelles dont il fait l’objet.
7 octobre : L’antisionisme est-il vraiment de l’antisémitisme ?
À l’heure où nous écrivons ces lignes, il semblerait que Tel-Aviv soit sous le coup d’une attaque balistique dont la nature reste à préciser. En ce 7 octobre, la situation se dégrade donc encore
sur place et tourne à l’affrontement généralisé entre Israël et certains de ses voisins. Devrons-nous mourir pour Tel-Aviv ? demandions-nous hier.
Contester le projet sioniste extrême de Nétanyahou, est-ce de l’antisémitisme ? Demandons-nous aujourd’hui.
Le 7 octobre est une date "critique" depuis qu'il s'agit du sombre anniversaire de l'attaque lancée par le Hamas contre Israël l'an dernier Cette commémoration pourrait correspondre à une frappe israélienne d'ampleur en Iran Le monde pourrait alors se diriger vers l'inconnu : Les Iraniens promettent une réponse directe, peut-être avec des missiles performants qui frapperaient les villes israéliennes La France se laissera-t-elle entraîner dans un conflit où ses propres enfants pourraient mourir... pour Tel Aviv...
Dans ce numéro de Chaos Global, nous dressons plusieurs constats.
Un an de guerre n’a fait taire ni le Hamas ni le Hezbollah…
Ce 7 octobre, le Hamas et ses alliés ont procédé à la projection de plusieurs roquettes sur Tel-Aviv. Après un an de combats, le Hamas semble donc encore disposer
d’une capacité de nuisance… Nous semblons loin des déclarations triomphalistes du gouvernement israélien sur l’éradication du Hamas.
Parallèlement, le Hezbollah lançait des missiles sur Haïfa… et la résistance aux assauts terrestres israéliens semble très puissante du côté du mouvement chiite. Là
encore, les intenses bombardements à Beyrouth, dans le reste du Liban et même en Syrie, ne semblent pas avoir assuré une domination militaire israélienne incontestable.
Cette guerre hybride menée par Israël sur notre sol
Si les affaires d’Israël ne semblent pas fonctionner comme sur des roulettes au Proche-Orient, elles ne se déroulent pas
forcément mieux sur le champ de cette guerre hybride qu’Israël mène en France dans le domaine de la propagande, de l’information et de l’infiltration des réseaux sociaux.
Rappelons ici que Libération avait pointé
l’an dernier les sommes considérables investies dans le “travail de l’opinion” française par Benjamin Nétanyahou : Près de 5 millions € pour convaincre les
Français ordinaires que le combat d’Israël était “du bon côté”.
De fait, de nombreux journaux subventionnés n’hésitent pas à publier quotidiennement des publireportages israéliens. L’opinion française est-elle dupe ? Les
sondages indiquent un vrai scepticisme français.
Mais n’oublions que, dans l’application de la théorie de l’infiltration cognitive de Cass
Sunstein, ces sommes servent probablement à alimenter une cinquième colonne parmi la “résistance”, notamment en faisant mine de soutenir la cause palestinienne, mais en préconisant
une paix rapide (sans préciser les conditions faites aux Palestiniens) et en divertissant l’attention pour parler de pédosatanisme.
L’antisionisme est-il un antisémitisme ?
Au fond, toutes ces techniques permettent d’éluder le vrai débat :
- Est-on forcément antisémite lorsqu’on n’adhère pas à la mythologie contemporaine d’une filiation directe et incontestable, créatrice de droits, entre les anciens
Juifs prétendument déportés par les Romains en l’an 72 et les Juifs d’Europe de l’Est massivement détruits par les forces de l’Axe durant la Seconde Guerre Mondiale, et prétendument réfugiés en
Palestine pour créer leur propre Etat ?
- Est-il antisémite d’interroger la véracité historique de ce récit qui sert à justifier la création d’Israël en 1948 ? Ou bien ne s’agit-il pas d’une démarche
critique rationnelle et raisonnable que de ne pas nous satisfaire des fausses évidences qui portent un narratif simpliste ?
- Et, sur le fond, y a-t-il une légitimité à nous laisser entraîner dans une guerre qui n’est pas la nôtre, qui repose sur des motifs mythologiques, menée par un
illuminé qui nous traite comme ses valets et nous accuse d’antisémitisme dès que nous ne lui obéissons pas ?
«La guerre n’est pas
censée être gagnée, elle est censée être continue. Une société hiérarchique n’est possible que sur la base de la pauvreté et de l’ignorance. En principe, l’effort de guerre est toujours
planifié pour maintenir la société au bord de la famine». – Georges Orwell, «1984»
Le Prix Nobel de la Paix a été créé en 1895 par Alfred Nobel, l’inventeur de la dynamite – oui, celui-là même qui a breveté cet explosif dévastateur en
1867. Une invention qui a fait exploser bien des vies, littéralement. Alors qu’il se rendait compte que son nom serait à jamais associé à la mort et à la destruction, Nobel a décidé de
léguer une grande partie de sa fortune pour financer des récompenses censées honorer ceux qui œuvrent pour la paix, la science et l’humanité. Ironique, non ? Celui qui a armé les guerres
du monde moderne a voulu s’acheter une place au paradis. Mais voilà le piège : depuis plus d’un siècle, ces distinctions servent de vitrine pour l’élite mondiale, qui sous couvert de
«bienveillance» et de «paix», manipule, contrôle, et exploite les masses.
Le Prix Nobel de la Paix, en particulier, est devenu un outil politique pour récompenser les fauteurs de guerre sous prétexte qu’ils «agissent pour le bien
commun». Prenons Barack Obama, lauréat en 2009, moins d’un an après son entrée en fonction. Quelle paix a-t-il apportée ? À ce moment-là, les États-Unis étaient engagés dans pas moins de
neuf conflits militaires dans le monde, du Moyen-Orient à l’Afrique. Non seulement il n’a pas mis fin à ces guerres, mais son administration a intensifié l’usage de drones, tuant des
milliers de civils innocents dans des frappes soi-disant ciblées. Mais la paix, bien sûr, c’est tout relatif. La Maison-Blanche parlait de «stabilité» pendant que les bombes
pleuvaient.
Et n’oublions pas Henry Kissinger, ce «grand architecte de la paix», récompensé en 1973 pour ses efforts en vue de mettre fin à la guerre du Vietnam. Oui,
cet homme-là même qui, via ses manigances diplomatiques et ses opérations secrètes, a orchestré la mort de centaines de milliers de civils au Cambodge et au Laos. Sa récompense n’était
rien de moins qu’un cache-sexe pour les crimes qu’il a commis au nom de la diplomatie américaine. La paix ? Ou plutôt une paix basée sur la destruction, la déstabilisation et la mort,
pour la seule hégémonie américaine.
Aujourd’hui, l’année 2024 ne fait pas exception avec une liste de nominés aussi absurde qu’indécente. Parmi les 286 candidats, on trouve des personnalités
comme le pape François, toujours prompt à prêcher la paix pendant que le Vatican accumule des richesses et ferme les yeux sur les scandales pédophiles qui rongent l’Église. Ou encore
Volodymyr Zelensky, chef de guerre ukrainien, qui sous des airs de martyr de la démocratie, ne fait que prolonger un conflit dévastateur en profitant du soutien des fabricants d’armes
américains. S’il remporte ce prix, cela ne fera que confirmer une tendance : le Prix Nobel de la Paix récompense désormais les artisans du chaos, pas de l’harmonie.
Ce ne sont pas seulement des individus corrompus qui sont récompensés, mais aussi des organisations à la moralité douteuse. En 2024, l’UNRWA (Agence des
Nations unies pour les réfugiés palestiniens), accusée d’être liée à des groupes terroristes, est parmi les favoris pour recevoir le prix. Pendant ce temps, en 2023, la figure anti-régime
iranienne Nargis Mohammadi a reçu le prix, un choix qui, bien qu’il puisse sembler légitime, est enraciné dans un agenda géopolitique évident : affaiblir l’Iran. Encore une fois, l’ombre
de la manipulation plane, car tout est calculé, orchestré pour servir des intérêts politiques. Ce n’est plus une question de paix, mais de contrôle.
Prenons un autre exemple flagrant de manipulation : la pandémie de COVID-19. En 2023, Katalin Karikó et Drew Weissman ont été récompensés par ce jury
«prestigieux» pour leur rôle dans le développement des vaccins à ARN messager. Mais où est la paix quand des milliards d’individus sont soumis à des campagnes de vaccination sous la
pression, tandis que ces mêmes scientifiques admettent qu’ils ne se sont pas fait injecter leurs propres créations ? De nombreux médecins et responsables de la santé, impliqués dans la
promotion de ces vaccins, ont eux aussi refusé de se faire vacciner. Où est la transparence ? Et pire encore, où est la paix quand ces injections, censées sauver des vies, causent des
effets secondaires graves, dont les fabricants étaient parfaitement au courant ?
La supercherie ne s’arrête pas là. Ce double discours s’étend au discours environnemental. En 2007, Al Gore et le GIEC, ce groupe de soi-disant experts
climatiques, ont été récompensés pour avoir «éveillé les consciences» sur le réchauffement climatique. Et pourtant, derrière cette rhétorique alarmiste se cache un gigantesque business
qui aspire des milliards de dollars de subventions pour des projets qui n’ont aucun impact réel sur l’environnement. Greta Thunberg, une autre icône fabriquée, est-elle aussi
instrumentalisée par des puissances financières qui exploitent la peur du changement climatique pour asseoir leur contrôle sur l’économie mondiale. Ils ont trouvé leur nouvelle religion :
la «paix climatique».
Revenons un instant à la guerre, car elle est au cœur de ce système nauséabond. La guerre en Ukraine a propulsé Zelensky au rang de héros, un homme glorifié
par l’Occident pour sa résistance face à l’agresseur russe. Mais la réalité, c’est que Zelensky, avec l’aide des États-Unis et de BlackRock, perpétue un conflit sans fin, transformant son
pays en terrain d’essai pour les nouvelles technologies militaires. Pendant que les civils meurent et que l’économie ukrainienne s’effondre, les fabricants d’armes américains prospèrent.
Et c’est cet homme-là que l’on nomme pour le Prix Nobel de la Paix ? Et pourquoi ne pas y mettre Netanyahou, tant qu’on y est…
À l’opposé de ce cirque médiatique, bien que je ne sois pas dupe sur le personnage, on trouve Donald Trump, le seul président américain depuis des décennies
à n’avoir pas engagé son pays dans une nouvelle guerre. Ce simple fait l’a mis à l’écart du système, car il est clair que l’élite mondialiste ne tolère pas la paix réelle. Le commerce de
la guerre est bien trop lucratif pour eux. Trump, en refusant de jouer leur jeu, s’est attiré les foudres de l’establishment, ce qui montre bien que ceux qui promeuvent réellement la paix
sont marginalisés, ostracisés.
Même dans les domaines de la science et de la technologie, la manipulation est omniprésente. De plus en plus, les prix Nobel sont décernés à des figures qui
servent les intérêts des grandes multinationales et des gouvernements plutôt qu’à ceux qui cherchent à améliorer réellement la condition humaine. Les récompenses dans les sciences,
notamment dans les technologies numériques ou pharmaceutiques, sont de plus en plus attribuées à des innovations qui renforcent le contrôle social ou économique, tout en cachant les
dangers qu’elles représentent pour les populations.
Ainsi, le Prix Nobel, qui autrefois pouvait incarner l’idée d’un progrès désintéressé, n’est plus qu’une vitrine du «progressisme» pour les puissants, un
mécanisme de propagande destiné à légitimer la domination des élites. Derrière le masque de la paix et du progrès, se cachent des agendas sombres, ceux de la guerre, du contrôle et de la
manipulation totale. À chaque nouveau lauréat, ce prix perd encore plus de sa crédibilité, tout en renforçant l’idée que le véritable but est de perpétuer un système d’exploitation et de
domination.
La vraie paix, la vraie justice, elles ne se trouvent pas dans ces cérémonies fastueuses, mais dans les actions de ceux qui agissent vraiment, sans fanfare
ni médailles, pour améliorer le monde sans chercher à en tirer gloire ou profit. Ainsi, en attendant l’annonce des prochains lauréats de cette mascarade, il est essentiel de se rappeler
que ces prix, loin d’être des gages de paix, peuvent souvent être considérés comme des signes avant-coureurs de chaos et de destruction. Mais dans ce monde, ce sont les bons qui restent
invisibles, tandis que les faiseurs de guerre, eux, montent sur scène pour recevoir des trophées.
Au final, il devient crucial de rester vigilant face à ces manipulations et de s’interroger sur les véritables intentions derrière les discours de paix et
de solidarité, trop souvent teintés d’hypocrisie et de mépris pour la vie.
Le Hezbollah tue des soldats israéliens qui envahissent leur pays tandis que les soldats israéliens tuent délibérément des femmes, des enfants, du personnel
médical et des journalistes.
Devinez quel camp l’Occident qualifie de terroriste.
*
Au cas où vous ne l’auriez pas encore compris, «organisation terroriste» est une désignation totalement arbitraire qui est utilisée comme un outil de
contrôle narratif occidental pour justifier la guerre et le militarisme. En fait, cela signifie simplement «population désobéissante qui a besoin qu’on lui balance des bombes».
La lettre
ouverte au président Biden de 99 professionnels de santé américains qui se sont portés volontaires à Gaza contient une citation du Dr Mark Perlmutter, «Gaza a été la
première fois que j’ai tenu la cervelle d’un bébé dans ma main. La première d’une longue série».
Vous savez quoi ? C’est nous les putains de terroristes. C’est nous. Nous tous qui vivons dans l’alliance des puissances occidentales et qui n’avons pas
empêché nos gouvernements de soutenir cette atrocité de masse.
Le mot «terroriste» n’aura aucun sens ni aucune pertinence tant qu’il ne s’appliquera pas d’abord et avant tout à la gigantesque structure de pouvoir
mondiale qui inflige ce cauchemar à notre espèce.
Les démocrates vont sérieusement faire toute cette merde maléfique au Moyen-Orient et ensuite rendre responsable Jill Stein et Chappell Roan si Kamala
perd.
*
La personne normale dirait : Une guerre avec l’Iran serait désastreuse.
Le taré dit : Oh donc vous aimez l’Ayatollah et vous pensez que la théocratie est bonne et vous détestez les homosexuels et vous voulez que toutes les
femmes portent des hijabs.
*
L’Iran n’est pas l’Irak. L’Iran peut riposter. Une guerre directe avec l’Iran serait un cauchemar. L’Irak ressemblerait alors à une promenade de santé. Elle
serait beaucoup plus meurtrière, destructrice et déstabilisatrice.
Ce n’est pas l’Iran qui est l’ennemi. L’ennemi, ce sont les abrutis des États-Unis et d’Israël qui nous ont poussés vers cette guerre.
*
Chaque pays figurant sur la liste des dix premières réserves prouvées de
pétrole est soit la cible du bellicisme américain, soit a déjà été ruiné par le bellicisme américain, soit fait partie de la structure de pouvoir centralisée des
États-Unis.
Venezuela
Arabie Saoudite
Le Canada
L’Iran
L’Irak
Koweït
Émirats arabes unis
Russie
Libye
Nigeria
*
Tous ceux qui ont regardé les images quotidiennes de corps humains déchiquetés lors des massacres perpétrés par Israël au cours de l’année écoulée ont une
attitude très différente à l’égard d’Israël que ceux qui ne les ont pas regardées. Non seulement parce que les images façonnent votre opinion, mais aussi parce que les partisans d’Israël
évitent de les regarder.
*
Personne ne croit encore honnêtement qu’Israël tue toutes ces femmes, ces enfants, ces journalistes, ce personnel médical et ces travailleurs humanitaires
par accident. Soit vous savez qu’ils le font exprès et vous le dites, soit vous savez qu’ils le font exprès mais vous ne l’admettez jamais afin de protéger un agenda politique.
Ceci après que Trump ait ouvertement dit
la phrase : «Make Israel Great
Again», et admis d’avoir
laissé de riches donateurs pro-israéliens fréquenter la Maison-Blanche et faire des demandes politiques qu’il s’est empressé d’accorder lorsqu’il était président. Trump a également
récemment critiqué
Biden pour avoir dit qu’Israël ne devrait pas attaquer les sites nucléaires iraniens, affirmant qu’il est favorable à leur ciblage.
Ce cycle électoral se résume principalement à un concours entre républicains et démocrates sur le thème «qui donnera à Israël
plus d’armes de génocide pour déclencher la Troisième Guerre mondiale».
*
Tant de conflits et de confusion proviennent de la façon dont le discours politique dominant aux États-Unis exagère sauvagement les différences entre les
démocrates et les républicains tout en minimisant considérablement les différences entre les démocrates et les gauchistes anti-guerre. La classe politico-médiatique républicaine présente
les démocrates comme une bande de marxistes d’extrême gauche, tandis que la classe politico-médiatique démocrate présente les différences entre eux et la gauche anti-guerre comme
tellement insignifiantes qu’ils devraient évidemment s’attendre à ce que la gauche vote pour eux.
En réalité, les démocrates et les républicains ont beaucoup, beaucoup plus en commun les uns avec les autres qu’avec la gauche authentique – même si l’on
inclut les extrêmes les plus éloignés autorisés dans le parti. Bernie Sanders et Donald Trump sont bien plus proches l’un de l’autre idéologiquement que quelqu’un qui veut démanteler le
capitalisme et la machine de guerre américaine ne l’est de Bernie Sanders.
L’obscurcissement de ces points par la classe politico-médiatique dominante est entièrement délibéré et peut s’expliquer par la citation de Noam Chomsky :
«La manière
intelligente de garder les gens passifs et obéissants est de limiter strictement le spectre des opinions acceptables, mais d’autoriser un débat très animé à l’intérieur de ce
spectre». Si on ne comprend pas pleinement cette citation et qu’on n’en fait pas le prisme à travers lequel on perçoit tout le discours politique dominant, on ne verra jamais
clairement la politique occidentale.
La Russie se voit attaquée par les États-Unis et leurs mandataires. C’est une situation très triste, car la Russie est nécessaire au développement de
l’humanité. Mais la Russie n’est pas seulement en difficulté sur le plan extérieur. L’autre jour, une procession avec la Sainte Croix a eu lieu le long de la perspective Nevski en mémoire
de saint Alexandre de Neva. Tout de suite, de nombreux soi-disant «gauchistes» ont attaqué les participants : «Vous êtes tous des
fascistes ! Comme les nazis et pire !» Dans ma vie, j’ai vu ce rejet violent de la foi chrétienne à de nombreuses reprises, et voici mes réflexions sur le sujet :
Je ne sais pas comment la postérité se souviendra de ma modeste contribution à l’étude de la «pensée antibourgeoise mondiale», mais je vais essayer de la
décrire de la manière la plus brève possible pour mes contemporains. Comme vous, cher lecteur, j’ai la chance de vivre à une époque intéressante, une époque qui a démenti les prévisions
optimistes de Marx et vérifié la Révélation de saint Jean le Théologien. J’ai vu l’effondrement de l’Union soviétique (pendant ces années cruciales, j’étais correspondant israélien à
Moscou), l’effondrement du socialisme, la montée du néolibéralisme et du mondialisme, l’émergence d’un espace médiatique unifié, l’ascension d’Israël comme troisième puissance nucléaire
du monde, la montée des juifs, la lutte désespérée du peuple palestinien pour sa vie et sa dignité, la destruction de l’environnement naturel et le début de la troisième guerre mondiale
de l’Amérique, d’abord avec le monde islamique, puis avec la Russie. Ma tâche est devenue de relier les points entre ces phénomènes apparemment dissemblables et de voir comment les
résultats influent sur le destin du monde. Pour ce faire, j’avais besoin d’un nouveau récit.
Je vais vous donner un exemple. Woody Allen, le réalisateur new-yorkais, a sorti un film inhabituel à ses débuts, «Lily la
tigresse»(1966). Il n’a pas tourné une seule image, mais a pris un film japonais de troisième ordre et l’a re-doublé, en y ajoutant une bande son complètement différente. Le résultat
était un scénario original superposé sur une pellicule existante, une nouvelle interprétation du film original. Si vous avez déjà regardé un film étranger dans une langue inconnue à la
télévision en commençant par le milieu, vous avez dû faire face à une tâche similaire, en essayant de deviner l’intrigue et de comprendre ce que vous avez vu. C’est une tâche similaire à
la réinterprétation d’événements historiques à partir des connaissances supplémentaires et de la perspective augmentée d’une époque ultérieure. Les événements singuliers sont pour ainsi
dire fixés dans le béton, mais ils peuvent être reliés entre eux de manière originale. Chaque conteur propose son interprétation, et le consensus historique choisit le récit qui décrit le
mieux la réalité. Ainsi, il y a plus de trente ans, deux récits se sont heurtés en Russie : le récit soviétique russe et le récit néolibéral occidental. Le récit occidental a gagné,
c’est-à-dire que pendant un certain temps, Woody Allen a réussi à convaincre le spectateur russe de la justesse de sa version des événements. Avec un changement de paradigme aussi simple,
le peuple russe a permis qu’un terrible pillage ait lieu et les richesses de la Russie ont pris la fuite à l’étranger, laissant derrière elles des usines vides et transformant notre
grande patrie en une puissance de second ordre. Ce coup d’État historique s’est déroulé presque sans effusion de sang. La démolition contrôlée de la Russie a prouvé que la maîtrise du
récit donne la maîtrise du monde. Celui qui peut re-raconter le film devient ex post
facto son réalisateur.
Il semblerait que je n’aie rien inventé, en la matière. La lutte des idées a toujours existé. En 1917, ce n’est pas l’Armée rouge qui a gagné, mais une
«découverte scientifique» : l’idéologie internationale du communisme. Depuis, une vague ininterrompue de science industrielle n’a cessé de conquérir les grands esprits du monde. Cela
n’aurait pas pu se produire tant qu’il existait une société saine, tant que les gens communiquaient entre eux et discutaient librement des questions urgentes. Malheureusement, les
technologies que nous utilisons ont été conçues pour éliminer les penseurs originaux. Jamais auparavant les médias n’ont été aussi concentrés entre les mains d’un si petit nombre, à
l’échelle mondiale, au point que chacun d’entre nous se trouve enveloppé dans un cocon de réalité virtuelle alternative. En Occident, d’abord en Amérique et ensuite en Russie, une société
de désunion totale a émergé, dans laquelle les gens se forment uniquement sur la base de la télévision et des médias grand public. Les empires médiatiques transnationaux ont complètement
pris le contrôle de tout le discours public et ont convaincu des milliards de personnes que le «mode de vie américain» (le néolibéralisme) leur apporte le bonheur.
Depuis les hautes tours de contrôle qui leur permettent de dominer le monde, les maîtres des médias déterminent ce que les gens savent et ce dont ils
parlent dans une société fragmentée et qui fragmente activement. Ils décident de ce que les gens pensent et dans quel cadre historique. Mes vieux camarades Noam Chomsky, Edward Herman et
d’autres auteurs ont beaucoup écrit sur cette fabrication scientifique du consentement. J’ai moi aussi remarqué cette étonnante puissance invisible, une sorte de vaste montagne magnétique
qui interfère activement dans la vie intérieure de nombreux pays. Partout, les médias poursuivent la même ligne : ils s’opposent
au nationalisme et à la tradition, et poussent plutôt vers une «société multiculturelle», vers une démocratie libérale – c’est-à-dire vers une société d’émiettement, dans
laquelle il leur est plus facile d’agir. À une exception près : dans le cas de l’État juif, ils soutiennent le chauvinisme, le séparatisme, l’apartheid, c’est-à-dire une société insulaire
de solidarité culturelle. Partout ailleurs, ils sont en faveur des wokes, mais en
Israël, ils sont en faveur des skinheads.
Autre exception intéressante : les fondateurs du communisme croyaient que la religion était intrinsèquement liée à la société de
classes, au service des élites dirigeantes. Or, contrairement aux postulats des sciences sociales communistes, le capital transnational est systématiquement dirigé contre la
religion, et en particulier contre la religion chrétienne. N’est-ce pas intéressant de constater que les deux choix qui nous sont proposés (communisme international ou néolibéralisme
transnational) s’opposent à l’Église ? Les trois branches anciennes, souvent rivales, du christianisme sont constamment attaquées : le catholicisme occidental, l’orthodoxie byzantine et
l’islam (une forme particulière du christianisme oriental monophysite). À une exception près : le judaïsme est intouchable. Non seulement l’attaque orchestrée contre toutes les religions
a épargné le judaïsme, mais en Occident, une nouvelle forme de judaïsme triomphaliste a émergé, l’Holocaustienté,
dont le temple principal se trouve au centre de Washington DC. Ce culte de la mort pervertit la religion chrétienne : la mort des juifs est assimilée à la Passion du Christ, et la
création de l’État d’Israël correspond à la Résurrection.
Mais c’est là que
s’arrête la similitude. Le christianisme n’est pas protégé par la loi, et dans les rues de Paris et de New York, on peut voir des affiches avec des croix imbriquées dans des
symboles nazis. Le culte de l’Holocauste est strictement protégé par la loi. Les enseignants ne sont pas autorisés à emmener leurs enfants à l’église du coin, mais l’excursion au mausolée
local de l’Holocauste est obligatoire dans le programme scolaire de l’État. Le racisme scientifique n’est plus à la mode, mais les gens savent quelles races ont un statut privilégié et
lesquelles n’en ont pas. À Moscou, on refuse de louer des appartements aux Caucasiens, à New York aux Noirs, et en Europe, l’opposition aux immigrants musulmans se développe. Les derniers
vestiges du racisme scientifique demeurent dans le cœur des responsables gouvernementaux, ce qui permet à Biden de bombarder le Yémen comme s’il le désinfectait. Mais l’antisémitisme,
autrefois considéré comme une simple forme de racisme, n’a pas seulement été interdit, il a pris la place unique qu’occupaient autrefois «l’antisoviétisme» en Union soviétique et
«l’anti-américanisme» en Amérique. Pour moi, fils d’Esther et de Joseph, cela pourrait être flatteur, certes, mais cela me pousse à m’interroger sur les raisons qui se cachent derrière
une exception aussi évidente qu’anormale.
La destruction de l’environnement naturel, de notre douce Terre, est devenue une autre caractéristique étrange du monde moderne. Partout, les nouveaux
maîtres du monde empoisonnent les rivières, abattent les forêts et rendent la Terre inhabitable. En utilisant la terminologie du scientifique russe Lev Gumilev, nous pouvons dire que
le paysage anthropique
(créé par l’homme) remplace de plus en plus résolument les paysages naturels de la planète. La Terre est pillée, défigurée, puis recouverte d’une urbanisation galopante. Avec la
mort de l’esprit, l’attaque coordonnée contre la foi, la profanation de l’art et de l’amour et le rejet de la fraternité humaine, la mort de la nature souligne l’essence apocalyptique
derrière les actions de nos dirigeants mondiaux. Nous pouvons maintenant voir que l’histoire culmine et débouche sur une crise existentielle. Dans ces moments critiques, l’histoire
elle-même doit être réinterprétée pour expliquer la réalité actuelle.
L’interprétation marxiste classique de l’histoire soutenait que la domination sur les moyens de production déterminait la position des classes. Elle
affirmait que les propriétaires d’usines décidaient, contre les intérêts des travailleurs, de l’orientation de la société. Mais les inventions étonnantes des financiers néolibéraux
internationaux, qui utilisent des produits dérivés et des instruments financiers secondaires à la place des travailleurs, ont considérablement réduit le pouvoir des moyens de production.
Chaque dollar contribuant à la valeur d’une usine peut désormais être gonflé 99 fois grâce à l’utilisation d’outils financiers secondaires qui se vendent sur les marchés internationaux.
Mais la valeur de ces gadgets financiers dépend en grande partie de leur réputation telle qu’elle est jugée par la presse internationale. Dans une telle situation, le rôle principal et
décisif passe des mains des travailleurs et des propriétaires d’usines aux maîtres du discours, c’est-à-dire les propriétaires des médias de masse, les journalistes de premier plan, les
professeurs d’université, les experts – tous soutenus de manière sélective par le capital financier international.
Selon la théorie classique, ils devraient servir en premier lieu les intérêts des propriétaires d’usines et en second lieu ceux de leurs ouvriers, mais nous
pouvons tous constater qu’ils ne servent qu’eux-mêmes. Ils se comportent davantage comme des envahisseurs étrangers ou même des extraterrestres. Ils font preuve d’un degré de souveraineté
inégalé dans l’histoire de l’humanité. Le travail en usine est de loin préférable à ce qu’ils vendent, ce qui n’est rien de moins que «Le Meilleur des
mondes» de Huxley. Alors que les marxistes luttaient pour les moyens de production, nous luttons aujourd’hui pour les idées, en fait pour l’esprit et l’âme des gens. Les libres
penseurs se livrent à des empoignades avec les maîtres du discours, nos nouveaux adversaires. Ce combat virtuel n’est pas moins réel que les manifestations populaires d’autrefois. Le
pouvoir du boycott est toujours entre les mains d’individus, et maintenant (grâce au reconditionnement et à la financiarisation des produits) ils ont 99 fois plus de pouvoir
qu’auparavant. Les anomalies que nous avons notées ci-dessus pointent vers le talon d’Achille de nos adversaires : Israël. Ainsi, bien qu’ils continuent à nous induire en erreur et à
dresser des écrans de fumée, la question
juive est de nouveau à l’ordre du jour.
Pour expliquer cette conclusion paradoxale, nous pouvons considérer la théologie comme la forme première de l’idéologie. Le christianisme, avec sa quête
spirituelle et son culte terrestre de la Vierge Marie, avec l’idée de fraternité humaine exprimée dans la communion, malgré ses concessions aux pouvoirs en place, est une idéologie de
solidarité parfaitement positive et humaniste. Le judaïsme, en revanche, la religion du paysage créé par l’homme, de l’élection des élus, du rejet de l’impératif catégorique, représente
la théologie qui sous-tend le néolibéralisme. Les chrétiens voient les gens comme des voisins, les juifs comme des outils de l’empire. L’exceptionnalisme israélien, le statut élevé du
culte de l’Holocauste et la position prééminente de la finance internationale sont tous des symptômes d’une maladie moderne qui pointe vers une cause particulière.
J’ai vécu une bonne partie de ma vie en Israël, ce minuscule État du Moyen-Orient. Au début, j’écrivais depuis l’arrière-pays et mes histoires portaient sur
le sous-développement, le racisme contre les autochtones et la haine croissante des «goyim». Mais nos problèmes locaux n’intéressaient personne jusqu’à une époque récente. Aujourd’hui,
cependant, Israël se trouve au centre des événements mondiaux. Pour des raisons que nous examinerons dans un prochain livre, il y a eu un enchevêtrement des forces compradores en
Russie, des forces impérialistes-capitalistes en Amérique, de leurs alliés en Europe et des partisans de l’apartheid en Palestine. Par conséquent, mon front de bataille personnel, la
lutte contre l’apartheid en Palestine, est devenu simultanément la ligne de front du combat contre les compradores russes et contre l’impérialisme américain dans sa nouvelle forme de
mondialisme à la mode. Cet entrelacement de forces est un nœud historique extraordinaire, et en le tranchant, nous mettrons fin à la brutalité du capitalisme mondial.
La Palestine est devenue l’île magique des contes de fées russes, où se trouvent un coffre en fer enchaîné aux branches d’un vieux chêne, et un œuf dans le
coffre, et dans cet œuf, une aiguille et à la pointe de cette aiguille, la vie de l’Éternel Ennemi, l’Esprit même du Capitalisme international qui nous tue. Soudain, nous découvrons que
nous avons à notre portée une méthode sûre pour éliminer l’Ennemi d’un seul coup, sans grandes batailles ni effusion de sang. La démocratie en
Palestine telle qu’elle était envisagée à l’origine par le Mandat pour la Palestine. La transformation de l’État d’apartheid en un pays d’égalité et de démocratie, voilà qui
fera trembler le sol sous les pieds de notre ennemi. Il est vrai que l’idée de démocratie a été détournée, par une ruse de notre ennemi pour écraser le monde avec un capitalisme vautour
néolibéral, mais il n’y a rien de fondamentalement mauvais dans la volonté du peuple. Elle peut et doit être retournée contre l’ennemi.
Sur cette île magique de Palestine, berceau du christianisme, se trouve la source de la vie spirituelle de la Russie et de l’Occident. Même si l’Occident
peut aujourd’hui considérer Israël comme un porte-avions ou le Moyen-Orient comme une immense station-service, les liens entre la Russie et la Palestine sont encore vivaces. De Palestine
est venue l’orthodoxie, qui unit toujours Moscou et Jérusalem. La population indigène de Nazareth et de Bethléem professe la même foi que Riazan et Kostroma. Moscou, la Troisième Rome,
qui succède à Byzance, continue d’accomplir sa mission historique importante de défense de l’orthodoxie, de protectrice du peuple indigène de Palestine. Le peuple russe s’en souvenait au
XIXe siècle lorsqu’il collectait ses roubles et construisait des églises et des écoles en Terre sainte. Les Russes soviétiques s’en souvenaient aussi lorsqu’ils protégeaient les
Palestiniens du génocide progressif d’Israël. Depuis lors, un médecin palestinien sur deux et un prêtre palestinien sur deux parlent russe.
Le lien entre les nations chrétiennes et la Palestine est plus qu’un vestige de l’histoire. Le christianisme est l’une des grandes idéologies de solidarité
du monde. Comme le communisme, il met en avant la quête de spiritualité et de fraternité sur terre. Comme le communisme, le christianisme n’a jamais atteint ses nobles idéaux. La religion
et l’idéologie ont souffert des pontes et des carriéristes. Toutes deux ont perdu le respect de la société éduquée. Mais la foi chrétienne, comme le communisme, est comme Antée : la
défaite la fait renaître. Il nous suffit de desserrer l’emprise mortelle des avides de pouvoir, d’expulser ceux qui ont fait de leur adhésion au Parti communiste ou de leur Sainte Croix
un moyen de gagner de l’argent, et de faire revivre le royaume de l’esprit ! Ayant vécu dans les deux pays, j’ai pu constater que la Russie orthodoxe et la Russie soviétique se
distinguaient toutes deux par leur spiritualité élevée et invincible.
Les partisans de l’apartheid en Palestine se sont donné une tâche sinistre : couper les racines
du christianisme. C’est pourquoi ils ont assiégé l’église de la Nativité, détruit d’anciennes églises byzantines, brûlé les Évangiles et expulsé les croyants chrétiens. Ils
avaient provoqué un exode massif de juifs russes d’Union soviétique vers Israël. Les organisateurs voulaient faire d’une pierre deux coups : saper l’Union soviétique par la fuite paniquée
des intellectuels et en même temps renforcer leur pouvoir en Terre sainte. Mais leurs calculs se sont retournés contre eux. Le séparatisme du judaïsme répugne à tous les hommes de bonne
volonté. Bien que l’appareil d’État d’Israël s’oppose officiellement et brutalement aux chrétiens, l’esprit russe a montré qu’il ne pouvait pas rester longtemps séparé du Christ. Ce n’est
pas sans raison que les églises orthodoxes de Lydda et de Jaffa, vidées après l’expulsion des Palestiniens, sont à nouveau débordantes de croyants. De nombreux anciens Russes ont retrouvé
le chemin de la Terre sainte de l’Esprit. L’État séparatiste d’Israël est confronté à une inversion de la «crise des conversos»1,
où les troisième et quatrième générations refusent de haïr, de torturer et de voler leurs voisins. Aucun royaume juif n’a jamais duré plus de 80 ans. Il existe une limite naturelle au
séparatisme.
L’histoire n’est pas terminée et les immigrants israéliens peuvent jouer un rôle positif en Palestine s’ils prennent conscience de leur fraternité avec le
peuple palestinien. La Palestine est comme une corde tirée par deux camps opposés. Si l’esprit de fraternité l’emporte, la Troisième Rome se dressera comme telle ; si l’esprit d’élection
l’emporte, le Talon de Fer régnera sur le monde. L’avenir est imprévisible car l’humanité se trouve à la croisée des chemins de l’histoire. Si nous tournons dans un sens, nous perdons
notre cheval ; si nous tournons dans l’autre, nous perdons notre âme. Le rôle que la Russie est destinée à jouer dans cette bataille décisive est étonnamment grand. Comme l’a souligné
Mackinder, elle est le pivot du monde. Mais tant que la Vierge Blanche de l’Intercession s’élèvera sur le cours clair de la rivière Nerli, tant que le Mausolée Rouge se dressera sous le
mur crénelé du Kremlin, tant que les bouleaux continueront de bruisser sur la rivière Oka, la Russie sera invincible – et dès lors invincible sera son humble sœur, le pays des oliveraies,
des vignes et des sources, la patrie terrestre du Christ et de la Mère de Dieu – la Palestine.
C’est pour cela que l’ennemi tente de déclencher une guerre mondiale – pour détruire la Russie, la chrétienté et l’humanité. À nous de les arrêter, tout de
suite !
En 1449, l’Espagne a connu une mobilisation populaire contre les juifs ayant adopté la religion catholique sous la contrainte, mais conservant vivace un esprit hostile aux autochtones et
à la chrétienté. Un siècle plus tard, naissaient au sein de familles en partie d’origine juive «converse» le poète Frère Luis de León, les saints Jean de la Croix, Thérèse d’Avila, et
bien d’autres. (MP)
“Les êtres humains
naissent avec des capacités différentes. S’ils sont libres, ils ne sont pas égaux. Et s’ils sont égaux, ils ne sont pas libres”.– Soljenitsyne
Ces derniers temps,
de plus en plus de personnes dans la société prennent conscience du fait que la “démocratie” non seulement n’est pas du tout ce qu’elle
prétend être, mais qu’elle pourrait même être contre-nature. Et je ne dis pas cela dans le sens où la démocratie a simplement été diluée ou pervertie institutionnellement en Occident par le
biais de diverses érosions culturelles, de plans politiques et d’exagérations dont nous avons maintenant l’habitude de nous plaindre. Non, je veux dire que la démocratie, même dans son sens
le plus pur, peut être considérée comme n’ayant aucun sens pour un monde moderne qui a dépassé le champ d’application pour lequel le système a été conçu à l’origine.
Il s’agit avant tout d’une question de taille. Lorsqu’elle est appliquée à un pays suffisamment grand et peuplé, la démocratie perd de son efficacité, car elle
se transforme en une simple “domination
populaire” d’une région sur les autres. Bien entendu, les arguments selon lesquels l’Amérique n’est pas une “démocratie” mais plutôt une “république constitutionnelle” pour cette même raison
prennent rapidement le dessus. Mais ces arguments tournent généralement autour des caractéristiques constitutionnelles spécifiques de la chose, plutôt que de la “Démocratie” comme l’éthique plus vaguement définie que
notre classe dirigeante voudrait nous faire croire qu’elle anime notre époque actuelle en Occident ; vous savez, la Démocratie dans la romance fleurie : la liberté, “l’état de droit”, et une supériorité morale bizarrement
indéfinie.
Si vous remarquez bien, ces jours-ci, les dirigeants occidentaux utilisent presque exclusivement le terme de cette manière plus abstraite, évoquant
le “sentiment” de vertu par rapport à
la “jungle sauvage” du reste du monde.
La “démocratie” est un terme que l’on
jette en pâture pour évoquer simplement la morale d’une manière délibérément obscure et indéfinissable, plutôt que les contours législatifs spécifiques de la signification originelle.
En y réfléchissant, on s’aperçoit rapidement que la “démocratie” et la “république constitutionnelle” sont toutes deux
incapables de répondre aux principaux problèmes de la modernité, ce qui réduit à néant les arguments qui les détournent de leur but. Dans la “démocratie”, c’est la foule qui gouverne tout. Lorsqu’un
pays s’agrandit suffisamment, cela signifie que les votes des États à forte population – ou même des régions comme la Californie et le Beltway – l’emportent sur les valeurs intrinsèques de régions comme, par exemple, les Appalaches. Les réglementations élaborées par des libéraux cosmopolites à des
milliers de kilomètres de là s’abattent sur ces régions comme une espèce envahissante de kudzu, non désirée et destructrice.
Mais dans le modèle dit “supérieur” de la “République constitutionnelle”, les défauts ne sont pas
vraiment meilleurs. Dans une République, ce que vous obtenez, ce sont des représentants qui votent au nom de votre région en partant du principe civique qu’ils représenteront vos meilleurs
intérêts. Mais un tel système est rapidement corrompu par la facilité avec laquelle ces “représentants” sont achetés par des intérêts
particuliers pour feindre de vous servir, tout en votant en réalité contre vous et vos intérêts. En fin de compte, soit vous êtes mis en minorité par des migrants radicaux ayant un bagage
idéologique hostile et venant d’un État à forte population situé à des milliers de kilomètres, soit vous êtes mis en minorité par un “représentant” acheté par Pfizer, JP Morgan, BlackRock,
l’AIPAC, et ainsi de suite, et vous et votre famille subissez le même préjudice. Ainsi, l’argument d’un style de gouvernement par rapport à l’autre n’est qu’un nouvel élément d’une longue
série d’obscurcissements destinés à nous faire perpétuellement basculer dans une fausse dichotomie pendant que les élites riches nous volent aveuglément.
En outre, il faut tenir compte du fait que l’avènement des partis politiques détruit effectivement le reste de ce qui est vaguement “démocratique”, même dans une république constitutionnelle,
en raison de la partisanerie forcée qu’il engendre. Par exemple, 198 Démocrates viennent de voter le rejet d’un projet de loi exigeant une preuve de citoyenneté pour l’inscription sur les
listes électorales :
Il est difficile d’imaginer que sans l’esprit partisan des partis politiques, dont le rôle est en fin de compte de former une fausse dichotomie pour saper la
véritable représentation, un pilier civique fondamental serait profané de la sorte. Il suffit de regarder ce qui s’est passé en France : Le parti RN de Le Pen a remporté de loin le plus grand
nombre de voix, mais s’est vu attribuer la troisième place en termes de sièges parlementaires en raison d’une manipulation du système électoral parlementaire.
L’un des problèmes est que la démocratie elle-même est sans doute une expérience contre nature. Elle peut fonctionner, en théorie, dans une
petite polis[cité, NdT], où les liens culturels, religieux et
comportementaux sont compatibles. Mais lorsqu’elle est étendue à des pays de taille moderne, elle commence rapidement à s’effondrer – et souvent, elle se transforme même en une privation des
droits du plus grand nombre par une poignée de personnes organisées et motivées par la politique.
Quelle est la solution ? Contrairement aux experts qui prônent le monarchisme et autres, je ne prétends pas avoir une réponse unique, mais plutôt une
observation selon laquelle c’est la modernité elle-même qui est une aberration. L’humanité entière n’a jamais été destinée à vivre sous le parapluie d’un modèle culturel ou juridique
uniforme. La raison en est que la culture elle-même découle à bien des égards de nos réalités biologiques, qui elles-mêmes découlent de l’environnement et du milieu. J’ai déjà développé ce
point ici : La culture – d’où vient-elle ?
Il existe des réalités enracinées dans l’environnement local – sa géographie, sa topologie et les nombreux attributs secondaires qui en découlent. Dans
l’article ci-dessus, j’ai écrit, à titre d’exemple :
De même, aux États-Unis, on peut dire que les cultures de chaque région émanent des caractéristiques géographiques uniques de ces régions. Par exemple, les
robustes Appalaches sont souvent décrites comme indépendantes, solitaires, voire distantes et méfiantes à l’égard des étrangers. La spécificité géographique des montagnes hautes et
dangereuses qui les entourent est à l’origine de ces traits de personnalité, stéréotypes, valeurs et autres caractéristiques qui s’épanouissent dans le terme générique de “culture”. Même
la physionomie est affectée, car les personnes qui vivent dans des endroits reculés et difficiles d’accès sont susceptibles de se métisser davantage, d’avoir des souches et des lignées
plus “pures” que leurs homologues urbains et cosmopolites.
Leur mode de vie est dicté par leur environnement : vie dure en montagne, agriculture, etc., et les exigences qui en découlent dictent leurs vêtements et
leurs accessoires, qui informent encore davantage la gestalt de ce que nous considérons comme leur “culture”. Denim robuste et fiable, cuir résistant, musique des montagnes et des rivières. Si vous ne rencontrez pas beaucoup de voyageurs, vous n’êtes pas exposé aux derniers
développements culturels cosmopolites apportés par leurs voyages. Cela engendre nécessairement une sorte de sentimentalité rustique, un style de vie rétrograde et nostalgique, étranger
aux citadins avant-gardistes.
Récemment, Kruptos a approfondi ce sujet, arrivant à des conclusions similaires, bien que dans une optique centrée sur le christianisme :
Le principal problème est que la modernité n’est pas naturelle. Ce qui est naturel et même sain, c’est, pour utiliser un terme technique, une préférence
élevée pour le groupe. En d’autres termes, j’ai tendance à aimer et à prendre soin de ma famille et de ma tribu, des personnes avec lesquelles j’ai une relation de parenté, plutôt que
d’autres avec qui je n’en ai pas.
Même lorsque la foi en Christ perturbe quelque peu cette tendance, il est courant de voir les gens se convertir en tant que familles ou tribus entières,
voire en tant que fédérations tribales. La communauté chrétienne devient une famille de foi. Même si vous connaissez des croyants ailleurs, vos relations se font avec votre communauté de
foi locale. Votre vie est liée à un réseau de relations personnelles avec des personnes réelles. Il existait des variations naturelles et des hiérarchies qui se reflétaient dans la
structure familiale. La modernité perturbe ces relations.
Avec la montée de la classe marchande en Occident, un certain nombre d’idées ont été introduites dans la conscience sociale, dont celle de l'”égalité”.
L’une d’entre elles est l'”égalité”. L’égalité devant la loi. L’égalité de représentation. Un homme, un vote. Ce genre de choses.
L’idée que la société est fondée sur les droits de l’individu, ou que l’individu est l’unité de base de l’organisation sociale et politique, était également
perturbante. Ou que l’individu est l’unité de base de l’organisation sociale et politique a également été un facteur de perturbation. Tout comme l’industrialisation, qui a brisé le ménage
en tant qu’unité sociale de base.
Le théoricien allemand Carl Schmitt a exprimé des points de vue intéressants sur ce sujet dans son ouvrage phare, La crise de la démocratie parlementaire:
Carl Schmitt soutient que le libéralisme et la démocratie reposent sur des principes différents et que leur mélange conduit à une crise de l’État moderne.
Il estime que le libéralisme et la démocratie sont en contradiction directe l’un avec l’autre.
Deuxième point :
Le libéralisme, selon Schmitt, cherche à créer l’égalité et une société globaliste. Il met en avant la primauté de la liberté de l’individu privé. Le
libéralisme est également associé à l’idée de protéger les droits et libertés individuels, de promouvoir un débat ouvert et de limiter le pouvoir de l’État.
D’autre part, la démocratie repose sur le principe de l’égalité et de l’homogénéité de la collectivité. Elle met l’accent sur le pouvoir de la majorité,
l’importance de la participation et l’idée que tous les membres d’une société devraient avoir un droit de regard égal sur la prise de décision.
Troisième point :
Schmitt soutient que ces deux principes sont fondamentalement opposés. L’accent mis par le libéralisme sur les droits individuels peut entrer en conflit
avec le principe démocratique de la règle de la majorité. Par exemple, la majorité peut voter pour des politiques qui portent atteinte aux droits individuels, ce qui conduit à ce que l’on
appelle souvent la tyrannie de la majorité.
En outre, Schmitt a souligné que le parlementarisme moderne a perdu ses fondements idéologiques et spirituels. Il estime que les principes du libéralisme
ont été érodés dans le système parlementaire, ce qui a conduit à une crise de légitimité.
Tout l’intérêt d’un processus démocratique est de maximiser l’unité sociale autant que possible en respectant les choix des masses. Il s’agit d’un processus de
retour permanent à la moyenne, d’un repassage et d’un lissage des rides de la société en vue d’une stabilité uniforme. Le libéralisme, quant à lui, favorise soit l’individu, soit, de manière
contradictoire, un idéal universel et abstrait qui se présente comme une préoccupation pour un “bien plus grand”, mais qui, en réalité, privilégie
l’altérité par rapport à la tribu d’origine – ce qui est en fin de compte destructeur pour le nomos culturel de la société, et constitue donc l’impulsion opposée à la stabilité.
Un autre concept interdépendant de Schmitt, qui revient lentement à la thèse d’ouverture, est celui de la volonté particulière par rapport à la volonté générale
:
Volonté particulière contre volonté générale: Schmitt affirme que la volonté qui détermine le résultat dans les sociétés démocratiques est une volonté
particulière plutôt que générale, et que l’ouverture parlementaire ne fonctionne que comme une antichambre pour les intérêts particuliers. En d’autres termes, il considère le débat
parlementaire comme une scène où différents groupes d’intérêt rivalisent pour obtenir de l’influence, plutôt que comme un forum permettant l’expression d’une volonté générale
unifiée.
Il estimait que le processus démocratique reflétait souvent les intérêts de groupes spécifiques plutôt que la volonté collective du peuple.
Schmitt affirme ici que c’est la démocratie elle-même qui est fatalement sujette à l’érosion en servant les “volontés particulières” – des divers intérêts spéciaux
– plutôt que la volonté générale des masses communes. Cela signifie que la démocratie est toujours subvertie par un groupe de petites voix puissantes qui ont l’avantage de noyer les masses
généralement inconscientes, ou du moins plus passives.
L’article suivant examine les principaux mécanismes par lesquels cela se produit :
Il est lié au paradoxe de Karl Popper et à la règle de la minorité, qui stipule essentiellement qu’un petit groupe organisé qui a de fortes préférences ou
intolérances convertira lentement la majorité de la société à son penchant, lorsque cette société est indifférente à la question. L’exemple utilisé est le suivant : presque toutes les
boissons en Amérique sont casher. Pourquoi ? Parce que boire des produits non casher est une intolérance importante pour les juifs, contre laquelle ils lutteront activement. Mais comme la
casherisation des boissons ne les change pas vraiment, le reste de la société l’accepte passivement, puisqu’elle ne l’affecte pas vraiment.
Ce mécanisme permet à des groupes restreints mais ciblés, ayant de fortes préférences pour l’intolérance, de détourner les mouvements culturels d’une société
donnée. Une fois qu’une norme est renversée ou installée, ils gagnent en influence pour renverser la pierre suivante. Petit à petit, au fil du temps, ces groupes sont en mesure
de “renormaliser” la société à leurs
fins, en déformant son tissu fondamental de manière à subvertir la majorité silencieuse.
Conjecturons que la formation des valeurs morales dans la société ne provient pas de l’évolution du consensus. Non, c’est la personne la plus intolérante
qui impose la vertu aux autres, précisément en raison de son intolérance. Il en va de même pour les droits civils.
Tant qu’une nouvelle réglementation ne nous dérange pas trop, nous gardons un silence passif et restons indifférents. Après tout, nos vies sont bien remplies et
ne nous donnent pas le luxe de nous agiter pour chaque petit désagrément. Mais avec le temps, nos piliers culturels peuvent être érodés sous notre nez par cette même indifférence.
D’aucuns pourraient dire que les griefs exposés dans cet article ne décrivent pas la démocratie dans son sens idéal le plus pur, mais plutôt une version
abâtardie, entachée par la main erronée de l’homme déchu. Mais cela nous ramène au point précédent : La démocratie elle-même est infiniment “corruptible” lorsqu’il s’agit d’une “polis” de taille imposante, comme les États-nations
modernes. L’idée de démocratie a germé à l’époque des cités-États, polis de contiguïté sociale et culturelle. Les
États-nations modernes sont en fait des abominations : les rejetons contre nature des empires ruinés de l’âge de la conquête.
Ces monstruosités sont obligées de se faire concurrence, de grossir sans cesse, d’accumuler toujours plus de pouvoir pour se défendre contre la menace
insécurisante d’un concurrent qui les engloutirait. Aux yeux des décideurs politiques américains, pour que les États-Unis survivent face à la Chine, ils doivent s’agrandir de dizaines de
millions de personnes chaque décennie, tout en conservant l’apparence erronée des vertus “démocratiques”, même lorsqu’elles étouffent leurs propres
sujets sous l’agonie de l’intrusion culturelle.
La seule réconciliation possible qui puisse permettre à nos systèmes modernes de fonctionner est le retour à une forte décentralisation fédéralisée et aux
droits des États. Il n’y a pas d’autre moyen pour les populations locales, avec leurs identités culturelles uniques, de faire entendre leur voix et d’être représentées. Les représentants élus
localement doivent faciliter l’adoption de lois protégeant les coutumes locales, à l’abri de toute ingérence subversive nationale, cosmopolite et globaliste.
La Russie a connu plusieurs sujets fédéraux autonomes : des républiques comme la République tchétchène et la République du Daghestan, des districts et des
oblasts autonomes, etc. Ceux-ci étaient même autorisés à avoir leurs propres présidents et leur propre “langue nationale” élevée au même rang que le russe.
Toutefois, en raison d’ingérences étrangères, Poutine a été contraint de limiter ces pouvoirs d’autonomie – et c’est là que réside le danger. Mais des vestiges subsistent, et les régions
autonomes russes continuent de bénéficier de privilèges culturels spéciaux. Par exemple, quatre des régions russes fortement islamisées ont légalement introduit des expériences
de “banque islamique”, c’est-à-dire des
banques où l’usure est réduite ou éliminée et où des précautions particulières sont prises concernant le financement de l’alcool, du tabac ou d’autres vices haram.
Le paradoxe ultime de la modernité est que la seule solution à long terme réside dans la construction de petites communautés indépendantes et autonomes, alors
que toutes les forces motrices de la modernité poussent inexorablement vers la centralisation mondiale.
Imaginez que le gouvernement fédéral permette au Texas, aux Appalaches, à la Floride, etc., de se gouverner eux-mêmes sans l’ingérence lourde que l’on observe
actuellement, où, par exemple, ces États ne sont guère autorisés à adopter leurs propres lois sur l’avortement, les LGBT ou les “soins d’affirmation du genre” sans que la Cour suprême
ne leur tombe dessus ; ou, dans le cas du Texas, sans que le gouvernement fédéral ne leur interdise même d’arrêter les armées de migrants qui déferlent sur la frontière du Texas. Si l’on
permet aux États de se gouverner eux-mêmes, la plupart des problèmes du pays pourraient être résolus d’eux-mêmes. Au lieu de lutter âprement contre leur voisin idéologiquement hostile, la
plupart des gens se dirigeraient naturellement vers l’État ou la région qui correspond à leur point de vue. C’est une folie totalement inhumaine que de jeter dans un pot des gens dont les
dispositions idéologiques sont opposées, puis de remuer le tout en espérant que tout se passe pour le mieux ; ce n’ est tout simplement pas ainsi que fonctionne la nature humaine, et cela
débouchera dans tous les cas sur un cauchemar hobbesien de bellum omnium contra omnes.
Simplicius Le
Penseur
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
Naufrage de Mike Lynch : Ces liaisons dangereuses entre la Tech et l’Etat profond
Il y a quelques jours on apprenait que le yacht sur lequel se trouvait Mike Lynch, “le Bill Gates britannique” avait fait naufrage à proximité de la côte sicilienne. Nous venons peut-être
d’assister aux représailles iraniennes me suis-je dit, sous forme de boutade, en constatant l’étroitesse des liens que l’industriel de la Tech entretenait avec le renseignement américain,
britannique et israélien. Plus sérieusement, la carrière de Lynch nous fait prendre conscience un peu plus de la nature profonde du capitalisme occidental d’aujourd’hui. Capitalisme de
connivence, complexe militaro-industriel: même dans ses cauchemars les plus horribles, jamais Eisenhower n’aurait envisagé que la guerre perpétuelle devienne le moteur du capitalisme occidental.
C’est bien pourquoi le système dont nous parlons est incapable de trouver un compromis avec ses adversaires.
A première vue, le décès de Michael Lynch, l’un des enfants terribles de la Tech britannique, est le résultat d’un naufrage, suite à un gros
coup de vent, alors que l’industriel passait la nuit sur son yacht avec une vingtaine d’autres personnes, dont des membres de sa famille.
Sur les réseaux sociaux, on a relevé, qu’un de ses anciens associés, Stephen
Chamberlain était mort, renversé par une voiture, deux jours auparavant.
A partir de là, vous avez quatre possibilités: (1) vous criez au complotisme et vous refermez le dossier. (2) Vous vous mettez à écrire un thriller un peu épicé
dont l’intrigue tourne autour du procès que Mike Lynch venait de gagner contre Hewlett Packard devant un tribunal de San Francisco.
Opération Bayesian
(3) Vous êtes plutôt du genre thriller politique. Et vous avez lu ceci sur Azienda Nova à propos
de l’entreprise Darktrace fondée par Michael Lynch:
Darktrace est bien connue des services de renseignement internationaux, y compris des Italiens, mais elle entretient des relations étroites, en particulier, avec les Israéliens qui, selon
une source interrogée par « Agenzia Nova », ont utilisé les systèmes de la société britannique pour identifier certains des principaux dirigeants du Hamas
Et là, votre cerveau s’emballe. Et si c’était grâce à la technologie de Mike Lynch que les Israéliens avaient réussi à localiser Ismaïl Haniyeh à Téhéran? Cela fait
des jours que, comme beaucoup, vous vous demandez, pourquoi les Iraniens n’ont toujours pas frappé en représailles….Soudain, vous voilà soulagé: vous avez compris. Les Iraniens ont déjà commencé
à riposter….
Et vous commencez à écrire un thriller que vous appelez “Opération Bayesian”, du nom du yacht de l’épouse de Michael Lynch.
Pour les lecteurs qui sont trop sérieux pour se livrer à de telles spéculations, je me permets de proposer une quatrième piste de réflexion.
Le capitalisme de la guerre perpétuelle
Personnellement, je pense qu’il n’est pas innocent qu’Azienda Nova place dans le chapeau d’un article une allusion à l’aide fournie par Darktrace ou une autre
entreprise de Mike Lynch aux services israéliens pour repérer les chefs du Hamas dispersés à travers le Proche-Orient. Et j’imagine bien le signal éventuellement envoyé à un certain nombre de
chefs d’entreprise qui coopèrent avec les services occidentaux.
Mais nos informations ne suffisent pas pour explorer une telle piste. En revanche, le décès accidentel de Mike Lynch est une occasion de relire son parcours. Et
l’on prend conscience de la sorte – c’est ma quatrième piste – de la réalité profonde du capitalisme occidental d’aujourd’hui.
Pour les esprits chagrins qui voudraient me traiter de complotiste, je me contente de citer Politico – un peu longuement parce que vous n’avez qu’à vous baisser
pour ramasser les pépites:
C’est un accident de yachting exceptionnel qui a bouleversé le monde.
La disparition du magnat britannique de la technologie Mike Lynch dans une mer agitée au large de la Sicile est d’autant plus étrange que, deux jours plus tôt, son associé Stephen
Chamberlain avait été mortellement blessé dans un accident de voiture.
Associés de longue date, les deux hommes étaient co-accusés dans un procès pour fraude concernant la vente de l’entreprise de logiciels Autonomy à Hewlett-Packard pour 11 milliards de
dollars (7 milliards de livres sterling). Après la vente d’Autonomy en 2011, M. Lynch a cofondé la société de cybersécurité Darktrace et M. Chamberlain a été nommé directeur financier.
L’entreprise, basée à Cambridge, lutte contre les cyberattaques à l’aide d’un logiciel qui apprend les schémas comportementaux de chaque acteur au sein d’une organisation et détecte les
activités inhabituelles.
Jusqu’à présent, rien n’indique qu’il y ait eu un acte criminel dans les accidents des deux hommes, qui ont été mis sur le compte d’une tragique coïncidence.
Toutefois, les liens des partenaires commerciaux avec les services de renseignement britanniques et américains ajoutent à l’intrigue. (…)
M. Lynch a cofondé Darktrace en partenariat avec d’anciens responsables des services de renseignement britanniques en 2013.
L’un des cofondateurs était Stephen Huxter, un haut responsable de l’équipe de cyberdéfense du MI5, qui est devenu directeur général de Darktrace.
Invoke Capital, le fonds de capital-risque de M. Lynch, doté d’un milliard de dollars et créé à la suite de la vente d’Autonomy, a soutenu l’entreprise dérivée de l’université de
Cambridge avec un investissement initial de 12 millions de livres sterling.
Huxter a embauché Andrew France, vétéran du GCHQ depuis 30 ans, en tant que directeur général de l’entreprise – il a ensuite rejoint le conseil d’administration de l’entreprise. M. Lynch
a siégé au conseil d’administration jusqu’en 2018, date à laquelle il s’est retiré après avoir été accusé de
fraude.
L’ancien chef du MI5, Jonathan Evans, a également siégé au conseil d’administration de Darktrace pendant un certain temps, tandis que Jim Penrose, un vétéran de 17 ans de l’Agence
nationale de sécurité des États-Unis, a dirigé les opérations américaines de l’entreprise.
Parmi les autres anciens espions de la société figurent le directeur de la technologie Dave Palmer, qui a travaillé au MI5 et au GCHQ, et le directeur de la sécurité John Richardson, qui
a travaillé sur la cyberdéfense pour le gouvernement britannique.
Hannah, la fille de Mike Lynch âgée de 18 ans, Jonathan Bloomer, président de Morgan Stanley International Bank, et Chris Morvillo, avocat de Clifford Chance, figurent également parmi les
personnes disparues. | Alberto Pizzoli/AFP via Getty Images
Mais les liens de Lynch avec la sphère obscure du renseignement sont antérieurs à Darktrace. Sa première entreprise, Cambridge Neurodynamics, spécialisée dans la reconnaissance
informatique des empreintes digitales, avait conclu des contrats avec les services de renseignement britanniques.
« Ils ont les problèmes les plus intéressants », a-t-il déclaré au magazine Wired en 2002.
M. Lynch a séparé Autonomy de Neurodynamics en 1996. L’entreprise, que M. Chamberlain a rejointe en 2005, utilise l’apprentissage automatique pour analyser des données provenant de
sources telles que des appels téléphoniques et des courriels interceptés.
Fan de l’espion James Bond, M. Lynch a baptisé les salles de conférence du siège d’Autonomy du nom des méchants de la série de films, notamment Dr. On dit qu’il a installé un aquarium rempli de piranhas
vicieux dans la salle de réception de l’entreprise, en hommage à une scène du film « Vous ne vivez que deux fois ».
Autonomy a également remporté des appels d’offres très médiatisés auprès d’agences gouvernementales britanniques et américaines, notamment un contrat de fourniture
d’infrastructure à l’Office américain de la sécurité intérieure pour analyser les renseignements dans le cadre de la guerre contre le terrorisme après le 11 septembre
2001.
Un article du Guardian de 2003 décrivait l’entreprise comme « traitant des renseignements
secrets » et « faisant partie des quelques organisations commerciales britanniques susceptibles de tirer profit de la guerre en Irak ». Il décrivait la technologie de l’entreprise
comme « des systèmes d’écoute informatique avancés ».
À l’époque, l’entreprise avait conclu d’autres contrats avec des agences gouvernementales américaines, notamment l’armée, la NASA et les services de renseignement américains. Le
GCHQ et le MI6 étaient également considérés comme des clients.
Richard Perle, un ancien membre du Pentagone qui, à l’époque, présidait le comité consultatif du Pentagone en matière de défense, était l’un des directeurs de la société.
Tout y est, de l’infantilisme consistant à afficher publiquement son culte de James Bond à la présence de Richard Perle au conseil d’administration d’une
des entreprises de Lynch.
Le capitalisme anglo-américain d’aujourd’hui est aujourd’hui alimenté par la dynamique de la guerre perpétuelle. Une part croissante du capitalisme
anglo-américain – et occidental en général – ne relève plus, aujourd’hui, de la dynamique entrepreneuriale mais du capitalisme de connivence et du système de la guerre perpétuelle.
Il n’y a pas de paix possible avec le système du “fascisme gris” occidental
Un parcours comme celui de Mike Lynch fait comprendre pourquoi il ne peut pas y avoir, à première vue, de paix, ni en Ukraine ni à Gaza. Le système
occidental centré sur Washington ne peut pas renoncer à son système de la “guerre perpétuelle”. La seule issue est l’effondrement du système.
Mike Lynch est une illustration presque iconique de ce que j’appelle “fascisme gris”: capitalisme de surveillance, guerre perpétuelle et tendance au
génocide, omniprésence des services de renseignement, conviction de la supériorité intrinsèque de la communauté anglophone, appartenance à ce que David Rothkopf appelle “la superclasse”
jusque dans le moindre détail (l’avocat de Lynch dans son procès avec Hewlett Packard était l’un des avocats de Jeffrey Espstein) etc….
La guerre d’Ukraine, aujourd’hui, continue au-delà de toute raison stratégique parce que la classe dirigeante britannique pousse toujours plus le
radicalisme nihiliste des réseaux dirigeants ukrainiens. De même, les bombardements de Gaza s’arrêteraient rapidement sans le soutien du renseignement et de la technologie américaine et
britannique.
Les adversaires géopolitiques de l’Occident fasciste doivent se faire une raison : Le fascisme d’aujourd’hui, même s’il est en apparence moins délirant que
celui des années 1930 et 1940, n’est pas plus accessible au compromis. L’affrontement actuel se terminera par la défaite totale de l’un des deux camps.
Quant à nous qui vivons sous l’emprise de ce fascisme gris, il nous faut aussi comprendre que la lutte pour retrouver l’intégrité de nos nations et rétablir
un système de liberté sera longue et douloureuse.
Rien n’est clair, nous l’avons déjà expliqué à nos
lecteurs, dans les circonstances du naufrage qui a coûté la vie à Mike Lynch, figure de la Tech britannique. On peut même dire que le mystère s’épaissit, au vu des déclarations
contradictoires sur le déroulement de l’accident. On est d’autant plus intrigué qu’un accident assez similaire s’était produit sur le Lago Maggiore fin mai 2023 et qu’il touchait aussi
les services de renseignement occidentaux.
La presse anglophone ne
s’embarrasse pas de précautions pour dire ses interrogations après le naufrage du Bayesian, le yacht de l”épouse de Mike Lynch,, le 19 août dernier.
Personne n’a encore vraiment compris comment le Bayesian, le méga yacht de Mike Lynch, a coulé à Porticello en cette nuit de tempête et de tragédie.
Le grand mât n’était pas brisé et aucune fuite n’a été détectée dans le bateau. « Un événement anormal et sans précédent pour un navire de cette taille », a déclaré Mattheë
Schank, président du Conseil de recherche et de sauvetage maritimes.
Une négligence humaine?
On explique le naufrage par une “trombe d’eau”. Pourtant, les responsables du port de Porticello, au large duquel mouillait le bateau, n’avaient fait part
d’aucun avis de tempête. Et un autre bateau qui mouillait à petite distance du Bayesian, n’a pas connu les mêmes déboires.
Une enquête a été ouverte contre X:
Les procureurs siciliens ont annoncé samedi avoir ouvert une enquête pour homicide involontaire par négligence, après le naufrage du super yacht qui a fait sept morts près de
Palerme.
«Le ministère public de Termini Imerese a déposé un dossier auprès de l’Etat contre X, faisant état de délits de naufrage par négligence et d’homicides par négligences multiples»,
a déclaré le procureur Ambrogio Cartosio lors d’une conférence de presse. «Nous n’en sommes qu’à la phase initiale (…) A ce stade, précisément parce que l’enquête peut évoluer
d’une manière ou d’une autre, nous n’excluons absolument rien», a-t-il ajouté. (…)
La vitesse à laquelle le yacht a coulé et le fait que les autres bateaux autour de lui n’aient pas été touchés soulèvent des questions, notamment celle de savoir si la quille
lestée, qui fait contrepoids à l’imposant mât, était abaissée ou relevée au moment de la tempête.
Le curieux précédent du Goduria
Dans notre précédent article, nous vous avions fait part des liens de Mike Lynch avec les services américains, britanniques et israéliens. A ce stade de
l’enquête des autorités italiennes, la piste de l’accident est privilégiée. Mais celle d’un naufrage provoqué ne peut pas totalement être exclue pour autant.
La rapidité du naufrage, la difficulté à comprendre pourquoi certains passagers ont survécu et les autres non, tout cela incite donc à la prudence avant de
conclure. Et ceci d’autant plus qu’il y a un curieux précédent, datant d’un peu plus d’un an, que le Figaro rapportait à l’époque dans les termes suivants:
Mystère sur le lac. Ou mystères, au pluriel : Ce pourrait être le titre d’un roman d’Agatha Christie, c’est en réalité la seule façon à ce jour de résumer ce que l’on sait du naufrage
d’un bateau de tourisme survenu dimanche 28 mai sur le lac Majeur au nord de l’Italie, dans la région de Milan.
Ce que l’on sait désormais avec certitude, c’est que parmi les 23 passagers à bord (sur un bateau dimensionné pour en accueillir 15), quatre personnes y ont laissé la vie, dont
deux agents du renseignement italien et un ex-membre du Mossad, le renseignement israélien. La quatrième victime est de nationalité russe, elle était l’une des
deux membres de l’équipage du bateau. Leurs corps ont été repêchés par les pompiers. La vingtaine de passagers survivants ont été secourus par d’autres bateaux présents à
proximité ou ont pu nager vers le rivage.
Le Goduria, un navire de 16 mètres de long, s’est retourné au large de Lisanza, à l’extrémité sud du lac, après que le temps a soudainement tourné à l’orage, et que le vent s’est
rapidement levé.
Que faisaient ces agents du renseignement à bord du bateau et que s’est-il réellement passé ? La version officielle, côté italien, évoque un banal dîner d’anniversaire
endeuillé par un accident technique… «Au
cours de la soirée du 28 mai, à la suite d’un accident nautique provoqué par une violente trombe d’air, Claudio Alonzi, 62 ans, (…) et Tiziana Barnobi, 53 ans, ont perdu la vie.
Ces deux personnes, appartenant au renseignement, se trouvaient dans la région pour participer à une rencontre conviviale organisée à l’occasion de l’anniversaire d’un des
participants», ont expliqué dans un communiqué les services de sécurité italiens. Le président de la région Lombardie, Attilio Fontana, avait déploré dimanche soir un
«incident
très grave» provoqué par un «tourbillon».
On n’apprend rien de plus côté israélien. Dans un communiqué laconique publié par les services du premier ministre, le Mossad affirme déplorer «la
perte d’un ami cher, un agent compétent et très engagé qui a consacré sa vie à la sécurité d’Israël depuis des dizaines d’années, même après sa retraite». L’ex-agent
israélien n’est désigné que par son nom de couverture, Erez Shimoni. Sa véritable identité n’a pas été divulguée. (…)
Reste que les informations qui filtrent au compte-goutte dans la presse donnent une allure de plus en plus étrange à ce dîner d’anniversaire. D’abord, le quotidien
italien La
Repubblica croit savoir qu’il y avait en réalité, parmi les passagers à bord, une dizaine d’officiers des services de renseignement israéliens au total.
D’ailleurs, les relevés d’aviation révèlent qu’un jet des autorités israéliennes s’est posé à Milan lundi matin 29 mai, juste au lendemain du drame survenu le dimanche soir, avant
de repartir pour Tel Aviv quelques heures plus tard…
Et dans la presse israélienne, on s’avance un peu plus sur les véritables raisons qui ont conduit tous ces agents de renseignement à se retrouver à bord. Selon la chaîne
Israeli Channel 12 News, l’agent israélien qui est mort dans le naufrage n’était pas en Italie pour profiter tranquillement de sa retraite sous le soleil piémontais, mais
participait à une opération de partage de renseignements entre Israël et l’Italie au sujet des technologies d’armement non conventionnelles de l’Iran.
Le dîner, selon cette même source, devait même célébrer le succès de cette opération.
En tant que personne ayant pratiqué divers sports, en tant que journaliste sportif, en tant qu’artiste, en tant que personne ayant dédié des chansons et
des sculptures à d’authentiques sportifs et en tant que personne qui défend les valeurs du sport, j’ai malheureusement vu les pitreries de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques
de Paris 2024…, qui ont dépassé toutes les limites de la décence.
Il aurait été plus que juste de boycotter par tous les moyens ce qui n’est certainement pas du sport.
Il est évident que la volonté des puissances mondiales est de renverser les religions chrétienne, musulmane, juive et de détériorer le sport, en rendant
tout cela très ridicule. Or, ce sont eux qui sont ridicules, ils sont très ridicules. Ce genre de «dernière cène» avec les dieux de l’Olympe était vraiment dégoûtante. Les excuses
faites à la religion chrétienne paraissent hypocrites. Il y a aussi le bon goût et ils ont vraiment dépassé toutes les limites.
Même les personnes LGBT doivent respecter ceux qui ont une autre façon de penser et de ressentir ; Je te respecte, mais tu dois me respecter.
Je me souviens qu’un professeur suppléant LGBT est arrivé dans notre école et la directrice nous a tout de suite prévenus, il ne fallait éviter tout
commentaire tendancieux, il ne fallait pas l’offenser, je me souviens que les professeurs de gauche étaient tous d’accord, puis j’étais la seule personne qui lui parlais, animée d’un
esprit chrétien. Je me souviens notamment de ce qu’une assistante scolaire disait à notre directeur : «Si demain j’ai
l’impression d’être le petit chaperon rouge , je viendrai à l’école habillée en petit chaperon rouge et personne ne pourra m’offenser». Le gérant a fait semblant de ne pas avoir
entendu
Lors de la cérémonie de Paris 2024, nous avons eu le «plaisir» de voir Bacchus, qui est l’antithèse des valeurs sportives. Celui qui a organisé toutes
ces conneries veut transmettre des messages d’un matérialisme extrême, en particulier aux jeunes, et le matérialisme extrême conduit à une stupidité extrême.
Comment une personne qui se sent femme, mais qui possède des caractéristiques masculines, peut-elle concourir aux côtés des femmes ? Et nous n’en sommes
qu’au début.
J’avais une tante qui était sage-femme, elle était très intelligente, elle gagnait tous les concours, elle disait que l’être humain peut aussi naître
avec les deux attributs et qu’on peut choisir la caractéristique masculine ou féminine à la naissance. Parfois on ne peut pas choisir, mais rarement, selon ma tante, qui avait
participé à certaines opérations néonatales. Toutes ces Gay Pride sont une tendance et la cérémonie parisienne a été une véritable Gay Pride. Nous aimons le carnaval, pas son terrible
remplacement. Ils voulaient nous montrer qu’ils sont aux commandes avec dieu Bacchus & Compagnie. Les puissances mondiales, au-delà d’une avalanche d’argent, n’ont rien,
l’ésotérisme ne les rend pas heureuses, bien au contraire… . Même un immense pouvoir ne les rend pas heureuses. Avec les LGBT, ils veulent bouleverser l’esprit des êtres humains. Ils
veulent avoir beaucoup de zombies, sans identité sexuelle, pour pouvoir mieux commander. Ils essaient par tous les moyens : avec le Covid, avec le confinement, en attaquant la Russie,
le seul pays qui confine à Dieu, comme le disait le poète Rainer Maria Rilke.
Ils l’essaient avec le conflit israélo-palestinie et aussi avec tous les pays qui ont maintenu leurs Banques centrales.
Ils ne parviendront pas à détruire l’humanité et à dépeupler le monde, leur plan démoniaque ne réussira pas. Tout est lié, le dégoût des Jeux
olympiques, la honteuse éducation au genre dans les écoles. Le monde doit être dans une confusion totale. Détruire la famille, détruire les religions, le sport, l’identité sexuelle…
l’être humain doit devenir un robot, qui socialise peu, ou plutôt très peu ; ils n’oublient rien, même l’avortement au neuvième mois… Mais nous n’oublions rien non plus, nous
n’oublierons pas ces Jeux olympiques, ils sont un exemple d’incivilité et de chaos moral. Honneur et gloire à ceux qui ont boycotté ce désastre «sportif», malheureusement divers chefs
d’État, même ceux qui vont à l’église et à la messe, n’ont pas eu le courage de les boycotter. Quiconque a des idées opposées aux miennes, qu’il les exprime, mais si possible
poliment.
Les arguments développés par Eric Verhaeghe dans son article et sa
vidéo sont extrêmement pertinents. Je vais compléter par une autre approche, et développer ce que j’écrivais le 17 juin. Frédéric Bastiat
écrit dans La
Loi (1848) à propos du mode de pensée des « publicistes
modernes, particulièrement ceux de l’école socialiste », où l’on peut aujourd’hui inclure, à de rares exceptions près, tous les politiciens français depuis des décennies.
« Heureusement, (…) il y a quelques hommes, nommés Gouvernants, Législateurs, qui ont reçu du ciel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour tous les autres, des tendances opposées.
(…) Pendant que l’humanité penche vers le Mal, eux inclinent au Bien; pendant que l’humanité marche vers les ténèbres, eux aspirent à la lumière; pendant que l’humanité est entraînée vers le
vice, eux sont attirés par la vertu. Et, cela posé, ils réclament la Force, afin qu’elle les mette à même de substituer leurs propres tendances aux tendances du genre humain.
Il suffit d’ouvrir, à peu près au hasard, un livre de philosophie, de politique ou d’histoire pour voir combien est fortement enracinée dans notre pays cette idée, fille des études classiques
et mère du Socialisme, que l’humanité est une matière inerte recevant du pouvoir la vie, l’organisation, la moralité et la richesse; ou bien, ce qui est encore pis, que d’elle-même l’humanité
tend vers sa dégradation et n’est arrêtée sur cette pente que par la main mystérieuse du Législateur ».
Frédéric Bastiat, La
Loi (1848)
En France, l’homme politique lambda est
socialiste, et correspond parfaitement à cette description. Il croit en l’État, en la dépense publique et au pillage légal des richesses produites par les Français, qu’il prétend incapables de se
gérer. Cet homme politique lambda n’est déjà pas un cadeau. La situation de la France le prouve.
Quand cet homme politique n’est plus lambda, mais a un caractère
psychiatrique, il faut en tenir compte.
Macron, un homme pas banal.
Il n’a pas de frein ni de limite, courage et lâcheté n’ont plus de sens. Légitimité et légalité
non plus. Il est dénué d’empathie. Il est impulsif. La satisfaction immédiate le guide. Il n’a aucun honneur. Il n’a aucun remord, ni aucune culpabilité, ni aucune morale. Il a un ego
sur-développé. Il est manipulateur. Pour lui les gens sont des objets, des rouages d’une mécanique sociale dont il est le grand organisateur, et le pilote infaillible.
Il vit dans son monde. « « La
vie, c’est ce qu’on a vécu ces dernières semaines, c’est ça la vraie vie !» Le
président de la République a aussi estimé que ces Jeux olympiques, c’était « le
vrai visage de la France » au
grand jour. »
Ceci implique qu’il peut très bien avoir un comportement dépourvu de bon sens aux yeux du commun
des mortels, et totalement aberrant au point de vue économique et politique.
Tous les chroniqueurs, analystes, politologues etc…appellent de leurs vœux la nomination d’un
premier ministre pour que la France soit dotée d’un gouvernement. Or nous avons un gouvernement. Il s’appelle Macron, et son
cabinet.
Nommer un premier ministre est un faux espoir.
Il pourrait bien sûr servir de fusible à Macron, s’il décide d’en prendre un.
Il est peu probable que ce nouveau premier ministre, et son gouvernement, nous évitent la
catastrophe. Compte tenu de la situation économique actuelle, les observateurs de la vie politique expliquent que personne n’a intérêt à y aller, parce que les mesures de redressement seront
éprouvantes pour la population, et qu’il n’y a que des coups à prendre. Voire.
LFI a mis la pression pour qu’un premier ministre soit choisi au sein de sa mouvance. Il y a une
raison. Ce parti n’a pas plus l’esprit de sacrifice que les autres. Ce qui compte pour lui c’est d’accéder au pouvoir. Cela ouvre toutes les opportunités. Quand on écoute son chef il y a de quoi
à se faire du mauvais sang.
Quand un parti déjà totalitaire prend le pouvoir il ne le lâche plus. Il ne faut pas oublier ce
qui s’est passé en Allemagne en 1933. Il
n’est pas inutile de préciser que le NSDAP est un parti socialiste, comme son nom l’indique. Il ne faut pas oublier non plus la prise du pouvoir par les Bolcheviques.
«Une
fois que nous aurons pris le pouvoir, nous ne le lâcherons plus » avait dit Lénine. À méditer.
Il faut préciser que c’est l’État français qui vit au-dessus de ses moyens, grâce à l’euro
inadapté à notre situation économique, à la planche à billets, au déficit public et à la dette. Tous ces éléments sont de l’entière responsabilité des politiciens. La production de richesses par
le secteur marchand, la seule vraie production de richesses, est très insuffisante pour financer le pays, en proie au mal investissement étatique et au clientélisme électoral. À part l’État
profond, et les capitalistes de connivence, qui échappent aux lois du marché et profitent de la situation, il y a peu de Français qui vivent au-dessus de leurs moyens. Même quand ces moyens sont
alloués par l’État.
Si beaucoup de Français en demandent toujours plus à l’État, c’est qu’ils n’ont pas vraiment le
choix. Ils y sont incités. La structure du système français est entièrement contrôlée par l’État, qui se mêle de tout, et qui ne veut surtout pas que l’initiative privée soit trop libre. Elle
pourrait révéler aux Français qu’elle est juste et performante. Il ne faudrait pas que, tout à coup, les Français réalisent qu’ils pourraient faire mieux, avoir une vie meilleure, s’ils étaient
pleinement propriétaires du fruit de leur travail, et s’ils étaient libres de gérer leur vie. Il en va de la survie de la machine étatique, et de sa capacité à maintenir les gens sous sa
dépendance. C’est pourquoi il est plus facile, en France, de quémander des subsides que de créer des richesses.
Quant à la « société de consommation », tant décriée au nom de son prétendu égoïsme et
hédonisme, l’inverse est une société de disette. La pénurie est fille du socialisme. C’est ce que nous préparent, avec la décroissance et la dépopulation, nos prétendues élites,
mondialisées.
Politiciens conscients, mais incapables.
Revenons aux politiciens conscients du problème. Ils n’ont rien fait de positif. Au contraire ils
ont systématiquement aggravé la situation. Le dernier budget équilibré date de 1974. Depuis le déficit et la dette n’ont cessé de croître, avec des records sous Macron. Records dont il est
entièrement responsable.
Il peut y avoir plusieurs explications.
– L’attrait du pouvoir qui demande de se conformer à la doxa socialiste qui règne. (Cf
supra).
– L’achat de voix.
– Le manque de courage politique.
– L’impossibilité de sortir des schémas intellectuels et économiques erronés. Nos politiciens
sont des gens qui, pour la plupart, n’ont jamais travaillé, qui se cooptent, et sortent du même moule.
– Le déni. L’archétype en est Bruno Le Maire, qui après s’être vanté d’avoir « sauvé
l’économie française », en salue le 30 juillet « l’excellente performance », au vu d’une croissance officielle de 0,3 % au second semestre. Le mot « officielle » est
important.
– L’inexistence de l’indépendance nationale, et la soumission aux organisations supra nationales
qui commandent. (UE, Forum Économique Mondial, OMS, Open Society Institute, Young Global Leaders, extraterritorialité de la loi américaine, etc…)
Il est à redouter que la nomination du « nouveau » premier ministre ne change rien à la
donne, et que la chute de notre pays se poursuive. Les hommes politiques qui ont créé les problèmes ne peuvent les résoudre. La même théorie socio-économique, incorrecte, qui est à l’origine des
problèmes ne peut les résoudre.
Ne pas choisir de premier ministre.
Si l’on tient compte de l’irrationalité de Macron, il peut très bien décider de ne pas choisir de
premier ministre du tout, et de gouverner comme il le fait depuis quelques semaines.
Il aime décider et gouverner seul. Il l’a prouvé depuis sept ans. La situation aujourd’hui lui
offre une possibilité exceptionnelle, une fenêtre d’opportunité extraordinaire pour gouverner seul. Vraiment seul, sans parlement et sans ministres. C’est d’ailleurs ce qu’il fait. Nec plus
ultra, il n’a même pas besoin de « déclencher » l’article 16 de la constitution.
Il n’a pas grand-chose à craindre. Les « affaires courantes » c’est vague, et personne
n’ira lui chercher des poux. Quant à la motion de censure, il est difficile de renverser un gouvernement démissionnaire. Certes ce n’est ni très constitutionnel, ni très démocratique. Peu
importe, il se moque complètement de la légalité. Lors de la crise COVID il a violé la légalité existante, et créé une légalité totalitaire sur mesure. Il se moque de sa légitimité. Il est
toujours là malgré trois échecs électoraux.
Macron nous a montré qu’il était un totalitaire au service d’un État totalitaire. Le Conseil
d’État et le Conseil constitutionnel se sont révélés, lors de ladite crise COVID, soumis au pouvoir.
Ou pire.
Il peut faire pire que de ne pas nommer de premier ministre. Tout le monde pense qu’il y aura
obligatoirement des élections présidentielles en 2027. Voire.
La situation de la France est vraiment catastrophique, et potentiellement pire que ce à quoi la
plupart des gens s’attendent. Bien que le pire ne soit jamais certain, beaucoup mettent en garde contre un effondrement économique et financier dans les mois à venir.
Cependant, aucun n’envisage le passage de la France à un régime totalitaire aux mains d’un seul
homme. La France vit dans un totalitarisme de moins en moins mou, qui s’insinue depuis des années, avec les lois historiques, les lois sociétales, et qui a connu une brutale accélération avec la
dite « crise COVID », entièrement déclenchée par Macron et ses sbires.
Si l’on tient compte du caractère que nous avons décrit plus haut, sans frein, sans limite,
sans scrupule et sans honneur, tout entier consacré à alimenter un ego surdimensionné et une soif inextinguible de pouvoir, il est possible que nous n’ayons pas d’élections présidentielles en
2027
Après tout, le second tour des municipales 2020 a été reporté de trois mois au prétexte de
ladite « guerre » contre la
COVID. Il est possible que les présidentielles soient reportées sine die puisque « nous
sommes en guerre ».
Depuis le 16 mars
2020« nous
sommes en guerre » , Macron a répété cette expression six fois lors de son intervention, pour bien la faire rentrer dans le crâne des Français. Il a créé lui-même cette guerre, en
faisant passer une infection respiratoire virale, comme l’humanité en a connu et en connaîtra, pour un cavalier de l’apocalypse. C’est pourquoi il a pu appliquer sa politique totalitaire,
complètement injustifiée, à une population terrorisée. La législation dite « exceptionnelle » instaurée à ce moment là, sans article 16, est toujours en sommeil. De plus depuis le 24
février 2022 Macron, bien soumis aux États-Unis et à la Commission européenne, a entraîné la France dans une nouvelle catastrophe économique, et une vraie guerre contre la Russie.
Être en guerre permet toutes les ignominies. Cerise sur le gâteau, grâce à sa dissolution, la
France est en plein chaos politique. Quant à l’économie elle est en ruine.
Il a la guerre et le chaos. Il peut se déchaîner, personne ne lèvera le petit doigt.
Lors de ladite crise COVID avec les mesures totalitaires prises par Macron, le gouvernement, et
les députés, foulèrent aux pieds les valeurs morales, et les
Droits naturels individuels universels « Personnalité,
Liberté, Propriété, — voilà l’homme. »Frédéric Bastiat, La
Loi (1848). Aucune éthique ne fut respectée.
Bien peu de Français se levèrent pour défendre les libertés.
Le Conseil constitutionnel, comme le Conseil d’État, firent la preuve d’une servilité absolue
envers le pouvoir, apportant leur caution à ces mesures liberticides. Il est probable qu’ils se coucheront de nouveau. Après tout « nous sommes en guerre » et les mesures ne seront
« pas disproportionnées » par rapport au danger encouru. L’argument utilisé pour la COVID sera réemployé. Tout est en subjectivité et en émotionnel. Rien de rationnel.
Les instances internationales soutinrent ces politiques liberticides
Le coût en vies humaines et en destructions économiques était sans importance. « Quoi qu’il
en coûte » peut avoir deux sens.
Il y a un précédent récent, Zelinsky. L’exemple, pour lesdites « démocraties
libérales », du combat pour la liberté, de la résistance et du courage, face à l’agression étrangère. Il a annulé les élections présidentielles parce que « c’est la guerre » en
Ukraine. Officiellement il n’est plus président ukrainien. Légalement, le chef du pays est le président de la Rada.
Tout le monde s’en fout. Il n’y a pas d’autre mot.
Le bon petit employé Zélinsky sert ses maîtres qui, jusqu’à présent, sont satisfaits de son
travail. Le bon petit soldat Macron pourrait se retrouver dans la même situation. Tant qu’il satisfera les prétendues « élites », supra-nationales, il n’aura pas grand-chose à
craindre.
Ira-t-il jusque là ?
Le pire n’est jamais certain. Rien ne dit qu’il le fera. Simplement il est possible qu’il ait un
comportement irrationnel et qu’il le fasse. Les Français doivent être extrêmement vigilants.
Si Macron nomme un premier ministre quelconque ils vont en baver. Les politiciens veulent leur
faire croire que la seule politique possible, et qu’ils devront mettre en œuvre pour redresser le pays, sera douloureuse. C’est celle qu’ils ont toujours suivie : restreindre leurs libertés
et les voler légalement. On connaît le résultat. Elle sera douloureuse mais ne redressera rien.
Si Macron n’en nomme pas, ils ont le risque de souffrir peut-être plus. La politique économique
sera la même, et le semblant de démocratie aura disparu.
Pour les Français c’est qui perd perd.
Alors que faire.
“Tandis
que l’État existe, pas de liberté ; quand régnera la liberté, il n’y aura plus d’État.”
Lénine, L’État
et la révolution (1917)
« Il faut le dire: il y a trop de grands hommes dans le monde; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop
de gens se placent au-dessus de l’humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s’occuper d’elle. »
Frédéric Bastiat, La
Loi (1848)
L’idéal, le plus raisonnable, serait de remettre à plat, en douceur, notre système politique,
économique et social, d’instaurer la proportionnelle intégrale, de concentrer l’État sur ses fonctions régaliennes, et de rendre la liberté économique aux Français. Non seulement cela
n’entraînera aucune souffrance supplémentaire pour eux, mais cela diminuera leur fardeau et leur rendra de la liberté, et de l’argent. Ils constateront que les mesures les plus efficaces pour la
prospérité n’exigent aucun sacrifice de leur part.
« Absence de Spoliation, — c’est le principe de justice, de paix, d’ordre, de stabilité, de conciliation, de bon sens que je proclamerai de toute la force, hélas! bien insuffisante, de
mes poumons, jusqu’à mon dernier souffle. »
Frédéric Bastiat, La
Loi (1848)
Ne rêvons pas.
Une autre solution serait une grande désobéissance civile. À cause de la situation économique et
sociale, et de la catastrophe qui arrive, perdu pour perdu, il faudra choisir et agir. Que personne ne travaille avec Macron, et que la vie économique continue. Une sorte de sécession de la Plèbe.
Rien dans la constitution n’oblige Macron à prendre un premier ministre. Rien dans la constitution n’oblige quelqu’un à travailler avec lui. Il aime gouverner et décider seul. Laissons le seul.
Bien sûr étant irrationnel il pourrait faire un gros caprice et tout casser. Il ne le pourra pas si personne ne lui obéit. Il n’est écrit nulle part que les gens doivent obéir à Macron. Reste à
savoir s’il démissionnerait…
Ne rêvons pas non plus.
Le plus probable c’est que la caste continuera ses manigances et que tout s’écroulera.
Aux dernières nouvelles c’est Cazeneuve qui tient
la corde…
Pourquoi j’appelle de mes voeux un gouvernement trotskiste conduit par Lucie Castets
Progressivement, on comprendra la stratégie défensive d’Emmanuel Macron : Pour éviter une remise en cause de sa politique de l’offre (entendez par là pour empêcher des hausses d’impôt sur le
capital), il est prêt à repousser sine die la nomination d’un gouvernement de plein exercice. Si, à court terme, certains peuvent y trouver leur intérêt, la procrastination présidentielle ne fait
que repousser le moment salvateur où notre pays devra faire la vérité des prix : Sortir de l’endettement en spirale, par un retour à l’équilibre des comptes publics… soit en baissant
drastiquement les dépenses, soit en relevant les recettes. Un gouvernement trotskiste, par ses principes à la fois lunaires et totalitaires, aurait l’avantage de mettre rapidement le pays à
genoux…
J’ai évoqué
hier la nécessité de provoquer la faillite de notre régime pour permettre la reconstruction ambitieuse d’une société française porteuse d’un véritable avenir pour notre jeunesse.
Je continue ma réflexion en expliquant aujourd’hui pour quelle raison la nomination de Lucie Castets à Matignon, à la tête d’un gouvernement trotskiste, répond
parfaitement à la nécessité de la faillite. Le programme de ces Savonarole des temps contemporains est en effet tellement contraire à l’âme française, à son instinct vital, à sa culture, qu’il
provoquera un phénomène double : Un effondrement très rapide (quelques semaines) du pays, et un sursaut de conscience parmi tous ceux qui sont exaspérés par l’ordre vertical mondialiste tenu par
la caste.
Lucie Castets et l’effondement du pays
Plusieurs points sont essentiels à comprendre ici.
Lucie Castets, d’abord, par sa personnalité psycho-rigide, déconnectée et centrée sur les illusions idéologiques de la gauche des beaux quartiers parisiens, est
un atout profond pour prendre des risques critiques sans couverture solide. Convaincue que le pouvoir est une affaire de bobos enfermés dans leurs préjugés, adepte fondamentale du
verticalisme (elle propose d’exclure les citoyens du débat, et de réserver celui-ci aux élus hors Rassemblement National… voilà une recette miracle pour mettre le pays dans la rue), ignorante
de ce qu’est l’Etat régalien (en dehors de la traque fiscale, bien entendu), elle est notre plus fort atout pour susciter un rejet urticant de sa politique sans autorité suffisante pour
résister aux jacqueries qui arriveront très vite.
Le programme trotskiste délirant qu’elle envisage de mener (d’abord donner des moyens supplémentaires à l’Etat grâce à un racket fiscal brutal, puis réfléchir à
l’utilisation de ces moyens) n’est pas seulement un contre-sens politique. Il est le ferment d’une révolution à venir, et d’une mise à genoux du pays. Tous les créateurs d’emplois de ce pays
seront sur le chemin de l’exode, ou rentreront dans leur coquille. Et cette sécession tuera les recettes fiscales. Pourquoi travailler cent heures par semaine, pour financer une bureaucratie
qui vous persécute, vous traîne dans la boue, mais a besoin de vous pour se nourrir. L’effet de dévitalisation du pays sera très rapide et provoquera une décomposition rapide du
régime.
Les antagonismes politiques seront exacerbés et le climat deviendra rapidement insurrectionnel. Entendre des hautes fonctionnaires, à l’abri de leur régime de
retraite exorbitant, donner des leçons de vie au secteur privé, imposer des sacrifices au nom de l’écologie, créera rapidement des dissensions insurmontables. Le gouvernement trotskiste ne
reposera sans attendre que sur la violence d’Etat, l’inquisition fiscale et la peur inspirée par les forces de l’ordre, dont la loyauté à un régime islamo-gauchiste reste à éprouver.
La crise de confiance dans notre capacité à rembourser nos dettes sera foudroyante. Les taux d’intérêt exploseront et le déficit public deviendra très vite
(quelques semaines seulement seront nécessaires) insupportable. Dans le meilleur des cas, l’Union Européenne sortira la France de la zone euro, et nous pourrons enfin mettre en pratique les
théories économiques bouffonnes des Asselineau et autres Philippot. Face à la nécessité de faire tourner la planche à billets, l’hyper-inflation mettra les pauvres dans les rues…
N’oublions jamais qu’un Mitterrand ou un Tsipras ont eux-mêmes reculé en leur temps face aux conséquences dramatiques de leurs programmes, beaucoup moins
déséquilibrés pourtant que celui du Nouveau Front Populaire.
La faillite de l’Etat permettra sa reconstruction
Sans aucun doute possible, les divagations économiques du Nouveau Front Populaire produiront rapidement un désastre économique et politique porteur d’avenir
!
Le principe selon lequel l’Etat peut dépenser sans tenir compte du potentiel fiscal réel est une aberration propagée par l’énarchie. Pour tout ce petit monde
élevé dans l’ignorance économique et dans la conviction que la valeur de la monnaie est une affaire de “convention”, le poids de la dépense publique par rapport à la richesse nationale n’est
pas un enjeu. Si on le souhaite, il suffit de dévaluer la monnaie (et donc la valeur d’un patrimoine !) de 10, 15, 25% s’il le faut, sans dégât apparent. Le fait que des épargnants qui ont
thésaurisé toute leur vie, perdent 25% de leur patrimoine en quelques minutes, voire quelques secondes, n’a aucune espèce d’importance !
Cette stratégie conduira à un appauvrissement général au nom de la solidarité et de la redistribution des richesses, présentées par un étrange paradoxe de
l’esprit comme une façon de corriger les injustices de notre société.
Rapidement, la muraille du déficit posera des problèmes coûteux à surmonter ! Pour remplir les caisses de l’Etat, les sommes à débourser seront de plus en plus
élevées. Faute de fonds de pensions français, le recours à l’emprunt étranger sera de plus en plus coûteux, compte tenu de la “prime de risque” à payer pour bénéficier de ces
financements.
Les craintes vis-à-vis de la capacité de la France à rembourser ces emprunts seront de plus en plus fortes. Elles renchériront d’autant l’accès aux capitaux
capables de renflouer l’Etat.
Très vite, la tentation de faire tourner la planche à billets, c’est-à-dire la fabrication artificielle d’argent sans tenir compte de la masse d’argent ou d’or
détenue par la banque centrale agitera les esprits, créant une hyper-inflation qui ruinera les petites gens
Partout, nous vivrons l’illusion que la redistribution des richesses peut remplacer la création des richesses…
Rapidement, la faillite de l’Etat sera acquise, ouvrant la voie à une ère nouvelle, où les législations et les réglementations inutiles seront remplacées par du bon
sens ! Ce mouvement ouvrira la voie à une recontruction du pays, telle que je l’ai décrite dans mon ouvrage consacré au Monde d’Après.
La fin de la caste, enfin !
Cet enchevêtrement de difficultés provoquera la fin de la caste, dans la durée (et sans folklore du Grand Soir qui chante), grâce à des mécanismes objectivables
:
Les fondements de la domination sociale s’effondreront, faute de capital suffisant pour les préserver. Dans un univers d’hyper-capitalisation, les quelques
marges dégagées par la poignée de milliardaires français, en concurrence avec le capitalisme américain supposé préparer les retraites très coûteuses outre-Atlantique, seront rapidement
balayés. On ne fait pas la guerre sans arsenal de taille suffisante.
Les problèmes sociaux posés par l’impécuniosité de l’Etat seront socialement douloureux et appelleront à l’arrivée d’une nouvelle “élite”.
Le temps nécessaire à la mise en relation entre les attentes du pays et la conscience des décideurs sera fatal aux idéologues qui auront pris le pouvoir.
Personne ne supportera plus les promesses d’un lendemain meilleur selon le principe désormais bien connu du “faites-nous confiance”. Seule l’action locale aura du sens et de la
crédibilité.
Nous, Occidentaux, devons résister à nos propres systèmes de gouvernance, sinon, nous en sommes complices.
Dans «Meurtre
à Samarcande», je raconte comment, en tant qu’ambassadeur britannique, lorsque j’ai découvert toute l’étendue de notre complicité dans la torture pendant la guerre contre le
terrorisme, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une opération malhonnête et qu’il me suffisait d’informer les ministres et les hauts fonctionnaires pour qu’ils y mettent un terme.
Lorsque j’ai été blâmé et qu’on m’a officiellement dit que la réception de renseignements obtenus sous la torture dans le cadre de la «guerre contre le
terrorisme» avait été approuvée par le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères, et qu’il m’est apparu clairement que l’on encourageait délibérément, par la torture, la
production de faux renseignements qui exacerbaient la menace d’Al-Qaïda pour justifier la politique militaire en Afghanistan et en Asie centrale, ma vision du monde a été gravement
ébranlée.
D’une manière ou d’une autre, j’ai mentalement considéré qu’il s’agissait d’une aberration, due à une réaction excessive au 11 septembre et au
narcissisme et à la méchanceté sans pareils du Premier ministre de l’époque, Tony Blair.
Je n’ai pas perdu la foi en la démocratie occidentale ni l’idée que les puissances occidentales, dans l’ensemble, constituent une force positive par
rapport à d’autres puissances.
Il est difficile de renoncer à l’ensemble du système de croyances dans lequel vous avez été élevé – en particulier si, comme moi, vous avez eu une vie
très heureuse depuis votre enfance et que vous avez très bien réussi dans le cadre du système gouvernemental.
Cependant, j’ai enfin perdu mes dernières illusions et je dois reconnaître que le système dont je fais partie – appelez-le «Occident», «démocratie
libérale», «capitalisme», «néolibéralisme», «néoconservatisme», «impérialisme», «nouvel ordre mondial» – appelez-le comme vous voulez : C’est en fait une force du
mal.
Gaza a été un catalyseur important. Je ne manque pas d’empathie, mais ce que je sais de l’horrible boucherie perpétrée par les puissances occidentales
en Irak, en Afghanistan ou en Libye est un savoir intellectuel, et non une expérience vécue.
Syrte, Libye,
après la «libération» de l’OTAN
La technologie nous a apporté le génocide de Gaza – qui a jusqu’à présent tué moins de monde que tous ces massacres perpétrés par les membres de l’OTAN
– avec des détails qui nous arrachent les tripes.
Je viens de regarder des sacs de 75 kg de viande humaine mélangée remis à des proches en lieu et place d’un cadavre identifiable, et je suis en état de
choc.
Ce n’est pas le pire que nous ayons vu à Gaza.
Mossoul et Falloujah
Si la population de Mossoul et de Falloujah avait eu accès à la technologie moderne des téléphones portables, de quelles horreurs aurions-nous été
témoins ?
J’ai d’ailleurs essayé de trouver des images de la destruction massive de Mossoul et de Falloujah par les États-Unis en 2002-2004, mais Google n’en
propose aucune. En revanche, il propose des milliers d’images des combats contre l’État islamique en 2017. Ce qui confirme mon point de vue sur le manque flagrant d’images de la
deuxième guerre d’Irak.
En ce qui concerne le génocide actuel à Gaza, je me suis à nouveau surpris à penser naïvement qu’à un moment donné, cela s’arrêterait. Que les hommes
politiques occidentaux ne cautionneraient pas l’anéantissement total de la bande de Gaza.
Qu’il y aurait une limite au nombre de morts civils palestiniens acceptable, au nombre d’installations de l’ONU, d’écoles et d’hôpitaux détruits, au
nombre de petits enfants déchiquetés.
Je pensais qu’à un stade, la décence humaine ne pouvait que l’emporter sur l’argent des lobbies sionistes.
Mais je me suis trompé.
L’attaque ukrainienne sur Koursk
Juillet 1943, des
chars fournis par les États-Unis à une division d’infanterie de l’Armée rouge
avancent vers la ligne de front de la bataille de Koursk.
L’attaque ukrainienne sur Koursk suscite également une profonde résonance émotionnelle. La bataille de Koursk a sans doute été le coup le plus important
porté à l’Allemagne nazie, la plus grande bataille de chars de l’histoire du monde, et de loin.
Le gouvernement ukrainien a détruit tous les monuments à la gloire de l’Armée rouge et dénigre les Ukrainiens qui se sont battus contre le
fascisme.
En revanche, il honore les composantes ukrainiennes considérables des forces nazies, y compris, mais sans s’y limiter, la 14e division SS
(galicienne) et ses dirigeants.1
Koursk est donc un lieu très symbolique pour l’Ukraine qui veut maintenant attaquer la Russie, y compris avec de l’artillerie et des blindés
allemands.
Les politiciens allemands semblent avoir un besoin atavique d’attaquer la Russie, et soutiennent le génocide des Palestiniens à un degré
stupéfiant.
L’Allemagne a d’ailleurs mis fin à toute liberté d’expression sur la Palestine, en interdisant les conférences d’éminents conférenciers et en rendant
illégal tout discours pro-palestinien. L’Allemagne est intervenue aux côtés d’Israël dans l’affaire du génocide devant la CIJ et à la CPI pour s’opposer à un mandat d’arrêt à
l’encontre de Netanyahou.
Combien de civils assassinés assouviraient la soif des Allemands du sang expiatoire des Palestiniens ? 500 000 ? 1 million ? 2 millions ?
Ou peut-être 6 millions ?
L’Occident n’est pas le bon. Nos soi-disant «systèmes démocratiques» ne nous permettent pas de voter pour quiconque pourrait
accéder au pouvoir sans soutenir le génocide et la politique étrangère impérialiste.
Ce n’est ni un accident ni le génie qui fait qu’un homme-enfant comme Elon Musk vaut 100 milliards de dollars. Les structures de pouvoir de la société
sont délibérément conçues par les détenteurs de richesses pour favoriser la concentration massive de ces richesses en faveur de ceux qui les possèdent déjà, en exploitant et en
privant de pouvoir le reste de la société.
La montée en puissance des multimilliardaires n’est pas le fruit du hasard. C’est un programme, et la mauvaise répartition des ressources plus que
suffisantes est à l’origine de la pauvreté. Le rejet de la responsabilité sur les populations désespérées des vagues d’immigration forcées par la destruction d’autres pays par
l’Occident est également systématique.
Les médias ne laissent plus de place à la dissidence pour s’opposer à tout cela.
Nous sommes les méchants. Soit nous résistons à nos propres systèmes de gouvernance, soit nous sommes complices.
Au Royaume-Uni, ce sont les nations celtes qui tentent de briser l’État, un organe impérialiste subalterne mais important. Les voies de la résistance
sont diverses, selon l’endroit où l’on se trouve.
Par Ron Unz et Mike Whitney — Le 12 juin 2023 — Source unz.com
“La légitimité
politique du gouvernement actuel des États-Unis, et des gouvernements de ses divers États vassalisés d’Europe, se fonde sur un narratif historique particulier de la seconde guerre mondiale,
et remettre ce narratif en question pourrait présenter des conséquences politiques dramatiques” — Ron Unz
Cet article se présente comme un ensemble de questions et réponses. Il s’agit de la transcription
d’une interview de Ron Unz par Mike Whitney.
Question numéro 1 : Hitler
Commençons par Hitler.
En Occident, tout le monde pense que :
C’est Hitler qui a provoqué la seconde guerre mondiale
L’invasion de la Pologne par Hitler était la première étape d’une vaste campagne visant à dominer le monde entier
Cette interprétation est-elle vraie, ou non ? Et si elle ne l’est pas, à votre avis, quels étaient les objectifs de Hitler en Pologne, et la seconde guerre
mondiale aurait-elle pu être évitée ?
Ron
Unz — Jusqu’il y a dix ans environ, j’avais toujours maintenu une opinion très conventionnelle au sujet des événements historiques, sur la base des cours auxquels j’avais
assisté à l’université et des récits médiatiques uniformes que j’avais absorbés durant toute ma vie. Cela intégrait donc ma compréhension de la seconde guerre mondiale, le plus grand conflit
militaire de toute l’histoire humaine, dont la conclusion a façonné notre monde moderne.
Mais durant les années qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001 et la guerre en Irak, j’ai nourri des soupçons de plus en plus fournis vis-à-vis de
l’honnêteté des médias dominants, et j’ai commencé à comprendre que les livres d’histoire ne représentent guère qu’une version totalement figée des distorsions médiatiques du passé. Le
développement de l’Internet a permis de libérer une grande quantité d’idées non orthodoxes de toutes sortes, et depuis 2000, j’ai travaillé à un projet visant à numériser les archives des
principales publications parues aux États-Unis depuis 150 ans, ce qui m’a fourni un accès facilité à des informations que d’autres auraient plus de mal à connaître. Comme je l’ai
écrit par la suite :
Au-delà des perceptions que nous accordent nos sens, presque tout ce que nous savons du passé, ou des informations contemporaines, nous vient de traces
d’encre sur du papier, ou de pixels colorés sur un écran, et il est heureux que depuis une décennie ou deux, la croissance d’internet ait considérablement élargi le champ des informations
à notre portée dans cette dernière catégorie. Même si l’écrasante majorité des affirmations non-orthodoxes livrées par ces sources sur le réseau sont incorrectes, au moins la possibilité
existe-t-elle à présent d’extraire les pépites de vérité de vastes montagnes d’impostures. Sans aucun doute, les événements de la décennie écoulée m’ont forcé à réajuster totalement ma
propre perception de la réalité.
Suite à tous ces développements, j’ai publié mon premier article La Pravda Américaine il y a une dizaine d’années, et
c’est de cet article qu’est extrait ce passage. Dans cet article, je soulignai que tout ce que nos livres d’histoires et nos médias nous disent sur le monde et sur son histoire peut souvent
s’avérer tout aussi malhonnête et déformé que ce qu’on pouvait lire dans la notoire Pravda, le journal de l’URSS aujourd’hui disparue.
La Pravda américaine Ron Unz • The American Conservative • 29 avril 2013 • 4,500 mots
Au départ, j’ai centré mon attention sur des événements historiques récents, mais j’ai rapidement commencé à lire et à m’informer énormément sur l’histoire de
la seconde guerre mondiale, et j’ai peu à peu compris qu’une grande partie de tout ce que j’avais toujours accepté au sujet de cette guerre était totalement faux.
Peut-être n’aurais-je pas du me sentir tellement surpris de faire cette découverte. Après tout, si nos médias pouvaient mentir de manière éhontée par rapport à
ce qui se produit ici et maintenant, pourquoi leur faire confiance sur ce qui s’est produit il y a longtemps et loin d’ici ?
J’ai fini par conclure que la véritable histoire de la seconde guerre mondiale était non seulement très différente de ce que la plupart d’entre nous a toujours
cru, mais a été en grande partie inversée. Durant tout ce temps, nos livres d’histoire dominants nous avaient raconté une histoire inversée et opposée à la réalité.
Au sujet de Hitler et du démarrage de la guerre, je pense qu’un excellent point de départ pourrait être Origins of the Second World War, un ouvrage classique publié en 1961 par A.J.P. Taylor, le réputé historien d’Oxford. Je suis revenu en 2019 sur les conclusions qu’il tire :
La dernière
exigence d’Hitler, à savoir que Dantzig à 95% allemande soit restituée à l’Allemagne comme ses habitants le souhaitaient, était tout à fait raisonnable, et seule une terrible erreur
diplomatique de la part des Britanniques avait conduit les Polonais à refuser cette demande, provoquant ainsi la guerre. L’affirmation répandue plus tard que Hitler cherchait à conquérir
le monde était totalement absurde, et le dirigeant allemand avait en fait tous les efforts possibles pour éviter la guerre avec la Grande-Bretagne ou la France. En effet, il
était généralement très amical envers les Polonais et espérait faire de la Pologne un allié allemand contre la menace de l’Union soviétique de Staline.
Le récent 70e anniversaire du début du conflit qui a consumé tant de dizaines de millions de vies a naturellement provoqué de nombreux articles historiques, et la discussion qui en a résulté m’a
amené à sortir ma vieille copie du court volume de Taylor, que je relis pour la première fois en près de quarante ans. Je l’ai trouvé aussi magistral et persuasif qu’à l’époque où j’étais
dans ma chambre de dortoir à l’université, et les brillants communiqués de presse de la couverture laissaient entrevoir certaines des acclamations que le travail avait immédiatement
reçues. Le Washington
Post a saluait l’auteur comme l’“le plus éminent historien britannique en
vie”, World
Politics le qualifiait de “puissamment argumenté, brillamment écrit
et toujours persuasif”, The New Statesman, magazine
britannique de gauche, le décrivait comme “un chef-d’œuvre : lucide,
compatissant, magnifiquement écrit” et le Times Literary Supplement le
caractérisait comme “simple, dévastateur, d’une grande clarté
et profondément inquiétant”. En tant que best-seller international, il s’agit certainement du livre le plus célèbre de Taylor, et je peux facilement comprendre pourquoi il figurait
encore sur ma liste de lectures obligatoires du collège près de deux décennies après sa publication originale.
Pourtant, en revisitant l’étude révolutionnaire de Taylor, j’ai fait une découverte remarquable. Malgré toutes les ventes internationales et les
acclamations de la critique, les conclusions du livre ont vite suscité une grande hostilité dans certains milieux. Les conférences de Taylor à Oxford avaient été extrêmement populaires
pendant un quart de siècle, mais comme résultat direct de cette controverse “l’historien vivant le plus éminent de
Grande-Bretagne” fut sommairement purgé de la faculté peu de temps après. Au début de son premier chapitre, Taylor