Le véritable scandale de l’affaire Trump-Ukraine

La corruption ordinaire de la politique étrangère des États-Unis

....par Joe Lauria - le 30/09/2019.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Donald Trump est soupçonné d’avoir fait pression sur les autorités ukrainiennes pour lancer une enquête contre son principal rival aux élections, Joe Biden. Si bien que le Parti démocrate a ouvert une procédure de destitution contre le président des États-Unis. Mais ce n’est là qu’un symptôme de la guerre partisane que se livrent républicains et démocrates. Comme l’explique Joe Lauria avec de nombreux exemples à l’appui, cet arbre cache la forêt d’une diplomatie corrompue jusqu’à la moelle. (IGA)


Les aspects essentiels du « scandale Trump-Ukraine »   ont conduit à une procédure d’impeachment contre Donald Trump. Mais ils ne sont pas clairement rapportés, même par les républicains.

Trump était très probablement poussé par des motifs politiques lorsqu’il a décidé de menacer l’Ukraine du retrait de l’assistance militaire US à moins de l’ouverture par Kiev d’une enquête sur son principal adversaire démocrate à la présidence, Joe Biden .

La transcription de l’appel par la Maison Blanche entre Trump et le président ukrainien Volodymr Zelinsky ne permet pourtant pas de certifier  un tel quiproquo.

Mais il y a quelque chose dont on ne parle pas dans le contexte de cette histoire: politique mise à part, Biden devrait logiquement faire l’objet d’une enquête à la fois en Ukraine et aux États-Unis.

En effet, des conversations téléphoniques avaient « fuité » en 2014 entre d’une part Victoria Nuland, assistante du Secrétaire d’État pour les affaires européennes et eurasiennes et d’autre part Geoffrey Pyatt, alors ambassadeur en Ukraine. On y apprenait que le vice-président de l’époque, Joe Biden, avait joué un rôle d’entremetteur dans le renversement du gouvernement ukrainien élu peu de temps après ces conversations.

C’est bien l’action criminelle dont on ne parle jamais dans cette histoire. Le renversement illégal d’un gouvernement souverain.

En guise de butin pour ce coup, Hunter Biden, fils du vice-président en fonction, reçut un siège au conseil d’administration de Burisma Holdings, producteur de gaz majeur d’Ukraine. Ce n’est là rien de moins qu’une manœuvre néocoloniale transparente pour s’emparer d’un pays et y installer ses propres pions. Et le fils de Biden n’était pas le seul. Un ami de la famille du Secrétaire d’État John Kerry rejoignit également le conseil d’administration de Burisma Holdings. Le géant agricole Monsanto obtint aussi un contrat avec l’Ukraine peu après le renversement du gouvernement élu . Et comme ministre des Finances d’Ukraine, on nomma juste après ce coup un citoyen étasunien, ancien agent officiel du département d’État, qui obtint la citoyenneté ukrainienne le jour avant d’occuper la fonction.

Après qu’un procureur ukrainien a été nommé pour investiguer sur des actes de corruption possibles au sein de Burisma, Biden reconnut ouvertement lors d’une conférence l’année dernière qu’en tant que vice-président, il avait amputé d’un milliard de dollars une ligne de crédit ouverte à l’Ukraine jusqu’à ce que le procureur soit démis de ses fonctions. Comme Biden le dit lui-même, il n’aura fallu que six heures pour que la chose arrive.

Ce que les démocrates reprochent maintenant à Trump équivaut exactement à ce que Biden s’est vanté d’avoir fait. Mais on n’oserait pas affirmer pour l’heure si Trump a obtenu ce qu’il voulait aussi facilement que Biden.

 

Menaces, corruptions et chantage

Cela nous mène à un autre « non-dit » de l’histoire : la façon dont le gouvernement des États-Unis conduit les affaires étrangères, à coups de corruption, de menaces et de chantage.

Trump pourrait avoir retiré de l’assistance militaire à l’Ukraine pour faire enquêter sur Biden. Mais cela est présenté hypocritement par les démocrates comme un abus de pouvoir qui serait inhabituel.

C’est au contraire tout à fait courant.

Les exemples abondent. La menace de retrait des aides étrangères a été brandie contre les nations membres du conseil de sécurité en 1991 quand les États-Unis voulaient obtenir l’autorisation de l’ONU pour la première guerre du Golf. Le Yémen avait eu l’audace de voter contre la guerre. Un membre de la délégation US dit alors à l’ambassadeur du Yémen : « C’est le vote le plus cher que vous ayez jamais émis ». Les États-Unis coupèrent alors 70 millions $ d’aide à la nation la plus pauvre du Moyen-Orient et l’Arabie saoudite  [traditionnelle alliée de Washington, NDT] renvoya environ un million de travailleurs yéménites.

La même chose arriva avant la seconde guerre du Golf en 2003, comme nous l’a appris la lanceuse d’alerte Katharine Gun. Elle a en effet capté un mémo de la NSA. Il révélait que les États-Unis cherchaient l’assistance de leurs collègues du renseignement britannique pour espionner les missions des membres du conseil de sécurité afin de pouvoir exercer des « pressions » pour le vote en faveur de l’invasion de l’Irak.

En 2001, les États-Unis menaçaient également de couper les aides militaires et étrangères aux nations qui ne concluaient pas d’accords bilatéraux pour garantir l’immunité des troupes US devant la Cour pénale internationale.

Plus récemment, les États-Unis ont encore montré les muscles devant l’Équateur. Ils ont notamment suspendu un prêt de 10 milliards $ en échange de l’expulsion de Julien Assange, fondateur de Wikileaks, de leur ambassade à Londres.

C’est ainsi que les États-Unis mènent leur diplomatie.

Comme l’écrivait l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Boutros Boutros Ghali :

« Issu d’un pays en développement, j’étais très bien formé au droit international et à la diplomatie. Et je croyais naïvement que les grandes puissances, en particulier les États-Unis, formaient aussi bien leurs représentants diplomatiques et reconnaissaient ces valeurs. Mais l’Empire romain n’avait pas besoin de diplomatie, et les États-Unis non plus. Pour les pouvoirs impériaux, la diplomatie est perçue comme une perte de temps et de prestige, ainsi qu’un signe de faiblesse. »

Cette corruption fondamentale de la politique étrangère US qui consiste notamment à renverser des gouvernements élus n’a d’égal que la corruption d’un système politique soutenant les politiques partisanes avant tout. Dévoiler au grand jour ce système ancien et bien installé devrait importer plus que le nombre de scalps arrachés aux adversaires politiques, que ce soit celui de Trump ou Biden.

 

Joe LAURIA est éditeur en chef de Consortium news et était correspondant pour le Wall street Journal, le Boston Globe, Le Sunday Times of London et de nombreux autres journaux. On peut le joindre  sur joelauria@consortiumnews.com et le suivre sur Twiter @unjoe.

 

Source originale: Consortium News

Traduit par Oscar GROSJEAN pour Investig’action.

Source : https://www.investigaction.net/fr/le-veritable-scandale-de-laffaire-trump-ukraine-la-corruption-ordinaire-de-la-politique-etrangere-des-etats-unis/

[SCOOP] La déclaration choc du procureur ukrainien viré par Biden :

Trump a-t-il eu raison ?

..."Les Crises" - le 29/09/2019.

Le Bidengate et l’impeachment de Trump (voir ce billet) sont en train de prendre un tour inattendu (pour qui ne connait pas l’Ukraine), et se retourner contre les Démocrates.

 

Il est en effet apparu il y a 24 heures un élément assez gênant pour eux, que les médias couvrent peu.

 

Nous vous le présentons en français – mais attirons votre attention sur la grande prudence à avoir dans sa lectureil est possible que le procurent ne dise pas la vérité.

 

Rappel : La déclaration de Biden de 2018, “Si le procureur n’est pas viré, vous n’aurez pas l’argent”

 

Rappelons de nouveau qu’il est utile de connaitre cette vidéo publiée l’année dernière sur Les-Crises (source, 28/01/2018), où Joe Biden avoue être fortement intervenu pour faire démettre le procureur général d’Ukraine en 2016 :

La déclaration du Procureur Viktor Shokin

Hier, le journaliste John Solomon (ancien journaliste d’Associated Press et du Washington Post) du journal américain The Hill, qui enquête depuis plusieurs mois, a publié un document émanant du fameux procureur viré, Viktor Shokin. C’est une déclaration devant notaire, datée du 4 septembre 2019, qu’il aurait réalisée dans le cadre du procès d’un oligarque (Dmytro Firtash) en Autriche.

Car il faut savoir que Shokin conteste son licenciement en justice, et qu’il semble que son cas va être examiné dans les prochains jours.

Voici le document, qui, pour le moment, n’a été évoqué au sein des grands médias que par le Kiev Post (principal journal ukrainien – “L’ex-Procureur Général Shokin défend l’oligarque Firtash” (sic.) alors que le coeur du document concerne surtout des violentes attaques contre Biden…) et Bloomberg (“L’Ukraine réserve d’autres surprises à Biden” (sic.) : lisez, ils n’en parlent qu’au milieu sans citer le coeur du document, et l’évacuent en une phrase…).

Shokin y accuse nommément Biden de l’avoir fait licencier, car il voulait enquêter sur Burisma, l’entreprise ukrainienne dont le fils de Biden était administrateur :

 

En voici la traduction :

Je soussigné, Viktor Shokin […] déclare ce qui suit :

1/ Je fais cette déclaration à la demande des avocats agissant pour le compte de Dmitry Firtash (“DF”), pour utilisation dans le cadre de procédures judiciaires en Autriche. Je le fais tout à fait volontairement et sans aucune menace ou incitation.

2/ Je suis un ancien procureur général de la République d’Ukraine. J’ai travaillé au parquet général d’Ukraine de mai 1980 au 3 avril 2016, à différentes périodes. J’ai été Procureur adjoint de l’Ukraine à trois reprises, de 2002 à 2003, de 2005 à 2007 et de 2014 à 2015. J’ai été Procureur général de l’Ukraine du 10 février 2015 au 3 avril 2016. J’ai été démis de mes fonctions de procureur général dans les circonstances que je vous exposerai ci-après. […]

5/ Le Procureur général de l’Ukraine est nommé par le Président de l’Ukraine avec l’accord de la Verkhovna Rada (” la Rada “, c’est-à-dire le Parlement). J’ai donc été nommé durant la présidence du Président Porochenko par 318 voix des membres du Parlement ukrainien, ce qui constituait une majorité constitutionnelle. Pendant que j’occupais ce poste, je suis fermement resté sans affiliation politique.

6/ Les circonstances de mon renvoi sont que j’ai remis ma démission à la Rada à la demande du président Poroshenko. Porochenko m’a demandé de démissionner sous la pression de l’administration présidentielle américaine, en particulier de Joe Biden, qui était le vice-président américain. Biden menaçait de retenir 1 milliard de dollars de subventions à l’Ukraine jusqu’à ce que je sois démis de mes fonctions. Après avoir cédé à la demande du Président et remis ma démission volontaire, Porochenko en a parlé dans les médias. Il a dit que j’avais accompli un travail colossal en tant que procureur général, ce qu’aucun de mes prédécesseurs n’avait été en mesure de faire, surtout en ce qui concerne mon travail sur la réforme des différents organes du bureau du procureur, sur la création du bureau spécialisé du procureur anticorruption, qui a permis au Bureau national anticorruption de l’Ukraine de mener un travail juridique, et sur la création de services autonomes de poursuites.

7/ La raison officielle invoquée pour mon renvoi était que je n’aurais pas réussi à obtenir la confiance du public. Porochenko et d’autres fonctionnaires de l’État, y compris des représentants de l’administration présidentielle américaine, n’avaient cependant jamais eu auparavant de plaintes au sujet de mon travail. Il n’y a eu aucun grief contre moi ni aucune allégation selon laquelle j’aurais commis des infractions criminelles liées à la corruption (ou, en fait, toute autre infraction criminelle). Biden n’a jamais rien dit de tel non plus. En outre, toutes les sanctions à l’encontre de M. Ianoukovitch et de ses partisans sont restées en vigueur et n’ont pas été levées pendant que j’occupais ce poste. De plus, ces sanctions ont été étendues.

8/ La vérité, c’est que j’ai été contraint de démissionner parce que je menais une vaste enquête sur la corruption dans Burisma Holdings (“Burisma”), une société de gaz naturel active en Ukraine. Le fils de Joe Biden, Hunter Biden, était membre du conseil d’administration. Je suppose que Burisma, qui était liée à l’extraction du gaz, avait le soutien du vice-président américain Joe Biden parce que son fils était membre du conseil d’administration.

9/ À plusieurs reprises, le président Poroshenko m’a demandé d’examiner l’affaire pénale contre Burisma et d’envisager la possibilité de mettre fin aux enquêtes concernant cette société, mais j’ai refusé de clore cette enquête. J’ai donc été contraint de quitter mes fonctions, sous la pression directe et intense de Joe Biden et de l’administration américaine. Dans mes conversations avec Porochenko à l’époque, il était catégorique sur le fait que je devais cesser mes enquêtes sur Burisma. Quand je ne l’ai pas fait, il a dit que les États-Unis (via Biden) refusaient de libérer le milliard de dollars promis à l’Ukraine. Il a dit qu’il n’avait donc pas d’autre choix que de me demander de démissionner.

10/ Quand Porochenko m’a demandé de démissionner, il m’a dit qu’il le faisait pour le bien de notre pays, et que je devrais être d’accord, également par patriotisme. J’ai accepté de donner ma démission sur cette base.

11/ Après mon renvoi, Joe Biden a fait une déclaration publique, disant – et même se vantant – qu’il m’avait fait virer. C’est alors qu’il est devenu évident que la véritable raison de mon congédiement était mes actions concernant Burisma et l’intérêt personnel de Biden dans cette société, ce qui a été démontré par ce qui suit :

  1. c’était l’ordre et le souhait de Biden que je sois démis de mes fonctions, et non une décision de Porochenko ;
  2. la raison en est que ce sont précisément les fonctionnaires de l’administration américaine du président Obama – et de Joe Biden en particulier – qui ont dit aux chefs du système d’application de la loi ukrainien comment enquêter et qui enquêter, notamment les membres de l’équipe du régime Ianoukovitch. Je ne respectais pas leur volonté (en ce qui concerne Zlochevsky, en particulier. qui était un ministre sous Ianoukovitch), j’ai donc dû être démis de mes fonctions ;
  3. ce n’était pas Porochenko qui était patriotique, c’était Porochenko qui se soumettait aux exigences de l’administration américaine du président Obama pour des raisons d’économie politique et des intérêts personnels du vice-président américain Biden, entre autres.

12/ Lorsque j’ai appris le motif réel de mon renvoi de la déclaration de Biden, je me suis adressé aux tribunaux et j’ai demandé que l’on reconnaisse que j’avais été forcé de présenter ma démission “volontaire” (et donc que mon renvoi soit déclaré illégal). On m’a refusé l’examen de mon cas sur le fond parce que j’avais soi-disant dépassé les délais impartis pour présenter une demande aux tribunaux. Après avoir épuisé tous les recours internes, j’ai saisi la Cour européenne des droits de l’homme, au motif que mes droits fondamentaux avaient été violés et que mon licenciement était motivé par des raisons politiques et donc illégal. […]

38/ Les événements relatifs à DF et Biden en 2015 révèlent l’ampleur de l’ingérence de l’administration américaine dans les affaires intérieures ukrainiennes et la volonté d’exercer un contrôle dans le but de promouvoir les intérêts américains. Un exemple confirmant une telle ingérence est le fait que j’ai été contraint de démissionner de mon poste de procureur général sur la seule demande du vice-président américain Joe Biden parce que j’ai refusé de mettre fin à mon enquête sur Burisma (où Biden avait des intérêts importants) et que je n’aurais jamais accepté une poursuite pénale non fondée et à motivation politique.

39/ Je n’ai jamais rencontré DF en personne et mes intérêts n’ont jamais croisé les siens. Cependant, les mesures prises par l’administration présidentielle américaine sous la présidence d’Obama à notre égard démontrent des méthodes similaires d’isolement et de renvoi des personnes qui ne servent pas leurs intérêts. Cela pourrait être considéré comme une ligne d’action engagée par les autorités de l’État à l’égard des personnes qui avaient attiré leur attention.

Kiev, Ukraine le 4 septembre 2019

Je soussigné, Kh.V. Hornyak, notaire privé du district notarial de la ville de Kiev, certifie la signature authentique de Shokin Viktor Mykolayovych faite en ma présence. L’identité et la capacité juridique de Shokin Viktor Mykolayovych, qui a signé le document, ont été vérifiées.

Prudence, c’est l’Ukraine…

Alors bien sûr, cette déclaration venant d’un ancien responsable de la Justice en Ukraine, si elle se confirmait (il faut rester prudent et prendre ceci au conditionnel, Solomon est de plus en plus décrié comme tentant de monter des contre-feu pour Trump à partir de pas grand chose – le Washington Post le dénonçant avec véhémence iciici ou ), pourrait laisser à penser à beaucoup d’Américains que Trump a bien eu raison de demander discrètement à son homologue ukrainien une enquête. Car comme nous l’indiquions “Trump a-t-il eu raison ?” va être au centre du débat de l’impeachment, et donc au centre des polémiques à venir.

Trump ne va pas se gêner pour créer un récit alternatif où il joue au chevalier blanc cherchant à protéger la Démocratie américaine d’un candidat potentiellement corrompu.

Et c’est exactement ce qu’il a fait :

 

Donald J. Trump @realDonaldTrump

I AM DRAINING THE SWAMP!

Vidéo intégrée
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I AM DRAINING THE SWAMP! = JE DRAINE LE MARAIS! c’est-à-dire JE NETTOIE LE BOURBIER! ou JE NETTOIE LES ÉCURIES D’AUGIAS! en français.

En réalité, comme c’est l’Ukraine, il est possible que le Procureur Shokin se venge du “Son of The Bitch” et mente dans sa déclaration.

Mais pour défendre ceci, il faut expliquer comment une telle personne aurait pu se retrouver Procureur général d’Ukraine, nommé par Porochenko, présenté comme le défenseur de l’intégrité.

Et c’est d’autant plus gênant que les médias ont déjà sorti la carte “théorie du complot” (source) :

Du coup, pour expliquer que cette théorie du complot Ukraine-Biden est fausse (c’est-à-dire pour défendre le fait que Trump mentirait), il va leur falloir démontrer que la théorie du complot contre Biden est vraie (donc démontrer que le Procureur d’Ukraine ment) – bon courage. C’est probablement pour ça que les médias en parlent peu, alors que l’accusation est stupéfiante.

Enfin, il ne faut surtout pas perdre de vue que le problème autour de l’impeachment de Trump n’est pas “Biden est-il coupable ?” mais “Biden a-t-il l’air suffisamment coupable pour que Trump intervienne discrètement auprès de son homologue ukrainien ?”

 

En conclusion, cette histoire étant passionnante, mêlant la construction de réalités alternatives (entre, d’un côté, le fantasque Trump et, de l’autre, les corrompus ukrainiens, le concours de mensonges entre eux risque d’être de haut-vol), la corruption en Ukraine, mais aussi aux États-Unis, la qualité du travail des grands médias, etc., nous allons préparer ce week-end une synthèse détaillée pour mardi ou mercredi, afin que vous compreniez tout à cette incroyable affaire.

Et vous allez voir : ça va être énorme… 🙂

 

 

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