Le Moyen-Orient est une zone géographique stratégique importante pour la France : - relative proximité géographique, - responsabilités envers les chrétiens d’Orient et histoire du protectorat Syrie/Liban, - route maritime et approvisionnement en pétrole, - accords de Défense et exportation d’armement.
- Liban : 700 hommes déployés dans le cadre de l’ONU (opération DAMAN) - Jordanie : Opération CHAMMAL. Base aérienne projetée comprenant 300 hommes et une huitaine d’aéronefs).
Opération en coalition pour lutter contre DAECH - Irak/Syrie : Opération CHAMMAL. Participation à la formation de l’armée irakienne - Emirats Arabes Unis : 700 h - base interarmées – déploiement dans le cadre d’un accord de Défense - Djibouti : 1 500 h – base interarmées – déploiement dans le cadre d’un accord de Défense - Golfe d’Oman – CTF 150 : 200 personnes
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La pluie de roquettes palestiniennes qui s’est abattue sur les villes israéliennes, le 12 Mai 2021, fera date dans l’histoire du conflit israélo-palestinien
par sa forte charge symbolique et son intensité, confirmant de manière indubitable la centralité de la question palestinienne dans la géopolitique du Moyen-Orient, apportant au passage la
démonstration que le ciel israélien est devenu une passoire devant des roquettes de fabrication artisanale, plaçant en porte à faux le leadership sunnite arabe à la suite de sa reptation
collective devant l’État hébreu.
Quatre mois après la fin du Mandat du président xénophobe américain Donald Trump – qui s’était employé avec l’aide de son gendre philosioniste Jared Kushner
à enterrer en grande pompe la question palestinienne, par une série de mesures unilatérales et illégales au regard du droit international (reconnaissance de Jérusalem comme capitale
d’Israël, transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem, reconnaissance de l’annexion du Golan syrien) –, la flambée israélo-palestinienne remet au premier plan de
l’actualité ce conflit, alors que Benyamin Netanyahou, piégé par sa surenchère électoraliste pour échapper à son inculpation pour corruption, est contraint à une fuite en avant dans une
escalade de la violence.
Fait significatif, la riposte palestinienne a été assurée par le Hamas depuis l’enclave de Gaza, accentuant le discrédit de Mahmoud Abbas, président de
l’Autorité palestinienne, en traduisant par des actes, dans des faits, sur le terrain, la promotion du Hamas au rang de défenseur des Palestiniens.
L’engagement du Hamas dans la bataille signe le retour d’une formation sunnite, l’unique formation sunnite, dans le combat pour la Palestine, qu’elle avait
déserté sous la présidence de Khaled Mecha’al, en se joignant à la coalition islamo-atlantiste dans la guerre contre la Syrie.
De manière sous-jacente, il signe de manière éclatante le retour par la grande porte du Hamas dans le giron de l’axe anti OTAN. Le Hamas avait en effet
revendiqué son autonomie face à la Confrérie des Frères musulmans et rejoint « Mihawar Ad Douwal Al Moumana’a » l’axe de l’immunisation au virus de la soumission à l’hégémonie
israélo-américaine, dans une déclaration faite en décembre 2020 au journal libanais Al Akhbar au terme d’un entretien avec le Hezbollah.
Les affrontements du Eid Al
Fitr place en porte à faux aussi bien le Maroc, président du Comité Al Qods, pour son troc honteux (reconnaissance d’Israël en échange de la reconnaissance d’Israël sur le
Sahara occidental), que le Qatar, parrain des Frères musulmans, pour son acceptation d’Israël dans le dispositif régional du Centcom, dont le siège est à Doha ; Abou-Dhabi, qui lui permet
de poursuivre en toute impunité son agression contre le Yémen en tandem avec l’Arabie Saoudite ; Bahreïn de poursuivre la répression de sa population en toute quiétude. Tous réunis pour
leur prosternation collective en une démarche inconsidérée en direction de Donald Trump, en fin de mandat.
Ci joint la déclaration de Ismail Haniyeh sur la revendication de l’Indépendance du Hamas par rapport à la confrérie des Frères musulmans :
L’attaque menée depuis Gaza est intervenue le 12 mai, à la veille de la fête du Fitr, qui marque traditionnellement la fin du Ramadan, et deux jours avant
la date anniversaire de la proclamation unilatérale de l’indépendance de l’État hébreu.
Sur la problématique du conflit israélo-palestinien, cf ce lien :
Près de 1 500 roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers différentes villes israéliennes depuis le début des affrontements, Lundi 12 Mai
2021.
De l’aveu même de l’armée israélienne, le tir de 350 roquettes a « échoué » et des « centaines » d’autres ont été interceptées par le
bouclier anti-missiles israélien Dôme de fer. Ce qui a contrario révèle que quelques centaines de roquettes ont réussi à déjouer le système de défense balistique israélien.
Les raids israéliens ont fait au total 83 morts, parmi lesquels 17 enfants, et près de 500 blessés, selon le Hamas. En Israël, sept personnes ont été tuées,
parmi lesquelles un enfant et un soldat, et des centaines ont été blessées dans les tirs de roquettes.
La flambée de violence fait suite aux affrontements sur l’esplanade de la mosquée Al Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam, illégalement occupé
et annexé par Israël, selon le droit international.
France :
Une tétanie symptomatique à l’égard du fait juif du fait de la collaboration nazie
L’arrestation du président de l’Association de Solidarité France Palestine (AFSP), M. Bertrand Heilbronn, 71 ans, à sa sortie du Quai d’Orsay, mercredi 12
mai 2021, pour avoir appelé à manifester en soutien au peuple palestinien, illustre, de manière symtomatique, la tétanie de la classe politique française devant le fait juif, sa crainte
du lobby israélien en France et le poids de la culpabilité française dans la collaboration nazie, 80 ans après la capitulation française.
Amorcée par le post gaulliste Nicolas Sarkozy, accentuée par le socialo-motoriste François Hollande, l’alignement inconditionnel de la France sur les thèses
de l’extrême droite israélienne représentée par le premier ministre Benyamin Netanyahou, s’est accentuée sous Emmanuel Macron, dont la visite en catimini aux Palestiniens, a constitué la
face la plus pitoyable de la couardise et du reniement.
Timorés, les médias français avaient présenté les affrontements israélo-palestiniens devant l’esplanade de la mosquée Al Aqsa comme étant des affrontements
entre musulmans et juifs religieux comme pour suggérer une guerre de religion entre deux groupements extrémistes, et occulter le combat national du peuple palestinien à son indépendance
et surtout contre son dépérissement, de même que la connivence occidentale à l’égard de l’arbitraire israélien.
Même le rapport de l’organisation américaine Human Right Watch, accusant Israël de pratiquer un « régime d’Apartheid », n’a incité les médias français à
sortir de leur frilosité.
Au point qu’un journaliste, Dominique Vidal, ancien collaborateur du Monde
diplomatique, fils d’anciens résistants de confession juive, à faire part, publiquement, de sa « honte » devant ces deux faits dégradants : les « pogroms anti
arabes de juifs extrémistes et le silence des grands médias occidentaux, particulièrement français ».
La viabilité d’Israël se pose face aux perspectives démographiques de la population palestinienne.
Israël a procédé à quatre élections législatives en deux ans, sans résultats concluants, symptomatique de la confusion dans laquelle baigne ce que les
occidentalistes qualifie d’unique démocratie du Moyen-Orient ». Cette impasse politique intervient sur fond de prévisions pessimistes sur la viabilité de l’État hébreu.
Un rapport, publié en décembre 2016, par le Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA) indique que le nombre de personnes vivant à Gaza devrait plus
que doubler au cours des 30 prochaines années. Intitulé « Palestine 2030
Changements démographiques : opportunités pour le développement », le rapport examine les changements démographiques et les possibilités de développement dans l’ensemble des
Territoires palestiniens occupés. L’étude du Fonds montre que des décennies d’occupation et de dépendance à l’aide étrangère ont entravé la croissance.
16,7 millions de Palestiniens vivront dans l‘ensemble grand Israël à l’horizon de 2050. Les taux de fécondité dans les Territoires palestiniens occupés sont
deux fois plus élevés que ceux des pays les plus avancés de la région. Cette tendance devrait faire passer la population de 4,7 millions aujourd’hui à 6,9 millions de personnes en 2030 et
à 9,5 millions en 2050.
Le taux de croissance démographique le plus élevé devrait se produire dans la bande de Gaza, où le rapport estime que la population aujourd’hui de 1,85
millions de personnes devrait passer à 3,1 millions en 2030 et à 4,7 millions en 2050.
En Israël, la population a atteint, en 2019, 9 136 000 habitants, dont 20.6% d’Arabes israéliens (1 750 000 habitants, principalement musulmans, et une
minorité chrétienne), selon le Bureau central des Statistiques israélien. Arabes-Israéliens est un borborygme qui désigne dans la terminologie israélienne les Palestiniens, les habitants
originels du pays de la Palestine du mandat britannique.
Cisjordanie (9,5 millions) + Gaza (4,7 millions) + Palestiniens de l’intérieur (2,5 millions d’Arabes-israéliens), cela donnerait un total de 16, 7 millions
de Palestiniens vivant dans l’ensemble du grand Israël.
Épilogue : Sur
le plan militaire
Depuis 1967, Israël n’a plus jamais remporté une victoire militaire. Jusqu’à cette date, l’État hébreu menait des guerres contre des armées gouvernementales
arabes dont l’objectif majeur était de défendre le régime politique de leur pays et non la libération de la Palestine.
Depuis le début du XXIe siècle, plus exactement l’an 2000 coïncidant avec le dégagement militaire israélien du Sud Liban, sous la pression du Hezbollah,
sans négociations directes, ni traité de paix, Israël est prise en tenaille, dans une alliance de revers, au Nord, par la formation paramilitaire chiite libanaise, au sud à Gaza par le
Hamas et le Jihad islamique, qui y mènent une guerre asymétrique.
En superposition, au niveau des alliances régionales, les États Unis, l’allié majeur d’Israël au Moyen-Orient, sont en phase de reflux, alors que les
principaux alliés de l’axe de la contestation à l’hégémonie israélo-américaine (Chine, Russie, Iran) sont en phase de montée en puissance, parallèlement au déploiement victorieux des
forces paramilitaires de la zone : les Houthistes au Yémen face à l’Arabie Saoudite ; Hached al Chaabi, en Irak face aux États Unis ; le Hezbollah libanais, face à Israël au sud Liban et
aux groupements terroristes sunnites en Syrie.
Un tel sombre tableau pourrait expliquer la précipitation soudaine de quatre pays arabes dont trois monarchies (Émirats Arabes Unis, Bahreïn, Maroc, Soudan)
à normaliser leurs relations avec Israël, à l’automne 2020, sans doute en vue de conjurer un sort fatal..
La riposte balistique du Hamas a apporté la preuve de la porosité du ciel israélien, révélé au grand jour la nudité des Rois arabes, en même temps qu’elle
apportait une claire démonstration de l’impossibilité pour Israël de fonder une démocratie sur un régime d’Apartheid, à la manière de l’Afrique du Sud de l’époque
coloniale ou des états confédérés du sud des États-Unis du temps de la guerre de sécession… Affaire à
suivre
Le parlement iranien vient d’approuver
l’adhésion de la République islamique à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), précédemment consacrée lors du sommet de Samarcande en septembre dernier, marquant ainsi
l’aboutissement d’un processus qui a duré pas moins de 15 ans.
L’Iran a déjà demandé à devenir membre des BRICS+ en pleine expansion, qui, avant 2025, seront inévitablement configurés comme le G20 alternatif du Sud
global qui compte vraiment.
L’Iran fait déjà partie du Quad qui compte vraiment, aux côtés des membres des BRICS (Russie, Chine et Inde). L’Iran approfondit son partenariat stratégique
avec la Chine et la Russie et accroît sa coopération bilatérale avec l’Inde.
L’Iran est un partenaire clé de la Chine dans le cadre des nouvelles routes de la soie, ou Initiative Ceinture et Route (BRI). Il est sur le point de
conclure un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasienne (UEE) et constitue un nœud essentiel du Corridor international de transport nord-sud (INSTC), aux côtés de la Russie
et de l’Inde.
Tout ce qui précède configure l’émergence rapide de la République islamique d’Iran en tant que grande puissance d’Asie occidentale et d’Eurasie, avec une
vaste portée dans le Sud global.
L’ensemble des « politiques » impériales à l’égard de Téhéran ont ainsi été réduites à néant.
Il n’est donc pas étonnant que les courants d’iranophobie accumulés précédemment – alimentés par l’Empire pendant quatre décennies – se soient récemment
métastasés en une nouvelle offensive de révolution colorée, entièrement soutenue et diffusée par les médias anglo-américains.
Le scénario est toujours le même. Le leader de la révolution islamique, l’ayatollah Seyyed Ali Khamenei, en a donné une définition concise. Le problème
n’est pas les bandes d’émeutiers inconscients et/ou les mercenaires : « La principale
confrontation, a-t-il dit, est celle de
« l’hégémonie mondiale ». »
L’ayatollah Khamenei s’est fait quelque peu l’écho de l’intellectuel et auteur américain Noam Chomsky, qui a fait remarquer comment un ensemble de sanctions
américaines sur quatre décennies a gravement nui à l’économie iranienne et « causé d’énormes
souffrances ».
Utiliser les Kurdes comme des actifs
jetables
La dernière surenchère de la révolution de couleur se superpose à la manipulation des Kurdes en Syrie et en Irak. Du point de vue impérial, la guerre par
procuration en Syrie, qui est loin d’être terminée, constitue non seulement un front supplémentaire dans la lutte contre la Russie, mais permet également d’instrumentaliser des Kurdes
très dépendants contre l’Iran et la Turquie.
L’Iran est actuellement attaqué selon une variante perverse du schéma appliqué à la Syrie en 2011. Une sorte de situation de « protestation
permanente » a été imposée dans de vastes étendues du nord-ouest de l’Iran.
Ce qui a changé à la mi-novembre, c’est que des bandes armées ont commencé à appliquer des tactiques terroristes dans plusieurs villes proches de la
frontière irakienne, et l’on pense même qu’elles étaient suffisamment armées pour prendre le contrôle de certaines de ces villes.
Téhéran a inévitablement dû envoyer des troupes des CGRI pour contenir la situation et renforcer la sécurité à la frontière. Ils se sont engagés dans des
opérations similaires à ce qui a été fait auparavant à Dara’a, dans le sud-ouest de la Syrie.
Cette intervention militaire a été efficace. Mais sous quelques latitudes, les gangs terroristes continuent d’attaquer les infrastructures gouvernementales
et même les biens civils. Le fait essentiel est que Téhéran préfère ne pas réprimer ces manifestations indisciplinées par la force meurtrière.
Le problème vraiment crucial n’est pas les manifestations en soi : c’est le transfert d’armes par les Kurdes d’Irak en Iran pour soutenir le scénario de la
révolution de couleur.
Téhéran a lancé un ultimatum de facto à Bagdad : mettez-vous d’accord avec les Kurdes et faites-leur comprendre les lignes
rouges.
À l’heure actuelle, l’Iran utilise massivement des missiles balistiques Fateh et des drones kamikazes Shahed-131 et Shahed-136 contre certaines bases
terroristes kurdes dans le nord de l’Irak.
On peut se demander si cela suffira à contrôler la situation. Ce qui est clair, c’est que la « carte kurde », si elle n’est pas apprivoisée,
pourrait être facilement jouée par les suspects habituels dans d’autres provinces iraniennes, compte tenu du solide soutien financier, militaire et informationnel offert par les Kurdes
irakiens aux Kurdes iraniens.
La Turquie est confrontée à un problème relativement similaire avec les Kurdes syriens instrumentalisés par les États-Unis.
Dans le nord de la Syrie, il s’agit principalement de bandes armées se faisant passer pour des « Kurdes ». Il est donc tout à fait possible que
ces bandes armées kurdes, essentiellement jouées par Washington comme des idiots utiles, finissent par être décimées, simultanément, à court ou moyen terme, à la fois par Ankara et
Téhéran.
Si tout échoue, priez pour un
changement de régime
Un changement de donne géopolitique, impensable il y a encore peu de temps, pourrait bientôt se produire : une rencontre de haut niveau entre le président
turc Recep Erdogan et son homologue syrien Bashar al-Assad (rappelez-vous la rengaine de la décennie « Assad doit partir ») en Russie, avec la médiation de nul autre que le
président russe Vladimir Poutine.
Que faudrait-il pour que les Kurdes comprennent qu’aucun État – que ce soit l’Iran, la Syrie ou la Turquie – ne leur offrira de terres pour leur propre
nation ? Les paramètres pourraient éventuellement changer si les Irakiens de Bagdad parviennent enfin à expulser les États-Unis.
Avant d’en arriver là, le fait est que l’Iran a déjà bouleversé la géopolitique de l’Asie occidentale, grâce à ses missiles de croisière intelligents, ses
drones kamikazes extrêmement efficaces, sa guerre électronique et même ses missiles hypersoniques de pointe.
Les « planificateurs » de l’Empire n’ont jamais rien vu venir : un partenariat stratégique entre la Russie et l’Iran qui est non seulement tout à
fait logique sur le plan géo-économique, mais qui constitue également un multiplicateur de force militaire.
En outre, cela fait partie de la vision d’ensemble sur laquelle se concentrent les BRICS+ élargis : L’intégration de l’Eurasie (et au-delà) via des
corridors économiques multimodaux tels que l’INTSC, les pipelines et les trains à grande vitesse.
Le plan A de l’Empire, sur l’Iran, était un simple accord nucléaire (JCPOA), conçu par l’administration de Barack Obama comme rien d’autre qu’un plan
d’endiguement grossier.
Trump a en fait tout fait sauter – et il ne reste plus rien : une relance du JCPOA, qui a été – en théorie – tentée depuis des mois à Vienne, a toujours été
vouée à l’échec parce que les Américains eux-mêmes ne savent plus ce qu’ils en attendent.
Ce qui reste donc comme plan B pour les psychopathes néocons/néolibéraux straussiens en charge de la politique étrangère américaine, c’est de jeter toutes
sortes de boucs émissaires – des Kurdes à la toxique OMPI – dans le chaudron iranien et, amplifié 24 heures sur 24 par des médias grand public hystériques, de prier pour un changement de
régime.
Eh bien, cela n’arrivera pas. Téhéran doit simplement attendre, faire preuve de retenue et observer comment tant de signaux de vertu de la révolution de
couleur finiront par s’évanouir.