Festival de bourdes sous un déluge de taxes….

...par Christian Vanneste - le 27/10/2018.

 

Professeur de philosophie au LICP de Tourcoing.

 

Il à été adjoint à la culture de sa ville, conseiller régional Nord Pas de Calais, vice président de la communauté urbaine de Lille et député de la 10 éme circonscription du Nord pendant 3 mandats..

 

Profondément attaché à sa région, à la Vallée de La Lys et aux 6 villes de sa circonscription (Bousbecque, Halluin, Linselles, Neuville-en-Ferrain, Roncq et Tourcoing), il à cœur d’en défendre, avec fierté, le patrimoine, l'identité et les traditions, et d'en promouvoir le dynamisme économique et l'emploi.


Le pouvoir que subit actuellement notre pays vire à la caricature de lui-même. Narcisse-Jupiter, tombé de l’Olympe, tout frétillant dans les bras de jeunes Antillais accueillants, donne l’exemple. Plus préoccupé par sa croisade contre les « nationalistes » que par la colère qui monte des peuples, et notamment en France, en raison du ciel de taxes qui pleut sur la tête des Gaulois réfractaires, voilà qu’il est allé à Bratislava, la capitale slovaque, dénoncer la démagogie de ceux qui prétendent cesser l’exportation d’armes vers l’Arabie Saoudite. Qui visait-il ? Son alliée privilégiée, la Chancelière allemande, Mme Merkel, qui vient justement d’annoncer que son pays suspendait leur livraison à Ryad ? Il n’a pas hésité à dire que le Yémen justifiait cette mesure, non l’assassinat de Khashoggi… Parce que, bien sûr, la France va continuer à fournir des bombes, mais en demandant poliment aux riches saoudiens de ne pas les employer au Yémen… Pas de doute qu’Angela va être ravie de se voir accusée de décisions absurdes. Serait-il misogyne ? Il a par ailleurs osé : « montrez-moi une femme parfaitement éduquée qui décide d’avoir 7,8,9 enfants… » Pourtant, il y en a que je connais, et je ne me permettrais pas ce type de jugement méprisant, symptomatique de notre « génial » conducteur. Mais surtout, dans un pays qui ne renouvelle plus ses générations, et ne compte plus que sur l’immigration pour ne pas mourir de vieillesse, un président sans enfants, ne devrait-il pas percevoir l’absence d’empathie, le quasi autisme de cette sortie ! Le 11 Novembre, sans défilé militaire et en oubliant les Maréchaux, ne peut que confirmer le diagnostic : comment un « chef des Armées », qui a évité le service militaire, insulté la présence française en Algérie, et salué la mémoire d’un traître, peut-il avoir le culot de minimiser le rôle et les sacrifices des poilus et de leurs Chefs, de vrais Chefs, quelles que soient les fautes commises plus tard par un seul d’entre-eux. De Gaulle n’avait pas eu de geste aussi médiocre, alors qu’il en avait le droit. Il avait fait fleurir la tombe de Philippe Pétain le 10 Novembre 1968. Gommés les militaires, que la guerre concerne si peu ! Il ne faut pas froisser l’Allemagne : 1914-1918 sera avant tout pour notre « impérial penseur et juge universel  » l’occasion de se livrer devant micros et caméras à une « itinérance mémorielle et territoriale »… comme on dit chez les grenouilles de cabinet qui ont fait l’ENA, mais pas la guerre.

 

Benjamin Griveaux, le porte-micro, comme on dit porte-flingue, se fait un devoir d’imiter son maître. C’est ainsi qu’il traite les opposants de faussaires, mais se livre à une série de mensonges que les « décodeurs » du Monde, qu’il faut pour une fois féliciter, ont dévoilés : après avoir oublié la hausse de la CSG, et l’augmentation des taxes sur les carburants ou le tabac, il ose parler d’une hausse du pouvoir d’achat en 2018, mais il omet de préciser que la seule mesure qui permet de passer à 0,1% de progression correspond aux 3,2 milliards d’Euros offerts aux seuls 330 000 contribuables libérés de l’ISF sur les valeurs mobilières. De même, alors qu’il parle de 300 000 offres d’emploi qui ne trouvent pas preneur, une analyse sérieuse réduit le nombre à 19 500… Heureusement pour le gouvernement, il y a le ministre sérieux, Jean-Michel Blanquer. Flanqué du nouveau ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, sans doute pour transmettre un peu de crédibilité à ce dernier, il annonce qu’en face de la montée de la violence à l’école, désormais la police y fera des patrouilles, dans le cadre de la « reconquête républicaine des quartiers ». Pauvre Blanquer obligé de compromettre sa réputation, pour le moins prématurée, dans ce duo qui promet un plan ambitieux. En amont, on révélera les faits, en s’exonérant du système #pas-de-vague. En aval on logera les coupables dans des centres d’éducation fermés, décrits par les mauvaises langues comme les luxueuses antichambres de la prison. Entre les deux, on enverra les policiers, et pourquoi pas les militaires, pour épauler les enseignants, comme si les uns et les autres étaient assez nombreux pour faire face aux missions qui leur sont déjà confiées. Bien évidemment, pas un mot sur l’origine des fauteurs de trouble ! Cela aurait compromis le discours sur la richesse apportée par la diversité et le multiculturalisme, que les enseignants sont tenus de débiter alors que la réalité le dément à tout instant et parfois avec violence. Il est vrai qu’un ami du pouvoir, Patrick Weil, éminent chercheur officiel du CNRS, dans un débat avec Zemmour, n’avait pas hésité à dire que nous n’étions envahis que par des touristes. Il oubliait de préciser que la plupart, sur les 90 millions, ne font que passer pour aller ailleurs, tandis que les « envahisseurs »selon Zemmour, légaux ou illégaux, qui ne sont certes que 400 000 par an, ont tendance à s’incruster, à y faire souche, et à remplacer les Français que le politiquement correct interdit d’appeler « de souche ».

 

Le 17 Novembre la colère des usagers de la route va éclater, et notamment des professionnels, taxés à mort, sous le fallacieux prétexte d’un réchauffement climatique, auquel, s’il existe, les Français n’ont qu’une part infinitésimale. Puisse ce jour de colère être le requiem du gouvernement !

 

Source : http://www.christianvanneste.fr/2018/10/27/festival-de-bourdes-sous-un-deluge-de-taxes/

 


La politique étrangère de Macron tourne au fiasco. (I)

...par Christian Vanneste - le 28/12/2018.

Alors que l’année 2019 se fait proche, le paysage politique français, européen et mondial apparaît profondément transformé. On se souvient d’une des bourdes présidentielles françaises qui avait, en Mai 2018, rejeté Borloo et son usine à gaz sur les banlieues en disant qu’une politique dans ce domaine ne pouvait être conçue par des « mâles blancs ». C’est ainsi que « Jupiter », pas encore tombé de l’Olympe, se définissait, dans une soumission assumée à la mélasse intellectuelle, communautariste et racialiste, qui sert de mode politiquement correcte à la caste qui règne dans notre pays. Il semblait ravi de dire combien il était branché sur les rumeurs du microcosme. Il est maintenant tellement débranché qu’il n’ose plus trop parler. Les mâles blancs continuent de dominer le monde, et il sait que ses déconvenues intérieures ne lui permettent plus de faire partie du club.

 

Dans ce club, il y a Trump, jadis toisé par le seigneur de l’Elysée, vilipendé par tous nos médias, et qui poursuit sa ballade éléphantesque dans le magasin de porcelaines démocrate. Les commentaires se font moins méprisants : il n’a pas perdu les élections de mi-mandat, et se livre à un duel avec l’Etat profond des Etats-Unis, dans un mélange de brutalité et de finesse qui surprend sans cesse. Son dernier coup double a consisté à annoncer le retrait de Syrie des troupes américaines et à rendre visite pour le réveillon de Noël aux soldats présents en Irak, en affirmant qu’ils demeuraient assez proches de la Syrie pour intervenir en cas de besoin. Cela place un coin américain dans le triangle d’Astana. Vladimir Poutine s’est réjoui, mais pas trop, pour ne pas provoquer le clan anti-russe de Washington. Recep Tayyip Erdogan en a rayonné au point de mettre la France en garde si elle persistait dans son soutien aux Kurdes. Téhéran qui est toujours considéré comme l’ennemi principal sait désormais que l’armée américaine reste sur le chemin qui va jusqu’au Heisbollah libanais. Protéger Israël d’un côté, tirer l’Arabie saoudite des deux fossés où elle s’est embourbée, la guerre au Yémen, et l’assassinat de Khashogghi, ne sont sans doute pas des motifs étrangers à ces décisions. A force de considérer Trump comme un clown irresponsable, on a oublié que cet homme n’avait pas réussi sa vie professionnelle et réalisé un exploit politique par hasard. Notre jeune « génie » national, dont les retraités sont la cible privilégiée, est paradoxalement condamné à une sorte de retraite à l’Elysée. Les grandes leçons données à la terre avec en contrepoint de l’arrogance, un couplet de repentance nationale, sont autant d’avancées hasardeuses achevées en débâcles ridicules. Sa déclaration de guerre aux « nationalistes », autrement dit à la Hongrie, à la Pologne, et à la Ligue de Salvini, et son intention de la mener en généralissime avec Angela Merkel à ses côtés, lui reviennent en boomerang. Le Ministre de l’Intérieur italien se moque ouvertement de lui. Mme Merkel, très affaiblie, est sur le départ. Les gilets jaunes, cet abcès populiste qu’il n’avait pas prévu, minent son image et sa position aux yeux du monde et ce symbole de résistance populaire se répand aujourd’hui dans plusieurs pays européens.

 

La signature de Pacte de Marrakech « pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » a été un signal très net de l’échec de la politique internationale de notre pays. Théoriquement, il n’engage pas ses signataires de manière contraignante. Mais il est assez représentatif de ces textes du « pouvoir doux » qui l’air de rien imposent l’idéologie du système à la souveraineté des peuples. La non-discrimination en est la clef de voûte. Tous les migrants, quel que soit leur statut, c’est-à-dire légaux ou clandestins, doivent être traités de la même manière, protégés, si possible en aucun cas privés de liberté, munis de documents d’identité, et intégrés financièrement. L’essentiel du texte repose sur la « légalisation » de la clandestinité au nom du droit des individus considéré comme supérieur au droit des peuples. La majorité des membres de l’ONU a voté ce texte. Elle est constituée des pays d’origine qui n’y voient que des avantages, des Etats qui n’étant guère concernés par l’immigration, et se souciant peu des règles du droit international, continueront à faire ce qu’ils veulent, et de quelques pays « d’accueil » gouvernés par des mondialistes impénitents, comme Macron ou Trudeau. Beaucoup d’autres, et non des moindres, ont vu le danger d’un engagement politiquement non contraignant, mais qui pourrait le devenir par le biais du droit et des juges. La coalition belge a explosé. De nombreux pays européens se sont retirés sous la pression des « nationalistes » qui ont acquis de plus en plus d’importance. Les Etats-Unis et l’Australie n’ont pas signé. La France l’a fait dans la discrétion, dans cette « humilité vicieuse » qui caractérise les gouvernements qui ont perdu de leur légitimité aux yeux de leur peuple. Lorsqu’on perd à la fois ses alliés et la confiance de sa population, s’obstiner à conduire une politique qui présente un risque pour la souveraineté et l’identité d’une nation ne relève-t-il pas de la trahison ? C’est la mise en garde que le Général Martinez, l’ancien Ministre de la Défense, Charles Millon, onze Généraux et un Colonel ont adressée récemment au Président de la République.

 

Source : http://www.christianvanneste.fr/2018/12/28/la-politique-etrangere-de-macron-tourne-au-fiasco-i/

 



La politique étrangère de Macron tourne au fiasco (II)

...par Christian Vanneste - le 31/12/2018

La présomption et l’arrogance qui ont marqué le début du mandat d’Emmanuel Macron se retournent cruellement contre lui. Vladimir Poutine fut accueilli à Versailles en grande pompe dès Mai 2017. Donald Trump eut l’honneur d’une visite d’Etat couronnée par le Défilé du 14 Juillet, après les Invalides, le tombeau de Napoléon, et le dîner sur la Tour Eiffel. Le nouveau et jeune Président, sûr de lui, rayonnant, se hissant parmi les grands du monde, les recevait à l’ombre du Roi et de l’Empereur, « sommets » de notre histoire. C’était une promesse. On la regarde aujourd’hui comme l’étalage narcissique d’un nouveau riche, qui n’a pas encore fait ses preuves. Bientôt, il en fera trop, se permettra de donner des leçons ou de s’investir en chef de file sur des sujets où il n’est pas sûr que la France ait les moyens que son ambition lui prête. Le 11 Novembre 2018, un président en chute libre dans les sondages n’impressionnait plus ni l’Américain, ni le Russe. Le premier n’avait tenu compte d’aucun de ses avis et n’hésitait pas à lui décocher quelques tweets vengeurs à son arrivée à Paris, pointant sa popularité en baisse et le chômage en hausse. Le second est plus courtois mais son réalisme politique mesure l’estime qu’il nourrit à l’égard de ses partenaires ou adversaires à leur puissance réelle. Celui qui est au pouvoir à Moscou depuis 19 ans avec le soutien d’une grande majorité des Russes ne peut qu’être amusé par l’aérolithe qui traverse le ciel politique français depuis 18 mois et va sans doute s’écraser. Il s’est fendu d’un message de voeux plein d’espoir sur la coopération entre la Russie et la France… comme il l’a fait avec de nombreux autres pays.

 

Vladimir Poutine a le temps pour lui. Il a la durée qui lui permet d’attendre, et il a le pouvoir d’agir vite. Les démocraties libérales d’aujourd’hui, dépourvues des grands hommes que font surgir les tempêtes, en proie à toutes sortes d’obsessions suicidaires véhiculées par les groupes de pression, et handicapées par la brièveté des mandats et la course folle du spectacle médiatique, sont paralysées. La Russie aura été le seul pays à canaliser le printemps arabe à son profit. La démocratie promise et annoncée avec ravissement par la foule de zozos qui sévissent dans les médias occidentaux, les héritiers de ceux qui se réjouissaient de l’entrée des Khmers rouges à Phom-Penh, n’a pas laissé place aux dictatures islamistes. Au mieux, les pays arabes sont revenus à la case départ, avec une menace terroriste accrue. Au pire, la guerre civile s’est déchaînée, comme en Syrie, en Libye ou au Yémen, en raison du soutien apporté aux factieux par l’étranger. Dans un premier temps, les Occidentaux ont confondu démocrates et islamistes. Les Russes n’ont pas commis cette erreur. Leur soutien constant à Bachar Al-Assad en Syrie est couronné de succès. L’Etat syrien est chaque jour davantage réintégré à la communauté internationale. La Russie est le seul pays qui, au Moyen-Orient, parle avec tout le monde, respecté parce qu’il a montré par sa fidélité et sa force qu’on pouvait compter sur lui. Depuis son arrivée à l’Elysée, l’ancien ministre de l’économie de Hollande, a multiplié les gestes et les discours, en se voulant plus ferme et plus nuancé « en même temps » que son prédécesseur. Il ne faisait plus de la destitution de Bachar Al-Assad un préalable, mais il considérait que celui-ci était l’ennemi du peuple syrien et devait répondre de ses crimes devant la justice internationale. Il voulait enfin « construire la paix en Syrie », mais avait tenu à montrer que, lui, contrairement à Hollande, n’hésitait pas à bombarder l’armée syrienne soupçonnée d’avoir utilisé des armes chimiques. Que reste-t-il de ces rodomontades ? Les Américains vont quitter la Syrie. Assad est toujours le maître de Damas. Il lui reste à reconquérir la poche d’Idlib et les régions tenues par les milices kurdes. C’est un processus qui sera mis en oeuvre sous le double parrainage de la Russie et de la Turquie.

 

Le Président français avait aussi tenté de se faire entendre, mais cette fois face au Président américain sur d’autres questions comme la lutte contre le changement climatique. Ses interventions nombreuses sur le sujet qu’on peut résumer à la pique lancée contre Trump, en anglais : « Make our planet great again », qui détournait une formule de ce dernier en remplaçant l’Amérique par la planète, avaient pour but de le consacrer en champion mondial de la cause écologique. Mais depuis le sommet parisien de Décembre 2017 jusqu’au titre de « Champion de la Terre » décerné à M. Macron en Septembre 2018, là encore le verbe n’avait pas su cacher l’échec. Le ministre-écran, Nicolas Hulot, est parti. L’action ne suit pas les discours. Une pétition est depuis peu lancée pour soutenir un recours devant la justice contre l’Etat français pour inaction face au réchauffement climatique parce qu’il n’aurait pas respecté ses engagements. Tandis que pour beaucoup, les impératifs écologiques du gouvernement se limitaient à être des arguments pour taxer davantage, on peut constater de manière plus générale que le choix de ce combat, apparemment flatteur et bien perçu par les milieux branchés et médiatiques, était malencontreux. Dans ce domaine, la France est un pays exemplaire grâce au nucléaire, et comme elle produit peu de gaz carbonique et connaît une situation économique fragile, ses marges de manoeuvres sont très limitées. La pétition demandant à la fois la réduction des énergies fossiles et du nucléaire est absurde. Elle a reçu plus de 2 millions de signatures : bel exemple d’arroseur arrosé qui doit bien faire rire à Washington….

 

Source : http://www.christianvanneste.fr/2018/12/31/la-politique-etrangere-de-macron-tourne-au-fiasco-ii/

 

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