Voyage au Vietnam


* Au Vietnam, Edouard Philippe veut regarder le passé « de façon apaisée »

https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/11/03/a-dien-bien-phu-edouard-philippe-veut-regarder-le-passe-de-facon-apaisee_5378451_823448.html

 ...Edouard Philippe rend hommage à Hô Chi Minh mais aucun responsable vietnamien ne fait le déplacement au mémorial français de Dien Bien Phu....!  JPM

...C'est du "même tonneau" que l'hommage de L. Fabius au gal.  Giap...! JMR

 https://www.valeursactuelles.com/politique/quand-fabius-encense-giap-41644


Édouard Philippe, comment avez-vous osé rendre hommage à Hô Chi Minh ?

...par Jacques Guillemain - le 03/11/2018.

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A Hanoï, je suis heureux de célébrer l’amitié entre nos deux peuples et de rendre hommage au Président Hô Chi Minh, artisan de l’indépendance d’une grande et belle Nation. L’austérité sereine du bureau de Hô Chi Minh montre combien le travail et le calme, la détermination et la constance servent les projets des Etats.”
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Signé : Edouard Philippe.
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Monsieur le Premier ministre, nul ne saurait vous reprocher votre visite officielle au Vietnam, pays attachant avec lequel la France a gardé des liens indéfectibles, depuis l’époque coloniale et la fin de la guerre d’Indochine.
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Il est temps en effet de “regarder notre passé commun de façon apaisée” et surtout de regarder l’avenir, en développant nos échanges commerciaux avec le peuple vietnamien, intelligent, courageux et travailleur.
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En Europe, nous ne sommes que le 3e partenaire commercial du Vietnam, derrière l’Allemagne et l’Italie, alors que culturellement, l’empreinte laissée par la France durant près d’un siècle, est toujours bien présente.
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« Nos deux pays ont un passé commun, mais nous regardons toujours vers l’avant et l’avenir. La France a laissé beaucoup de choses en termes de culture, d’économie, de recherche scientifique, qui sont très importantes pour le Vietnam », a dit le Premier ministre vietnamien.
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Je salue votre moisson de contrats, un pactole de 10 milliards, particulièrement bienvenu pour nos entreprises et nos 6,5 millions de chômeurs.
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Je salue aussi votre déplacement dans la cuvette de Dien Bien Phu, qui vit la tragique défaite de notre armée et signa à la fois la fin de la présence française en Indochine et le début de la désintégration de notre Empire colonial.
Un désastre qui a marqué nos soldats pour longtemps et restera dans l’Histoire militaire de la France comme une défaite aussi retentissante que celles d’Azincourt ou de Waterloo.
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Vous avez fleuri les deux mémoriaux, français comme vietnamien, bâtis en souvenir des quelque 13 000 morts et disparus de la bataille et visité le bunker du général Christian de Castries, qui dirigea les troupes françaises jusqu’à sa capture et à la défaite, afin de rendre « hommage aux soldats français qui sont morts, qui se sont battus, qui ont parfois été faits prisonniers à la fin des combats ».
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Parfait. Encore que je n’aie guère apprécié que les autorités vietnamiennes n’aient pas daigné vous accompagner au mémorial français, se contentant de vous rejoindre pour la visite du mémorial vietnamien…
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Oui, 64 ans après Dien Bien Phu, il est temps de regarder l’avenir.
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Mais était-il besoin, Monsieur le Premier ministre, d’honorer la mémoire d’Hô Chi Minh, comme vous l’avez fait, alors que ce sinistre personnage est responsable de la mort de dizaines de milliers de nos soldats, traités de la façon la plus barbare qui soit dans les camps de prisonniers vietminh ?
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Ignorez-vous qu’ils ont été traités comme des bêtes, dans la plus pure tradition des geôles communistes soviétiques ou chinoises ? Affamés, abominablement torturés, humiliés, abandonnés sans soins aux maladies multiples.
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Ignorez-vous qu’il ont subi un lavage de cerveau continuel, afin de les anéantir physiquement, de les broyer moralement, de les avilir totalement, et tout cela dans le seul but de les voir mourir “rééduqués” ?
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La vérité est que Hô Chi Minh n’est pas seulement le libérateur du peuple vietnamien, l’icône du tiers-monde encore colonisé.
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C’est un horrible dictateur communiste, de la trempe d’un Staline ou d’un Mao.
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Voici les chiffres de l’horreur des camps vietminh vécue par nos malheureux soldats. Chaque citoyen devrait les connaître.
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Entre 1947 et 1954, ce sont 37 979 soldats français, y compris les troupes coloniales, qui ont été faits prisonniers dans plus d’une centaine de camps vietminh.
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Mais seulement 10 754 en réchappèrent, à l’état de squelette.
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72 % de nos soldats faits prisonniers sont morts des mauvais traitements.
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Le taux de mortalité y fut supérieur à celui des camps nazis, la “référence” en termes d’inhumanité !
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“L’espérance de vie du prisonnier moyen : six à neuf mois pour un Européen !”
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Et, comble du cynisme du Viet-Minh, nos soldats capturés étaient surnommés les “hôtes forcés de l’accueillant peuple vietnamien”.
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Voyez-vous, Monsieur le Premier ministre, il y a encore des millions de citoyens qui n’ont pas oublié “le monde d’avant”.
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Des citoyens auxquels on apprenait la grandeur de la France et de son Empire, qui s’étendait sur tous les continents.
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Je fais partie de cette génération, encore nombreuse, pour laquelle les mots patriotisme et honneur ont encore un sens et pour laquelle le mot repentance n’a aucune signification, tant il est injustifié. Car l’œuvre civilisatrice de la France a fait faire un bond en avant de 1 000 ans à des millions d’hommes et de femmes à travers le monde.
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Tout Français peut être fier de l’épopée coloniale que le pouvoir dénigre.
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Par conséquent, comme beaucoup de Français attachés à leur patrie, je juge scandaleux qu’on salisse notre armée, comme vient de le faire le président de la République, en l’accusant d’avoir pratiqué la torture en Algérie, sans évoquer, bien entendu, les abominations et les atrocités commises par le FLN.
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Il est insupportable que vous ayez célébré la mémoire d’un bourreau sanguinaire, responsable de la mort de près de 28 000 de nos soldats du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, qui furent traités de la façon la plus inhumaine qui soit lors de leur captivité.
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Avant de partir au Vietnam, vous auriez dû vous informer sur ce qu’ont vécu nos soldats dans les geôles vietminh. Sans doute auriez-vous eu une autre perception de cette guerre devant le mémorial français de Dien Bien Phu.
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Rendre hommage à Hô Chi Minh, c’est salir la mémoire et le sacrifice de nos soldats morts en Indochine.
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Mais tout cela, hélas, est dans la lignée d’un pouvoir qui se montre incapable d’honorer son armée pour le centenaire de l’armistice. Incapable de célébrer la victoire des Poilus. Incapable de rendre hommage à nos huit maréchaux de 14-18, artisans de la victoire.
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Monsieur le Premier ministre, vous ne percevez même pas combien vous faites de mal à la France et à notre armée. Le désamour de l’exécutif envers nos soldats est pitoyable.
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En ces temps plus qu’incertains, où un embrasement généralisé de nos banlieues n’est pas exclu, c’est sur notre police et notre armée que reposera votre pouvoir.
Ces deux forces sont les piliers de la République.
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Jacques Guillemain

Ex-officier de l’armée de l’air. Pilote de ligne retraité. Un “lépreux” parmi ces millions de patriotes qui défendent leur identité et leur patrimoine culturel.

 

Source : https://ripostelaique.com/edouard-philippe-comment-avez-vous-ose-rendre-hommage-a-ho-chi-minh.html

 


Ho Chi Minh

...par l'Amiral François Jourdier - le 15/11/2018.

 ...par l'Amiral François Jourdier - le 15/11/2018.

Contre amiral (2°S) 

Ecole navale (1949)

Directeur du Centre d'Essais de la Méditerranée (1981-1986)

Inspection des Armements nucléaires (1978-1980)

Commandant du Bâtiment Atelier Jules Verne (1975-1976)

Etat-major des Forces Françaises du Sud de l'Océan Indien à Madagascar puis à la Réunion (1972-1974)

Commandement du bâtiment de débarquement de chars (BDC) Bidassoa (1968-1969)

Ecole des Applications militaires de l'énergie atomique (1963-1968)

Divers embarquements

Guerre d'Indochine dans les forces fluviales du Sud VietNam (1952-1954)

Ouvrages

La désinformation et le journal Le Monde  (2004) Indochine 1952-1954 - Les Luc Binh - Souvenirs d'un marin du fleuve  (2008)

De Judas à Tartuffe - Lettres au Monde  (2009)

 

Distinctions 

Officier de la Légion d'Honneur

Officier de l'Ordre National du Mérite

Croix de guerre des TOE (Théâtre des opérations extérieures)

Chevalier des palmes académiques


Je pense que nous sommes nombreux, anciens combattants d’Indochine, à avoir considéré l’hommage rendu à Ho Chi Minh à Hanoï par le Premier Ministre comme une trahison ou une totale méconnaissance de l’histoire.

 

Que Edouard Philippe se soit rendu au Viet Nam, très bien, nous avons avec ce pays une histoire commune, nous l’avons développé économiquement, culturellement, nous avons construit des villes superbes que l’on peut encore y admirer.

 

Qu’il se soit rendu à Dien Bien Phu pour rappeler le sacrifice des milliers de combattants du corps expéditionnaire français et même qu’il se soit incliné devant les morts du Viet Minh, pourquoi pas ?

 

Qualifier Ho Chi Minh d’"artisan de l’indépendance d’une grande et belle Nation" relève de la désinformation pure et simple, Ho Chi Minh voulait peut être l’indépendance du Viet Nam mais avant tout l’établissement d’un régime communiste pur et dur.

 

La France était prête dès le début à donner l’indépendance au Viet Nam d’abord dans le cadre de l’Union Française puis totale, le général de Lattre avait créé une armée vietnamienne à laquelle on passait la suite et qui s’est courageusement battue à nos côtés : quand le sort de Dien Bien Phu était désespéré, on a trouvé des unités vietnamiennes pour y être parachutées. Personnellement dans le delta du Mékong j’ai combattu à côté d’unités vietnamiennes qui se battaient sous leurs propres couleurs.

 

Présenter la guerre d’Indochine comme une guerre coloniale est un non-sens, il s’agissait d’arrêter l’expansion du communisme comme ce fut le cas, en même temps en Corée, et c’est la raison pour laquelle les Etats Unis nous ont aidé matériellement et financièrement.

 

Ho Chi Minh devrait être jugé de nos jours comme criminel de guerre, il n’a obtenu la victoire qu’au mépris de la vie de ses compatriotes, combattants et coolies qu’il considérait comme consommables. Les prisonniers qu’il fit au cours de la guerre et en particulier à Dien Bien Phu furent enfermés dans des camps où leur sort ne cédait en rien à celui des déportés de Hitler, détresse alimentaire et sanitaire, rééducation politique. La mortalité y fut de l’ordre de soixante-dix pour cent et les survivants, à leur libération étaient semblables à ceux d’Auschwitz.

 

Après le partage du Viet Nam, un million de Tonkinois, surtout des catholiques, fuirent le communisme et se réfugièrent au sud, beaucoup devinrent des boat peoples à la fin de la guerre du Viet Nam.

 

Quand le Viet Minh chassa les Américains du Sud-Viet Nam ce n’était pas une guerre de libération mais une conquête par le Tonkin communiste, encore actuellement  le Viet Nam vit sous un régime communiste.

 

Rendre hommage à Ho Chi Minh c’est rendre hommage à Mao voire à Pol Pot, Je ne sais pas comment les nombreux Vietnamiens qui se sont installés en France et se sont généralement remarquablement assimilés, auront apprécié cet hommage à Ho Chi Minh que personne ne demandait.

 

N’oublions pas que le corps expéditionnaire eut au cours de huit ans de guerre, 40 000 morts.

 

Source : http://www.magistro.fr/index.php/template/lorem-ipsum/devant-l-histoire/item/3512-ho-chi-minh


Manipulations

...par Paul Rignac - le 27/11/2018

Essayiste, écrivain

Licence en droit 

* Au service d’associations humanitaires œuvrant dans le Sud-Est Asiatique.

     Sa fréquentation du terrain humanitaire et de ses acteurs l’a amené à écrire sur l’histoire commune et sur le choc des cultures entre la France et l’Asie.

* Directeur de collection chez Arconce Éditions (Maison d’édition régionaliste)

     Ses recherches le portent à une réflexion sur les identités culturelles, leurs fondements, leurs limites et leurs possibilités d’ouverture dans un monde de plus en plus globalisé.

 

Ouvrages

Indochine, les mensonges de l’anticolonialisme (2007) - La guerre d’Indochine en questions (2009) - Une vie pour l’Indochine (2012) - La désinformation autour de la fin de l’Indochine française (2013) - Le Mystère des Blancs (2013) - Charolles, une promenade en photos (2013) -

 

Coauteur de Présence française outre-mer  publié par l’Académie des sciences d’outre-mer (Editions Karthala)

Dictionnaire de la guerre d’Indochine, à paraître prochainement (Robert Laffont, collection Bouquins).

 

Conférences 

Régulièrement sollicité pour des conférences (Commission française d’histoire militaire, ... et pour diverses manifestations du souvenir de l’Indochine française)

Chaque jour, ou presque, nous apporte son lot de manipulations de l’Histoire par le régime macronien. Si le président semble s’être fait une spécialité de l’instrumentalisation du passé, ses ministres lui emboitent le pas, avec moins de classe toutefois car leur inculture abyssale apparait alors au grand jour. Emmanuel Macron sait enrober ses propos de citations de Nietzche ou de Leibnitz, ce qui fait très chic sur France-Culture. Et puis, peu de gens iront vérifier. Mais ses ministres, dans leurs pauvres déclarations, ne dépassent pas le niveau intellectuel d’un tweet. On pense avoir touché le fond (mais le pire reste peut-être à venir) avec le ministre de l’Intérieur qui s’est risqué à un amalgame vaseux entre les gilets jaunes et les manifestants du 6 février 1934. Outre que les motivations, les contextes et les déroulements des deux manifestations n’ont strictement aucun rapport, ce rapprochement absurde révèle une incapacité du ministre à appréhender les faits actuels sans œillères idéologiques passéistes. Pour un gouvernant en charge de l’un des principaux ministères régaliens, c’est très inquiétant.

Précédemment, le Premier ministre lui-même s’était risqué au jeu dangereux du mélange des genres, entre commerce, politique, mémoire et Histoire. En voyage au Vietnam pour vendre des TGV, il a tenté de s’accrocher au train de l’histoire officielle du totalitarisme communiste. Mal lui en prit. Ses petits conseillers ministériels ont sans doute oublié de le prévenir, avant qu’il ne fasse l’éloge d’Ho Chi Minh, que les communistes vietnamiens n’avaient strictement rien à faire de "l’histoire apaisée" qu’il appelle naïvement de ses vœux.

 

Les apparatchiks millionnaires actuellement au pouvoir au Vietnam sont les héritiers en ligne directe des tortionnaires du peuple vietnamien qui ont dévasté le pays sous la houlette sanglante de Nguyen Sing Cung, alias Nguyen Tat Thanh, dit Nguyen Ai Quoc (le patriote), dit encore Ho Chi Minh (littéralement "celui qui éclaire", un peu comme Lucifer porte la lumière). Depuis les années 1990, la politique d’ouverture (Doi Moi) a surtout consisté à ouvrir les comptes en banque de la Nomenklatura à la manne des privatisations réalisées à leur seul bénéfice, pendant que les salaires moyens des ouvriers restent (encore aujourd’hui) en dessous de 100 € par mois, souvent plus près de 30 ou 50 €.

Les pratiques policières qui ont présidé aux camps de rééducation et à la fuite éperdue des boat people ont peu évolué. Avant qu’Édouard Philippe ne vienne témoigner son admiration pour l’ "austérité sereine" (sic) d’un grand criminel contre l’Humanité, la police vietnamienne elle-même incendiait les bois qui entourent le monastère de Thien An, près de Hué, afin de déloger les malheureux bénédictins qui refusent obstinément d’abandonner leur couvent.

Le droit de propriété au Vietnam est complexe. Pour présenter les choses succinctement, l’État est, au minimum, une sorte de nu-propriétaire. L’occupant d’un terrain en a seulement la jouissance. En apportant des preuves de jouissance d’un terrain, telles que le fait d’y avoir planté des arbres, on peut se faire reconnaître officiellement le droit de l’occuper. La police de Hué attend donc patiemment d’avoir planté des arbres sur le terrain des bénédictins, préalablement incendié par ses soins, pour s’en faire attribuer la jouissance. L’objectif final est la création, par les pouvoirs publics, d’un grand parc d’attraction à la place du monastère. Victoire attendue du mercantile sur le spirituel. Lequel spirituel, en l’occurrence, est un héritage magnifique des missionnaires français au Vietnam. On pourrait multiplier ainsi les exemples d’une tyrannie qui fait table rase du passé et persécute toujours le peuple vietnamien jusque dans les moindres détails de la vie quotidienne. Ce n’est pas un article qui conviendrait, mais un ouvrage en plusieurs tomes.

 

En fait d’Histoire apaisée, notre Premier ministre a dû lui-même essuyer un camouflet dont la presse a peu rendu compte. Après avoir léché les Tongs du défunt dictateur, il s’est rendu à Dien Bien Phu pour s’incliner devant le souvenir des combattants des deux bords. La démarche eut été louable à condition de réciprocité. Hélas, ses chers nouveaux amis millionnaires marxistes-léninistes ont tout simplement refusé de l’accompagner au mémorial des soldats de l’Union français tombés dans la bataille.

On voit bien que les vertus chrétiennes de compassion, de pardon des offenses, comme les vertus confucéennes d’harmonie et de respect des défunts sont à des années-lumière des préoccupations de l’actuelle Nomenklatura communiste qui met le Vietnam en coupe réglée. Pour ne rien dire de la moderne repentance si chère à nos propres édiles...

 

De la lutte des classes, les communistes ont gardé la haine irrémissible comme principale motivation. Du capitalisme sauvage, ils n’ont même pas eu à assimiler le mépris total de l’humain, il était déjà constitutif de leur système de "valeurs".

Le grand dissident Duyen Anh écrivait cette phrase plus que jamais d’actualité au Vietnam : "communisme et capitalisme sont comme les lèvres et les dents, quand les unes s’ouvrent, c’est pour que les autres mordent." Notre Premier ministre ferait bien de méditer cela plutôt que d’essayer de calquer ses bons sentiments européo-centrés sur un Extrême-Orient qui y sera toujours réfractaire. La haine viscérale vouée à l’ancien colonisateur – bouc-émissaire officiel de tous leurs maux – amplifiée par l’échec atroce de soixante-quatre ans de régime marxiste (au Nord, quarante-trois au Sud), interdit aux communistes vietnamiens la moindre concession à notre égard, sauf s’ils y trouvent un intérêt plus fort que cette haine. C’est pour eux une question de "face", une des très rares choses qu’ils aient conservées du Vietnam ancien. Si l’on se prête à leur jeu, après nous avoir fait mettre un genou à terre devant leur icône maléfique ils essayeront toujours de nous écraser la gueule dans la boue de Dien Bien Phu.

 

Source : http://www.magistro.fr/index.php/template/lorem-ipsum/du-cote-des-elites/item/3524-manipulations

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