ATTENTAT DE MOSCOU

12 morts et 130 blessés au “Crocus City Hall” à Moscou !

Les USA savaient-ils?

Source : Le Courrier des Stratèges - par Edouard Husson - Le 22/03/2024.

12 morts et 130 blessés au “Crocus City Hall” à Moscou! Les USA savaient-ils?

Un attentat a eu lieu ce soir à Moscou, dans un bâtiment abritant une salle de concert et des magasins. Les USA savaient-ils que quelque chose se tramait? Au moment où nous publions, on fait état d’au moins 12 morts et 130 blessés. Mais, outre une fusillade, les terroristes ont déclenché un incendie et il est difficile de savoir combien de personnes sont prisonnières des flammes. Les réseaux sociaux se sont enflammés suite à la diffusion d’une capture d’écran: une alerte de sécurité diffusée par l’ambassade américaine en Russie il y a deux semaines, qui annonçait un potentiel attentat dans une salle de concert. Le lien sur le site de l’ambassade est toujours actif….

 

 

D’après les informations dont on dispose actuellement, il y aurait 12 morts et 130 blessés suite à un attentat dans un centre culturel et commercial de Moscou, le Crocus City Hall:

La fusillade s’est produite dans le Crocus City Hall à Moscou, au moins 3 personnes en tenue de camouflage ont ouvert le feu.

Les détails de la fusillade sont fournis par un correspondant de Sputnik qui était sur les lieux :

“Des personnes en tenue de camouflage, au moins trois d’entre elles, ont fait irruption au rez-de-chaussée du Crocus City Hall et ont ouvert le feu avec des armes automatiques. Il y a certainement des blessés Ensuite, selon lui, ils ont lancé une grenade ou une bombe incendiaire, ce qui a déclenché un incendie.

Les personnes présentes dans le hall se sont couchées sur le sol pour échapper à la fusillade et sont restées là pendant 15 à 20 minutes, après quoi elles ont commencé à sortir en rampant. Beaucoup ont réussi à sortir.

Plus de 50 équipes d’ambulanciers ont été envoyées dans la zone de l’hôtel de ville de Croсus pour fournir des soins médicaux à tous ceux qui en ont besoin, a indiqué à Sputnik le ministère de la Santé de la région de Moscou

Une centaine de personnes ont été escortées hors de Crocus par les pompiers, rapporte le siège du ministère des Situations d’urgence de la région de Moscou.

Une opération de sauvetage des personnes se trouvant sur le toit du bâtiment à l’aide de mécanismes de levage est en cours.

Canal Telegram de Geopolitics Live

Un attentat d’envergure

 

 

 

 

(Attention, le contenu des vidéos données ci-dessus est très dur)

“Un inconnu (selon d’autres sources, ils étaient trois) a ouvert le feu avec une mitrailleuse avant le concert du groupe Picnic” explique l’un des messages X/Twitter ci-dessus.

Il se pourrait en fait qu’il y ait eu jusqu’à cinq assaillants:

militants ont fait irruption dans le Crocus City Hall et ont ouvert le feu avec des mitrailleuses et, probablement, des fusils.

L’un des terroristes a lancé une grenade ou une bombe incendiaire, après quoi un violent incendie s’est déclaré

Les gens dans le hall sont tombés au sol pour échapper aux tirs, sont restés là pendant 15 à 20 minutes, après quoi ils ont commencé à ramper

Selon les données préliminaires, plus de 100 personnes sont piégées par l’incendie dans le bâtiment Crocus, selon les médias. Certains auraient pu se réfugier au 1er étage, tandis que d’autres ont été isolés par le feu au 4e

International Reporters

Dans la confusion des informations, on fait état à la fois d’une fuite de certains des assaillants et du fait que d’autres seraient barricadés et qu’une intervention serait en cours.

Ce curieux avertissement de l’ambassade des Etats-Unis il y a deux semaines

 

 

Très vite après la diffusion de la nouvelle de l’attentat, une capture d’écran avertissant les citoyens américains, le 7 mars dernier, de se tenir à l’écart de rassemblements, y compris de concerts, dans les quarante-huit heures qui suivraient, a commencé à circuler.

Après vérification, on le trouve toujours, avec un lien actif, sur la page de l’ambassade des Etats-Unis à Moscou:

Les spéculations sur l’origine des informations américaines il y a deux semaines ne font que commencer….Sous réserve de vérification, la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova, aurait demandé à l’ambassade des Etats-Unis de transférer toutes les informations qu’ils auraient sur des projets dr’attentat.

Attaque terroriste au Crocus City Hall : «Nous punirons tous ceux qui sont derrière cet attentat», avertit Poutine

Source : RzO International - Le 24/03/2024.

par RT France

Dans une allocution télévisée ce 23 mars, au lendemain de l’attaque terroriste qui a tué 133 personnes dans une salle de concert de la région de Moscou, le président russe a déclaré que les auteurs de ce «massacre» seraient «poursuivi» et «punis», leur promettant un destin peu «enviable».

«Rien ni personne ne pourra ébranler la cohésion de notre peuple et sa volonté», a affirmé ce 23 mars, lors d’une allocution télévisée, Vladimir Poutine. Au lendemain de l’attaque terroriste, qui a tué 133 personnes et en a blessé une centaine d’autres, dans une salle de concert en périphérie de Moscou, le président russe a exprimé ses condoléances à tous ceux qui avaient perdu des proches.

 

«Tout le pays est plongé dans la douleur avec vous» a-t-il déclaré, décrétant le 24 mars, journée de deuil national. Vladimir Poutine a également exprimé sa reconnaissance envers les services de secours «qui ont tout fait pour préserver la vie» des victimes.

Les «quatre exécutants de ce crime» ont été arrêtés, a souligné le président russe. «Ils se rendaient direction de l’Ukraine et selon les données préliminaires, un couloir leur avait été préparé sur la frontière ukrainienne pour se réfugier», a-t-il poursuivi. Leur arrestation par les Services de sécurité (FSB) a été annoncée dans la matinée.

«Ils sont venus tuer de sang-froid»

«Ils sont venus tuer de sang-froid nos concitoyens, nos enfants, comme autrefois les nazis l’avaient fait dans les territoires occupés» a fustigé Vladimir Poutine, promettant que «tous les organisateurs, commanditaires de ce crime, quels qu’ils soient, subiront la punition qu’ils méritent». «Nous punirons tous ceux qui sont derrière cet attentat, tous ceux qui ont organisé ce massacre et cette atteinte à notre peuple», a insisté le président russe, assurant qu’ils «n’auront pas un destin enviable».

Le 22 mars au soir, plusieurs hommes ont ouvert le feu dans la salle de concert du Crocus City Hall, dans la banlieue proche de la capitale russe. Un important incendie s’est déclaré dans la foulée. Selon un nouveau bilan communiqué ce 23 mars par le Comité d’enquête, 133 personnes ont été tuées dans l’attentat.

source : RT France

 

Ce n’est pas ISIS a déclaré Margarita Simonyan, rédactrice en chef du groupe de médias mère de Sputnik, Rossiya Segodnya

Source : RzO international - Le 24/03/2024.

par Bruno Bertez

«Ceci n’est pas ISIS» – Rossiya Segodnya, rédactrice en chef sur l’attaque de la salle de concert de Moscou

L’Ukraine et l’Occident ont eu recours à des opérations sous fausse bannière pour persuader tout le monde que l’EI* était derrière l’attaque terroriste perpétrée dans la salle de concert de l’hôtel de ville Crocus, près de Moscou, a déclaré Margarita Simonyan, rédactrice en chef du groupe de médias mère de Sputnik, Rossiya Segodnya. Le chef du groupe de médias a souligné que les noms et les visages des auteurs sont déjà connus des autorités et que les terroristes ont tout révélé lors des interrogatoires.

«Il est immédiatement devenu évident pourquoi les médias américains affirmaient à l’unisson qu’il s’agissait de l’EI», a-t-elle déclaré.

Simonyan a expliqué que les auteurs ont été choisis pour mener l’attaque de manière à permettre à l’Occident de persuader la communauté internationale que l’État islamique était derrière l’attaque.

«Un tour de passe-passe basique. Le niveau d’un monteur de dé à coudre ferroviaire», a-t-elle ajouté. «Cela n’a rien à voir avec ISIS. Ce sont des Ukrainiens».

Elle a ajouté que l’enthousiasme affiché par les médias occidentaux lorsqu’ils ont tenté de persuader tout le monde que l’EI était responsable avant même que les arrestations ne soient effectuées les a complètement trahis.

«Ce n’est pas ISIS. Il s’agit d’une équipe bien coordonnée composée de plusieurs autres abréviations également largement connues», a conclu Simonyan.

La fusillade s’est produite vendredi soir dans la salle de concert Crocus City Hall, juste à l’extérieur de Moscou, et a été suivie d’un incendie massif, faisant au moins 143 morts.

Dans les heures qui ont suivi l’attaque, les médias occidentaux ont insisté sur le fait que l’organisation djihadiste radicale ISIS était à l’origine de cette attaque, tandis que les responsables ukrainiens ont également déclaré qu’ils n’avaient rien à voir avec la tragédie.

Cependant, les suspects ont été arrêtés dans la région russe de Briansk, près de la frontière ukrainienne. Selon les données fournies par les forces de l’ordre, ils disposaient d’une base de soutien de l’autre côté de la frontière.

En prime

Les officiers du FSB ont été chargés par leurs dirigeants de prendre vivants toutes les personnes impliquées dans l’attaque terroriste.

Plusieurs sources de la Base le rapportent.

À la suite de l’opération, les forces de sécurité ont réussi à accomplir cette tâche : les quatre terroristes qui ont attaqué des personnes à Crocus ont été arrêtés.

Dans le même temps, les agents des renseignements ont pu identifier rapidement les complices des tireurs. Cela a permis de découvrir à temps l’itinéraire des terroristes.

En outre, selon la base, les agents du FSB ont demandé aux services opérationnels de prêter attention aux téléphones perdus à Crocus. Grâce à cela, il fut bientôt possible de trouver le numéro de téléphone de l’un des terroristes présents dans la salle. Cette découverte devrait permettre d’identifier toutes les personnes impliquées dans le crime.

En prime

Le bilan s’élève désormais à 143 morts, les corps étant toujours en train de récupérer les corps incendiés du théâtre. Deux Russes ont attaqué l’un des terroristes alors qu’il rechargeait et l’ont frappé avec son propre pistolet. Alors que le gars gardait une sortie, beaucoup ont été sauvés par cet acte. Les terroristes se dirigeaient vers la frontière et une autre réserve d’armes avec laquelle ils envisageaient de pénétrer en Ukraine. Des téléphones ont été récupérés. 

En prime

Un homme arrêté parce qu’il est soupçonné d’être impliqué dans l’attaque de l’hôtel de ville de Crocus a déclaré qu’on lui avait promis une récompense de 500 000 roubles (5400 dollars), selon une vidéo publiée sur la chaîne Telegram de la rédactrice en chef de RT, Margarita Simonyan.

«J’ai abattu des gens au Crocus pour de l’argent ; [on m’a promis] environ 500 000», a-t-il déclaré.

Le détenu a ajouté que la moitié de l’argent avait été transférée sur sa carte, alors qu’on lui avait promis de recevoir l’autre moitié plus tard. Il a perdu la carte alors qu’il tentait d’échapper aux forces de l’ordre.

source : Bruno Bertez

 

Attentat de Crocus : Une déclaration de guerre «officielle» de l’Occident contre le peuple russe ?

Source : RzO International - Le 25/03/2024.

par Pr Red Outsider

Malheureusement, à ce stade, cela n’a même aucune importance de savoir si c’est Biden en personne ou ses marionnettistes qui ont signé cette attaque, ou de savoir s’il s’agit d’une cabale de l’État profond au sein du gouvernement américain qui a l’intention d’attiser la guerre et de faire bouger les choses, ou si c’est simplement l’ignoble ordure qu’est Boudanov qui a perpétré cela de sa propre initiative. En fin de compte, tout porte à croire que Washington est responsable de l’instigation ou de l’orchestration pure et simple de l’acte. Il s’agit là d’un véritable terrorisme d’État, d’un casus belli clair et net s’il était admis publiquement.

Le paramètre le plus important, qui échappe toujours à la plupart des responsables occidentaux dans leurs calculs, est le peuple russe. Peu importe ce que Poutine ou les responsables russes pourraient vouloir dire ou faire – le fait est que les Russes ne sont pas des animaux sans cervelle et qu’ils ont leur propre opinion publique, et cet attentat constitue un nouvel argument de poids pour présenter l’Occident comme ouvertement et vicieusement hostile au peuple russe : quelles que soient les larmes de crocodile officielles convenues, toutes les versions plausibles de cette opération (ne tenons pas compte de la connerie débile selon laquelle «les Russes ne font que se bombarder ou se tuer eux-mêmes pour des objectifs de relations publiques !» qui a été débitée à chaque fois depuis 2014, et même plus tôt lorsque les terroristes du Caucase soutenus par les États-Unis et le Royaume-Uni faisaient exploser des bombes en Russie dans les années 1990) renvoient à l’Occident, et c’est en tout cas ce que comprennent les Russes.

En ce sens, cette action est interprétée comme une déclaration de guerre «officielle» non verbale et très viscérale de l’Occident à l’encontre du peuple russe. Une atrocité publique délibérément visible et démonstrative qui n’a d’autre but que de nuire aux Russes.

Toutefois, elle entraînera une réaction très russe – non pas des explosions irrationnelles et immédiates de violence aléatoire, comme les planificateurs occidentaux semblent toujours s’y attendre, mais une intensification furieuse de la détermination à voir ce conflit se poursuivre jusqu’à sa fin amère et à voir les corps de ceux qui sont responsables de l’organisation de toute cette confrontation se balancer au vent. Cela ne déséquilibrera pas les Russes, mais les renforcera dans leur refus d’emprunter des voies détournées ou des solutions «aproximatives» tant que la vengeance n’aura pas été appliquée aux forces qui mènent cette campagne de terrorisme d’État – et les Russes considèrent que les autorités de Kiev ne sont rien d’autre que des mercenaires appliquant la volonté de Washington dans cette affaire, malgré toutes les tentatives de déni du type «ce n’est pas nous, c’est eux» de la part de ces derniers.

Je le répète, la volonté de Poutine ou du gouvernement russe n’est rien face à la volonté du peuple russe lui-même – et celui-ci est en colère, non pas à la manière d’une réaction émotionnelle passagère, mais avec la fureur froide d’une personne en quête d’une véritable et dernière vengeance. Les responsables russes n’auront d’autre choix que d’y adhérer, leur popularité même dépendant du fait qu’ils y adhèrent.

source : A Son of The New American Revolution

L’attentat terroriste du Crocus City Hall près de Moscou a-t-il été planifié par l’Ukraine ?

Source : RzO International - le 25/03/2024.

par Christelle Néant

Après l’arrestation des auteurs de l’attentat terroriste du Crocus City Hall près de Moscou, qui a fait au moins 133 morts et 140 blessés, les faits révélés indiquent que cette attaque a probablement été planifiée par l’Ukraine.

Le 22 mars 2024 au soir, alors que les gens se massent dans une des salles de concert du Crocus City Hall, en banlieue de Moscou, pour assister au concert du groupe Picnic, des hommes armés font irruption dans le complexe et commencent à tirer froidement sur toutes les personnes qu’ils croisent, avant de mettre le feu au bâtiment et de s’enfuir avant l’arrivée des pompiers et des forces de l’ordre.

Très vite, l’incendie se propage. Pendant un long moment les forces de l’ordre et les pompiers ne savent pas si les terroristes qui ont lancé cette attaque sont encore dans le Crocus City Hall ou non, mais très vite la décision est prise de lancer l’assaut. Lorsque les forces spéciales de la Garde Russe et du FSB sortent du bâtiment à cause des fumées il semble désormais clair que les terroristes ont pris la fuite.

Les forces de l’ordre russe lancent alors une gigantesque chasse à l’homme après avoir identifié la voiture que les terroristes ont emprunté pour quitter le Crocus City Hall : Une Renault Symbol blanche. La voiture est repérée dans la région de Briansk, une région frontalière de l’Ukraine. Le conducteur refusant de s’arrêter comme l’ordonnent les forces de l’ordre, ces dernières tirent sur la voiture qui fait alors un tonneau. Un des terroristes est blessé et abandonné dans la voiture par les autres qui tentent de s’enfuir dans la forêt.

Mais les forces de l’ordre russes lancées à leurs trousses les retrouvent rapidement, et très vite on annonce l’arrestation de quatre terroristes et 11 personnes (soit sept complices potentiels) au total.

Pendant ce temps au Crocus City Hall, les pompiers se battent pendant de longues heures avec l’incendie qui, malgré l’intervention d’hélicoptères pour larguer de grandes quantités d’eau, a eu le temps de ravager totalement le toit de la salle de concert, qui a fini par s’effondrer sur les gens qui n’avaient pas pu évacuer le bâtiment.

Attaque terroriste près de Moscou : La salle de concert est en feu, le toit s’effondre, des gens sont coincés dans le bâtiment
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 5 militants ont fait irruption dans le Crocus City Hall et ont ouvert le feu avec des mitrailleuses et, probablement, des fusils.
▪️ L’un des terroristes a lancé une grenade ou une bombe incendiaire, après quoi un violent incendie s’est déclaré.
▪️ Les gens dans le hall sont tombés au sol pour échapper aux tirs, sont restés là pendant 15 à 20 minutes, après quoi ils ont commencé à ramper.
▪️ Selon les données préliminaires, plus de 100 personnes sont piégées par l’incendie dans le bâtiment Crocus, selon les médias. Certains auraient pu se réfugier au 1er étage, tandis que d’autres ont été isolés par le feu au 4e.
t.me/RVvoenkor
t.me/internationalreporters/52071

Très vite, des gens qui se trouvaient dans le Crocus City Hall publient des vidéos de ce qui s’est passé. Des vidéos à vous glacer le sang, qui indiquent clairement que le bilan de cet attentat terroriste sera terrible. À l’heure où j’écris ces lignes le bilan officiel est d’au moins 133 morts et 140 blessés dont 107 sont hospitalisés (avec 16 dont un enfant dans un état jugé extrêmement grave).

ATTENTION, VIDÉO VIOLENTE ‼️
Des images monstrueuses en provenance de l’hôtel de ville de Crocus à Moscou. Des inconnus en tenue de camouflage tirent à bout portant sur des personnes avec des fusils automatiques
Ce que l’on sait pour l’instant :
La fusillade a commencé quelques minutes avant le concert du groupe de rock Picnic.
Un inconnu a ouvert le feu avec une arme automatique et a commencé à lancer des pétards. Au total, les terroristes ont tué au moins quatre personnes.
Après la fusillade, la panique s’est emparée des lieux, sans qu’aucune évacuation ne soit prévue. Certaines personnes se sont enfuies de la salle de concert par les fenêtres brisées.
Le bâtiment de la mairie de Crocus est maintenant en feu. Les journalistes signalent un effondrement partiel du toit.
Les forces OMON et SOBR ont été déployées sur le site.
Selon des témoins oculaires, les magasins et les cafés proches de Crocusa sont fermés, tandis que, selon le ministère des transports, la gare de Myakinino fonctionne normalement.

De nouvelles images de la fusillade au Crocus ont été publiées. Le nombre de tirs entendu est juste terrifiant.
t.me/internationalreporters/52163

Alors que les terroristes n’étaient pas encore arrêtés, deux pistes semblaient les plus plausibles concernant l’attaque du Crocus City Hall : Un attentat commandité par un groupe terroriste islamiste, ou un attentat commandité par l’Ukraine.

Très vite Kiev a nié être derrière l’attentat terroriste du Crocus City Hall, alors même que ses médias ont mis moins d’une minute (après la première mention dans les médias russes) pour parler de l’attaque, et que de faux appels aux fusillades venant pour partie d’Ukraine ont rapidement commencé à inonder les numéros de secours russes afin de les saturer.

Or, les dénégations de l’Ukraine ne valent plus rien depuis longtemps, puisque je rappelle que Kiev a nié son implication dans l’attentat terroriste contre le pont de Crimée, avant de le revendiquer quelques mois plus tard, et a fait la même chose avec l’attentat terroriste qui a coûté la vie à Daria Douguina. Un modus operandi qu’elle a appliqué à tous les attentats terroristes qu’elle a organisés (assassinat de Motorola, Guivi, Alexandre Zakhartchenko, Vladlen Tatarski, etc.). D’ailleurs, le plus souvent, en plus de nier initialement son implication, l’Ukraine accuse quasi systématiquement la Russie, ou les services secrets russes d’avoir commis ces attentats et assassinats.

Or, très vite, on a vu fleurir dans les médias occidentaux, et entre autres français, ces accusations délirantes contre les autorités russes, et ce alors qu’une fausse revendication de l’attentat terroriste par l’État islamique apparaissait, histoire de finir de dédouaner l’Ukraine. Sauf que cette revendication n’apparaît nulle part sur les ressources internet de l’organisation, et a été faite dans un vieux modèle de nouvelles qui date d’il y a plusieurs années.

De plus, plusieurs éléments clochent. Tout d’abord les terroristes se sont enfuis. Or s’il s’agissait de terroristes islamistes fanatisés, ils auraient dû rester sur place, revendiquer le caractère religieux de leur attaque et tout faire pour mourir en martyr ! Or là, rien de tout cela. Et la suite de l’histoire pointe de plus en plus vers l’Ukraine.

En effet, les terroristes ont été arrêtés comme je l’ai dit précédemment près de Briansk, région frontalière de l’Ukraine ! Rien que ce fait m’a de suite fait tilter, et j’ai commencé à envisager de plus en plus la piste ukrainienne. Or, une fois arrêtés, ces terroristes, d’origine tadjike (ce qui aurait pu accréditer la thèse des terroristes islamistes), révèlent qu’ils ont massacré plus d’une centaine de personnes non pas pour des raisons religieuses, mais pour l’argent ! Pour 500 000 roubles (environ 5000 euros) plus précisément, dont la moitié leur avait été versée en guise d’acompte par un contact sur Telegram, qui leur avait aussi indiqué la cache où se trouvaient les armes qu’ils ont utilisées pour commettre l’attentat terroriste du Crocus City Hall. Et ce contact leur avait aussi fourni des contacts en Ukraine qui devaient les aider à franchir la frontière avec la région de Briansk, où ils se sont fait arrêtés.

Vous pourriez me rétorquer que cela pourrait être des électrons libres ukrainiens qui auraient décidé de mener cet attentat terroriste en Russie. J’aurais pu approuver cette thèse si je n’avais pas déjà tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises en six ans, sur les liaisons dangereuses entre les autorités ukrainiennes et les terroristes islamistes. Dès 2018, j’alertais sur le fait que des terroristes islamistes formés par l’État islamique se battaient pour Kiev dans le Donbass. Un an plus tard, une enquête révélait que des terroristes allaient de Syrie en Ukraine (où le SBU leur fournissait des passeports) et que des Ukrainiens allaient combattre à Idleb, et ce juste avant que les médias occidentaux ne commencent à ouvrir les yeux sur le fait que l’Ukraine s’était transformée en refuge pour djihadistes ! Et en 2020, une enquête de Rybar révélait que les services secrets ukrainiens aidaient à élaborer la propagande des terroristes islamistes à Idleb !

Or, cette méthode, consistant à prendre des exécutants d’une autre nationalité pour mener une attaque terroriste, rappelle celle menée par l’Ukraine dans cette même région de Briansk, il y a un an, avec l’aide de Russes traîtres à leur patrie et qui combattent pour Kiev. Là aussi, l’Ukraine avait tenté de jouer la carte du «ce n’est pas nous, ce sont des Russes qui se battent entre eux». Sauf que ces crétins avaient pour certains publié sur Internet leur billet militaire ukrainien, révélant le pot aux roses…

De plus, l’interrogatoire des terroristes arrêtés montrent que ceux-ci ne brillent pas par leur intelligence ! Il est donc clair que ce n’est pas eux qui ont élaboré le plan, et qu’ils se sont contentés de l’appliquer.

Et puisqu’on parle de mise en œuvre, sur une des vidéos prises dans le hall lors de la fusillade (celle prise depuis une passerelle), on voit clairement que les terroristes abattent froidement les gens, sans une once d’hésitation, et manient les armes de manière professionnelle. Il est donc clair qu’ils ont eu un entraînement intensif, voire une expérience du combat ! Or, il y a des Tadjiks qui combattent pour l’Ukraine depuis 2022 !

Pour finir, il y a un fait des plus étranges, qui est venu rajouter une grosse dose de suspicion envers l’Ukraine et surtout ses sponsors occidentaux, dont les services secrets ne sont jamais les derniers quand il s’agit d’aider Kiev à organiser des attentats terroristes.

Le 7 mars 2024, l’ambassade américaine (voir capture d’écran ci-dessous) et l’ambassade britannique en Russie ont alerté leurs ressortissants d’un risque d’attaque à Moscou dans les 48 heures.

«L’ambassade suit de près les informations selon lesquelles des extrémistes ont l’intention de prendre pour cible de grands rassemblements à Moscou, notamment des concerts, et il est conseillé aux citoyens américains d’éviter les grands rassemblements au cours des prochaines 48 heures».

Prêtez attention à ce qui a été écrit : «notamment des concerts». Vous me direz alors «oui mais là l’attentat a eu lieu deux semaines plus tard et pas dans les 48 heures». Oui. Sauf que suite à cette alerte, les forces de l’ordre et les services de renseignement russes ont augmenté le niveau de sécurité des événements prévus une semaine avant l’élection présidentielle russe, et arrêté deux groupes terroristes !

Or, il est clair que les commanditaires ont longuement étudié le bâtiment et préparé le plan de l’attentat terroriste du Crocus City Hall. C’était ce bâtiment qui était spécifiquement visé. Et si on regarde autour du 7 mars, on découvre alors que les 9, 10 et 11 mars 2023, c’est un concert du fameux chanteur russe Chaman qui a eu lieu dans ce même complexe du Crocus City Hall !

Bonjour la Russie ! Bonjour Moscou, PAS DE BILLETS – deux semaines avant mes trois représentations de mars au Crocus City Hall de Moscou.
J’ai annoncé le spectacle spécial de vacances «YOU ARE MY», nommé d’après ma chanson et ma vidéo, qui a recueilli plus de 51 000 000 de vues rien que sur YouTube, à l’automne depuis la scène du palais du Kremlin d’État. Les billets pour Crocus ont été vendus en quelques semaines. Un deuxième, puis un troisième concert ont ensuite été annoncés. Malgré l’absence de publicité, il ne restait plus aucune place. Merci à vous !
Je vous remercie pour l’intérêt phénoménal que vous portez à mon travail et je me réjouis de vous revoir ! Commençons le printemps en beauté ! Je vous promets une ambiance romantique du moment où vous entrez dans la salle jusqu’à la dernière note. Il y aura des premières bruyantes, beaucoup de tendresse et d’amour dévorant, et, bien sûr, des tubes bien connus. On s’en souviendra longtemps !
Rendez-vous les 9, 10 et 11 mars à l’hôtel de ville de Crocus !
t.me/shaman_channel/553

48 h après l’avertissement de l’ambassade américaine en Russie un concert d’un chanteur russe ultra populaire et patriote a eu lieu dans le Crocus City Hall. Maintenant je vous laisse imaginer l’impact psychologique et émotionnel qu’un attentat terroriste comme celui commis le 22 mars aurait eu s’il avait frappé un concert de Chaman, voire si le chanteur lui-même s’était fait tuer ! Quoi de mieux pour l’Ukraine, qui cherche à terroriser la population russe, que de s’en prendre à un chanteur, dont les chansons encouragent le patriotisme en Russie !

Décidément quand on assemble les différentes pièces du puzzle, il y a vraiment beaucoup d’éléments qui pointent vers la piste ukrainienne. Il ne reste qu’à attendre les résultats de l’enquête pour voir si ces déductions s’avèrent juste. Maintenant que les terroristes ont été arrêtés, le comité d’enquête russe devrait bientôt avoir assez d’éléments pour désigner les commanditaires de l’attentat terroriste du Crocus City Hall. Et si ce sont les autorités ukrainiennes, alors il faut s’attendre à un nouveau changement dans la façon dont la Russie aborde le conflit avec son voisin.

Christelle Néant

source : International Reporters

 

Attentat en Russie : Xavier Moreau pointe du doigt Kiev et l’OTAN

Source : RzO International - Le 25/03/2024.

 

par Yoann

Xavier Moreau, expert en géopolitique, a récemment exprimé son point de vue sur les potentiels commanditaires de l’attentat récent en Russie. Selon lui, les déclarations russophobes des pays occidentaux ces dernières années pourraient être un indicateur important et il pointe du doigt Kiev et l’OTAN comme étant les principaux suspects.

Bien que les hypothèses soient encore les seules pistes possibles, Xavier Moreau souligne des signes révélateurs. Notamment, le fait que les terroristes d’origine tadjike aient tenté de fuir vers l’Ukraine en passant par la région de Briansk. Cette situation rappelle la guerre en Tchétchénie au début des années 2000, où la Russie avait été victime d’actes terroristes après avoir gagné contre les séparatistes tchétchènes.

 

Xavier Moreau affirme que l’Ukraine, voire l’OTAN, est en train de perdre la guerre contre la Russie. Ainsi, l’attentat pourrait être un moyen de déstabiliser et de détourner l’attention de la situation catastrophique sur le front pour les forces otaniennes et ukrainiennes. Il ajoute que le terrorisme est un moyen régulièrement utilisé par Kiev, avec des figures historiques ukrainiennes ayant elles-mêmes exercé des activités terroristes.

Il souligne également le rôle du ministre de la Défense ukrainien, Rouen Umouarov, un terroriste tatar ayant organisé le blocus de la Crimée en 2014-2015. Ce dernier est parfaitement au courant de la force des réseaux islamistes en Asie centrale. Xavier Moreau conclut en disant que le terrorisme, à la fois bandériste et islamiste, est quelque chose de parfaitement maîtrisé par Kiev, qui ne prendrait pas une telle décision sans l’aval de la CIA ou du MI6.

source : Le Média en 4-4-2

La connexion Nuland – Boudanov – Tadjik – Crocus

Source : RzO international - Le 26/03/2024.

 

par Pepe Escobar

La population russe a donné au Kremlin carte blanche totale pour exercer une punition brutale et maximale, où et quand il le faut.

Commençons par l’enchaînement possible des événements qui ont pu conduire à l’attentat terroriste du Crocus. C’est aussi explosif que possible. Des sources de renseignements à Moscou confirment discrètement qu’il s’agit de l’un des principaux axes d’enquête du FSB.

4 décembre 2023. L’ancien président de l’état-major interarmées, le général Mark Milley, trois mois seulement après son départ à la retraite, déclare au Washington Post, porte-parole de la CIA : «Aucun Russe ne devrait se coucher sans se demander s’il va se faire trancher la gorge au milieu de la nuit (…) Il faut y retourner et créer une campagne derrière les lignes».

4 janvier 2024 : Dans une interview accordée à ABC News, le «chef des espions» Kyrylo Boudanov établit la feuille de route : des frappes «de plus en plus profondes» en Russie.

31 janvier : Victoria Nuland se rend à Kiev et rencontre Boudanov. Puis, lors d’une conférence de presse nocturne douteuse au milieu d’une rue vide, elle promet de «mauvaises surprises» à Poutine : code pour guerre asymétrique.

22 février : Nuland se présente à un événement organisé par le Center for Strategic and International Studies (CSIS) et revient sur les «mauvaises surprises» et la guerre asymétrique. Cela peut être interprété comme le signal définitif pour Boudanov de commencer à déployer des opérations sales.

25 février : Le New York Times publie un article sur les cellules de la CIA en Ukraine : rien que les services secrets russes ne sachent déjà.

Puis, accalmie jusqu’au 5 mars, date à laquelle un jeu d’ombres crucial pourrait avoir été mis en place. Scénario privilégié : Nuland a joué un rôle clé dans l’organisation d’opérations douteuses aux côtés de la CIA et du GUR ukrainien (Boudanov). Les factions rivales de l’État profond s’en sont emparées et ont manœuvré pour «mettre fin» à ses activités d’une manière ou d’une autre – parce que les services de renseignements russes auraient inévitablement fait le lien.

Pourtant, Nuland n’est pas encore «à la retraite» ; elle est toujours présentée comme sous-secrétaire d’État aux affaires politiques et s’est récemment rendue à Rome pour une réunion liée au G7, bien que son nouveau poste, en théorie, semble être à l’université de Columbia (une manœuvre d’Hillary Clinton).

Pendant ce temps, les atouts d’une «mauvaise surprise» majeure sont déjà en place, dans l’ombre, et totalement hors radar. L’opération ne peut être annulée.

Le 5 mars : Le petit Blinken annonce officiellement la «retraite» de Nuland.

7 mars : Au moins un Tadjik parmi les quatre membres du commando terroriste visite le site du Crocus et se fait prendre en photo.

Les 7 et 8 mars dans la nuit : Les ambassades américaine et britannique annoncent simultanément une possible attaque terroriste à Moscou, demandant à leurs pays d’éviter les «concerts» et les rassemblements dans les deux jours à venir.

9 mars : Le très populaire chanteur patriotique russe Shaman se produit au Crocus. Il s’agit peut-être de l’occasion soigneusement choisie pour la «mauvaise surprise», puisque cela tombe quelques jours seulement avant les élections présidentielles, qui se déroulent du 15 au 17 mars. Mais la sécurité à Crocus étant massive, l’opération est reportée.

22 mars : L’attentat terroriste du Crocus City Hall.

EI-K : l’ultime boîte de Pandore

Le lien avec Boudanov est trahi par le modus operandi – similaire aux précédentes attaques terroristes des services de renseignement ukrainiens contre Daria Douguina et Vladimir Tatarsky : une reconnaissance étroite pendant des jours, voire des semaines ; la frappe ; puis une course vers la frontière.

Et cela nous amène à la connexion tadjike.

Il semble y avoir de nombreuses failles dans le récit concocté par les tueurs de masse : ils ont suivi un prédicateur islamiste sur Telegram ; on leur a offert ce qui a été établi plus tard comme une somme dérisoire de 500 000 roubles (environ 5000 euros) pour qu’ils abattent tous les quatre des personnes au hasard dans une salle de concert ; ils ont envoyé la moitié des fonds par Telegram ; ils ont été dirigés vers une cache d’armes où ils ont trouvé des AK-12 et des grenades à main.

Les vidéos montrent qu’ils ont utilisé les mitrailleuses comme des pros ; les tirs étaient précis, de courtes rafales ou des tirs uniques ; pas de panique du tout ; utilisation efficace des grenades à main ; fuite en un éclair, en se fondant dans la masse, presque à temps pour attraper la «fenêtre» qui les emmènerait de l’autre côté de la frontière vers l’Ukraine.

Tout cela demande de l’entraînement. Et cela s’applique également à l’affrontement d’un méchant contre-interrogatoire. Pourtant, le FSB semble les avoir tous brisés – littéralement.

Un responsable potentiel, Abdullo Buriyev, a fait surface. Les services de renseignement turcs l’avaient déjà identifié comme un agent de l’EI-K, ou Wilayat Khorasan, en Afghanistan. L’un des membres du commando Crocus a déclaré au FSB que leur «connaissance» Abdullo les avait aidés à acheter la voiture pour l’opération.

Ce qui nous amène à l’énorme boîte de Pandore de la fin de l’histoire : EI-K.

L’émir présumé de l’EI-K, depuis 2020, est un Tadjik afghan, Sanaullah Ghafari. Il n’a pas été tué en Afghanistan en juin 2023, comme le prétendaient les Américains : il se cache peut-être actuellement au Baloutchistan, au Pakistan.

Pourtant, la véritable personne qui nous intéresse ici n’est pas le Tadjik Ghafari, mais le Tchétchène Abdul Hakim al-Shishani, l’ancien chef de l’organisation djihadiste Ajnad al-Kavkaz («Soldats du Caucase»), qui combattait le gouvernement de Damas à Idlib, puis s’est enfui en Ukraine en raison de la répression menée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) – dans le cadre d’une autre de ces querelles classiques entre djihadistes.

Shishani a été repéré à la frontière près de Belgorod lors de la récente attaque concoctée par les services secrets ukrainiens à l’intérieur de la Russie. Il s’agit là d’un autre vecteur de «mauvaises surprises».

Shishani était en Ukraine depuis plus de deux ans et a acquis la citoyenneté ukrainienne. Il est en fait le lien entre les gangs hétéroclites d’Idlib en Syrie et le GUR à Kiev – car ses Tchétchènes ont travaillé en étroite collaboration avec Jabhat al-Nusra, qui était pratiquement indiscernable de l’EI.

Shishani, farouchement anti-Assad, anti-Poutine et anti-Kadyrov, est le «rebelle modéré» classique annoncé depuis des années comme un «combattant de la liberté» par la CIA et le Pentagone.

Certains des quatre malheureux Tadjiks semblent avoir suivi l’endoctrinement idéologique/religieux dispensé sur Internet par Wilayat Khorasan, ou EI-K, dans un salon de discussion appelé Rahnamo ba Khuroson.

Le jeu d’endoctrinement était supervisé par un Tadjik, Salmon Khurosoni. C’est lui qui a fait le premier pas pour recruter le commando. On peut dire que Khurosoni est un messager entre l’EI-K et la CIA.

Le problème est que le modus operandi de l’EI-K pour toute attaque ne comporte jamais une poignée de dollars : la promesse est le Paradis par le martyre. Pourtant, dans ce cas, il semble que ce soit Khurosoni lui-même qui ait approuvé la récompense de 500 000 roubles.

Après que son supérieur, Buriyev, lui a transmis les instructions, le commando a envoyé le bayat – le serment d’allégeance de l’EI – à Khurosoni. L’Ukraine n’était peut-être pas leur destination finale. Un autre service de renseignement étranger – non identifié par les sources du FSB – les aurait envoyés en Turquie, puis en Afghanistan.

C’est exactement là que se trouve Khurosoni. Khurosoni était peut-être le cerveau idéologique du Crocus. Mais il n’en est pas le client.

L’histoire d’amour de l’Ukraine avec les gangs terroristes

Les services de renseignements ukrainiens, le SBU et le GUR, utilisent la galaxie terroriste «islamique» à leur guise depuis la première guerre de Tchétchénie au milieu des années 1990. Milley et Nuland le savaient bien sûr, puisqu’il y a eu de sérieuses dissensions dans le passé, par exemple entre le GUR et la CIA.

Suite à la symbiose de tout gouvernement ukrainien après 1991 avec diverses organisations terroristes/djihadistes, Kiev, après le Maïdan, a renforcé ces liens, en particulier avec les gangs d’Idlib, ainsi qu’avec les organisations du Caucase du Nord, du Shishani tchétchène à l’EI en Syrie, puis à l’EI-K. Le GUR cherche régulièrement à recruter des membres de l’EI et de l’EI-K par le biais de salons de discussion en ligne. C’est exactement le modus operandi qui a conduit au Crocus.

Une association «Azan», fondée en 2017 par Anvar Derkach, membre du Hizb ut-Tahrir, facilite en réalité la vie des terroristes en Ukraine, Tatars de Crimée compris – de l’hébergement à l’assistance juridique.

L’enquête du FSB permet de remonter la piste : le Crocus a été planifié par des professionnels – et certainement pas par une bande de tadjiks au QI médiocre. Pas par l’EI-K, mais par le GUR. Un faux drapeau classique, avec des Tadjiks désemparés ayant l’impression de travailler pour l’EI-K.

L’enquête du FSB dévoile également le modus operandi standard de la terreur en ligne, partout. Un recruteur se concentre sur un profil spécifique ; il s’adapte au candidat, en particulier à son – faible – QI ; il lui fournit le minimum nécessaire pour un emploi ; ensuite, le candidat/l’exécutant deviennent jetables.

Tout le monde en Russie se souvient que lors de la première attaque sur le pont de Crimée, le conducteur du camion kamikaze était parfaitement inconscient de ce qu’il transportait,

Quant à l’EI, tous ceux qui suivent sérieusement le Moyen-Orient savent qu’il s’agit d’une gigantesque arnaque de diversion, complétée par le transfert par les Américains des agents de l’EI de la base d’Al-Tanf vers l’est de l’Euphrate, puis vers l’Afghanistan après l’humiliant «retrait» de l’Hégémon. Le projet EI-K a en fait débuté en 2021, après qu’il soit devenu inutile d’utiliser les hommes de main de l’EI importés de Syrie pour bloquer la progression incessante des Taliban.

L’excellent correspondant de guerre russe Marat Khairullin a ajouté un autre morceau juteux à cette salade funky : il dévoile de manière convaincante l’angle du MI6 dans l’attaque terroriste du Crocus City Hall (en anglais ici, en deux parties, posté par «S»).

Le FSB est en plein milieu du processus laborieux visant à démanteler la plupart, voire la totalité des liens entre l’EI, la CIA et le MI6. Une fois que tout sera établi, il y aura l’enfer à payer.

Mais ce ne sera pas la fin de l’histoire. D’innombrables réseaux terroristes ne sont pas contrôlés par les services de renseignement occidentaux – même s’ils travaillent avec eux par l’intermédiaire d’intermédiaires, généralement des «prédicateurs» salafistes qui traitent avec les services de renseignement saoudiens ou du Golfe.

Le cas des hélicoptères «noirs» utilisés par la CIA pour extraire des djihadistes de Syrie et les déposer en Afghanistan est plus une exception – en termes de contact direct – qu’une norme. Le FSB et le Kremlin seront donc très prudents lorsqu’il s’agira d’accuser directement la CIA et le MI6 de gérer ces réseaux.

Mais même avec un déni plausible, l’enquête du Crocus semble mener exactement là où Moscou le souhaite : découvrir l’intermédiaire crucial. Et tout semble pointer vers Boudanov et ses hommes de main.

Ramzan Kadyrov a lâché un indice supplémentaire. Il a déclaré que les «préparateurs» du Crocus avaient choisi à dessein d’instrumentaliser des éléments d’une minorité ethnique – les Tadjiks – qui parlent à peine le russe pour ouvrir de nouvelles blessures dans un pays multinational où des dizaines d’ethnies vivent côte à côte depuis des siècles.

En fin de compte, cela n’a pas fonctionné. La population russe a donné carte blanche au Kremlin pour exercer une punition brutale et maximale, où et quand il le faut.

Pepe Escobar

source : Strategic Culture Foundation

Poutine : Ce qui nous intéresse, c’est le commanditaire

Source : Riposte laïque - Le 26/03/20274.

C’est à cette question que Poutine entend répondre.

“Nous savons que ce crime a été commis par des islamistes radicaux ayant une idéologie contre laquelle le monde islamique se bat lui-même depuis des siècles. Nous savons qui a commis cette atrocité contre la Russie et son peuple. Ce qui nous intéresse, c’est le commanditaire

“Il est important de répondre à la question de savoir pourquoi les terroristes, après leur crime, ont essayé de partir en Ukraine ? Qui les attendait là-bas ? Ceux qui soutiennent le régime de Kiev ne veulent pas être des complices de la terreur et des soutiens du terrorisme, mais beaucoup de questions se posent”

Avouons que cet empressement des Occidentaux à blanchir l’Ukraine est suspect. Rien n’est clair.

En ce qui concerne la destruction de Nord Stream II, aucun coupable n’a officiellement été désigné au bout de 18 mois d’enquêtes. Rappelons que trois enquêtes ont été conduites, en écartant toute participation de la Russie. C’est dire jusqu’où va la russophobie ambiante. On en conclut que le coupable est le Saint Esprit…

Mais pour ce qui est du carnage perpétré à Moscou, le coupable a été désigné le soir même : Daech. Cet empressement à blanchir l’Ukraine avant toute enquête est donc suspect. Attendons les conclusions du FSB et patientons, car les langues finissent toujours par se délier.

Nous verrons alors si l’Etat islamique qui revendique l’attentat est l’unique coupable de cette barbarie, ou bien si les vrais commanditaires se cachent derrière Daech.

De nombreux éléments laissent perplexe :

– Il se dit que des terroristes ont été recrutés par l’ambassade d’Ukraine au Tadjikistan, d’où sont originaires les tueurs. Si cela est avéré, il serait prématuré de blanchir Kiev avant toute enquête

– Les tueurs auraient davantage le profil du mercenaire que du fanatique musulman prêt à se sacrifier au nom d’Allah. Ils disent avoir été recrutés pour perpétrer leur massacre moyennant 5 000 dollars de prime. On n’a pas affaire à des kamikazes

– Les fous d’Allah n’ont pas pour habitude d’organiser leur fuite après leurs crimes. Ils meurent en martyr pour gagner le paradis d’Allah. Or, les terroristes ont pu filer en voiture vers la frontière ukrainienne où des complices devaient assurer leur recueil et leur payer le solde de leur prime.

– Quant aux jihadistes qui massacrent sans crier Allahu akbar, ça ne s’est jamais vu

– Qui sont ces complices ? Une mouvance islamiste hors du contrôle de Kiev, ou bien le SBU ukrainien qui serait derrière cette opération barbare ?

– On ne compte plus les attentats organisés par le SBU en Russie

– On peut s’étonner aussi que l’EI planifie une attaque de masse  en plein ramadan

–  Ce ne serait pas la première fois que l’EI revendique un attentat qu’il n’a pas commis

– Et que penser des avertissements lancés le 7 mars par les ambassades américaine et britannique à Moscou, pour alerter leurs ressortissants d’un risque majeur d’attentat et les inviter à fuir tout rassemblement de masse ?

– Que savaient exactement la CIA et le MI6 ? Qu’ont-ils transmis aux Russes ? Sont-ils impliqués ?

– Car on connait aussi les liens entre le MI6 et les branches terroristes islamistes

– Que voulait dire Victoria Nuland quand elle promettait à Poutine des “surprises désagréables” juste avant de démissionner ? S’agissait-il de nouvelles bombes US livrées à Kiev ou d’une escalade dans les actions terroristes menées en Russie suite à l’échec de la contre-offensive ukrainienne ?

– Enfin, n’oublions pas les liens étroits que Kiev entretient également avec les islamistes, certains d’entre eux combattant aux côtés des Ukrainiens

Tout cela n’est pas clair. Mais il y a bien d’autres hypothèses, logiques ou parfois farfelues, que je vous laisse lire :

https://www.slate.fr/story/266267/zones-ombre-attentat-fusillade-moscou-crocus-city-hall-russie-etat-islamique-khorassan-ukraine-fsb-renseignement

Mais c’est Christelle Néant qui nous offre l’analyse la mieux argumentée

Évidemment, l’accusation de complotisme ne manquera pas de s’abattre sur ceux qui s’interrogent sur ce crime de masse qui a frappé la Russie. 

On sait depuis longtemps que les États-Unis sont passés maîtres dans l’art des manipulations de foules et des machinations en tous genres afin de défendre leurs seuls intérêts.

Les mêmes qui ont couvert la fraude électorale orchestrée par les démocrates en 2020, accusent aujourd’hui Poutine de tricherie à l’échelle industrielle.

Les mêmes qui ont accusé les Russes de crimes de guerre à Boucha, ont recouru à un énorme mensonge d’État pour envahir l’Irak ou pour bombarder la Serbie et l’amputer de sa province du Kosovo.

J’ai même entendu un intervenant affirmer que c’est Poutine qui n’a pas respecté les accords de Minsk ! C’est tout dire de l’objectivité de nos médias.

Par conséquent, après ces mensonges de la CIA, rien n’autorise les médias à prendre pour argent comptant les affirmations de l’Occident blanchissant l’Ukraine avant toute enquête.

Attendons les conclusions du FSB et des enquêtes parallèles qui ne manqueront pas

S’il est prouvé que la branche afghane de l’EI est seule coupable, alors l’Occident et la Russie devrons coopérer pour combattre la pieuvre islamiste.

Mais s’il est avéré que l’Ukraine est mouillée, seule ou avec l’aval des services de renseignements occidentaux, MI6 ou CIA, il est clair que les commanditaires paieront le prix fort. Jamais les Russes ne pardonneront un tel crime de masse. Sans parler de l’effet désastreux sur les peuples européens persuadés de défendre le camp du Bien.

Et si le SBU est mêlé à cette monstrueuse opération, il va de soi que la France devra cesser toute relation avec Kiev, sauf à se faire complice d’une insoutenable barbarie.

Un seul souhait : que la vérité éclate au plus vite, aussi  insupportable soit-elle.

Jacques Guillemain

 

Attentat de Moscou

Source : RzO International - Le 27/03/2024.

 

par Dominique Delawarde

Le bilan provisoire fait état de 139 morts et 182 blessés dont 145 ont été hospitalisés. Plus de 50 blessés seraient déjà sortis de l’hôpital.1

Le nombre paraît important parce qu’il survient en un seul jour et touche des populations civiles (dont des femmes et 3 enfants seulement). Il faut toutefois relativiser. Avec 38 fusillades de masse ayant fait 197 victimes et 91 blessés, les USA ont établi un nouveau record en 2023 pour ce type d’événement. Rappelons que près de 50 000 personnes perdent la vie par arme à feu, chaque année, aux USA, chiffre proche des pertes militaires US d’une guerre du Vietnam qui a duré plus de dix ans…2

Rappelons aussi que de 500 à 1000 soldats ukrainiens perdent chaque jour la vie dans une guerre sans espoir, provoquée et soutenue par l’occident otanien, dont l’objectif de long terme est de démembrer la Russie pour s’en approprier les ressources ou au moins les contrôler.

Au-delà des exécutants parfaitement identifiés, et de la revendication douteuse par ISIS de cette opération, les services russes s’attachent à identifier les commanditaires qui ont tiré les ficelles en coulisse. De nombreux indices pointent du doigt la possible, sinon probable, implication d’un quatuor infernal, expert en montage d’attaques sous faux drapeau : CIA – MOSSAD – MI6 – GUR Ukrainien.3

L’avenir et l’enquête nous diront, ou non, l’origine et le réel mobile de cette attaque, mais Vladimir Poutine a déjà sa propre conviction intime sur cette affaire. Il sait QUI et POURQUOI.

Sur cet acte de terrorisme, il ne faut ni oublier, ni négliger les menaces explicites et violentes contre la Russie, d’un dénommé Amir Weitman, proche de Netanyahou, menaces qui prennent aujourd’hui tout leur sens.4,5

En liaison avec le propos qui précède, le lecteur notera avec intérêt l’engagement toujours plus clair, plus fort, plus russophobe, plus Poutinophobe, plus belliciste de certains sayanim français parfaitement identifiés par les propos qu’ils tiennent, comme BHL, Nicolas Tenzer, Alain Finkielkraut, Gabriel Attal, Raphaël Glucksman, tête de liste du PS aux prochaines élections européennes et quelques autres. On peut se demander ce qui suscite cette russophobie quasi unanime chez les sayanim un peu partout dans le monde. Serait-ce la position de Vladimir Poutine sur la question palestinienne comme le suggère Amir Weitman dans son attaque virulente contre la Russie ?

Bref, le côté très engagé des sayanim français manque singulièrement de discrétion…

Dominique Delawarde

  1. https://tass.com/emergencies/1765739
  2. https://www.courrierinternational.com/le-chiffre-du-jour-2023-annee-record-pour-lesfusillades-de-masse-aux-etats-unis
  3. https://korybko.substack.com/heres-why-ukraines-gur-and-not-isis
  4. https://www.youtube.com/watch?v=s7eHvIAgsa8&rco=1
  5. https://reseauinternational.net/un-nain-de-jardin-dominateur-et-sur-de-lui-menacant-la-russie-avec-condescendance-rien-que-ca

L’attentat de Moscou rappelle les liens entre les islamistes et les «nationalistes intégraux» de Kiev

Source : RzO International - Le 27/03/2024.

par Thierry Meyssan

Il importe peu de savoir si l’attentat contre le public du concert du Crocus City Hall de Moscou a été préparé par Daech avec ou sans les Ukrainiens : ces gens ont l’habitude de travailler ensemble.

Cela dure depuis trois quarts de siècle, mais n’est toujours pas intégré dans la conscience collective : les «nationalistes intégraux» aujourd’hui au pouvoir à Kiev travaillent de concert avec la Confrérie des Frères musulmans et leurs milices, sous la supervision des services secrets anglo-saxons. Leur fonction fondamentale est de lutter contre les Russes.

Le 22 mars 2024, un commando de quatre combattants a attaqué le public d’un concert de rock au Crocus City Hall de Krasnogorsk (banlieue du nord-est de Moscou), tuant 140 personnes et en blessant 115 autres. Puis, il a incendié le bâtiment.

Le commando terroriste a été arrêté par les Russes alors qu’il tentait de franchir la frontière ukrainienne et que, de l’autre côté, on les attendait. Ils ont été identifiés comme tadjiks. Ils ont avoué avoir été recrutés via internet afin de tuer pour de l’argent. Ils ont assuré ne pas avoir eu de contact avec leur employeur. Pourtant une carte de visite au nom de Dmytro Yarosh a été trouvée sur eux. Yarosh ayant été fondateur de la milice Pravy Sektor, numéro 2 du Conseil de sécurité ukrainien, puis conseiller du chef des armées, les autorités russes ont immédiatement accusé l’Ukraine. Yarosh a démenti l’implication de son pays1. Sept complices ont également été arrêtés.

La police antiterroriste russe a torturé les terroristes et a filmé sa brutalité. La télévision publique a montré ces images et les a commentées. La culture russe est à la fois européenne et asiatique. Le peuple russe ne ressent aucune empathie pour des criminels.

Daesh a revendiqué l’attentat coupant court aux accusations d’opération russe sous faux drapeau. Ces terroristes n’étaient pas des fanatiques, mais des professionnels. Ils ne se sont pas immolés en public, mais ont fui, comme ceux qui ont attaqué Paris et Saint-Denis, faisant 130 morts, en 2015, notamment au concert de rock du Bataclan. Ils n’ont donc pas agi par haine de la Russie, mais dans le cadre d’une opération militaire dont les implications stratégiques ont été pensées à l’avance.

Selon la porte-parole du Conseil national de sécurité états-unien, Adrienne Watson, les terroristes de l’État islamique sont les seuls responsables de cette attaque. De nombreux commentateurs ont dénoncé a priori tout amalgame entre l’organisation islamique et les soutiens du gouvernement de Kiev. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé la Russie de s’en prendre à l’Ukraine par réflexe. Pourtant le président russe, Vladimir Poutine, a maintenu ses accusations exclusivement contre Kiev, ignorant Daech.

Dès 2014 et le renversement du président ukrainien élu, nous avons régulièrement souligné les liens entre les nationalistes intégraux et les islamistes, et particulièrement le rôle de Dmytro Yarosh. Les faits parlent d’eux-mêmes. Nous ne savons pas si les Ukrainiens ont ou non organisé cet attentat, mais il est clair qu’ils connaissaient fort bien les assaillants : les nationalistes intégraux ukrainiens et les jihadistes combattent ensemble depuis trois quarts de siècle.

 Avant la Seconde Guerre mondiale, la Confrérie des Frères musulmans noua des liens avec les nazis contre les Britanniques. À cela rien d’étonnant, tous les mouvements anti-colonialistes de l’époque (y compris l’Indien M.K. Gandhi) se tournèrent naturellement du côté de l’Axe à la recherche d’un allié. En général, ils s’en démarquèrent dès qu’ils eurent vérifié sur place leur racisme. Cependant, la Confrérie bénéficia des subventions du IIIe Reich durant les années2 et conserva ces liens durant toute la guerre. Lorsque, à la Libération, les services secrets britanniques et les états-uniens récupérèrent de nombreux dirigeants nazis et les recyclèrent dans leur «guerre froide» contre les Soviétiques, ils récupèrent aussi la gouvernance de la Confrérie des Frères musulmans. C’est donc tout naturellement que la CIA fit travailler ensemble Gerhard von Mende, le spécialiste nazi de l’islam en Union soviétique, avec Saïd Ramadan, le gendre du fondateur de la confrérie. Ce dernier ayant été responsable d’une émission à la radio publique pakistanaise3, la CIA le plaça à Munich à Radio Free Europe/Radio Liberty. Il y anima une émission pour les musulmans soviétiques et rencontra dans ces locaux Stepan Bandera, leader de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), et son bras droit, Iaroslav Stetsko, l’ancien Premier ministre ukrainien nazi. Ce sont précisément les «bandéristes» (qualifiés d’«ukrainonazis» par le Kremlin, mais se dénommant eux-mêmes «nationalistes intégraux») qui réalisèrent le coup d’État («EuroMaïdan») de 2014 contre le président ukrainien élu Viktor Ianoukovytch4.

 Dans les années 1970, le milliardaire saoudien Oussama Ben laden participa aux réunions de la Ligue anti-communiste mondiale de Tchang Kaï-Chek et de … Iaroslav Stetsko5. Oussama ben Laden était membre de la Confrérie et avait été formé par le frère de Sayyid Qutb, le stratège de la Confrérie et le théoricien du jihad. C’est dans ce cadre qu’il fut choisi par les États-Unis pour devenir le chef des moudjahidines en Afghanistan contre les Soviétiques.

• Des Nazis et des islamistes se battirent à nouveau ensemble contre les Russes, lors de la création de l’Émirat islamique d’Itchkérie (Seconde guerre de Tchétchénie, 1999-2000). Cependant, je n’ai pas trouvé de documentation précise sur leur engagement.

Dmytro Yarosh présidant l’alliance des «nationalistes intégraux» ukrainiens
et des milices islamistes des Frères musulmans, le 8 mai 2007 à Ternopol.

 Le 8 mai 2007, à Ternopol (ouest de l’Ukraine), à l’initiative de la CIA, les «nationalistes intégraux» d’Autodéfense du Peuple ukrainien et les islamistes de la Confrérie des Frères musulmans créèrent un «Front anti-impérialiste» anti-Russe sous la présidence conjointe de l’émir d’Itchkérie, Dokka Umarov, et de Dmytro Yarosh (qui a depuis reconstitué l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) de Stepan Bandera). Des organisations de Lituanie, de Pologne, d’Ukraine et de Russie participèrent à cette réunion, dont les séparatistes islamistes de Crimée, d’Adyguée, du Daghestan, d’Ingouchie, du Kabardino-Balkarie, du Karatchaïévo-Tcherkessie, d’Ossétie, de Tchétchénie. Ne pouvant s’y rendre du fait des sanctions internationales, Dokka Umarov, y fit lire sa contribution.6

 De novembre 2013 à février 2014, les nationalistes intégraux ukrainiens firent la «Révolution de la dignité», sous la supervision de la straussienne Victoria Nuland, alors assistante du secrétaire d’État pour les Affaires eurasiatiques. La presse occidentale a assuré que la police du président avait tiré sur la foule. Au contraire, un tribunal de Kiev a établi, par la suite que des tireurs non-identifiés, placés sur les toits, avaient assassiné en même temps des manifestants et des policiers ; une méthode déjà utilisée par la CIA dans de nombreux autres pays pour y déclencher de pseudos-révolutions.

Le leader du mouvement islamiste de jeunesse Azatlik, le Russe Naïl Nabiullin, partit faire le jihad contre les musulmans syriens dans la tradition de la Confrérie. Il rentra alors en Ukraine et participa au coup d’État avec ses combattants.7

• Selon le New York Times, les bataillons Cheikh Manour et Djokhar Doudaïev, principalement composés de Tchétchènes venus de Géorgie et d’Ouzbékistan et le bataillon Crimée, composé de Tatars, tous s’étant battus contre les musulmans de Syrie, ont été engagés au Donbass par les nationalistes intégraux de Kiev contre les populations russophones.8

 En août 2015, le leader tatar Moustafa Djemilev fonde à Ankara (Türkiye) la Brigade musulmane internationale pour reprendre la Crimée à la Russie. Il est reçu par le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, qui s’engage à financer ces djihadistes9. Cette milice, dépend du Hizb ut-Tahrir, une scission de la Confrérie. Elle réunit des combattants du Tatarstan et de Tchétchénie (Russie), d’Ouzbekistan, d’Azerbaidjan, et de Meskhétie (Géorgie). Elle fut basée à Kherson, mais son rôle se limita à quelques sabotages privant la Crimée d’eau potable et d’électricité, la population tatare se ralliant à Moscou.

 

 Depuis un mois, indique le Wall Street Journal, une centaine de commandos des forces spéciales ukrainiennes se bat au Soudan pour soutenir le général Abdel Fattah al-Burhan10. Ce dernier s’est rendu en Libye, rencontrer l’ancien mufti El-Sadeq el-Gheryani, un chef reconnu des Frères musulmans. Il a également envoyé des commandos se battre pour lui, donc aux côtés des Ukrainiens. Ce sont ces soutiens qui ont permis au général al-Burham de reprendre Karthoum, le 12 mars 2024, aux forces de son rival, le «général» Mohamed Hamdan Dogolo (dit «Hemeti»).

Depuis deux décennies, nous n’avons pas cessé de documenter l’instrumentation des islamistes par les services secrets anglo-saxons. Il n’existe aucune explication convaincante des attentats du 11-Septembre11, de la guerre contre l’Iraq et des «printemps arabes»12. Cette vérité ne sera dure à admettre que pour ceux qui croient que la guerre en Ukraine n’est rien d’autre qu’une agression russe et que les «nationalistes intégraux» ukrainiens se battent uniquement pour leur pays, et dans leur pays.

Thierry Meyssan

source : Réseau Voltaire

L’atrocité du Crocus City Hall : Pas de retour en arrière

Source : RzO International - Le 28/03/2024

par Alastair Crooke

Les détails concernant les auteurs arrêtés du massacre du Crocus City Hall et leur mode opératoire ne correspondent pas à l’idée qu’ils sont des partisans idéologiques de l’État islamique.

Pourquoi l’UE et les États-Unis sont-ils si catégoriques sur l’identité des auteurs de l’atrocité du Crocus City Hall qu’ils n’attendent pas la fin de l’enquête ? Dans les 55 minutes qui ont suivi l’attaque, le porte-parole américain a déclaré que l’Ukraine n’était pas impliquée. Aujourd’hui, les États-Unis affirment – définitivement – que seul l’EI est impliqué.

«Aucun avertissement préalable concret – rien ne nous a été transmis», insiste l’ambassadeur russe à Washington.

Pourquoi les États occidentaux sont-ils si sûrs d’eux ? Il est très inhabituel que les services de renseignement se prononcent dans l’heure qui suit. Bien que les auteurs de l’attentat soient désormais connus, la question clé demeure : Qui est à l’origine de l’attentat ? Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être.

À l’heure actuelle, il n’y a pas suffisamment de preuves pour affirmer – et encore moins avec une certitude absolue – que l’attentat commis à Moscou a été planifié, préparé et exécuté selon un plan directeur de l’État islamique.

L’EI-K opère depuis quelques années, plutôt comme un «réseau en coulisses» qui s’étend de la Turquie à la Syrie, à l’Afghanistan et à l’Iran. Une franchise au nom de laquelle des actes terroristes sont commis, des fonds collectés et des ressources préparées.

L’EI-K, qui a vu le jour parmi les dissidents tadjiks dans le nord de l’Afghanistan, rassemble certains groupes et mène des opérations actives en grande partie contre le mouvement taliban. Il chapeaute également des actions terroristes dans le nord de l’Iran. Il n’a pas d’intérêt particulier pour la Russie.

Derrière l’EI se trouvent certains États musulmans – et leurs soutiens occidentaux.

Les détails concernant les auteurs arrêtés et leur mode opératoire ne permettent toutefois pas de conclure qu’ils sont des partisans idéologiques de l’EI. Ils étaient peut-être ostensiblement islamistes au sens large, mais étaient en réalité des mercenaires motivés par l’appât du gain. Les recrues de l’EI attendent et obtiennent le martyre. Ces hommes ont simplement sauté dans une voiture pour s’enfuir. Dans une opération de l’EI, ils auraient continué le massacre – jusqu’à ce qu’ils soient abattus.

La revendication de l’EI comporte de nombreuses autres incohérences. Les assaillants étaient peut-être des islamistes pieux, mais probablement pas des membres de l’EI. Même le serment qu’ils ont prêté en levant la main gauche est erroné. La déclaration d’Amaq est elle aussi problématique à plusieurs égards. Par le passé, Amaq a revendiqué des attentats en Iran, et les communiqués ultérieurs d’Amaq ont dû être «corrigés».

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, insiste sur le fait que la Russie sait qui a perpétré l’attaque, mais qu’il est trop tôt pour spéculer sur «qui a donné l’ordre ultime» (la question du président Poutine, qui n’a pas encore reçu de réponse).  

Tout cela nous ramène à la question suivante : pourquoi l’Occident s’est-il montré si catégorique quant à l’attribution de l’attentat à l’EI ? Pourquoi souhaite-t-il devancer l’enquête russe ?

Le Global Times de Pékin affirme qu’il est peu probable que l’EI ait orchestré l’attaque parce que la situation en Syrie s’est déjà stabilisée. Mais il va droit au cœur lorsqu’il avertit que le soutien à Kiev diminuerait si l’implication de l’Ukraine dans l’attaque terroriste était établie.

L’engagement des élites de l’UE en faveur de l’Ukraine représente le désastre tacite qui étouffe toute aspiration persistante à ce que l’Europe parvienne à sa véritable autonomie stratégique ; il vassalise l’Europe aux États-Unis et laisse le continent à son niveau le plus faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Europe a perdu sur toute la ligne.

La crainte de Macron de voir une victoire russe en Ukraine oblitérer la «crédibilité» de l’Europe n’a de sens que si le projet impérial de la strate dirigeante d’une UE géopolitique centralisée et imposée d’en haut s’appuie précisément sur la situation critique de l’Ukraine.

Pourtant, face à la réalité de l’échec de l’offensive militaire ukrainienne de l’été dernier, la ferveur pour le «projet Ukraine» persiste – et l’emporte sur toutes les autres considérations.

Pourquoi ?

Parce que la «chasse» panglossienne de l’UE à l’autonomie stratégique (résumée dans son mantra de construction d’une UE géopolitique) est liée à l’Ukraine.

«Reconnaissant le pouvoir émotionnel de la lutte de l’Ukraine contre la domination russe», écrit Arta Moeini, «les élites européennes se sont approprié cette lutte pour prêcher les préceptes idéologiques de l’«européanité» et, en fait, de la civilisation elle-même» ;

«Du jour au lendemain, l’Ukraine en est venue à représenter les «valeurs européennes» éclairées – liberté, démocratie, tolérance, bonne gouvernance, etc. – tandis que la Russie était transformée en «opposé de l’Europe civilisée», la horde barbare à la porte».

«Comme Nietzsche a été le premier à le comprendre, la modernité est une époque où le monde est vécu principalement à travers le prisme de l’oppression et où les identités sont formées à partir de l’«éthique du ressentiment» : Les opprimés sont considérés comme intrinsèquement justes et se voient accorder la valeur morale ultime. Dans ce contexte, la défense des «opprimés» devient le moyen pour la classe dirigeante de gagner et de consolider le pouvoir, en sanctifiant sa suprématie et en plantant les graines de son futur pouvoir en tant que grand libérateur».

En fin de compte, les élites dirigeantes de l’UE cherchent à «transnationaliser» le pouvoir des États membres vers Bruxelles.

C’est là que se trouve le germe de la panique actuelle : lorsqu’il est devenu évident que les efforts militaires conventionnels de l’Ukraine étaient un échec, un certain nombre de faucons aux États-Unis et en Europe se sont rapidement mis à chanter les louanges de la guerre asymétrique – contre la Russie et sa population civile, elle-même.

Cette asymétrie a commencé lentement : quelques attaques de drones aléatoires qui ont fait peu de dégâts. Elle s’est ensuite accélérée avec des missiles tirés sur le centre de Belgorod, tuant des civils, puis avec l’attaque d’un avion de transport russe Iliouchine transportant des prisonniers, et enfin avec des attaques de drones contre des raffineries russes et une guerre navale de drones contre la Crimée.

Le processus s’est accéléré. Et à la veille des élections russes de la semaine dernière, il y a eu la tentative de prétendus dissidents de perturber les élections en envahissant la Russie afin de s’emparer de petites villes et de civils russes pour les garder en otage. (Cette tentative a échoué ; la Russie était au courant du plan).

La question que les Euro-élites doivent se poser aujourd’hui est la suivante : cet effort de guerre asymétrique ukrainien a-t-il échappé au contrôle de Washington et de l’Europe ? Qui est le responsable, s’il y en a un ? Rien n’est encore prouvé, mais la crainte qui hante l’Occident doit être que, soit directement, soit très indirectement, il apparaisse qu’ils pourraient se trouver complices de terrorisme de masse – en s’abritant sous une franchise EI-K ?

Les implications : Énormes.

Alastair Crooke

source : Al Mayadeen

Attaque terroriste à Moscou : La piste tadjike mène aux Britanniques

Source : RzO International - Le 28/03/2024.

 

par Marat Khayrullin

Londres sort de vieux squelettes du placard.

La monstrueuse tragédie du Crocus City Hall a des racines très profondes et des conséquences d’une grande portée. Nous y reviendrons souvent à l’avenir. Mais aujourd’hui, parlons de l’origine de l’attaque. Essayons d’en retracer au moins approximativement la genèse et de comprendre que l’ennemi principal lance contre nous sinon ses dernières forces, du moins les atouts qu’il a gardés jusqu’à la fin.

Deux jours après l’attentat sanglant, l’opinion générale au sein de la communauté politique et des services de renseignement russes est que le Royaume-Uni, ou plutôt le MI6, est à l’origine de l’attaque terroriste. Le mode opératoire ressemble trop à celui de cette organisation.

Un fait indiscutable est que toutes les plus grandes attaques terroristes en Russie dans la période post-soviétique, de Beslan à Dubrovka, ont eu une origine britannique d’une manière ou d’une autre. Les chefs terroristes qui dirigeaient les militants étaient recrutés par le MI6. Et dans certains cas (comme Basayev et Khattab), ils collaboraient ouvertement avec le MI6.

Pour contrer cette opinion, le Royaume-Uni a lancé dans ses principaux médias une déclaration manifestement préparée : Une certaine organisation, Vilayat Khorasan (une branche de l’État islamique opérant en Afghanistan), est à l’origine de l’attaque terroriste.

Pour les spécialistes, une telle action plaide clairement en faveur de la version selon laquelle, dans ce cas particulier, c’est la perfide Albion [le Royaume-Uni] qui brouille les pistes. Il faut dire tout de suite que l’histoire n’est pas simple et qu’il est très difficile de la comprendre de A à Z. C’est pourquoi nous ne présenterons aujourd’hui que certains de ses aspects.

ISIS, à son apogée, était un ensemble de gangs tribaux unis principalement sur la base d’un financement du Royaume-Uni. Le bandit al-Shishani (Batirashvili, originaire de Géorgie) et son remplaçant, Khalimov, un Tadjik, étaient des mercenaires directs du MI6.

L’ampleur des activités d’ISIS en tant que mandataire des Britanniques a fini par devenir si importante qu’elle a commencé à interférer avec l’influence des États-Unis au Moyen-Orient et en Asie centrale, et que le Royaume-Uni a dû réduire partiellement l’ampleur de ses opérations pour ne pas fâcher l’hégémon. Et pendant un certain temps, tous ces terroristes au service du MI6 sont entrés dans l’ombre, certains ont même été déclarés morts.

Ils ont commencé à refaire surface depuis le retrait des États-Unis d’Afghanistan. C’est alors que ce même ISIS de Khorasan est apparu sur la scène. En réalité, il s’agit d’un certain nombre de chefs de tribus pachtounes soutenus par les Britanniques. Ce sont les seuls à avoir accepté de combattre les talibans. C’est un point essentiel.

Nous entrons ici dans la géopolitique complexe de l’Asie centrale. La plupart des pays de la région soutiennent les efforts des talibans pour pacifier l’Afghanistan, espérant ainsi assurer leur sécurité. Tous, sauf le Tadjikistan. Ce dernier ne parvient pas à trouver un accord commun avec les talibans, car sous leur aile se trouvent un certain nombre d’organisations considérées comme terroristes au Tadjikistan. C’est précisément sur ce clivage que le Royaume-Uni a joué toutes ces années après le départ des Américains de la région, en essayant de toutes ses forces d’empêcher l’instauration de la paix en Asie.

À cette fin, immédiatement après le retrait des États-Unis, des Afghans d’origine tadjike ont commencé à être recrutés dans les gangs de Vilayat Khorasan. En d’autres termes, ils ont commencé à montrer au président Rahmon, qui est très sensible à cette question et considère les Tadjiks comme l’une des nations les plus divisées au monde, que l’ISIS de Khorasan est en quelque sorte amical [envers les Tadjiks – S]. Et qu’en rejoignant le soutien des talibans, il trahirait les intérêts des Tadjiks.

En d’autres termes, en pointant du doigt l’ISIS du Khorasan, qui, je le souligne, n’existe pratiquement pas en tant qu’organisation à l’heure actuelle (il n’y a qu’une certaine communauté de gangs tribaux), le Royaume-Uni tente ouvertement de nous entraîner dans une querelle asiatique. Après le Kazakhstan, c’est une nouvelle tentative des Britanniques d’imposer des problèmes à nos arrières.

Mais ce n’est qu’une partie du jeu. La seconde n’est pas moins intéressante et plus révélatrice.

La base politique de ce même leader de l’ISIS, Khalimov, un Tadjik, a toujours été le Parti de la Renaissance Islamique du Tadjikistan. Ce parti a été déclaré organisation terroriste dans son pays d’origine et, depuis le début des années 2000, devinez où se trouve son siège ? Vous avez bien deviné : A Londres.

Le correspondant de guerre russe Marat Khayrullin sur la trace britannique dans l’attentat du Crocus City Hall

source : Moon of Alabama

 

Actes de terrorisme international : La Russie a envoyé une déclaration à la France et à quatre autres pays

Source : RzO International - le 28/03/2024.

 

La Russie accuse les États-Unis et leurs alliés de mener des attaques terroristes sur le territoire russe avec le groupe ISIS et des services spéciaux ukrainiens.

Les députés de la Douma d’État (chambre basse du parlement russe) ont envoyé aux parquets généraux de cinq pays – la Fédération de Russie, la France, l’Allemagne, les États-Unis et Chypre – ainsi qu’au Comité d’enquête (CE) de la Fédération de Russie, une déclaration sur l’enquête immédiate et la prévention du financement des actes de terrorisme international.

«Tout le monde comprend que les actes terroristes à l’échelle internationale nécessitent un financement régulier et à grande échelle de la part des individus et des organisations intéressés, garantissant le secret nécessaire, les opérations de couverture, l’achat d’armes et la production de documents. C’est ainsi que le terrorisme atteint un nouveau niveau interétatique», fait savoir la déclaration russe.

«Aujourd’hui, les États-Unis et leurs alliés mènent des attaques terroristes sur le territoire russe avec le groupe ISIS et des services spéciaux ukrainiens. Nous exigeons que les dirigeants politiques des États-Unis et de l’Ukraine, ainsi que les services de renseignement de ces pays, soient tenus pénalement responsables de l’organisation, du financement et de la conduite d’opérations terroristes dirigées contre la Russie et le monde moderne dans son ensemble», font savoir les parlementaires russes se référant à des accords internationaux.

«Nous insistons et nous nous efforcerons de garantir que le résultat de l’enquête sur les activités criminelles des États-Unis et de leurs alliés soit le développement de mécanismes de réponse économique immédiate au financement du terrorisme : indemnisations en faveur des victimes, saisie des comptes des États, personnes morales et personnes physiques impliqués, ainsi que la confiscation des biens sous leur contrôle».

Nikolaï Kharitonov, député à la Douma d’État, candidat du Parti communiste de la Fédération de Russie aux élections présidentielles de mars 2024, a déclaré : «Nous recevons depuis longtemps des preuves d’actes de terrorisme international et politique contre la Russie et ses citoyens. L’attaque terroriste contre le Crocus City Hall à Moscou, dirigée contre des civils, était une manifestation exceptionnelle d’inhumanité, de haine et de cruauté». 

Une attaque terroriste a été perpétrée dans la soirée du vendredi 22 mars contre la salle de concert Crocus City Hall, près de Moscou. 140 personnes ont été tuées, 182 blessées.

source : Observateur Continental

 

Daech/False Flag : Il est impossible de faire une profession de foi islamique avec la main gauche

Source : RzO international - le 28/03/2024.

 

par Le Libre Penseur

Jai voulu faire cette courte vidéo un peu plus détaillée que la précédente concernant la fumeuse revendication de Daech/ISIS de l’attentat de Moscou après la publication, via leur agence de presse AMAQ, de la photo avec 3 terroristes pratiquant la profession de foi islamique avec l’index gauche ! Il est inacceptable de laisser passer ça comme le font les journalistes des plateaux télé parisiens ! C’est la preuve factuelle et définitive que ce ne sont pas des musulmans ; un enfant de 5 ans élevé dans une famille musulmane le sait et serait incapable de faire la même bourde ! Ce type de manipulation grossière montre 3 choses :

Premièrement, les manipulateurs sont extrêmement stupides, d’une bêtise abyssale. Deuxièmement, et c’est beaucoup plus grave, cela démontre que la population est tellement inculte qu’ils peuvent lui faire gober n’importe quoi. Enfin, troisièmement, cela démontre qu’il n’y a pas de journalisme en France et encore moins d’élite intellectuelle.

 

Le massacre de Moscou : Les délires du narratif occidental

Source : RzO International - Le 28/03/2024.

par Oleg Nesterenko

Plus personne au monde n’ignore l’événement qui a eu lieu à Moscou, le 22 mars 2024 : l’acte terroriste qui a emporté la vie de 139 victimes civils, dont trois enfants, et a fait 182 blessés, selon le dernier bilan du comité d’enquête russe.

Nul besoin de mentionner les détails de la barbarie qui a eu lieu, dont l’égorgement face à la caméra d’un blessé par balle déjà couché par terre, le tir à bout portant dans la tête d’une fillette et tant d’autres moments d’horreur pour comprendre que ce ne sont pas des êtres humains, mais des animaux sans âme que sont les exécutants, les organisateurs et les commanditaires de ce macabre évènement.

Le narratif Occidental

La réaction immédiate américaine désignant l’organisation terroriste «l’État islamique» en tant que commanditaire, organisateur et exécutant unique du crime – et ceci sans la présentation de la moindre preuve sérieuse à l’appui – est un narratif de plus suivi en écho par l’ensemble des pays-satellites américains et introduit dans le but de manipuler l’opinion des masses.

Le narratif qui ne démontre aucune corrélation sérieuse avec l’ensemble d’éléments actuellement connus pour être considéré comme probant est une preuve directe qu’il ne s’agit que d’une déclaration politique dans le cadre de la guerre d’information globale menée par l’Occident collectif contre l’adversaire qui est la Russie.

23 ans après les attentats du 11 septembre aux États-Unis – tout n’est pas encore clair sur l’évènement en question pour l’administration américaine ; 2 ans après le sabotage des gazoducs «Nord Stream» – rien n’est clair pour l’administration américaine ; 12 heures après l’attentat de Moscou – tout est clair et définitivement certain pour la Maison-Blanche.

La publication par le présumé EI d’une photo des exécutants des crimes sur fond du drapeau de l’organisation et d’une vidéo filmée par l’un des terroristes au moment du carnage (présumé, car initialement publiées en dehors des principales ressources internet de l’organisation) ne peut en aucun cas, judiciairement, faire exclure toute autre hypothèse concernant les réels commanditaires et organisateurs du crime.

Nous connaissons toute une série d’actes terroristes par le monde et des événements qui pourraient être qualifiés de tels, quand l’EI a promptement revendiqué la responsabilité. Des revendications qui se sont avérées par la suite être parfaitement mensongères.

Les exemples les plus connus des fausses revendications par l’EI ne serait-ce que pour la Russie :

• en 2017, l’EI a revendiqué une attaque terroriste contre le bâtiment du FSB dans le territoire de Khabarovsk. Il a été prouvé par la suite qu’en réalité, c’est un individu porteur de l’idéologie néo-nazie qui avait ouvert le feu sur des personnes avec une carabine qu’il avait auparavant volée dans un stand de tir ;

• la même année, «l’État Islamique» a également revendiqué la responsabilité d’une explosion dans un supermarché («Perekrestok») à Saint-Pétersbourg. En réalité, l’explosion avait été perpétrée par un hindou déséquilibré ;

• l’EI a également assumé la responsabilité dans l’explosion d’un immeuble dans la région de Moscou, sans même prendre le soin de se renseigner sur les détails de l’événement avant de publier sa revendication. Ce n’était, en réalité, qu’une explosion de gaz domestique dans un bâtiment en construction, un simple accident du chantier et il n’y avait personne à l’intérieur du bâtiment.

Contrairement au bloc des pays de l’OTAN qui, dès les premières minutes de prise de connaissance de l’acte terroriste perpétré à Moscou, a fait désigner le coupable en se basant sur des éléments superficiels et en réfutant d’une manière la plus ferme toute probabilité de l’existence d’autres auteurs possibles et en déclarant haut et fort qu’en aucun cas et sous aucun prétexte les autorités ukrainiennes ne peuvent être derrière l’organisation de l’acte terroriste qui a eu lieu – les organismes compétents de la Fédération de Russie ont entamé le processus de l’investigation. Ce n’est qu’au terme dudit processus et à la condition de l’obtention des résultats appuyés par des preuves judiciairement recevables que les véritables commanditaires du crime seront désignés.

La piste ukrainienne

«Il n’y a aucun lien avec l’Ukraine. C’était une attaque réalisée par les combattants de Daech-Khorassan – point, à la ligne, fin de l’histoire !» – John Kirby, le coordinateur du Conseil de sécurité nationale des États-Unis chargé de la communication stratégique.

La mise en cause primaire des autorités ukrainiennes dans l’attentat terroriste qui a eu lieu n’est qu’une piste qui n’exclue aucune autre.

Cette piste est considérée comme probante par les autorités de Moscou et ceci pour des raisons parfaitement tangibles. Non seulement le départ des terroristes, immédiatement après l’exécution de leur acte, était vers l’Ukraine et non pas vers une autre destination, dont la traversée de la frontière russo-ukrainienne qui est une ligne de front est hautement improbable sans une préparation ultérieure et la participation dans «l’exfiltration» de la partie ukrainienne, mais en plus, toute une série d’éléments accompagnant la réalisation de l’actuel attentat terroriste paraissent être différents du modus operandi classique et connu de l’EI.

De même, les attentats qui ne peuvent être interprétés autrement que terroristes selon les lois de la guerre et le code pénal de n’importe quel pays au monde, perpétrés par les représentants des autorités de Kiev depuis 2014 et, surtout, depuis 2022 contre les populations civiles, dont plus d’une centaine de bombardements prémédités des quartiers résidentiels dépourvus de la moindre infrastructure militaire du Donbass, de la région de Belgorod et de la région de Briansk, ainsi que les assassinats et les tentatives d’assassinats contre des personnalités publiques russes avec le mode opératoire propre à des organisations terroristes – ces actes répertoriés par les autorités judiciaires russes ne peuvent pas ne pas être prise en compte lors de l’évaluation de la «piste ukrainienne» dans les événements du 22 mars.

Les nombreuses déclarations publiques criminelles des hauts responsables ukrainiens, tels que celle de Boudanov, patron de la direction générale des renseignements du ministère de la Défense de l’Ukraine : «Nous allons tuer des russes partout dans le monde !» et celle de Piotr Vroublevsky, ambassadeur d’Ukraine au Kazakhstan : «Plus nous allons tuer des russes maintenant – moins nos enfants en auront à tuer à l’avenir !» – n’aidons pas non plus Kiev dans ses affirmations que sa participation dans la tuerie des russes à Moscou est totalement impensable.

Les éléments sur lesquels s’appuie l’Occident collectif pour designer l’EI comme le seul et unique coupable du crime perpétré sont d’une superficialité flagrante. En mettant de côté les organisations appropriement terroristes, il est à noter que les services de renseignements de la plupart des pays ont l’action «sous faux pavillon» parmi les méthodes de mise en place et de réalisation de leurs projets.

Nulle personne raisonnable, encore moins ayant de l’expertise sur le sujet, ne peut exclure l’hypothèse qu’une partie intéressée par la réalisation d’un acte terroriste, sans pour autant s’afficher, peut aisément trouver et contacter des sympathisants de mouvances islamiques en se faisant passer pour des représentants de «l’État Islamique» et en les poussant à commettre des crimes. Guère besoin de mentionner la facilité avec laquelle les réels commanditaires et organisateurs, qui n’ont rien à voir avec l’EI, peuvent fournir aux exécutants un drapeau du groupe islamique et leur demander d’envoyer des photos où ils figureront sur son fond, afin d’assurer «l’alibi» des véritables auteurs. De même pour le tournage vidéo du déroulement de l’action terroriste. Les faire passer, ensuite, au «service de communication» de l’EI est la plus facile des tâches d’un tel «intermédiaire».

Ceci est sans parler du fait, que parmi tant d’éléments indiquant une importante dissonance entre la version promptement retenue par l’Occident collectif et la réalité, il y a la photo elle-même avec des terroristes dessus sur fond du drapeau de l’État islamique qui pose un problème. Les prétendus experts occidentaux n’ont même pas fait attention de quelle manière les quatre criminels sur la photo lèvent leur index vers le ciel en signe d’allégeance à l’État islamique. Le «petit» souci, c’est que c’est l’index de la main gauche et non pas de la main droite qu’ils lèvent, en négligeant le fait que pour un musulman digne de ce nom la main gauche est une main, dont l’usage est limité à des actions impures par le prophète Mahomet lui-même. Et c’est bien l’index de la main droite qu’un vrai musulman lève vers le ciel en signe de l’unicité d’Allah.

La stigmatisation des musulmans

Tous ceux qui ont l’habitude de mettre les terroristes islamistes dans le même panier avec l’intégralité du monde musulman ont trouvé dans l’attentat terroriste dans la salle de concert et de spectacles «Crocus City Hall» de Moscou des éléments supplémentaires en faveur de leurs thèses.

Il est important non seulement de leur rappeler que les premières victimes des islamistes radicaux par le monde sont les musulmans, mais également de leur apprendre qu’un des héros de «Crocus» qui a sauvé plus d’une centaine de personnes durant ce funeste événement est un musulman.

Il s’appelle Islam Halilov et ce n’est qu’un garçon de 15 ans. Un écolier ordinaire qui travaillait à temps partiel dans le vestiaire de «Crocus» et qui a fait sortir les gens du bâtiment lors de l’attaque terroriste. Durant l’attaque et les tirs qui ont suivi, au lieu de paniquer et de partir en courant, Islam a guidé les gens vers les bonnes sorties en mettant sa propre vie en danger de mort. Constatant que la foule se dirigeait vers une impasse, l’adolescent a tout pris en main et a commencé à diriger l’évacuation. Il a pu guider les gens hors du passage étroit à travers l’immeuble de bureaux jusqu’à la rue, en prenant le soin d’être le dernier du groupe guidé à quitter les lieux.

Il est à savoir également qu’un grand nombre de soldats de l’armée russe de confession musulmane a directement participé à l’interpellation des terroristes dans la forêt de la région de Briansk, limitrophe de l’Ukraine.

Par un concours de circonstances, le propriétaire de «Crocus City Hall», lieu de la tragédie, est également de confession musulmane.

Ceci est sans rappeler les faits du mois d’août 2023, quand le tristement célèbre pilote Maxime Kouzminov – un Russe ethnique – a trahi son pays et a fait assassiner son propre équipage en amenant contre de l’argent l’hélicoptère de l’armée russe du côté ukrainien. L’un des deux membres d’équipage assassiné, copilote Houchbaht Toursounov, un officier et vrai patriote de Russie, était non seulement de confession musulmane, mais en plus de la même origine que les quatre terroristes de «Crocus» – tadjik.

La Fédération de Russie est non seulement un grand pays, mais une grande nation. Nation composée de plus de 190 ethnies originaires du pays, dont près de 60 sont de confession musulmane et qui font sa grande richesse de diversité consolidée au sein d’une seule patrie commune.

Aucune action terroriste ne peut ébranler l’unité de la Fédération. L’effet escompté par les commanditaires et organisateurs de l’attentat terroriste que Moscou vient de vivre est à l’opposé de celui obtenu – la reconsolidation de la nation dans la lutte que le pays est en train de mener contre le terrorisme et l’obscurantisme sous toutes ses formes et manifestations. Les coupables seront identifiés et recevront le châtiment en adéquation avec les crimes commis.

Oleg Nesterenko

Président du CCIE (www.c-cie.eu)

(Spécialiste de la Russie, CEI et de l’Afrique subsaharienne ; ancien directeur de l’MBA, ancien professeur auprès des masters des Grandes Ecoles de Commerce de Paris)

Attentat de Moscou : Plus de 130 missions diplomatiques ont rendu hommage aux victimes

Source : RzO International - Le 31/03/2024.

par RT France

La cérémonie en hommage aux victimes de l’attaque terroriste au Crocus City Hall a réuni ce 30 mars des diplomates de pays du monde entier, y compris les États-Unis et des pays de l’Union européenne. La diplomatie russe a fait part de sa «profonde reconnaissance» à l’égard de ce témoignage de solidarité.

Ambiance solennelle ce 30 mars, aux abords du Crocus City Hall, où des diplomates sont venus en nombre rendre hommage aux victimes de l’attentat du 22 mars. Après un lâché de ballons blancs, précédé d’une minute de silence, les diplomates se sont succédés pour déposer des fleurs sur le mémorial situé devant la salle de concert détruite par l’incendie.

«Les chefs et employés de plus de 130 missions diplomatiques» se sont rendus sur place, soit «plus de 250 personnes», a annoncé dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères. «La partie russe exprime sa gratitude aux représentants respectés du corps diplomatique pour leur solidarité avec le peuple russe en ces heures difficiles», conclut le document.

 

Auprès de l’agence RIA Novosti, le ministère a précisé que les ambassadeurs des États-Unis et de certains pays de l’Union européenne «dont l’Allemagne, l’Italie, ainsi que le Vatican» figuraient parmi les diplomates. Se trouvaient également ceux d’Israël, de l’Iran, de la Syrie, de la Palestine, de l’Égypte, du Brésil, de la Bolivie, du Nicaragua, du Pérou, de l’Algérie «et d’autres». Le correspondant de l’agence TASS a pour sa part notamment repéré ceux de Turquie, de Serbie, de Biélorussie, du Maroc ou encore du Liban.

Plus tôt dans la matinée, au même endroit, un office religieux avait été tenu par l’archevêque d’Odintsovo et de Krasnogorsk, avec la bénédiction du patriarche Cyrille. Cérémonie à laquelle ont assisté des parents et amis des victimes de l’attentat, ainsi que des représentants du gouvernement, des bénévoles et des Moscovites.

Le 22 mars au soir, des hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de concert du Crocus City Hall, situé à Krasnogorsk en proche banlieue de Moscou, avant de mettre le feu à salle. À la suite de cette attaque terroriste, 144 personnes sont mortes et 551 autres ont été blessées, selon le dernier bilan du ministère russe des Situations d’urgence.

source : RT France

Moscou en première ligne

Source : RzO International - Le 31/03/2024.

par Alexandre Douguine

Moscou est désormais, elle aussi, une ville de front, tout comme Donetsk, Sébastopol et Belgorod. Un pays en guerre ne peut pas avoir de villes pacifiques. Il vaut mieux s’en rendre compte maintenant et profondément. Et bien sûr, des mesures spéciales de comportement, des règles spéciales doivent être introduites dans un pays en guerre.

Le territoire du front intérieur n’est pas le territoire de la paix. C’est là que se forge la victoire. Les victimes du centre Crocus sont tombées sur le champ de bataille. Car la Russie d’aujourd’hui est un champ de bataille.

L’Ukraine est aussi la Russie, c’est la même Russie, en continuité territoriale, de Lvov à Vladivostok, et elle est en guerre.

La conscience publique doit devenir la conscience d’une nation en guerre. Et quiconque s’en écarte doit être considéré comme une anomalie.

Il doit y avoir un nouveau code de conduite. Les citoyens d’une nation en guerre peuvent ne pas revenir lorsqu’ils quittent leur pays. Tout le monde doit s’y préparer. Après tout, sur la ligne de front, à Donetsk et à Belgorod, c’est exactement le cas. L’UE est susceptible de fournir des missiles à longue portée au régime de Kiev, qui a perdu la guerre et qui, à nos yeux, perdra définitivement sa légitimité dans moins de deux mois. Nous le reconnaîtrons enfin comme une entité terroriste criminelle, et non comme un pays. Et ce régime ouvertement terroriste, lorsqu’il tombera, est également susceptible de frapper aussi loin qu’il le peut.  Il est difficile de spéculer sur ce qu’il fera d’autre – il vaut mieux ne rien supposer. Il ne s’agit pas d’un motif de panique, mais d’un appel à la responsabilité.

Nous sommes en train de devenir un véritable peuple, nous commençons à nous rendre compte que nous sommes un peuple.

Et ce peuple vient d’acquérir une douleur commune. Un sang commun – le sang donné par d’immenses files de Moscovites indifférents aux victimes du monstrueux attentat terroriste. Une douleur commune. Les gens ont un tarif commun lorsque des personnes emmènent gratuitement les victimes de l’hôtel de ville de Crocus à l’hôpital ou à leur domicile. C’est comme au front – le leur. Quel argent ! Il ne peut y avoir de capitalisme dans un pays en guerre, seulement de la solidarité. Tout ce qui est collecté pour le front, pour la Victoire, est imprégné d’âme.

Et l’État n’est plus un mécanisme, mais un organisme. L’État ressent lui aussi la douleur, prie à l’église, organise des cérémonies commémoratives, dépose des cierges. L’État devient vivant, populaire, russe. Parce que l’État est réveillé par la guerre.

Et les migrants d’aujourd’hui sont appelés à devenir une partie organique de la nation en guerre contre l’ennemi. À devenir leur propre peuple – ceux qui donnent leur sang, qui conduisent gratuitement quand c’est nécessaire, qui font la queue au bureau d’enrôlement militaire pour être les premiers à partir au front, qui tissent des filets de camouflage, qui partent en troisième équipe. S’ils font partie de la société, ils peuvent eux aussi, un jour ou l’autre, devenir la cible de l’ennemi. Sortez et ne revenez pas. L’un des garçons qui a sauvé des gens à Crocus Hall s’appelle Islam. Mais il s’agit du véritable islam, le russe. Il existe certes un autre islam.

Quand on vit en Russie, on ne peut pas ne pas être russe. Surtout quand la Russie est en guerre. La Russie est un pays pour ceux qui la considèrent comme leur mère.

Et aujourd’hui, notre mère souffre.

source : Geopolitika

 

Derrière le massacre de Moscou

Source : RzO International - Le 31/03/2024.

 

par Manlio Dinucci

L’attaque terroriste à la salle de concerts de Moscou, qui a provoqué la mort de 140 civils sans défense (nombre qui peut augmenter étant donné le nombre élevé de blessés) a été accompli par quatre tueurs professionnels, membres de l’ISIS-K (État Islamique Khorasan), qui ont accompli le massacre avec une froideur impitoyable. La dynamique de l’attaque montre qu’il est impossible qu’ils aient agi seuls.

C’est ce que souligne le président Poutine dans son discours aux citoyens de la Russie : «Ils ont tenté de fuir et de se diriger vers l’Ukraine, où, selon les premières informations, avait été préparé pour eux un passage sur le côté ukrainien pour traverser la frontière. Nous sommes en train d’identifier et de démasquer la base de complices qui se tient derrière ces terroristes : ceux qui leur ont fourni le transport, planifié les voies de fuite de la scène du crime et préparé les planques avec armes et munitions. Toutefois, il est déjà clair que nous ne sommes pas simplement devant une attaque terroriste planifiée avec soin et cynisme, mais face à un homicide de masse prémédité et organisé. Comme les nazis qui autrefois accomplissaient des massacres dans les territoires occupés, ils ont planifié une exécution démonstrative, un acte sanguinaire d’intimidation. Tous les auteurs, les organisateurs et les cerveaux de ce crime seront punis de façon juste et inévitable, quels qu’ils soient et quels que soient ceux qui les ont dirigés. Nous identifierons et remettrons à la Justice chaque individu qui est derrière ces terroristes».

L’ISIS-K est une faction de l’ISIS – le mouvement islamiste promu, financé et armé par les États-Unis, par les membres européens de l’OTAN et par les monarchies du Golfe, pour détruire de l’intérieur l’État syrien, pour fragmenter ultérieurement l’Irak, la Libye et d’autres pays. Quand, après vingt ans de guerre, USA et OTAN sont obligés de se retirer de l’Afghanistan, où les Talibans arrivent au gouvernement, l’ISIS-K commence une série d’attaques terroristes sanglantes en Afghanistan, qui s’étendent ensuite à l’Iran et au Pakistan au fur et à mesure que s’étendent la zone et l’influence des BRICS fondées sur l’étroite coopération entre la Russie et la Chine.

Nous sommes donc face à une relance du «terrorisme islamique» opéré principalement par les services secrets étasuniens et britanniques, avec à leurs cotés ceux d’Ukraine et autres. L’objectif est de frapper à l’intérieur la Russie au moment où elle est en train de l’emporter militairement sur l’Ukraine de Kiev, et de justifier la guerre d’Israël contre les Palestiniens et les opérations guerrières USA au Moyen-Orient en les faisant apparaître comme des actions de défense contre le «terrorisme islamique». Dans le cadre de cette stratégie la possibilité existe d’attaques terroristes aussi dans des pays européens membres de l’OTAN. 

Manlio Dinucci

Bref résumé de la revue de presse internationale Grandangolo de vendredi 29 mars 2024 à 21h30 sur la chaine italienne TV Byoblu

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Rencontre avec ISIS-U


Par Dmitry Orlov – Le 1er avril 24 – Source Club Orlov + Le Saker Francophone.

L’enquête sur l’attentat terroriste du Crocus City Hall progresse et se rapproche de plus en plus de la preuve, au-delà de tout doute raisonnable, que l’événement a été entièrement organisé par les États-Unis et que Victoria Nuland, du Département d’État américain, en a été l’inspiratrice.

 

Rappelons, si vous le voulez bien, que la Maison Blanche a été la première à savoir qui était (soi-disant) derrière l’attaque : c’était (soi-disant) ISIS-K. Le K est l’abréviation de Khorasan, une région historique comprenant un vaste territoire situé aujourd’hui au nord-est de l’Iran, au sud du Turkménistan et au nord de l’Afghanistan. En ce qui concerne ISIS, il s’agit d’une appellation erronée inventée dans le but de détourner l’attention. ISIS a été organisé avec l’aide des États-Unis sur les territoires de l’Irak et de la Syrie et a été déployé dans le cadre d’une tentative ratée de renversement du gouvernement syrien. L’opération se déroulait bien, mais la Russie est intervenue et a pratiquement éliminé ISIS du patrimoine génétique. Quelques restes d’ISIS ont ensuite été transplantés dans le nord de l’Afghanistan – toujours avec l’aide des États-Unis – dans l’espoir de les utiliser pour semer la zizanie en Russie en déstabilisant les États d’Asie centrale. Mais les États-Unis ont ensuite abandonné leur mission de culture de pavot produisant de l’héroïne en Afghanistan parce que le fentanyl fabriqué au Mexique (à l’aide de précurseurs chinois) était beaucoup moins cher et que les cartels de la drogue mexicains payaient grassement les fonctionnaires américains pour qu’ils gardent la frontière sud ouverte pour leurs mules.

Qu’est-il donc arrivé à ISIS-K ? Il n’y a aucune raison de penser qu’il se trouvait en Iran ou dans le sud du Turkménistan et les représentants des Talibans ont déclaré qu’il n’y avait aucune trace d’ISIS-K en Afghanistan non plus – ils sont partis avec les Américains. Où sont-ils allés ? En Ukraine, apparemment ! C’est pourquoi l’idée de la Maison Blanche d’accuser ISIS-K de l’attentat du Crocus afin de détourner la responsabilité du régime de Kiev, reprise par les fonctionnaires et les médias de l’UE, est particulièrement stupide : lorsque l’on pointe du doigt, il est très important de s’assurer que l’on ne se désigne pas soi-même. C’est à noter : ISIS-K est donc devenu ISIS-U, et ses dirigeants se sont réfugiés à Kiev. L’un d’entre eux aurait même participé à une attaque transfrontalière ratée dans la région russe de Belgorod.

Note du Saker Francophone

Depuis quelques temps, des gens indélicats retraduisent “mal” en anglais nos propres traductions sans l’autorisation de l’auteur qui vit de ses publications. Dmitry Orlov nous faisait l’amitié depuis toutes ses années de nous laisser publier les traductions françaises de ses articles, même ceux payant pour les anglophones. Dans ces nouvelles conditions, en accord avec l’auteur, on vous propose la 1ere partie de l’article ici. Vous pouvez lire la suite en français derrière ce lien en vous abonnant au site Boosty de Dmitry Orlov.

Dmitry Orlov

Soutenez mes efforts sur https://boosty.to/cluborlov.

Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

Il vient d’être réédité aux éditions Cultures & Racines.

Il vient aussi de publier son dernier livre, The Arctic Fox Cometh.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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