Au seuil de la guerre…une guerre dont les États-Unis ne sortiront pas vainqueurs

....Par Paul Craig Roberts - le 11/04/2018

 

ex vice-secrétaire d’état US de l’administration Reagan.


Il n’y a plus de doute, le régime criminellement fou de Washington entraîne le monde vers sa toute dernière guerre.

 

Envoyé spécial russe à l’ONU : La mise en scène d’attaque chimique à Douma doit faire l’objet sur place d’une enquête de l’OIAC

 

Armée russe : Pas de trace d’arme chimique sur le site présumé de l’attaque à Douma

 

Nous autres, Étasuniens, nous devons affronter la possibilité d’avoir à Washington un régime dont la folie criminelle pousse le monde vers sa destruction.

 

Communiqué de presse du gouvernement russe :

Des informations mensongères se répandent à propos du présumé usage de chlore et d’autres agents toxiques par les forces gouvernementales syriennes. Les dernières balivernes concernant une attaque chimique à Douma, ont été signalées hier. Ces rumeurs viennent encore des mal famés Casques blancs, dont il s’est avéré plus d’une fois qu’ils travaillent main dans la main avec les terroristes, ainsi qu’avec d’autres organisations humanitaires bidons, dont les sièges sont au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Nous avons dernièrement mis en garde contre toute tentation envers ce genre de dangereuses provocations. L’objectif de ces mensonges absolument non fondé, est aussi bien de protéger les terroristes et l’opposition radicale irréconciliable, qui a rejeté tout règlement politique, que de justifier la possibilité du recours à la force de protagonistes venus de l’extérieur.

 

Une fois de plus, il nous faut préciser que toute ingérence militaire en Syrie – où les forces russes ont été déployées à la demande du gouvernement légitime – sous des prétextes fallacieux et artificiels, est absolument inacceptable et peut entraîner de très graves conséquences.

 

Pour John Helmer, voici ce que signifie cette annonce :

Quand les lois ne sont plus respectées, à Salisbury, Londres et La Haye, et que la tromperie est la règle autoproclamée à Washington, il ne reste au monde que le règlement par la force. Vendredi, la Stavka, [haut commandement des forces armées russes] s’est réunie à Moscou, et elle est prête. Dimanche, le ministère des Affaires étrangères a mis en garde des conséquences les plus graves. Cela signifie que dès qu’un Étasunien tirera sur un soldat russe, nous serons en guerre. Pas en guerre de l’information, pas en cyberguerre, pas en guerre économique, pas en guerre par procuration. En guerre mondiale.

 

J’espère que la situation n’est pas aussi grave.

« Le point de vue russe est clair : L’Occident est sous l’emprise d’un gang de malfrats aidés de médias menteurs et hypocrites au-delà du possible, le grand public occidental étant quant à lui irrémédiablement zombifié. »

 

– The Saker

« Aux États-Unis, les généraux, contrairement aux politiciens, aux médias et à l’administration, sont prudents quand l’issue peut être catastrophique. »

 

– Gilbert Doctorow

Deux des trois experts russes les plus intelligents et fiables, sont cités ci-dessus. Le troisième, le professeur Stephen Cohen, s’inquiète comme moi de Washington qui, submergé par son arrogance et son orgueil maladif, pousse la Russie à la guerre.

The Saker conclut que les Russes ont enfin compris l’erreur qu’il y a à supporter les incidents orchestrés par Washington, ses mensonges et ses insultes, et ils ont décidé d’éliminer toute force s’impliquant, au cas où les extrêmement stupides Étasuniens attaqueraient la Syrie.

Gilbert Doctorow conclut qu’aussi extrêmement stupide que puisse être Washington, les chefs d’état-major interarmées étant plus raisonnables, ils n’admettront pas d’attaquer l’allié russe.

J’espère que Doctorow a raison. Seulement, avec le va-t-en-guerre fou John Bolton à la Maison Blanche à côté de Trump qui aime jouer les durs, je suis plus effrayé par ce qu’écrit The Saker que rassuré par Doctorow.

 

Il existe des rumeurs dont le bien-fondé est impossible à confirmer pour le moment. L’armée russe entière aurait été mise soudainement en état d’alerte rouge, pas seulement les forces russes présentes en Syrie.

 

Les menaces de Nikki Haley contre la Russie, aujourd’hui à l’ONU, ne plaident guère en faveur de l’optimisme de Doctorow, sur la raison qui l’emporterait à Washington. La garce maboul raconte que les États-Unis vont sévir contre le « monstre » Assad, avec ou sans l’aval de l’ONU.

Assis à côté d’un belliciste détraqué, Bolton, un dur à cuire, Trump, promet que la soi-disant attaque chimique en Syrie « va être sanctionnée et que ça va être fait énergiquement. Nous ne pouvons pas laisser faire ces atrocités dont nous avons été tous témoins… nous ne pouvons pas laisser cela se reproduire dans notre monde, surtout qu’avec la puissance des États-Unis, nous sommes capables d’y mettre fin. »

 

Il n’y a jamais eu attaque chimique du fait des Syriens. Je sais que ce fait est 100% vrai.

Je parierais ma vie là-dessus. Et pourtant, voilà le président qui raconte qu’un fait absolument inexistant existe, un fait «dont nous avons tous été témoins. » Pas étonnant que les Russes aient conclu que l’Occident est sous l’emprise d’un gang de malfrats aidés de médias menteurs et hypocrites au-delà du possible, avec le grand public irrémédiablement zombifié.

Si Doctorow se trompe en pensant que les chefs d’état-major mentalement équilibrés des États-Unis auront raison des aliénés mentaux que sont le président et son conseiller à la sécurité nationale, nous nous allons droit à la guerre.

 

Et c’est une guerre dont les États-Unis ne sortiront pas vainqueurs.

Remarquez, chers lecteurs, qu’il n’est fait nullement mention de cette crise dans les médias grand public occidentaux. Que ce soit CNN ou la BBC, ils préfèrent jacasser de la descente du FBI chez l’avocat de Trump.

[NdT : Le 9 avril, vers 19h10, France Info a prétendu que Washington voulait faire une enquête sur place pour vérifier l’attaque chimique, mais que les Russes s’y opposaient. En somme, ces médias payés par nos impôts nous disent exactement le contraire de la réalité.]

Les insouciants étasuniens sont de trop bonnes poires, ne trouvez-vous pas ? Ne pigent que dalle serait certainement plus approprié.

 

Paul Craig Roberts

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