LA PRIORITÉ EN POLITIQUE EST D’IDENTIFIER L’ENNEMI !

...par Christian Vanneste - Le 16/01/2021.

 

Julien Freund affirmait : “pas de politique sans ennemi”. Un ennemi n’est pas un concurrent, qui accepterait l’alternance au pouvoir d’un même Etat, avec des différences quant aux modalités de la gouvernance, mais dans le but identique de maintenir cet Etat et même d’en amplifier si possible la puissance. Non, l’ennemi, extérieur ou intérieur veut vous détruire et régner comme seul maître. Le conflit majeur de notre époque en Occident est celui du progressisme et du conservatisme. Il ne s’agit pas d’une opposition entre deux conceptions politiques qui puissent se succéder au pouvoir, comme les Libéraux et les Conservateurs au Royaume-Uni pendant le XIXe siècle. Il s’agit d’une lutte à mort en ce que le progressisme consiste à détruire ce que justement les conservateurs veulent conserver. Mais c’est un conflit qui transcende les Etats-nations, et d’une certaine manière reprend ce que les marxistes appelaient la lutte des classes. Simplement, au lieu d’opposer un prolétariat conquérant à une bourgeoisie décadente, elle oppose une oligarchie mondiale triomphante aux peuples humiliés. Warren Buffett, pendant un temps l’homme le plus riche du monde, disait sur CNN en 2005 : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait. Mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et qui est en train de la gagner. »

 

Il y a une oligarchie mondialiste qui est constituée de puissances financières qui contrôlent la majorité des médias, et une partie essentielle des réseaux sociaux. Elle règne sur un certain nombre d’instances internationales et diffuse son pouvoir dans les Etats occidentaux par le biais de représentants locaux. Son objectif est clair : diluer les volontés politiques nationales afin de substituer à la démocratie une technocratie des “sachants”. Le gouvernement mondial, dont “l’Etat profond” américain et l’Europe “bruxelloise” sont les étapes, est l’objectif final. Son terrain de prédilection est la lutte contre des ennemis certes non-humains mais qui oblige “moralement” à contrôler davantage les hommes : le réchauffement climatique, malheureusement un peu abstrait ou le virus beaucoup plus convainquant parce qu’il parle à chaque individu de sa propre mort. Mais il faut aussi et surtout en finir avec les nations, c’est-à-dire les peuples conscients de leur identité historique, parce qu’ils sont capables d’exprimer leur volonté, comme le montrent les votes hostiles des nations européennes à l’encontre de leur fusion dans une Europe fédérale. Pour cela, trois processus sont en oeuvre : d’abord, l’immigration de remplacement qui prive les peuples de leur unité et de la transmission de leur identité ; ensuite, le matraquage de la “cancel culture”, c’est-à-dire de la dénonciation et du renversement de la culture occidentale, grâce à une culpabilisation de l’histoire, des héros, et des oeuvres qui en font la richesse ; enfin, l’atomisation des sociétés en une poussière d’individus consommateurs et hédonistes, après la destruction des familles fondées sur la nature et l’évidence des sexes. La violence et l’intolérance des attaques contre le populisme, c’est-à-dire contre la réaction légitime et démocratique des peuples désirant persévérer dans leur être, contre le conservatisme sociétal lorsqu’il s’oppose à l’avortement ou au “mariage unisexe”, témoignent du caractère acharné, littéralement “terroriste” et en somme totalitaire de cette offensive : il s’agit non de vaincre momentanément l’adversaire, mais d’empêcher toute alternance, d’interdire tout retour, de bâillonner sa pensée par le biais de lois liberticides, d’inciter les médias à lui refuser la parole, bref il s’agit de l’anéantir.

 

C’est ce que vivent Trump et ses partisans aujourd’hui, c’est ce qui tente de s’installer en Europe avec la mise à l’écart de Salvini en Italie, avec la mise à l’index de la Hongrie ou de la Pologne, avec la mise au pas des Français par la macronie qui profite du Covid pour museler l’opposition, effacer tout autre débat, décourager les manifestations et même gommer les élections, ces fâcheuses récréations démocratiques. Les Français, contents ou pas de l’action d’un gouvernement qui a multiplié les erreurs, ne pensent plus qu’à ça, et c’est ce qui compte, car face au risque, tout le monde se tourne vers l’Etat protecteur, bon ou mauvais, plus que vers l’opposition verbeuse.  Or, lorsqu’on scrute la caste qui occupe le pouvoir dans notre pays, on voit bien qu’elle est la représentante locale de l’oligarchie mondialiste. Elle a vampirisé la quasi totalité des médias, dans une alliance improbable mais néanmoins réalisée entre la gauche caviar de Libération et de l’OBS, le libéralisme aveugle des journaux économiques, et le manichéisme de la bien-pensance pour laquelle la droite est le mal, du Monde jusqu’au service dit public de l’information. Le trait commun de cette idéologie est le refus des limites. Certains voient dans le transhumanisme son horizon. Son présent se confond avec la fin des frontières, et des discriminations, au nom d’une liberté et d’une égalité que démentent sans cesse davantage le pouvoir et la hiérarchie de l’argent. Mais son passé remonte parfois à la surface comme autant de bulles malodorantes, celles de la pédophilie et des addictions qui marquent tant de ces personnalités issues du “Tout est permis” des années 1970. Que ces gens, si peu exemplaires, encombrent les couloirs du pouvoir et les antichambres des Assemblées, saturent les plateaux de télévision, conseillent l’exécutif quand ils n’y participent pas, est bien plus inquiétant pour notre pays qu’un virus, dont il ne faut pas nier la gravité, mais qui passera.

 

Source : Christian Vanneste


Il y a bien plus inquiétant, pour notre pays, que ce virus !

...par Christain Vanneste - Le 17/01/2021.

Le conflit majeur de notre époque, en Occident, est celui du progressisme et du conservatisme. Il ne s’agit pas d’une opposition entre deux conceptions politiques qui puissent se succéder au pouvoir, comme les Libéraux et les Conservateurs au Royaume-Uni pendant le XIXe siècle. Il s’agit d’une lutte à mort en ce que le progressisme consiste à détruire ce que, justement, les conservateurs veulent conserver. Mais c’est un conflit qui transcende les États-nations et, d’une certaine manière, reprend ce que les marxistes appelaient la lutte des classes. Simplement, au lieu d’opposer un prolétariat conquérant à une bourgeoisie décadente, elle oppose une oligarchie mondiale triomphante aux peuples humiliés. Warren Buffett, pendant un temps l’homme le plus riche du monde, disait sur CNN, en 2005 : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait. Mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et qui est en train de la gagner. »

 

Il y a une oligarchie mondialiste qui est constituée de puissances financières qui contrôlent la majorité des médias et une partie essentielle des réseaux sociaux. Elle règne sur un certain nombre d’instances internationales et diffuse son pouvoir dans les États occidentaux par le biais de représentants locaux. Son objectif est clair : diluer les volontés politiques nationales afin de substituer à la démocratie une technocratie des « sachants ». Le gouvernement mondial, dont « l’État profond » américain et l’Europe « bruxelloise » sont les étapes, est l’objectif final. Son terrain de prédilection est la lutte contre des ennemis, certes non humains, mais qui oblige « moralement » à contrôler davantage les hommes : le réchauffement climatique, malheureusement un peu abstrait, ou le virus, beaucoup plus convaincant parce qu’il parle à chaque individu de sa propre mort. Mais il faut, aussi et surtout, en finir avec les nations, c’est-à-dire les peuples conscients de leur identité historique, parce qu’ils sont capables d’exprimer leur volonté, comme le montrent les votes hostiles des nations européennes à l’encontre de leur fusion dans une Europe fédérale. Pour cela, trois processus sont en œuvre : d’abord, l’immigration de remplacement qui prive les peuples de leur unité et de la transmission de leur identité ; ensuite, le matraquage de la cancel culture, c’est-à-dire de la dénonciation et du renversement de la culture occidentale grâce à une culpabilisation de l’Histoire, des héros et des œuvres qui en font la richesse ; enfin, l’atomisation des sociétés en une poussière d’individus consommateurs et hédonistes, après la destruction des familles fondées sur la nature et l’évidence des sexes. La violence et l’intolérance des attaques contre le populisme, c’est-à-dire contre la réaction légitime et démocratique des peuples désirant persévérer dans leur être, contre le conservatisme sociétal lorsqu’il s’oppose à l’avortement ou au « mariage unisexe », témoignent du caractère acharné, littéralement « terroriste » et, en somme, totalitaire de cette offensive : il s’agit non de vaincre momentanément l’adversaire, mais d’empêcher toute alternance, d’interdire tout retour, de bâillonner sa pensée par le biais de lois liberticides, d’inciter les médias à lui refuser la parole. Bref, il s’agit de l’anéantir.

 

C’est ce que vivent Trump et ses partisans aujourd’hui, c’est ce qui tente de s’installer en Europe avec la mise à l’écart de Salvini en Italie, avec la mise à l’index de la Hongrie ou de la Pologne, avec la mise au pas des Français par la Macronie qui profite du Covid-19 pour museler l’opposition, effacer tout autre débat, décourager les manifestations et même gommer les élections – ces fâcheuses récréations démocratiques. Les Français, contents ou pas de l’action d’un gouvernement qui a multiplié les erreurs, ne pensent plus qu’à ça, et c’est ce qui compte, car face au risque, tout le monde se tourne vers l’État protecteur, bon ou mauvais, plus que vers l’opposition verbeuse.

 

Source : Christain Vanneste


Séparatisme et mondialisme :

Ces deux ennemis intérieurs qui menacent la France…

...par Christain Vanneste - Le 19/01/2021.

Source : Bd.Voltaire.

 

« L’État est l’unité politique historique qui a réussi à supprimer l’ennemi à l’intérieur de son ressort pour le rejeter à l’extérieur », écrivait Julien Freund en analysant ce qui était, pour lui, l’un des présupposés du domaine politique, le couple « ami-ennemi ». Il ajoutait une remarque qui devrait aujourd’hui nous mettre en garde : « Quelle que soit l’unité politique, toutes tendent à éliminer l’ennemi intérieur pour faire régner la concorde civile […] Une collectivité politique qui ne parvient pas à dominer l’inimitié intérieure […] s’installe dans le désordre et l’anarchie […] et par conséquent n’est plus en mesure de remplir une des fonctions capitales de tout État, à savoir la protection et la sécurité de ses membres. »

Deux corollaires s’ensuivent : d’abord, un État qui veut perdurer doit demeurer capable de désigner ses ennemis et de les combattre. Ensuite, la possibilité d’un monde délivré de la politique fondée sur la distinction de l’ami et de l’ennemi est une utopie. Le pacifisme a inévitablement conduit à la guerre.

La civilisation chrétienne n’a survécu qu’en résistant à l’islam par la guerre en Espagne, à Lépante et devant Vienne. Le Christ offre l’exemple d’une morale sublime, mais laisse à César la conduite de la politique nécessaire. C’est pourquoi les rêveries kantiennes d’une « paix perpétuelle » dont Fukuyama a cru entrevoir la réalisation lors de la chute de l’URSS, avec la généralisation des États démocratiques comme fin de l’Histoire, demeurent aussi vaines que belles.

L’idée d’un gouvernement mondial s’est substituée à l’universalisme des démocraties confondues de plus en plus avec les « États de droit ». L’unité politique du monde s’est réduite à celle du monde occidental centrée sur les États-Unis et leurs alliés proches, priés d’ouvrir leurs frontières et de converger vers le même monde consumériste et hédoniste. En découlent à la fois une grande hostilité à l’encontre des États suffisamment grands pour résister et sauvegarder leur identité, comme la Russie, et une certaine latitude accordée aux puissances trop différentes comme la  ou l’islam dont on pense, aujourd’hui, que la démocratie à l’occidentale y est impossible. Peu à peu émerge une sorte de démocratie sans le peuple, avec le remplacement de la volonté populaire par la prévalence de la norme : c’est l’État de droit qui impose, notamment, aux peuples de se soumettre à des règles tombées d’un ciel non religieux mais juridique et leur interdisant de lutter efficacement contre leur propre disparition.

Le commissaire ou le juge remplacent le gouvernant et contrôlent les évolutions économique et juridique au sein d’organismes surplombant les gouvernements de l’ONU à l’Europe, celle de l’Union européenne comme celle de la CEDH, en passant par le FMI, l’OMS, etc. Une superstructure mondiale caractérisée par une caste où se mêlent la technocratie et la finance, relayée par les « États profonds » des nations, va broyer menu les vieilles nations pour les réduire en une masse indistincte de travailleurs et de consommateurs nomades et interchangeables.

L’Europe est évidemment le cœur de cible. Sa population est vieillissante. C’est ainsi qu’une sénatrice française, par ailleurs turque et israélienne, Esther Benbassa, a pu oser : « La France a besoin des migrants pour renouveler sa population […] C’est à ça que sert l’immigration. » Est-il logique qu’une personne ait plusieurs nationalités ? Comment parler encore de la nation comme unité politique capable d’exprimer la volonté générale lorsqu’une partie de ses membres font aussi allégeance à un autre État, y compris quand un conflit avec celui-ci est possible ? Doit-on permettre à celui qui est aussi ressortissant d’un autre État d’accéder au pouvoir du nôtre, d’y faire les lois, d’en diriger l’exécutif ? L’évolution du droit y conduit sans qu’on ait interrogé les peuples.

La croissance d’une population séparatiste dans un pays est évidemment une menace mortelle pour lui. On voit bien, désormais, que la France fait face à deux ennemis intérieurs : le premier, en haut, par idéologie, veut gommer l’identité nationale et les frontières qui la protègent en prétendant que la France a une vocation universelle ; le second, en bas, modifie sourdement et localement les modes de vie, change les comportements, pèse sur les votes, génère des élus communautaires plus que nationaux, fissure la conscience collective, notamment à travers l’aliénation de son Histoire.

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