SOMMET DES BRICS

Emmanuel Macron demande à Cyril Ramaphosa d’assister au sommet des BRICS

Source : Afrique Média - Le 13/06/2023.

L’Élysée organise les 22 et 23 juin au Palais Brongniart à Paris un sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Promoteur d’un multilatéralisme rénové, le président français plaide pour une refonte du système hérité de la Seconde Guerre mondiale en prenant en compte l’émergence des puissances du Sud afin d’éviter une fragmentation avec les pays occidentaux. Une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement sont attendus.

Et si Emmanuel Macron était le premier dirigeant occidental à se rendre à un sommet du club très fermé des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à l’automne prochain ? Le pari est un peu fou et inédit – un président français dans une enceinte qui veut concurrencer la gouvernance mondiale sous leadership américain – mais l’Élysée y travaille. Selon des informations, le chef de l’État français a demandé à son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, hôte de la prochaine réunion à l’automne, de pouvoir venir. « Ce serait un grand coup ! », confirme un proche du locataire de l’Élysée.

L’Opinion

Moscou réagit à la demande de Macron de se rendre au sommet des BRICS en Afrique.

 

par Sputnik Afrique - Le 15/06/2023.

La France doit expliquer pour quelles raisons Emmanuel Macron voudrait se rendre au prochain sommet des BRICS en Afrique du Sud, a fait savoir la porte-parole de la diplomatie russe auprès de Sputnik. Surtout que Paris ne fait pas partie du club des émergents et n’a «jamais éprouvé la moindre politesse» à son égard.

Moscou invite Paris à clarifier la situation de l’éventuelle présence d’Emmanuel Macron au sommet des BRICS.

«Ce serait bien qu’ils disent pourquoi ils veulent [se rendre à cette réunion]. Soit ils veulent à nouveau établir une sorte de contact pour montrer l’activité de Paris, soit il s’agit d’une sorte de cheval de Troie, qu’ils le disent eux-mêmes», a déclaré sur la radio Sputnik Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

C’est l’Élysée qui doit se prononcer sur la situation, considère-t-elle.

La diplomate a souligné qu’il s’agit d’une organisation dont la France ne fait pas partie et «vis-à-vis de laquelle ils n’ont même jamais éprouvé la moindre politesse, sans parler de bonnes intentions et de sentiments».

Demande inattendue

Le 12 juin, le magazine français L’Opinion a écrit qu’Emmanuel Macron aurait demandé à Cyril Ramaphosa de pouvoir venir au sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) créent, qui se tiendra cette année en Afrique du Sud.

Cette possibilité aurait été discutée lors des conversations téléphoniques entre les présidents français et sud-africain début juin, selon l’article publié le 12 juin. D’après les informations de L’Opinion, l’État africain n’a pas indiqué s’il était prêt à accorder à d’autres dirigeants internationaux la possibilité de participer au sommet.

Pourtant, selon l’article de L’Opinion, la demande de Macron a été attribuée concernant un «sommet du club très fermé des BRICS à l’automne prochain». Quant à la réunion du groupe, elle aura lieu du 22 au 24 août à Johannesburg.

Interrogé par Sputnik, Vincent Magwenya, porte-parole du président de l’Afrique du Sud a déclaré le 13 juin qu’il n’était pas au courant de la demande du chef de l’État français.

source : Sputnik Afrique

Élaboration sur Macron et les BRICS

 

par Andrei Martyanov - Le 16/06/2023.

Encore une fois, pourquoi Macron et les BRICS ? C’est un fait incontestable qu’Emmanuel Macron est un messager de la famille Rothschild. Même WiKi donne la description des activités de cette famille sur son axe Londres-Paris.

«Les branches britannique et française ont émergé de la Seconde Guerre mondiale avec de nouvelles générations de la famille à la barre. Les liens historiques de partenariat entre les deux branches ont été revitalisés, ce qui a conduit à une fusion complète en 2003 au sein de Rothschild & Co. Les Rothschild ont créé leurs premiers fonds spéculatifs en 1969 et ont renforcé leur position de leader mondial dans le domaine de la banque d’investissement. En outre, la société est une banque privée mondiale qui compte plus de 4000 clients privés dans 90 pays. Rothschild & Co offre une gamme complète de services aux particuliers, aux gouvernements et aux entreprises du monde entier».

Il s’agit d’une activité financière classique qui consiste à déplacer des capitaux, dont une grande partie est constituée de liquidités. Comme tous les fonds spéculatifs, les fonds Rothschild ont des analystes – nous omettons maintenant leurs problèmes de qualité – qui sont chargés d’évaluer les menaces et les analyses probabilistes destinées à préserver et à faire fructifier le capital. Le fait que Macron demande une invitation aux BRICS N’EST PAS un acte d’espionnage ou un cheval de Troie, pas du tout, il s’agit d’essayer de négocier en marge du sommet des BRICS le sort des capitaux de Rothschild. La trajectoire de l’Occident combiné est maintenant bien prononcée et la croissance de la volatilité et le déclin radical sont déjà en cours. C’est une situation néfaste pour le capital. L’argent aime la stabilité et le calme.

De toute évidence, la vérité de l’opération militaire spéciale a commencé à être connue de ces analystes et de LA famille, et même un observateur non averti peut facilement deviner l’ampleur des changements géopolitiques, qui sont sans précédent dans l’histoire moderne. Il s’agit également d’une question métaphysique : l’argent, même en quantités énormes, ne signifie absolument rien s’il ne repose pas sur les fondations solides d’une puissance militaire et économique massive. Nous n’assistons pas seulement à la fin de l’hégémonie de l’Occident, un changement bien plus profond est en cours : la mort du capitalisme financier et l’exposition de l’argent comme un simple outil, et non comme la substance. La dédollarisation progresse à une vitesse incroyable. Un seul exemple aujourd’hui :

«Trouver des alternatives au dollar américain prendra du temps, mais la domination mondiale du billet vert a «étouffé» de nombreux pays et l’Afrique doit avoir sa propre monnaie, a déclaré George Sebulela, président de l’African United Business Confederation (AUBC), à RT mercredi. Sebulela a déclaré que le fait que les pays africains aient leur propre monnaie faciliterait les échanges commerciaux entre eux et même avec d’autres pays. «Ce que les États-Unis ont fait avec la dollarisation a vraiment étouffé de nombreux pays d’une manière ou d’une autre», a-t-il déclaré. «Si vous ne suivez pas la ligne, vous êtes sous pression parce que vous devez utiliser cette monnaie», a déclaré Sebulela à propos du dollar américain. Selon lui, la question qui se pose à l’Union africaine est la suivante : «Comment pouvons-nous, en tant que vaste continent offrant tant d’opportunités, commencer à avoir notre propre monnaie afin de faciliter nos échanges commerciaux, même avec d’autres pays ? Il s’agit d’une discussion qui a également lieu au sein du groupe des BRICS, a indiqué Sebulela».

Un exemple parmi tant d’autres :

«La Russie aurait payé les dividendes des projets pétroliers Sakhaline 1 et 2 en yuans chinois, contrairement à sa pratique habituelle de paiement en dollars, en raison des sanctions occidentales à l’encontre de la Russie. La décision de payer en monnaie chinoise au lieu du traditionnel dollar américain intervient après que la Russie a été coupée des systèmes de paiement mondiaux dominés par le dollar américain à la suite des sanctions radicales prises après la guerre en Ukraine».

Comment pouvez-vous faire cela, demandera-t-on ? C’est simple : Parce que vous avez la meilleure armée du monde et une économie qui peut facilement la financer et l’approvisionner, tout en permettant au pays de se développer. Kadhafi n’avait pas cela – il était le dirigeant d’une petite nation arabe avec beaucoup d’argent et une puissance militaire et économique minimale. Il voulait une alternative au dollar américain – il s’est fait tuer. Vous ne pouvez pas faire cela à la Russie, parce que ceux qui essaient – ils sont tués de la manière la plus violente. Et c’est là toute la différence. La Libye ne pouvait pas produire de chars modernes, la Russie en produit plus de 1200 par an, tous à la pointe de la technologie. De toute évidence, la famille Rothschild a fini par comprendre ce fait et tente désespérément de trouver un endroit où garer ses énormes fortunes avant qu’elles ne s’évaporent en raison de l’effondrement de la civilisation de l’Occident moderne. Macron n’est qu’un simple gardien, rien de plus. D’où sa demande «S’il vous plaît, invitez-moi au sommet des BRICS». C’est aussi une tentative désespérée d’attraper les manches de Poutine et de Xi et d’essayer de se faire entendre une minute. Les fortunes de la famille Rothschild veulent être gardées par des S-400 et des T-90M avec des SU-57 au lieu de Patriot PAC3 et de Leopard-2.

C’est tout, il n’y a rien de plus.

source : Reminiscence of the Future

traduction Réseau International

Pourquoi Macron se précipite vers le sommet des BRICS

Source : Le Courrier des Stratrèges - Le 19/06/2023.

Pourquoi Macron se précipite vers le sommet des BRICS, par VZ

Le journal néolibéral L’Opinion, très proche du pouvoir, a confirmé qu’Emmanuel Macron avait bien formulé la demande de participer au sommet des BRICS en août prochain ! C’est au cours d’un entretien téléphonique le 3 juin dernier avec Cyril Ramaphosa, que cette sollicitation a été faite, à la surprise de son homologue sud-africain. Macron est un habitué des coups de com, lesquels, en dehors du fait d’agiter les médias mainstream quelques temps, n’ont généralement aucune portée ni avancées réelles. Alors que la France est devenue le vassal des Etats-Unis, fournit des armes à l’Ukraine et forme des Ukrainiens au combat, rompt avec de nombreux pays d’Afrique, il est assez difficile de prendre au sérieux l’homme du « en même temps ». D’ailleurs, Moscou a souhaité des éclaircissements de Paris, craignant que cette démarche ne soit qu’un cheval de Troie. Mais voyons comment réagit la presse russe, à travers cet article de vz.ru.


Cet article publié en russe par le site vz.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.

La presse française a créé une grande sensation internationale : elle prétend qu’Emmanuel Macron demande à venir au prochain sommet des BRICS, une organisation qui inclut la Russie. Il est possible que le sommet discute, entre autres, de la création d’une monnaie alternative au dollar. Et c’est loin d’être la seule raison pour laquelle Macron est si impatient de s’envoler pour l’Afrique du Sud.

Le portail français L’Opinion, citant des sources anonymes à l’Elysée, a publié des informations selon lesquelles Macron allait assister au sommet des BRICS en août en Afrique du Sud. Le président de la République française a demandé au chef du pays hôte, le président Ramaphosa, l’autorisation de venir, ce qui a semblé surprendre ce dernier. En effet, aucun chef d’État occidental n’avait assisté auparavant au sommet des BRICS.

Pourquoi Macron veut-il venir à la réunion des BRICS ?

Cette question est d’autant plus pertinente que la publication des BRICS indique clairement que cette association « va rivaliser avec l’ordre mondial dirigé par les Américains » ! Or, la France s’inscrit parfaitement dans cet ordre mondial. Elle est considérée comme l’un des pays les plus puissants de l’Occident. En outre, les BRICS incluent la Russie, à laquelle s’oppose, sur les champs de bataille en Ukraine, cet Occident dont fait partie la France.

Force est de constater qu’il y a des problèmes dans le monde. Dette publique, inflation, baisse des revenus réels de la population, etc. Mais ils interviennent comme une maladie chronique indéracinable du monde occidental : ils sont présents depuis des années, des décennies, toujours quelque part en arrière-plan et ne disparaissent jamais complètement. Oui, ils sont difficiles à traiter, mais ils ne tuent pas. Au moins pour l’instant.

D’une manière générale, Macron a de nombreuses raisons de s’intéresser aux BRICS. À commencer par la première et la plus naturelle pour un homme politique : la volonté de garder le nez au vent. Et cela ne tient pas uniquement au fait que les BRICS (qui signifie Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) rassemblent des pays qui représentent près de la moitié de la population mondiale et une part très importante de son économie. C’est aussi le constat que ce cercle suit une forte tendance à s’élargir. Il y a pas mal de demandes d’adhésion d’autres États.

Avec l’Arabie saoudite, les BRICS peuvent constituer le premier producteur pétrolier et gazier

D’ailleurs, récemment, la question d’une éventuelle adhésion de l’Arabie saoudite a fait l’objet d’abondante spéculation dans les médias. Selon The Modern Diplomacy « si l’Arabie saoudite rejoint les BRICS, cela augmentera non seulement de façon considérable le poids et l’influence de l’association, mais donnera également au pays l’accès à un nombre important de partenaires économiques… Avec son pétrole et réserves de gaz, l’Arabie Saoudite pourrait devenir un acteur clé de l’association du marché de l’énergie, qui contrôle déjà respectivement 30% et 22% de la consommation mondiale… L’adhésion de l’Arabie Saoudite renforcera la position des BRICS comme premier acteur pétrolier et gazier sur les marchés ».

Il faut également retenir que la « New Development Bank », créée par les BRICS, et « conçue pour concurrencer le FMI », ne fera que bénéficier de l’adhésion de l’Arabie saoudite. Dans les conditions d’intensification de la rivalité entre l’Occident et les BRICS, ces derniers pourront jouer le rôle d’intermédiaire entre les deux. En d’autres termes, des sommes énormes, des perspectives, une coopération économique, une influence accrue se profilent à l’horizon. Mais principalement pour l’Arabie saoudite et les membres du BRICS. 

La France à l’affut des perspectives économiques des BRICS

Il est donc tout simplement compréhensible que la France essaie de s’emparer le plus tôt possible d’au moins un morceau de cette splendeur, et ce d’autant plus que les Français aiment l’argent et savent parfaitement compter. D’ailleurs, les 22 et 23 juin, un sommet consacré au « Nouveau Pacte financier mondial » a été annoncé au Palais Brongniart à Paris, ni plus, ni moins … L’initiative en revient au président Macron. La lutte contre le surendettement de certains pays, les principes de réformes urgentes et la restructuration du système de coopération économique entre Etats seront abordés. Et même si l’événement passe par le proverbe « balancer pour un rouble, frapper pour un sou », il montre bien le sens de la pensée des autorités françaises. C’est de l’économie, de l’économie et encore de l’économie. Par conséquent, l’on comprend que Macron soit très intéressé à visiter le sommet BRICS d’août, en raison de ses perspectives, principalement économiques.

Les avantages d’une monnaie commune sont clairs et l’emportent clairement sur les inconvénients

Il ne s’agit pas seulement de l’éventuelle adhésion de l’Arabie saoudite, qui sera un événement géopolitique majeur si elle a lieu. Le sommet pourrait également parler de l’introduction d’une monnaie commune BRICS, conçue pour défier le dollar. L’introduction d’une telle monnaie implique aussi « la création d’une banque centrale unique et la question de sa localisation ».

En raison de la différence significative entre les pays membres du BRICS, l’introduction d’une monnaie unique soulève de nombreuses questions qui ne sont pas si faciles à résoudre, mais cette tâche, en soi, n’est pas impossible. Les avantages d’une monnaie commune sont clairs et l’emportent clairement sur les inconvénients. Une telle monnaie renforcera significativement la position des BRICS et contribuera à la dédollarisation dont on parle depuis longtemps.

En plus d’affaiblir la position réelle du dollar en tant que moyen de paiement international de facto, la monnaie BRICS rendra plus difficile pour l’Occident collectif d’imposer des sanctions économiques comme moyen de pression. En observant le pipeline de sanctions que les États-Unis et leurs alliés ont déclenché contre la Russie, de nombreux pays en sont arrivés à la conclusion que la dépendance au dollar peut être trop coûteuse. Et l’économie est organisée de telle façon que s’il y a une demande pour quelque chose, tôt ou tard, elle apparaîtra.

Bien sûr, les économistes occidentaux assurent unanimement que le pouvoir du dollar est inviolable et même l’euro ne peut être cité que comme deuxième monnaie. Cependant, une nouvelle unité monétaire signifie toujours de nouvelles opportunités. En tout cas, les BRICS ont décidément un bel avenir, et il n’est pas étonnant que les Français pensent qu’il faut construire des ponts maintenant, au plus vite. Car la politique mondiale est en quelque sorte comme un train : on court le risque de le rater en s’y prenant trop tard.

Macron veut briller sur la scène internationale

Il ne faut pas oublier qu’en sa qualité qu’invité au sommet des BRICS, Macron pourrait agir à la fois au nom de son pays et en tant qu’intermédiaire pour d’autres Etats dont les autorités, pour une raison quelconque, trouveraient gênant de demander à y être admis. Il est possible que Vladimir Poutine soit présent au sommet, malgré le mandat d’arrêt contre lui de la Cour pénale internationale. Les autorités sud-africaines devraient trouver une solution à ce problème. Dans ce cas, Macron pourrait discuter d’un large éventail de questions avec le président russe, non seulement concernant les perspectives d’expansion des BRICS et de la nouvelle monnaie, mais aussi le règlement du conflit en Ukraine. Le président français, qui s’efforce clairement de marquer des points sur la scène internationale, ne voudra certainement pas manquer l’occasion de parler à Poutine en personne, peut-être pas seulement en son propre nom, mais aussi en tant qu’intermédiaire. Si ce que rapporte L’Opinion est vrai, la volonté de Macron d’assister au sommet montre qu’il attend beaucoup de cet événement et n’entend pas rater les opportunités qui peuvent se présenter à lui. 

En tout cas, il ne reste que quelques semaines avant août, et bientôt nous verrons ce qu’il adviendra de cette initiative.

Sommet des BRICS en Afrique du Sud : Moscou juge inopportune la participation de Macron

Le 23/06/2023.

La Russie a fait savoir à ses partenaires en Afrique du Sud qu’elle jugeait inopportune la participation du président français Emmanuel Macron au sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). 

Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que «la Russie avait informé l’Afrique du Sud du caractère inapproprié de la participation de Macron au sommet des BRICS», annonce l’agence de presse russe TASS. 

«Nous avons envoyé un signal selon lequel, avec tout le respect dû à la prérogative du pays hôte d’inviter telle ou telle personne, il faut partir du principe que les BRICS sont une association d’États qui rejettent par principe les sanctions unilatérales comme moyen de régler des problèmes de politique étrangère. Compte tenu de cela, l’inopportunité de l’apparition de représentants de l’Occident collectif là-bas est tout simplement évidente», a-t-il précisé.

Observateur Continental a fait savoir que le président français, Emmanuel Macron a demandé au président sud-africain s’il pouvait venir au sommet des BRICS 

L’Afrique du Sud préside actuellement les BRICS, et son sommet est prévu du 22 au 24 août à Johannesburg. 

source : Observateur Continental

Le plan Macron pour endiguer les Brics

Source : Le Courrier des Stratèges - Par Jean Goychman - Le 23/06/2023.

Le plan Macron pour endiguer les Brics, par Jean Goychman

Emmanuel Macron est ce qu’on appelle « un grand communicant ». Avant d’entrer en politique en passant la porte de l’Élysée, d’abord comme secrétaire général adjoint puis cinq ans plus tard comme Président de la République, il était, comme on dit, « passé chez Rothschild ».


Il s’y occupait de fusions et d’acquisitions d’entreprises. Dans une courte vidéo, son directeur de l’époque, François Henrot, fournit quelques éclaircissements sur le profil requis pour ce genre d’opérations. Ce sont souvent des contrats très importants, engageant souvent  des sommes colossales dont les banques dites « d’affaires » tirent de très substantiels revenus sans prendre pour autant le moindre risque.

Toute la difficulté, pour mener à bien ces tractations, est de convaincre les réticences qui peuvent se manifester au sein des conseils d’administration des entreprises concernées. Il faut avoir une certaine imagination et être suffisamment psychologue pour raconter aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre, même si cela s’écarte un peu de la réalité.

Vendre ou se vendre ?

La technique est similaire dans les deux cas. Il faut installer une relation de confiance et montrer au client (ou à l’électeur) que la solution proposée répond à sa problématique personnelle. En présentant ce qui pourrait paraître comme une nouvelle approche, sans toutefois abandonner certains grands principes, Emmanuel Macron a fait du fameux « en même temps » une sorte de slogan. L’effet est garanti dans l’ambiance survoltée d’un meeting, mais après, une fois le calme revenu, vient la question toute bête : « En même temps que quoi, exactement ? » En matière de communication, seul l’effet instantané est recherché. Il n’a rien à proposer à l’électeur, si ce n’est lui-même. Il n’est, bien sûr, pas le premier « candidat à la magistrature suprême » (encore un terme de communication pure) à se trouver dans ce cas, mais il faut lui reconnaître un talent hors du commun.

Combattre le projet des Brics

La guerre en Ukraine a servi de catalyseur à un autre conflit, qui existait déjà à l’état larvé depuis plusieurs décennies. C’est celui qui oppose la finance internationale, dont la puissance vient du dollar, à ce qui apparaît aujourd’hui comme le « reste du monde », c’est-à-dire tous les pays non-occidentaux dont le développement économique a été contraint par cette monnaie qui procurait un « privilège exorbitant » à ceux qui pouvaient le créer à partir de rien.

Les premiers pays qui sont arrivés à se regrouper face à l’hégémonie du dollar se désignèrent eux-mêmes par l’acronyme « BRICS ». Ces cinq pays appartenant à quatre continents différents (la Russie, qu’on le veuille ou non, est en Europe) avaient en commun d’être « émergents »

A dire vrai, cette émergence est née de ce qu’on appelle la « mondialisation », telle que définie par la « commission trilatérale » dès la fin des années 1970 concernant l’architecture du monde futur.

Ces pays ont décidé de se regrouper pour utiliser entre eux, dans un premier temps, leurs monnaies respectives pour leurs échanges, et d’utiliser à terme une autre monnaie en cours de gestation.

Ceci menace à terme l’existence du dollar qui, après avoir détenu un quasi-monopole sur le commerce international, et notamment une exclusivité pour les transactions sur le pétrole, voit sa part diminuer  de jour en jour et ne représente plus aujourd’hui que la moitié environ des échanges.

Or, le dollar ne peut s’imposer, en tant que monnaie « fiduciaire » que s’il n’a pas de concurrent qui, lui, posséderait une valeur « intrinsèque ». Or, le projet des BRICS séduit de plus en plus de pays, notamment par cet aspect.

Face à un danger qui peut se révéler existentiel, Emmanuel Macron apparaît comme celui qui a été désigné (ou bien en a-t-il pris l’initiative) pour tout mettre en œuvre afin de contre-carrer ce projet.

Cela pose à priori deux questions.

Pourquoi ?

Vu du côté de ceux qui ont imposé le dollar, la réponse est évidente : ils ne sont pas prêts à perdre cet outil qui leur a permis de dominer le monde, prenant en cela la suite logique de la livre britannique qui avait donné jusqu’en 1940 sa puissance économique à l’Angleterre.

Vu de l’autre côté, ceux qui subissent le dollar, ne partagent pas ce point de vue. Le système américain, pour ne pas dire celui de l’Occident, a toujours mis en avant les valeurs de la Liberté et de la Démocratie. Or, l’idée même de la démocratie repose sur « les plus nombreux ». Qui sont-ils aujourd’hui, ces plus nombreux?

En 1970, l’Occident représentait 25% de la population mondiale et environ 90% des richesses produites. Aujourd’hui, il représente environ (en comptant le Japon) seulement 12% de l’ensemble et ne produit plus qu’environ 40% de la richesse. Est-il envisageable que cet Occident et l’élite financière internationale qui le dirige continuent à dicter sa conduite au reste du monde?

Au nom de quoi les peuples qui aspirent à une certaine prospérité pourraient-ils la sacrifier pour que l’Occident conserve l’hégémonie actuelle?

Que va-t-il falloir leur raconter pour les y faire renoncer, notamment en leur interdisant l’accès au moyen même qui a permis le développement de l’Occident il y a deux siècles ? Je veux parler de l’énergie et du charbon en particulier.

Imaginez qu’en 1750 quelqu’un nous ait fait croire que le charbon allait condamner la planète ou que l’utilisation des produits fossiles allait faire disparaître l’Humanité.

Où en serions-nous, privés de ces sources d’énergie qui sont à la base même des révolutions industrielles ?

Comment ?

La tâche est ardue, voire impossible. Par cupidité, la finance mondialisée a choisi de ne pas s’occuper du tiers-monde, si ce n’est en exploitant les ressources du sol et du sous-sol de certains de ces pays. En leur refusant l’accès à l’énergie, ils ont été condamnés à la pauvreté perpétuelle et les prêts qui leur ont été consentis par le FMI et la Banque Mondiale ont encore aggravé les choses.

Christian Gérondeau, dans son livre « Climat : j’accuse » dénonce, preuves et chiffres à l’appui, cet état de fait.

Pourtant, Emmanuel Macron fait preuve d’un optimisme inoxydable. Il pense pouvoir infléchir l’inexorable cours des choses en proposant maintenant ce qui aurait dû être fait depuis longtemps, mais avec un narratif qui semble de plus en plus dépassé. Cette histoire de réchauffement climatique anthropique, considérant que le silence de certains scientifiques valait consensus, a imposé une vision qui a pris, dans l’esprit des gens peu enclins à la critique rationnelle, l’apparence d’une évidente réalité. Elle est cependant de plus en plus contestée et il est probable que, de ce pont de vue, la future COP 28, risque d’être animée.

Or, tout repose dessus. Si les variations (incontestables) du climat ne sont pas la conséquence des activités humaines, que peut faire l’homme pour s’y opposer et pourquoi s’y opposerait-il?

Pour « créer l’évènement », Emmanuel Macron a pensé à faire des « sommets », sorte de symposiums ou l’apparence vaut plus que le contenu. Celui qui vient de s’achever à Paris fait partie de cette ligne d’action. D’après le journal « La Croix », on ne peut pas dire que le succès escompté ait été au rendez-vous. Mais l’essentiel n’était probablement pas là. Cette réunion, somme toute assez modeste (une quarantaine de participants) a néanmoins positionné notre président en « champion de l’Occident » pour le représenter face au reste du monde.

Visiblement la seconde étape pour lui est de se faire inviter à la réunion des BRICS – et de ceux qui aspirent à les rejoindre – qui se tiendra du 22 au 24 août en Afrique du Sud. Il compte apparemment sur les bonnes relations qu’il entretient avec le président de ce pays.

Ce n’est pas gagné pour lui, car, comme on pouvait s’y attendre, un certain nombre de pays, dont la Russie, n’ont pas la moindre envie de le voir débarquer parmi eux. L’agence Tass, organe officiel de la diplomatie russe à publié la déclaration suivante de Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères:

 «Nous avons envoyé un signal selon lequel, avec tout le respect dû à la prérogative du pays hôte d’inviter telle ou telle personne, il faut partir du principe que les BRICS sont une association d’États qui rejettent par principe les sanctions unilatérales comme moyennes de régler des problèmes de politique étrangère. Compte tenu de cela, l’inopportunité de l’apparition de représentants de l’Occident collectif là-bas est tout simplement évidente», a-t-il précisé.

De ce strict point de vue, l’été risque d’être chaud…

Le piège des Occidentaux vis-à-vis des BRICS ne passera pas

 

par Mikhail Gamandiy-Egorov - Le 22/06/2023.

Il devient désormais parfaitement évident qu’à l’instar des principaux adversaires déclarés de l’establishment occidental, ce dernier cherche à tout prix non plus seulement à nuire, mais bien à stopper par tous les moyens l’émancipation mondiale dont la promotion est assurée par l’axe de la multipolarité. Le seul souci pour les élites occidentales, c’est que leurs actions et agendas cachés ne trompent pratiquement personne.

Suite à l’information parue récemment selon laquelle le président français Emmanuel Macron aurait demandé au président sud-africain Cyril Ramaphosa à pouvoir assister au Sommet des BRICS de cet été. La confirmation de cette «volonté» est venue désormais de la cheffe de la diplomatie du régime hexagonal, alors qu’elle se trouve en déplacement en Afrique du Sud.

Les belles paroles des cadres du régime français quant à «la nécessité de dialogue» et de «partenariat» ne doivent pourtant tromper personne. Paris dans son état actuel n’a absolument rien à faire parmi les pays membres des BRICS, et ceux qui souhaitent de manière honnête et assumée rejoindre prochainement l’organisation pro-multipolaire.

Ce jeu occidental et le timing choisi ne sont pourtant aucunement un hasard. Tout comme la récente visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken en Chine. À l’heure où l’axe de l’extrême minorité planétaire occidentale comprend parfaitement à devoir faire face non plus seulement aux principales puissances mondiales non-occidentales, dont la Russie et la Chine, mais également à l’heure du rejet massif de la politique des nostalgiques de l’unipolarité par l’écrasante majorité planétaire.

Et le tout également au moment où le nombre d’initiatives non-occidentales dans le conflit qui oppose l’axe otanesque à la Russie – non seulement augmente, mais en plus va ouvertement à l’encontre des projets de l’Occident.

De manière générale, nombreux sont aujourd’hui ceux qui comprennent que le conflit en question n’est pas seulement une guerre par procuration de l’OTAN, avec une implication de plus en plus directe de cette dernière, contre Moscou, mais bel et bien une guerre de cette fameuse minorité mondiale de l’Ouest contre tout l’axe multipolaire, dont les BRICS font indéniablement partie. C’est d’ailleurs l’opinion de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma.

Bien que l’ex-chef d’État de l’Afrique du Sud est formel – heureusement pour les BRICS et malheureusement pour l’axe otanesque – ce dernier ne pourra pas casser les BRICS. De manière générale, personne aujourd’hui dans le monde, et plus particulièrement dans l’espace de l’écrasante majorité mondiale non-occidentale n’est dupe, quant au fait qu’un quelconque dialogue avec non seulement des hypocrites et arrogants extrêmes, mais également des pompiers pyromanes est de-facto impossible.

Et lorsqu’on connait le statut de pur vassal de Paris vis-à-vis de Washington, ainsi que la pleine implication du régime hexagonal dans la guerre justement de l’OTAN contre la Russie, il est fermement à penser qu’il ne devrait pas avoir de place pour un cheval de Troie, y compris s’il ne sera là que pour «écouter». Le monde dans sa globalité a énormément d’attentes et d’espoirs placés en faveur des BRICS. Quant au pion assumé de l’axe otanesque et ferme nostalgique de l’unipolarité – il est évident qu’il n’a absolument rien à faire à un sommet de très grande importance pour l’avenir mondial. Pas plus que n’importe quel autre agent du néocolonialisme occidentalo-otanesque.

Mikhail Gamandiy-Egorov

source : Observateur Continental

BRICS++ : L’Occident tente de rattraper le temps perdu, mais il est trop tard

 

par Alastair Crooke - Le 6/06/2023.

Jusqu’à récemment, l’Occident a largement tourné en dérision le projet des BRICS. Mais il commence enfin à se rendre compte que l’initiative des BRICS a le potentiel de bouleverser à la fois la géopolitique et le système monétaire international.

L’événement géopolitique sismique de cette époque est l’explosion du nombre de membres des BRICS, et de membres potentiels encore plus importants. Ce mouvement a franchi un seuil clé. Il est passé d’une multipolarité «vanille» à une expression anticoloniale – un changement qu’il ne faut pas sous-estimer. Il s’agit d’une éthique qui puise son énergie dans les couches profondes d’un sentiment passionné qui a été étouffé dans l’immédiat après-guerre, mais qui refait surface pour investir le cadre multipolaire d’un dynamisme évident.

À l’heure actuelle, huit pays ont déposé une demande officielle d’adhésion et 17 autres ont manifesté leur intérêt pour une adhésion. Si l’Arabie saoudite et la Russie sont toutes deux membres, cela signifie que deux des trois plus grands producteurs d’énergie se trouvent dans le même camp.

Si la Russie, la Chine, le Brésil et l’Inde sont tous membres, quatre des sept plus grands pays du monde en termes de masse continentale – possédant 30% de la surface sèche de la Terre et des ressources naturelles correspondantes – seront membres des BRICS.

Près de 50% de la production mondiale de blé et de riz, ainsi que 15% des réserves mondiales d’or se trouvent dans les BRICS.

Par ailleurs, la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie sont quatre des neuf pays les plus peuplés de la planète, avec une population combinée de 3,2 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale.

«La Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie et l’Arabie saoudite ont un PIB combiné de 29 000 milliards de dollars, soit 28% du PIB mondial nominal. Si l’on utilise la parité du pouvoir d’achat pour mesurer le PIB, la part des BRICS est alors supérieure à 54%. La Russie et la Chine possèdent deux des trois plus grands arsenaux nucléaires au monde».

«À tous points de vue – population, masse continentale, production d’énergie, PIB, production alimentaire et armes nucléaires – les BRICS ne sont pas une simple société de débat multilatéral de plus. Ils constituent une alternative substantielle et crédible à l’hégémonie occidentale», affirme Jim Rickards.

Avec un nouveau cadre pour la monnaie d’échange qui sera probablement annoncé en août lors du sommet des BRICS, la monnaie s’adressera à un public très réceptif. Elle tombera dans un réseau de capitaux et de communications de plus en plus sophistiqué. Ce réseau augmentera considérablement ses chances de succès.

L’erreur principale est de ne pas distinguer les rôles respectifs d’une monnaie de paiement (d’échange) et d’une monnaie de réserve. Les monnaies de paiement sont utilisées dans les échanges de biens et de services. Les pays peuvent utiliser la monnaie de paiement de leur choix ; il n’est pas nécessaire que ce soit le dollar. Toutefois, ce faisant, la demande de dollars diminue progressivement. En fin de compte, cette perte de la demande étrangère de dollars limite la capacité des États-Unis à continuer à dépenser bien plus que leurs revenus.

Ce qui définit une monnaie de réserve, c’est un marché d’obligations souveraines vaste et bien développé. Aucun pays au monde ne se rapproche du marché des obligations du Trésor américain en termes d’ampleur et de convertibilité.

C’est pourquoi le personnel financier occidental se moque de la perspective de voir le dollar américain perdre son hégémonie. Mais ils oublient peut-être qu’il n’y avait pas de marché obligataire américain avant la Première Guerre mondiale, lorsque Woodrow Wilson a autorisé l’émission de Liberty Bonds pour aider à financer la guerre. Des rassemblements et des défilés de Liberty Bonds ont eu lieu dans toutes les grandes villes. L’achat de Liberty Bonds est devenu un devoir patriotique. L’effort a porté ses fruits et a donné naissance au marché obligataire américain.

En bref, le moyen de créer une monnaie de réserve instantanée est de créer un marché obligataire instantané en utilisant ses propres citoyens comme acheteurs volontaires. Comme l’a fait remarquer Jim Rickards, si les BRICS «utilisaient un modèle patriotique» (en s’inspirant de l’esprit anticolonial qui anime aujourd’hui les pays BRICS), il serait possible de créer des actifs de réserve internationaux libellés dans la monnaie (commerciale) des BRICS+.

En outre, les récentes expériences menées par la Banque des règlements internationaux (BRI) en matière de transactions de change en temps réel et numériques des banques centrales promettent de transformer un tel projet – et de réduire considérablement la nécessité d’un grand réservoir d’actifs de réserve.

Jusqu’à récemment, l’Occident s’est largement moqué du projet des BRICS. Mais il commence enfin à se rendre compte que l’initiative des BRICS a le potentiel de bouleverser à la fois la géopolitique et le système monétaire international.

Ce mois-ci, le président de l’Eurasia Group, Cliff Kupchan, a écrit dans Foreign Policy que «6 États pivots décideront de l’avenir de la géopolitique» :

«Les puissances moyennes ont aujourd’hui plus d’influence que jamais depuis la Seconde Guerre mondiale. Ces pays exercent une influence considérable sur la géopolitique. Les six principales puissances moyennes du Sud mondial sont toutefois beaucoup plus intéressantes : Le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, l’Arabie saoudite, l’Afrique du Sud et la Turquie. Ces États pivots du Sud mondial ne sont pas totalement alignés sur l’une ou l’autre des superpuissances et sont donc libres de créer de nouvelles dynamiques de pouvoir. Ces six pays constituent également un bon baromètre pour les tendances géopolitiques plus larges».

«La question reste de savoir si les BRICS vont devenir une institution plus formelle sous la direction de la Chine… cette perspective est un défi clair pour l’Occident… Mais il est peu probable que cette menace se concrétise. Ces pays se sont peut-être éloignés des États-Unis, mais ce n’est pas la même chose que de rejoindre un organisme dirigé par la Chine et soutenu par la Russie, qui s’oppose activement aux États-Unis. Pour l’instant, les BRICS n’ont pas démontré leur capacité à élaborer et à mettre en œuvre un programme commun, de sorte que la Chine ne dispose que d’une force institutionnelle très limitée qu’elle pourrait coopter».

Les œillères sont en place. L’establishment occidental ne comprend tout simplement pas. La conclusion de l’article de Kupchan : «les États-Unis jouent le jeu du rattrapage – et n’y parviennent même pas très bien». Ils ont besoin d’une stratégie bien conçue à l’égard de chacun des États pivots (pour les empêcher de s’éloigner des États-Unis et de se rapprocher de l’axe Russie-Chine), prévient-il. Torsion de bras, menaces et coercition, sans doute, comme d’habitude.

Rattraper le retard ? Le cheval est déjà parti. L’écurie est vide.

Alastair Crooke

source : Al-Mayadeen

traduction Réseau International

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