MOBILISATION CONTRE LA GUERRE

Le 05/02/2023.

 

M. Jean-Paul Dugand, a adressé le courrier ci-dessous au Gal. Delawarde

Je me fais un plaisir de vous le communiquer.

 

Le 05/02/2023.

 

Mon Général,

Voici les courriels que je vais envoyer à tous mes contacts, espérant qu'ils les diffuseront à leur tour.

Avec mes hommages respectueux et reconnaissants,

Jean Paul Dugand

 

Chers ….

Je ne me suis pas adressé à vous depuis quelque temps. J’ai laissé passer les fêtes et le mois des

vœux, pour ne pas abîmer la détente nécessaire dans ces périodes.

Je vais essayer d’être court clair et convaincant, sans perturber trop. Ce n’est pas facile.

 

Les médias nous saturent avec la comédie des retraites, écrites conjointement par le pouvoir, les

syndicats, et la fausse opposition de gauche. La question est certes majeure pour les personnes

concernées, d’autant plus que Bruno le Maire a affirmé qu’il y aura d’autres réformes plus tard.

Pourquoi pas un recul jusqu’ à 70 ans ?

 

Mais ceux qui nous font descendre dans la rue ont fait élire Macron. Ils auraient préféré

Mélenchon, qui était à deux doigts du 2 ème tour. Ils oublient de dire qu’une autre majorité peut

revenir sur une loi adoptée, comme celle de François Hollande qui a permis dans certains cas de

pouvoir prendre sa retraite à 60 ans.

 

Mais cette mobilisation contrôlée sert à détourner l’attention de problèmes brûlants et immédiats.

En priorité de la guerre qui vient, opposant, avec l’Union européenne, la France à la Russie, qui

sera nécessairement nucléaire, puisque nous n’avons pas de frontière commune ni d’armée en état

de se battre sur un front de plus de vingt kilomètres !

 

Les médias dominants nous y préparent et nous y poussent, et suivent Macron à qui nous avons

donné, en l’élisant, le droit de vie et de mort sur nous. La covid a été une répétition. Des

médicaments qui sauvaient ont été interdits.

 

NOUS DEVONS NOUS MOBILISER sous diverses formes POUR DIRE NON A UNE GUERRE QUI NE

NOUS CONCERNE PAS, qui est un choc d’impérialismes sous fond de contrôle de sources d’énergie, de matières premières, et de bras de fer pour la domination mondiale. Et ici la responsabilité des multinationales et des hommes politiques néoconservateurs étasuniens est plus grande que celle de Poutine.

 

IL FAUT ECRIRE A NOS DEPUTES, pour qu’ils sachent que nous ne sommes pas tous anesthésiés

et hagards, PROFITER DES MANIFESTATIONS POUR DIRE NON A LA GUERRE AVEC DES PANCARTES, EVENTUELLEMENT RALLIER LES MOUVEMENTS OPPOSES A LA GUERRE, COMME CELUI DE FLORIAN PHILIPPOT, FORCER LES AUTRES A CHANGER DE PARTI PRIS.

 

UNE PETITION A LE MERITE D’EXISTER. Aucune publicité ne lui est faite, à commencer sur

change.org, apparemment.

https://www.change.org/p/non-%C3%A0-une-3eme-guerre-mondiale-pour-le-donbass

 

https://www.valeursactuelles.com/monde/exclu-va-le-surprenant-combat-darno-klarsfeld-contre-

une-troisieme-guerre-mondiale-pour-lukraine

 

https://www.sudradio.fr/bercoff-dans-tous-ses-etats/arno-klarsfeld-la-guerre-est-entre-la-russie-et-

les-etats-unis

 

Si vous voulez vous informer davantage, j’ai sélectionné deux excellents points de vue absents des ondes et des journaux.

- Celui du colonel Jacques Baud, qui a travaillé au sein de l’OTAN ;

https://youtu.be/zQ5NXrcM2bk

- Celui de la géopolitologue Caroline Galactéros, qui a tenu un rôle de conseil au sein du

gouvernement français ;

- https://www.youtube.com/watch?v=fq41L8zzG0I

 

Figure aussi le message envoyé, sous enveloppe et par mail, à Alexandre Portier, député LR de

ma circonscription. Vous pouvez l’adapter à votre propre contexte.

 

VOTRE VIE, CELLE DE CEUX QUE VOUS AIMEZ EST ENTRE VOS MAINS. IL FAUT AU MOINS ESSAYER DE LES SAUVER.

 

Certains jugeront que nous ne pouvons rien à cette situation, que ces enjeux nous dépassent, que,

si notre pays disparaît définitivement de la surface de la terre, ce sera comme si un astéroïde tombait dessus. Je ne suis pas de ceux-là, je tente de résister à la Fatalité.

 

Nous, simples citoyens, devons aider tous les anciens officiers supérieurs, tous les géopoliticiens, historiens et intellectuels qui s’efforcent de nous réveiller, et qui ont besoin d’un large soutien populaire.

 

Pour être éveillés, n’ayons pas l’esprit pollué par les informations et interprétations toxiques de

ces « médias armes de destruction massive » ( Jacques Baud): il faut presque tous les boycotter, par souci de santé mentale, écrits oraux, ou visuels, quand il y est question de politique nationale et

internationale, car «  on est avec eux dans le caniveau de la réflexion » ( Caroline Galactéros) , pour

se rabattre, avec modération, à certaines heures, sur Valeurs actuelles, Sud Radio, Cnews. Sur

internet, consulter Réseau International pour le conflit OTAN – Russie.

 

NB : Je me permets d'ajouter : Le Saker francophone - Le Courrier des Stratèges - Le Cri des Peuples - Réseau Voltaire......

JMR

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Courrier contre la 3° guerre Mondiale.do
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Courriel à Alexandre Portier sur la 3ème
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Réponse du Gal. D. Delawarde : 

 

<<Bonjour,


Je partage à 100% ce que vous écrivez (Fond et Forme). Pour autant, je pense que la mobilisation sur le problème des retraites reste l'obsession du moment dans l'esprit des français. Elle fait une malheureuse concurrence à la mobilisation contre la guerre en Ukraine. Seule une partie éveillée de la société réussit à s'extraire des narratifs manipulateurs des médias mainstream.

La partie s'annonce extrêmement difficile, comme pour le combat sur la gestion de la crise Covid. Il faut avancer pas à pas. Convaincre petit à petit l'opinion, s'opposer sans relâche aux médias mainstream lorsqu'ils prônent la guerre avec des narratifs biaisés ou mensongers et un manque total d'éthique et de réalisme.

Je pense qu'aujourd'hui l'occident prend peu à peu conscience qu'il est lâché par une partie importante de l'opinion mondiale (Afrique, Amérique latine, Asie). Il ne représente plus un modèle à suivre et son comportement tyrannique passe de plus en plus mal.

C'est cette modification profonde des équilibres mondiaux qui va faire évoluer les choses. La Rand Corporation (US) vient de publier un rapport mettant en évidence les risques importants pour les économies US et occidentale d'une guerre longue. On y est.

Si Poutine prend son temps et ne mobilise que des fractions infimes de ses réserves humaines et matérielles, jusqu'à présent, c'est qu'il sait que le temps joue en sa faveur.

La fourniture de chars à l'Ukraine ne fera que retarder de quelques mois la reddition de Kiev. Pas de quoi inquiéter la Russie qui sait que le temps joue en sa faveur.

Bien amicalement

DD>>

 

La guerre n'a jamais été une bonne chose...en particulier celle-ci .... où  la France n'a aucun intérêt et donc à tout à perdre !
 Si vous pensez que ce sujet est important, diffusez largement à vos contacts, en particulier au député de votre circonscription.
Enfin, signez la pétition à l'adresse suivante : 
REGNIER Jean-Michel

La guerre est une chose sérieuse

Source : Minurne résistance - par Eric de Verdelhan - Le 01/02/2023.

Depuis plusieurs mois, je n’ai rien écrit sur la guerre en Ukraine. Je n’ai pas de compétences particulières pour en parler, mais depuis le début du conflit, je m’inquiète du risque d’une guerre totale, avec l’utilisation possible de l’arme atomique. Dès le début de cette affaire, je prêchais  pour la neutralité, arguant que l’Ukraine est un état mafieux qui n’est membre ni de l’Union Européenne, ni de l’OTAN. En conséquence, ce conflit ne devrait pas nous concerner ! 

A l’occasion de ses vœux aux Armées, Emmanuel Macron (qui n’a même pas fait son Service Militaire) expliquait aux généraux qu’il leur faudrait, demain, « faire la guerre autrement » et se préparer à « un conflit de haute intensité ». C’est la tarte-à-la-crème lénifiante du moment : finies les guéguerres « du fort au faible » nous allons vers une vraie guerre. Mais de qui se moque-t-on ?

En 1996-97, Jacques Chirac, sur les conseils de son ministre des Armées, Charles Million (lui-même exempté de Service Militaire) décide l’abandon de la conscription qui « emmerde les jeunes ».

Et, dans la foulée, des généraux nous expliquent que le péril à l’Est n’existe plus, que nous n’avons plus besoin d’appelés du contingent car les guerres de demain seront des conflits « du fort au faible » et que la technique moderne remplacera l’homme.

Dissuasion du fort au faible (2) - Egeablog | Fort

Tous ces hauts gradés – à quelques exceptions près – acceptaient, souvent par carriérisme,  que les sommes allouées à la défense servent de variable d’ajustement budgétaire au gouvernement.

Nous avons, à l’heure actuelle, une armée remarquable. Certaines de nos unités d’élites sont copiées dans le monde entier, mais nos forces sont réduites à une peau de chagrin.  

« En cas d’engagement majeur… peut-on lire dans un hebdomadaire crédible (1), une brigade de l’Armée française tiendrait environ 20 km, et chaque brigade est constituée de 6 000 hommes et 150 véhicules, ce qui renvoie donc aux seuls 80 kilomètres de front que l’Armée de terre pourrait tenir efficacement. Quant aux Armées de l’air et la marine, elles seraient focalisées sur les missions dans leur milieu et ne pourraient pas pallier les manques. Le nombre d’hommes est insuffisant dans cette armée française « échantillonnaire », qui a toujours privilégié posséder tous les moyens mais en petite quantité… ».

Ce même article nous apprend que nous manquons cruellement de missiles, de munitions et de drones. En clair, nous ne sommes absolument pas prêts pour un conflit dit « de haute intensité ». Il est facile de rouler des mécaniques, d’assurer Zelenski  de notre soutien, mais avons-nous les moyens de jouer les durs ? Assurément non !

Les joueurs du néant - Point de situation du 27 décembre - La voie de l'épée

De Biden, Ursula Von der Leyen, Olaf Scholz ou Macron, il importe peu de savoir quel est celui ou celle qui soufflera  le plus fort sur les braises, au risque d’attiser un brasier qui ne demande qu’à se transformer en gigantesque incendie. Mais je suis effrayé et abasourdi quand j’entends, dans les salons, les dîners mondains, ou à la télé, le nombre de va-t-en-guerre qui appellent à la croisade du camp du bien contre la Russie. Ces gens sont des irresponsables ou des malades mentaux !

Pour les États-Unis et l’UE, Poutine est le seul responsable et le seul coupable. Ils occultent les 30 années d’humiliation et de mépris à l’égard de la Russie, écartée de l’Europe. Ces gens-là ne semblent pas savoir que c’est l’humiliation du Traité de Versailles qui est (en partie) responsable de la naissance du nazisme. Ils oublient les promesses faites à Gorbatchev de ne pas élargir l’OTAN à l’Est ; la violation de la souveraineté de la Serbie bombardée par l’OTAN ; le dépeçage de ce pays en l’amputant du Kosovo ; le refus de Kiev de respecter les Accords de Minsk ;  les bombardements et les crimes de la sulfureuse « Brigade Azov », etc

EuroMaïdan ou la “bataille d'Ukraine” – PolitiqueLe coup d’Etat du 22 février 2014, dit « de l’Euro-Maïdan », préparé, organisé et financé par les États-Unis (à hauteur de 5 milliards de dollars) ne visait pas à rendre l’Ukraine plus démocratique mais à la rendre plus… occidentale, c’est-à-dire antirusse.

Le vibrionnant Zelenski fait une surenchère permanente : il veut des missiles, des chars puis maintenant  des chars lourds  et…des chasseurs-bombardiers. Et, à la remorque des États-Unis, les pays européens s’engagent à lui en livrer massivement; les avions viendront ensuite, je suppose.

Ce matériel de guerre nous coûte une fortune, et le citoyen-lambda des pays donateurs n’est jamais consulté pour savoir ce qu’il en pense. Chez nous, on lui explique qu’il n’y a plus d’argent pour payer les retraites mais on dépense des milliards pour aider l’Ukraine (2). De plus, si le conflit venait à s’étendre en Europe, ce matériel donné à l’Ukraine nous manquerait cruellement.

Et il ne se passe pas une semaine sans qu’on nous annonce de nouvelles sanctions destinées à punir Poutine alors même qu’elles pénalisent d’abord et surtout l’Europe (et la France). Mais ces sanctions font les choux gras des USA (et de la Chine). Il y a presque un an, j’écrivais:

« La Russie est autosuffisante dans de nombreux domaines, il y a donc fort à parier qu’elle souffrira moins que les pays tributaires –  voire totalement dépendants – de son pétrole, de son gaz, de ses métaux rares ou de son blé… ».

Nous commencions à manquer de tout après quelques mois de guerre.

Puis, après les premiers reculs russes, les tenants du « camp du bien » se sont mis à jubiler.

Grâce à l’aide des Alliées, les troupes de Zelenski enfonçaient les Russes et regagnaient des territoires perdus ; et des spécialistes, autoproclamés pour la plupart, nous annonçaient à cor et à cri que l’Ukraine allait forcément  gagner la guerre et que les Russes étaient cuits, battus, humiliés.

Sur les chaînes en continu, les généraux Trinquand, Desportes, le colonel Goya, et quelques autres, qui nous affirmaient jadis que Poutine récréait une armée impressionnante, plus forte que l’Armée Rouge d’antan, nous expliquent maintenant que les troupes russes ne valent rien, qu’elles ne sont absolument pas motivées, qu’elles refusent de se battre et que leur matériel est obsolète.

Ces chroniqueurs sont, pour la plupart, des soldats  qui n’ont jamais fait de vraies guerres, sinon autour d’un bac-à-sable (3). Depuis la Guerre du Golfe, ils passent leur temps à se tromper, un peu comme les économistes qui savent si bien nous dire le lendemain ce qui aurait pu (ou dû) se passer la veille. Je ne connais rien à ces questions mais j’en ai marre des donneurs de leçons, des va-t-en-guerre, qui traitent de pacifistes ceux qui leur rappellent que la Première Guerre Mondiale – la « Der des Der » – a fait 18 millions de morts (dont 1,4 million de Français), la Seconde…50 millions.

Compte tenu de l’arsenal nucléaire impressionnant détenu par les futurs belligérants, on peut craindre que la Troisième en fasse 200 ou 300 millions, voire plus.

Plus de 14 000 Deux-Sévriens sont morts lors des combats de 14-18.Passionné d’histoire, j’ai beaucoup lu sur la Grande Guerre. Les monuments aux morts de toutes les villes et villages de France sont là pour nous rappeler qu’elle fut tristement « égalitaire ». La République a envoyé 8 millions d’hommes au casse-pipe et en a fait tuer 1,4 million (plus 4,3 millions de blessés). Quelle est la famille française qui n’a pas eu son ou ses mort(s) durant la grande boucherie que fut la Première Guerre Mondiale ? 

Il faut lire (ou relire) « Le gâchis des généraux » de Pierre Miquel (4) qui raconte comment Joffre limogeait ses subordonnés à tour de bras pour ne pas assumer ses propres erreurs ; comment  des généraux incompétents – Nivelle et tant d’autres – lançaient leurs poilus dans des offensives aussi sanglantes qu’inutiles. Le général Pétain étaient l’un des rares à se soucier de la vie de ses hommes, les autres préféraient nier la supériorité de l’artillerie lourde allemande et ne croyaient qu’à l’offensive du fantassin à la baïonnette, comme durant les guerres napoléoniennes.  

Après la défaite de Sedan, en 1870, la France était frappée d’un esprit revanchard, mais encore eût-il fallu se préparer sérieusement à la revanche. Or en  1911, alors que Krupp fondait des canons à longue portée qui allaient tragiquement inaugurer  la  guerre moderne, le général Faurie – qui mérite de passer à la postérité – écrivait ceci:

« Il faut que le fantassin arrive à avoir, dans son adresse à manier la baïonnette, une confiance telle qu’il préfère l’emploi de celle-ci à un tir rapide qui lui fait perdre du temps »

Ça ne s’invente pas ! Et un certain capitaine Ledant – encore un génie méconnu – dans un livre intitulé « A la baïonnette, chargez ! », renchérissait en 1912 en écrivant :

« La baïonnette est une arme terrible, qui opère vite, c’est l’outil du bon travail, une blessure causée par elle est toujours grave. On peut rêver de posséder des armes qui tuent à plusieurs kilomètres, mais avec la baïonnette, tous les coups portent… ».

On croît rêver !

Parlons aussi du « pantalon garance » dont on dota nos poilus au début de la guerre.Patalon officier garance

Ainsi vêtu le fantassin offrait une cible magnifique au Boche, mais ce pantalon était un signe distinctif auquel tenaient les généraux. Il avait conquis ses titres de gloire en Algérie avec les troupes du Duc d’Aumale, et le supprimer eût été infamant.

Et puis, comme disait Cyrano de Bergerac, « on n’abdique pas l’honneur d’être une cible » et des cibles, les mitrailleuses allemandes allaient en avoir quelques centaines de milliers.

Pourquoi parler de la Première Guerre Mondiale dans un article qui évoque la probabilité (ou la crainte) de la Troisième ? Disons que je suis enclin à penser, comme Clémenceau, que  « la guerre est une affaire trop grave pour la confier à des militaires ». Les erreurs de 14-18 auraient dû nous servir de leçons ;or, en juin 1940 nous avons subi la plus mémorable raclée de notre histoire. Depuis, la France a perdu toutes ses guerres (celles gagnées militairement ont été perdues politiquement.) 

En France, comme dans la plupart des pays européens, nous avons volontairement coupé tous les canaux d’information en provenance de la Russie, il est donc difficile de se faire une opinion.

Quelle sera l’issue de cette guerre ? Quand finira-t-elle ? Qui va la gagner ? Personnellement je n’en ai pas la moindre idée. Je craignais l’enlisement, nous y sommes ; je crains l’embrasement, nous y allons tout droit.  On nous dit que le soldat russe actuel n’a pas envie de se battre. Alors, pourquoi  l’excellente armée qui s’est battue en Syrie serait-elle devenue, depuis, une armée inapte au combat ? En 1939, au début de la « drôle de guerre » le généralissime Gamelin fanfaronnait en disant « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts »On connaît la suite !

Ukraine : une guerre par procuration ? – Blagues et DessinsCe que nous sommes en train de vivre, pour l’instant, c’est une guerre par procuration entre Washington et le Kremlin ; une guerre des mondes, pour ou contre l’hégémonie libérale ; une guerre des Etats civilisationnels contre l’universalisme hors-sol ; une guerre des peuples attachés à leurs racines, contre les mondialistes ; des forces d’enracinement contre les forces de dissuasion. Si elle s’envenime, nous, Européens, servirons de chair-à-canon aux Américains.

Peut-être suis-je en train d’envisager un scénario-catastrophe ? J’espère me tromper mais ne soyons pas trop naïfs car, malgré les rodomontades d’Emmanuel Macron (et de Bruno Le Maire), dans l’immédiat, c’est au plan économique que nous souffrons, et ce n’est qu’un début. 

L’Ukraine, je le répète, n’est pas dans l’Union Européenne pas plus qu’elle n’est membre de l’OTAN. Nous ne lui devons pas aide et/ou assistance. Qu’elle règle seule son différend  avec son voisin russe, et que le meilleur gagne, à la grâce de Dieu ! Et qu’on ne vienne pas m’invoquer le « droit d’ingérence humanitaire », ce concept fumeux  inventé par Bernard Kouchner. Que ne l’a-t-on invoqué quand l’OTAN a bombardé les civils de Belgrade pendant 70 jours ? Ou quand la sulfureuse « Brigade Azov » pilonnait les populations pro-russes de Donetsk et Lougansk ?

Alors, pourquoi  avons-nous mêlé nos voix, nos menaces, nos gesticulations, nos sanctions, à celles de Biden et d’Ursula Von der Leyen ? Poser la question, c’est déjà y répondre.

Les Américains ont contribué à nous chasser de notre Empire. Avec leur Guerre du Golfe, ils nous ont brouillés avec le monde musulman, et ils sont encore en train d’affaiblir l’Europe.

En injectant des milliards de dollars dans l’aide militaire à l’Ukraine, ils ne font qu’attiser le feu qui couve. Et l’Europe, une fois de plus, s’est mise à la remorque des USA qui nous vendront leur gaz et leur pétrole de schiste au prix fort. On a l’impression que ce monde marche sur la tête !

Mais peut-être que les tenants du Nouvel Ordre Mondial comptent là-dessus pour régler de façon drastique le problème de la surpopulation mondiale ? A moins que ce ne soit qu’un moyen de relancer leurs économies malades ou pour camoufler un énorme crash financier à venir ?

On a coutume de dire que « l’histoire ne repasse pas les plats » mais nous savons pourtant comment l’Occident est sorti de la grande crise de 1929. Les Accords de Bretton Woods, le Plan Marshall, tout ceci semble oublié par des peuples décadents, avachis, embourgeoisés, ramollis, qui cultivent le confort, l’individualisme et le narcissisme égocentrique.

Biden, Macron, Ursula Von der Leyen, etc… ont choisi leur camp. Il serait bon que le peuple de France, qui commence à manquer de tout, se réveille et dise clairement à ses dirigeants que son camp, ce n’est pas celui de la Russie ou de l’Ukraine, c’est celui de la France (et de sa survie).

Éric de Verdelhan

01 février 2023     

Qui veut aller mourir en Ukraine ?

Source : Minurne résistance. - Par Pierre Duriot - Le 28/01/2023.

La logistique militaire en opération impératif de résilience et de flexibilité

Elle a envoyé des munitions, des canons, de vieux blindés à roues, mais se heurte au principe de réalité. Si elle envoie des chars lourds, ou des avions de chasse, comme le demande Zélensky, les choses ne se présenteront pas de la même manière. Pour ces engins, très complexes, il va falloir des formations, pour les récipiendaires du matériel. Il va falloir aussi, une impressionnante logistique, du carburant, du matériel, des pièces détachées, des mécaniciens, des informaticiens, un environnement opérationnel, fait de drones, de relais au sol, nous de sommes plus dans la même dimension.

IL VA FALLOIR Y ALLER

Nous en sommes à un point, où ce que veut Zélensky et ce que nous nous condamnons à faire, si nous voulons aller plus avant, dans l’aide à l’Ukraine, c’est envoyer les hommes et le matériel en même temps, en clair, combattre avec l’armée ukrainienne. Car quand bien même, nous formerions des pilotes, il n’y en a plus. L’armée ukrainienne, ou plutôt, ce qu’il en reste, était loin d’avoir le niveau technologique des armes que le président Zélensky réclame. Et si nous envoyons les hommes avec, il sera vraiment difficile d’expliquer aux Russes, que nous ne sommes pas co-belligérants, déjà que pour eux, nous le sommes, malgré les dénégations du président Macron, qui n’a pas l’air de vraiment mesurer la gravité de ce qu’il raconte.

En admettant que nous décidions d’aller combattre les Russes en Ukraine, il y a encore deux écueils et pas des moindres.

On y va comment ? Il faut se souvenir queDécouvrez l'Antonov An-225, le plus gros avion au monde - Capital.fr l’armée française a des capacités de projection assez limitées, avec son A400M. Pour preuve, pour aller loin, nous utilisions habituellement de très grands Antonov, que nous louions… aux Russes.

Et l’armée française est constituée de professionnels, dont beaucoup préféreront sans doute démissionner, que d’aller risquer leur vie dans une guerre qui ne nous regarde pas.

Il se trouve quand même, de ces jeunes députés ineptes, en jean et pull, décontractés, pour expliquer doctement que si, il faut y aller. Des fois, on se demande s’ils réfléchissent avant de parler.

PAS SÛR QUE LES GARS VEUILLENT BIEN…

Leopard 2 — WikipédiaPour les Russes, qui ont bouté hors de chez eux, les chars nazis en 39-45, voir revenir les Leopard allemands, au service d’un Etat ukrainien, ouvertement nazi, va revêtir une dimension extrêmement symbolique et les Allemands aussi, devraient faire preuve d’un peu plus de réserve : ça les regarde. Toujours est-il, que la crainte actuelle du quidam, en France, a bien évolué depuis les premières heures de cette guerre. Personne ne se pavane plus avec le petit drapeau ukrainien qui faisait bon chic, bon genre. Et les mères commencent à avoir peur que leurs fils aillent combattre loin et surtout, pour rien. Il serait bon que de vrais militaires fassent un peu de pédagogie sur les plateaux télé, à condition qu’on les autorise à dire la réalité, pour expliquer les tenants et aboutissants de l’affaire.

La dernière fois qu’on a cru partir la fleur au fusil, ça s’est très mal terminé.

 

Ukraine: les accords de Minsk "en grand danger", à quelques heures du cessez-le-feu - centrepresseaveyron.fr

LES ACCORDS DE MINSK

Nous redisons, au RPF, notre souhait de s’asseoir à la table, de remettre sur le métier les accords de Minsk et de rediscuter sérieusement du sort des populations russophones du Donbass. Ceci puisque l’ancienne chancelière allemande, Angela Merkel, a bien expliqué qu’ils avaient été conclus, pour gagner du temps et n’avaient jamais été respectés.

Pierre Duriot

28 janvier 2023

Manifestation à Berlin contre la fourniture d’armes à l’Ukraine

par Frère Bah - Le 26/02/2023.

Une manifestation contre la fourniture d’armes à l’Ukraine dans le conflit qui l’oppose à la Russie a réuni environ 10 000 personnes samedi à Berlin, suscitant des critiques de membres du gouvernement.

Organisée par un mouvement de gauche, la manifestation survient au lendemain du premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a eu pour conséquence la livraison à Kiev d’armements de la part de pays occidentaux, plusieurs trains de sanctions contre Moscou et des manifestations de soutien à l’Ukraine partout dans le monde.

« Nous demandons au chancelier allemand d’arrêter l’escalade des livraisons d’armes. Maintenant ! (…) Parce que chaque jour perdu coûte jusqu’à 1000 vies – et nous rapproche d’une troisième guerre mondiale », ont écrit les organisateurs de la manifestation sur leur site Internet.

Ce « soulèvement pour la paix » a été notamment lancé à l’appel de Sahra Wagenknecht, membre du parti de gauche allemand Die Linke.

L’Allemagne est, avec les États-Unis, l’un des plus importants fournisseurs d’armes de l’Ukraine.

« Négocier, pas escalader », pouvait-on lire sur une pancarte tenue par un manifestant, tandis qu’une banderole dans la foule disait : « Pas notre guerre ».

Selon un porte-parole de la police, 10 000 personnes se sont rassemblées autour de la porte de Brandebourg, dans le centre de la capitale allemande.

La police a mobilisé 1400 agents pour maintenir l’ordre et faire respecter l’interdiction de faire parader des uniformes militaires, des drapeaux russes et soviétiques, certains symboles d’extrême droite et de chanter des chansons militaires russes.

Le porte-parole de la police a déclaré n’avoir eu aucun signalement d’une quelconque présence de groupes d’extrême droite et que la manifestation, à laquelle le ministre allemand des Finances Christian Lindner a déclaré qu’il fallait « clairement s’opposer », était pacifique.

« Celui qui ne soutient pas l’Ukraine est du mauvais côté de l’Histoire », a-t-il écrit sur Twitter.

source : Bureau de Berlin ; version française Elizabeth Pineau, édité par Jean-Stéphane Brosse

via Océan Guinée

John Pilger sur la guerre à venir : « Refusez la guerre qu’on veut vous imposer »

par John Pilger - Le 07/05/2023.

En 1935, le Congrès des écrivains américains a eu lieu à New York, suivi d’un autre deux ans plus tard. Ils ont appelé « les centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, auteurs de nouvelles et journalistes » pour discuter de « l’effondrement rapide du capitalisme » et de l’annonce d’une autre guerre. Il s’agissait d’événements électriques qui, selon un récit, ont réuni 3500 membres du public et essuyé plus d’un millier de refus.

Arthur Miller, Myra Page, Lillian Hellman, Dashiell Hammett ont averti que le fascisme montait, souvent déguisé, et qu’il incombait aux écrivains et aux journalistes de s’exprimer. Des télégrammes de soutien de Thomas Mann, John Steinbeck, Ernest Hemingway, C Day Lewis, Upton Sinclair et Albert Einstein ont été lus.

La journaliste et romancière Martha Gellhorn a pris la défense des sans-abris et des chômeurs, et « nous tous sous l’ombre d’une grande puissance violente. »

Martha, devenue depuis une amie proche, m’a confié plus tard devant son habituel verre de Famous Grouse et de soda : « La responsabilité que je ressentais en tant que journaliste était immense. J’avais été témoin des injustices et des souffrances causées par la dépression, et je savais, nous le savions tous, ce qui allait arriver si les silences n’étaient pas brisés. »

Martha Gellhorn

Ses paroles résonnent à travers les silences d’aujourd’hui : ce sont des silences remplis d’un consensus de propagande qui contamine presque tout ce que nous lisons, voyons et entendons. Laissez-moi vous donner un exemple :

Le 7 mars, les deux plus anciens journaux d’Australie, le Sydney Morning Herald et The Age, ont publié plusieurs pages sur « la menace imminente » de la Chine. Ils ont coloré l’océan Pacifique en rouge. Les yeux des Chinois étaient martiaux, en marche et menaçants. Le Péril Jaune était sur le point de s’effondrer comme sous le poids de la gravité.

Aucune raison logique n’a été donnée pour une attaque contre l’Australie par la Chine. Un « groupe d’experts » n’a présenté aucune preuve crédible : l’un d’eux est un ancien directeur de l’Australian Strategic Policy Institute, une façade du ministère de la Défense à Canberra, du Pentagone à Washington, des gouvernements britannique, japonais et taïwanais et de l’industrie de guerre de l’Occident.

« Pékin pourrait frapper d’ici trois ans », ont-ils prévenu. « Nous ne sommes pas prêts ». Des milliards de dollars doivent être dépensés pour les sous-marins nucléaires américains, mais cela, semble-t-il, ne suffit pas. « Les vacances de l’Australie loin de l’histoire sont terminées » ont-ils conclus quoi que cela puisse signifier.

Il n’y a aucune menace pour l’Australie, aucune. Le lointain pays « chanceux » n’a pas d’ennemis, encore moins la Chine, son plus grand partenaire commercial. Pourtant, le dénigrement de la Chine qui s’inspire de la longue histoire de racisme de l’Australie envers l’Asie est devenu une sorte de sport pour les « experts » autoproclamés. Qu’en pensent les sino-australiens ? Beaucoup sont confus et craintifs.

Les auteurs de cette pièce grotesque de hurlements de chien et d’obséquiosité envers le pouvoir américain sont Peter Hartcher et Matthew Knott, des « journalistes de la sécurité nationale » je pense qu’ils se nomment eux-mêmes. Je me souviens de Hartcher lors de ses escapades payées par le gouvernement israélien. L’autre, Knott, est le porte-parole des costumés de Canberra. Ni l’un ni l’autre n’ont jamais vu une zone de guerre et ses extrêmes de dégradation et de souffrance humaine.  

« Comment en est-on arrivé là ? » dirait Martha Gellhorn si elle était encore là. « Où diable sont les voix qui disent non ? Où est la camaraderie ? »

Ces voix sont entendues dans le samizdat de ce site Web et d’autres. En littérature, les goûts de John Steinbeck, Carson McCullers, George Orwell sont obsolètes. Le post-modernisme est désormais aux commandes. Le libéralisme a remonté l’échelle politique. L’Australie, une social-démocratie autrefois somnolente, a promulgué un réseau de nouvelles lois protégeant le pouvoir secret et autoritaire et empêchant le droit de savoir. Les dénonciateurs sont des hors-la-loi, devant être jugés en secret. Une loi particulièrement sinistre interdit « l’ingérence étrangère » par ceux qui travaillent pour des entreprises étrangères. Qu’est-ce que cela signifie ?

La démocratie est conceptuelle maintenant ; il y a l’élite toute-puissante de la corporation fusionnée avec l’État et les exigences « identitaires ». Les amiraux américains sont payés des milliers de dollars par jour par le contribuable australien pour des « conseils ». Partout en Occident, notre imagination politique a été pacifiée par les relations publiques et distraite par les intrigues de politiciens corrompus et à loyer modique : un Johnson ou un Trump ou un Sleepy Joe (Biden) ou un Zelensky.

Aucun congrès d’écrivains en 2023 ne s’inquiète du « capitalisme en ruine » et des provocations meurtrières de « nos » dirigeants. Le plus tristement célèbre d’entre eux, Blair, un criminel prima facie selon la norme de Nuremberg, est libre et riche. Julian Assange, qui a osé prouver aux journalistes que leurs lecteurs avaient le droit de savoir, en est à sa deuxième décennie d’incarcération.

La montée du fascisme en Europe est incontestable. Ou « néo-nazisme » ou « nationalisme extrême », comme vous préférez. L’Ukraine en tant que ruche fasciste de l’Europe moderne a vu la réémergence du culte de Stepan Bandera, l’antisémite passionné et meurtrier de masse qui a loué la « politique juive » d’Hitler et qui a fait massacrer 1,5 million de juifs ukrainiens. « Nous poserons vos têtes aux pieds d’Hitler », proclamait un pamphlet banderiste aux juifs ukrainiens.

Aujourd’hui, Bandera est vénéré en héros dans l’ouest de l’Ukraine et des dizaines de statues de lui et de ses compagnons fascistes ont été payées par l’UE et les États-Unis, remplaçant celles des géants culturels russes et d’autres qui ont libéré l’Ukraine des premiers nazis.

Manifestation de nazis ukrainiens brandissant un portrait de Bandera

En 2014, les néo-nazis ont joué un rôle clé dans un coup d’État financé par les États-Unis contre le président élu, Viktor Ianoukovitch, accusé d’être « pro-Moscou ». Le régime du coup d’État comprenait d’éminents « nationalistes extrêmes » – des nazis en tout sauf le nom.

Au début, cela a été longuement rapporté par la BBC et les médias européens et américains. En 2019, le magazine Time présentait les « milices suprématistes blanches » actives en Ukraine. NBC News rapportait que « le problème nazi de l’Ukraine est réel ». L’immolation de syndicalistes à Odessa a été filmée et documentée.

Dirigée par le régiment d’Azov, dont l’insigne, le « Wolfsangel », a été rendu tristement célèbre par les SS allemands, l’armée ukrainienne a envahi la région orientale du Donbass russophone. Selon les Nations unies, 14 000 personnes dans l’est ont été tuées. Sept ans plus tard, avec les conférences de paix de Minsk sabotées par l’Occident, comme Angela Merkel l’a avoué, l’Armée russe est intervenue.

Cette version des événements n’a pas été rapportée en Occident. Si on ne fait que la suggérer, on est immédiatement et abusivement accusé d’être un « apologiste de Poutine », même si l’écrivain (comme moi je l’ai fait) ait ou non condamné l’invasion russe. Comprendre l’explication par Moscou que l’extrême provocation qu’une frontière armée par l’OTAN, l’Ukraine, soit la même frontière par laquelle Hitler a envahi la Russie, est un anathème.

Les journalistes qui se sont rendus dans le Donbass ont été réduits au silence voire traqués dans leur propre pays. Le journaliste allemand Patrik Baab a perdu son emploi et une jeune journaliste indépendante allemande, Alina Lipp, a vu son compte bancaire sous séquestre.

Le problème n’est pas Trump. C’est nous.

En Grande-Bretagne, le silence de l’intelligensia libérale est le silence de l’intimidation. Les problèmes parrainés par l’État comme l’Ukraine et Israël sont à éviter si vous souhaitez conserver un emploi sur le campus ou un poste d’enseignant. Ce qui est arrivé à Jeremy Corbyn en 2019 se répète sur les campus où les opposants à l’apartheid israélien sont accusés avec désinvolture d’être des antisémites.

Le professeur David Miller, ironiquement la principale autorité du pays en matière de propagande moderne, a été limogé par l’Université de Bristol pour avoir suggéré publiquement que les « atouts » d’Israël en Grande-Bretagne et son lobbying politique exerçaient une influence disproportionnée dans le monde entier – un fait pour lequel les preuves sont volumineuses.

L’université a embauché un QC de premier plan pour enquêter sur l’affaire de manière indépendante. Son rapport a exonéré Miller de la « question importante de la liberté d’expression universitaire » et a conclu que « les commentaires du professeur Miller ne constituaient pas un discours illégal ». Pourtant, Bristol l’a limogé. Le message est clair : quel que soit l’outrage qu’il commet, Israël bénéficie de l’immunité et ses détracteurs doivent être punis.

Il y a quelques années, Terry Eagleton, alors professeur de littérature anglaise à l’Université de Manchester, estimait que « pour la première fois en deux siècles, il n’y a pas d’éminent poète, dramaturge ou romancier britannique prêt à remettre en question les fondements du mode de vie occidental. »

Aucun Shelley n’a parlé pour les pauvres, aucun Blake pour les rêves utopiques, aucun Byron n’a maudit la corruption de la classe dirigeante, aucun Thomas Carlyle et John Ruskin n’ont révélé le désastre moral du capitalisme. William Morris, Oscar Wilde, HG Wells, George Bernard Shaw n’ont pas d’équivalent aujourd’hui. Harold Pinter était alors vivant, « le dernier à élever la voix », écrit Eagleton.

D’où vient le post-modernisme – le rejet de la politique réelle et de la dissidence authentique ? La publication en 1970 du livre à succès de Charles Reich, « The Greening of America », offre un indice. L’Amérique était alors en plein bouleversement ; Nixon était à la Maison-Blanche, une résistance civile, connue sous le nom de « mouvement », avait éclaté des marges de la société au milieu d’une guerre qui touchait presque tout le monde. En alliance avec le mouvement des droits civiques, il a présenté le défi le plus sérieux au pouvoir de Washington depuis un siècle.

Sur la couverture du livre de Reich figuraient ces mots : « Il y a une révolution qui approche. Ce ne sera pas comme les révolutions du passé. Cela viendra de l’individu. »

À l’époque, j’étais correspondant aux États-Unis et je me souviens de l’élévation du jour au lendemain au statut de gourou de Reich, un jeune universitaire de Yale. Le New Yorker avait sensationnellement sérialisé son livre, dont le message était que « l’action politique et la vérité » des années 1960 avaient échoué et que seules « la culture et l’introspection » changeraient le monde. C’était comme si l’hippydom (la mode et le comportement hippie, ou la condition d’être hippie) réclamait les classes de consommation. Et dans un sens ça l’était.

En quelques années, le culte du « moi-isme » avait presque submergé le sens de l’action collective, de la justice sociale et de l’internationalisme de beaucoup de gens. La classe, le sexe et la race étaient séparés. Le personnel était le politique et les médias étaient le message. Gagner de l’argent, disait ce dernier.

Quant au « mouvement », son espoir et ses chants, les années de Ronald Reagan et de Bill Clinton ont mis fin à tout cela. La police était maintenant en guerre ouverte avec les noirs ; Les fameux projets de loi sur l’aide sociale de Clinton ont vu des records mondiaux du nombre de noirs envoyés en prison.

Lorsque le 11 septembre s’est produit, la fabrication de nouvelles « menaces » sur la « frontière de l’Amérique » (comme le Projet pour un nouveau siècle américain a appelé le monde) a achevé la désorientation politique de ceux qui, 20 ans plus tôt, auraient formé une opposition véhémente.

Dans les années qui ont suivi, l’Amérique est entrée en guerre avec le monde.

Selon un rapport largement ignoré des Physicians for Social Responsibility, Physicians for Global Survival et International Physicians for the Prevention of Nuclear War, lauréat du prix Nobel, le bilan dans la « guerre contre le terrorisme » des États-Unis était « d’au moins » 1,3 million de morts en Afghanistan, Irak et Pakistan.

Ce chiffre n’inclut pas les morts des guerres menées et alimentées par les États-Unis au Yémen, en Libye, en Syrie, en Somalie et au-delà. Le vrai chiffre, selon le rapport, « pourrait bien dépasser 2 millions [ou] environ 10 fois plus que celui dont le public, les experts et les décideurs ont connaissance et [est] propagé par les médias et les principales ONG. » 

« Au moins » un million de personnes ont été tuées en Irak, disent les médecins, soit 5% de la population.

L’énormité de cette violence et de cette souffrance semble n’avoir aucune place dans la conscience occidentale. « Personne ne sait combien » est le refrain des médias. Blair et George W. Bush – et Straw et Cheney et Powell et Rumsfeld et les autres responsables – n’ont jamais été en danger de poursuites. Le maestro de la propagande de Blair, Alistair Campbell, est célébré comme une « personnalité médiatique. »

En 2003, j’ai interviewé Charles Lewis, le célèbre journaliste d’investigation, à Washington. Nous avons discuté de l’invasion de l’Irak quelques mois plus tôt. Je lui ai demandé : « Et si les médias constitutionnellement les plus libres du monde avaient sérieusement défié George W. Bush et Donald Rumsfeld et enquêté sur leurs revendications, au lieu de répandre ce qui s’est avéré être une propagande grossière ? »

Il a répondu : « Si nous, les journalistes, avions fait notre travail, il y a de très, très bonnes chances que nous ne serions pas entrés en guerre en Irak. »

J’ai posé la même question à Dan Rather, le célèbre présentateur de CBS, qui m’a donné la même réponse. David Rose de l’Observer, qui avait promu la « menace » qu’aurait représenté Saddam Hussein, et Rageh Omaar, alors correspondant de la BBC en Irak, m’ont donné la même réponse. L’admirable contrition de Rose d’avoir été « dupée » parlait pour de nombreux journalistes privés de leur courage de le dire.

Leur propos vaut la peine d’être répété. Si les journalistes avaient fait leur travail, s’ils avaient interrogé et enquêté sur la propagande au lieu de l’amplifier, un million d’hommes, de femmes et d’enfants irakiens seraient peut-être en vie aujourd’hui ; des millions d’autres n’auraient peut-être pas fui leur foyer ; la guerre sectaire entre sunnites et chiites n’aurait peut-être pas éclaté et l’État islamique (Daech) n’aurait peut-être pas existé.

Jetez cette vérité à travers les guerres rapaces déclenchées depuis 1945 par les États-Unis et leurs « alliés » et la conclusion est à couper le souffle. Est-ce que cela a déjà été évoqué dans les écoles de journalisme ?

Aujourd’hui, la guerre des médias est une tâche clé du journalisme dit mainstream, rappelant celle décrite par un procureur de Nuremberg en 1945 : « Avant chaque agression majeure, à quelques exceptions près fondées sur l’opportunité, ils ont lancé une campagne de presse destinée à affaiblir leurs victimes et à préparer psychologiquement le peuple allemand. Dans le système de propagande, c’était la presse quotidienne et la radio qui étaient les armes les plus importantes. »

L’un des courants persistants de la vie politique américaine est un extrémisme sectaire qui se rapproche du fascisme. Bien que Trump en ait été crédité, c’est pendant les deux mandats d’Obama que la politique étrangère américaine a sérieusement flirté avec le fascisme. Cela n’a presque jamais été signalé.

« Je crois en l’exceptionnalisme américain avec chaque fibre de mon être », a déclaré Obama, qui a développé un passe-temps présidentiel préféré, les attentats à la bombe et les escadrons de la mort appelés « opérations spéciales », comme aucun autre président ne l’avait fait depuis la première guerre froide.

Selon une enquête du Council on Foreign Relations, en 2016, Obama a largué 26,171 bombes. C’est l’équivalent de 72 bombes par jour. Il a bombardé les personnes les plus pauvres et les personnes de couleur : en Afghanistan, en Libye, au Yémen, en Somalie, en Syrie, en Irak, au Pakistan.

Chaque mardi – a rapporté le New York Times – il sélectionnait personnellement ceux qui seraient assassinés par des missiles infernaux tirés par des drones. Des mariages, des funérailles, des bergers ont été attaqués, ainsi que ceux qui tentaient de récupérer les parties du corps ornant la « cible terroriste. »

Un sénateur républicain de premier plan, Lindsey Graham, a estimé, avec approbation, que les drones d’Obama avaient tué 4700 personnes. « Parfois, vous frappez des innocents et je déteste ça », a-t-il dit, mais nous avons éliminé des membres très importants d’Al-Qaïda.

En 2011, Obama a déclaré aux médias que le président libyen Mouammar Kadhafi prévoyait un « génocide » contre son propre peuple.

« Nous savions… », a-t-il affirmé, « que si nous attendions un jour de plus, Benghazi, une ville de la taille de Charlotte [Caroline du Nord], pourrait subir un massacre qui se serait répercuté sur toute la région et aurait souillé la conscience du monde. »

C’était un mensonge. La seule « menace » était la prochaine défaite des islamistes fanatiques par les forces gouvernementales libyennes. Avec ses projets de renaissance du panafricanisme indépendant, une banque africaine et une monnaie africaine, le tout financé par le pétrole libyen, Kadhafi a été présenté comme un ennemi du colonialisme occidental sur un continent dans lequel la Libye était le deuxième État le plus moderne.

L’objectif était de détruire la « menace » de Kadhafi et son État moderne. Soutenue par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, l’OTAN a lancé 9700 attaques aériennes contre la Libye. Un tiers visait des infrastructures et des cibles civiles, a rapporté l’ONU. Des ogives en uranium ont été utilisées ; les villes de Misurata et de Syrte ont été bombardées en tapis. La Croix-Rouge a identifié des fosses communes et l’Unicef a signalé que « la plupart [des enfants tués] avaient moins de dix ans. »

Quand Hillary Clinton, la secrétaire d’État d’Obama, a appris que Kadhafi avait été capturé par les insurgés et sodomisé avec un couteau, elle a ri et a dit à la caméra : « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ! »

Le 14 septembre 2016, la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes à Londres a rendu compte de la conclusion d’une étude d’un an sur l’attaque de l’OTAN contre la Libye, qu’elle a décrite comme un « ensemble de mensonges » – y compris l’histoire du massacre de Benghazi.

Les bombardements de l’OTAN ont plongé la Libye dans une catastrophe humanitaire, tuant des milliers de personnes et déplaçant des centaines de milliers d’autres, transformant la Libye du pays africain au niveau de vie le plus élevé en un État en faillite déchiré par la guerre.

Sous Obama, les États-Unis ont étendu les opérations secrètes des « forces spéciales » à 138 pays, soit 70% de la population mondiale. Le premier président afro-américain a lancé ce qui équivalait à une invasion à grande échelle de l’Afrique.

Rappelant la ruée vers l’Afrique au XIXe siècle, le Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM) a depuis construit un réseau de suppliants parmi les régimes africains collaboratifs avides de pots-de-vin et d’armements américains. La doctrine « soldat à soldat » d’AFRICOM intègre des officiers américains à tous les niveaux de commandement, du général à l’adjudant. Seuls les casques coloniaux manquent.

C’est comme si la fière histoire de libération de l’Afrique, de Patrice Lumumba à Nelson Mandela, avait été reléguée aux oubliettes par l’élite coloniale noire d’un nouveau maître blanc. La « mission historique » de cette élite, avertit le savant Frantz Fanon, est la promotion d’un « capitalisme rampant quoique camouflé. »

L’année où l’OTAN a envahi la Libye, en 2011, Obama a annoncé ce qui est devenu connu sous le nom de « pivot vers l’Asie ». Près des deux tiers des forces navales américaines seraient transférées en Asie-Pacifique pour « faire face à la menace chinoise », selon les mots de son secrétaire à la Défense.

Il n’y avait aucune menace de la Chine ; il y avait une menace contre la Chine de la part des États-Unis ; quelque 400 bases militaires américaines formaient un arc le long du bord du cœur industriel de la Chine, qu’un responsable du Pentagone a décrit avec approbation comme un « nœud coulant ».

Dans le même temps, Obama a placé des missiles en Europe de l’Est visant la Russie. C’est le récipiendaire béatifié du prix Nobel de la paix qui a augmenté les dépenses consacrées aux ogives nucléaires à un niveau supérieur à celui de toute administration américaine depuis la guerre froide – après avoir promis, dans un discours émouvant au centre de Prague en 2009, d’« aider à débarrasser le monde des armes nucléaires. »

Obama et son administration savaient très bien que le coup d’État que sa secrétaire d’État adjointe, Victoria Nuland, avait été envoyée pour superviser contre le gouvernement ukrainien en 2014 provoquerait une réponse russe et conduirait probablement à la guerre. Et c’est ainsi.

J’écris ceci le 30 avril, jour anniversaire du dernier jour de la plus longue guerre du XXe siècle, au Vietnam, dont j’ai fait état. J’étais très jeune quand je suis arrivé à Saigon et j’ai beaucoup appris. J’ai appris à reconnaître le bourdonnement distinctif des moteurs des géants B-52, qui larguaient leur carnage du haut des nuages et n’épargnaient rien ni personne; J’ai appris à ne pas me détourner devant un arbre calciné recouvert de morceaux de corps humains; J’ai appris à valoriser la gentillesse comme jamais auparavant ; J’ai appris que Joseph Heller avait raison dans son magistral Catch-22 : que la guerre ne convenait pas aux gens sains d’esprit; et j’ai appris ce qu’était « notre » propagande.

Tout au long de cette guerre, la propagande disait qu’un Vietnam victorieux propagerait sa maladie communiste dans le reste de l’Asie, permettant au Grand Péril Jaune du nord de s’abattre. Les pays tomberaient comme des « dominos ».

Le Vietnam de Ho Chi Minh a été victorieux, et rien de ce qui a été annoncé ne s’est produit. Au lieu de cela, la civilisation vietnamienne s’est épanouie, remarquablement, malgré le prix qu’elle a payé : trois millions de morts, des mutilés, des difformes, des toxicomanes, des empoisonnés, des perdus.

Si les propagandistes actuels obtiennent leur guerre avec la Chine, ce ne sera qu’une fraction de ce qui est à venir. Refusez la guerre qu’on veut vous imposer !

source : Counterpunch via La Gazette du Citoyen

Commentaires: 1
  • #1

    noelle tressud (mercredi, 08 février 2023 16:32)

    j'espère que nos militaires refuseront de se laisser embarquer...