La menace militaire, ou le voleur qui crie au voleur

Le 14/11/2020.

Source : Réseau International

 

La Chine est en position de force sur le terrain industriel et commercial international où elle ne cesse de gravir rapidement les échelons de la chaîne de valeur.

Elle vient ainsi de mettre en chantier son premier gros paquebot de croisière. Long de plus de 323 mètres pour une largeur de 37 mètres et une hauteur de 16 étages, il pourra accueillir plus de 5200 passagers dans 2125 chambres quand il sera livré en 2023. Championne du monde incontestée de la construction navale depuis une décennie, il ne manquait plus à la construction navale chinoise qu’une seule corde à son arc : le secteur des navires de croisière ! Ne reste donc plus à la construction navale occidentale (déjà négligeable sur le plan du tonnage livré), que ses yeux pour pleurer, car sa dernière niche technologique à haute valeur ajoutée vient de tomber. La Chine, qui voit chaque année sa classe moyenne enfler de dizaines de millions de membres avides de loisirs (croisières comprises), ne commandera pas ses futurs navires de croisière aux constructeurs occidentaux, mais à ses constructeurs nationaux. Or la construction navale occidentale était déjà menacée par l’effondrement des débouchés du secteur touristique…

Pour la Chine, la paix mondiale est la condition de la bonne marche des affaires et de la sécurisation de ses approvisionnements et de ses investissements. De quoi attirer à elle les élites de nombreux pays (semi-)coloniaux longtemps pris en otage par l’Occident…

En effet, les USA n’ont plus pour seul monopole encore vigoureux que celui de la prise en otage permanente des peuples du Monde…

Aussi, la trilogie n’aurait pas été complète sans une attaque en règle contre le tout puissant complexe militaro-industriel américain… et sans langue de bois s’il vous plaît !

Vincent Gouysse

*

par Cui Yue.

Les États-Unis ont de nouveau répandu des rumeurs sur la plate-forme de l’ONU.

Lors du débat général de la commission du désarmement et de la sécurité internationale à la 75e Assemblée générale des Nations Unies, le représentant des États-Unis, non content de vilipender à nouveau la Chine sur l’épidémie de COVID-19, a de plus affirmé à tort que la Russie et la Chine continuaient de développer des forces nucléaires, menaçant ainsi gravement la paix et la sécurité internationales.

C’était évidemment la bonne vieille manœuvre américaine du « voleur qui crie au voleur ». Parce que pour peu qu’ils respectent les faits, ils pourront en tirer la bonne conclusion : les États-Unis sont le premier acteur dans la création du malaise et du chaos pour la sécurité et la stabilité mondiales.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les États-Unis ont vigoureusement promu l’unilatéralisme sous la bannière de la « sécurité nationale », ignorant leurs propres engagements internationaux et violant fréquemment des accords pour chercher à se délier. Dans le domaine de la maîtrise des armements, les États-Unis se sont retirés du Traité sur les missiles à portée intermédiaire, se sont retirés de l’accord global sur la question nucléaire iranienne, ont annulé la signature du Traité sur le commerce des armes et ont adopté une attitude sans fard et concrète à l’égard du système de traités multilatéraux et bilatéraux de maîtrise des armements.

Sous prétexte que le « Traité de réduction des armes stratégiques New Start » est sur le point d’expirer, les États-Unis ont eu recours à des « lois de retardement » et à répondre passivement aux demandes répétées de renouvellement du texte de la Russie. Selon les données du département d’État américain, du 1er septembre 2019 au 1er mars 2020, la Russie a réduit son arsenal nucléaire de 100 ogives nucléaires, tandis que les États-Unis ne l’ont réduit que de trois. Ce contraste fort est pour le moins gênant, et il expose aussi la très faible sincérité des États-Unis.

Il n’y a plus de restrictions au déploiement de missiles à moyenne et courte portée, plongeant le monde dans une situation dangereuse où les deux plus grands arsenaux nucléaires ne sont plus liés par un accord pour la première fois en près d’un demi-siècle. Et ce sont les États-Unis qui sont les coupables.

Afin de répondre à leurs ambitions militaires toujours croissantes, les États-Unis n’ont cessé d’augmenter leur budget de défense et sont obsédés par le militarisme. En 2019, le budget militaire américain s’est élevé à plus de 700 milliards de dollars, soit près de 40% du total des dépenses militaires mondiales, et dépassant le total des dépenses militaires des 10 pays après les États-Unis. Pourtant, des dépenses militaires aussi coûteuses n’arrivent toujours pas satisfaire la mentalité inflationniste des États-Unis en la matière, qui vont même jusqu’à avoir des exigences démesurées envers leurs alliés, exigeant des coûts de protection plus élevés pour soutenir leur propre armée et faire progresser leur construction nucléaire.

Au début de 2020, le gouvernement américain a soumis un total de 705,4 milliards de dollars au budget de la défense nationale pour l’exercice 2021, dont la demande de modernisation de l’énergie nucléaire à elle seule s’élevait à 28,9 milliards de dollars américains. Selon le rapport du Mouvement international pour l’abolition des armes nucléaires, une organisation non gouvernementale, le total des dépenses nucléaires de 9 pays nucléaires dans le monde en 2019 était de 72,9 milliards de dollars, sur lesquels les États-Unis eux-mêmes ont dépensé environ 35,4 milliards de dollars américains, soit près de la moitié du total mondial, en augmentation de près de 20% par rapport à l’année précédente.

Il est clair que la puissance militaire américaine a largement dépassé les besoins de sauvegarde de sa propre sécurité nationale, mais pourquoi les États-Unis n’hésitent-ils toujours pas à augmenter leur dépenses militaires en empruntant ? Possédant manifestement l’arsenal nucléaire le plus grand et le plus avancé du monde, pourquoi construisent-ils encore frénétiquement des forces nucléaires ? Ces actions unilatérales déclencheront sans aucun doute le « coup d’envoi » d’une nouvelle course internationale aux armements, exacerberont les déséquilibres stratégiques mondiaux et sèmeront les graines des dangers cachés des conflits.

Outre briser les règles et fabriquer de la panique, les États-Unis sont également des « amoureux de la guerre », un titre bien mérité. Au cours des 240 ans d’histoire qui ont suivi la fondation de leur pays, les États-Unis n’ont pas mené de guerre pendant seulement 16 ans, et ils peuvent à juste titre être qualifiés de « pays le plus guerrier de l’histoire du monde ».

Pour que les États-Unis, la moindre raison peut servir de prétexte pour se battre. Même Donald Trump a révélé la vérité selon laquelle l’Irak ne possédait pas d’armes de destruction massive, ce qui n’a pourtant pas empêché les États-Unis d’y lancer une guerre. Depuis 2001, les opérations militaires américaines contre l’Irak, la Libye, la Syrie et d’autres pays ont fait plus de 800 000 morts et des dizaines de millions de personnes ont été déplacées. Face aux tragédies qu’ils ont causées, les États-Unis ont toujours fait preuve d’un « aveuglement sélectif ». Ils ont toujours « exprimé de profonds regrets » de manière hypocrite et sont partis en guerre sous prétexte d’« aider » et de « sauver » les populations locales. Mais en fait, leurs soi-disant « sauvetages » ont entraîné la vie stable de civils innocents dans l’abîme de la destruction éternelle.

Dans la « boîte de Pandore » ouverte par les États-Unis, les menaces vont bien plus loin que celles-ci : ils positionnent la Chine et la Russie comme des concurrents stratégiques et retrouvent la mentalité de la guerre froide ; ils poursuivent une politique deux poids deux mesures en matière de non-prolifération nucléaire et s’engagent dans des manipulations politiques ; ils déploient des systèmes anti-missiles en Asie-Pacifique et en Europe de l’Est pour briser l’équilibre stratégique ; ils s’opposent exclusivement à la « Convention sur l’interdiction des armes biologiques » pour bloquer le contrôle des armes biologiques ; ils ont retardé la destruction des armes chimiques à plusieurs reprises ; ils ont mis en place une force aérienne extérieure pour promouvoir une véritable guerre des étoiles ; ils ont construit une matrice pour tenter de dominer le cyberespace…

La paix et le développement sont les thèmes majeurs de cette époque. Dans le contexte de la construction d’un nouveau type de relations internationales caractérisées par le respect mutuel, l’équité, la justice et la coopération gagnant-gagnant et une communauté avec un avenir partagé pour l’humanité, les États-Unis agissent en revanche de manière perverse et solitaire pour rechercher une « sécurité absolue » pour leur propre pays, renforcer leur hégémonie militaire et rêver de dominer le monde.

Les troubles dans les autres pays sont-ils ce que les États-Unis appellent la « paix mondiale » ?

source : http://french.peopledaily.com.cn

 

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