Parlons de la police...

...par Marc Eynaud - Le 27/11/2020.

Source : Bd. Voltaire. 

Les images de Michel, producteur de musique tabassé par des hommes portant l’uniforme de la police, ont indigné toutes les couches de la population. Du moins celle qui s’informe.

 

Et c’est bien. Personne ne doit rester insensible face à un tel déchaînement de violence. Cela, alors qu’une loi de sécurité globale, qu’on aurait tort de résumer à son si polémique article 24, a été votée dans l’indifférence, voire le soutien de la droite. Ces images font mal. Elles font mal, surtout, aux dizaines de milliers de policiers qui se donnent sans compter pour un métier et une vocation qui peut être belle. Celle d’aider, de protéger et de défendre les citoyens. C’est, finalement, la base de toute société. Déléguer la violence légitime à l’État pour assurer la sécurité de tous.

 

Or, ce « contrat social » est mis à mal. Mis à mal, certes, par une poignée de policiers, mais mis à mal surtout par une impéritie totale des dirigeants politiques. Mis à mal par une Justice qui ne suit pas, qui contraint nos forces de l’ordre à arrêter dix fois, vingt fois le même individu, souvent en courant des risques personnels. Tout cela pour être lâché par la hiérarchie à la moindre occasion. Tous, ministres, préfets et technocrates, ont oublié un principe fondamental : Un chef est toujours responsable. Un chef doit payer pour l’agissement de ses subordonnées.

Si on n’accepte pas cela, on ne devient pas chef et personne ne leur en voudra.

 

Pourtant, ce qui est valable dans chaque corps social semble ne pas avoir cours dans la police. Ce ne seront pas les préfets ni les commissaires qui payeront pour le visage de Michel, ce sont ceux qui ont été lâchés place de la République sans ordre ni objectif clair. Tout cela pour être jetés en pâture à une opinion médiatique qui n’est là que pour les enfoncer et qui ne saluera jamais un acte courageux ou altruiste. Qui n’a pas été choqué en voyant des Ian Brossat et des Audrey Pulvar, élus à la mairie de Paris, se rendre place de la République, non pour reconnaître la faillite totale de leur politique du logement et de la sécurité, mais bien pour se faire du beurre sur le dos de ces policiers, coupables d’avoir hérité d’une situation que les élus parisiens ont laissé pourrir par idéologie et par électoralisme.

 

En outre, on constate, comme à chaque fois d’ailleurs, que la présomption d’innocence a été, au passage, grandement malmenée. Comme si, finalement, un policier était coupable systémique en raison de l’uniforme qu’il porte.

 

On a vu une pléthore de stars et de personnalités partager les images du tabassage de Michel. Combien d’entre elles ont partagé l’image de Samuel Paty ? Combien d’entre elle se sont émues du déchaînement de violence qui frappe dans nos rues ? Qui a pleuré pour Xavier Jugelé ? Qui s’est ému du sort des policiers harcelés, blessés, tués ?

 

Ils veulent des faits ? En voici quelques-uns. 15.000 policiers et gendarmes blessés, chaque année. 20 à 25 morts par an en opération. Une moyenne de 50 suicides par an.

 

Oui, des policiers déshonorent la profession. Pour couvrir depuis plus de trois ans les manifestations en tout genre, j’ai vu cela sur le terrain. Des ordres iniques, des violences injustifiées, des mutilés et des blessés. Mais j’ai vu aussi des hommes consciencieux, mesurés, pondérés. Des hommes tiraillés entre des ordres déconnectés du terrain, la lassitude d’une trop longue journée, des milliers d’heures supplémentaires effectuées gracieusement et confrontés à la violence de groupuscules souvent impunis.

 

Marc Eynaud

Journaliste


Après Théo, après Traoré, voilà Michel : ça sent l’embrouille !

 

Après Théo, après Traoré – voilà Michel.

Ce sont nos Floyd à nous, bien français.

Je pensais que la semaine se terminerait avec la mort de Maradona, histoire de changer des castexeries.

Ben non, Diego, même pas deux jours – c’était bien pourtant : Dieu était mort… Même lui a été évacué par les chaînes de désinfos ; on ne respecte plus les divinités !

LA vidéo salvatrice est arrivée ! Le tabassage de Michel Zecler, producteur musical de son état (si l’on considère le rap comme de l’art musical..) par quatre flics racistes.

Le tollé médiatico-politique est parti dans l’instant.

Ils sont bons comme la romaine, la présomption d’innocence enterrée : ils sont coupables !

Narcisse Macron, qui fait office de Président, a dit que c’était une honte ; les syndicalistes, notamment certains qui n’avaient rien trouvé à redire aux éborgnements de Gilets jaunes, se sont empressés de demander les sanctions les plus sévères. On se croirait dans la défunte URSS. D’anciens flics, en particulier du Raid, ont été dévastés, toute leur vie s’est effondrée. Faut peut-être pas trop en faire, les gars ! Si on gratte un peu, certains donneurs de leçons feraient mieux de la fermer.

Darmanin-la-fiotte les a déjà virés, avant toute procédure.

La pseudo-droite, par l’intermédiaire de ReTayot, le poulain pour 2022, les a enfoncés.

 

https://twitter.com/i/status/1332387368712724482

Et surtout, les hautes consciences morales et intellectuelles que sont les footballeurs Griezman et Mbappé n’ont pas manqué de donner leur avis. Le premier a même dit « avoir mal à la France ».

C’est drôle, mais je crois qu’ils ont loupé le dernier attentat de Nice.

Je ne parle même pas de la gauchiasserie toute contente de récupérer l’événement après le fiasco des clandos.

En plus, il y a l’image des terribles contusions au visage :

https://pbs.twimg.com/media/En1xMFWXMAQ8d_L?format=jpg&name=360×360

C’est l’indignation générale, le communiqué des évêques ne saurait tarder.

Les mecs vont prendre la totale, ils sont lâchés par tout le monde ou quasi, je souhaite bien du plaisir à leurs avocats. Ceux-ci plaideront peut-être la folie, ou alors, comme dans tout procès stalinien : «  ce sont des ordures, la peine ne sera jamais assez lourde ».

Ça correspond au contexte actuel de dictature rampante.

Alors, le brave producteur de passer, deux jours plus tard, chez le grand esprit Hanouna.

Là on se dit, le mec tabassé presque à mort est devenu un poupon :

https://pbs.twimg.com/media/En1xNhAXMAEDvo-?format=jpg&name=small

Les maquilleuses ont réalisé un exploit !

Et puis on apprend encore que le gentil producteur ne produisait pas que de la musique !

 

https://twitter.com/i/status/1332647305334419457

Enfin si, il paraît qu’il a produit en 2016 le concert du groupe de rap « Ministère amer ».

En résumé, il a tout du brave garçon.

C’est bizarre, quand il y a un emballement médiatique avec un consensus, en général je me méfie.

Je sens l’embrouille.

Paul Le Poulpe

Source : Riposte laïque


« Pour n’importe quel prétexte, on casse du policier… c’est organisé et voulu ! »

...par Me Gilbert Collard - Le 28/11/2020.

Source : Bd. Voltaire

 

À l’issue de la manifestation contre la loi sécurité globale, de violents incidents ont éclaté à Paris. Des activistes d’extrême gauche s’en sont pris aux forces de l’ordre, faisant plusieurs blessés.

 

Réaction de Maître Gilbert Collard au micro de Boulevard Voltaire.

 

Ce soir, 42 000 manifestants ont manifesté contre le projet de loi de sécurité globale. En marge et après cette manifestation, de très nombreuses violences ont eu lieu. On parle de plusieurs voitures incendiées, d’un bar incendié et surtout des scènes de lynchage de policiers. Comment avez-vous réagi en voyant ces images ?

J’ai vu ces images et j’ose espérer qu’elles provoqueront la même indignation que celles du producteur de musique Michel qui a été selon les images, molesté, il ne suffit pas de le discuter.
On a vraiment l’impression qu’une guerre a été déclarée pour n’importe quel prétexte fut-il justifié. Personnellement, je ne suis pas pour l’article 24. Tous les prétextes sont bons pour aller taper sur du policier. C’est très significatif d’une haine institutionnelle sur ce qui est le dernier rempart.
Imaginons que les policiers ne soient plus là, ce serait vraiment la guerre civile. Le pays est déjà à feu et sera à sang. Il faut bien comprendre que la répétition des exactions commises contre les policiers ne relève pas de l’improvisation.

Ces policiers sont d’un côté castagnés par les manifestants et de l’autre côté sont lâchés par leur hiérarchie et par leur ministre à la moindre occasion. Y a-t-il une part de responsabilité de l’Exécutif ?

L’Exécutif, à commencer par le ministère de la Justice, a été très faible dans la répression contre les violences, les outrages et tous les actes pénaux répréhensibles commis à l’encontre des policiers. Les syndicats le disent et ils ont raison. L’arsenal répressif existe et n’est pas appliqué.
Il y a comme une espèce de rendez-vous collectifs qui sur des motivations peut-être légitimes servent de prétexte à aller maltraiter, malmener ou molester du policier. Maintenant, il y a une organisation systématique de l’atteinte à ce que représente, qu’on le veuille ou non, le dernier rempart légal avant que l’on sombre dans la violence absolue. Je vois là, la volonté de faire tomber ce rempart soit en le décourageant soit en le malmenant. Ce n’est pas tellement cela qui sera efficace, mais le découragement. Dès qu’un policier commet la moindre erreur supposée, on risque de provoquer un désengagement. Et là, ce sera la loi de la rue. C’est ce que veulent les dealers dans les cités où les policiers ne peuvent quasiment plus aller, sauf au risque physique et pénal. L’action du policier est donc doublement risquée.

S’il y avait un débat sur le bon aloi de cette loi de sécurité globale, les violences commises par l’extrême gauche desservent foncièrement la cause de ceux qui y sont opposés. Après un tel déchaînement de violence, on a peine à voir une réelle opposition à la mise en place de cette proposition de loi.

Je me refuse à faire une lecture simpliste. Je pense qu’il y a une volonté d’user et de décourager la police. Le combat est mené sur deux terrains. Il y a un combat de la rue où on voit des policiers molestés, malmenés, frappés et agressés. Parfois des policiers ripostent en dehors du cadre de la loi, peut-être par exaspération.
On a aussi un combat mené sur le terrain médiatique, sur le terrain de l’opportunité avec tout de suite une mise en évidence de ce qui n’est pas encore jugé et de ce qui est fragmentaire. Les images sont toujours parcellaires tant qu’elles n’ont pas fait l’objet d’une étude globale.
Je me refuse à considérer que c’est événementiel. C’est trop répétitif et trop ancien pour que ce soit un évènement éruptif. C’est organisé et voulu par une extrême gauche très fasciste et très haineuse qui est idéologique, relayée par des idiots utiles souvent la France Insoumise et des intellectuels aux encriers vides et aux idées disparues qui cherchent désespérément des combats pour meubler le vide de leur occupation littéraire, livresque et cinématographique. Il y a comme c’est toujours le cas, une espèce de concordance entre des actifs et des inactifs qui ont l’impression d’agir en rejoignant les actifs.


Agression de Michel Zecler :

Une indignation à géométrie variable ?

...par Philippe Kerlouan - Le 28/11/2020.

Source : Bd Voltaire

 

« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée », écrivait Descartes, dans le Discours de la méthode, non sans ironie et provocation, car il pensait le contraire. À notre époque, il soutiendrait vraisemblablement que c’est la bêtise, s’ils n’y prennent garde, qui gouverne l’esprit des hommes, notamment chez nos prétendues élites. On pourrait en trouver de nombreux exemples dans l’actualité. Ainsi, les médias, les politiciens de tout poil, surtout au poil gauchisant, ne parlent actuellement que du producteur de musique noir passé à tabac par des policiers, sans même se demander ce qui a bien pu passer par la tête des présumés coupables.

Le simple bon sens voudrait qu’on s’interrogeât d’abord sur les circonstances exactes de ce fait divers, sur les motivations des policiers, qu’on fît preuve d’un peu de circonspection tant que les résultats de l’enquête en cours ne sont pas connus. Au lieu de cela, on crie haro sur le baudet, comme si l’on éprouvait une certaine jouissance à prendre des membres de la police en flagrant délit ou qu’on se purifiait soi-même en soulignant les égarements d’autrui. Non sans arrière-pensées, comme l’extrême gauche, qui assouvit sa haine du flic, ou , qui n’en rate pas une pour s’ériger en bon chevalier sans peur et sans reproche, dénonçant des « images qui nous font honte ».

Il ne manquait plus que des joueurs de l’équipe de France qui, pour rivaliser sans doute avec les vedettes hollywoodiennes les plus engagées, y vont de leurs commentaires indignés. Et d’interpeller le ministre de l’Intérieur , de souligner l’importance de pouvoir toujours filmer la police, alors que le gouvernement défend la loi de « sécurité globale », avec son fameux article 24, considéré comme une atteinte à la liberté d’information. De toute évidence, cette affaire est utilisée à des fins politiques ou pour se donner bonne conscience à bon marché.

Il ne s’agit pas de nier la gravité des faits. Si les policiers sont coupables, s’ils ont commis un acte délibéré de racisme, ils doivent être sévèrement sanctionnés. Mais, encore une fois, il faut attendre les conclusions de l’enquête. Ceux qui procèdent à une récupération politique de cette affaire ou jouent les vierges effarouchées montrent à quel point leur jugement peut être faussé par une instrumentalisation de l’émotion ou, pire, par des intentions inavouables. Ces donneurs de leçons, prêts à rendre une justice expéditive, font le plus souvent preuve d’une indignation sélective.

Avez-vous entendu parler, si vous ne lisez pas le journal régional, de ce gendarme roué de coups, le samedi 21 novembre, sur le parking du centre commercial de la commune de Claira, dans les Pyrénées-Orientales ? Selon L’Indépendant, ce gendarme, qui ne portait pas son uniforme et faisait ses courses avec sa compagne, aurait été apostrophé par deux individus, lesquels, apprenant sa profession, l’ont frappé à coups de poing, le blessant au visage, avant de prendre la fuite.

Certes, la scène n’a pas été filmée ; certes, de tels actes se produisent quotidiennement, dans les quartiers ou même en zone rurale, au point qu’on n’y prête plus attention. Bien qu’ils manifestent un racisme anti-flic, ils ne semblent pas susciter la même réprobation, comme s’ils faisaient partie des risques normaux du métier. Se servir de l’agression intolérable de Michel Zecler pour monter un coup politique, pour tenter de salir l’ensemble des forces de l’ordre, relève d’un parti pris tout aussi intolérable ou, si l’on est indulgent, d’une bêtise invétérée. La sagesse commande de prendre du recul et de retrouver le bon sens qui s’est perdu dans les idées préconçues.


Je n’ai pas « mal à ma France », j’ai mal pour la France…

...par Gabrielle Cluzel - Le 28/11/2020.

Source : Bd. Voltaire

 

Jamais le spectacle d’une France à deux vitesses ne sera apparue de façon si prégnante qu’aujourd’hui. Durant des semaines, les Français ordinaires, la France bien élevée, se sont pliés docilement sans moufter à des règles aussi ubuesques que tatillonnes auxquelles n’auraient même pas osé penser Ionesco ni Devos : verbalisés pour défaut d’auto-attestation – comment être sûr, sans cela, qu’ils aient été d’accord avec eux-mêmes pour se déplacer ? Qu’ils n’aient pas pris cette décision sans même s’être demandé leur avis ? -, autorisés à acheter des tringles à rideaux, mais pas les rideaux, des pyjamas 18 mois mais pas 4 ans, des journaux mais pas des livres, des jouets pour le chien mais pas pour les enfants, interdits de culte – les fidèles ont droit de rentrer dans l’église, les prêtres aussi, mais les prêtres n’avaient pas le droit de célébrer la  devant les fidèles… -, voilà qu’enfin, on leur « desserre la bride ». D’un chouia. Devant les commerces, des files dignes de l’Ukraine des années 50 s’étirent sur le trottoir, un employé tient le compte des clients à l’intérieur. Avec largesse, autorisation a été donnée d’aller se promener jusqu’à 20 kilomètres. Le culte est à nouveau autorisé, mais quelle que soit la nature de l’église, chaque messe ne pourra pas accueillir plus de 30 personnes. Pourquoi ? Parce que.

Nous sommes samedi, il est 15 heures, un avocat, un gros dossier sous le bras, attend donc sagement dans les locaux feutrés du Conseil d’État que l’on statue sur le référé-liberté déposé contre cette jauge de 30 fidèles.

Pendant ce temps, une marée humaine a envahi les rues de Paris pour une marche dite des libertés, contre la loi « de sécurité globale » sur laquelle il y aurait, sans doute, fort à dire mais qui ne justifie en aucun cas les exactions perpétrées : Banque de France incendiée, voitures et motos brûlées, vitrines de magasins fracassées, parfois sans réaction des forces de l’ordre. Face à l’assaut des Black Blocs et autres, des images nous montrent celles-ci dépassées, elles battent en , des CRS tombent dans la débâcle. N’ont-elles pas les moyens matériels de résister ou sont-elles psychologiquement désarmées par des jours de pilonnage anti-police, des « J’ai mal à ma France » et des « Ces images nous font honte » ? Une immense banderole affiche d’ailleurs sans complexe : « La police mutile, la police assassine. » En tête de cortège, Assa Traoré, qui prendra la parole.

L’idée traverse peut-être certains qu’il vaut mieux risquer mourir physiquement sous les coups des manifestants déchaînés qu’être lynché médiatiquement par un geste de défense malheureux. Et peut-être ceux qui les commandent pensent-ils, sans l’avouer, la même chose.

 

Le gouvernement soutient les forces de l’ordre comme la corde soutient le pendu. L’extrême gauche, arbitre des élégances et de la morale, a mené une fois de plus la danse, a fait monter la mayonnaise, transformé un passage à tabac aux circonstances encore obscures en preuve systémique. Et l’exécutif court derrière. En fait des tonnes. Met de l’huile sur le feu au prétexte de se dédouaner. Oublie de rappeler qu’il y a une semaine, un gendarme en civil, dans les Pyrénées-Orientales, a été roué de coups sur un parking de supermarché, devant sa compagne, pour avoir révélé la nature de son métier. Qu’un commissariat, encore hier, a été incendié à Cahors. Tout cela est bon pour la presse régionale. Mal informer, ce n’est pas seulement produire des « fake news », c’est aussi faire des « no news » et des « mega news » : occulter ceci et amplifier cela, quand bien même les deux faits seraient d’égale importance.

La France n’est pas seulement l’Absurdistan. Elle était aujourd’hui l’Injustistan et l’Anarchistan. Je n’ai pas « mal à ma France », j’ai mal pour la France…


DISCRIMINATIONS LORS DES CONTRÔLES POLICIERS: MACRON ANNONCE LA CRÉATION D'UNE PLATEFORME DE SIGNALEMENT

Source : BFMTV

Emmanuel Macron a accordé ce vendredi une interview en direct au média en ligne Brutlors de laquelle il est revenu sur le sujet des violences policières. Il a notamment annoncé plusieurs mesures visant à lutter contre les discriminations lors des contrôles de police.

Emmanuel Macron a accordé ce vendredi un entretien en direct à Brut, dans les locaux du média en ligne. L'interview a abordé les sujets des forces de l'ordre et des violences policières, qui ont particulièrement agité l'actualité ces trois dernières semaines.

A ce propos, le chef de l'Etat a promis la généralisation du port des caméras piétons pour les policiers à partir de juin. Il a également été interrogé sur les abus lors des contrôles de police et les discriminations au faciès. Pour y parer, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d'un sondage national et d'une plateforme de signalement dès janvier.

"Aujourd’hui quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé. Parce qu’on est identifié comme étant un facteur de risques, de problèmes, et c’est insoutenable", a d'abord reconnu le président de la République.

Avant d'ajouter: "Le seul moyen de bouger, c’est de mettre en place une plateforme commune pour que les gens puissent dénoncer ces faits de manière très simple, unique et nationale."

Double initiative

L'initiative sera double. "A partir de janvier, on va faire un grand sondage sur une plateforme internet sur laquelle les gens pourront dire comment ils ont été discriminés et où: qu’il s’agisse de contrôles au faciès, dans l’accès au logement, le quotidien de la vie", a-t-il détaillé.

"La deuxième chose c’est qu’on va faire une plateforme nationale avec un numéro d’appel, la possibilité de signaler. Ce sera géré par l’Etat et la Défenseure des droits et des associations compétentes en la matière", a expliqué le chef de l'exécutif. "Ce sera une plateforme de signalement par un numéro et un site internet et la possibilité d’un suivi si on veut porter plainte", a précisé Emmanuel Macron.

Des formations prévues

Cette création s'accompagnera de formations. "On va lancer une formation des policiers et des gendarmes pour qu’ils puissent gérer ces problèmes. Et on va former des juges pour avoir des réponses beaucoup plus rapides en la matière", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a cité l'inspiration et le modèle de ces orientations: "On va s’inspirer de ce qu’on a su développer sur les violences faites aux femmes. Ça va prendre du temps comme pour tous les changements sociaux mais on peut rétablir la confiance."


La fable du "Chien perdreau est en phase de réalisation...?

Les propos de Macron sur les contrôle au faciès mettent en colère les syndicats de policiers qui appellent à cesser les contrôles et les interpellations

[…] Ce qui les froisse en particulier est l’annonce, par le chef de l’Etat, de la mise en place d’une plateforme de signalement des discriminations. […]

« Vous décidez de discriminer et de cloîtrer en banlieue des populations puis nous le faites payer ? Non. Ça ne se passera pas comme ça », assène sur Twitter Unité SGP, qui prône un « blocage total ». « Non la Police nationale n’est pas raciste et elle ne choisit pas sa délinquance », s’agace de son côté Alliance. […]

« La présomption de culpabilité de racisme et de contrôle au faciès n’aura pas lieu », martèle la section Grand Est du syndicat. […]

« Nous sommes violents, n’interpellez plus! Nous sommes racistes, ne contrôlez plus! », rétorque Unité SGP […]

Le Parisien

“Aujourd’hui quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé. Parce qu’on est identifié comme étant un facteur de risques, de problèmes, et c’est insoutenable”, a d’abord reconnu le président de la République.

Avant d’ajouter: “Le seul moyen de bouger, c’est de mettre en place une plateforme commune pour que les gens puissent dénoncer ces faits de manière très simple, unique et nationale.”

BFMTV


La version intégrale de l'interpellation de Michel Zecler

Montre qu'on est loin d'une affaire George Flyod en France

 

Visionner la vidéo intégrale : France police

 

M. Zecler a résisté fortement à son interpellation. La rébellion est constituée.

M. Zecler ouvre une seconde porte pour, semble t-il, appeler des amis en renfort ou se soustraire à l’interpellation.

Les policiers appellent également du renfort.

Les fonctionnaires n’arrivent pas à maîtriser M. Zecler qui est manifestement plus costaud que les agents.

La résistance physique qu’oppose M. Zecler épuise et énerve les policiers qui portent alors des coups pouvant être considérés comme disproportionnés.

Nous invitons les internautes à regarder attentivement la vidéo. Chacun pourra se faire sa propre opinion en toute liberté.

 

Nous regrettons que la vidéo ne soit pas diffusée dans son intégralité par les médias.

 Commentaire d'anonyme : 

<<Pourquoi ne se laisse t-il pas tout simplement contrôler, comme tout honnête citoyen ?

Dans quels autres pays s’oppose t-on, ainsi aux forces de l’ordre ?
Pas en Afrique, en tout cas...
C'est toujours le même scénario : Refus du contrôle et dérapage puis mise en cause des forces de l'ordre.>>

Il y a les bonnes et les mauvaises manifs. Les bonnes : Supporters algériens et Blacks Blocs.

Les mauvaises : LMPT et Gilets Jaunes

Un CRS avoue : il y a les bonnes et les mauvaises manifs. Les bonnes : supporters algériens et Blacks Blocs. Les mauvaises : LMPT et Gilets Jaunes

 


Macron se déshonore en insultant les policiers

...par Olivier Damien - Le 19/12/2020.

                                                             

Source : Bd. Voltaire

 

Dans l’indifférence quasi totale des médias nationaux, des policiers se retrouvent régulièrement, certains soirs, au pied de l’Arc de Triomphe à Paris, mais aussi en province. Ils entendent, par ces rassemblements symboliques, entretenir la flamme d’une colère froide et contenue mais qui, désormais, ne les quitte plus.

 

Ils ne décolèrent pas, en effet, à la suite des propos tenus par Emmanuel Macron sur le média Brut accusant les policiers d’être racistes et de procéder prioritairement à des contrôles sur les personnes de couleur. Ils ne comprennent pas comment le chef de l’État, garant de par la Constitution du bon fonctionnement des institutions, a pu les livrer en pâture aux médias et à tous ceux, de l’ultra-gauche notamment, qui n’en attendaient certainement pas tant.

 

La faute du président de la République est incommensurable et historique. Incommensurable tout d’abord parce que, pour faire plaisir à une minorité agissante et faire le « buzz » sur un média de seconde zone, il a terni l’image d’hommes et de femmes qui se donnent sans compter depuis des années face aux terroristes, aux criminels et aux casseurs, pour éviter que la République ne s’effondre. Historique, ensuite, car jamais un président de la République ne s’était abaissé à ce point, n’hésitant pas à se livrer à un amalgame mortifère sans être en mesure, bien entendu, de prouver la réalité de ses propos.

 

Pour « minimiser » cette bévue, Macron a cru intelligent de prendre les devants, n’hésitant pas à court-circuiter son ministre de l’Intérieur et l’ensemble des syndicats de police par l’annonce de la tenue, en début d’année prochaine, d’un « Beauvau de la sécurité ». Mais par bêtise, par ignorance ou, plus certainement, par malignité, Macron ne fait que s’enfoncer.

 

En annonçant un « sommet » sur la sécurité auquel personne, chez les professionnels concernés, n’accorde la moindre chance de réussite, le Président passe une nouvelle fois pour un bonimenteur, rôle dans lequel il excelle certes, mais qui ne dupe plus personne. En effet, chacun sait qu’à 18 mois d’une présidentielle incertaine, alors que les finances publiques sont exsangues et qu’une montagne de problèmes assaille notre pays, cette démarche ne restera que du vent. Tout au plus cette initiative lui permettra-t-elle de calmer la grogne qui s’installe et de gagner du temps.

 

Par ailleurs, en écartant de son annonce tous les syndicats de police pour n’en privilégier qu’un seul, avec lequel il semble entretenir des liens privilégiés – en l’occurrence le syndicat Unité SGP Police FO -, Macron a d’ores et déjà plombé son initiative. Certains syndicats de policiers ont ainsi annoncé qu’ils ne participeraient pas à ce « Beauvau de la dernière chance ».

 

Mais le plus grave réside bien plus dans le divorce désormais sans retour de ce pouvoir avec la police nationale. Celle qui, en perdant une partie de son âme, avait largement contribué au maintien en place de ce régime lors des manifestations des gilets jaunes. Macron, pour quelques raisons obscures que l’on aimerait simplement qualifiées d’imbécillité crasse, a humilié, bafoué et désigné à la vindicte générale une grande institution de la République. Ce faisant, il est devenu indigne d’exercer les fonctions qu’il exerce aujourd’hui.

 

 

Olivier Damien

Docteur en droit – Commissaire divisionnaire honoraire - Ancien secrétaire général du syndicat des commissaires de police.

 

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