TERRITOIRES PERDUS DE LA RÉPUBLIQUE

La France devient-elle tranquillement un narco-Etat ?

par Peter W. Logghe

Un réseau de trafiquants de drogue d’Aubergenville, un faubourg tranquille des Yvelines, a été récemment démantelé. Les trafiquants, dont la moyenne d’âge est de 20 ans, ont comparu devant le tribunal le 14 juin. L’occasion pour l’Office central de lutte contre le trafic de drogue (OFDT) de tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme, alors que la cocaïne, notamment, fait des ravages dans cette région. L’OFDT parle de «tsunami blanc». En 2022, on a recensé 2,1 millions de nouveaux consommateurs et 600 000 usagers réguliers, selon cet OFDT.

Pour le seul mois d’avril 2024, on a dénombré 511 interpellations par les forces de sécurité, près de 2 tonnes de cocaïne et de cannabis saisies, 109 armes à feu, et environ 1 million d’euros d’argent liquide provenant de la drogue. Les principales importations se font par le Maroc et l’Espagne. En 2022, les forces de police ont saisi 27,7 tonnes de cocaïne (mais aussi de nombreuses drogues de synthèse). Avec l’augmentation de la demande, les prix des drogues augmentent aussi, mais légèrement. Même si la France n’est pas encore un narco-État, certains signes indiquent que la voie est ouverte : forte augmentation du trafic de drogue et de la demande.

Des autocollants dans le métro parisien indiquent les «zones de crack»

Le gouvernement français est inquiet, l’inquiétude est encore plus grande parmi la population française, lorsque les Parisiens ont récemment constaté que dans les stations de métro, des panneaux de signalisation de la RATP (ou Régie autonome des Transports parisiens) indiquaient qu’il y avait désormais des arrêts avec des «zones de crack». Par exemple, une photo du plan de signalisation de la ligne 7 du métro est apparue sur les médias sociaux, montrant plusieurs «zones de crack» marquées – des endroits où l’on peut acheter de la drogue, en d’autres termes. Le logo de la RATP, représentant une pipe à crack, est également visible sur ces autocollants. C’est on ne peut plus clair.

Jusqu’à présent, personne n’a revendiqué la responsabilité de ces autocollants. L’intention reste également inconnue : Veulent-ils faire comprendre aux touristes qu’il vaut mieux éviter ces endroits dans la ville de Paris ? Ou s’agit-il, dans la perspective des Jeux olympiques, d’attirer de nouveaux usagers ? Quoi qu’il en soit, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) s’est clairement distanciée de l’initiative et «condamne sans équivoque ce placardage sauvage». La RATP ajoute qu’en cas de signalement, elle envoie immédiatement des employés sur le terrain pour retirer les autocollants.

La question du narco-trfafic préoccupe également nos voisins du sud.

source : Peter Logghe

C'est ça la France

Source : MINURNE-RESISTANCE - Le 15/05/2024.

À force de nouvelles tragiques et horrifiques, on ne sait plus vraiment où donner de la tête, entre les affaires de drogue, de viols, d'assassinats, de passages à tabac, de cambriolages avec séquestration, on a bien du mal à accepter ce qu'est devenue la France !

 

Et le contraire serait malsain... Pourtant il y a une forme "d'habitude" qui se crée, et l'on se dit que cette avalanche de mauvaises nouvelles devient peu à peu une actualité "normale" !

 

Hier, nous avons appris la libération sanguinaire d'un certain Mohamed (30 ans) dans l'Eure, et la vidéo de l'attaque du transport carcéral fait - au minimum - froid dans le dos. En plein jour sur une autoroute, une voiture fonce à toute allure dans la camionnette où se trouve le prisonnier, des hommes avec des fusils mitrailleurs descendent de la voiture... Le reste n'est que carnage... 2 morts parmi les agents de sécurité, 3 autres sont blessés - dont un très gravement - c'est le bilan (provisoire ?) de cette attaque qui devrait provoquer un sentiment de ras-le-bol chez plusieurs professions de sécurité !

 

À quoi bon servir encore un état qui se préoccupe si peu de la sécurité de ses effectifs, à quoi bon faire des heures supplémentaires pour un employeur qui paye si mal, à quoi bon prendre des risques si l'on n'a pas la possibilité de se défendre sans se retrouver avec - au minimum - une mise en examen ou une incarcération ? Il est tout de même inadmissible de continuer à accepter une telle dégradation de la situation française !

 

Et lorsque j'entends une nouvelle fois que " la main de la République ne tremblera pas !" (Dupond-Moretti) et autres phrases sans lendemain de la part de politiques qui nous font des discours à longueur de journée, cela n'est plus acceptable !

 

Seront-ils retrouvés ? C'est à espérer pour notre sécurité... Et puis après ? Ce genre d’énergumènes pourrissent la vie de nos concitoyens, ils ne sont pas un "sentiment d'insécurité", ce sont des vrais dangers publics, et si je devais apprendre que le GIGN les a mis hors d'état de nuire (pour de bon !), il n'y aura aucune larme sur mes joues de chrétien ! Ce genre de poison doit apprendre la peur, et qu'importe si des Mélenchon ou la Cour Européenne des Droits de l'Homme crient aux "violences policières", il faut remettre de l'ordre dans la hiérarchie des peurs ! Malheureusement nous n'avons plus de Charles Pasqua pour terroriser ce genre de voyous capables de tout et surtout du pire !

 

Hier plusieurs familles ont donc appris avec douleur que leurs fils, leurs maris, leurs beaux-fils ne rentreraient plus à la maison, elles auraient même pu entendre de la bouche d'une députée LFI, Mathilde Panot pour ne pas la citer, qu'ils ont été "victimes d'un accident de travail"... Et oui, elle ne recule devant aucune ignominie ! Comment peut-on tolérer de tels propos ? Combien de temps devrons-nous encore supporter ce genre d'insultes à la vérité ! Chez LFI le terrorisme c'est de bonne guerre, et l'attaque mortelle d'un transport pénitentiaire c'est un "accident de travail" ! 

 

Aujourd'hui les syndicats des agents de sécurité veulent faire de cette journée, une journée de revendications avec manifestations autour des centres carcéraux. La question que je me pose : "ça servira à quoi ?", pas à mettre fin à ce cauchemar sociétal que nous vivons depuis des décennies, et qui va en s'amplifiant !

 

L'État ne joue plus son rôle, une partie de la justice n'applique plus les lois, des ministres se rendent coupables de multiples mensonges, des journalistes refusent de parler de la réalité, des professeurs ne vont plus en cours - par peur de leurs élèves - où est la limite ??

 

La seule et unique solution serait de mettre un point final au laxisme qui détruit notre nation, de mettre face à la justice des responsables politiques qui ont trahi la France, de nettoyer les quartiers "difficiles" de fond en comble, de renvoyer illico les "fichés S" radicalisés ou pas, de remettre des peines de prison dignes de ce nom, et de laisser les personnels des forces de l'ordre utiliser leurs moyens de défense !

 

C'est la seule solution, le reste c'est du discours d'enfumage !

 

Une nouvelle fois mes pensées vont d'abord vers les familles victimes de cette sauvagerie, et même si cela ne les consolera pas, je veux leur apporter mon soutien moral face à cette atrocité ! Si notre Dieu peut pardonner, moi je ne le peux plus !

 

Pascal Bachélerie

15 mai 2024

La bonne aubaine du pourrissement

Source : RzO International - Le 30/11/2023.

par H16

Tristesse en République du Bisou Démocratique : des trous dans le vivrensemble sont brutalement apparus.

La presse avait pourtant tout fait, ces dernières décennies, pour que les événements comme ceux survenus récemment à Crépol soient correctement assimilés à de simples faits divers sans aucune dimension politique. Las, plus personne ne semble croire aux contes narrés avec force persuasion par les médias de grand chemin comme autant de pommades sur les plaies purulentes que la République, indigne, laisse se multiplier.

En même temps, en Irlande, le même vivrensemble est parti en fumée avec les bus pour clandestins que la foule, excédée par l’insécurité locale galopante, a pris pour cible dans un mouvement spontané assez peu inclusif.

De façon intéressante, ce regain de tensions et ces agitations provoquent plusieurs types de réaction.

Au sein de la bruyante extrême-gauche, largement relayée par des médias avides de bien retranscrire précisément toutes ses éructations, l’opinion est claire : ces soubresauts violents sont le résultat direct d’une montée du fascisme d’extrême-droite qu’il faut réprimer aussi sévèrement que possible. Et la liberté d’expression de cette frange brune doit être largement remise en question, car tout le monde sait que cette liberté d’expression ne peut s’entendre que dans un cadre démocratique strictement défini (sous-entendu «par l’extrême-gauche»).

Sans surprise, ce désir du pénal et cette volonté de museler l’opinion inconfortable ont tendance d’une part à réduire la crédibilité de cette gauche et d’autre part à augmenter l’envie d’en découdre d’une portion croissante de la population qui n’aime pas trop être caractérisée à tort d’extrême-droite par une bande de plus en plus minoritaire de crasseux d’extrême-gauche à la morale de plus en plus souple et au Deux-Poids Deux Mesures si visible que même leurs têtes d’affiches bégayent péniblement en plateau des explications de plus en plus confuses sur leurs positions intenables.

De l’autre côté, à l’extrême-droite, les conséquences observés trouvent à peu près toutes leurs causes dans l’immigration au point d’oublier des pans entiers de problèmes et de dynamiques sociales installées depuis des lustres dans le pays. Pour cette droite, s’occuper de ce problème est non seulement prioritaire, mais permettrait de résoudre (magiquement ?) tous les autres problèmes ou presque.

Au milieu, les peuplades molles de l’extrême-centre jouent du fifrelin sur l’air du «en même temps» et tentent de composer avec ces deux extrêmes, les positions intermédiaires étant de toute façon gommées à l’ère du tout émotionnel médiatique qui a amplement remplacé l’analyse froide et posée des phénomènes que nous vivons. Cet extrême-centre, fabricant industriel d’hommes-soja, faibles et soumis à toutes les modes de pensées les plus invertébrées, est bien incapable de trancher entre les deux positions.

On pourrait croire que ce n’est pas plus mal, ces deux extrêmes représentant des non-solutions. En réalité, c’est encore pire puisque refusant le choix entre la soumission gluante de la gauche ou le combat sans stratégie ni tactique de la droite, on ne voit que des lapins ultra-centristes effrayés et immobiles, hypnotisés par la lumière puissante des gros phares du futur évident qu’ils vont se prendre en pleine poire.

En revanche, peu nombreux sont ceux qui notent que tout ceci semble se cristalliser vers une «solution» dont objectivement personne ne veut, à l’exception d’une très petite minorité de privilégiés actuellement au pouvoir.

En fait, que la solution qui se précise doucement soit voulue (c’est-à-dire qu’elle soit un but final, sciemment architecturé et obtenu avec différentes étapes clairement planifiées) ou non (par opportunisme politique qui, sans réellement planifier, reconnaît ce qui fait sa survie et ce qu’il est nécessaire de mettre en place pour garantir sa continuité et l’obéissance des troupes), l’actuelle situation contribue directement à la mise en place de l’ensemble des paramètres économiques, sociétaux et politiques pour l’avènement d’une véritable dictature.

Oui, le chaos qui se met en place, inexorablement, le pourrissement à venir d’une guerre civile larvée est une véritable aubaine pour une petite partie très sélectionnée de ceux qui nous dirigent actuellement.

De façon aussi ironique que triste, ceux qui crient sans arrêt au fascisme pour un oui ou pour un non vont s’en prendre une grosse goulée, à base de société de surveillance massive, répressive et intrusive comme jamais, et seront assez probablement les premiers à applaudir des deux mains, leur conformisme et leur grégarisme (largement démontré pendant la période covid) suffisant amplement à éteindre tout problème psychologique dans une dissonance cognitive hermétique comme un sous-marin soviétique.

Et non, ce n’est pas une exagération : il n’y a jamais de hasard en politique.

Il n’est qu’à voir la petite musique qui se met en place, discrètement mais sûrement, pour comprendre l’air qu’on va nous jouer dans les prochains mois : si vous voulez un retour à l’ordre (que tout le monde réclamera alors), la seule solution sera l’application pour tous d’une surveillance de masse, par exemple avec l’identité numérique que l’Europe s’emploie à pousser de tous les côtés.

L’apparition récente de lois de plus en plus contraignantes en matière d’ordre civil (sur le non-respect de futurs couvre-feux, par exemple) là encore ne doivent rien au hasard, tout comme le hasard n’a rien à faire dans l’accroissement massif des sanctions en cas de pensées interdites.

En réalité, la montée de ces tensions de plus en plus vives, la cristallisation des opinions en camps clairement séparés et irréconciliables (que ce soit sur ces questions migratoires ou sur d’autres sujets, depuis le conflit au Proche-Orient en passant par la guerre russo-ukrainienne, les vaccins ou d’autres encore) ne vise qu’un but : que les individus soient isolés, qu’ils ne puissent plus réellement faire corps, qu’ils ne puissent plus trouver de terrain commun pour résoudre les problèmes qu’on leur jette à la figure, voire qu’on leur crée à desseins.

Cet isolement permet de limiter la taille des rébellions, et de les écraser dès leurs prémices, dès l’apparition d’un noyau.

Car sinon, le peuple pourrait se souvenir qu’il est bien plus nombreux et plus puissant que les politiciens. Le peuple est dans leurs couloirs à leur tenir des portes, dans leurs salons à leur servir le café, dans leurs cuisines à préparer leurs repas, dans leurs voitures à les conduire, dans leurs écoles à enseigner ou garder leurs enfants.

Pour les politiciens, le pourrissement qu’on observe est une aubaine.

Pour le moment.

 

YouTube video

source : Hashtable

De plus en plus de petites villes subissent les ravages de l’immigration

Source : Riposte laïque - par Bernard Germain - Le 27/09/2023.

Le 26 septembre, hier donc, TF1 nous a gratifiés d’un reportage édifiant sur l’évolution inquiétante des petites villes en France. L’exemple pris était Guéret.

Vous ne savez pas où cela se situe ? C’est en Creuse (dans l’ex-Limousin) donc au centre de la France. Tenez-vous bien… il y a un peu moins de 13 000 habitants. Et voyez-vous, c’est la plus grosse ville du département.

Je dois dire que le reportage était assez impressionnant. Pas en soi, mais parce que j’ai habité dans le Limousin pendant des années, notamment lorsque j’étais jeune. Et je connaissais bien Guéret.

Eh bien le changement est assez sidérant, même pour une toute petite ville du fin fond de la province.

Le reportage nous a montré un paysagiste dont la voiture a brûlé l’an dernier. On découvre aussi un brave retraité dont le garage a été forcé avec un pied-de-biche.

Ensuite on apprend que de 2016 à 2022, les plaintes pour violences ont été multipliées par 3. Elles sont passées de 33 à 95. Pour une ville de 13 000 habitants !

C’est donc une évolution stupéfiante que celle qu’a connue Guéret et en très peu de temps.

Même ce type de ville voit du trafic de drogue s’y développer, indique le commissaire qui apparaît dans le reportage.

Deux facteurs expliquent cette évolution :

  • le développement incontrôlé de l’immigration et son cortège de délinquances
  • la loi SRU qui oblige les communes de plus de 5 000 habitants à avoir 25 % de logements sociaux. Or qui met-on en priorité dans ces logements ? Des migrants, dont un nombre certain se livrent au trafic de drogue, ce qui contribue à pourrir très vite le quartier et même toute la ville dès lors qu’elle est d’une taille relativement modeste.

Et pour finir, le commissaire – chef de la police de Guéret – nous apprend que sa ville est devenue un enjeu, un territoire à conquérir pour les racailles de Limoges et Montluçon. Guéret étant à mi-chemin entre ces deux villes. Limoges et Montluçon sont deux villes de beaucoup plus grande taille.

La seule conclusion qu’on peut tirer de ces éléments, c’est que même des petites villes situées à plusieurs dizaines de kilomètres de villes plus grandes deviennent l’enjeu des marchands de drogue. Il faisait bon vivre dans ces agglomérations il y a encore peu. C’est fini, la peste les a rattrapées et contaminées.

Autre exemple, Château-Thierry dans l’Aisne (02) donc dans le nord de la France. Une petite ville comptant un peu moins de 15 000 habitants.

C’était une petite ville tranquille. Ici aussi c’est terminé.

Les retraités sont partout vivre un peu plus loin, vraiment à la campagne pour y être au calme.

Ils ont été remplacés par d’autres populations auxquelles il convient de rajouter ceux qui occupent les logements sociaux. Les mêmes qu’ailleurs.

Résultat : selon les habitants, en plein été le soir à 20 heures on entend fortement du rap marseillais s’échapper des voitures.

Et puis, il y a les motos-cross qui font aussi du vacarme en tournant dans le quartier.

La boulangère le dit « la rue Carnot (l’une des principales rues) devient infréquentable le soir ».

Bref, la ville est en train de complètement changer et ne ressemble plus à ce qu’elle était il y a seulement quelques années.

Combien sont-ils, ces bourgs et petites villes, à être ainsi transformés ? Défigurés serait sans doute un terme plus approprié.

La France est vraiment partie sur une mauvaise pente avec cette immigration qui submerge tout et s’étend partout.

Il n’y a plus guère que ceux qui habitent vraiment à la campagne qui sont encore relativement préservés.

Mais pour combien de temps ?

Car les petites villes sont très proches des habitations à la campagne.

Il m’étonnerait que quelques individus n’aient pas l’idée d’aller visiter ces habitations, histoire de voir s’il n’y a rien à rapiner.

Et là on aura touché le fond.

L’immigration est un cancer qui est en train de ronger notre société. Tous les immigrés ne sont pas des délinquants, mais il faut bien reconnaître que lorsque ces populations s’installent, c’est assez souvent le début des problèmes pour les autochtones des localités concernées.

Et quand il s’agit de villes situées en grande banlieue des grandes villes, c’est encore pire. On parle alors de « banlieusardisation » de ces localités.

En quête de logements sociaux à bas coût, les ménages modestes s’éloignent de Paris et des grandes villes, et ils importent leurs codes. Pour le politologue Jérôme Fourquet, de plus en plus de populations issues de l’immigration maghrébine ou subsaharienne s’implantent dans les villes de province. C’est selon lui une des raisons qui expliquent les émeutes survenues dans ces villes après la mort du jeune Nahel.

Alors, arrêter l’immigration est une nécessité absolue, une évidence et c’est vraiment urgent.

Malheureusement ce sera absolument insuffisant.

Si nous voulons que la France reste la France, ou plus exactement redevienne la France et retrouve son visage, il faudra aussi penser à la remigration d’un nombre conséquent de ces migrants, tout particulièrement ceux qui ne veulent pas s’assimiler et ceux qui sont des délinquants.

Bernard GERMAIN

«L’attaque mortelle à Crépol signe l’extension de la criminalité jusqu’aux zones rurales»

 

Par Pierre-marie Sève - Publié le 20.11.2023

FIGAROVOX/TRIBUNE -

 

Dans la nuit de samedi à dimanche, un adolescent de 16 ans est mort en marge d’une fête de village dans la Drôme. Selon le directeur de l'Institut pour la justice Pierre-Marie Sève, ce drame met en lumière l'apparition de la violence dans des territoires traditionnellement plus calmes.

Pierre-Marie Sève est directeur de l'Institut pour la justice, une association œuvrant à une réforme de la justice et à la lutte contre la criminalité.

 

Dans la soirée de samedi à dimanche, une fête de village dans la Drôme a viré au drame.

Selon les premiers éléments, une bande a attendu la fin de la fête pour attaquer les convives, faisant vingt blessés et, pour le moment, au moins un mort. Cette attaque mortelle et en bande organisée choque car elle demeure – pour le moment - inhabituelle.

Mais, loin d'être un fait isolé, elle met en lumière un phénomène grave et nouveau :

L'apparition de la violence dans les zones rurales et périurbaines, soit les territoires traditionnellement les plus calmes de France.

La Creuse, l'Allier, ou la campagne bretonne : Dans l'imaginaire collectif français, il reste une France où il est, à priori, inutile de fermer sa porte à clé en pleine journée. Et en effet, les statistiques confirment que la délinquance et la criminalité sont largement plus élevées à mesure que la taille d'agglomération augmente.

 

Par exemple, les «vols violents sans arme» par habitant sont 24 fois plus nombreux à Paris qu'en communes rurales. Les coups et blessures volontaires sont deux fois et demie plus nombreux dans les zones de plus de 200.000 habitants que dans les communes rurales, etc.

Mais, cela fait déjà plusieurs années que cette donne change, et il y a fort à parier que, d'ici quelques années, toute la France soit obligée de verrouiller ses portes.

Ce qui change, ce sont les dynamiques. Dès 2020, une note du ministère de l'intérieur l'avait révélé : La criminalité augmente désormais plus vite dans les zones gendarmerie (environ 10.000 habitants et moins) que dans les zones police.

 

Une nouveauté, par exemple, de l'année 2022 est le nombre de cambriolages par habitant, désormais plus important dans les aires urbaines de 5.000 à 10.000 habitants que dans celles de 10.000 à 50.000 habitants. Impensable il y a peu !

 

Enfin, le trafic de drogue, inséparable de la délinquance, est un autre indice éloquent de la montée de la marée délinquante. Le politologue Jérôme Fourquet notait ainsi en janvier 2022 comment la France s'est littéralement couverte de points de deal. Pas un département de France qui en soit sauvegardé, y compris l'Ardèche et ses 14 points de deal, ou l'Allier et l'Indre-et-Loire qui en comptent 15 chacune.

 

Comment la France des champs en est-elle arrivée là ? Une partie importante de la réponse se situe dans un texte obscur : L'article 55 de la loi SRU (loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains, NDLR). Votée en décembre 2000, cette loi visait à protéger les plus pauvres, en imposant la construction de HLM dans toutes les communes.

 

Mais en réalité, elle a surtout abouti à «étaler» les foyers d'auteurs de violences à travers la

France.

 

En effet, l'ancien préfet Michel Aubouin décrivait, dans son ouvrage «40 ans dans les cités», comment la cité HLM où il a grandi à Dreux, a changé dès les années 1980. Ces

cités, d'abord peuplées d'ouvriers français, sont devenues des foyers de délinquance et

essentiellement des lieux d'hébergement temporaires pour les immigrés les plus récents, le temps que ceux-ci trouvent un autre logement.

La perte des services publics, la difficile cohabitation des cultures ont profondément transformé ces territoires… où les seuls à rester sont les trafiquants de drogue qui, toujours selon Michel Aubouin, sont également les seuls à payer leur loyer à temps. Et c'est un fait, une part désormais essentielle de la criminalité en France présente un même visage : Des auteurs jeunes, issus de

l'immigration, habitant des zones d'habitations à loyer modéré et souvent très connus par

la justice.

 

À Crépol par exemple, s'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives sur le motif (agression gratuite, règlement de compte, rivalités de gangs, etc.) ou le profil des auteurs, les agresseurs seraient, selon les premiers témoignages, originaires du quartier La Monnaie, le principal quartier HLM de Romans-sur-Isère, et quartier notoirement peuplé de personnes issues de l'immigration. Ces quartiers HLM sont donc devenus les foyers principaux de la criminalité (et des récurrentes émeutes).

Le «quartier Est» de Romans-sur-Isère, qui englobe la Monnaie est ainsi une ZEP comptant 31% d'étranger, un chiffre extrêmement élevé, notamment par rapport aux 8% du reste de la commune.

Et si cette criminalité déborde désormais sur les communes rurales, c'est parce que la loi SRU a imposé des HLM dans la quasi-totalité des communes de 3500 habitants et plus, c'est-à-dire, dans toute la France. Cette loi SRU, très peu discutée dans le débat médiatique ou parlementaire, a pour effet de «quadriller le territoire» par les délinquants.

 

En effet, combien de communes françaises sont situées à plus de 30 minutes de voiture (et donc à portée des potentiels criminels) d'une commune de plus de 3500 habitants ?

 

Compte tenu de l'étendue de la catastrophe sécuritaire, inverser la progression de la

violence en France nécessitera de prendre des mesures résolues et surtout urgentes. Car chaque jour qui passe rend la tâche plus difficile, jusqu'au jour - probablement proche - où la situation ne sera pas rattrapable.

Si une réforme de l'immigration et une reprise en main de la Justice semblent à tous désormais indispensables, il faut aussi également penser l'aménagement territorial.

 

La loi SRU avait un but noble : Protéger et loger les plus vulnérables. Mais, avec la croissance ininterrompue et exponentielle de l'immigration, cette loi n'atteint pas, ou plus, ses objectifs. D'abord car les Français vulnérables quittent les HLM car ceux-ci deviennent invivables, gangrenés par les rodéos urbains, les trafics ou les agressions, et ensuite, la criminalité s'étend sur tout le territoire, poursuivant, à la campagne, ceux qui ont été obligés de les fuir à la ville.

 

Une chose est certaine, si la tendance continue, en matière de délinquance, la France boira le calice jusqu'à la lie.

L'ivresse de la barbarie

Source : Le Figaro Vox - Par Ronan Planchon -  Publié le 22/11/2023

 

ENTRETIEN - Pour le pédopsychiatre, les agressions violentes commises par des bandes

armées, à l’image de celle qui a fait un mort à Crépol, sont l’illustration d’une éducation

gravement défaillante et traduisent l’incapacité de certains individus à comprendre ce qu'est un

lien à autrui.

Maurice Berger est pédopsychiatre. Il est notamment l'auteur de Sur la violence gratuite

en France (L’Artilleur, 2019).

 

LE FIGARO. – Au vu des premiers éléments de l’enquête, l'attaque contre des jeunes en marge d'une fête de village à Crépol, le 19 novembre, illustre-t-elle un basculement vers une société d'une violence extrême et gratuite ? Comment la caractériser ?

Maurice BERGER. – Ce n'est pas toute la société qui devient violente, mais certains de ses membres. C'est pourquoi je suis réticent concernant l'utilisation du terme d'ensauvagement qui est trop général. En désignant l'ensemble de la société, il risque de jeter une sorte de brouillard qui évite de nommer les caractéristiques de ces agresseurs. Il en va de même du terme de «décivilisation», expression des plus inexacte car la plupart de ces agresseurs n'ont jamais été civilisés dans leur enfance.

Surtout, ces expressions amènent à détourner le regard d'une des causes premières de cette violence, l'incapacité de nos dirigeants à imposer les mesures nécessaires. Les politiques qui nous dirigent parlent de rétablissement de l'autorité, mais l'autorité ne prend sens que si elle est

matérialisée.

       - Un lieu festif a été pris pour cible. Les jeunes auteurs de ces attaques voient-ils la fête comme un lieu idéal pour manifester leur violence ? Pourquoi ?

L'attaque de Crépol, qui n'est pas une rixe mais une agression commise par des individus armés contre des personnes sans défense, signifie qu'une étape a été franchie : Mettre des vigiles non armés pour protéger un lieu festif tel qu'un mariage ou une fête de village devient insuffisant. Il faut maintenant réfléchir à la nécessité de la présence de forces de l'ordre armées pour préserver la joyeuse insouciance qui devrait régner dans ces moments.

Nous passons de la violence gratuite exercée sur des personnes isolées, hommes ou femmes, à la violence gratuite exercée par un groupe sur un autre groupe. Et il existe des différences fondamentales entre ces deux groupes.

Pour le groupe «paisible»le plaisir est celui de la convivialité, parler et rire ensemble, chanter, danser, manger.

Pour le groupe attaquant, le plaisir, jubilatoire, consiste à tuer, blesser, voir couler du sang, mais aussi détruire une richesse relationnelle qu'ils sont incapables d'éprouver, être enivré par la terreur qu'éprouve autrui.

Le groupe paisible crée du lien, de la vie ; le groupe attaquant détruit les liens, sème la mort.

 

Nous risquons de passer ainsi des territoires perdus de la République aux territoires «extérieurs» soumis par la violence. La différence est importante. Les territoires perdus correspondent souvent à un fonctionnement clanique avec ses codes de l'honneur ou communautaires refermés sur eux-mêmes, avec des règles collectives même si elles sont éminemment critiquables.

À propos de Crépol, on peut émettre l'hypothèse qu'on a affaire à un niveau de déclin supplémentaire de la pensée individuelle, à un groupe sans organisation précise, où tout raisonnement est absent. Il n'y a plus de codes, il ne reste que l'ivresse de la barbarie. Le groupe n'existe que dans le mimétisme et la désinhibition de «conquérir», qui confèrent à ses membres un oripeau d'identité. Ceci renvoie à une éducation terriblement défaillante.

 

Sur les réseaux sociaux, un jeune entendu dans cette affaire a affirmé ne pas être «attristé» par la mort de Thomas. Derrière ces propos, peut-on voir une absence de discernement totale des notions de bien et de mal ?

L’éducation est-elle la seule responsable ?

Au moment où j'écris, j'ignore l'âge des agresseurs, leur personnalité. Je peux simplement dire que depuis quelques années, j'entends souvent de la part des mineurs impliqués dans des agressions gravissimes, la phrase : «De toute manière, il serait mort un jour ou l'autre», phrase qu'ils ne prononcent évidemment jamais devant les juges.

Donc tuer quelqu'un ne serait pas grave puisque cela consisterait simplement à accélérer un

processus naturel. Cette phrase va au-delà de l'absence d'empathie, elle signifie une incapacité de comprendre ce qu'est un lien à autrui, le sentiment de tristesse, de perte.

Une phrase plus «nuancée» consiste à dire: «je lui ai pris la vie», comme s'il allait rester quelque chose d'autre à la victime. Ou encore : «il est mort, eh bien, il est mort», avec un haussement d'épaules.

Si pour ces agresseurs, la vie d'autrui n'a pas de valeur, on peut se demander s'ils considèrent que leur propre vie en a, et donc de quelle manière ils ont été élevés.

Un tel raisonnement relève clairement de l'éducation dès les premières années de la vie.

De tels sujets ne sont pas capables de distinguer le bien du mal, et c'est la notion de permis et défendu qui serait prioritaire à inculquer dès le début de l'école secondaire, non seulement en termes moraux, mais à partir du Code pénal : Voici ce qu'on risque si on commet tel délit ou tel crime.

Pour cela, il faudrait que les lois soient appliquées, et c'est là que le bât blesse car même certains articles toujours valables du Code pénal actuel ne sont utilisés que dans leur

version minimaliste par un certain nombre de juges.

Ainsi le port d'un couteau sans raison légitime est puni d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende.

En 40 ans de pratique auprès de mineurs violents, je n'ai jamais vu appliquer cet article de loi alors que tous les jeunes admis au Centre éducatif renforcé où je travaillais avaient un couteau sur eux dès qu'ils sortaient en permission de cet établissement. Le réel rempart contre la violence, au-delà de la justice, terme là encore trop général, c'est la décision prise par des êtres

humains, les juges. Il est évident que certains d'entre eux n'ont pas saisi que la protection de l'intégrité physique des citoyens est entre leurs mains. Et il faut réaliser l'ampleur du sentiment d'impunité des individus auteurs d'une attaque, qui pensent que cela n'aura pas de conséquence pour eux. Là se situe la vraie décivilisation : Elle consiste à ne pas mettre comme priorité qu'il y ait moins de victimes et à renoncer à sanctuariser le corps humain.

 

Il faudrait en premier une modification profonde de la loi Belloubet qui interdit les courtes peines de prison dès l'entrée dans la délinquance violente de certains sujets. Il existe actuellement des débats très intéressants sur l'intérêt des différents dispositifs de privation de liberté destinés à tenter d'éviter l'apparition de tels actes et leur articulation avec le travail éducatif.

Ils sont balayés par des raisonnements idéologiques.

Et quand l'idéologie l’emporte sur la vie, c'est la mort qui survient.

Il y aura encore d'autres Crépol.

 

«La France approche dangereusement d’un point de bascule»

Source : Figaro Vox - par Thierry de Montbrial - Le 03/08/2023.

ANALYSE - L’avocat au barreau de Paris et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure livre son analyse sur l’origine et la problématique complexe des émeutes qui ont secoué le pays au début de l’été. 

 

Cet article est issu du Figaro Magazine

 

«Qui aurait pu prévoir ce qui vient de se passer ?», a questionné à plusieurs reprises le président de la République Emmanuel Macron dans les jours qui ont suivi les émeutes de ce début d’été. Posée sous forme rhétorique par l’homme le mieux informé de France, cette question est vertigineuse. En effet, policiers et gendarmes, procureurs et préfets, hauts fonctionnaires chargés de près ou de loin des questions régaliennes, élus de tous bords dès lors qu’ils sont lucides et de bonne foi, tous avaient anticipé depuis plusieurs années ce scénario tant redouté d’un embrasement généralisé de nos banlieues.

 

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Depuis longtemps, seules demeuraient deux incertitudes: le facteur déclenchant et l’intensité du phénomène. L’embrasement eut pour origine le coup de feu tiré après plusieurs minutes de course-poursuite en pleine ville de Nanterre par un policier sur le fils d’un ancien délinquant parmi les plus chevronnés des Hauts-de-Seine, «petit ange» déjà engagé à 17 ans dans un parcours en marge de la légalité.

Quant à l’intensité de ces émeutes, elle fut, à la fois statistiquement (nombre de communes concernées, dégâts observés) et de l’avis unanime des policiers et gendarmes, bien supérieure à celle de novembre 2005. Seul Emmanuel Macron a estimé l’inverse en évacuant le sujet dans son entretien accordé à TF1 et France 2, depuis la Nouvelle-Calédonie, la semaine passée.

 

Pays fracturé

 

De son côté, la première ministre, ex-socialiste, Élisabeth Borne a appelé à «prendre le temps du diagnostic», comme si elle aussi avait été surprise par cette irruption de violence et avait besoin de temps (des semaines? des mois?) pour prendre la mesure d’un pays fracturé comme jamais et miné par un ensauvagement désormais endémique.

Même le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin y est allé, certes sans enthousiasme, de sa déclaration décalée. La capacité du «premier flic de France» à prendre la mesure de l’inflammation et à mobiliser ses troupes a sans doute contribué à mettre un terme plutôt rapide à la crise et à éviter une catastrophe. Mais, contre l’évidence, il a ensuite cru devoir écarter le lien entre cet embrasement et l’immigration.

La raison? «Seuls 10 % des auteurs sont étrangers.» Et d’évoquer devant le Sénat les «Kevin et Matteo», auteurs majoritaires supposés des exactions. Compte tenu des informations auxquelles il a accès, l’embarras manifeste de l’intéressé lors de cette audition est compréhensible. Difficile de tout dire, même depuis Beauvau, au temps du «en même temps».

 

Point de bascule

 

Car, enfin, que s’est-il passé en ce début d’été ?

Les événements qui ont suivi l’affaire de Nanterre résultent de façon éminemment prévisible de l’affaissement de l’État et de la crise d’autorité qui minent le pays depuis des décennies, ainsi que d’une immigration non maîtrisée, génératrice de multiples déséquilibres. Ses effets délétères culturels, sociaux et sécuritaires ne peuvent plus être dissimulés sous des slogans désormais vides de sens («chance pour la France», «enrichissement», «vivre-ensemble») et narratif («la France a toujours été une terre d’immigration»). Ces antiennes sont historiquement fausses (peu d’immigration avant 1850) et fallacieuses (jusque dans les années 1960, l’immigration était très majoritairement de culture chrétienne et non musulmane. La distinction est fondamentale).

La vérité, c’est que la France approche dangereusement d’un point de bascule.

À supposer même que «10 %» seulement des émeutiers aient été des étrangers, cela signifie-t-il qu’il n’y a «aucun lien avec l’immigration»? Bien sûr que non, et le communiqué lunaire du gouvernement algérien publié en pleine séquence n’en est pas le seul indice flagrant.

 

Bonne politique migratoire

 

Les multiples attaques contre les symboles matériels (mairies, écoles, services publics) et humains (forces de sécurité intérieure, mais aussi élus) signent une haine de la France désormais ouvertement omniprésente dans une partie de notre société. C’est, par exemple, le cas sur les réseaux sociaux ou lors des centaines d’agressions qui se déroulent au quotidien sur notre territoire.

 

Limiter l’analyse à la question administrative de la nationalité, c’est occulter la principale exigence attendue d’une bonne politique migratoire: la capacité à assimiler les nouveaux arrivants. Nombreux sont ceux qui le souhaitent mais ne le peuvent, premières victimes des conséquences d’arrivées massives qui plombent les politiques de la ville malgré les dizaines de milliards dépensés.

 

Échouer dans cette assimilation, c’est faire de centaines de milliers, voire de millions de binationaux ou de Français de fraîche date, les acteurs potentiels d’un affrontement dont même un président (François Hollande) et un ministre de l’intérieur (Gérard Collomb), socialistes de surcroît, ont ouvertement évoqué l’hypothèse depuis des années.

 

Courage politique

 

Alors que l’Insee établit que près de 30 % de personnes vivant en France sont immigrées ou descendantes d’immigrés à une ou deux générations, il est vital de reprendre en main de façon drastique notre politique migratoire, que ce soit en termes de contrôle des frontières, d’octroi de visa, d’asile, de reconduite à la frontière ou d’accès à la nationalité.

 

Casser l’attractivité sociale et durcir l’accès à la nationalité sont des impératifs. Des solutions existent, compatibles avec un droit européen, pourtant, hélas, devenu un obstacle en la matière. Confrontés à un danger comparable, le Danemark, la Suède ou le Royaume-Uni ont commencé à agir. Il y a urgence. Aujourd’hui, même les petites villes (Montargis, Laval et tant d’autres) ont été la proie de bandes ultraviolentes. La politique dite de peuplement (sic), décidée en 2022 (mais après sa réélection) par le chef de l’État, et qui consiste à répartir les migrants sur le territoire est une folie dont les premiers effets sont visibles notamment en termes de délinquance, et qui accélère la marche vers une libanisation de notre pays.

 

Nier la dimension migratoire et ses conséquences culturelles, ethniques et religieuses sous-jacentes aux émeutes de 2023, et plus largement à la violence qui s’est installée en France, c’est s’interdire de réfléchir à la façon dont nous pouvons encore changer de trajectoire. Croire que la prospérité prévaudra toujours sur l’identité est un leurre tragique, comme l’histoire l’a démontré.

 

Au début des années 1970, le Liban était surnommé «la Suisse du Proche-Orient».

 

L’immigration comme « politique de peuplement » : Macron dit enfin les choses !

Source : Bd. Voltaire - par Aranud Florac - Le 03/08/2023.

En marge de son déplacement en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a accordé un entretien au Figaro. Il a évidemment été question des sujets qui n'en sont pas : le sentiment d'insécurité, couplé au sentiment d'invasions barbares. Emmanuel Macron, pas abîmé par le décalage horaire pour deux sous, est resté droit dans ses bottes. Même si chacun de ses pieds part « en même temps » d'un côté différent de l'autre, comme d'habitude. Le président de la République veut plus de fermeté et a constaté (on aimerait bien savoir comment) que la réponse judiciaire aux émeutes urbaines avait été « implacable »... mais il balaie d'un revers de main l'idée de supprimer les allocations familiales pour les familles de racailles. De même, sans désavouer Gérald Darmanin - le sociologue myope qui voit des Anglais, des Kevin et des Matteo partout -, Emmanuel Macron reconnaît qu'il y a un problème d'immigration. Jamais en retard d'une impuissance, le Président constate qu'il n'y a « pas de statistiques ethniques » en France - comme s'il n'était pas en mesure de les exiger - puis reconnaît la présence d'émeutiers issus de l'immigration, avant de conclure que 90 % d'entre eux sont français.

De la soupe. Un gloubi-boulga centriste qui résume bien l'incompréhension (volontaire ou due à l'idéologie) du phénomène d'invasion migratoire par les élites françaises autoproclamées. On y ajoute quelques approximations géographiques « croquignolesques », comme dirait Macron lui-même. Ainsi, le Président déclare notamment que la France ne peut pas sous-traiter ses migrants au Rwanda, comme le font le Danemark et le Royaume-Uni, parce qu'elle n'est « pas une île ». On croit savoir que le Danemark non plus - mais bon, avec la montée des eaux, on n'est plus sûr de rien.

La France terre d'immigration, vraiment ?

Deux phrases font froid dans le dos et montrent que Macron ne craint ni le mensonge ni la dictature (pour ceux qui en doutaient). Le mensonge, d'abord : « Nous avons toujours été un pays d'immigration. » Les premières migrations (si on exclut l'installation des Vikings en Normandie) datent de la fin du XIXe siècle et la plupart des travailleurs dont la France avait alors besoin sont ensuite retournés chez eux (deux tiers des Italiens, par exemple). Ce sont les années 1950 et 1960 qui ont changé la donne en faisant venir sur notre sol, pour la première fois (si l'on excepte deux ou trois occurrences comme la bataille de Poitiers ou l'hivernage des Turcs à Toulon), des musulmans et surtout des extra-Européens. On peut lire Jérôme Fourquet à ce sujet, notamment sur la courbe des prénoms musulmans. Et, surtout, on peut sortir de chez soi et marcher quelques mètres pour constater la présence croissante d'extra-Européens.

La dictature, ensuite : Macron veut une « politique de peuplement » pour que les gens ne vivent pas « dos à dos »« Beaucoup de gens disent "Non, nous, on ne veut pas voir de nouveaux arrivants chez nous". Moi, je pense qu’on intègre d’autant mieux qu’on le fait de manière diffuse. Si vous mettez toutes les familles ukrainiennes qui arrivent dans les mêmes endroits, vous ne les intégrez pas. » En appeler aux Ukrainiens dans ce domaine, c'est un peu comme accuser les Anglais d'avoir commis des délits au Stade de France : c'est de la mauvaise foi. Quant à une politique de « peuplement », on est, là, dans le pire de ce que les dictatures communistes (mais pas seulement) peuvent offrir : mélanger les peuples pour qu'ils n'aient plus d'identité, se soumettre aux diktats économiques qui réclament de la main-d'œuvre et abandonner les autochtones à leur sort en donnant systématiquement raison aux arrivants.

« Une politique de peuplement de manière diffuse », c'est la manière optimiste de dire que l'on va, comme Macron l'a annoncé après les émeutes, « répartir les difficultés ».

En bref : Vous ne serez plus en sécurité nulle part. Vos filles et vos fils non plus : Les unes sifflées comme des prostituées, les autres saignés pour un regard ou une clope. Vos voitures non plus : Les belles bagnoles victimes de car-jacking, les autres cramées deux fois par an (31 décembre et 14 juillet, fêtes d'obligation de la diversité). Vos maisons non plus : cambriolages avec violence ou squat pendant votre absence. C'est la France que les électeurs ont voulue : une France dans laquelle Axelle ou Lola sont tuées par des enfants d'immigrés (que nous ne sommes pas tous, malgré les slogans) dans une totale indifférence, mais où la mort du « petit ange » Nahel fait brûler le pays. Une France qui dégringole au classement PISA mais règne sur le football. Voilà le résultat de ce peuplement dont les conséquences ne sont pas dues à des facteurs socio-économiques - il faudra bien qu'on en parle un jour.

Ruben Rabinovitch, le guetteur privilégié

Source : Causeur - par Alain Neurohr - Le 01/08/2023.

Ruben Rabinovitch, le guetteur privilégié

Ce psy connaît de très près les jeunes délinquants des “quartiers” qui le consultent dans un contexte juridique. Ses interventions médiatiques lèvent le voile sur la culture qui domine dans ce milieu social, une culture de clan résolument incompatible avec la culture européenne, fondée comme elle l’est sur une notion de vengeance encore plus radicale que la loi du Talion.


Sa carrière a placé Ruben Rabinovitch dans une position privilégiée : psychologue et psychanalyste, il reçoit dans son cabinet beaucoup de délinquants issus de l’immigration maghrébine. Ceux-ci ne viennent pas le consulter pour mieux comprendre leur psyché mais pour avoir une lettre prouvant au magistrat qui les jugera qu’ils font les efforts de réinsertion qui attireront sa clémence. Il lui arrive aussi d’aller dans les tribunaux voir ses visiteurs passer devant les juges. Il se trouve ainsi comme placé sur un belvédère, avec vue imprenable sur le confluent de ces deux torrents calamiteux qui menacent de noyer la France : l’immigration incontrôlée et une justice qui, depuis Michel Foucault et la naissance du Syndicat de la Magistrature, a honte de punir et souhaite éperdument n’être qu’une ONG vouée à l’amicale compréhension des délinquants et à la clémence envers eux quoi qu’il en coûte. Et il en coûte beaucoup à la France.

Cette position de guetteur mélancolique est nécessaire mais pas suffisante. Ruben Rabinovitch a en outre un sens fracassant de la formule, un style digne d’un écrivain de haut vol, et une immense culture centrée sur la littérature, les religions et la philosophie. Sans parler du zeste d’humour grinçant qui signe les grands esprits. A preuve de la première de ces qualités, le titre d’un article paru dans un célèbre hebdomadaire :  « Une justice faible avec les barbares est une justice barbare avec les faibles ». Pour sa vaste culture, j’avancerai ses réflexions sur la loi du Talion. En brave petit étudiant en lettres classiques, je tenais « œil pour œil, dent pour dent » pour le comble de la barbarie, auquel était venu mettre un terme la naissance de la Justice splendidement racontée par Eschyle dans L’Orestie. La cascade de meurtres qui a ravagé la famille d’Agamemnon (je tue ma mère parce qu’elle a tué mon père, ma mère a tué mon père parce qu’il avait tué ma sœur) s’arrête le jour où les Dieux décident d’infliger à Oreste une peine inférieure à son crime. Il ne sera pas tué pour avoir tué, il sera poursuivi toute sa vie par les Érinyes, ces cruelles déesses de la punition divine.

Or Ruben Rabinovitch, à la suite de l’anthropologie du clan développée par le docteur Maurice Berger, nous explique qu’il y a bien pire que le Talion, c’est la loi encore plus archaïque du clan qu’il résume pittoresquement ainsi : « Pour un œil, les deux yeux, et pour une dent toute la mâchoire ». Beaucoup d’originaires d’Afrique du Nord et d’Afrique noire se vivent encore comme membres d’un clan et non comme  individus responsables. Toute blessure que je reçois est infligée à tout cet organisme vivant dont je ne suis qu’une cellule, toute blessure que j’inflige n’est pas de ma responsabilité, je ne peux en ressentir de culpabilité, pas plus qu’une main ne s’offusque d’un crime conçu ailleurs par le cerveau. Est-ce la raison pour laquelle l’idée de duel, de combat entre deux forces équilibrées, n’existe pas dans certaines cultures ? La Bible nous raconte le duel entre David et Goliath, l’histoire romaine nous parle du combat des trois Horaces et des trois Curiaces, et les duels et tournois du Moyen Age ont fini d’implanter très profondément le combat loyal dans la psyché occidentale. Pourquoi certaines cultures ne prohibent-elles pas la pratique abominable du lynchage ? Peut-être à cause de la psychologie du clan.

Redescendons de ces hauteurs théoriques au récit tristement réaliste que Ruben Rabinovitch fait d’une séance de tribunal. Deux jeunes hommes mineurs ont massacré une jeune femme près d’une caisse de supermarché. Elle leur avait demandé de faire la queue comme tout le monde, en réponse elle a été sauvagement frappée et défigurée, elle en gardera des séquelles à vie ainsi que la peur panique de sortir de chez elle. En plein prétoire, quand l’avocat évoque cette défiguration, les accusés lancent : « T’avais déjà une sale gueule, de toute façon ! » Arrive la conclusion, glaçante : « Chacun ressortit du tribunal comme il y était entré. Sans odorat, sans goût, le visage déformé et incapable de sortir de chez elle, pour la plaignante. Libres, pour les deux adolescents ».

Un cas isolé ? Non, un cas quotidien. Rédigeant cet article, j’ouvre le site du Figaro en date du 29 juillet 2023. « Trois hommes condamnés après le lynchage d’un policier sous les yeux de sa fille. Trois hommes ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Meaux à des peines allant de dix-huit mois avec sursis probatoire à 3 ans de prison, dont 1 ferme après la violente agression au début du mois de juillet d’un policier hors service à Mitry-Mory ». Gageons que le juge d’application des peines, dont je rappelle qu’il n’existe qu’en France, réduira à six mois l’année de ferme. Et qu’un ministre soucieux de l’encombrement des prisons épargnera tout passage derrière les barreaux à ce brave garçon. Justice vraiment barbare, qui pousse les condamnés à récidiver et les victimes à subir une perpétuité de souffrances physiques et morales. Le policier de Mitry-Mory n’est pas mort, mais rappelons que le relatif tassement des meurtres en France n’est dû qu’à la grande rapidité des secours et à l’efficacité des chirurgiens.

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Comment ralentir ces deux torrents ravageurs qui font tous les jours leur jonction dans nos tribunaux ? Le docteur Maurice Berger, spécialiste de la violence des ados, et le psychologue et psychanalyste Ruben Rabinovitch montrent que tout se joue dans les premières années, quand le petit garçon s’habitue à être adulé par les femmes de la famille et à voir celles-ci battues sans ménagement par les hommes. « L’absence des pères dans les « quartiers » est souvent moins délétère que leur présence », remarque cruellement Rabinovitch dans Le Point. Le fonctionnement moral et mental des individus soumis à la loi du clan n’est pas le même que celui des personnes façonnées par une culture où le père est censé poser des interdits à l’enfant et lui faire intérioriser la culpabilité devant le mal. Ce problème posé par des garçons sans limites ni culpabilité se reproduit à chaque génération, ce que je lis sous la plume de Rabinovitch ressemble à ce que j’ai découvert dans les années 1990, professeur dans le quartier sensible de Chatenay-Malabry. Par bonheur, l’imprégnation par la culture européen