Yves-Marie Laulan*
le 16/09/2015 modifié le 17/09/2015 à 10:11h
Autant appeler un chat un chat. L’immigration clandestine ou illégale de masse, c’est-à-dire subie et non désirée, est assimilable à un acte de guerre dissimulé sous le masque de
l’humanitarisme. Or l’Europe est en guerre sans le savoir ou sans vouloir le reconnaître. Mais la réalité finira bien par s’imposer tôt ou tard.
En effet, qu’est-ce que la guerre, suivie d’une invasion, si ce n’est l’entrée en masse et non sollicitée d’un peuple étranger sur le territoire de ses voisins afin de l’occuper, de s’en
approprier partiellement les possessions tout en prenant la population d’accueil en otage ?
Or c’est bien ce qui se passe actuellement avec l’entrée massive de populations déshéritées qui veulent s’installer sans en demander la permission sur nos territoires et s’adjuger
sans façon une fraction de nos richesses par le biais d’aides sociales multiples concédées à perpétuité.
Depuis la plus haute Antiquité, c’est bien ainsi que ce processus mortifère a pris place avec les grands mouvements de population de l’histoire qui ont entraîné la
destruction des empires et des civilisations de l’époque . Et on citera les invasions barbares qui ont provoqué la chute l’empire romain ou le débarquement de Cortez au
Mexique ou encore l’arrivée des Pilgrims Fathersen en Nouvelle Angleterre .
La civilisation au XXIème en Europe n’est nullement à l’abri de ce danger. Sous le barbouillage humanitaire qui la dissimule , c’est bien une action de guerre
que celle qui consiste à débarquer en masse à la gare de Munich ou à l’île de Lampedusa sous le vocable hautement douteux de réfugié politique fuyant la guerre
ou tout bonnement de migrant à la recherche d’une vie meilleure.
Les mouvements migratoires de nos jours ressemblent fort à ces glissements de terrains soudains, massifs et dévastateurs qu’un rien peut déclencher sur une
pente de terrain détrempée pour aller ravager les champs et les villages situés en dessous. Un rien suffit à les mettre en mouvement. Car enfin la guerre en
Syrie dure depuis dix ans ou plus. Qu’est ce qui a bien pu justifier ce branle-bas de combat, si ce n’est je ne sais quelle gesticulation médiatisée qui
ont donné la peur au ventre à nos responsables politiques qui ont, une fois de plus, donné, la mesure de leur inconséquence et de leur pusillanimité, Angéla
Merkel en tête.
Mais en réalité, les signes annonciateurs n’ont pas manqué et il a fallu tout l’aveuglement des responsables nationaux et européens, affairés le nez
sur le guidon, à gérer leur quotidien ,pour ne pas les percevoir.
C’est l’accumulation depuis plusieurs années, et notamment depuis un an, de masses humaines considérables en stationnement de parking sur
le pourtour de la Méditerranée : on parle de 800 000 à un million de personnes. C’est que l’on peut décrire comme « l’effet chasse d’eau ». Mais
derrière ce trop-plein se dissimulent d’énormes réserves humaines au Moyen-Orient et en Afrique noire, terres lointaines ravagées, certes, par les
conflits mais aussi et surtout ruinées par la corruption, la gabegie, l’incompétence, l’inertie de leurs élites. Ces masses sont prêtes à
déferler sur l’Europe au risque de la submerger, l’engloutir, et , en fin de compte, l’ensevelir.
Car les sources de la migration sont colossales, inépuisables. A l’avenir, au-delà des flux actuels, les flux à venir ne se chiffreront plus en
dizaines, ou en centaines de milliers, mais en millions, en dizaines de millions, voire en centaines de millions, si les projections des
Nations Unies se révèlent exactes . La question qu’il faut d’ores et déjà se poser avec réalisme et lucidité est de savoir si l’Europe ne va
pas être irrémédiablement ravagée, engloutie, ensevelie sous ces flots humains déchaînés. Le risque est bien réel. Ici, l’humanitaire n’est
plus de mise. C’est la survie de nos sociétés de notre civilisation qui est en jeu.
Compassion humanitaire à quel sommet d’absurdités ne nous conduis-tu pas ?
On devrait instituer un nouveau délit : le « délit d’humanitarisme », associé à un délit aggravé, celui d’ « appel à
l’humanitarisme ». En seraient frappés tous les journalistes, reporters et photographes au grand cœur et à la conscience
tourmentée qui inondent nos médias d’histoires touchantes et de photos émouvantes sans avoir la moindre idée des
conséquences de leurs actes. C’et l’irresponsabilité et l’impunité portées à un haut degré de perfection .
Car les deux instruments principaux de la migration de masse sont en premier lieu le téléphone portable par
satellite qui permet de communiquer avec la famille et d’alerter les copains aux antipodes. Mais les médias
jouent aussi un rôle majeur. Elles servent complaisamment de caisse de résonance et d’amplificateur aux
informations recueillies sur place auxquelles les moyens médiatiques confèrent dans l’instant une portée mondiale,
sans bien entendu la moindre vérification ou réserve sur leur authenticité. L’émotion, l’émotion, d’abord et avant
tout, et dans l’instant, telle est la loi du moment.
Remarquons que l’immigration dans les conditions actuelles est un excellent investissement financier pour
les migrants. En effet, le coût du passage est d’environ 1000 euros . Cette dépense est amortie, dans
l’instant, dès lors que le migrant débarque en France (ou en Allemagne) avec sa famille. Cela
lui rapportera plus ou moins selon les règles du droit d’asile, -droit pervers sinon criminel s’il en
est - la somme rondelette de 1200 euros , dès le départ, et puis autant tous les mois de l’année.
L’immigration actuelle nous apporte plus de déficit, plus de chômage, plus de terrorisme en
puissance, avec l’Islam puis l’islamisme en prime, la perte de notre identité enfin à
la clef. Avouons que cela vaut vraiment le coup d’ouvrir plus largement encore nos
frontières.
Le traitement de l’immigration de masse ne relève absolument pas de la charité ni de
compassion humanitaire mais de la justice, du maintien de l’ordre avec recours à la force
si nécessaire. D’ailleurs les migrants de Calais ou d’ailleurs ne s’en privent
pas.
La solution s’impose d’elle -même
Elle relève d’une triple interdiction qui devra être opposée aux candidats à
l’émigration: il faut les empêcher de partir, les empêcher de transiter, les
empêcher d’entrer. On pourrait en ajouter une quatrième qui s’imposera
d’elle-même tôt ou tard. Il faudra rapatrier de gré ou de force ceux qui auront
quand même réussi à passer au travers des mailles du filet.
L’émotion compassionnelle est mauvaise conseillère en politique. C’est
le cas d’Angela Merkel que l’on aurait pourtant cru plus contrôlée et
maîtresse d’elle-même. Elle a ainsi imprudemment lancé dans la
nature, la promesse folle que l’Allemagne pourrait accueillir jusqu’à
800 000 réfugiés. Pourquoi pas plusieurs millions, tant qu’à faire. Il
est vrai que les Allemandes ayant cessé de faire des enfants depuis
plusieurs décennies, l’Allemagne accuse un déficit de population qui se
chiffre en millions. Mais de là à vouloir le compenser par une
immigration massive de migrants adultes, parlant uniquement arabe,
de confession musulmane et dépourvus de toute formation
professionnelle, il y a un pas qu’Angéla Merkel a allègrement franchi.
Mais la sanction n’a pas tardé avec le refus de la Bavière de
s’engager sur ces propositions imprudentes, ce qui menace
dangereusement la cohésion de la coalition gouvernementale,
laquelle conditionne le maintien aux affaires de la
Chancelière allemande. C’est ici que l’on constate les
répercussions immédiates de la crise des migrants sur la
politique intérieure des Etats. Et ce n’est pas fini. Voilà ce
que c’est que de gouverner au gré des sondages et des
mouvements d’humeur des médias. On aurait donné crédit à Angéla
Merkel de plus de maturité politique.
La générosité est presque toujours fille de
l’aveuglement et de la précipitation . Sur le plan
européen un peu de bons sens est venu des membres de
l'Union Européenne du Nord et de l’Est, Pologne,
République tchèque, Hongrie, Slovaquie, le Danemark
aussi. Ces pays qui ont si longtemps vécu sous le joug
soviétique, qui savent fort bien ce que signifient des
déplacements de population sous la contrainte. Il ne
faut pas leur en compter. Durement éprouvés dans
leur histoire, ils ont purement et
simplement refusé de s’engager tête baissée dans
l’absurde politique de quotas préconisée par la
Commission européenne .
Mais au demeurant quelle idée stupide –le mot
est faible- a eu la Commission européenne
,à court d’idées que de vouloir proposer, voire
contraindre – et par quels moyens et au nom de
quelle légitimité politique- les membres de
l’Union européenne à accueillir chez eux
plusieurs milliers de migrants venus du bout du
monde . Ce mode obtus de répartition comptable
aurait eu pour objet de répartir le fardeau de
l’immigration de masse, comme on dilue des
produits dangereux sur le plus grand volume
d’eau possible pour en réduire la
nocivité.
Et cela sans distinguer une seconde la
conséquence immédiate de cette
proposition : un fantastique appel
d’air qui, dans l’instant, va
démesurément gonfler la demande
migratoire. Bien sûr, puisque les
candidats au grand voyage seraient
assurés d‘être officiellement et bien
confortablement accueillis dès leur
arrivée en gare.
C’est d’ailleurs l’occasion de
constater le genre de
personnages dérisoires qui ont
été portés à la tête des
instances européennes. Ces
comptables pathétiques veulent
traiter de problèmes
géopolitiques majeurs comme ils
ont coutume de le faire
au moyen de « directives » pour
la composition des fromages
vendus dans la communauté
européenne ou le rayon des
roues des bicyclettes. Il faut
savoir rester dans son domaine
de compétence. Car la
démographie et la géopolitique
sont de la dynamite
politique.
Et voilà que les
Nations Unies avec
l’Office pour les
Réfugiés , se mettent à
leur tour de la partie.
Luxueusement installés
dans leur bureaux
climatisés, grassement
payés et exonérés
d’impôts, ils sont
évidemment fort bien
placés pour faire la
morale aux peuples
européens . Pour leur
excuse, il faut savoir
qu’ils sont payés pour
cela. C’est leur fonds
de commerce après tout.
Mais ils voudraient
stimuler la xénophobie
dans nos pays qu’ils ne
s’y prendraient pas
autrement.
En fait, ouvrons les
yeux. L’Europe, ses
gouvernements et les
institutions qu’ils se
sont donnés sont
tragiquement inadaptés
à la situation à
laquelle ils sont
confrontés.
Sous peine de
catastrophe
irréparable,
cette situation
appelle une
réflexion
nouvelle, une
politique
nouvelle, des
instruments
nouveaux et
vraisemblablement
des hommes
nouveaux pour
la traiter.
Sinon ce sera
inévitablement
le chaos et,
derrière le
recours à des
gouvernements
autoritaires
menant dans
l’urgence des
politiques de
survie.
Car ces
migrants
qui
arrivent
en
masse
ne
connaissent
ni la
langue,
ni les
lois,
ni les
mœurs
des
pays où
ils
prétendent
s’établir.
Ils
aspirent
à une
vie
meilleure.
Mais
ils
apportent
avec
eux en
contrepartie
la
promesse
de plus
de
déficit,
plus de
chômage,
avec,
en
prime,
l’Islam,
l’islamisme
et la
promesse
d’un
terrorisme
à
venir.
Si
cette
situation
persiste,
et
cela
est
plus
que
probable,
tout
ce
que
à
quoi
on
peut
s’attendre
est,
dans
un
premier
temps,
le
chaos,
puis
,dans
un
deuxième,
le
recours
inévitable
à
des
politiques
répressives
,forcément
liberticides,
comme
aurait
dit
l’ineffable
Badinter
en
son
temps,
destinées
à
rétablir
et
à
préserver
autant
que
faire
se
peut
l’ordre
public
.
La
situation
géopolitique
inédite,
sans
précédent
dans
l’histoire
du
monde,
à
laquelle
nous
sommes
confrontés
appelle
à
une
révision
déchirante
des
règles
et
des
lois
édifiées
depuis
30
à
40
ans
en
Europe
dans
un
contexte
totalement
différent
.
Ces
lois
sont
aujourd’hui
inadaptées
et
il
faut
en
élaborer
de
nouvelles
.
La
première
remise
en
cause
concerne
la
libre
circulation
dans
l’espace
de
Schengen.
Elle
avait
été
conçue
pour
faciliter
la
circulation
d’une
poignée
de
touristes
indolents
peu
disposés
à
gaspiller
quelques
minutes
de
leur
précieux
temps
pour
un
contrôle
frontalier
ou
une
pincée
de
transporteurs
soucieux
d’améliorer
leur
rentabilité
en
faisant
l’économie
d’un
arrêt
à
la
frontière.
Ce
qui
a
grandement
facilité
les
trafics
en
tout
genre
portant
sur
les
armes,
la
drogue,
la
prostitution
et
autres
délits.
Il
faut
rétablir
les
contrôles
aux
frontières
comme
on
l’a
fait
pour
le
transport
aérien
à
l’embarquement
dans
les
aéroports
afin
de
prévenir
le
terrorisme
aérien.
Ces
contrôles
sont
certes,
astreignants,
coûteux,
fastidieux,
mais
nécessaires,
voire
indispensables.
Les
flots
humains
liés
à
l’émigration
de
masse
ne
pourront
être
contenus
qu’avec
la
suppression
de
Schengen
et
le
rétablissement
de
contrôles
rigoureux
aux
frontières.
Il
faut
rétablir
la
sanctuarisation
du
territoire
national.
Mais
ce
n’est
pas
tout.
C’est
aussi
à
l’intérieur
du
territoire
national
qu’il
faudra
agir,
avec
des
contrôles
d’identité
aussi
fréquents
et
rigoureux
que
nécessaires.
A
défaut,
nos
frontières
seront
des
passoires.
Et
les
migrants,
une
fois
passés,
se
perdront
dans
la
foule
comme
un
poisson
dans
l’eau
.
Mais
il
faudra
aller
plus
loin
encore.
Car
ce
qui
est
en
cause
est
tout
simplement
la
cohésion
interne,
toujours
fragile,
de
nos
sociétés
fondées
sur
les
règles
de
droit
laborieusement
élaborées
depuis
30
à
40
ans.
En
réalité,
le
cataclysme
migratoire
actuel
bouscule
dangereusement
l’édifice
institutionnel
édifié
pendant
cette
période.
Cette
époque
est
révolue.
A
situation
nouvelle,
règles
nouvelles
.
Il
faut
donc
purement
et
simplement
mettre
un
terme
au
regroupement
familial,
supprimer
le
droit
d’asile
et
ses
ramifications
multiples,
effacer
le
traité
de
Schengen,
rétablir
les
frontières
et
mettre
véritablement
en
œuvre,
quoi
qu’il
en
coûte,
les
reconduites
à
la
frontière
des
migrants
illégaux.
Il
faudra
sans
doute
aussi
exercer
un
certain
contrôle
sur
les
médias
afin
de
limiter
leur
faculté
de
jouer
impunément
la
carte
de
l’humanitarisme
à
tout
prix,
sans
en
subir
les
conséquences.
Et
avoir
recours
à
la
force
s’il
le
faut,
et
aussi
souvent
qu’il
le
faudra.
Notre
survie
est
à
ce
prix.
.*Président
de
l'Institut
de
Géopolitique
des
Populations
Écrire commentaire