Apostasie

...par l'Amiral François Jourdier - le 19/11/2016.

Contre amiral (2°S) 

Ecole navale (1949)

Directeur du Centre d'Essais de la Méditerranée (1981-1986)

Inspection des Armements nucléaires (1978-1980)

Commandant du Bâtiment Atelier Jules Verne (1975-1976)

Etat-major des Forces Françaises du Sud de l'Océan Indien 

     à Madagascar puis à la Réunion (1972-1974)

Commandement du bâtiment de débarquement de chars (BDC) Bidassoa (1968-1969)

Ecole des Applications militaires de l'énergie atomique (1963-1968)

Divers embarquements

Guerre d'Indochine dans les forces fluviales du Sud VietNam (1952-1954)

Ouvrages

La désinformation et le journal Le Monde  (2004) Indochine 1952-1954 - Les Luc Binh - Souvenirs d'un marin du fleuve  (2008)

De Judas à Tartuffe - Lettres au Monde  (2009)

 

Distinctions 

Officier de la Légion d'Honneur

Officier de l'Ordre National du Mérite

Croix de guerre des TOE (Théâtre des opérations extérieures)

Chevalier des palmes académiques



 

La COP22 se tient à Marrakech, dans une ambiance morose : Donald Trump élu président d’un des deux états les plus polluants de la planète, climato-sceptique avoué, ne cache pas son intention de faire appel aux pétroles non conventionnels et au charbon.

On craint qu’il ne se retire de l’accord signé à Paris dans un enthousiasme unanime un peu suspect. Pourquoi le ferait-il ? Il lui faut trois ans de préavis plus une année pour s’en retirer, alors que l’accord n’est pas contraignant seulement incitatif : des vœux pieux, il suffira donc à Trump de ne pas l’appliquer au risque seulement d’une condamnation morale du reste de la planète qui n’y pourra mais.

Par contre, Trump peut couper les vivres au GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur la climat) ce qui ne va pas très loin mais aussi arrêter l’abondement de 25% du budget de fonctionnement de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) et revoir sa contribution au fonds vert, doté de 10 milliards de dollars.

 

Un autre événement est passé inaperçu ou a été volontairement occulté : l’apostasie de James Lovelock.  Ce chimiste de formation, un des piliers du GIEC est l’auteur de la théorie de Gaïa qui postule que la terre est un système qui s’autorégule et que l’intrusion de l’activité industrielle humaine l’a troublé au point de provoquer des catastrophes incommensurables. Il prédisait "des milliards de morts". Il en était à l’idée de "suspendre la démocratie" pour prendre les mesures urgentes que la situation imposait.

Au jourd’hui il a carrément abjuré ces idées, il déclare que tout cela n’est "pas scientifique" et que les écolos ne sont "pas raisonnables" et  il n’hésite pas à dire "je me suis trompé".

Il préconise même le recours au nucléaire, seule solution et juge les éoliennes comme absurdes. Il considère maintenant l’écologisme comme une religion avec ses rites et ses dogmes ; il déclare que toute prévision climatique "au-delà de cinq ans à l’avance est l’affaire d’un idiot". Bien sur les écologistes vont maintenant déclarer que "la vieillesse est un naufrage", Lovelock va avoir 97 ans.

 

Il n’empêche que sont de plus en plus nombreux, les scientifiques qui osent exprimer des doutes et qui voient dans l’activité solaire une action prépondérante sur le climat, que les méthodes du GIEC ne sont pas scientifiques et que la COP 22 va entériner un des plus grands gaspillages de l’histoire.

Si un changement climatique est avéré, l’augmentation des températures n’est pas générale et en particulier épargne l’Afrique. La banquise arctique continue de reculer mais l’épaisseur de la glace sur le continent antarctique se maintient voire augmente.

L’évolution du climat est surtout liée à la circulation océanique et à des phénomènes récurrents comme el Nino dans le pacifique sud, qui affectent le climat sur l’ensemble de la planète et dont l’origine anthropique est loin d’être certaine.

 


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