COP 21, la fausse menace

par le Contre-Amiral François Jourdier - le 28/04/2016.



Ecole navale (1949)

Directeur du Centre d'Essais de la Méditerranée (1981-1986)

Inspection des Armements nucléaires (1978-1980)

Commandant du Bâtiment Atelier Jules Verne (1975-1976)

Etat-major des Forces Françaises du Sud de l'Océan Indien à Madagascar puis à la Réunion (1972-1974)

Commandement du bâtiment de débarquement de chars (BDC) Bidassoa (1968-1969)

Ecole des Applications militaires de l'énergie atomique (1963-1968)

Divers embarquements :

Guerre d'Indochine dans les forces fluviales du Sud VietNam (1952-1954)

Ouvrages

La désinformation et le journal Le Monde (2004) Indochine 1952-1954 -

Les Luc Binh - Souvenirs d'un marin du fleuve (2008)

De Judas à Tartuffe - Lettres au Monde (2009)

Distinctions

Officier de la Légion d'Honneur

Officier de l'Ordre National du Mérite

Croix de guerre des TOE (Théâtre des opérations extérieures)

Chevalier des palmes académiques


 

Le 22 avril quelque 160 pays se sont réunis à New York pour signer l’accord survenu à la fin de la COP21 à Paris.

 

Signer mais pas ratifier, il faudra plusieurs années, l’accord n’entrera en vigueur que quand 55 pays représentant 55 % des émissions des gaz à effet de serre l’auront ratifié.

A un climato-sceptique, la COP21 apparaît comme une grande kermesse, un peu vaine et trompeuse.

D’abord que l’accord ait recueilli l’unanimité des 197 participants, aux intérêts si divergents, allant de Nauru et des Kiribati, à la Chine et aux Etats Unis, montre ce qu’il contient de promesses non tenues et d’espoirs déçus.

Ensuite parce que l’origine anthropique du réchauffement climatique n’est absolument pas prouvée, le GIEC lui même n’étant sur qu’à 95 %, ce qui laisse de la place au doute.

 

Pour la Société du Calcul Mathématique la lutte contre le réchauffement climatique est "une croisade absurde, coûteuse et inutile", il n’existe aucune donnée objective qui permette d’affirmer que le climat soit "détraqué", il est variable comme il l’a toujours été, bien avant l’ère industrielle.

 

Le Suisse Werner Munter lui pense que l’homme n’est pour rien dans le réchauffement climatique, dans les 10 000 dernières années, il y a eu cinq pics de températures comparables à celui que nous vivons.

Les causes des variations climatiques peuvent être les variations d’activité du soleil, ou des instabilités à grande constante de temps de la circulation des océans.

D’ailleurs si les glaces arctiques fondent, il n’en est rien en antarctique. Alors pourquoi n’entend-t-on pas les climato-sceptiques ?

Il y a une telle pression médiatique qui frise le terrorisme qu’ils préfèrent probablement se taire, surs qu’ils sont de n’être pas crus et d’être cloués au pilori.

La lutte contre le réchauffement climatique est devenue une religion et le silence des climato-sceptiques est celui des catacombes, rappelons nous Claude Allègre.

D’ailleurs comment peut-on croire que la Chine, l’Inde ou les Etats Unis puissent sacrifier leur économie, opter pour la décroissance pour économiser l’énergie ? L’accord n’est pas contraignant et à long terme, on a bien le temps pour ne pas l’appliquer.

Rien ne prouve que le climat actuel soit un optimum, un réchauffement de 2° de la température en France, serait agréable et la nature s’adapterait, cela entrainerait en plus des économies sur le chauffage.

Entre 9000 et 6000 avant notre ère les températures moyennes africaines étaient de 2° supérieures à aujourd’hui ce qui provoqua une augmentation des pluies, le Sahara était une savane avec des lacs, des arbres et des éléphants.

Quoi qu’il en soit la température exceptionnellement élevée constatée en 2015, est plus due à un phénomène El Nino exceptionnel qu’au réchauffement climatique.

Mais cette fixation sur le réchauffement climatique détourne l’attention de la vraie menace qui pèse sur la planète et en particulier sur la vieille Europe.

 

Il s’agit de la croissance de la population mondiale. Pour l’Europe la menace d’invasion vient de l’Afrique maghrébine et sub-saharienne, le déferlement a déjà commencé principalement à partir de la Libye via Lampedusa, Malte, l’Italie, mais aussi par Gibraltar, les enclaves espagnoles et même l’Europe de l’Est.

L’actuelle, immigration venue du Moyen Orient détourne l’attention de l’émigration africaine potentiellement beaucoup plus importante et non liée à des causes circonstancielles, guerres, insécurité, persécutions politiques ou religieuses.

 

La croissance démographique africaine est une tendance lourde qui va durer. Le taux de fécondité africain est de 4,5 enfants par femme contre 2,5 pour le reste du monde et moins de 2 en Europe. La population africaine augmente de 2,5 à 3 % par an, si bien qu’elle va passer de 1.1 milliard aujourd‘hui, à 2,4 milliards en 2050 et à 4 milliards en 2100.

Or si la population croit de 3 % par an les ressources agricoles augmentent de 1 % seulement.

La première conséquence est l’exode rural de populations qui ne trouvent plus de quoi se nourrir et l’urbanisation galopante qui engendre des conurbations monstrueuses qui ne parviennent pas à maitriser leurs problèmes alimentaires, énergétiques, sanitaires, environnementaux.

En 1950, 14 % des Africains vivaient en ville, ils devraient être 60 % en 2050.

Lagos devrait en 2030 regrouper 24 millions d’habitants et Le Caire 25 millions.

 

Si l’Afrique ne se développe pas à un rythme suffisant, ce qui est probable – il faudrait atteindre un taux de croissance de 7 % - et ne maîtrise pas sa démographie, c’est par millions que les Africains vont déferler vers les pays développés et en particulier l’Eldorado européen.

Et il ne s’agira pas de populations instruites, formées mais de pauvres hères, déracinés culturellement qu’il ne sera pas possible d’assimiler.

Pour que l’Afrique se développe, il faudrait privilégier l’éducation et la formation, investir dans les infrastructures nécessaires, passer de l’intérêt tribal à l’intérêt national et surtout contrôler la démographie, ce n’est pas la tendance actuelle.

 

Ce n’est pas la COP 21 qui règlera cette menace.

 


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