Ci joint un article de Pierre-Emmanuel Thomann, Docteur en géopolitique, enseignant et expert sur les questions européennes et globales. Il peut être repris et
rediffusé sans limite, l'auteur, que je connais et apprécie, m'ayant donné son feu vert par écrit. Cet article a été publié sur le site "euro-continent.eu".
L'idée maîtresse de l'auteur tient toute entière dans le titre. Le texte argumente et détaille une thèse que je partage. Je le recommande à ceux qui
s'intéressent à la géopolitique.
"AUKUS, un triumvirat anglo-saxon dans l’Indo-Pacifique pour conserver l’hégémonie mondiale : Quelle riposte géopolitique pour la
France ? Non-alignement et Pivot vers la Russie"
Par ailleurs, à l'heure où le prix du gaz explose à l'approche de l'hiver, une interview sur TV Liberté de Xavier Moreau, fondateur de STRATPOL me paraît
intéressante.
Je profite de l'occasion pour inciter ceux qui ne se contentent pas de l'information délivrée par BFMTV et sa meute suiveuse de médias mainstream, à consulter
régulièrement le site de TV Liberté qui donne chaque jour à 19 heure, avec France Soir, une information alternative, sérieuse, correctement et professionnellement
sourcée.
En septembre 2021, l’Australie, le Royaume-Uni et les
États-Unis annonçaient l’accord AUKUS, une nouvelle alliance en vertu de laquelle l’Australie achèterait des sous-marins nucléaires aux États-Unis ou au Royaume-Uni et abandonnerait son contrat
pour les sous-marins français à moteur diesel.
J’ai déjà expliqué les détails et les conséquences
négatives de cet accord :
Ce fut une victoire énorme, mais à court terme, pour les États-Unis, avec un prix de consolation pour la Grande-Bretagne et une perte stratégique de souveraineté et de contrôle budgétaire
pour l’Australie.
Cela a aussi été une nouvelle gifle de la part des États-Unis à l’encontre de la France et de l’Union européenne. L’accord mettra en colère la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie et, bien sûr, la
Chine. Il bouleversera le régime international de non-prolifération nucléaire et pourrait conduire à une nucléarisation militaire accrue de la Corée du Sud et du Japon.
Il était facile de prévoir que l’accord bouleverserait le calendrier de développement de la marine australienne. Il est évident qu’il coûterait également beaucoup plus d’argent que son budget ne
peut en fournir :
Mais les sous-marins à fonctionnement nucléaires présentent également de nombreux points négatifs. Ils sont plus grands et plus chers que les sous-marins conventionnels. Ils coûtent près de
50 % de plus. Ils nécessitent également une infrastructure dédiée et une formation nucléaire très spécialisée pour les équipages. L’Australie n’a ni ne peut fournir le combustible nécessaire
aux réacteurs nucléaires.
…
Le premier des sous-marins français destinés à l’Australie devait être prêt au début des années 2030. Il faudra maintenant attendre une longue période, peut-être une
décennie, pour que l’Australie obtienne de nouveaux sous-marins.
Sa classe Collins actuelle nécessitera plus qu’un simple carénage pour être maintenue aussi longtemps. Cela va coûter cher. Les Allemands pourraient s’engouffrer dans la brèche en proposant
leurs sous-marins de type 214 à propulsion par hydrogène. Bien que ces sous-marins soient beaucoup plus petits, ils offrent une longue endurance, peuvent être approvisionnés assez
rapidement et coûtent beaucoup moins cher que les sous-marins à propulsion nucléaire.
Dans l’ensemble, je ne vois aucun avantage pour l’Australie dans cette décision.
Depuis, l’Australie a élu un nouveau gouvernement. Celui-ci reconnaît le gâchis que l’accord a créé. Il n’y aura pas de nouveaux sous-marins avant au moins 2040. Ils seront probablement très
chers. Il est donc urgent de chercher des alternatives :
Selon les experts, l’Australie n’a pratiquement aucune chance d’obtenir un sous-marin du programme actuel des États-Unis, alors qu’un autre rapport montre que les États-Unis ont du mal à
répondre à leurs propres besoins.
…
L’ancien ministre de la défense, Peter Dutton, a suggéré que les États-Unis pourraient donner à l’Australie quelques-uns de leurs sous-marins, une suggestion qui a été largement rejetée.
…
Marcus Hellyer, analyste principal à l’Australian Strategic Policy Institute, a déclaré que la « seule façon » pour l’Australie
d’obtenir un sous-marin à propulsion nucléaire d’ici 2030 serait que les États-Unis nous donnent « un de leurs propres engins« .
« Mais leur nombre diminue
alors qu’ils souhaitent l’augmenter« , a-t-il déclaré.
…
Hellyer a déclaré que cela signifiait que tout sous-marin que l’Australie achèterait proviendrait probablement de la prochaine génération de sous-marins américains, qui commenceront à être
achetés au milieu des années 2030 et seront beaucoup plus chers.
Il a estimé, sur la base du modèle actuel, que l’ensemble du programme de construction de huit sous-marins coûtera 171 milliards de dollars au final, inflation comprise.
Cela représente 21,4 milliards de dollars australiens par sous-marin. Si tant est qu’ils soient réellement construits :
Rex Patrick, ancien sénateur d’Australie du Sud et sous-marinier, a déclaré que l’Australie « n’obtiendra pas de sous-marins de la ligne
américaine« . « Les États-Unis s’engagent dans des opérations
partout dans le monde et ce sont des opérations importantes. La marine américaine ne va pas céder une capacité pour que l’Australie puisse obtenir des sous-marins [pour qu’elle puisse] se
jeter à l’eau« , a-t-il déclaré. « Tous les documents accessibles au public
indiquent que les États-Unis ne nous fourniront pas de sous-marin« .
Hellyer a également déclaré qu’il n’y avait « aucune chance » que le
Royaume-Uni puisse fournir un sous-marin, car il n’ont construit que sept sous-marins de la classe Astute (qui est l’une des options envisagées pour l’Australie) avant de passer à un nouveau
modèle. « Le Royaume-Uni est
en train d’achever son programme Astute« , a-t-il déclaré. « Il doit le faire pour transférer les
ressources vers le programme Dreadnaught. Ils n’ont pas la capacité de nous construire des sous-marins« .
Plus d’argent, beaucoup plus, pourrait probablement résoudre ces problèmes de production. Mais la marine australienne n’en dispose pas.
La solution à ce problème évident a été de laisser les Allemands prendre le relais et de leur demander des sous-marins Type 214 à hydrogène. Ces sous-marins pourraient même être construits en
Australie. Il semble que les Australiens l’aient maintenant reconnu :
Patrick et Hellyer ont tous deux déclaré que l’achat d’un sous-marin conventionnel (à propulsion non nucléaire) d’un autre pays « en stock » serait un autre moyen
de combler le manque de capacités.
Le ministre de la Défense, Richard Marles, n’a cessé de dire qu’il gardait l’esprit ouvert quant à la solution à apporter à ce déficit de capacité.
« Au fur et à mesure que
nous examinons la solution à adopter, nous voulons non seulement déterminer cette solution, mais aussi déterminer s’il existe un moyen de la mettre en service bien avant les années 2040 et,
dans la mesure où il existe un déficit de capacité, quels sont les moyens de le combler« , a-t-il déclaré au début du mois.
« Aucune de ces questions
n’a de réponse évidente. Cela fait partie du travail que nous faisons en ce moment. Mais lorsque nous déciderons au début de l’année prochaine quelle
capacité – ou quel sous-marin – nous allons acheter, nous voulons vraiment avoir des réponses à toutes ces questions à ce moment-là. »
Les réponses sont évidentes. Abandonner l’accord AUKUS et acheter les sous-marins allemands.
La véritable raison de cet accord pourrait bien être le souhait des États-Unis de disposer d’un port et d’une base en Australie d’où ils pourraient envoyer leurs propres sous-marins nucléaires pour harceler la Chine.
L’offre faite à l’Australie d’acheter des sous-marins nucléaires n’a probablement été faite que pour lever la résistance de l’opinion publique australienne au stationnement de sous-marins
nucléaires (avec des armes nucléaires) sur le continent.
L’Australie se porterait pourtant mieux sans eux.
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
Le pire accord jamais conclu : L’Australie va payer les États-Unis pour son insécurité nucléaire
Dans la revue de presse de la semaine dernière, j’ai mentionné l’accord AUKUS. Il a été annoncé pour la première fois en septembre 2021. À l’époque, j’écrivais :
Hier, les États-Unis,
le Royaume-Uni et l’Australie ont annoncé que cette dernière achèterait des sous-marins à propulsion nucléaire pour faire le jeu des États-Unis face à la Chine.
…
Il s’agit d’une
victoire énorme mais à court terme pour les États-Unis, avec un prix d’aubaine pour la Grande-Bretagne et une perte stratégique de souveraineté et de contrôle budgétaire pour
l’Australie.
Il s’agit d’une
nouvelle gifle américaine au visage de la France et de l’Union européenne. L’accord mécontentera la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie et, bien sûr, la Chine. Il perturbera le régime international
de non-prolifération nucléaire et pourrait conduire à une nucléarisation militaire plus poussée de la Corée du Sud et du Japon.
L’Australie possède actuellement six sous-marins conventionnels. Elle en avait commandé de nouveaux à la France, mais a renoncé à cet accord pour satisfaire l’AUKUS
:
Le prix des nouveaux sous-marins que l’Australie devra payer sera beaucoup plus élevé que celui des sous-marins français. Quelque 3 milliards de dollars ont
déjà été engloutis dans le contrat français. La France demandera à juste titre une compensation supplémentaire pour l’avoir annulé. Le nouveau contrat avec les États-Unis ou le Royaume-Uni
coûtera plus cher que le contrat français, mais ne comprendra que 8 sous-marins au lieu de 12. Étant donné que trois batiments sont nécessaires pour en maintenir un en mer (pendant que les
deux autres s’entraînent ou sont en carénage), la capacité réelle de patrouille de la marine australienne passera de 4 à 2 ou 3 sous-marins simultanés en mer.
Le prix beaucoup plus élevé pour des bateaux moins nombreux et plus compliqués à entretenir pèsera sur le budget de défense de l’Australie pour les décennies à
venir.
J’ai également suggéré que le chantage pourrait avoir joué un rôle dans l’accord AUKUS.
Quelques jours après l’annonce, de nouveaux détails ont été publiés, suggérant que l’Australie louerait des sous-marins nucléaires aux États-Unis parce qu’il faudra
de nombreuses années pour en construire de nouveaux. Elle moderniserait le port de Perth pour qu’il puisse accueillir des navires à propulsion nucléaire :
Perth deviendra ainsi une base compatible avec le stationnement permanent probable de sous-marins nucléaires américains. Ces derniers transportent des armes
nucléaires.
Les bateaux « loués », ou du moins leurs éléments de propulsion, seraient bien entendu toujours armés par des marins américains ou britanniques. Les
Australiens ont déjà du mal à conserver les équipages de leurs sous-marins existants. Le peu qui sera disponible pour les bateaux « loués » ne sera pas suffisant pour les faire
fonctionner. Les Australiens paieront royalement pour le privilège d’être invités à bord de sous-marins sans doute commandés par les États-Unis.
La situation générale de l’Australie n’est pas brillante :
Le boom de l’extraction en Australie, alimenté par la montée en puissance de la Chine, touche à sa fin. Le pays devra réduire son budget et chercher un nouveau
modèle économique.
Mais pourquoi ai-je parlé d’une « victoire énorme mais à court
terme » pour les États-Unis ?
C’est une victoire dans la mesure où les États-Unis ont obtenu une base de sous-marins en Australie et seront payés pour l’utiliser. C’est une bonne chose si
l’intention est de mener une guerre froide contre la Chine. Il n’est pas certain que cette stratégie soit nécessaire et il est tout aussi douteux qu’elle puisse réussir. Les fabricants
d’armes continueront bien sûr à l’apprécier.
Mais ce n’est qu’une victoire à court terme dans la mesure où les États-Unis perdront bon nombre de leurs partenaires actuels et potentiels. Cet accord a
dégradé le partenariat avec les pays du QUAD, l’Inde et le Japon, qui ont été relégués au second plan. Il a éveillé des soupçons de l’Indonésie, la Malaisie et même Singapour d’être un projet
malveillant à leur encontre.
En mai 2022, l’Australie a élu un nouveau parlement. Les travaillistes ont remplacé les libéraux au gouvernement. Ils ont constaté que les nouveaux sous-marins et
l’ensemble de l’accord étaient extrêmement coûteux. C’était l’occasion de l’enterrer :
Les réponses sont évidentes. Il faut renoncer à l’accord AUKUS et acheter des sous-marins allemands.
La véritable raison de cet accord pourrait bien avoir été le souhait des États-Unis de disposer d’un port et d’une base en Australie d’où ils pourraient envoyer leurs propres sous-marins nucléaires pour harceler la
Chine.
La proposition faite à l’Australie d’acheter des sous-marins nucléaires n’a probablement été faite que pour lever la résistance de l’opinion publique
australienne au stationnement de sous-marins nucléaires (dotés d’armes nucléaires) sur le continent.
L’Australie se portera mieux sans ces sous-marins.
Mais Anthony Albanese, le nouveau premier ministre, n’a pas eu le courage d’insister sur la nécessité de mettre fin à l’accord. La semaine dernière, les trois pays
concernés ont annoncé de nouveaux détails :
Le programme australien de sous-marins nucléaires coûtera jusqu’à 368 milliards de dollars australiens au cours des trois prochaines décennies, avec la
confirmation que le gouvernement fédéral achètera au moins trois sous-marins nucléaires fabriqués aux États-Unis et apportera des « ressources supplémentaires
significatives » aux chantiers navals américains.
Le gouvernement australien achètera trois sous-marins de classe Virginia, potentiellement d’occasion, au début de la prochaine décennie, sous réserve de
l’approbation du Congrès américain.
Il disposera également d’une option d’achat pour deux autres sous-marins dans le cadre du pacte de défense et de sécurité AUKUS, annoncé ce matin à San
Diego.
Entre-temps, les travaux de conception et de développement se poursuivront sur un tout nouveau sous-marin, appelé SSN-AUKUS, en s’appuyant sur les travaux déjà
réalisés par les Britanniques pour remplacer leurs sous-marins de la classe Astute.
Ce sous-marin – qui formera la classe AUKUS – sera finalement exploité à la fois par le Royaume-Uni et l’Australie, en utilisant des systèmes de combat
américains.
Un sous-marin sera construit tous les deux ans entre le début des années 2040 et la fin des années 2050, et cinq SSN-AUKUS seront livrés à la marine royale
australienne au milieu des années 2050.
Le plus curieux est l’achat de navires d’occasion de la classe Virgina. Un contrat de location aurait été bien plus judicieux. Les sous-marins à propulsion
nucléaire sont extraordinairement coûteux à moderniser. Leur combustible d’uranium enrichi à 60 % devra être surveillé pendant très longtemps. L’Australie n’a aucune expérience en matière de
nucléaire.
L’ancien premier ministre australien Paul Keating a qualifié l’accord de pire accord de l’histoire :
Paul Keating a qualifié le projet de sous-marin nucléaire Aukus, d’une valeur de 368 milliards de dollars, de « pire accord de l’histoire » et de
« pire décision
internationale » prise par un gouvernement travailliste depuis que Billy Hughes a tenté d’instaurer la conscription.
L’ancien Premier ministre travailliste a lancé une charge extraordinaire contre le gouvernement Albanese au National Press Club mercredi, dénonçant
« l’incompétence » du Labour qui a
soutenu la décision d’adhérer à Aukus alors qu’il était dans l’opposition et qu’il n’avait « aucun mandat » pour le
faire.
…
Les 368 milliards de dollars dépensés pour acquérir seulement huit sous-marins nucléaires – la classe Virginia et les sous-marins de nouvelle génération
SSN-Aukus – sont la « pire
affaire de l’histoire« , a-t-il déclaré, car le pays pourrait acheter 40 à 50 sous-marins conventionnels à la place.
Keating a également révélé que la France, qui a perdu le contrat pour des sous-marins conventionnels de la classe Attack au profit d’Aukus, avait proposé
« un nouveau
marché » pour les « sous-marins nucléaires français les plus
récents« .
Ceux-ci ne nécessiteraient que « 5 % d’uranium enrichi, et non 95 %, de
qualité militaire » et seraient livrés en 2034 à des « prix fixes« , a-t-il précisé. Les
Français n’ont reçu « aucune
réponse« , a affirmé Keating.
James Acton, expert en politique de défense nucléaire, a commenté l’accord :
Alors que @POTUS, @RishiSunak et @AlboMP annoncent le projet de sous-marin AUKUS, voici mon évaluation des risques techniques et de prolifération.
BLUF : Ils ont fait de sérieux efforts pour atténuer ces risques, mais ceux qui subsistent sont réels et importants.
Lien vers la vidéo de l’annonce
(1/n)
Voici le plan (en bref) :
& déploient des SSN* en Australie (à partir de 2027)
reçoit des SSN de classe Virginia achetés à (à partir de ~2032)
déploie des SSN AUKUS, conçus et produits avec le Royaume-Uni (à partir du début des
années 2040)
*SSN = sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire.
(2/n)
…
Acton détaille les risques de l’accord. Ils sont énormes. Outre les risques financiers, technologiques et temporels, il y a aussi les questions de prolifération.
L’accord défie le traité de non-prolifération nucléaire et si l’Australie obtient de l’AIEA une exception pour l’accord, d’autres pays feront des demandes similaires.
sera avec un équipage principalement américain et sous le commandement nominal d’AUS.
est beaucoup trop coûteux pour l’Australie et ne se produira jamais.
L’Australie va dépenser des milliards pour moderniser la base navale HMAS Stirling en Australie occidentale afin que les États-Unis et le Royaume-Uni puissent
l’utiliser pour leurs rotations. Elle « investira » d’autres milliards dans des chantiers navals
nucléaires aux États-Unis et au Royaume-Uni. Elle paiera des milliards pour les navires de la classe Virginia, sur lesquels elle n’aura que peu de souveraineté.
La conception de sous-marins est un programme long et compliqué. Il a fallu 35 millions d’heures de travail pour concevoir le premier lot de sous-marins de classe
Virginia et neuf millions d’heures de travail pour construire le premier sous-marin. Le nouveau SSN-AUKUS aura des coûts et des problèmes similaires. Pour ma part, je m’attends à ce qu’aucun ne
soit jamais construit. Ni l’Australie ni le Royaume-Uni n’en ont les moyens.
Il n’en reste pas moins que les retombées politiques se font sentir de tous côtés.
Avec cet accord, l’Australie paie essentiellement aux États-Unis un prix exorbitant pour affronter le plus gros client de l’Australie, la Chine. Ses voisins sont
mécontents. L’Indonésie, tout comme la Malaisie, dénoncent le risque de prolifération. L’Europe est mécontente que l’Australie ait renoncé à l’accord avec la France et rejeté la nouvelle offre française. L’accord
ne renforce pas la sécurité de l’Australie.
Les membres du parti travailliste, qui ont vu l’interview de Keating (vidéo), comprendront que leurs dirigeants ont pris la mauvaise décision.
Que faudra-t-il pour que la tendance s’inverse ?
Moon of
Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.