22 mai 1819 :

Départ du SS Savannah, premier navire à vapeur à traverser l’Atlantique. Construit en 1818 selon un système de propulsion hybride (aux voiles s’ajoute un moteur à vapeur de 90 CV actionnant deux roues à aubes rétractables), le trois-mâts quitte le port de Savannah, aux États-Unis, le 22 mai et appareille pour Liverpool le 24. Il met 29 jours à rejoindre l’Angleterre. Bien que le moteur ne soit qu’auxiliaire et n’ait pas pour but d’alimenter le navire durant tout le voyage, cette première traversée de l’Atlantique par un navire à vapeur marque les esprits, notamment lors de ses escales en Angleterre, en Suède et en Russie. Il faudra néanmoins attendre 1838 pour que les premiers voyages transatlantiques réguliers à seule propulsion vapeur voient le jour, avec le navire britannique SS Great Western.

 

 

DÉFENSE ET STRATÉGIE

 

États-Unis :

Le 16 mai, le porte-avions américain USS John C. Stennis est rentré à Norfolk (Virginie, États-Unis), après sept mois de déploiement. Depuis octobre dernier, le bâtiment a participé à diverses opérations, notammentInherent Resolve et Freedom’s Sentinel, et escales à Singapour, aux Émirats arabes unis ou encore en France (ShephardMedia).

 

Singapour/Inde :

La 26^e édition de l'exercice naval annuel SIMBEX (Singapore India Maritime Bilateral Exercise) a débuté dimanche 19 mai en mer de Chine méridionale. Pendant quatre jours, l’INS Kolkata et l’INS Shakti de la marine indienne prendront part aux divers exercices de combat naval aux côtés de la frégate RSN Steadfast et de la corvette RSN Valiant singapouriennes ainsi que de divers moyens aériens (BusinessStandard).

 

États-Unis :

Les 17 et 18 mai, le groupe aéronaval du porte-avions USS Abraham Lincoln et le groupe amphibie du porte-hélicoptères USS Kearsarge ont mené des manœuvres conjointes en mer d'Oman. Ces entraînements sont destinés à améliorer la tactique opérationnelle, afin d'accroître leur réactivité face aux menaces, décourager les actions déstabilisatrices et améliorer la communication interarmées (NavalToday).

 

 

INDUSTRIE DE DÉFENSE

 

Le chantier naval néerlandais Damen a lancé le 17 mai à Galati, en Roumanie, la première unité des deux patrouilleurs type 2 400 destinés à la marine pakistanaise. D’une longueur de 90 mètres pour un déplacement de 2 300 tonnes, ce bâtiment polyvalent mènera des missions de surveillance et de renseignement. Il devrait être admis au service actif avant la fin de l’année (Jane’s360).

 

Le 17 mai, la marine indienne a annoncé avoir réalisé avec succès un test de missile sol-air de moyenne portée (MRSAM) Barak-8 mis au point par Israel Aerospace Industries et l’Agence indienne de recherche militaire, de fabrication locale. Ce tir, mené par les destroyers lance-missiles INS Kochi et INS Chennai de classe Kolkata, a été l’occasion de mettre en œuvre pour la première fois le système d’engagement coopératif permettant aux navires de mutualiser en temps réel les données recueillies (TheDiplomat).

 

Le 17 mai, l'état-major de la marine russe a annoncé le report de l’admission au service du sous-marin nucléaire lance-missiles Kazan, classe Projet 885 lassen, à 2021. Le lancement du Kazan, deuxième unité sur six prévues, devait être l'événement majeur pour la marine russe en 2019 (Meta-Défense).

 

 

MARINE MARCHANDE ET DOMAINE MARITIME

 

La société minière Debmarine Namibia (copropriété du conglomérat diamantaire sud-africain De Beers et de l'État namibien) a validé la construction d’un septième navire de récupération de diamants pour sa flotte. Construit par Damen Shipyards, son coût est estimé à 468 millions de dollars, soit l'investissement le plus cher de l'histoire de l'industrie du diamant marin. Sa mise en service, prévue pour 2022, devrait permettre d'accroître de 35 % la production de l’entreprise (MarineLink).

 

Le UK Ship Register (UKSR) a décidé d'élargir l'éligibilité au pavillon britannique, jusqu'ici restreinte aux armateurs basés dans l'Espace économique européen, pour y inclure notamment les États du Commonwealth. Dans un climat d'incertitudes lié au Brexit, l’UKSR tente d'attirer davantage de compagnies maritimes, le tonnage de la flotte battant pavillon britannique ayant diminué d'un tiers depuis le début de l'année (WorldMaritimeNews).

 

Selon le centre d’analyse londonien Clarkson Research Services Ltd, le tonnage de la flotte de commerce mondiale a pour la première fois atteint les 2 milliards de tonnes de port en lourd (tpl) en début de mois ; le milliard avait été franchi en 2006. Cette évolution s'explique notamment par la production de vraquiers (50 % de la croissance de la flotte), mais aussi par l'augmentation de la taille moyenne des navires, passée de 14 200 tpl en 2006 à 20 750 tpl actuellement. Selon les estimations, le cap des 3 milliards pourrait être atteint en 2033 (Splash247).

 

 

 

Pour vous abonner, abonner vos relations ou vous désabonner des @mers, envoyez un mail à l’adresse suivante : cesm.editions.fct@intradef.gouv.fr

Retrouvez également l’ensemble de nos publications et activités sur Facebook et Twitter.