Informations et Ukraine - Quatre documents à ne pas manquer
Bonjour à tous,
Aujourd'hui, 4 documents qui méritent votre attention.
1 - Le désormais bien connu et très médiatique BHL vient de perdre son procès en appel, après un premier procès perdu contre le site de réinformation BLAST qui évoquait les
raisons de son implication dans la crise libyenne.
Ce qui est intéressant dans ce jugement n'est pas tant le verdict, mais c'est surtout le fait que les médias et les journalistes mainstream "oublient" de relayer cette information très
"éclairante" (à l'exception de Marianne). Cet "oubli" relève de la désinformation mainstream habituelle : Occulter les informations qui dérangent.
Par ailleurs, ce second jugement en appel montre à ceux qui critiquent les sites qui diffusent des informations alternatives en les accusant de diffuser des "fake news" que ces critiques sont
parfois (souvent ?) mensongères. Le site Blast fait certainement un bon travail d'investigation. Ce sont les journalistes et médias mainstream qui, eux, ne font pas leur boulot ou le font
mal..
2 - Un article du journal US "The Intercept" , relayé par la "page gaulliste de réinformation" nous apprend qu'il existe aux
USA, tout un programme, une autorité et un service pour "susciter et organiser les guerres par procuration", officiellement pour "lutter contre le terrorisme ou "promouvoir les droits de l'homme
et la démocratie", en réalité pour promouvoir les intérêts US".. Il y aurait 14 opérations en cours selon "The Intercept".
Rien de bien surprenant pour quelqu'un qui connaît plutôt bien, par expérience, le dessous des cartes. Celà éclaire évidemment ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine.
3 - Deux conséquences économiques de la stratégie otanienne d'une Blitzkrieg économique contre la Russie, qui vont faire souffrir les populations des pays membres de l'Alliance Atlantique l'hiver
prochain.
Bonne information alternative et à chacun de se forger son opinion, bien sûr.
DD
L’avenir proche de l’actuelle gouvernance US sera déterminant pour l’avenir du monde
Le 28/06/2022.
Bonjour à tous,
Aujourd'hui, je vous propose, en pièce jointe, une analyse de ma composition qui dresse un constat sur l'état actuel des USA et qui ouvre quelques perspectives
sur l'avenir proche de leur gouvernance, et sur ce qu'il leur restera d'influence dans le monde après la probable et prochaine victoire de la Fédération de Russie en Ukraine contre la coalition
USA-OTAN-UE-UKRAINE.
Ne pas manquer de consulter les références qui viennent à l'appui de mes propos.
Nul ne peut contester le rôle, encore essentiel, de la politique étrangère US dans les temps présents et dans le proche avenir du monde. Ce qui se passe
aujourd’hui aux USA reste donc encore déterminant pour l’avenir de la planète.
La situation actuelle des USA peut se résumer en un triple constat :
- La gouvernance actuelle US et ses soutiens semblent désormais inefficaces et en grand péril de perdre le pouvoir à court terme (élections de mi-mandat le
8 Novembre 2022).
- Leur politique étrangère est à la dérive.
- Leur hégémonie économique et financière est en voie d’effondrement.
La gouvernance Biden, jugée
inefficace, est désormais en péril
À 4 mois de l’élection de mi-mandat, la situation est vraiment catastrophique pour le président US, pour le parti démocrate et le camp
néoconservateur/mondialiste qui le soutiennent.
Le taux de désapprobation d’un président US n’a jamais été aussi élevé, moins de deux ans après son accession au pouvoir. La moyenne des sondage les
plus récents montre que près de 57% des citoyens US désapprouvent
l’action du président, si l’on en croit les résultats publiés sur le site RCP (Real Clear Politics). Notons au passage que ce site RCP et les instituts de sondage sont
globalement, et depuis longtemps, plus favorables aux démocrates qu’aux républicains (constat observationnel sur la comparaison sondages-résultat final pour plus d’une décennie
d’élections US).
Les projections électorales donnent aujourd’hui un changement de majorité à la chambre
des représentants pour novembre prochain et le retour en force des Républicains « trumpistes ».
Chambre « projetée
» : 179 démocrates – 223 républicains + 33 sortants (parmi lesquels 29 démocrates dont le sort est encore indéterminé parce que donnés à égalité avec leur
adversaire…)
La tendance à la baisse des soutiens démocrates et mondialistes du président Biden continue de suivre inexorablement la baisse de popularité de celui ci, en
dépit des tentatives de « colmatage » des médias mainstream, très majoritairement contrôlés par l’État profond
globaliste qui a porté Biden au pouvoir par des moyens que la morale devrait réprouver …
Les citoyens US du « pays » profond,
qu’il ne faut pas confondre avec l’État profond,
désertent peu à peu le camp du mondialisme, soutenu par les médias dominants, la finance et les GAFAM, pour rejoindre le camp du souverainisme « trumpiste ».
Près de 70% des citoyens états-uniens considèrent que leur pays évolue dans la mauvaise direction. 22,7% seulement estiment encore que
« tout va bien ».
L’inéluctable victoire de la Russie dans son conflit contre le camp USA/OTAN/UE-Ukraine, victoire décisive qui pourrait intervenir avant l’élection de mi
mandat du 8 Novembre 2022, devrait porter un nouveau coup fatal à la popularité de Biden déjà fortement compromise par sa gestion calamiteuse des crises internationales depuis son
accession au pouvoir (retrait d’Afghanistan, notamment).
Une politique étrangère à la
dérive
Après le peu glorieux retrait d’Afghanistan, perçu dans la quasi totalité du monde non otanien, mais aussi par les citoyens états-uniens, comme un nouveau
signe de faiblesse du camp occidental et de la gouvernance US, l’État profond états-unien, néoconservateur et mondialiste, a jugé bon de poursuivre l’extension à l’Est de l’Europe de ses
zones d’influence et de ses déploiements militaires (via l’OTAN) pour étendre son hégémonie, dans le but ultime de soumettre la Russie et de prendre le contrôle de ses immenses
ressources.
Sous estimant son adversaire russe et surestimant sa capacité à l’affaiblir ou à le vaincre par une guerre éclair « économique », les néoconservateurs de la
gouvernance américaine ont instrumentalisé une élite ukrainienne pro-occidentale, mise en place en 2014 par un coup d’État fomenté, à l’époque, par ces mêmes néocons US et leur
représentante en Ukraine (Madame Nuland).
La provocation consistant à persécuter pendant 8 ans, en les bombardant toujours plus, les populations russophones et russophiles du Donbass, à piétiner les
accords de Minsk, à renier les accords et la parole donnée à Gorbatchev en 1990, à annoncer la prochaine intégration de l’Ukraine dans l’OTAN, a été
organisée sciemment et pilotée par les néoconservateurs US.
Toutefois, bien que Vladimir Poutine ait annoncé ses intentions depuis des mois, tracé des lignes rouges et proposé de régler les problèmes par la
négociation, l’ampleur et la forme de la réponse russe, face à l’indiffférence et au mépris des USA et de l’OTAN, ont surpris les stratèges américains qui, faute d’avoir les moyens de
l’emporter militairement, ont réagi en instrumentalisant leurs 29 vassaux de l’OTAN et en leur imposant d’appliquer à la
Russie les sanctions économiques les plus fortes possibles, quel qu’en soit le coût pour leurs économies et le prix à payer par leurs populations. C’est là qu’on se souvient
du propos révélateur et bien connu de la néoconservatrice US, Victoria Nuland, en 2014, lors du coup d’état de Maïdan : « Fuck the EU ».
Pariant sur l’isolement de la Russie et sur un effondrement économique rapide, les otaniens, beaucoup trop sûrs d’eux, ont commis
une énorme erreur d’appréciation qui a conduit tout droit à l’échec de leur stratégie d’isolement de la Russie, de leur blitzkrieg économique et à une défaite assurée qui
sera lourde de conséquences pour les occidentaux.
Les otaniens ont aussi sous estimé la résilience de la Russie face aux sanctions économiques. Poutine avait préparé son pays depuis
vingt ans à cette confrontation qu’il savait inéluctable et dans laquelle il joue superbement avec deux coups d’avance. Les résultats semblent bien lui donner raison.
Les atlantistes ont également sous estimé l’efficacité des contre-sanctions russes qui ont porté des coups terribles aux économies de l’UE, ce qui n’est pas
pour déplaire à Washington. L’affaiblissement de l’UE et surtout de l’Allemagne les ont naturellement plongé dans un état de dépendance toujours plus importante vis à vis des USA.
L’objectif US d’éviter tout rapprochement entre l’Allemagne et la Russie et de casser le projet North Stream 2 aura, au moins, été atteint.
Enfin, la coalition occidentale a sous estimé le nombre de pays qui, exaspérés par l’extraterritorialité du droit américain, par l’hégémonie dictatoriale et
prédatrice du dollar, par les sanctions économiques tous azimuts et tous prétextes prononcées par les USA à l’encontre de tous les États qui refusent de se soumettre à leurs diktats, ont
refusé de se joindre aux sanctions contre la Russie.
Ainsi, la solidarité des pays BRICS autour de la Russie lors du 14ème sommet annuel de juin 2022 a été, à cet égard, exemplaire. Il en sera probablement de
même au sommet de l’OCS (Organisation de Coopération de Shangaï) qui se tiendra à Samarkand les 15 et 16 Septembre prochain.
Ainsi, une large majorité des pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie ont conservé leurs bonnes relations politiques et commerciales avec la Russie, ce
qui a largement contribué à rendre les sanctions occidentales inefficaces et même contre productives.
Si deux « petits pays »
occidentaux, la Finlande et la Suède, regroupant à eux deux 15 millions d’habitants, ont demandé à rejoindre l’OTAN, au détriment d’ailleurs de leur sécurité, beaucoup plus nombreux et
plus peuplés sont les « grands pays » à s’être
déclarés intéressés à rejoindre les BRICS et/ou à travailler avec eux, sous la houlette du trio Chine-Russie-Inde. L’Argentine, intéressée depuis 2014, l’Iran, déjà membre de l’OCS
(Organisation de Coopération de Shangaï) depuis l’année dernière et l’Arabie saoudite sont, entre autres, sur les rangs. https://www.reuters.com/iran-brics-russie-argentine,
l’Indonésie (https://www.youtube.com/watch?v=m14LNOxcTDM).
Par ailleurs, un nombre toujours plus grand de pays d’Amérique latine prend du recul envers le « Parrain » états-unien. La plupart des pays
latino-américains les plus importants évolue, au fil des élections, vers des majorités de gauche qui refusent désormais la soumission aux règles et aux intérêts états-uniens. C’est le cas
du Mexique et de son président, Andres Manuel Lopez Obrador, de l’Argentine en Octobre 2019, de la Bolivie en Octobre 2020, mais c’est aussi le cas du Chili, en décembre 2021. L’élection
présidentielle Colombienne de mai 2022 vient d’enfoncer le clou. Pour ce qui est du Brésil, Lula est donné grand favori des élections présidentielles du 2 octobre
prochain. Les
États-Unis perdent donc inexorablement beaucoup de terrain en Amérique latine. Leur politique étrangère et leur influence y sont de plus en plus inopérantes.
Un recul de l’omnipuissance états-unienne est également observable, à l’identique, en Afrique et en Asie, continents dont les pays se lient désormais
majoritairement et plus volontiers à la Chine et à la Russie.
Ces pays qui se tournent vers la Russie et la Chine sont ceux qui n’ont pas oublié la déclaration provocatrice de Mike Pompeo, ex-secrétaire d’État,
décidémment trop sûr de lui : « Nous avons menti, triché, volé, c’est comme si nous avions eu des stages de formation pour apprendre à le faire »1 ou
les mensonges d’un autre secrétaire d’État, Colin Powell, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, sur les armes de destruction massive en Irak.
De larges parts des populations de ces pays « rebelles » à l’autorité de Washington, observent, goguenardes, le bras de fer entre la coalition occidentale
et la Russie, espérant secrètement la victoire de la Fédération de Russie et la fin définitive de la dictature économique et politique arrogante de la coalition atlantiste.
Une hégémonie économique et financière
US/Occidentale en voie d’effondrement
Tous les clignotants de l’économie
américaine virent progressivement au rouge.
La dette fédérale continue
d’exploser. Elle a passé le cap des 30 545 milliards de dollars soit 143,5% du PIB2 dont
7455 milliards détenus par des créanciers étrangers3.
Cette part détenue par les pays étrangers diminue désormais car la dette US semble bien être devenue un produit financier toxique qui n’inspire plus confiance et nombre de pays commencent
à se désengager progressivement depuis décembre 2021, surtout les pays qui envisagent d’être sanctionnés dans un avenir proche (Chine) et qui ont réalisé que le gel de leurs avoirs en
occident pouvait être décidés unilatéralement et brutalement par Washington… et servilement appliqué par l’UE.
Le constat d’un déficit budgétaire US de 1731
milliards de dollars nous indique que l’administration fédérale ne peut fonctionner qu’en abusant du crédit, en imprimant du dollar sans limite et sans contrepartie. Ainsi,
le budget de la défense de 750 millards de dollars ou le soutien à l’Ukraine de 64 milliards sont financés par les USA au prix de toujours plus de déficits et de dettes.
La bourse de New York dévisse depuis
le début de l’année 2022 :
L’inflation aux USA, qui reflète la perte de valeur du dollar, galope comme jamais depuis très longtemps :
Enfin, le déficit commercial US continue
d’exploser lui aussi à 1180 milliards de
dollars (rythme annuel) dont un tiers (387 milliards de $) avec la Chine. Ce déficit USA-Chine que Trump était parvenu à réduire à 308 milliards en fin d’année 2020 augmente
désormais, avec Biden, de plus de 40 milliards de $ par an. Il devrait battre son record absolu en fin d’année 2022 à plus de 420 milliards de dollars4.
Depuis le début de l’opération spéciale, le déficit US avec la Russie en mars et avril 2022, dernières données connues, n’a toujours pas baissé, malgré les
sanctions. En revanche, la Russie qui a réduit ses importations affiche désormais un excédent commercial record avec les USA5.
En résumé, la dette US ne va pas bien, la bourse US ne va pas bien, l’inflation et la valeur du dollar ne vont pas bien, le déficit budgétaire US reste
abyssal, les déficits commerciaux explosent avec la quasi totalité des partenaires, la gestion sanitaire des deux années de Covid-19 a été l’une des pires au monde. Bref, le déclin US est
aujourd’hui observable par les citoyens du monde entier (ceux qui ne jouent pas les autruches et qui ouvrent les yeux). Il est également observable par les chefs d’État les plus
responsables qui devraient anticiper en réactualisant la politique étrangère de leur pays pour servir les intérêts de leur population. On peut débattre de tout, sauf des chiffres …
La conclusion est simple. Si la situation continue d’empirer au rythme actuel pour les USA, les élections de mi-mandat seront désastreuses pour le camp
démocrate, et donc pour l’actuel président US.
Le risque d’une fuite en avant US/OTAN existe pour tenter de refaire l’unité du pays et de faire accepter les privations, régressions et baisse du niveau de
vie qui vont s’aggraver dans les quatre mois à venir, surtout en cas de victoire décisive de la Russie en Ukraine avant novembre. La période qui nous sépare de l’élection de mi-mandat est
donc une période à hauts-risques.
Après les élections de mi-mandat et le retour aux affaires d’une majorité républicaine « trumpiste », la gestion de la crise ukrainienne pourrait bien
évoluer vers du meilleur. L’État profond US et son protégé Biden, auront beaucoup plus de difficultés à faire valoir leurs points de vue globalistes, mondialistes, bellicistes,
hégémonistes, expansionistes.
Si, comme tous les sondages le disent, les républicains l’emportent très largement début novembre, l’année 2023 ne ressemblera pas à l’année 2022, tant pour
les USA que pour l’UE et pour le monde.
1 - Une vidéo de 11 minutes sous titrée en Français du 13 avril 2015, Extraits du discours de George Friedman, directeur de la société de
renseignement et d’analyse Stratfor, dite la « CIA de l'ombre », au Council on Foreign Relations de Chicago. Dans son discours au Council il explique comment
Washingtonpeut et doit conserver sa domination en empêchant tout
rapprochement entre l'Allemagne et la Russie.
Cette vidéo éclaire remarquablement la situation que nous connaissons aujourd'hui: "..c’est cynique, immoral, mais ça marche » conclut Georges Friedman
2 - Sous le titre "Dernier Tango in La-La Land", Michael Brenner, professeur émérite de relations internationales à l'université de
Piitsburg, USA, fait le point sur la situation en Ukraine et présente quelques scénarios d'avenir intéressants. On est avec Brenner, dans la liberté d'expression à l'anglo-saxonne. On est
donc loin, évidemment, des conversions de bistrots et des commentaires de spécialistes sur les plateaux télé "à la française", qui disent trop souvent, ce que leurs maîtres atlantistes
souhaitent entendre.
3 - Enfin, pour ceux qui ont plus de temps, qui veulent approfondir leurs connaissances sur le sujet et qui souhaitent appréhender l'avenir avec un maximum de
données fiables, je propose une conférence-débat de très haute qualité avec des points de vue intéressants et inédits. Elle date d'aujourd'hui 20
juin 2022, dure 81 minutes et a été organisée dans le cadre du dialogue Franco-Russe.
Nouvelle configuration géopolitique avec Caroline Galacteros, David Baverez et Mériadec Raffray
2ème tour des élections législatives 2022 : Les sondages pré-electoraux étaient-ils manipulés?
Le 20/06/2022.
Bonjour à tous,
Avec le franc parler qui me caractérise, j'aborde en 1 page et demie le problème des sondages pré-électoraux et quelques
considérations sur les résultats des élections législatives.
Voir document en PJ sous deux formats.
A chacun son opinion, bien sûr.
DD
Comme lors des deux tours de l’élection présidentielle et du premier tour des élections législatives 2022, les instituts
de sondage n’ont rien vu venir avec justesse et les projections données à la veille du 2ème tour des législatives, avec des fourchettes pourtant très
larges, se sont avérées complètement fausses au point qu’on peut se demander à quoi peuvent bien servir ces fakes prévisions largement relayées
par les médias mainstream.
Jamais dans l’histoire des sondages électoraux le décalage n’a été aussi important entre les
prévisions sondagiaires et le résultat final ce qui pose évidemment question.
Les sondages manquent-ils de fiabilité parce qu’ils sont mal faits ? Ce qui relèverait d’un manque
de compétence ; ou sont-ils délibérément biaisés pour orienter et/ou manipuler l’opinion, promouvoir et/ou marginaliser
tel ou tel parti en lice ?
Ce qui relèverait de la malhonnêteté en bande organisée ...
Ces sondages « bâclés » ou « bidonnés » ne servent-ils pas tout simplement à mettre en évidence
tel ou tel candidat ou parti politique pour venir en appui de la propagande pré-électorale vendue sur les plateaux de
télévision par des commentateurs qui s’auto-proclament spécialistes de politique intérieure et qui nous suggèrent quotidiennement et insidieusement pour
qui voter ?
On peut débattre de tout, sauf des chiffres ..... comme nous l’a seriné pendant des mois la
propagande gouvernementale télévisuelle en 2021.
Ainsi, dans un des tous derniers sondages IFOP-Fiducial pour LCI et Sud Radio, relayé par
La coalition Ensemble, elle aussi surestimée par IFOP-Fiducial est donnée largement en tête avec
260 à 305 sièges, elle n’en aura que 245. Ce résultat est encore largement « hors fourchette ».
Enfin, les LR, UDI et centristes sont donnés le 15 juin par IFOP-Fiducial dans une fourchette de
40-65 sièges, ils obtiennent in fine 79 sièges le 19 juin.
Ces erreurs d’appréciation considérables sont elles innocentes et simplement liées à des erreurs de méthodologie ou au
mauvais choix des échantillons ? Ou sont-elles délibérées pour influencer et manipuler l’opinion ? A chacun de répondre à ces intéressantes
questions.
Quant aux résultats, on notera que les 245 députés de la coalition présidentielle Ensemble (que
l’on ne peut qualifier de majorité ainsi que le fait abusivement le ministère de l’Intérieur dans l’annonce officielle
des résultats) ne représentent que 16,43% des électeurs inscrits, ce qui veut dire que 83,57% des électeurs inscrits n’ont pas voté
pour cette coalition de partis qui soutient le Président.
On notera aussi que les lois les plus sensibles et controversées ne pourront être votées qu’avec
l’apport d’au moins 44 députés LR, UDI ou centristes et que ces courants politiques ne représentent, à eux tous, que 3,8 % des électeurs inscrits.
L’abstention et le vote blanc ou nul ayant été de 57,3 %, une forte majorité des élus de toutes
tendances l’auront été par moins d’un quart des électeurs inscrits de leur circonscription ..... Ils
sont très loin de représenter le peuple français dans son ensemble ....
On ne peut que se réjouir de l’élimination du Président de l’Assemblée Nationale, Richard Ferrand, élu à ce poste par une
majorité LREM, pour ses compétences en calcul mental https://youtu.be/FbcHB53_3-Y?t=24 , de l’élimination de son collègue Castaner, président du groupe LREM à l’Assemblée, mais surtout «
Castagneur en chef » des gilets jaunes et enfin de l’élimination de Brigitte Bourguignon, ministre de la santé, jusqu’au boutiste de l’obligation
vaccinale tous azimuts et à tous propos.
Ce dont on peut être assuré avec ces éliminations hautement symboliques, c’est que la démocratie n’y a pas perdu
grand-chose .....
Elisabeth Borne, élue du Calvados, devra se souvenir qu’elle n’a réussi à rassembler sur son nom
que 24,29% des électeurs inscrits et que, par conséquent, 75,71% des inscrits de la 6ème circonscription du Calvados n’ont pas choisi de voter pour elle.
Monsieur Véran, ex-ministre très controversé de la santé, élu de l’Isère, devra se souvenir qu’il n’a
réussi à rassembler sur son nom que 29,71 % des électeurs inscrits et que, par conséquent, 70,29% des électeurs inscrits de sa circonscription n’ont pu se résoudre à voter pour lui et à lui faire confiance ...
Et l’on pourrait multiplier les exemples, tant la claque électorale que les médias mainstream vont
s’efforcer de minimiser dans les jours à venir, a été magistrale.
Décidément, la Démocratie Française est peut être bien malade, mais pas totalement morte.
Vidéo importante du dernier discours de Poutine du 17 juin 2022
Bonjour à tous,
Vous trouverez ci après le lien de la vidéo du dernier discours de Poutine au forum économique de Saint Pétersbourg (48'), avec traduction simultanée
en Français.
Tous les sujets sont abordés.
3 remarques :
1 - Poutine ne présente aucun des signes de maladie que la presse occidentale, qui prend ses désirs pour des réalités, ne cesse de lui attribuer.
2 - Il semble non seulement en pleine forme, mais aussi plus déterminé que jamais à faire valoir les impératifs de sécurité, la souveraineté et l'indépendance de son
pays.
3 - Il annonce clairement le changement des règles du jeu imposées par les USA depuis la fin de la guerre froide.
Le discours est clair et argumenté. Ne pas oublier de mettre le son ....
Le Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) a lieu cette année du 15 au 18 juin 2022. Vladimir Poutine a participé à la session plénière du
17 juin, et y a prononcé un discours partagé entre explications sur la situation mondiale actuelle, le développement d’un monde multipolaire, mais aussi les défis de politique intérieure auxquels
la Russie doit faire face.
***
Je souhaite la bienvenue aux participants et aux invités du 25ème Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
Il a lieu à un moment difficile pour la communauté mondiale, où l’économie, les marchés et les principes mêmes du système économique mondial sont attaqués. Un grand
nombre de liens commerciaux, de production et de logistique précédemment perturbés par la pandémie sont à nouveau mis à l’épreuve. En outre, des concepts clés pour les affaires tels que la
réputation des entreprises, le respect de la propriété et la confiance dans les devises mondiales ont été complètement sapés – sapés, malheureusement, par nos partenaires occidentaux, et cela a
été fait délibérément, par ambition, au nom du maintien d’illusions géopolitiques dépassées.
Aujourd’hui, je vais donner notre – quand je dis « notre », je veux dire les dirigeants russes – vision de la situation dans laquelle se trouve l’économie
mondiale. J’expliquerai comment la Russie agit dans cet environnement et comment elle planifie son développement dans un environnement qui évolue de manière dynamique.
Il y a un an et demi, lors d’un discours au Forum de Davos, j’ai souligné une fois de plus que l’ère de l’ordre mondial unipolaire est terminée – je veux commencer
par cela, il n’y a pas d’échappatoire – elle est terminée, malgré toutes les tentatives de la préserver, de la maintenir en place par tous les moyens. Le changement est le cours naturel de
l’histoire, parce que la diversité civilisationnelle de la planète, la richesse des cultures est difficile à combiner avec des schémas politiques, économiques et autres, des schémas qui ne
fonctionnent pas ici, des schémas qui sont grossièrement, sans alternative, imposés depuis un seul centre.
Le défaut réside dans l’idée même qu’il existe une seule puissance, bien qu’elle soit forte, avec un nombre limité d’États qui lui sont proches ou, comme on dit,
qui y sont admis, et toutes les règles du commerce et des relations internationales, lorsque cela devient nécessaire, sont interprétées exclusivement dans l’intérêt de cette puissance, comme on
dit, travaillent dans une seule direction, le jeu est à sens unique. Un monde fondé sur de tels dogmes n’est absolument pas viable.
Les États-Unis, en s’attribuant la victoire dans la guerre froide, se sont déclarés les ambassadeurs de Dieu sur terre, qui n’ont pas d’obligations, mais seulement
des intérêts, et ces intérêts sont déclarés sacrés. C’est comme s’ils ne remarquaient pas qu’au cours des dernières décennies, de nouveaux centres de force ont émergé sur la planète et deviennent
de plus en plus puissants. Chacun d’entre eux développe ses propres systèmes politiques et institutions sociales, met en œuvre ses propres modèles de croissance économique et, bien sûr, a le
droit de les protéger, de garantir sa souveraineté nationale.
Nous parlons de processus objectifs, de changements véritablement révolutionnaires et tectoniques dans la géopolitique, dans l’économie mondiale, dans la
technologie, dans l’ensemble du système des relations internationales, où le rôle des États et des régions dynamiques et prometteurs, dont les intérêts ne peuvent plus être ignorés, s’accroît
considérablement.
Je le répète : Ces changements sont fondamentaux, cruciaux et inexorables. Et c’est une erreur de croire qu’une période de changements turbulents peut, pour ainsi
dire, s’asseoir et attendre, que tout va prétendument revenir à la normale, que tout sera comme avant. Cela n’arrivera pas.
Cependant, il semble que les élites dirigeantes de certains États occidentaux se bercent de ce genre d’illusions. Ils ne veulent pas voir les choses évidentes, mais
s’accrochent obstinément aux ombres du passé. Par exemple, ils pensent que la domination de l’Occident sur la politique et l’économie mondiales est une valeur constante et éternelle. Rien n’est
éternel.
Et nos collègues ne se contentent pas de nier la réalité. Ils essaient de contrecarrer le cours de l’histoire. Ils pensent en termes du siècle passé. Ils sont
prisonniers de leurs propres illusions sur les pays situés en dehors de ce que l’on appelle le milliard d’or, ils considèrent tout le reste comme périphérique, leur arrière-cour, ils les
considèrent toujours comme une colonie, et les gens qui y vivent comme des citoyens de seconde zone parce qu’ils se considèrent comme exceptionnels. S’ils sont exceptionnels, alors tous les
autres sont de second rang.
Cela conduit à un désir irrépressible de punir, d’écraser économiquement ceux qui sortent du rang, qui ne veulent pas obéir aveuglément. De plus, ils imposent
grossièrement et sans scrupules leur éthique, leur vision de la culture et de l’histoire, et remettent parfois en question la souveraineté et l’intégrité des États et menacent leur existence. Il
suffit de rappeler le sort de la Yougoslavie, de la Syrie, de la Libye et de l’Irak.
Si un rebelle ne parvient pas à être piégé et pacifié, ils tentent de l’isoler ou, comme on dit aujourd’hui, de « l’effacer ». Tout est permis, même les
sports, le mouvement olympique, les interdictions culturelles, les chefs-d’œuvre artistiques – simplement parce que leurs auteurs sont de la « mauvaise » origine.
C’est également la nature de l’actuelle crise de russophobie en Occident et des sanctions folles contre la Russie. Folles et, je dirais, insensées. Leur nombre,
ainsi que la vitesse à laquelle elles sont validées, sont sans précédent.
Le calcul était clair : Ecraser l’économie russe dans la précipitation, détruire les filières commerciales, rappeler de force les entreprises occidentales
du marché russe, geler les avoirs nationaux, frapper l’industrie, la finance et le niveau de vie de la population.
Cela n’a pas fonctionné. Évidemment, ça n’a pas marché, ça n’a pas eu lieu. Les entrepreneurs russes et les autorités ont travaillé ensemble de manière
professionnelle, et les citoyens ont fait preuve de solidarité et de responsabilité.
Petit à petit, nous avons normalisé la situation économique. Tout d’abord, nous avons stabilisé les marchés financiers, le système bancaire et le réseau commercial.
Puis nous avons commencé à saturer l’économie de liquidités et de fonds de roulement pour maintenir la pérennité des entreprises et des sociétés, de l’emploi et des postes.
Les sombres prévisions sur les perspectives de l’économie russe, entendues au début du printemps, ne se sont pas réalisées. Dans le même temps, on comprend pourquoi
cette campagne de propagande a été montée en épingle, où toutes ces formules sur le dollar à 200 roubles et sur l’effondrement de notre économie dans son ensemble – tout cela était et reste un
outil de lutte informationnelle, un facteur d’impact psychologique sur la société russe, sur les milieux d’affaires nationaux.
D’ailleurs, certains de nos experts ont succombé à cette pression extérieure et ont également annoncé dans leurs prévisions l’effondrement imminent de l’économie
russe et l’affaiblissement critique de la monnaie nationale, le rouble.
La vie a déjoué ces prédictions. Toutefois, je tiens à souligner que pour continuer à réussir, nous devons être très honnêtes et réalistes dans notre évaluation de
la situation, être indépendants dans nos conclusions et, bien sûr, croire en notre propre force – c’est très important. Nous sommes des personnes fortes et nous pouvons relever tous les défis.
Comme nos ancêtres, nous pouvons relever tous les défis. Les millénaires entiers de l’histoire de notre pays en témoignent.
Trois mois seulement après l’adoption d’un ensemble de sanctions massives, nous avons supprimé la poussée inflationniste. Après le pic de 17,8 pour cent, comme vous
le savez, l’inflation est maintenant de 16,7 pour cent et continue de baisser. La dynamique économique se stabilise et les finances publiques sont saines. Je le comparerai avec d’autres régions.
Oui, c’est beaucoup pour nous aussi, bien sûr. 16,7%, c’est beaucoup d’inflation. Nous devons travailler là-dessus et nous le ferons, et je suis sûr que nous parviendrons à un résultat
positif.
Au cours des cinq premiers mois de cette année, le budget fédéral a été élaboré avec un excédent de 1,5 billion de roubles, et le budget consolidé avec un excédent
de 3,3 billions de roubles. Pour le seul mois de mai, l’excédent budgétaire fédéral a atteint près d’un demi-billion de roubles, soit plus de quatre fois plus qu’en mai de l’année
dernière.
Notre tâche aujourd’hui est de créer les conditions pour relancer la production, augmenter l’offre sur le marché intérieur et, en équilibre avec la croissance de
l’offre, rétablir la demande finale et les prêts bancaires dans l’économie.
Je l’ai déjà dit : nous avons pris des mesures spéciales pour reconstituer le fonds de roulement des entreprises. En particulier, les entreprises de presque tous
les secteurs ont obtenu le droit de différer les paiements d’assurance pour le deuxième trimestre de cette année. En même temps, les entreprises manufacturières ont des possibilités plus larges :
elles pourront profiter du report au troisième trimestre également. En fait, il s’agit d’un prêt sans intérêt de l’État.
Par la suite, les cotisations différées ne devront pas être payées, pour ainsi dire, en une seule fois. Cela peut se faire en versements égaux sur 12 mois à partir
du mois de juin de l’année suivante.
Ensuite. Le taux des hypothèques préférentielles a été abaissé en mai. Il est maintenant de neuf pour cent. Le programme de prêts hypothécaires subventionnés a été
prolongé jusqu’à la fin de l’année.
Comme je l’ai dit précédemment, l’objectif de cette mesure est d’aider les citoyens à résoudre leurs problèmes de logement, de soutenir le secteur de la
construction et les industries connexes, qui emploient des millions de personnes.
Après la flambée du printemps, les taux d’intérêt de l’économie russe baissent progressivement et la Banque centrale abaisse son taux directeur. À cet égard, je
pense qu’il est possible de réduire une nouvelle fois le taux hypothécaire préférentiel, désormais à sept pour cent.
Mais que voudrais-je souligner ? La durée du programme reste la même – jusqu’à la fin de cette année. Cela signifie que ceux de nos concitoyens qui veulent
améliorer leurs conditions de logement grâce à cet avantage doivent en profiter avant la fin de cette année.
Les montants maximaux des prêts resteront également inchangés : 12 millions de roubles pour Moscou et Saint-Pétersbourg et 6 millions de roubles pour le reste des
sujets fédéraux.
J’ajouterais qu’il est important pour nous en général d’augmenter la disponibilité des ressources financières à long terme, du crédit pour l’économie. Dans un
avenir proche, l’accent mis sur le soutien de l’activité économique devrait passer des mesures de relance budgétaire aux mécanismes de prêts bancaires basés sur le marché.
Ce processus devrait assurément être soutenu. Par exemple, nous allons allouer 120 milliards de roubles du Fonds national de protection sociale pour augmenter la
capacité du mécanisme de financement de projets de la VEB (Banque de développement de la fédération de Russie). Cette mesure permettra d’accorder des crédits supplémentaires aux initiatives et
projets en demande pour un montant d’environ un demi-billion de roubles.
Chers collègues !
J’ai déjà dit que la guerre économique éclair contre la Russie n’avait aucune chance de succès dès le départ. En même temps, l’arme des sanctions est, comme vous le
savez, et la pratique de ces dernières années le montre bien, une arme à double tranchant. Elle inflige des dommages comparables, voire plus importants, aux idéologues et aux concepteurs
eux-mêmes.
Et il ne s’agit pas seulement des conséquences actuelles évidentes. Nous savons qu’une perspective très inquiétante est discutée entre les dirigeants européens au
niveau des conversations informelles, comme on dit, à savoir que des sanctions pourraient être imposées non seulement contre la Russie, mais aussi contre tout État indésirable, affectant tôt ou
tard tout le monde, y compris les membres de l’UE et les entreprises européennes elles-mêmes.
Jusqu’à présent, nous n’en sommes pas là, mais les politiciens européens ont déjà porté un coup sérieux à leur économie – ils l’ont fait eux-mêmes, de leurs propres
mains. Nous pouvons voir comment les problèmes sociaux et économiques se sont aggravés en Europe et aux États-Unis également, comment le coût des marchandises, de la nourriture, de l’électricité
et du carburant pour les voitures augmente, comment la qualité de vie des Européens diminue et comment les entreprises perdent leur compétitivité.
Les experts estiment que les pertes directes, “calculables” de l’UE, venant de la fièvre des sanctions, pourraient à elles seules dépasser 400 milliards de dollars
au cours de l’année à venir. C’est le coût des décisions qui sont coupées de la réalité et prises au mépris du bon sens.
Ces coûts sont directement supportés par les citoyens et les entreprises de l’Union européenne. Dans certains pays de la zone euro, l’inflation a déjà dépassé les
20 %. Je parlais de notre inflation, mais les pays de la zone euro ne mènent pas d’opérations militaires spéciales et l’inflation y a augmenté – jusqu’à 20 % pour certains d’entre eux. Les
États-Unis connaissent également une inflation insoutenable, la plus élevée depuis 40 ans.
Oui, bien sûr, l’inflation en Russie est aussi toujours à deux chiffres. Cependant, nous avons déjà indexé les paiements sociaux et les pensions, augmenté le
salaire minimum et le coût de la vie, protégeant ainsi les citoyens les plus pauvres. Et, en retour, les taux d’intérêt élevés ont permis aux gens de conserver leurs économies dans le système
bancaire russe.
Bien sûr, pour les représentants des entreprises, c’est compréhensible : un taux directeur élevé bride l’économie – normal. Pour les citoyens, cependant, dans la
plupart des cas, c’est un plus : ils ont rendu aux banques une somme importante d’argent à des taux d’intérêt élevés.
C’est la principale différence avec les pays de l’UE, où la hausse de l’inflation diminue directement les revenus réels et ronge l’épargne, et où la crise actuelle
pèse essentiellement sur les personnes à faible revenu.
Il y a également eu de graves conséquences à long terme pour les entreprises européennes en termes d’augmentation des coûts et de perte du marché russe. Le résultat
est évident : la perte de compétitivité mondiale et une baisse systémique du taux de croissance de l’économie européenne pour les années à venir.
Tout cela conduit à l’aggravation des problèmes sous-jacents des sociétés occidentales. Bien sûr, nous avons aussi nos propres problèmes, mais je dois en parler
maintenant, car ils ne cessent de nous montrer du doigt, alors qu’ils ont eux-mêmes suffisamment de problèmes. J’en parlais aussi à Davos. La conséquence directe des actions des politiciens
européens et des événements de cette année sera une nouvelle aggravation de l’inégalité dans ces pays, qui, à son tour, divisera davantage leurs sociétés, et la question ne concerne pas seulement
le niveau de bien-être mais aussi les valeurs des différents groupes de cette société.
Oui, ces contradictions sont supprimées et balayées sous le tapis. Les procédures démocratiques, les élections en Europe, pour être honnête, parfois vous regardez
ce qui s’y passe, quelles forces arrivent au pouvoir – tout cela ressemble à un écran, car des partis politiques qui ressemblent à des jumeaux se remplacent au pouvoir. Mais l’essence ne change
pas. Les véritables intérêts des citoyens et des entreprises nationales sont repoussés de plus en plus loin à la périphérie.
Une telle rupture avec la réalité, avec les besoins de la société, conduira inévitablement à une poussée de populisme et à la croissance de courants extrêmes et
radicaux, à de graves changements socio-économiques, à des dégradations et, dans un avenir proche, à un changement des élites. Les partis traditionnels, comme vous pouvez le constater, ne cessent
de perdre. De nouveaux mouvements apparaissent, mais s’ils ne diffèrent pas beaucoup des mouvements traditionnels, ils n’ont pas non plus beaucoup de chance de survivre.
Toutes les tentatives pour jouer franc jeu, tous les discours sur les coûts prétendument acceptables au nom de la pseudo-unité ne peuvent dissimuler l’essentiel :
l’UE a finalement perdu sa souveraineté politique, et ses élites bureaucratiques dansent au rythme imposé par d’autres, acceptant tout ce qu’on leur dit d’en haut, nuisant à leur
propre population et à leur propre économie, à leurs propres entreprises.
Qu’y a-t-il d’autre de crucial ici ? La détérioration de la situation de l’économie mondiale n’est pas le fait de ces derniers mois – je vais maintenant me
concentrer sur des choses qui me semblent extrêmement importantes – ce qui se passe n’est pas le résultat de ces derniers mois, bien sûr que non. Surtout pas le résultat de l’opération militaire
spéciale que la Russie mène dans le Donbass. De telles affirmations constituent une déformation flagrante et délibérée des faits.
La forte hausse de l’inflation sur les matières premières et les marchés des produits de base était une réalité bien avant les événements de cette année. Le monde a
été poussé dans cette situation par de nombreuses années de politiques macroéconomiques irresponsables de la part des pays dits du G7, notamment des émissions incontrôlées de monnaie et
l’accumulation de dettes non garanties. Et ces processus n’ont fait que s’accélérer, s’intensifiant avec le déclenchement de la pandémie de coronavirus en 2020, alors que l’offre et la demande de
biens et de services ont été considérablement réduites à l’échelle mondiale.
La question est la suivante : Quel est le rapport avec notre opération militaire dans le Donbass ? Cela n’a rien à voir du tout.
Ne pouvant ou ne voulant pas utiliser une autre recette, les autorités des principales économies occidentales ont tout simplement lancé la presse à imprimer. De
cette manière peu sophistiquée, ils ont commencé à couvrir des déficits budgétaires jusque-là invisibles.
J’ai déjà mentionné le chiffre : Au cours des deux dernières années, la masse monétaire aux États-Unis a augmenté de plus de 38 %. Auparavant, il y avait eu une
telle augmentation sur des décennies, mais là, 38 % en deux ans, c’est 5,9 billions de dollars. En comparaison, seuls quelques pays dans le monde ont un produit intérieur brut plus
important.
La masse monétaire de l’Union européenne, pour sa part, a également fortement augmenté au cours de cette période. Son volume a augmenté d’environ 20 %, soit 2,5
billions d’euros.
Ces derniers temps, j’entends de plus en plus parler de la soi-disant – veuillez m’excuser, je n’aime pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je ne peux
m’empêcher de le dire – nous entendons tous parler de la soi-disant inflation poutinienne en Occident. Quand je vois ça, je me dis : à qui s’adressent ces bêtises, à ceux qui ne savent ni lire ni
écrire, c’est tout. Les personnes qui savent au moins lire comprennent ce qui se passe réellement.
La Russie, et nos actions pour libérer le Donbass n’ont absolument rien à voir avec ça. La hausse actuelle des prix, l’inflation, les problèmes de nourriture et de
carburant, d’essence et d’énergie en général sont le résultat d’erreurs systémiques dans les politiques économiques de l’administration américaine actuelle et de la bureaucratie européenne. C’est
là que se trouvent les causes, et seulement là.
Je dirai également à propos de notre opération : oui, elle a fait une petite différence, mais la racine est précisément cela – leur politique économique erronée.
Pour eux, le début de notre opération dans le Donbass est une bouée de sauvetage qui leur permet de rejeter leurs propres erreurs de calcul sur les autres, en l’occurrence la Russie. Mais toute
personne ayant au moins une éducation scolaire de base comprend les véritables raisons de la situation actuelle.
D’énormes quantités d’argent ont été imprimées, mais ensuite quoi ? Où est passé tout cet argent ? Évidemment : Pour l’achat de biens et de services en dehors des
pays occidentaux – c’est là qu’il a circulé, cet argent imprimé. Ils ont littéralement commencé à “aspirer”, à s’emparer des marchés mondiaux. Naturellement, personne n’a pensé aux intérêts des
autres nations, y compris les plus pauvres. Ils se sont retrouvés avec ce que l’on appelle les rebuts, à des prix astronomiques.
Ainsi, alors que fin 2019, les importations aux États-Unis avoisinaient les 250 milliards de dollars par mois, elles sont désormais passées à 350 milliards de
dollars. Fait remarquable, l’augmentation a été de 40 % – proportionnellement au pompage non garanti de la masse monétaire en dollars de ces dernières années. Ils ont imprimé de l’argent, l’ont
distribué et avec cet argent, ils ont pris tous les biens sur les marchés des pays tiers.
Je vais ajouter une autre chose : Les États-Unis sont depuis longtemps un important fournisseur de denrées alimentaires sur le marché mondial, et ils sont, à juste
titre, fiers de leur agriculture, de leur tradition agricole, un exemple pour beaucoup, et pour nous aussi, d’ailleurs. Mais aujourd’hui, le rôle de l’Amérique a radicalement changé. Elle est
passée du statut d’exportateur net de denrées alimentaires à celui d’importateur net. En gros, elle imprime de l’argent et attire les flux de matières premières, achetant de la nourriture dans le
monde entier.
Un taux d’augmentation encore plus élevé des importations de marchandises peut être observé dans l’Union européenne. Il est compréhensible que cette poussée de la
demande, qui ne correspond pas à l’offre de matières premières, ait déclenché une vague de déficits et d’inflation mondiale. C’est de là que vient cette inflation mondiale. Au cours des deux
dernières années, le prix de presque tout ce qui existe dans le monde a augmenté : les matières premières, les biens de consommation et surtout les denrées alimentaires.
Oui, bien sûr, ces pays, y compris les États-Unis, continuent à exporter, mais la balance entre les exportations et les importations est déjà dans l’autre sens : il
y a déjà, je pense, 17 milliards d’importations de plus que d’exportations. C’est de cela qu’il s’agit.
Selon l’ONU, en février de cette année, l’indice mondial de la valeur des aliments était de 50 % supérieur à celui de mai 2020, et l’indice composite des produits
de base a doublé sur la même période.
Dans la tempête inflationniste, de nombreux pays en développement se posent une question raisonnable : pourquoi échanger des produits de base contre des dollars et
des euros, qui perdent leur valeur sous leurs yeux ? La conclusion est qu’une économie constituée d’entités imaginaires est inévitablement remplacée par une économie de valeurs et d’actifs
réels.
Selon le FMI, les réserves de change mondiales s’élèvent actuellement à 7 100 billions de dollars et 2 500 billions d’euros, et cet argent se déprécie à un rythme
d’environ 8 % par an. Mais ils peuvent être confisqués et volés à tout moment, si les États-Unis n’apprécient pas la politique de l’un ou l’autre pays. C’est devenu très réaliste pour de nombreux
pays qui conservent leurs réserves en devises dans ces monnaies.
Les experts estiment que dans les prochaines années, c’est une analyse objective, il y aura un processus de conversion des réserves mondiales – il n’y a tout
simplement nulle part où les placer face à de telles pénuries – de monnaies qui perdent leur valeur en ressources réelles – d’autres pays le feront, bien sûr, comme la nourriture, l’énergie,
d’autres matières premières. Il est évident que ce processus alimentera davantage l’inflation mondiale du dollar.
Quant à l’Europe, l’échec de la politique énergétique, la dépendance aveugle à l’égard des sources renouvelables et les approvisionnements ponctuels en gaz naturel
ont apporté une contribution négative supplémentaire au dérapage des prix, qui a conduit à la forte hausse des coûts énergétiques que nous observons depuis le troisième trimestre de l’année
dernière – là encore, bien avant le début de notre opération dans le Donbass. Nous n’avons absolument rien à voir avec cela. Ils ont tout gâché eux-mêmes, les prix ont grimpé en flèche, et ils
cherchent à nouveau des coupables.
Les erreurs de calcul de l’Occident ont non seulement augmenté le coût de nombreux biens et services, mais ont également entraîné une baisse de la production
d’engrais, en particulier des engrais azotés produits à partir de gaz naturel. Globalement, rien que du milieu de l’année dernière au mois de février de cette année, les prix mondiaux des engrais
ont augmenté de plus de 70 %.
Malheureusement, il n’y a aucun signe d’inversion de ces tendances de prix pour le moment. Au contraire, dans ce contexte, le travail des entreprises et la
logistique des fournitures d’engrais en provenance de Russie et de Biélorussie sont bloqués. La situation est donc encore plus critique.
Il n’est pas difficile de prévoir l’évolution de la situation. La pénurie d’engrais signifie des rendements plus faibles et donc le risque de pénurie de nourriture
sur le marché mondial augmentera encore plus les prix, ce qui menace de famine les pays les plus pauvres en particulier, ce qui est entièrement sur la conscience de l’administration américaine et
de la bureaucratie européenne.
Permettez-moi d’insister une fois de plus : ce problème n’est pas apparu aujourd’hui, ni au cours des trois ou quatre derniers mois, et ce n’est absolument pas la
faute de la Russie, comme certains démagogues tentent aujourd’hui de rejeter sur notre pays la responsabilité de tout ce qui se passe dans l’économie mondiale.
Bien sûr, nous pourrions être heureux d’apprendre que nous sommes si puissants et tout-puissants : l’inflation est galopante en Occident, aux États-Unis, en Europe,
et nous faisons encore autre chose qui rend tout le monde fébrile. Il serait peut-être agréable pour nous de nous sentir si puissants, mais cela ne correspond pas à la réalité. La situation couve
depuis des années, alimentée par les actions à courte vue de ceux qui ont l’habitude de résoudre leurs problèmes aux dépens des autres, qui ont compté et comptent encore sur le mécanisme des
émissions de capitaux pour acheter à outrance, tirer sur les flux commerciaux et ainsi exacerber les déficits et provoquer des catastrophes humanitaires dans certaines parties du monde. Je
voudrais ajouter : il s’agit essentiellement de la même politique de brigandage-colonial, mais bien sûr sous une nouvelle forme, dans une nouvelle édition, beaucoup plus subtile et sophistiquée.
Ce qui se passe n’est pas immédiatement évident.
Aujourd’hui, la tâche la plus importante pour l’ensemble de la communauté mondiale est d’accroître l’offre de denrées alimentaires sur le marché mondial, notamment
en répondant aux besoins des pays qui souffrent particulièrement d’insécurité alimentaire.
La Russie, en assurant sa sécurité alimentaire intérieure, son marché intérieur, peut augmenter considérablement ses exportations de denrées alimentaires et
d’engrais. Par exemple, le volume de nos approvisionnements en céréales la saison prochaine pourrait atteindre 50 millions de tonnes.
En priorité, nous dirigerons nos livraisons vers les pays où les besoins alimentaires sont les plus importants et où il existe un risque d’augmentation de la
famine. Tout d’abord, nous parlons de pays africains et du Moyen-Orient.
Cependant, il y a des difficultés ici, qui ne sont pas non plus de notre fait. Oui, officiellement les céréales, les aliments et les engrais russes… D’ailleurs, les
Américains ont imposé des sanctions sur nos engrais, suivis par les Européens. Puis les Américains les ont levées. Ils ont compris dans quoi ils s’étaient embarqués. Mais les Européens ne le font
pas. Leur bureaucratie fonctionne comme les meules d’un moulin du XVIIIe siècle. C’est pourquoi tout le monde comprend qu’il a fait une bêtise, mais il est difficile de revenir en arrière en
raison de considérations bureaucratiques.
Ainsi, je le répète, la Russie est prête à contribuer à l’équilibre des marchés agricoles mondiaux et nous nous félicitons certainement de l’ouverture au dialogue
sur cette question de la part de nos collègues des Nations unies qui comprennent l’urgence du problème alimentaire mondial. Le sujet d’une telle conversation pourrait être la création de
conditions normales – logistiques, financières, de transport – pour accroître les exportations russes de produits alimentaires et d’engrais.
En ce qui concerne – je ne peux m’empêcher de le mentionner aussi, il y a malheureusement beaucoup de spéculations à ce sujet – l’approvisionnement des marchés
mondiaux en produits alimentaires ukrainiens : nous n’intervenons pas. Pour l’amour de Dieu. Ce n’est pas nous qui avons miné les ports de la mer Noire de l’Ukraine. Laissez-les les déminer et
les enlever. Nous assurerons la sécurité du pilotage de ces navires civils. Il n’y a aucun doute.
Mais de quoi parle-t-on ? L’USDA estime à six millions de tonnes de blé ; nous estimons à environ cinq. Et sept autres millions de tonnes de maïs. C’est tout. Et si
vous gardez à l’esprit que le monde produit 800 millions de tonnes de blé, alors cinq millions de tonnes pour le marché mondial, comme vous le comprenez, ne font aucune différence.
Néanmoins, il y a des possibilités d’exportation, et pas seulement via les ports de la mer Noire. S’il vous plaît, exportez via la Biélorussie – le moyen le moins
cher, d’ailleurs. Par la Pologne, la Roumanie – autant que vous le souhaitez. Il existe cinq ou six options d’exportation.
Le problème ne vient pas de nous, mais de l’adéquation des personnes qui sont au pouvoir à Kiev. Laissez-les décider de ce qu’ils veulent faire, et dans ce cas au
moins, ils ne sont pas guidés par leurs maîtres de l’étranger, de l’outre-mer, de l’autre côté de l’océan.
Mais il y a aussi le danger que ces céréales servent à payer les armes fournies. Ce serait bien malheureux alors.
Chers amis !
Comme je l’ai dit, le monde moderne traverse une période de changements spectaculaires. Les institutions internationales s’effondrent, elles sont défaillantes. Les
garanties de sécurité sont dévaluées. L’Occident a fondamentalement refusé d’honorer ses engagements antérieurs. Il s’est avéré impossible de conclure de nouveaux accords avec l’Occident.
Dans cette situation, dans un contexte de risques et de menaces croissants pour nous, la décision de la Russie de mener une opération militaire spéciale a été
forcée. Difficile, bien sûr, mais nécessaire et indispensable.
Il s’agit de la décision d’un pays souverain, qui a le droit inconditionnel, fondé d’ailleurs sur la Charte des Nations unies, de défendre sa sécurité. Une décision
qui vise à protéger nos citoyens, les habitants des républiques populaires du Donbass, qui subissent depuis huit ans un génocide de la part du régime de Kiev et des néo-nazis, qui ont reçu le
plein patronage de l’Occident.
L’Occident a non seulement cherché à mettre en œuvre le scénario “anti-Russie”, mais s’est également engagé activement dans le développement militaire du territoire
ukrainien, inondant littéralement l’Ukraine d’armes et de conseillers militaires. Il continue à le faire même aujourd’hui. Pour être honnête, personne ne prête la moindre attention au
développement de l’économie ou au bien-être des personnes qui y vivent ; ils s’en moquent éperdument, de quelque manière que ce soit, mais ils n’ont pas épargné et n’épargnent pas l’argent pour
créer une tête de pont de l’OTAN à l’est dirigée contre la Russie, pour nourrir l’agression, la haine et la russophobie.
Aujourd’hui, nos soldats et nos officiers, et la milice du Donbass, se battent pour protéger leur peuple. Ils défendent le droit de la Russie à se développer
librement et en toute sécurité en tant que grand pays multiethnique qui prend ses propres décisions, décide de son propre avenir, s’appuie sur sa propre histoire, sa culture et ses traditions et
rejette toute tentative d’imposer de l’extérieur les pseudo-valeurs de la déshumanisation et de la dégradation morale.
Toutes les tâches de l’opération militaire spéciale seront incontestablement accomplies. La clé de cette réussite est le courage et l’héroïsme de nos soldats, la
consolidation de la société russe, dont le soutien donne force et confiance à l’armée et à la marine de Russie, et la compréhension profonde de la justesse et de la justice historique de notre
cause – construire et renforcer un État souverain fort, la Russie.
Qu’est-ce que je veux souligner ? La souveraineté au XXIe siècle ne peut être partielle, fragmentaire. Tous ses éléments sont d’égale importance, ils se renforcent
et se complètent mutuellement.
C’est pourquoi il est important pour nous non seulement de défendre notre souveraineté politique, notre identité nationale, mais aussi de renforcer tout ce qui
détermine l’indépendance économique du pays, son autosuffisance et son indépendance financière, personnelle et technologique.
La conception même des sanctions occidentales repose sur la thèse erronée selon laquelle la Russie n’est pas économiquement souveraine, qu’elle est extrêmement
vulnérable. Ils étaient tellement occupés à propager des mythes sur l’arriération de la Russie, sa faible position dans l’économie et le commerce mondiaux, qu’ils semblaient y croire
eux-mêmes.
En planifiant leur blitzkrieg économique, ils n’ont pas remarqué, ils ont simplement ignoré les faits réels, la façon dont notre pays a changé ces dernières
années.
Et ces changements sont le résultat de notre travail planifié pour créer une structure macroéconomique durable, pour assurer la sécurité alimentaire, pour mettre en
œuvre des programmes de substitution des importations, pour construire notre propre système de paiement, etc.
Bien sûr, les sanctions ont placé le pays face à de nombreux défis de taille. Certaines entreprises rencontrent encore des problèmes avec les composants. Toute une
série de solutions technologiques sont devenues inaccessibles à nos entreprises. La logistique a été perturbée.
Mais, d’un autre côté, tout cela nous ouvre de nouvelles possibilités – nous en parlons souvent, mais c’est vraiment vrai. Tout cela incite à construire une
économie dotée d’un potentiel et d’une souveraineté technologiques, manufacturiers, humains et scientifiques complets, plutôt que partiels.
Bien entendu, une tâche aussi complexe ne peut être résolue en une seule fois. Il est nécessaire de poursuivre un travail systématique, dans une perspective
d’avenir. C’est exactement comme cela que fonctionne la Russie, qui met en œuvre des plans à long terme pour le développement des secteurs économiques et le renforcement de la sphère sociale. Et
les défis actuels ne font qu’apporter des ajustements et des retouches à ces plans, mais ne modifient pas leur orientation stratégique.
Aujourd’hui, je voudrais me concentrer sur les principes clés qui guideront le développement de notre pays et de notre économie.
La première est l’ouverture. Les nations véritablement souveraines sont toujours prêtes à travailler en partenariat sur un pied d’égalité, afin
d’apporter leur propre contribution au développement mondial. Au contraire, ceux qui sont faibles et dépendants ont tendance à se chercher des ennemis, à répandre la xénophobie ou à perdre
complètement leur identité et leur indépendance, en suivant aveuglément leur suzerain.
La Russie – bien que nos amis occidentaux, pour ainsi dire, en rêvent littéralement – ne prendra jamais la voie de l’auto-isolement et de
l’autarcie. En outre, nous étendons et continuerons d’étendre la coopération avec tous ceux qui sont intéressés par cela, qui veulent travailler avec nous. Ces personnes sont nombreuses, je ne
les citerai pas toutes. Ils constituent la grande majorité des habitants de la Terre. Je ne vais pas énumérer tous ces pays maintenant, tout le monde le sait.
Je ne dirai rien de nouveau si je rappelle que tous ceux qui veulent continuer à travailler et à collaborer avec la Russie sont soumis à des pressions non
dissimulées de la part des États-Unis et de l’Europe, parfois même à des menaces directes. Toutefois, un tel chantage ne signifie pas grand-chose lorsque nous parlons de pays dirigés par de vrais
leaders qui comprennent clairement où se trouvent les intérêts des autres et où se trouvent les intérêts nationaux, leurs propres intérêts et ceux de leur peuple.
La Russie renforcera la coopération économique avec ces États et promouvra des projets communs. En même temps, bien sûr, nous coopérerons avec les entreprises
occidentales qui, malgré un “bras de fer” sans précédent, continuent à travailler avec succès sur le marché russe.
Nous considérons le développement d’une infrastructure de paiement pratique et indépendante dans les monnaies nationales comme une base solide et prévisible pour
approfondir la coopération internationale. Et pour aider les entreprises de nos pays à établir des liens logistiques et de coopération, nous développons des corridors de transport, augmentons la
capacité des chemins de fer et la capacité de transbordement des ports dans l’Arctique, l’Est, le Sud et d’autres directions. En particulier, dans les bassins de la mer d’Azov et de la mer Noire
et de la mer Caspienne, ils deviendront la partie la plus importante du corridor Nord-Sud, qui fournira des voies de communication durables avec le Moyen-Orient et l’Asie du Sud. Nous pensons que
le trafic de marchandises le long de cette route commencera à croître régulièrement dans un avenir proche.
Mais il n’y a pas que le commerce international qui est important. La Russie entend accroître la coopération scientifique, technologique, culturelle, humanitaire et
sportive sur la base des principes d’égalité et de respect des partenaires. Dans le même temps, notre pays s’efforcera d’être un leader responsable dans tous ces domaines.
Le deuxième principe de notre développement à long terme est le soutien des libertés entrepreneuriales. Toute initiative privée visant à profiter à la Russie doit
bénéficier d’un soutien maximal et d’un espace pour sa mise en œuvre.
La pandémie et les événements actuels ont confirmé l’importance de la flexibilité et de la liberté dans l’économie. C’est l’entreprise privée – dans un
environnement difficile, face à des tentatives d’étouffer notre développement par tous les moyens – qui a prouvé qu’elle était capable de rivaliser sur les marchés mondiaux. L’adaptation à
l’évolution rapide de l’environnement extérieur se fait également au détriment des entreprises privées. Il est nécessaire d’assurer le développement dynamique de l’économie, bien sûr, avec le
soutien des entreprises privées.
Nous continuerons à réduire la charge administrative. Par exemple, de 2016 à 2018, nous avons eu un moratoire sur les inspections planifiées des petites
entreprises. Par la suite, il a été prolongé, jusqu’à la fin de 2022 au total. En 2020, ce moratoire concernera également les entreprises de taille moyenne. En outre, le nombre d’inspections non
programmées a presque quadruplé.
Mais nous sommes allés encore plus loin et, en mars de cette année, nous avons renoncé aux inspections prévues pour tous les entrepreneurs, quelle que soit la
taille de leur entreprise, à une seule condition : si leurs activités ne sont pas associées à un risque élevé de préjudice pour les citoyens et l’environnement. En conséquence, le nombre
d’inspections prévues a été divisé par six par rapport à l’année dernière.
Pourquoi est-ce que j’en parle maintenant de manière aussi détaillée ? Le fait est qu’après l’introduction du moratoire sur les inspections, le nombre d’infractions
commises par les entrepreneurs – c’est le résultat – n’a pas augmenté, mais a diminué, le nombre d’infractions a baissé. Cela montre la maturité et la responsabilité des entreprises russes. Elles
doivent doit être motivées, et non, bien sûr, contraintes de se conformer aux normes et aux exigences.
Cela signifie qu’il y a toutes les raisons de faire un autre pas en avant, radical : abandonner définitivement la plupart des inspections de toutes les entreprises
russes dont les activités ne sont pas associées à des risques élevés de préjudice. Tout le monde l’a compris depuis longtemps : il n’est pas nécessaire d’inspecter tout le monde. Une approche
axée sur le risque devrait fonctionner. Je demande au gouvernement de définir les paramètres spécifiques de cette réforme dans les mois à venir.
Voici une autre question très sensible pour les entreprises, et aujourd’hui, c’est aussi une question de sécurité nationale et de durabilité économique. Afin de
réduire et de minimiser toutes sortes d’abus et d’échappatoires permettant de faire pression sur les entrepreneurs, nous supprimons systématiquement les dispositions pénales vagues en matière de
délits dits économiques.
En mars, une loi a été promulguée selon laquelle des poursuites pénales contre des hommes d’affaires pour des infractions fiscales ne peuvent être engagées que sur
présentation des autorités fiscales – et d’aucune autre manière. Un projet de loi visant à raccourcir le délai de prescription des infractions fiscales et à refuser d’engager des poursuites
pénales après le paiement intégral des arriérés d’impôts devrait être adopté prochainement.
Dans l’ensemble, une approche prudente mais approfondie est nécessaire pour décriminaliser un certain nombre d’infractions dites économiques. Par exemple, celles
liées au fait de travailler sans licence ou accréditation. Cette question est aujourd’hui très délicate en raison du comportement illégitime de nos partenaires occidentaux, par exemple, qui
refusent d’accorder de telles licences.
Dans des cas comme celui-ci, nos organes d’État ne devraient pas, comme on dit, accuser le business russe de leurs propres mains, alors que nos entrepreneurs ne
sont pas vraiment à blâmer ici. Vous savez ce que je veux dire. Ceux qui travaillent dans une petite entreprise le comprennent très bien. La licence a expiré, nos partenaires occidentaux ne la
prolongent pas, que peuvent-ils faire ? Devraient-ils faire faillite ? Les choses ne devraient pas fonctionner ainsi. Il est nécessaire, bien sûr, de tout garder sous le contrôle de l’État, mais
pas de les empêcher de travailler.
Nous devrions également penser à relever le seuil de responsabilité pour le non-paiement des droits de douane et autres paiements obligatoires. De plus, nous
n’avons pas modifié les paramètres de la définition des dommages majeurs et surtout importants depuis longtemps, malgré l’inflation accumulée. Cette incohérence de la loi avec les réalités de la
vie doit certainement être corrigée. De 2016 à aujourd’hui, l’inflation s’est accumulée autour de 50 % et ces paramètres n’ont pas été modifiés – il est nécessaire de les modifier, bien
sûr.
Enfin, les motifs de mise en détention provisoire des hommes d’affaires et de prolongation des enquêtes préalables au procès doivent être revus. Ce n’est un secret
pour personne que ces règles sont très souvent appliquées alors qu’il n’y a aucune nécessité objective.
En conséquence, des entreprises sont contraintes de suspendre leurs activités ou de fermer purement et simplement leurs portes alors qu’elles font encore l’objet
d’une enquête. Dans ce cas, outre les pertes directes et la perte de positions sur le marché et d’emplois, la réputation des entreprises et de leurs dirigeants est affectée.
Je voudrais attirer l’attention des forces de l’ordre sur la nécessité de mettre un terme à cette pratique. Je demande au gouvernement, en collaboration avec la
Cour suprême, de préparer les amendements appropriés à la loi. Je demande que ces travaux soient réalisés avant le 1er octobre de cette année.
En outre, le Conseil de sécurité a chargé une mission spéciale d’analyser les situations dans lesquelles des affaires pénales sont engagées mais ne sont pas portées
devant les tribunaux. Le nombre de ces cas a considérablement augmenté ces dernières années. Il est clair pour tout le monde ce qui se cache derrière. Souvent, les procédures sont engagées sans
motifs suffisants ou sont utilisées pour faire pression sur des entreprises ou des particuliers. Nous discuterons de ce sujet séparément à l’automne et prendrons des décisions supplémentaires en
termes de législation et d’organisation du travail des services répressifs.
Bien entendu, les équipes de gestion régionales jouent un rôle majeur dans la création d’un environnement commercial moderne. Traditionnellement, lors du Forum de
Saint-Pétersbourg, je signale les régions qui ont fait des progrès significatifs dans le cadre du classement national du climat d’investissement géré par l’Agence des initiatives
stratégiques.
Ici, nous avons des changements dans le trio de tête. Moscou et le Tatarstan, qui restent en tête, ont été rejoints cette année par la région de Moscou. Au cours de
l’année, elle est passée de la huitième à la troisième place. Les régions de Toula, de Nijni Novgorod, de Tioumen, de Novgorod, de Sakhaline, de Saint-Pétersbourg et du Bachkortostan figurent
également en tête du classement.
Je voudrais distinguer les régions qui ont le plus progressé : la région de Kourgan, avec une augmentation de 36 places, les territoires de Perm et d’Altaï, avec
une augmentation de 26 places, l’Ingouchie, avec 24 places, et la région d’Ivanovo, qui a gagné 17 places. Je tiens à remercier et à féliciter nos collègues des régions pour ce travail.
Et bien sûr, le gouvernement fédéral et les équipes régionales et municipales doivent accorder une attention particulière au soutien des initiatives commerciales
des citoyens des petites villes et des communautés éloignées. Nous avons également des exemples de réussite. Il s’agit, entre autres, de créer des logiciels demandés, de vendre des produits
respectueux de l’environnement et des biens de notre propre production dans tout le pays via des plateformes internet nationales.
Il est important de créer de nouvelles opportunités ici, d’introduire des formats commerciaux modernes, notamment des plates-formes électroniques, comme je l’ai
dit, de réduire la logistique, le transport et les autres coûts, notamment en utilisant des bureaux de poste russes modernisés.
Nous devons également aider les employés des petites entreprises, les auto-entrepreneurs et les jeunes entrepreneurs à acquérir des qualifications et des
compétences supplémentaires. Je demande que ces mesures, qui visent spécifiquement les petites villes, les zones rurales et les régions éloignées, fassent l’objet d’un point particulier dans le
projet national de développement des petites et moyennes entreprises.
Je voudrais également m’adresser à nos dirigeants et propriétaires de grandes entreprises, à nos grands entrepreneurs et gestionnaires.
Chers collègues, chers amis !
Un succès réel et durable, un sentiment de dignité et de respect de soi ne sont possibles que lorsque vous associez votre avenir, l’avenir de vos enfants à votre
patrie. Nous sommes en contact avec de nombreuses personnes depuis longtemps, et je connais les sentiments de beaucoup de nos chefs d’entreprise et propriétaires. Vous m’avez dit à plusieurs
reprises que les affaires ne se résument pas à la réalisation de bénéfices, et c’est vrai, mais changer la vie autour de soi, contribuer au développement de sa ville, de sa région et de son pays
dans son ensemble est une chose extrêmement importante pour la réalisation de soi, servir les gens et la société ne peut être remplacé par rien. C’est le but de la vie, le but du travail.
Les événements récents n’ont fait que confirmer ce que je disais depuis le début : il est plus fiable d’être à la maison. Ceux qui n’ont pas voulu entendre ce
message évident ont perdu des centaines de millions, voire des milliards de dollars en Occident – c’est ainsi que s’est révélé le refuge supposé des capitaux.
Une fois de plus, je voudrais dire à mes collègues, y compris à ceux qui sont dans le public et à ceux qui ne sont pas ici aujourd’hui : s’il vous plaît, ne marchez
pas sur les vieux râteaux. Notre pays a un potentiel énorme, et les tâches à accomplir ne manquent pas. Investissez ici, investissez dans la création de nouvelles entreprises et d’emplois,
développez les infrastructures touristiques, soutenez les écoles, les universités, les soins de santé et la sphère sociale, la culture et les sports. Je sais que beaucoup le font, je sais – je
veux juste insister sur ce point une fois de plus.
C’est exactement ainsi que les Bakhruchine et Morozov, les Chtchoukine et Riabouchinski, les Aktchourine et Galeyev, les Apanayev et Matsiev, Mamontov, Tretiakov,
Arsanov, Dadachev et Hajiyev ont compris leur mission. De nombreuses familles de commerçants et d’entrepreneurs russes, tatars, bouriates, tchétchènes, daguestanaises, yakoutes, ossètes, juives,
arméniennes et autres n’ont pas laissé d’héritiers et ont inscrit leur nom à jamais dans l’histoire de notre pays.
Par ailleurs, je voudrais souligner une autre chose. Pour les héritiers, les possibles héritiers du capital, personne ne sait ce qui est le plus important :
l’argent et les biens dont ils ont hérité, ou la bonne réputation de leurs ancêtres et les services rendus à leur pays. Personne ne va le gaspiller, excusez mon ironie, personne ne va le
boire.
Et ce qui restera aux futures générations d’héritiers, c’est leur bonne réputation qui restera avec eux pour toujours. Et elle les accompagnera sûrement tout au
long de leur vie, de génération en génération, les aidera, les soutiendra dans la vie, les rendra plus forts que tout l’argent ou les biens dont ils pourront hériter.
Chers collègues !
Le troisième principe de notre développement à long terme est une politique macroéconomique responsable et équilibrée. À bien des égards, c’est précisément cette
politique qui nous a permis de résister à la pression sans précédent des sanctions. Mais je le répète, pour nous, cette politique est importante non seulement pour répondre aux défis actuels,
mais aussi à long terme. Nous ne répéterons pas l’expérience malheureuse de nos collègues occidentaux, qui ont déclenché une spirale inflationniste et déséquilibré leurs finances.
Notre objectif est de développer l’économie de manière régulière pour les années à venir, de réduire la charge inflationniste pesant sur les citoyens et les
entreprises, et d’atteindre notre objectif d’inflation de quatre pour cent à moyen et long terme. J’ai failli commencer par l’inflation et je voulais maintenant dire ceci : quatre pour cent –
nous avons toujours cet objectif.
J’ai déjà chargé le gouvernement de préparer des propositions de nouvelles règles budgétaires. Ils doivent assurer la prévisibilité de la politique budgétaire et
créer les conditions permettant de tirer le meilleur parti de la situation économique extérieure. Tout cela est nécessaire pour renforcer les bases de la croissance économique, résoudre les
problèmes d’infrastructure et de technologie, ce qui est la base de l’amélioration du bien-être des citoyens.
Oui, certaines des monnaies de réserve du monde sont suicidaires aujourd’hui, c’est clair, en tout cas leurs tendances suicidaires sont évidentes. Bien sûr, cela
n’a aucun sens de “stériliser” notre masse monétaire avec elles aujourd’hui. Mais le principe fondamental – dépenser en fonction de ce que l’on a gagné – demeure, et personne ne l’a aboli. Nous
le comprenons.
Le quatrième principe de notre développement est la justice sociale. La croissance de l’économie et de l’initiative des entreprises, des capacités industrielles et
du potentiel scientifique et technologique du pays doit avoir une forte dimension sociale. Ce développement devrait conduire à une réduction des inégalités, et non à leur exacerbation, comme
c’est le cas dans certains autres pays. Et franchement, nous ne sommes pas non plus les champions en la matière, nous avons encore beaucoup de questions et de problèmes ici.
La réduction de la pauvreté et des inégalités se traduit par une demande de produits nationaux, et ce dans tout le pays, ce qui signifie qu’il faut réduire l’écart
entre les potentiels des régions, créer de nouveaux emplois exactement là où ils sont le plus nécessaires, et déterminer de manière générale les conditions de la poursuite du développement
économique.
Je tiens à souligner que la dynamique positive des revenus réels des citoyens et la réduction de la pauvreté sont les principaux indicateurs de l’efficacité des
autorités et du gouvernement dans son ensemble. Malgré toutes les difficultés objectives, il est nécessaire d’obtenir des résultats tangibles cette année, et le gouvernement s’est fixé cet
objectif.
Je le répète, nous soutenons spécifiquement les groupes de citoyens les plus vulnérables : les retraités, les familles avec enfants, ainsi que ceux qui se trouvent
dans des situations difficiles.
Chaque année, les retraites sont augmentées à un taux supérieur à l’inflation. Cette année, ils ont été augmentés deux fois, y compris de dix pour cent
supplémentaires à partir du 1er juin.
Outre les retraites, le salaire minimum a également été augmenté de dix pour cent, de même que le niveau de subsistance, sur lequel reposent de nombreuses autres
prestations et allocations sociales, qui doivent donc également être augmentées, ce qui affecte directement le revenu d’environ 15 millions de personnes.
Ces dernières années, nous avons développé un système de soutien complet pour les familles avec des enfants dans le besoin. Une femme peut recevoir une aide de
l’État dès les premiers stades de la grossesse jusqu’à ce que son enfant atteigne l’âge de 17 ans.
Le bien-être et la prospérité des personnes sont les facteurs les plus importants du développement démographique, et la situation est ici extrêmement difficile,
compte tenu des vagues démographiques négatives. En avril, moins de cent mille enfants sont nés en Russie, soit près de 13% de moins qu’en avril 2020.
Je demande au gouvernement de suivre en permanence le développement de mesures de soutien supplémentaires pour les familles avec enfants. Elles doivent être de
nature cardinale, à la mesure de l’ampleur du défi démographique extrême auquel nous sommes confrontés.
L’avenir de la Russie est une famille avec deux, trois enfants ou plus. Par conséquent, nous ne devons pas seulement parler de soutien financier direct – nous
devons cibler, adapter aux besoins des familles avec enfants le système de santé, l’éducation, toutes les sphères qui déterminent la qualité de vie des gens.
L’initiative sociale nationale, que les équipes régionales et l’ASI mettent en œuvre ensemble, vise à résoudre ce problème. À l’automne, nous évaluerons les
résultats de ce travail et résumerons le classement de la qualité de vie dans les régions, afin que les meilleures pratiques et expériences puissent être utilisées aussi largement que possible
dans tout le pays.
Un autre cinquième principe sur lequel la Russie fonde sa politique économique est le développement rapide des infrastructures.
Nous avons déjà augmenté les dépenses budgétaires directes pour renforcer les artères de transport. L’année prochaine, un plan à grande échelle sera lancé pour
construire et réparer le réseau routier fédéral et régional. En cinq ans, au moins 85 % de sa longueur doit être mise aux normes.
Nous utilisons activement un nouvel outil tel que les prêts budgétaires pour les infrastructures. Ces prêts sont disponibles pour 15 ans à un taux d’intérêt de
trois pour cent. J’ai déjà dit que la demande pour ces produits s’est avérée beaucoup plus importante que ce que nous avions prévu à l’origine. Les régions ont beaucoup de projets bien établis et
prometteurs – nous ne pouvons pas retarder leur lancement. Nous allons encore réfléchir à ce que nous allons faire de cette mesure de soutien. On en discutait encore hier soir. En tout cas, tout
ce que je peux dire maintenant, c’est que cet outil fonctionne de manière fiable.
La modernisation du secteur du logement et des services publics est une question distincte. De nombreux problèmes se sont accumulés ici. Le secteur souffre d’un
sous-investissement chronique, estimé à 4,5 billions de roubles. Plus de 40 % des réseaux doivent être remplacés. Il en résulte une faible efficacité et des pertes élevées. Dans le même temps,
chaque année, environ 3 % des réseaux se détériorent et tombent en ruine, tandis que 2 % au maximum sont remplacés par de nouveaux réseaux, ce qui signifie que le problème s’aggrave d’année en
année.
Je propose de consolider les ressources et de lancer un programme complet de modernisation du secteur du logement et des services publics et de le synchroniser avec
d’autres plans de développement des infrastructures et de réparation du parc immobilier. L’objectif est de changer fondamentalement la situation et de réduire systématiquement la part des réseaux
obsolètes, tout comme nous le faisons en réhabilitant les logements délabrés et en réparant les routes. Nous discuterons en détail des questions relatives au secteur du logement et de la
construction avec les gouverneurs lors de la réunion du présidium du Conseil d’État la semaine prochaine.
En outre, je propose spécifiquement d’augmenter les ressources pour les projets visant à créer un environnement urbain confortable dans les petites villes et les
établissements historiques. Ce programme fonctionne bien pour nous. Je propose d’allouer dix milliards de roubles supplémentaires par an à ces fins en 2023-2024.
Nous allouerons des fonds supplémentaires pour la rénovation urbaine en Extrême-Orient. Je demande au gouvernement de réserver des enveloppes spéciales à ces fins
dans le cadre des prêts budgétaires pour les infrastructures et la modernisation du secteur du logement et des services publics, ainsi que d’autres programmes de développement.
Une priorité inconditionnelle pour nous est le développement global des zones rurales. Les personnes qui travaillent dans les campagnes, qui nourrissent le pays et,
comme nous le voyons maintenant, une partie considérable du monde, doivent vivre dans des conditions confortables et décentes. À cet égard, je demande au gouvernement d’allouer des fonds
supplémentaires au programme de base. Les droits d’exportation provenant de la vente de produits agricoles peuvent devenir une source de financement ici. Il s’agit d’une source permanente. Bien
sûr, elle peut fluctuer, mais elle sera permanente.
En même temps, je propose spécifiquement d’étendre les programmes de rénovation et de modernisation des maisons de la culture rurales, ainsi que des théâtres et des
musées régionaux et municipaux, en allouant six milliards de roubles chacun à ces fins en 2023 et 2024.
Ce que je viens de dire dans le domaine de la culture est une tâche extrêmement exigeante et importante pour les gens. Permettez-moi de donner un exemple très
récent : lors de la remise des médailles de héros du travail, l’un des lauréats de Yakoutie, Vladimir Afrikanovich Mikhaïlov, a demandé directement, dans une partie privée, de l’aide pour la
construction d’un centre culturel dans son village natal. Bien sûr, nous le ferons. Mais le fait que les gens en parlent à tous les niveaux montre qu’il y a une forte demande.
Je ferai également une petite digression, qui est appropriée maintenant, avec le début de l’été – la saison traditionnelle des vacances en Russie.
Chaque année, de plus en plus de touristes cherchent à visiter les plus beaux sites naturels de notre pays : parcs nationaux, réserves naturelles et réserves de
faune. On estime que cette année, le flux de touristes dépassera les 12 millions de personnes. Il est important que les agences gouvernementales, les entreprises et les touristes sachent ce qui
est autorisé et ce qui ne doit pas être fait dans ces zones, où les installations touristiques peuvent être construites et où cela est strictement interdit, où cela crée des risques pour les
écosystèmes uniques et vulnérables.
La Douma d’État examine déjà un projet de loi visant à réglementer l’organisation du tourisme dans les zones spécialement protégées et à créer une base civilisée
pour ces activités.
À cet égard, je voudrais attirer l’attention sur ce qui suit : toutes les décisions prises ici doivent être réfléchies et soupesées, il est nécessaire de les
prendre au sérieux.
Je voudrais mentionner en particulier la tâche de sauver et de préserver le lac Baïkal. Il s’agit notamment d’un projet unique de développement du complexe urbain
de Baikalsk, qui doit devenir un modèle de gestion réfléchie et écologique.
L’objectif n’est pas seulement d’éliminer les dommages accumulés sur la nature par les activités de l’usine de pâte à papier de Baïkal, mais aussi d’amener la ville
à un niveau de vie fondamentalement différent, pour en faire un symbole de l’écotourisme russe. Le projet doit être mis en œuvre en utilisant les technologies les plus avancées, des sources
d’énergie respectueuses de l’environnement.
De manière générale, nous développerons des technologies propres pour atteindre nos objectifs de modernisation écologique de nos entreprises et réduire les
émissions nocives dans l’atmosphère, notamment dans les grands centres industriels. Nous continuerons également à travailler sur des projets d’économie en circuit fermé, des projets verts et la
préservation du climat, comme je l’ai détaillé ici au forum de l’année dernière.
À cet égard, le sixième principe de développement transversal, à mon avis, qui unit nos travaux, est de parvenir à une véritable souveraineté technologique, en
créant un système holistique de développement économique indépendant des institutions étrangères en termes de composants critiques. Nous devons développer tous les domaines de la vie à un niveau
technologique qualitativement nouveau et, en même temps, ne pas nous contenter d’être les utilisateurs des solutions de quelqu’un d’autre, mais disposer des clés technologiques pour créer des
biens et des services pour les générations suivantes.
Ces dernières années, nous avons accordé beaucoup d’attention à la substitution des importations, nous avons fait des progrès dans un certain nombre de domaines :
dans le secteur agricole, dans la production de médicaments, d’équipements médicaux, dans l’industrie de la défense et dans un certain nombre d’autres domaines.
Mais, et je tiens à le souligner, nous avons beaucoup de discussions dans la société à ce sujet : la substitution des importations n’est pas une panacée, ce n’est
pas une solution définitive. Si nous ne faisons que répéter les autres, si nous essayons de remplacer les produits des autres, même s’il s’agit de copies de la plus haute qualité, nous risquons
d’être rattrapés, alors que nous devons avoir une longueur d’avance, pour créer nos propres technologies, produits et services compétitifs qui peuvent devenir de nouvelles normes
mondiales.
Permettez-moi de vous rappeler que Sergueï Pavlovitch Korolev n’a pas suivi la voie de la copie et de l’amélioration partielle du matériel de fusée, mais qu’il a
regardé vers l’avenir et a proposé un schéma unique pour créer la fusée R-7, ouvrant à l’humanité la voie vers l’espace, en fait il a établi une norme pour le monde entier, et pour les décennies
à venir.
C’est exactement comme cela que les fondateurs de nombreux programmes scientifiques soviétiques ont travaillé en leur temps, et aujourd’hui, en s’appuyant sur un
tel travail de base, nos concepteurs avancent dignement. Grâce à eux, la Russie dispose d’armes hypersoniques qui n’ont pas d’analogues dans le monde. Rosatom occupe une position de premier plan
dans la technologie nucléaire et développe une flotte de brise-glace nucléaires. De nombreuses solutions russes en matière d’intelligence artificielle et de traitement des big data sont les
meilleures au monde.
Une fois encore, le développement technologique est une tendance transversale qui définira non seulement la décennie actuelle, mais aussi l’ensemble du 21e siècle.
Nous discuterons en détail du thème de la construction d’une nouvelle économie technologique – la techno-économie – lors du prochain Conseil de développement stratégique. Il y a beaucoup de
sujets de discussion et, surtout, de décisions de gestion. Je pense au développement de la formation d’ingénieur et au transfert des développements scientifiques vers l’économie réelle, en
fournissant des ressources financières aux entreprises de haute technologie à croissance rapide. Nous aborderons également le développement des technologies de bout en bout et l’avancement des
projets de transformation numérique dans certaines industries.
Permettez-moi d’insister sur le fait qu’il est bien sûr impossible de produire tout et n’importe quoi, et que ce n’est pas nécessaire. Cependant, nous devons
disposer de toutes les technologies essentielles afin de mettre en place notre propre production de n’importe quel produit, si nécessaire, dans un court laps de temps. C’est ce que nous avons
fait lorsque nous avons rapidement produit des vaccins contre le coronavirus et nous avons maintenant de nombreux autres produits et services.
Par exemple, après le départ des partenaires peu scrupuleux de KAMAZ du marché russe, leur niche est désormais occupée par des entreprises nationales. Et nous
parlons de fournir des composants non seulement pour les modèles traditionnels de l’usine, mais aussi pour la série prometteuse de véhicules long-courriers, de transport et lourds.
Je voudrais également mentionner le système de paiement par carte Mir, qui a remplacé avec succès Visa et MasterCard sur le marché national et qui est en train
d’étendre sa portée géographique, gagnant peu à peu une reconnaissance internationale.
Un autre exemple est celui de l’usine de tracteurs de Saint-Pétersbourg. Son ancien partenaire étranger a refusé de vendre des moteurs et de fournir un service de
garantie. Qui a aidé ? Les constructeurs de moteurs de Iaroslavl et Toutayev : ils ont commencé à fournir leurs propres moteurs. En conséquence, la production de machines agricoles à l’usine de
tracteurs de Saint-Pétersbourg en mars-avril de cette année a été un record pour l’entreprise – pas une baisse, mais une augmentation record.
Je suis sûr que ces pratiques positives et ces exemples de réussite seront de plus en plus nombreux.
Je le répète, la Russie a les capacités humaines, scientifiques et technologiques pour maîtriser les produits qui sont particulièrement demandés aujourd’hui,
notamment les équipements ménagers et de construction, les équipements industriels et de service.
Le défi aujourd’hui est d’augmenter la capacité et de mettre en place les lignes de production nécessaires en peu de temps. Et l’une des questions clés est un
environnement confortable pour les entreprises, ainsi que la disponibilité de sites de production préparés.
Je demande au gouvernement de présenter les paramètres clés du nouveau mode de fonctionnement des pôles industriels d’ici l’automne. Qu’est-ce qui est important ici
?
Le premier est le financement. Les projets lancés dans ces pôles doivent bénéficier de crédits à long terme, abordables, d’une durée maximale de dix ans et à un
taux d’intérêt annuel ne dépassant pas sept pour cent en roubles. Nous avons discuté de toutes ces questions, y compris avec notre bloc économique. Tout le monde est d’accord, nous allons le
faire.
Le second est la fiscalité. Dans les pôles, il est nécessaire de garantir un faible niveau de taxes forfaitaires, y compris les primes d’assurance.
Le troisième point consiste à soutenir la production au stade initial et précoce, en formant un ensemble de commandes, y compris l’octroi de subventions pour
l’achat de produits finis de ces entreprises. La question n’est pas simple, mais je pense que des subventions seront nécessaires. Ils sont nécessaires pour assurer le marché. Nous devrions juste
y travailler calmement.
Quatrièmement, nous avons besoin d’une administration simplifiée, comprenant des inspections minimales ou inexistantes, et d’un suivi fiscal et douanier confortable
pour les entreprises.
Cinquièmement, et c’est peut-être le plus important, nous devons créer des mécanismes pour garantir une demande à long terme pour les nouveaux produits innovants
qui viennent d’arriver sur le marché. J’aimerais attirer l’attention du gouvernement sur le fait que ce traitement préférentiel et les pôles industriels correspondants devraient être mis en place
dès le 1er janvier 2023.
Ce que je veux dire à cet égard. Les pôles de croissance industrielle, qu’ils soient nouveaux ou existants, doivent attirer les petites entreprises et les mettre
dans leur orbite. En même temps, il est important pour l’entrepreneur, pour les petites organisations de voir l’horizon, de comprendre les perspectives.
À cet égard, je demande bien sûr au gouvernement, en collaboration avec la SME [Société fédérale pour le développement des petites et moyennes entreprises] et nos
grandes entreprises, de lancer un outil pour les accords à long terme entre les entreprises à participation publique et les petites et moyennes entreprises. De cette façon, la demande pour les
produits de ces entreprises sera garantie pour les années à venir, et les fournisseurs pourront s’engager en toute confiance à créer une nouvelle production ou à étendre la production existante
pour répondre à cette commande.
Je voudrais ajouter que nous avons déjà sérieusement réduit le temps nécessaire à la construction d’installations industrielles et supprimé les procédures lourdes
et inutiles, mais il y a encore beaucoup de lacunes, il y a des choses à travailler et il est possible d’aller de l’avant. Par exemple, il faut encore un an et demi à trois ans pour construire
des installations de production à partir de rien, et les taux d’emprunt élevés freinent encore l’achat d’espaces prêts à l’emploi.
À cet égard, je suggère de lancer un outil fondamentalement nouveau – les prêts hypothécaires industriels – pour permettre aux entreprises nationales de déployer
rapidement les produits nécessaires. Je parle de prêts préférentiels à long terme avec un taux d’intérêt annuel de cinq pour cent. Les entreprises qui prévoient d’acheter des surfaces prêtes à
l’emploi pour la production pourront bénéficier de ces prêts. Je demande au gouvernement de régler sans tarder tous les détails avec le secteur bancaire en Russie, afin que, dans un avenir
proche, les prêts hypothécaires industriels soient pleinement opérationnels.
Chers amis !
La vitesse et l’ampleur des changements dans l’économie, la finance et les relations internationales mondiales augmentent. Le rejet de la mondialisation au profit
d’un modèle de croissance multipolaire est de plus en plus clair. Bien sûr, la formation, la naissance d’un nouvel ordre mondial est un processus difficile. Nous serons encore confrontés à de
nombreux défis, risques et facteurs qu’il est aujourd’hui difficile de prévoir et d’anticiper.
Mais il est évident que les règles de fond du nouvel ordre mondial seront fixées par des États forts et souverains – ceux qui ne suivent pas la trajectoire déjà
fixée par quelqu’un d’autre. Seuls les États forts et souverains ont leur mot à dire dans cet ordre mondial qui émerge à nouveau, ou sont condamnés à devenir ou à rester une colonie
impuissante.
Il est nécessaire de s’efforcer d’aller de l’avant, de changer, de sentir le souffle de l’époque, et de faire preuve de volonté et de détermination nationales pour
y parvenir. La Russie entre dans l’ère à venir en tant que puissant pays souverain. Nous sommes certains de tirer le meilleur parti des nouvelles opportunités colossales que le temps nous a
ouvertes, et nous deviendrons encore plus forts.
Merci de votre attention.
Vladimir Poutine
source : Site officiel du Kremlin
traduction Christelle Néant pour Donbass Insider
Deux textes courts sur l'économie mondiale et sur les élections législatives + Situation Ukraine
Bonjour à tous,
Aujourd'hui, deux textes:
1- Le premier, en PJ1, très court (moins d'une page) est signé Jean Luc Basle, ancien directeur
de City Group New York. Il commente une annonce de Jamie Dimon, président de JP MORGAN sur
l'ouragan économique qui s'annonce.
Ce genre d'annonce ou d'avertissement a tendance à se multiplier ces temps derniers, la
guerre OTAN-Russie en Ukraine ne faisant qu'accélérer le processus.
2 - Le second en PJ2 est un texte de ma composition. Son titre ? Élections législatives :
Un front républicain ? Oui, mais anti-Macron.
J'y explique pourquoi, à mon grand regret, je vais devoir voter par défaut pour un candidat
NUPES dans le cadre d'un front républicain anti-Macron. Ce texte pourra faire hurler certains
d'entre vous, mais je demande à chacun de lire mon argumentation pour bien comprendre mon
raisonnement.
Bonne lecture.
DD
Je joins ci après le lien de la vidéo hebdomadaire de situation sur l'Ukraine de Xavier Moreau
que je viens juste de recevoir.
Élections législatives: un front républicain ? Oui, mais anti-Macron ......
Par Dominique DELAWARDE - le 13 juin 2022
Les fondements de la République et de la démocratie reposent sur la séparation des pouvoirs : Exécutif,
Législatif et Judiciaire.
Ils reposent aussi sur une liberté d’expression qui doit permettre aux opinions les plus diverses, relayées par des
médias mainstream indépendants les uns des autres, d’être connues et appréciées par tous les citoyens, notamment en périodes de crise et
en périodes électorales.
Lorsqu’un homme ou un parti politique parvient à remettre en cause tout ou partie des
fondements évoqués ci dessus, alors la démocratie est menacée et l’on dérive vers la dictature.
Qu’en est-il aujourd’hui pour la France ?
Lors du premier mandat Macron, tous ces fondements de la démocratie, de la Constitution et
de la République ont été écrasés par le pouvoir en place.
L’exécutif disposant à lui seul de la majorité absolue à l’Assemblée, mais aussi du contrôle
quasi-total du pouvoir Judiciaire (Appareil judiciaire, Conseil d’État et Conseil Constitutionnel) a pu gouverner, sans
contre pouvoir, en méprisant ouvertement toute opinion alternative, sans risque d’être inquiété et sans besoin d’écouter une opposition quasi
inexistante.
En outre, le « copinage » du Président et du petit groupe de milliardaires contrôlant les médias
mainstream, a permis au 4ème pouvoir, celui de la presse, de s’acoquiner aux trois premiers et de
coordonner son action avec eux, pour louanger la moindre des décisions prises par l’exécutif et pour détruire, avec plus
ou moins de finesse et de férocité, et en meute, bien sûr, les oppositions qui pouvaient naître. Les organismes d’information se sont transformés
progressivement en outils de manipulation des masses et de propagande au profit du pouvoir en place, accentuant le sentiment d’omnipotence et l’attitude arrogante qui caractérisaient déjà celui-ci. Ce rôle des médias mainstream en appui permanent et total
d’un pouvoir plutôt mal élu a été flagrant et caricatural dans la gestion de la crise sanitaire et dans la gestion de la crise ukrainienne en
définissant et en imposant le « politiquement correct ».
Rappelons que le Président et la quasi totalité de ses députés ont eu du mal a rassembler plus
de 20 % des électeurs inscrits sur leurs noms au premier tour des élections qui les ont concerné, que 80 % des électeurs inscrits n’ont donc pas voté pour eux et que, dans ces conditions, c’est
l’humilité et l’écoute, et non l’arrogance et l’absolutisme qui devrait caractériser leur style de
gouvernance.
Les choses étant ce qu’elles sont devenues, un front républicain s’opposant à la conquête de la
majorité absolue à l’assemblée par l’exécutif en place et à une éventuelle dérive vers la dictature me paraît
souhaitable.
Alors que dois-je faire dans ma circonscription ?
Dans ma circonscription, je me trouve confronté à un scénario assez répandu sur l’ensemble du
territoire national: celui d’un duel entre un candidat Macron-compatible et un candidat NUPES.
Étant un électeur de droite et n’ayant voté pour aucun des deux finalistes, je vais donc devoir
soit m’abstenir ou voter blanc, ce qui revient à voter pro-Macron, soit voter NUPES, c’est à dire pour un parti aux idées
presque diamétralement opposées aux miennes.
Après mûre réflexion, je vais voter NUPES sans le moindre état d’âme.
POURQUOI ?
Le président Macron, doté de tous les pouvoirs et appuyé par la presse mainstream me paraît être aujourd’hui
infiniment plus dangereux pour notre pays que Monsieur Mélenchon.
Il a déjà déconstruit de larges pans de notre économie en vendant, à la découpe, nombre de nos
fleurons industriels. Il a déjà cédé une très large part de notre souveraineté à l’Europe et à l’OTAN
(donc aux USA). Il dirige une gouvernance corrompue par les lobbies et préfère «emmerder» son
peuple que déplaire à ses sponsors. Il a fait « exploser » la dette nationale et continue de faire des
chèques sans provisions pour « aider » les électeurs modestes à voter pour lui (chèque énergie,
pouvoir d’achat ...etc). Il nous a pris pour des gamins pendant la crise sanitaire en nous imposant des mesures aussi
stupides qu’inutiles, avant de nous imposer l’inverse.
Lui donner tous les pouvoirs, avec une majorité législative absolue, c’est en prendre pour cinq ans de plus ... et voir
notre pays continuer à « plonger ».
Quant à monsieur Mélenchon, il n’aura, aux mieux, qu’une majorité relative. S’il venait à être
premier ministre, ce qui reste peu probable, tous les contre-pouvoirs prévus par notre Constitution
(Conseil d’État, Conseil Constitutionnel), se remettraient à fonctionner comme par miracle, limitant son éventuelle
capacité de nuisance. Le président garderait la possibilité de dissoudre l’Assemblée. Le risque de dérive et d’excès serait infiniment moindre qu’avec
«Macron Imperator» d’autant que la presse, favorable au Président, ne ferait pas de cadeau à Mr Mélenchon.
En conclusion, je ne m’abstiendrai pas. Je participerai avec enthousiasme au front républicain
et démocratique anti-Macron visant à poser une limite aux pouvoirs du Président pour les 5 ans
qui viennent. Je voterai donc NUPES, par défaut, dans ma circonscription. Et puis, j’ai bien envie
aussi, à mon tour, «d’emmerder» ceux qui m’ont emmerdé lors de la crise sanitaire juste «parcequ’ils en avaient envie» et
qui n’ont peut être pas fini de le faire, ..... après les élections bien sûr.
J’espère pour eux que les instituts de sondage auront pris en compte ce genre de report de voix
« contre nature » et ce front républicain anti-dictature qui impacteront peut être le résultat final des législatives
2022.
A titre d’information, je laisse le lecteur découvrir les 12 engagements pris par les candidats
investis par « Ensemble », coalition soutenant le Président Macron.
2 - En lien ci dessous, en vidéo, une table ronde très instructive sur les laboratoires biologiques en Ukraine, présentée dans "la matinale de Radio Courtoisie". https://youtu.be/KJdIqGFcY9Y
Bonne information alternative,
A+
DD
Ukraine - la Russie gagne du terrain - Trois témoignages intéressants
Bonjour à tous,
Aujourd'hui 3 documents que vous ne trouverez pas dans nos médias mainstream.
1 - L'effondrement des forces du régime de Kiev face aux forces russo-républicaines dans le Donbass se précise et s'accélère.
Témoignage de terrain très précis d'Erwan Castel, ancien officier français, sur place dans le Donbass depuis 8 ans.
2 - Pour les anglophones Le colonel US Douglas Macgregor, commentateur militaire régulièrement invité sur le plateau de Fox News, chaîne mainstream américaine,
répond aux questions du juge Napolitano sur la guerre en Ukraine, le 25 mai. (21 minutes ).
3 - Le témoignage du colonel et sénateur américain Richard Black traduit en français pour le périodique Afrique-Asie. Ce témoignage a été fait dans une vidéo
conférence internationale de l'Institut Schiller sur l'Ukraine, le 26 mai à 17 heures. J'ai assisté à cette conférence. Eric DENECE, directeur du CF2R (Centre Français de Recherche sur le
Renseignement) y a fait une intervention brillante.
Bonne information alternative, et à chacun son point de vue, bien sûr ....
DD
Lettre au Président de la République de la Fédération des OPEX de France
Le 23/05/2022.
Bonjour à tous
Pour les non initiés, la Fédération des OPEX de France est une association qui regroupe des anciens militaires ayant effectué des OPérations EXtérieures (OPEX)
lorsqu'ils étaient en situation d'activité: ça fait du monde ... Ces anciens militaires restent attachés à l'institution qu'ils ont servie. Beaucoup d'entre eux ont des enfants ou des proches qui
sont aujourd'hui des militaires en situation d'activité et, bien évidemment, les anciens se soucient des jeunes générations.
Le Président de cette fédération est sorti de sa réserve puisqu'il vient d'écrire une lettre au Président de la République. Cette lettre est tout sauf anodine et je ne peux que partager les
interrogations et les préoccupations du colonel Daniel Péré dans les temps troublés que notre lien à l'OTAN fait vivre à notre pays. Rappelons que le 7 novembre 2019, le Président jugeait que
l'OTAN était déjà en état de mort cérébrale et que son état de santé, malgré quelques derniers soubresauts, n'a pu qu'empirer depuis ......https://www.lefigaro.fr/international/le-president-francais-emmanuel-macron-juge-l-otan-en-etat-de-mort-cerebrale-20191107
Cette lettre que je vous adresse en pièce jointe, pour information, montre, s'il en était besoin, que, derrière la belle image d'unanimité présentée par les médias et par une poignée
d'intervenants , soigneusement sélectionnés, qui défilent sur les plateaux TV, les Armées françaises connaissent des problèmes de personnels, de budgets (donc d'équipements et d'entrainement) et
que ses personnels ne sont pas unanimes sur le bienfondé de soutenir un des belligérants dans une guerre qui n'est pas la notre, ne serait ce que par la livraison d'armes. Pour se forger une
opinion sur l'état des défenses européennes, le lecteur lira avec intérêt l'article de l'institut Thomas Moore daté de juin 2017, "Les Européens, combien de divisions ? https://www.iveris.eu/list/notes_danalyse/264-europe-de-la-defense-et-capacites-militaires . Il faut garderà
l'esprit que la situation ne s'est pas améliorée depuis....
La lettre adressée en pièce jointe peut être rediffusée sans limites pour l'information de nos concitoyens,
Bonne lecture et à chacun son opinion, bien sûr.
DD
Cintré, le 10 mai 2022
N° 012 / FOF / France / 01
Monsieur Emmanuel Macron.
Présidence de la République Française
Palais de l’Élysée
55, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris.
OBJET : Amputation du budget des armées,
Baisse des effectifs,
Apparente illégalité de la fourniture d’armement à un pays belligérant.
P.J. : Réf : Décision PESC 2022/338 et 339 du 28 février 2022
Position commune n° 2008/944 du conseil du 8 décembre 2008
Budget : source journal « solidarité militaire » mars 2022
Baisse des effectifs : Bilan confidentiel consulté par Challenges. Le Parisien
Monsieur le Président,
Comme vous n’êtes certainement pas sans le savoir, la communauté militaire à laquelle nous appartenons est très soudée et
surtout bien informée.
Différentes informations nous ont particulièrement étonnés et, bizarrement, ces éléments semblent liés. Notre
interrogation porte sur trois points qui nous préoccupent particulièrement.
La première raison de notre étonnement concerne l’amputation du budget des armées. Alors que celui-ci devait être
sanctuarisé, il est une fois de plus utilisé pour tout autre chose que notre défense.
La seconde raison de notre surprise porte sur la baisse des effectifs de nos armées.
Enfin, la troisième raison de notre confusion porte sur la livraison d’armements létals à un pays belligérant qui transgresse,
d’après notre analyse, les décisions de la PESC (Cf. textes en 1°et 2° référence).
Tout d’abord, nous nous étonnons grandement de la décision de Bercy d’amputer le budget des armées pour l’accueil des
réfugiés ukrainiens.
Notre propos n’est pas de juger de l’opportunité ou non d’accueillir des réfugiés, mais de mélanger les genres dans
l’usage des budgets. Nos armées ont depuis de longues années servi de variable d’ajustement et, contrairement à ce
qui avait été décidé, cette pratique devait cesser et notre budget sanctuarisé. Pire, c’est encore les armées qui participent pour la plus grosse
part au regard des budgets des autres ministères à cet effort injustifié. De fait, cette réduction qualifiée de
temporaire (que nous savons pertinemment être définitive), entre dans le cadre de la « solidarité gouvernementale ». La solidarité gouvernementale doit en priorité être appliquée à des ministères moins « essentiels » pour reprendre une expression que
vos gouvernements ont largement utilisée lors des confinements. La culture, l’écologie, l’économie et les
finances, la cohésion des territoires, la transformation de la fonction publique, pour ne citer qu’eux, peuvent parfaitement faire cet
effort sur leur budget, sans que cela remette en cause la sécurité de notre
Patrie.
Cette amputation va avoir des répercussions très importantes puisque nos armées vont devoir supprimer 340 millions
d’euros ce qui va impliquer l’annulation de près de 200 millions de crédits affectés à l’équipement des forces et, probablement, entre autres ponctions, environ 50 millions d’euros au soutien des systèmes d’information.
Nous constatons avec grande amertume et forte désillusion que nos chefs d’état-major, contrairement à ce qu’avait fait le
général de Villiers en 2017 en démissionnant dans l’honneur, n’ont rien fait pour éviter cette suppression, mais
au contraire et une fois de plus se sont, semble-t-il, contentés de s’incliner alors qu’ils auraient dû être vent debout pour refuser cette
amputation budgétaire que nous qualifions de criminelle eu égard au conflit russo-ukrainien. Déflagration qui risque
fortement de dégénérer en conflit européen et mettre nos soldats et par conséquence notre pays dans une situation
désespérée.
Ensuite, notre étonnement va croissant en constatant que les effectifs de nos armées qui devaient augmenter de 300 postes
en 2021 ont finalement baissé de 485 postes ce qui nous amène à un déficit de 785 postes. Nous entendons
l’explication du ministère qui affirme que ce manque de recrutement sera rattrapé en 2022 sans y croire un instant. On peut nous expliquer que cela provient de l’exigence qualitative des recrutements (ce n’est pas nouveau nous avons connu ce problème de tout temps)
et/ou de la crise sanitaire qui, à nos yeux, a bon dos.
Certes les départs sont toujours imprévisibles en termes de volumes, mais sont toujours probables après une crise
économique ce qui peut et doit être anticipé. Là encore ce n’est pas nouveau.
Posons-nous la question de savoir pourquoi les recrutements sont inférieurs aux prévisions. Ne seraient pas plutôt parce que
les armées, nous incluons évidemment la gendarmerie, n’offrent pas des rémunérations attrayantes eu égard aux
sacrifices demandés ?
Ne serait-ce pas parce que nos soldats n’ont comme perspective de service que des missions «sentinelles »
plusieurs fois dans l’année ? Ne serait-ce pas parce que nos jeunes concitoyens ressentent le mépris que semble
avoir les élus sur nos armées. Si tel n’était pas le cas il y aurait eu une levée de bouclier de l’ensemble des élus en apprenant l’amputation du budget des armées ? Ne serait-ce pas parce que nos jeunes concitoyens savent que nos matériels sont hors
d’âges et que leur sécurité en opex n’est pas assurée ? (Nous nous sommes déjà étonnés sur ce point il y a
quelques mois au sujet de la fragilité des VBL en Afrique, sans que le ministre ne s’en émeuve outre mesure, nous expliquant dans sa réponse que ces derniers
seraient à moyen terme « surblindés »).
Certainement, en 2022 les armées chercheront-elles à recruter 27 000 personnels. Malheureusement malgré l’abnégation de nos
jeunes soldats, gageons que ceux qui sont censés les rejoindre ne le feront pas pour les raisons exposées supra,
mais aussi parce que le niveau des jeunes français a lourdement baissé, l’Éducation Nationale ne remplissant plus son rôle de formateur obérant par le fait les capacités d’acquérir les compétences dont nos armées ont besoin pour servir des matériels plus
complexes.
Enfin, et cela nous semble le plus important, nous sommes particulièrement étonnés de la manière dont notre pays transmet
des armes à l’Ukraine alors que ce pays est en conflit avec un autre pays.
Nous ne sommes pas des juristes, mais nous avons été formés à lire des textes législatifs et à en comprendre la teneur.
Ainsi, nous nous étonnons de ce transfert d’armement pour les raisons suivantes :
Dans la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la politique de sécurité de défense commune (PSDC) nous
constatons des divergences.
Ainsi dans la position commune du conseil (cf. 2° référence) dans les considérants
(2) « Les états membres reconnaissent la responsabilité particulière qui incombe aux États exportateur de
technologie et d’équipement militaire ».
(4) « Les États membres sont déterminés à empêcher les exportations de technologie et d’équipements militaires qui
pourraient être utilisés à des fins de répression interne ou d’agression internationale, ou contribuer à l’instabilité régionale. ».
Ces bases nous semblent parfaitement adaptées à la situation actuelle.
Par ailleurs, dans son article 2 qui énonce les critères à respecter pour l’exportation d’armement, le troisième critère «
situation intérieure dans le pays de destination finale (existence de tensions ou de conflits armés). » et le quatrième critère « préservation de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionales » nous apparaissent être
frappés du bon sens.
Également, le sixième critère « comportement du pays acheteur à l’égard de la communauté internationale, et
notamment son attitude envers le terrorisme, la nature de ses alliances et le respect du droit international. » est un élément essentiel dans le cadre de la préservation de la paix.
De même, le septième critère « existence d’un risque de détournement de la technologie ou des équipements
militaires dans le pays acheteur ou de réexportation de ceux-ci dans des conditions non souhaitées. » est une
base non négociable dans la vente d’armement.
Toutefois, les articles 6, 1° alinéa des PESC et PSDC, qui se fondent sur la position commune du conseil, confirment les
critères rappelés supra.
Or, la situation de l’Ukraine et l’évolution du conflit n’offre absolument pas les garanties nécessaires pour que de
l’armement lui soit livré.
En effet, il est impossible pour la France d’assurer le suivi, le contrôle et l’évaluation de l’utilisation de l’armement fourni.
Indubitablement les trois éléments qui nous ont amenés à nous « étonner » et que nous venons de vous exposer nous
apparaissent en situation d’affaiblir nos armées et amener la France dans une guerre qu’elle ne souhaite pas.
Notre sentiment est que l’amputation considérable du budget des armées semble être une volonté délibérée.
La baisse des effectifs pour les raisons évoquées par le ministère, l’absence de niveau nécessaire pour servir avec
compétence les systèmes d’armes en dotation dans les unités vont perdurer, car le niveau de nos jeunes concitoyens
en âge de contracter un engagement ne va pas se relever dans les années qui viennent, bien au contraire. Augmenter considérablement
le montant des soldes de nos militaires afin de susciter des « vocations » pourrait être une solution, mais avec
un budget de nouveau contraint cela ne semble pas envisageable. La solution à « bas coût » qui va s’imposer, permettant de trouver les compétences nécessaires à nos armées, est de rétablir la conscription afin d’incorporer ceux de nos jeunes qui
ont le niveau requis.
Nous ne sommes pas certains que les Français qui se sont habitués à voir des militaires professionnels mourir au combat
vont se satisfaire de l’éventualité d’être amené à pleurer un des leurs, comme beaucoup de parents l’ont fait lors
de la guerre d’Algérie.
Pour ce qui concerne le transfert d’armement, nous considérons que notre analyse est pertinente, à moins que l’on ne
vienne nous opposer un décret « non paru » au JORF permettant de transgresser les accords en vigueur, c’est
une pratique utilisée opportunément par tous les gouvernements pour ne pas alerter ceux qui sont en charge de défendre les intérêts de leur
communauté. Pour autant, à ce jour, ce transfert d’armement est illégal et contraire aux textes de l’Union qui
régissent la vente d’armes à des pays belligérants.
Dans un tweet du CEMA.fr, dont la capture d'écran vous est adressée en pièce jointe, on apprend que les Armées
Françaisesapportent "un appui" à leurs homologues ukrainiennes . En terme militaire, lorsque des Forces Armée
en "appuient" d'autres, c'est qu'elles sont devenues partenaire dans la guerre.Il y a,
dans cette expression, une véritable déclaration de co-belligérance.
Ceci signifie que les Forces Armées Françaises seraient donc entrées en guerre aux côtés des forces armées
ukrainiennes sans que personne ne leur demande rien.
On me rétorquera que l'on est seulement dans "la communication". Et qu'il s'agit seulement de "provoquer", "d'exciter", "d'exaspérer" l'ours Russe pour le faire
"craquer", en lui montrant qu'avec l'appui français, l'Ukraine ne risque rien....
C'est avec ce genre de déclarations ouvertes, plus ou moins adroites, qu'un pays se retrouve en guerre sans l'avoir voulu.
Ce tweet est cependant divertissant sur au moins 3 points:
1 - Sur le compte twitter du CEMA français, on a que le droit de "liker", mais pas de désapprouver: le bouton "unlike" marquant la désapprobation sur les propos tenus n'existe pas ....
2 - Alors que pour la "Guerre au Covid" , des Conseils de défense très "confidentiels" se réunissent dans le plus grand secret pour prendre des décisions, pour la vraie guerre, celle d'Ukraine,
pas la moindre discrétion. On communique ouvertement par tweet, en mettant le monde entier dans la "confidence", sans la moindre précaution dans l'expression
écrite.
3 - De nombreux internautes se sont exprimés pour commenter ce tweet. On passe des moments savoureux à lire la très grande majorité de ces commentaires . Bref, les propos du CEMA ne font pas
l'unanimité des utilisateurs de twitter..... C'est plutôt mal parti pour l'unité nationale en faveur d'une guerre à la Russie.
Bonne information alternative et à chacun de se faire son opinion, bien sûr.
DD
Commentaires: 0
Comment les médias otaniens mentent à leur population - Le 19/05/2022.
Bonjour à tous,
En lien ci après un exemple de manipulation des médias mainstream occidentaux. On tait les choses dérangeantes ou l'on en retient des interviews que la partie qui
arrange notre camp. On travestit la vérité:
Une vidéo remarquable (14') qui montre, de manière claire et pédagogique, à partir d'un exemple concret, comment les médias otaniens, agissant en véritable orchestre, mentent éhontément à leur
population pour emporter leur adhésion et les conduire à la guerre.
Je reste encore très attristé d'entendre des galonnés de très haut rang de mon propre pays accuser le camp adverse de mentir sans vouloir regarder objectivement les mensonges de leur propre
camp.
Connaissant depuis plus de dix ans l'auteur de cette vidéo, journaliste belge d'investigation, pour ses réalisations antérieures, je lui donne aujourd'hui toute ma confiance. https://www.youtube.com/watch?v=dGME3bSPXo8
A+
DD
PS: Pour ceux qui ne l'aurait pas encore vue, une vidéo témoignage traitant du problème de la torture en Ukraine, En français, sous titrée anglais. https://odysee.com/@STRATPOL:0/tortureenglais:5
Ukraine - 3 nouveaux éléments pour étayer nos réflexions - Le 16/05/2022.
Bonjour à tous,
Avant de vous adresser sous 48 heures mon texte sur un premier exemple d'ingérence d'Israël dans le conflit Arménie-Azerbaïdjan, et pour vous faire patienter, je
vous adresse ci après 3 documents pour alimenter vos réflexions sur le conflit Ukrainien.
1 - Un document de ma composition qui est fondé sur le travail d'un centre de recherche américain: Le Pew Research Center. Il date de fin juin 2019 et répond à la question: Quelle
est l'image des USA aujourd'hui dans le monde ? État des lieux, évolutions et perspectives.
Ce document permet de mieux comprendre pourquoi les USA et l'OTAN ont aujourd'hui beaucoup de mal à convaincre une forte majorité des pays du monde, malgré les
menaces et les pressions exercées, à se joindre à 'la croisade des sanctions antirusses". Le lecteur notera avec intérêt le point de vue sur les USA des populations des pays membres de l'OTAN, et
l'évolution avec le temps de ce point de vue.
2 - Le second document' réservé aux anglophone est la vidéo (5 minutes) de l'intervention du Sénateur US Rand Paul en Assemblée plénière du Sénat US le 12 mai dernier. Le texte écrit de cette
intervention suit la vidéo et pourrait être traduit.
Le Sénateur explique que chercher à sauver l'Ukraine en ruinant l'économie américaine n'a aucun sens, que les plus grandes menaces pour les USA sont aujourd'hui l'explosion de la
dette, l'inflation et la destruction du dollar.
S'agissant de l'inflation, il donne quelques chiffres : +48% pour les carburants, + 32% pour l'énergie, + 35% pour les véhicules d'occasion, + 12% pour les véhicules neufs, + 9% pour la
nourriture et cela en un an. C'est un niveau d'inflation jamais connu depuis 40 ans et nous n'en sommes qu'au 3ème mois de guerre et de sanctions .....
Ce document devrait faire réfléchir les bobos parisiens qui dirigent notre pays. Ils devraient prendre conscience que les sanctions imposées par l'UE à la Russie reviendront en boomerang sur nos
économies et notre niveau de vie dès la fin de juin, notre pays continuant à tirer sur le crédit jusqu'aux législatives (il ne faut surtout pas paniquer l'électeur) ....
3 - Le 3ème document est une vidéo documentaire d'excellente qualité, professionnelle et très pédagogique qui, au travers de nombreux témoignages d'acteurs de la vie économique française nous
fait découvrir ce qui nous attend à très court terme (quelques mois).
Visionnée près de 200 000 fois, elle a suscité quelques 900 commentaires dont certains intéressants.
Bonne information alternative à tous, et à chacun son opinion, bien sûr.
DD
Le rôle de l'Etat Hébreu dans les diverses crises aux frontières de la Russie - Le 15/05/2022.
Bonjour à tous,
Alors que les rôles de l'OTAN et de l'UE dans l'évolution de la crise Ukrainienne sont désormais parfaitement connus et documentés, le rôle très discret et les
interventions directes ou indirectes de l’État hébreu, dans les coulisses où sur le terrain, lors des crises intervenants aux frontières de la Russie, méritent une attention particulière.
Les récentes tensions diplomatiques très sérieuses entre la Russie et Israël, à propos des citoyens israéliens pris en flagrant délit de collaboration avec les ukro-nazis du bataillon Azov. à
Marioupol, sont venus éclairer ce que sont réellement, en coulisse, les relations entre la Russie et Israël.
Le fait que les plus hauts niveaux de l’État russe aient été impliqués dans des propos virulents à l'égard d'Israël, et notamment le ministre des affaires étrangères Lavrov, particulièrement
expérimenté, compétent et pondéré, nous révèle que les dirigeants russes ont parfaitement compris le rôle important joué, directement ou indirectementpar
l’État hébreu dans les diverses crises qui surviennent à ses frontières et qu'ils commencent à en être excédés.
Selon lesmédias occidentaux, qui prennent souvent leurs désirs pour des réalités, Poutine se serait excusé auprès du premier ministre israélien pour les propos de son
ministre Lavrov. Le Kremlin, par l'agence Tass, reprise par "Courrier International" a démenti que des excuses de Poutine aient jamais eu lieu.
Poutine et la gouvernance russe ont parfaitement compris que l'État hébreu, allié privilégié des USA et de l'OTAN, impliqué au tout premier rang dans l'idéologie mondialiste US-OTAN-GAFAM ne
pouvait pas être un médiateur fiable et impartial dans un conflit dont chacun sait aujourd'hui qu'il oppose les USA-OTAN à la Russie, le mondialisme au souverainisme, l'Ukraine jouant le rôle de
l'idiot utile.
Avant d'analyser en détail, le pourquoi et le comment des ingérences d'Israël, loin de ses frontières sur deux cas particuliers (crise Azerbaïdjan-Arménie, crise ukrainienne), j'invite le lecteur
à relire deux textes de fond que j'écrivais en 2017 et qui vont éclairer les textes qui vous seront adressés dans les jours qui viennent. Ils donnent toutes les clefs de compréhension des
relations entre les principaux protagonistes de l'affaire ukrainienne. (En dépit des apparences, Israël en est un). https://reseauinternational.net/analyse-des-relations-etats-unis-russie-israel-general-dominique-delawarde/
Pour ceux qui sont intéressés par le rôle de la France et de son président dans toute cette affaire, ils liront ou reliront cette analyse écrite en 2017:
Assez de lectures pour aujourd'hui. Pour ceux qui sont intéressés par cette ingérence israélienne dans les crises aux frontières de la Russie, rendez vous au
prochain épisode : le rôle de l’État hébreu dans la crise entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
DD
Le Rôle d’Israël dans le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie de Septembre 2020
Le 19/05/2022.
Bonjour à tous,
John Mearsheimer est l'un des plus grands géopoliticiens US, aujourd'hui mondialement reconnu. Il est invité à s'exprimer sur les grandes télévisions du monde
entier, notamment chinoise, à l'exception notable des télévisions otaniennes. Comme le professeur Didier Raoult, il donne des conférences vidéos avec d'immenses succès d'audience pouvant aller
jusqu'à plusieurs dizaines de millionsde vues, mais ses thèses ne plaisent évidemment pas à tout le
monde.https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=John+Mersheimer
Comme Didier Raoult, John Mearsheimer a donc été l'objet de nombreuses attaques et de tentatives répétées d'ostracisation de la part de lobbies qui noyautent et tiennent, par divers moyens, les
politiciens et les médias de son pays mais pas que...... Cela a particulièrement été le cas lorsqu'il a osé écrire un livre au titre évocateur: "The Israel lobby and US Foreign Policy". Ce livre
a été traduit en Français et publié aux éditions "La découverte".
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que la politique étrangère US a été déterminante, jusqu'à présent, pour façonner les grands équilibres géopolitiques mondiaux,
notamment depuis 1990. Et que ceux qui parviennent à influencer cette politique étrangère US de manière décisive, imposent, par procuration, leur propre politique et la défense de leurs intérêts
au reste du monde.
Israël est incontestablement, aujourd'hui, dans cette position d'influenceur fusionnel avec les hommes et femmes politiques américains qu'il contribue à porter au pouvoir, grâce à l'AIPAC
(America Israel Public Affairs Committee) . Il a une vision de long terme que je qualifierai de stratégique. Ses objectifs stratégiques sont poursuivis par tous les premiers ministres qui se
succèdent depuis la création de l’État. Il y a bien sûr cette quête de l' "Eretz Israël", mais il y a aussi, quelque part, ce soutien constant au globalisme et à l'unipolarité sous hégémonie US,
qui lui permet de jouer les premiers rôles grâce à l'action efficace d'une partie fortunée de sa diaspora, organisée et instrumentalisée en outil d'influence.
Bien sûr, Israël est capable, pour des actions de court terme, de faire des alliances "tactiques" contre nature pour parvenir à ses fins. Il peut conclure une alliance temporaire avec Daesh pour
abattre Bachar el Assad. Il peut s'accorder sur certains points, avec la Russie, sur le théâtre Syrien. Mais fondamentalement, la Russie n'est pas vraiment un ami/allié d'Israël, beaucoup plus
proche des USA et de l'OTAN. Trop d'éléments à valeur "stratégique" séparent la Russie et Israël.
Aujourd'hui, je vous adresse en pièce jointe mon analyse sur le Rôle d’Israël dans le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie de Septembre 2020. Elle a été rédigée en Janvier
2022 et datée du 31 janvier, avant l'opération spéciale russe en Ukraine. Elle ne va pas plaire à tout le monde et me vaudra sans doute quelques
accusations de "complotisme". Mais c'est le prix à payer pour faire apparaître des vérités peu connues du grand public et cette première analyse fera peut être réfléchir certains d'entre vous sur
ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine et sur la colère récente exprimée par la diplomatie russe à l'égard d'Israël.
Bonne lecture
DD
PS - Un État voyou vient d'assassiner son 55 ème journaliste, une femme travaillant pour la chaîne Qatari Al Jazeera, le 11 mai 2022: devinez lequel ? En avez vous entendu parler avec insistance
?
Réponse de mon ami Ahmed Bensaada, Docteur en physique, chercheur à l'École polytechnique de Montréal,
Bulletin de Situation 83 de Xavier Moreau Communiqué de presse de l'Ambassade de Russie en France
Le 13/05/2022.
Bonjour à tous,
1 - En lien ci dessous le bulletin nmr 83 de Xavier Moreau: Jour après jour, les russes continuent d'avancer sur le terrain dans le Donbass face aux Forces armées
du régime de Kiev et ils font mieux que résister sur le plan économique face à une OTAN de plus en plus divisée et victime de ses propres sanctions.
2 - En lien ci dessous un court communiqué de l'ambassade de Russie en France au sujet des laboratoires de recherche US
en Ukraine sur les armes biologiques. Les informations données sont parfaitement claires et crédibles.
Dans les jours qui viennent, j'aborderai un sujet particulièrement intéressant et important, à savoir le rôle de l'Etat Hébreu dans les diverses crises observées
aux frontières de la Russie. Ce rôle, direct ou indirect, est toujours discret mais beaucoup plus important que l'observateur lambda peut imaginer.
Nous commencerons par l'analyse de ce rôle dans le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.
Bonne information alternative.
Et à chacun son opinion, bien sûr.
A+
DD
Ukraine : Deux textes inédits.
Ordre du jour n°13 du Chef d'état major des Armées commenté par le Gal. D. Delawarde.
MINISTÈRE DES ARMÉES
_______________
É T A T - M A J O R D E S A R M É E S
ordre du jour n° 13
du général d’armée Thierry Burkhard
Chef d’état-major des armées
Le CEMA : Officiers, sous-officiers, officiers-mariniers, soldats, marins et aviateurs,
d’active et de réserve, personnel civil des armées,
Près de deux mois se sont écoulés depuis le début de l’attaque russe contre l’Ukraine, le 24 février dernier.
Après avoir été contrainte de se retirer de la région de Kiev, l’armée russe concentre désormais ses ef orts dans le
Donbass. Les buts politiques af ichés de cette « opération militaire spéciale » ont été revus à la baisse, et la résistance des forces
armées ukrainiennes continue.
Commentaires DD : Il est inexact de dire que les forces russes ont été «contraintes» de se retirer de
la région de Kiev. Elles l’ont fait, non pas sous la contrainte, mais parce que ces forces avaient parfaitement joué leur rôle d’abcès de fixation pour les forces ukrainiennes pendant que l’armée russe s’emparait sans difficulté du Sud Est de
l’Ukraine. Ces forces avaient, désormais, mieux à faire à l’Est, pour entreprendre l’encerclement et la destruction du corps de bataille ukrainien
déployé dans le Donbass. J’ajoute qu’en menaçant la capitale ukrainienne en début d’opération, les russes interdisaient le déclenchement
de l’offensive contre le Donbass prévue par l’Armée Ukrainienne, concentrée à l’Est. On ne se lance pas dans
une «aventure militaire » lorsque le cœur du régime est menacé.
S’agissant des buts de guerre russes qui seraient revus à la baisse, c’est l’exact contraire qui s’est produit. Les objectifs territoriaux proclamés par les russes en début d’opération se limitaient à la
reconnaissance par le régime de Kiev de l’annexion de la Crimée et de l’indépendance des deux
républiques du Donbass dans leurs frontières d’avant 2014. Désormais, les objectifs russes proclamés se sont étendus sur tout le littoral de la mer Noire et incluent la région d’Odessa et la région limitrophe de la Transnitrie. Les
russes ont donc revus leurs buts de guerre à la hausse.
Quant à la résistance des forces ukrainiennes, force est de reconnaître qu’elle faiblit de jour en jour puisque les forces ukrainiennes reculent sur tous les fronts malgré l’aide colossale apportée par les 30 pays de l’OTAN en livraisons
d’armes, en renseignement et même en conseillers et en mercenaires.
Le CEMA : «Bien peu d’entre nous avaient parié sur cette résistance farouche. Les Ukrainiens ont mis en
échec une opération « coup de poing », qui visait à provoquer un changement de régime à Kiev. Alors que les combats se poursuivent, ces premières
semaines d’affrontement ont d’ores et déjà livré de nombreux enseignements. Ce sont certains d’entre eux que je voudrais aborder ce matin, tant ils me paraissent importants dans l’exercice du métier militaire. Le premier d’entre eux, s’il est
évident, n’en est pas moins essentiel : « La guerre de haute intensité est de retour en Europe. »
Commentaires DD : Le CEMA prête aux russes des intentions en évoquant une « opération coup
de poing visant à provoquer un changement de régime à Kiev», sans doute pour pouvoir dire que cet objectif n’a pas été atteint. D’où tient-il ces informations ? En outre, il oublie de dire que cette «résistance farouche» n’est pas le fait
des seuls ukrainiens mais aussi celle des 30 pays de l’OTAN qui soutiennent très concrètement les forces armées ukrainiennes, et surtout celle des USA
qui dirigent les opérations du côté ukrainien et qui sont à l’origine des rares coups d’éclat très médiatisés (navire amiral de la
flotte russe de la mer noire coulé). Sans l’assistance et le soutien actif de l’OTAN, les forces ukrainiennes qui ont pourtant fait leur mobilisation générale, alors que les russes ne l’ont pas faite, seraient déjà défaites depuis
longtemps.
Le CEMA : «77 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, deux armées s’affrontent avec toute la
puissance de leurs capacités : avions, chars, navires, missiles, artillerie, cyber...
Vous qui servez la France, vous avez déjà été confrontés, parfois de très près, à la violence de la guerre et des
combats. La nouveauté de la situation tient à la proximité géographique : Des missiles russes frappent régulièrement l’Ouest de l’Ukraine, à moins
de 1500 km de Paris. La guerre est là, plus proche que nous ne l’avons jamais connue.»
Commentaires DD : La guerre menée par une coalition de 13 pays de l’OTAN contre la petite Serbie
lors du démembrement planifié par les USA de l’ex Yougoslavie, en 1999, était déjà une guerre de haute intensité avec 38 000 sorties aériennes et 78 jours de bombardement. Tout cela ne se passait pas si loin de nos frontières. Il y
avait donc déjà une « proximité géographique ». Ce sont les bombes de l’OTAN, et non celles de la Russie, qui ont été larguées en premier sur le
territoire européen, plantant par là l’une des graines dont nous récoltons les fruits en Ukraine aujourd’hui.
Le CEMA : «Pour nous, militaires français, cela signifie que nous devons nous y préparer.
La probabilité d’un engagement majeur a considérablement augmenté et nous devons en
tenir compte.
Notre préparation et la crédibilité qui en découle doivent nous permettre de gagner la guerre avant la guerre et, si les
circonstances l’exigent, d’être prêts à nous engager dans un affrontement de haute intensité.
Commentaires DD : Le CEMA a raison lorsqu’il dit que la probabilité d’une guerre de haute
intensité augmente, surtout lorsqu’une OTAN, devenue agressive depuis 1990 et voulant imposer et/ou conserver son hégémonie, sème le chaos un peu partout sur la planète depuis 30 ans, sous des prétextes fallacieux.
Le problème est que la préparation des armées à ce genre de conflit nécessite du temps qui se
compte en années, voire en décennies (c’est cette préparation que Poutine a faite depuis plus de 20 ans).
Il faut en effet, des équipements et des personnels en nombre et qualité suffisantes. Il faut aussi des budgets, une maintenance qui fonctionne, un entraînement adéquat, des réserves ...etc ... Toute chose que nous n’avons plus aujourd’hui à
l’Ouest pour avoir trop engrangé, et pendant trop longtemps, les dividendes de la paix.
Il ne faut pas se leurrer. Si l’OTAN n’est pas entré en guerre aux côtés de l’Ukraine autrement que
par des sanctions économiques, c’est que les américains et la composante UE de l’OTAN savent
pertinemment que nous ne sommes pas en état de la gagner par des moyens militaires sans y laisser des plumes. Et que ces plumes laissées sur un champ de bataille européen nous manqueraient cruellement lors d’un affrontement avec la
Chine qui ne manquerait pas de suivre.
Je rappelle à ceux qui l’ignorent, que la Russie et la Chine sont les deux adversaires
désignés
nommément dans le dernier concept stratégique de l’OTAN .....
Le CEMA : «Le deuxième enseignement est moins une redécouverte qu’une confirmation, celle du rôle
crucial des forces morales. Ce sont d’abord les forces morales qui expliquent la remarquable résistance ukrainienne.»
Commentaires DD : Ne nous racontons pas d’histoires. La remarquable résistance ukrainienne ne
s’explique que par le soutien intéressé des 30 pays de l’OTAN (Armes, finances, conseillers) et par la prise de commandement des forces ukrainiennes par un leadership américain qui apporte le
renseignement sur les mouvements de troupes de l’adversaire et la suprématie dans la guerre de
l’information et la propagande de guerre (à défaut de l’avoir sur le terrain).
Le CEMA : «Je ne pense pas uniquement aux combattants, dont le courage et la volonté ne sont plus à
démontrer. Je pense également à la population, à la société ukrainienne dans son ensemble et à ses dirigeants. Unis dans le soutien à ceux qui
combattent en leur nom, tous font preuve d’une résilience et d’une cohésion admirables.»
Les forces morales doivent être pour nous une préoccupation de tous les instants.
Parce qu’elles ne surgissent pas du néant au moment du combat, elles doivent être forgées et entretenues en permanence.
Faute d’avoir anticipé cette obligation, nous serions promis à la défaite.
Commentaires DD : Le CEMA semble avoir oublié que l’Ukraine est en situation de guerre civile depuis8 ans et qu’il existe deux Ukraines et deux populations Ukrainiennes : Celle de l’Ouest, pro-occidentale etcell e de l’Est, pro-russe.
Évoquer l’unité de la population derrière ses dirigeants relève donc d’une grossière erreur d’appréciation.
Oui, il y a bien eu une incroyable résilience de la population de l’Est de l’Ukraine qui a refusé
d’abandonner sa culture et sa langue (le russe), souvent la seule qu’elle connaissait et qu’une
gouvernance stupide et corrompue (par les occidentaux) voulait supprimer par décret.
Oui cette population de l’Est de l’Ukraine a fait preuve d’un courage et d’une volonté sans faille
en résistant pendant 8 ans aux assauts et aux bombes de leur propre gouvernement au prix de milliers de vies.
Oui cette population de l’Est de l’Ukraine fait preuve de courage et d’une volonté sans faille en
partant à la reconquête de ses territoires occupés par des bataillons de représailles avec le soutien de
leur allié russe.
S’agissant de la population de l’Ouest de l’Ukraine, seul l’avenir nous dira si elle est résiliente ou
non. Il faut attendre encore un peu .....
S’agissant des forces morales, le CEMA serait bien avisé de comprendre qu’on se bat avec
beaucoup plus de cœur quand on croit en sa cause et qu’on défend sa sécurité et sa survie.
Je doute que les soldats occidentaux aillent se battre de gaité de cœur à 2 000 kms de leurs
frontières pour certains, contre un adversaire qui ne les a ni agressé, ni menacé, mais qui, au
contraire, leur a tendu la main à plusieurs reprises. Les chefs d’État occidentaux ont tous été mal élus et ne bénéficient pas d’un large soutien de leur population. En revanche, les russes sont unis derrière leur chef d’État à plus de 80%. Ils
me semblent beaucoup plus aptes à résister, une fois de plus dans l’histoire, à l’agression d’un occident en déclin.
Le CEMA : «Le troisième enseignement porte sur l’importance de notions que nous connaissons bien,
pour y être confrontés dans l’exercice du commandement : la franchise, la loyauté et, à l’opposé, le mensonge. Les chefs militaires russes ont
menti.
À leurs dirigeants politiques d’abord, en leur laissant croire que l’efficacité opérationnelle de l’armée russe lui
permettrait de remporter une victoire rapide en Ukraine. Force est de constater que le changement d’échelle, du modèle
expéditionnaire de Syrie aux opérations massives d’Ukraine, est à ce jour un échec.
À leurs subordonnés ensuite, sur les buts de l’opération, sur la situation en Ukraine et pire encore, sur leur capacité à
leur donner les moyens de remplir leurs missions. Or, et cela est apparu de manière flagrante, l’organisation et le commandement ont largement
fait défaut.
Les unités russes ont notamment cruellement manqué d’une logistique et d’un soutien efficaces, au moins au début de la
campagne. Ajoutées aux erreurs tactiques et opératives, ces faiblesses se sont avérées rédhibitoires. Elles ont sonné le glas
des ambitions russes initiales.
Enfin – et ce n’est sans doute pas le moins grave –, les chefs militaires russes se sont également mentis à
eux-mêmes.»
Commentaires DD : Entendre un général otanien disserter sur le mensonge est stupéfiant, voire
abracadabrantesque et hilarant. Il oublie que le mensonge est justement la marque de fabrique de l’OTAN reconnue aujourd’hui par la planète entière.
Faut-il rappeler à ce général français (donc otanien) le mensonge éhonté de son collègue le
général US Colin Powell, ancien CEMA US, au Conseil de sécurité de l’ONU ? Mensonge qui
s’est traduit par la mort de centaine de milliers d’êtres humains.
Faut-il lui rappeler le mensonge du faux massacre de Racak qui a justifié le
bombardement de la Serbie pendant 78 jours ?
Faut-il lui rappeler le mensonge US (donc otanien), repris par les otaniens de tout poil, des couveuses du Koweït qui a justifié, lui aussi, une guerre meurtrière ?
Faut-il lui rappeler la citation de Mike Pompeo, ancien officier US, ex major de West Point,
reconverti dans l’industrie du mensonge: « Nous avons menti, triché, volé, c’est comme si nous avions reçu des stages de formation entiers pour le faire » ? (Voir la vidéo ci dessous).
Bref, en matière de mensonge, les généraux et responsables otaniens sont très, très, très mal placés pour donner des leçons au reste du monde en général, à la Russie en particulier. Il faut cesser de faire dans «l’inversion
accusatoire». Les généraux otaniens ne sont plus crédibles, à l’échelle de la planète.
Ils devraient en prendre conscience. Il leur suffirait de voyager un peu et/ou de lire les journaux
africains, asiatiques, ou sud américains pour mesurer le mépris et la haine que leurs ingérences suscitent.
J’observe aussi qu’en 2022, les généraux russes savent encore donner leur vie pour leur pays en
montrant l’exemple au contact de la troupe, comme le faisaient les généraux français sous Napoléon et même encore lors de la 1ère guerre mondiale. Plusieurs sont déjà tombés en Ukraine. Affirmer dans le confort de son bureau parisien
que les officiers russes mentent à leur troupe est indécent et insultant pour ces officiers dont les anciens nous ont aidé à remporter les deux guerres
mondiales. Il n’y aurait jamais eu de victoire dans la guerre de 14 ou de débarquement en 1945 sans la contribution majeure des forces
russes sur les fronts de l’Est. Il ne faut pas l’oublier.
Quant aux faiblesses attribuées au commandement russe, seule l’issue de la guerre qui l’oppose au régime de Kiev, soutenu par l’OTAN, permettra de le dire dans quelques mois. On jugera alors lequel du leadership russe ou du
leadership otanien (qui dirige aujourd’hui les forces ukrainienne) est le meilleur.
Pour l’instant, les affaires sont plutôt mal parties pour l’Ukraine et son allié otanien. Ni les
sanctions économiques, ni les résultats militaires ne font pencher la balance en leur faveur.
Le CEMA : «Le devoir d’un militaire, qu’il soit chef ou subordonné – car on est toujours l’un et l’autre
– est de dire la vérité ; dire les choses, sans chercher à enjoliver la situation, par peur, flatterie ou paresse intellectuelle. Face aux chefs, il
consiste à présenter, en toute franchise, les limites et les faiblesses qui peuvent être les nôtres. Il implique, naturellement, de proposer des solutions.»
Envers nos subordonnés, il impose de donner du sens, à la mission comme aux sacrifices demandés, et consentis.
Ce devoir de vérité nous renvoie également à nos propres qualités : Seule la plus grande franchise permet de préparer au
mieux les temps dif iciles, lorsqu’il faut livrer bataille. Je vous invite à faire vôtre cette phrase tirée du testament de Marc Bloch : «
Je tiens la complaisance envers le mensonge, de quelques prétextes qu’elle puisse se
parer, pour la pire lèpre de l’âme. »
Vous savez déjà tout cela. Mais nous savons également combien facile et tentant il peut être de se laisser aller.
L’exigence doit être permanente ! Notre mission ne nous donne pas le droit à la faiblesse, et je ne connais pas de meilleure façon de progresser
que de chercher, partout, tout le temps, à hausser le niveau d’exigence.
Commentaires DD : Dire la vérité à son chef sans peur, sans flatterie, sans paresse
intellectuelle,
comme le CEMA engage instamment ses subordonnés à le faire, c’est l’objet de mes commentaires ci-dessus. Comme il faut, dit-il, proposer des solutions, les miennes sont simples :
1 – Prendre ses distances avec une OTAN qui veut s’ériger en shérif de la planète, alors qu’elle aurait
dû disparaître après la dissolution du pacte de Varsovie, une OTAN qui est devenue agressive depuis 1990 (1 million de bombes larguées en 30 ans et plusieurs millions de morts liés directement ou indirectement à ses ingérences), et une OTAN
dont toutes les opérations militaires sont directement liées aux seuls intérêts des USA et au maintien de son hégémonie. Relire à cet égard le très
court article du général d’Armée (2S) Jean René Bachelet intitulé: La guerre en Ukraine et le crépuscule de l’Occident.
2 – Prendre ses distances, à l’instar de certains généraux italiens, vis à vis d’une guerre qui n’est pas
la notre, http://www.politique-actu.com/actualite/ukraine-otan-revolte-generaux-italiens-notre-guerre-disons/1820041/, ni celle de l’OTAN puisqu’aucun des États membres de l’OTAN n’a été agressé, Ne pas prendre partie dans une guerre de sécession entre
deux Ukraines, celle de l’Est et celle de l’Ouest, dont les populations ne souhaitent manifestement plus vivre ensembles.
Quant à donner du sens, à la mission comme aux sacrifices demandés, et consentis, il va falloir
faire fort pour tenter de convaincre la totalité des quelques milliers de soldats vraiment opérationnels
et disponibles qui nous restent, d’aller se faire tuer en Ukraine, dans le cadre del’OTAN, pour
les seuls intérêts des USA et de leur marionnette Zélenski.
Le CEMA : Je sais pouvoir compter sur vous. Vous démontrez au quotidien, en état-major et en unité
opérationnelle, toutes vos qualités. Les ordres nationaux et les décorations qui ont été remis ce matin récompensent l’engagement d’officiers et de
sous-officiers remarquables, tout entiers consacrés au service de la France.
Je vous félicite une fois encore. Ce que nous apprend la guerre en Ukraine, c’est que nous
avons changé d’époque, d’échelle et d’enjeux. Chacun doit faire le nécessaire pour s’y préparer. Le moment venu, nous
n’aurons pas le droit de ne pas être au rendez-vous.
Paris, le 22 avril 2022
Commentaires DD : Wait and See, en espérant qu’il n’y aura pas, demain, trop de décorations à
titre
L’Italie sera-t-elle le grain de sable dans la machine de « guerre permanente » de l’Otan ?
[(Alors que le Premier ministre italien Mario Draghi et le président Joe Biden se rencontraient mardi à la
Maison-Blanche, l’unité de façade qu’ils ont tenté d’afficher est sur le point de voler en éclat, tant l’opposition progresse en Italie contre la
stratégie de « guerre permanente » de Londres et Washington -- y compris dans les rangs des partis composant la majorité,
faisant planer la possibilité d’une chute du gouvernement...)]
Mario Draghi pourrait en effet se retrouver privé de gouvernement à son retour des États-Unis.
Car, tandis que Biden a pressé le Premier ministre italien à accroître le soutien militaire à l'Ukraine, les choses ont
basculé en Italie.
Alors que le Parlement avait auparavant approuvé la décision de Draghi sur l’envoi d’armes, le
groupe de députés s’y opposant, initialement minuscule, est devenu majoritaire en quelques jours.
A l'origine, seuls la gauche radicale et de petits groupes au sein du M5S (Mouvement cinq étoiles), de
la Lega et du Parti démocrate (PD) lui-même s'opposaient à cette décision.
Cependant, depuis les déclarations du pape contre « les aboiements de l’Otan à la porte de la Russie », la situation
a radicalement changé. Le M5S, dirigé par l'ancien Premier ministre Giuseppe Conte, et la Lega, dirigée par
Matteo Salvini, sont désormais publiquement opposés à de nouvelles livraisons d'armes et favorables à une négociation de paix. L'opposition au sein du
PD, dirigée par l'ancien ministre Graziano Delrio, a pris de l'ampleur au point que la direction du PD, pro-Otan, a changé de camp, sans doute dépassés
par les événements.
Chose remarquable, parmi les artisans de ce basculement, l’on retrouve l’homme d’affaires Carlo
De Benedetti, considéré comme l'oligarque ayant créé le Parti démocrate italien. Deux jours après
l’intervention du Pape, De Benedetti a accordé un long entretien au quotidien Corriere della Sera, appelant,à découpler la
politique étrangère italienne (c'est-à-dire de l'UE) de l'axe Washington-Londres.
Il a notamment mis en garde contre les conséquences imminente de la crise alimentaire, déclarant que
des millions de réfugiés, forcés de choisir entre la famine et le risque de se noyer dans la Méditerranée, vont envahir l'Italie depuis l'Afrique.
Comme dans un effet domino, le secrétaire général du PD, Enrico Letta, a ensuite donné une
interview au même journal, s'écriant : « l’Italie, la France, l’Allemagne, l’Espagne et la Pologne doivent maintenant se
déplacer, unis, pour la paix. Allez d’abord à Kiev, puis rencontrez Poutine. Nous ne devons pas nous laisser guider par les États-Unis, l’Europe est
assez grande. Cette guerre se déroule en Europe et c’est à l’Europe d’y mettre fin ».
Le Parlement a ensuite exigé d’être informé par le Premier ministre avant sa visite à Washington, ce que Draghi a ignoré.
C’est pourquoi il risque d’être confronté à son retour à une majorité sur le papier qui rejettera tout ce que Biden aurait pu lui demander. Cela ne
signifie pas forcément que le gouvernement tombera, mais a minima il en sortira très affaibli – de même que l’unité de l’Europe derrière les
États-Unis.
De plus, l’opposition contre la stratégie anglo-américaine monte également parmi les militaires
italiens. Dans un entretien publié par l’Antidiplomatico et relayé sur notre site, le général italien Fabio Mini, ancien
chef d’état-major du Commandement de l’Otan pour l’Europe du Sud, appelle à
dissoudre l’Alliance pour créer une nouvelle structure de sécurité régionale, rejoignant ainsi l’appel de l’Institut
Schiller publié dès le début de la guerre en Ukraine.
Par ailleurs, le général Marco Bertolini (à la retraite), ancien commandant du quartier général
des opérations interarmées, a exprimé de fortes critiques à l’encontre du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.
Alors que ce dernier a récemment déclaré que « les membres de l’Otan n’accepteront jamais l’annexion de la
Crimée », Bertolini a affirmé que Stoltenberg ferait mieux de se taire sur des sujets qui dépassent ses compétences.
« Nous devons comprendre que la Crimée est une ressource indispensable pour Poutine, parce
qu’elle est principalement habitée par des Russes, et surtout parce qu’elle garantit l’accès à la mer Noire, a-t-il
expliqué dans une interview avec Il Fatto Quotidiano. La déclaration de Stoltenberg démontre que la Crimée est le point le plus sensible de la question.
Le problème est que Stoltenberg ne peut pas parler au nom de Zelensky. Il est le secrétaire général de l’Otan, qui est une
organisation supranationale et, pour commencer, il ne peut même pas parler au nom d’un seul pays, d’autant plus que l’Ukraine ne fait pas partie de l’Alliance ».
Face au risque imminent d’affrontement direct entre la Russie et les États-Unis, la dissolution
de l’Otan et son remplacement par une nouvelle architecture de sécurité est une urgence absolue.
Puisse les développements en Italie en être l’étincelle...
Mars 2022 - Premier mois de guerre en Ukraine - Importations US record en provenance de .....Russie
Le 08/05/2022.
Bonjour à tous,
Alors que les USA imposent à leurs vassaux européens de réduire ou d'annuler toute importation en provenance de Russie, depuis son entrée en guerre contre l'Ukraine
et dans le but de l'affaiblir économiquement, on ne peut qu'être surpris du fait que, en Mars 2022, après le premier mois de guerre et donc de sanctions, les importations US en
provenance de Russie ont battu un record vieux de plus de 10 ans pour un mois de mars avec 2,75 milliards de dollars de marchandises importées.
Les importations US en provenance de Russie au premier trimestre 2022 ont battu un record historique depuis la fin de la 2ème guerre mondiale avec pour 7,28
milliards de dollars de marchandises pour un premier trimestre.
La Russie ayant, pour sa part, réduit considérablement, en mars 2022, les rares importations en provenance des USA, partenaire jugé peu fiable (allez savoir
pourquoi), le déficit commercial des USA avec la Russie a donc atteint un record absolu sur le premier mois de guerre à 2,65 milliards de dollars et, sur l'ensemble du 1er trimestre
2022, à 6,29 milliards de dollars.
En conclusion provisoire, les USA semblent bien continuer à importer ce dont ils ont besoin de Russie, sans s'appliquer la moindre
contrainte:"faites ce que je dis, mais pas ce que je fais" . Le commerce US avec la Russie continue, voire se développe, malgré la guerre en Ukraine.
C'est à se demander si, en imposant à son partenaire européen de multiplier les sanctions antirusses, notamment sur les importations de gaz et de pétrole, les USA
ne cherchent pas à affaiblir l'UE, ou à la mettre en difficulté, pour qu'elle n'ait pas d'autre choix que de rester dans leur orbite.
Le citoyen lambda peut se demander qui a raison et qui a tort ?
Mon analyse est la suivante:
1 - Sur le terrain, c'est l'Armée Russe qui avance sur tous ses axes de progression à l'Est de l'Ukraine. C'est l'Armée Russe qui a la maîtrise du ciel. C'est l'Armée
russe qui détruit quotidiennement, par des frappes nocturnes, les infrastructures ferroviaires et les ponts stratégiques sur l'ensemble du territoire ukrainien, ainsi que les dépôts d'armes,
de munitions et les concentrations militaires ukrainiennes. Ces résultats sont obtenus alors que les Forces ukrainiennes ont lancé toutes leurs forces dans la bataille et ont effectué une
"mobilisation générale" de toutes leurs réserves.
Les russes, pour leur part, n'ont pas décrété de mobilisation partielle et encore moins générale. qui tripleraient leurs effectifs et leurs matériels engagés. Ils n'ont pas mis en oeuvre la
totalité de leurs matériels, et notamment la plus grosse bombe classique au monde: "Le père de toutes les bombes", 4 fois plus puissante que la "mère de toutes les bombes" US.
L'avancée russe est lente, mais inexorable, n'en déplaise aux atlantistes de tous poils. Tout indique aujourd'hui que les trois objectifs russes annoncés en début d'opération
seront atteints. (Libération du Donbass, démilitarisation de l'Ukraine, dénazification de la gouvernance et de l'Armée). Pour l'instant, l'aide occidentale déversée à flots continus n'a pas
inversé le cours des événements. Il est très peu probable qu'elle y parvienne. Notons qu'en faisant cela, les nations otaniennes s'affaiblissent elles mêmes et renforcent la partie russe qui
détruit ou récupère un très large part des matériels occidentaux livrés à l'Ukraine.
2 - En matière de mensonges, c'est incontestablement l'OTAN qui détient la palme depuis 1990, . L'Empire du mensonge est dirigé par les USA qui ne s'en cachent même
pas. "Nous avons menti, triché, volé c'est comme si nous avions suivi des stages de formation pour apprendre à le faire." Mike Pompéo, ex secrétaire d'Etat US
Inutile de revenir sur les mensonges, tous plus énormes les uns que les autres, qui ont justifié les guerre récentes de l'OTAN et les millions de victimes civiles qui en ont découlé.
(Faux massacre de Racak, Armes de destruction massives imaginaires de Saddam, Fausse histoire des couveuses du Koweit, sans compter les fake news permanentes sur la Syrie, la Libye afin de
justifier des ingérences toujours plus meurtrières et souvent contreproductive.
Inutile de revenir sur toutes les campagnes ratées de l'OTAN et/ou sur les catastrophes humanitaires et les chaos que l'OTAN a laissé derrière elle. (Libye, Irak, Serbie, Afghanistan,
Yemen,)
En conclusion, les données factuelles connues étant ce qu'elles sont, j'ai beaucoup plus tendance à croire Xavier Moreau, même si j'admets bien volontiers qu'il puisse avoir un a priori
pro-russe, que le CEMA qui, lui, est un atlantiste pur et dur, et qui est donc un féal de l'OTAN et des USA qui sont les deux pièces maîtresses de l'empire du mensonge, tel que l'identifie
aujourd'hui.
A chacun son avis, bien sûr.
A+
DD
...sur le même sujet :
Le Chef d’état-major des armées change de discours sur l’Ukraine
...par Jacques Guillemain - Le 07/05/2022.
Le Chef d’état-major des armées opère un virage à 180° !
Le 11 mars 2022, le général Burkhard craignait un
effondrement soudain des forces ukrainiennes.
« La multiplication des fronts épuise les forces ukrainiennes »
« La chaine de commandement est soumise à rude épreuve »
Mais dès le 22 avril, il changeait de discours, soulignant les objectifs revus à la baisse par Moscou et dénonçant les erreurs tactiques et opératives du côté russe, ainsi que les défaillances
logistiques, montrant 60 chars russes immobilisés pendant des heures.
Bref, si l’armée soviétique a fait trembler l’Occident pendant 45 ans, l’armée russe serait au dessous de tout.
Et d’ajouter que nous Français, savons faire la guerre au Mali !!
Voilà qui ne manque pas de sel. A croire que le général Burkhard n’a pas lu « Servir ».
Je n’ai pas fait l’Ecole de guerre et ne suis pas un officier étoilé, mais il me semble que 5000 soldats déployés au Sahel, manquant de tout (selon le général Pierre de Villiers) et n’ayant
obtenu aucun résultat probant sur le terrain en 9 ans de guerre, alors que l’ennemi ne possède ni aviation, ni artillerie, ni blindés, ni drones, cela n’a rien d’un modèle de réussite.
Qu’en serait-il s’il fallait déployer nos forces face à l’armée russe, aussi mal commandée et aussi inefficace soit-elle ? On aurait bien du mal à aligner 100 000 soldats après avoir divisé les
effectifs et les matériels par deux ou trois depuis que nous « retirons les dividendes de la paix », donc depuis 30 ans !
Soyons sérieux. En 9 ans de guerre, nous n’avons obtenu aucun résultat au Sahel. Si nous partons, tout le Sahel tombe aux mains des jihadistes ou passe sous la coupe du groupe Wagner.
En 20 ans de présence en Afghanistan, la colossale coalition occidentale a subi une défaite cuisante face à 50 000 va-nu-pieds armés de Kalachnikov.
Il a fallu 78 jours pour faire céder la petite Serbie sous un déluge de feu déversé par 1000 avions de l’Otan, mais dès lors que l’Ukraine n’a pas capitulé au bout de 70 jours de guerre, c’est
que la Russie est mal partie.
Et si l’armée russe est l’armée du mensonge, je ne pense pas que le discours objectif et impartial soit du côté occidental ! On assiste à un torrent de fake news sur la situation sur le front.
Chacun y va de son petit couplet de stratégie à l’attention des généraux russes, plus incompétents que jamais. Tout cela est grotesque.
Et que dire des mensonges d’Etat montés par la CIA pour déclencher ses expéditions coloniales ?
Pour ma part, je partage l’avis du général D. Delawarde, qui exprime une réalité incontestable.
C’est l’armée russe qui avance et les Ukrainiens qui reculent partout.
Entre les soldats tués, les désertions et les redditions, que tout le monde occulte en n’insistant que sur les pertes russes, l’armée ukrainienne subit chaque jour une saignée terrible.
Elle en est au point qu’elle envoie au front de l’Est ses brigades territoriales peu préparées au combat.
« Sur le terrain, c’est l’Armée Russe qui avance sur tous ses axes de progression à l’Est de l’Ukraine. C’est l’Armée Russe qui a la maîtrise du ciel. C’est l’Armée russe qui
détruit quotidiennement, par des frappes nocturnes, les infrastructures ferroviaires et les ponts stratégiques sur l’ensemble du territoire ukrainien, ainsi que les dépôts d’armes, de munitions
et les concentrations militaires ukrainiennes. Ces résultats sont obtenus alors que les Forces ukrainiennes ont lancé toutes leurs forces dans la bataille et ont effectué une « mobilisation
générale » de toutes leurs réserves.
Les Russes, pour leur part, n’ont pas décrété de mobilisation partielle et encore moins générale. qui tripleraient leurs effectifs et leurs matériels engagés. Ils n’ont pas mis en oeuvre la
totalité de leurs matériels, et notamment la plus grosse bombe classique au monde: « Le père de toutes les bombes », 4 fois plus puissante que la « mère de toutes les bombes »
US. »
« L’avancée russe est lente, mais inexorable, n’en déplaise aux atlantistes de tous poils. Tout indique aujourd’hui que les trois objectifs russes annoncés en début d’opération seront
atteints. (Libération du Donbass, démilitarisation de l’Ukraine, dénazification de la gouvernance et de l’Armée). Pour l’instant, l’aide occidentale déversée à flots continus n’a pas inversé le
cours des événements. Il est très peu probable qu’elle y parvienne. Notons qu’en faisant cela, les nations otaniennes s’affaiblissent elles mêmes et renforcent la partie russe qui détruit ou
récupère un très large part des matériels occidentaux livrés à l’Ukraine. »
Dans l’océan de désinformation occidentale, il est inutile d’écouter les médias totalement acquis au narratif atlantiste. Seuls les sites de ré-information donnent une idée de la réalité.
Mais ce qui est certain, c’est que les Russes ne lâcheront plus un pouce de terrain conquis.
« La Russie restera pour toujours dans le sud de l’Ukraine », a déclaré un haut parlementaire russe, Andréï Tourtchak.
Si certains en doutent, moi pas.
Jacques Guillemain
Ukraine - Point de vue très intéressant du général d'Armée (2S) Bachelet
Bonjour à tous,
Alors qu'une fracture très nette apparaît dans les rangs des militaires d'active ou retraités au sujet de l'Ukraine entre les Atlantistes, seuls invités et
autorisés à s'exprimer sur les plateaux des télévisions nationales et qui soutiennent l'engagement français au sein de l'OTAN, derrière son chef états-unien et ceux qui, tout aussi nombreux sinon
plus, mais interdits d'expression publique, qui considèrent que c'est une erreur de soutenir une guerre de plus, menée par procuration, par les USA contre la Russie, le général d'Armée (2S) Jean
René Bachelet, dont la parole est rare, fait connaître son point de vue en un texte très court (1 page), et percutant, adressé en pièce jointe.
Observons que l'OTAN états-uniens, qui ne représente que 12% des habitants de la planète, eux même divisés sur le sujet, apparaît de
plus en plus isolé à l'échelle planétaire puisque nombre de grands (et petits) pays rejettent désormais la tyrannie des occidentaux qui prétendent régenter le monde avec leurs monnaies de
singe (dollars, euros) qui ne reposent que sur des océans de dette, et leurs valeurs, qui se prétendent universelles, mais qui sont trop souvent dévoyées.
Pour ceux qui ne s'en seraient pas encore aperçu, le brouhaha médiatique atlantiste entretenu par les organes de presse occidentaux ne peut plus occulter ce qui s'écrit et se dit dans les
médias du "reste du monde" (plus de 80% des populations).
J'invite ceux qui ne l'auraient pas encore fait, à lire régulièrement les journaux étrangers (non otaniens) pour diversifier leurs sources d'information et affiner leurs jugements.
A+
DD
La guerre en Ukraine et le crépuscule de l’Occident.
Face à la guerre en Ukraine, nous sommes sommés de choisir notre camp selon un manichéisme absolu, en l'occurrence
derrière une Amérique, redevenue le champion des plus hautes valeurs humanistes. Ceux q ui émettent quelques objections le feraient au nom d'un "parti
pris anti-américain virulent".
La réalité historique qu'il faut bien regarder en face et qui devrait nous conduire à mieux percevoir la façon dont le
monde apprécie quant à lui l’Amérique, donc l'Occident, est pour le moins contrastée.
*le génocide indien comme acte fondateur (pour le coup, le mot, fût-il anachronique, est rigoureusement approprié).
*la conquête des Philippines conduite avec une sauvagerie sans égale.
*la réduction en lumière et chaleur de 300 000 habitants d'Hiroshima et Nagasaki, pour l'essentiel civils de tous
sexes et âges, sans objectif militaire, alors même que le Japon était soumis à un blocus hermétique, sans ressources, que la maitrise américaine dans
les airs et sur mer était totale et que le mikado faisait des offres de cessation des hostilités. Si crime contre l'humanité il y eut ce fut bien dans
ce moment-là.
*durant la "guerre froide" l';appui systématique et sans états d'âme à des dictatures de tous poils en Amérique, en Grèce
et en Extrême-Orient.
*dans la même période, 10 000 jours durant, la mise à feu et à sang du Viet-Nam, et ses prolongements laotiens et
cambodgiens, avec le résultat pitoyable que l'on sait et dont, avec le recul, on recherche vainement ce qui pouvait justifier des victimes qui se
comptent par millions ... Là encore, indéniable "crime contre l'humanité";...
*à peine l'implosion de l'empire soviétique survenue, en guise de "nouvel ordre mondial" un
interventionnisme sans frein qui, via l'Irak, allait mettre, pour le coup la planète à feu et à sang, au prix de mensonges d'état désormais avérés.
Sans omettre, au prix de semblables mensonges, l'opération kosovare et le bombardement de la Serbie 45 jours durant, qui
permet de redonner une nouvelle vie à une Otan dont nul ne voyait plus la justification.
....Encore ne s'agit-il là que des faits historiques les plus saillants.
Or, dans le même temps, et aujourd'hui plus que jamais, tout cela au nom de valeurs hautement
proclamées: la dignité de l'homme, son intégrité, sa liberté ! Comment, hors Occident, n'y verrait-on pas qu'hypocrisie
et duplicité ?
Je pensais pour ce qui me concerne que l'Europe, après avoir pris sa part au cours des siècles
passés à une semblable hypocrisie, avait désormais pour vocation et destin de remettre l'Occident sur le droit chemin,
seule voie susceptible d'assurer, dans le nouveau monde qui émerge,de notre civilisation, mieux encore, d'en favoriser la renaissance et, pour cela de
se
dégager de l'emprise de son avatar d'outre-Atlantique.
Au lieu de cela, nous voilà revenus au banc des rameurs de la galère américaine, pour un naufrage de concert
programmé...
Douloureuse perspective au soir de nos vies....
Jean-René Bachelet, le 5 mai 2022
Guerre en Ukraine - Trois nouveaux éléments d'information intéressants.
Bonjour à tous,
Aujourd'hui, 3 nouveaux liens d'information qui ne sont pas traités par nos médias mainstream. Pourquoi ?????
1 - A la lecture du texte de la conférence de presse du 25 avril 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères
Wang Wenbin, on réalise à quel point la Chine sort de sa retenue habituelle pour critiquer avec toujours plus de vigueur le comportement des USA, de l'OTAN et plus généralement des occidentaux
(donc dans la guerre en Ukraine).
Extraits: Les États-Unis prétendent maintenir le rôle central de la Charte des Nations unies, mais il est clair pour tout le monde que les États-Unis font tout le
contraire. Lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies a refusé d’autoriser le recours à la force par les États-Unis en République fédérale de Yougoslavie, en Irak, en Syrie et dans d’autres
endroits, les États-Unis et l’OTAN ont ignoré l’ONU, ont mené des guerres et se sont engagés dans une ingérence gratuite contre des États souverains.
Les États-Unis prétendent respecter les droits de l’homme, mais les guerres d’agression lancées par les États-Unis et leurs alliés dans des pays comme
l’Afghanistan et l’Irak ont tué plus de 300 000 civils et fait de plus de 26 millions de réfugiés. Pourtant, personne n’est tenu pour responsable des crimes de guerre et des crimes contre
l’humanité. Les États-Unis ont même annoncé des sanctions contre la Cour pénale internationale qui enquêterait sur les crimes de guerre de l’armée
américaine.
Les États-Unis affirment s’opposer à la coercition économique, mais ce sont justement les États-Unis qui ont inventé la « diplomatie coercitive
» et qui excellent dans l’art de contraindre les pays, qu’ils soient grands ou petits, lointains ou proches, amis ou ennemis. L’embargo et les sanctions
imposés à Cuba ont duré un demi-siècle et les sanctions imposées à l’Iran sont en place depuis 40 ans. Lorsqu’il s’agit de poignarder dans le dos leurs alliés tels que l’UE et le Japon, les
États-Unis n’ont jamais hésité, comme nous l’avons vu à plusieurs reprises.
Pour tenir de tels propos et oser dire la vérité sans prendre de gants; pour dire tout haut ce qu'une écrasante majorité des pays trop longtemps exploités et/ou tyrannisés par l'occident pensent
tout bas, il est clair que la Chine est et restera du côté russe dans son combat contre le "néocolonalisme " occidental. Voir la courte déclaration de Lavrov du 30 avril 2022
2 - Un nouveau bulletin nmr 81 de Xavier Moreau sur la situation dans la crise ukrainienne qui vient en complément de celui que je vous ai adressé hier. Son
titre: "Roubles pour tous, Kadyrov superstar".
3 - Un article intéressant qui aborde la tentative des USA/UE/OTAN d'ouvrir un nouveau front face aux russes en Moldavie-Transnitrie.
Cette nouvelle provocation Ukro-otanesque pourrait bien constituer la goutte d'eau qui entrainerait une dérive vers une guerre ouverte entre la Russie et l'OTAN: La Russie voulant assurer sa
sécurité nationale, les USA et l'OTAN voulant soumettre cet État rebelle (la Russie) qui a l'audace de contester leur hégémonie.
Le second est plus posé, encore réalisé par unjeune homme qui semble se poser les bonnes questions et proposer de bonnes réponses
: https://www.youtube.com/watch?v=ifGWJduIbmc
Un article court et bien envoyé du général (2S) Maurin :
Une dernière petite vidéo très intéressante avant de faire la route vers l'isoloir. Elle a été réalisée par une figure de la gauche radicale Tatiana
Ventôse, peu suspecte d'avoir voté pour l'un des deux finalistes à l'élection présidentielle.
Elle s'adresse plus particulièrement à ses camarades de "classe", dont beaucoup ont du voter Mélenchon, mais dont certains ont pu voter Roussel, Hidalgo ou Jadot.
Elle tient un discours argumenté que je qualifierai de "raisonnable" et engage ses camarades à choisir leur camp.
Vidéo à la fois intéressante, surprenante, rafraîchissante et réconfortante. A remettre au départ si la vidéo n'y est pas.
- 1 et 2 : Les deux premières concernent la crise ukrainienne et ont été réalisées par un journaliste camerounais, Alain Foka, travaillant pour la chaîne de TV
française RFI, mais s'exprimant à titre personnel sur son Blog. Ces deux vidéos devraient faire réfléchir les journalistes français sur l'exercice de leur métier.
- La première vidéo est une chronique parue en mars 2022 sous le titre: "Quel camp doit choisir l’Afrique dans la
guerre en Ukraine?" Elle est pleine de bon sens et se passe de commentaires. https://www.youtube.com/watch?v=bRFujeQ-C9c Elle a été visionnée 750 000 fois.
- La seconde, parue le 15 avril 2022 a pour titre: "Ukraine, qui devons nous croire dans cette guerre de propagande ?" https://www.youtube.com/watch?v=mzljWGEJQWk
Elle a déjà été visionnée 440 000 fois en deux jours. Tout est dit, et bien dit.
- 3 : La 3ème vidéo concerne le 2ème tour de l'élection présidentielle française. Elle a été réalisée par François Asselineau, président de l'UPR, et a déjà été
visionnée 650 000 fois. Elle peut susciter l'intérêt et la réflexion. https://www.youtube.com/watch?v=CfrKVd2P7D4
Bonne information alternative à tous.
DD
Ukraine - Deux vidéos très convaincantes
Bonjour à tous,
Aujourd'hui, je vous propose deux vidéos exceptionnelles que vous ne trouverez pas dans les médias mainstream occidentaux.
Dans la première, le dernier discours de Poutine du 11 avril 2022 en traduction simultanée. Il explique de manière limpide, pédagogique, avec des arguments factuels, imparables, et pour la nième
fois, les raisons de l'opération spéciale russe en Ukraine.
Rien à ajouter, les FAITS avancés dans l'argumentation sont tous indiscutables. On y voit un chef d'état responsable, qui est tout sauf fou, et qui réagit, avant qu'il ne soit trop tard et après
de nombreuses tentatives de résoudre pacifiquement l'affaire, à la stratégie de long terme de l'adversaire, dont nul ne devrait ignorer, aujourd'hui, les véritables objectifs. J'attends avec
beaucoup d'intérêt la réaction des atlantistes forcenés et russophobes....
Dans la seconde, une longue interview du colonel US Mac Gregor, aujourd'hui conseiller militaire de Trump, qui démonte point par point le
narratif médiatique occidental, et ramène un peu d'air frais, et beaucoup de vérités de coulisses, dans l'affaire ukrainienne.
Il est, hélas, réservé aux anglophone, en attendant qu'une traduction en simultané ou un sous titrage en français vienne aider les francophones (un sous titrage en anglais est possible en
cliquant sur CC en bas et à droite de l'écran) . Sur ce témoignage d'un officier US éminent, que j'ai connu personnellement et fréquenté pendant plusieurs années, j'attends également avec
sérénité la réaction des atlantistes forcenés et russophobes....
Mon analyse de l'élection présidentielle française
Le 12/04/2022.
Bonjour à tous,
Ci- dessous, en 1 page et demie mon analyse de l'élection présidentielle française et les perspectives de second tour
DD
Nombre de mes amis me disent que la réédition du scénario de 2017 est en cours et qu’il aura le
même épilogue, bref, que l’élection est «pliée».
Je ne partage pas totalement cette analyse pour les raisons suivantes.
Certes, le président qui sortira des urnes sera un président élu par défaut puisque 80 % ou plus
des électeurs inscrits n’auront pas porté leurs suffrages sur elle ou lui.
Comme en 2017, 39 millions des 48,7 millions d’électeurs inscrits n’ont pas voté pour le
candidat arrivé en tête, ce qui relativise l’ampleur de sa victoire au 1er round et
laisse déjà présager de grandes difficultés pour gouverner la France pour cinq années de plus.
Mais la question qui se pose aujourd’hui est la suivante : Se peut-il que le vote par défaut qui a
servi Monsieur Macron au 2ème tour de 2017, favorise, cette fois, Marine Le Pen ? Et si oui,
pourquoi ?
Examinons les deux situations, les chiffres, les différences fondamentales entre les deux situations (2017 et 2022) qui,
en dépit des apparences, ne sont pas du tout les mêmes.
En 2017, les résultats du premier tour faisaient apparaître QUATRE candidats avec des scores
élevés : TROIS que l’on retrouve aujourd’hui et UN candidat LR, Monsieur Fillon dont les électeurs
s’étaient, en large part et sur son appel, reportés sur Mr Macron au deuxième tour.
En 2022, le réservoir de vote par défaut des LR au profit de Mr Macron a quasiment disparu.
Ce vote par défaut des électeurs LR de Fillon a été anticipé dès le premier tour de 2022, ainsi que
le démontre le piètre score de Mme PECRESSE et le score plus élevé de Mr Macron .
Le résultat de la primaire LR montre qu’en dépit de l’appel de Mme Pécresse, nombre d’électeurs LR, restés au bercail,
se reporteront sur MLP au 2ème tour avec Mr Ciotti et beaucoup d’autres, dans le cadre bien compris d’Union
des droites, qui seul peut sauver les LR de la disparition.
Ce sont donc, cette fois, les électeurs de Mr MELENCHON, qui feront la différence et le résultat du 2ème tour, dans leurs
votes par défaut. Soit ils s’abstiendront ou voteront blanc, ce qui revient à voter pour Macron, mais aussi à suivre
les consignes de Mr Mélenchon, soit ils voteront, à
contre coeur, pour Mr Macron et assureront sa victoire, soit, comme un tiers l’avaient déjà fait en 2017, ils voteront
MLP.
Ce que nul ne sait vraiment aujourd’hui c’est l’ampleur du vote par défaut «Tout sauf Macron», qui pourrait bien l’emporter, aujourd’hui sur l’ampleur du vote par défaut « Tout sauf MLP».
Or, des raisons existent pour une telle évolution, un tel changement d’attitude des électeurs et
particulièrement des électeurs « Insoumis ». Il y a eu, bien sûr, la crise des gilets jaunes et la répression plus que
musclée qui restera dans les mémoires. Il y a eu cette gestion dictatoriale et calamiteuse de la crise sanitaire qui a fait apparaître plusieurs
scandales de corruption (Mac Kinsey, Pfizzer) et qui a placé la France dans le peloton de queue des plus mauvaises gestions au niveau mondial.
Je doute qu’un personnel soignant Insoumis, qui a perdu son emploi pour refus de se faire vacciner, suive les
consignes de vote de Mr Mélenchon.
Je doute qu’un Gilet Jaune qui a perdu un œil et qui a voté Insoumis suive les consignes de Mr Mélenchon.
Je doute que les parents qui ont perdu un proche ou un enfant des effets secondaires de la vaccination expérimentale
suivent les consignes de Mr Mélenchon, de Mr Jadot ou de
Mme Pécresse.
En clair, il n’est pas impossible que la détestation que Mr Macron a suscité et entretenu sur sa
personne change l’orientation du vote par défaut et favorise un vote « dégagiste » qui lui soit, in
fine, défavorable. Les sondeurs ne s’y trompent pas qui donnent une victoire incertaine de Mr Macron, dans la marge
d’erreur des sondages.
Mais, me direz vous, il y a l’Ukraine. Mr Macron serait-il plus apte que MLP pour gérer cette
crise ?
Pour répondre à cette question, il faut prendre en compte le fait indéniable que la crise ukrainienne est, en fait,
l’expression d’un bras de fer entre deux mondes : Un monde occidental unipolaire sous hégémonie US-OTAN-Dollar-GAFAM
(20 % de la population mondiale) et un monde qui se voudrait multipolaire, dont beaucoup d’États vivent sous la contrainte permanente de menaces de
sanctions US, économiques ou militaires, qui comptent 80 % de la population mondiale, prêts à suivre la Chine et la Russie pour échapper à ceux qui les exploitent.
Ce cadre étant posé, le vote Macron par défaut, c’est la fuite en avant vers le jusqu’au
boutisme guerrier occidental et mondialiste qui se terminera mal et qui n’est pas vraiment la tasse de thé des
Insoumis.
La paix reviendra un jour prochain en Ukraine. Quoiqu’il arrive, l’Occident, l’UE et la France
devront reprendre des relations avec la Russie et avec les nombreux pays qui suivent avec intérêt, voire soutiennent, la
tentative russe de bousculer l’hégémonisme occidental.
Monsieur Macron, allié inconditionnel du mondialisme US-OTAN-GAFAM-Dollar, sera certainement moins bien placé que
MLP pour négocier avec la Russie et le monde multipolaire.
On peut jouer les bravaches, mettre de l’huile sur le feu, inciter à la guerre, mais pour faire la
guerre, il faut avoir quelques chances de la gagner. L’état des forces militaires de la France et de l’OTAN ne permet pas
d’envisager de nouvelles provocations dans l’Est de l’Europe, provocations bien peu raisonnables, pouvant déboucher sur un conflit nucléaire qui ne
compterait que des perdants.
En conclusion, à qui profitera le vote par défaut? Le dégagisme et le «Tout sauf Macron»
l’emportera-t-il sur le «Tout sauf RN»?
Les électeurs réaliseront-ils que s’abstenir ou voter blanc c’est voter Macron ? Que le vote à la présidentielle sera
suivi d’un vote pour des législatives qui permettra de tempérer les ardeurs du candidat élu.