Bonjour à tous,
Le 20/06/2022.
Bonjour à tous,
Avec le franc parler qui me caractérise, j'aborde en 1 page et demie le problème des sondages pré-électoraux et quelques considérations sur les résultats des élections législatives.
Voir document en PJ sous deux formats.
A chacun son opinion, bien sûr.
DD
Comme lors des deux tours de l’élection présidentielle et du premier tour des élections législatives 2022, les instituts de sondage n’ont rien vu venir avec justesse et les projections données à la veille du 2ème tour des législatives, avec des fourchettes pourtant très larges, se sont avérées complètement fausses au point qu’on peut se demander à quoi peuvent bien servir ces fakes prévisions largement relayées par les médias mainstream.
Jamais dans l’histoire des sondages électoraux le décalage n’a été aussi important entre les
prévisions sondagiaires et le résultat final ce qui pose évidemment question.
Les sondages manquent-ils de fiabilité parce qu’ils sont mal faits ? Ce qui relèverait d’un manque
de compétence ; ou sont-ils délibérément biaisés pour orienter et/ou manipuler l’opinion, promouvoir et/ou marginaliser tel ou tel parti en lice ?
Ce qui relèverait de la malhonnêteté en bande organisée ...
Ces sondages « bâclés » ou « bidonnés » ne servent-ils pas tout simplement à mettre en évidence
tel ou tel candidat ou parti politique pour venir en appui de la propagande pré-électorale vendue sur les plateaux de télévision par des commentateurs qui s’auto-proclament spécialistes de politique intérieure et qui nous suggèrent quotidiennement et insidieusement pour qui voter ?
On peut débattre de tout, sauf des chiffres ..... comme nous l’a seriné pendant des mois la
propagande gouvernementale télévisuelle en 2021.
Ainsi, dans un des tous derniers sondages IFOP-Fiducial pour LCI et Sud Radio, relayé par
BFMTV(https://www.bfmtv.com/politique/elections/legislatives/legislatives-ensemble-toujours-en-tete-des-intentions-de-vote-en-sieges-selon-un-sondage_AD-202206150674.html) la prévision donnée pour le Rassemblement National était de 20 à 40 sièges. Aux résultats, ce sont 89 sièges qui tombent dans l’escarcelle de ce parti .... ???? On est très loin de la fourchette ....
Dans le même sondage, la NUPES, fortement surestimée par IFOP-Fiducial, est créditée de 180 à
210 sièges, elle n’en aura que 131, encore très en deçà de la « fourchette ».
https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/legislatives-2022/FE.html
La coalition Ensemble, elle aussi surestimée par IFOP-Fiducial est donnée largement en tête avec
260 à 305 sièges, elle n’en aura que 245. Ce résultat est encore largement « hors fourchette ».
Enfin, les LR, UDI et centristes sont donnés le 15 juin par IFOP-Fiducial dans une fourchette de
40-65 sièges, ils obtiennent in fine 79 sièges le 19 juin.
Ces erreurs d’appréciation considérables sont elles innocentes et simplement liées à des erreurs de méthodologie ou au mauvais choix des échantillons ? Ou sont-elles délibérées pour influencer et manipuler l’opinion ? A chacun de répondre à ces intéressantes questions.
Quant aux résultats, on notera que les 245 députés de la coalition présidentielle Ensemble (que
l’on ne peut qualifier de majorité ainsi que le fait abusivement le ministère de l’Intérieur dans l’annonce officielle des résultats) ne représentent que 16,43% des électeurs inscrits, ce qui veut dire que 83,57% des électeurs inscrits n’ont pas voté pour cette coalition de partis qui soutient le Président.
On notera aussi que les lois les plus sensibles et controversées ne pourront être votées qu’avec
l’apport d’au moins 44 députés LR, UDI ou centristes et que ces courants politiques ne représentent, à eux tous, que 3,8 % des électeurs inscrits.
L’abstention et le vote blanc ou nul ayant été de 57,3 %, une forte majorité des élus de toutes
tendances l’auront été par moins d’un quart des électeurs inscrits de leur circonscription ..... Ils
sont très loin de représenter le peuple français dans son ensemble ....
On ne peut que se réjouir de l’élimination du Président de l’Assemblée Nationale, Richard Ferrand, élu à ce poste par une majorité LREM, pour ses compétences en calcul mental https://youtu.be/FbcHB53_3-Y?t=24 , de l’élimination de son collègue Castaner, président du groupe LREM à l’Assemblée, mais surtout « Castagneur en chef » des gilets jaunes et enfin de l’élimination de Brigitte Bourguignon, ministre de la santé, jusqu’au boutiste de l’obligation vaccinale tous azimuts et à tous propos.
Ce dont on peut être assuré avec ces éliminations hautement symboliques, c’est que la démocratie n’y a pas perdu grand-chose .....
Elisabeth Borne, élue du Calvados, devra se souvenir qu’elle n’a réussi à rassembler sur son nom
que 24,29% des électeurs inscrits et que, par conséquent, 75,71% des inscrits de la 6ème circonscription du Calvados n’ont pas choisi de voter pour elle.
Monsieur Véran, ex-ministre très controversé de la santé, élu de l’Isère, devra se souvenir qu’il n’a
réussi à rassembler sur son nom que 29,71 % des électeurs inscrits et que, par conséquent, 70,29% des électeurs inscrits de sa circonscription n’ont pu se résoudre à voter pour lui et à lui faire confiance ...
Et l’on pourrait multiplier les exemples, tant la claque électorale que les médias mainstream vont
s’efforcer de minimiser dans les jours à venir, a été magistrale.
Décidément, la Démocratie Française est peut être bien malade, mais pas totalement morte.
Bonjour à tous,
Source : RzO International.
Le Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) a lieu cette année du 15 au 18 juin 2022. Vladimir Poutine a participé à la session plénière du 17 juin, et y a prononcé un discours partagé entre explications sur la situation mondiale actuelle, le développement d’un monde multipolaire, mais aussi les défis de politique intérieure auxquels la Russie doit faire face.
Je souhaite la bienvenue aux participants et aux invités du 25ème Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
Il a lieu à un moment difficile pour la communauté mondiale, où l’économie, les marchés et les principes mêmes du système économique mondial sont attaqués. Un grand nombre de liens commerciaux, de production et de logistique précédemment perturbés par la pandémie sont à nouveau mis à l’épreuve. En outre, des concepts clés pour les affaires tels que la réputation des entreprises, le respect de la propriété et la confiance dans les devises mondiales ont été complètement sapés – sapés, malheureusement, par nos partenaires occidentaux, et cela a été fait délibérément, par ambition, au nom du maintien d’illusions géopolitiques dépassées.
Aujourd’hui, je vais donner notre – quand je dis « notre », je veux dire les dirigeants russes – vision de la situation dans laquelle se trouve l’économie mondiale. J’expliquerai comment la Russie agit dans cet environnement et comment elle planifie son développement dans un environnement qui évolue de manière dynamique.
Il y a un an et demi, lors d’un discours au Forum de Davos, j’ai souligné une fois de plus que l’ère de l’ordre mondial unipolaire est terminée – je veux commencer par cela, il n’y a pas d’échappatoire – elle est terminée, malgré toutes les tentatives de la préserver, de la maintenir en place par tous les moyens. Le changement est le cours naturel de l’histoire, parce que la diversité civilisationnelle de la planète, la richesse des cultures est difficile à combiner avec des schémas politiques, économiques et autres, des schémas qui ne fonctionnent pas ici, des schémas qui sont grossièrement, sans alternative, imposés depuis un seul centre.
Le défaut réside dans l’idée même qu’il existe une seule puissance, bien qu’elle soit forte, avec un nombre limité d’États qui lui sont proches ou, comme on dit, qui y sont admis, et toutes les règles du commerce et des relations internationales, lorsque cela devient nécessaire, sont interprétées exclusivement dans l’intérêt de cette puissance, comme on dit, travaillent dans une seule direction, le jeu est à sens unique. Un monde fondé sur de tels dogmes n’est absolument pas viable.
Les États-Unis, en s’attribuant la victoire dans la guerre froide, se sont déclarés les ambassadeurs de Dieu sur terre, qui n’ont pas d’obligations, mais seulement des intérêts, et ces intérêts sont déclarés sacrés. C’est comme s’ils ne remarquaient pas qu’au cours des dernières décennies, de nouveaux centres de force ont émergé sur la planète et deviennent de plus en plus puissants. Chacun d’entre eux développe ses propres systèmes politiques et institutions sociales, met en œuvre ses propres modèles de croissance économique et, bien sûr, a le droit de les protéger, de garantir sa souveraineté nationale.
Nous parlons de processus objectifs, de changements véritablement révolutionnaires et tectoniques dans la géopolitique, dans l’économie mondiale, dans la technologie, dans l’ensemble du système des relations internationales, où le rôle des États et des régions dynamiques et prometteurs, dont les intérêts ne peuvent plus être ignorés, s’accroît considérablement.
Je le répète : Ces changements sont fondamentaux, cruciaux et inexorables. Et c’est une erreur de croire qu’une période de changements turbulents peut, pour ainsi dire, s’asseoir et attendre, que tout va prétendument revenir à la normale, que tout sera comme avant. Cela n’arrivera pas.
Cependant, il semble que les élites dirigeantes de certains États occidentaux se bercent de ce genre d’illusions. Ils ne veulent pas voir les choses évidentes, mais s’accrochent obstinément aux ombres du passé. Par exemple, ils pensent que la domination de l’Occident sur la politique et l’économie mondiales est une valeur constante et éternelle. Rien n’est éternel.
Et nos collègues ne se contentent pas de nier la réalité. Ils essaient de contrecarrer le cours de l’histoire. Ils pensent en termes du siècle passé. Ils sont prisonniers de leurs propres illusions sur les pays situés en dehors de ce que l’on appelle le milliard d’or, ils considèrent tout le reste comme périphérique, leur arrière-cour, ils les considèrent toujours comme une colonie, et les gens qui y vivent comme des citoyens de seconde zone parce qu’ils se considèrent comme exceptionnels. S’ils sont exceptionnels, alors tous les autres sont de second rang.
Cela conduit à un désir irrépressible de punir, d’écraser économiquement ceux qui sortent du rang, qui ne veulent pas obéir aveuglément. De plus, ils imposent grossièrement et sans scrupules leur éthique, leur vision de la culture et de l’histoire, et remettent parfois en question la souveraineté et l’intégrité des États et menacent leur existence. Il suffit de rappeler le sort de la Yougoslavie, de la Syrie, de la Libye et de l’Irak.
Si un rebelle ne parvient pas à être piégé et pacifié, ils tentent de l’isoler ou, comme on dit aujourd’hui, de « l’effacer ». Tout est permis, même les sports, le mouvement olympique, les interdictions culturelles, les chefs-d’œuvre artistiques – simplement parce que leurs auteurs sont de la « mauvaise » origine.
C’est également la nature de l’actuelle crise de russophobie en Occident et des sanctions folles contre la Russie. Folles et, je dirais, insensées. Leur nombre, ainsi que la vitesse à laquelle elles sont validées, sont sans précédent.
Le calcul était clair : Ecraser l’économie russe dans la précipitation, détruire les filières commerciales, rappeler de force les entreprises occidentales du marché russe, geler les avoirs nationaux, frapper l’industrie, la finance et le niveau de vie de la population.
Cela n’a pas fonctionné. Évidemment, ça n’a pas marché, ça n’a pas eu lieu. Les entrepreneurs russes et les autorités ont travaillé ensemble de manière professionnelle, et les citoyens ont fait preuve de solidarité et de responsabilité.
Petit à petit, nous avons normalisé la situation économique. Tout d’abord, nous avons stabilisé les marchés financiers, le système bancaire et le réseau commercial. Puis nous avons commencé à saturer l’économie de liquidités et de fonds de roulement pour maintenir la pérennité des entreprises et des sociétés, de l’emploi et des postes.
Les sombres prévisions sur les perspectives de l’économie russe, entendues au début du printemps, ne se sont pas réalisées. Dans le même temps, on comprend pourquoi cette campagne de propagande a été montée en épingle, où toutes ces formules sur le dollar à 200 roubles et sur l’effondrement de notre économie dans son ensemble – tout cela était et reste un outil de lutte informationnelle, un facteur d’impact psychologique sur la société russe, sur les milieux d’affaires nationaux.
D’ailleurs, certains de nos experts ont succombé à cette pression extérieure et ont également annoncé dans leurs prévisions l’effondrement imminent de l’économie russe et l’affaiblissement critique de la monnaie nationale, le rouble.
La vie a déjoué ces prédictions. Toutefois, je tiens à souligner que pour continuer à réussir, nous devons être très honnêtes et réalistes dans notre évaluation de la situation, être indépendants dans nos conclusions et, bien sûr, croire en notre propre force – c’est très important. Nous sommes des personnes fortes et nous pouvons relever tous les défis. Comme nos ancêtres, nous pouvons relever tous les défis. Les millénaires entiers de l’histoire de notre pays en témoignent.
Trois mois seulement après l’adoption d’un ensemble de sanctions massives, nous avons supprimé la poussée inflationniste. Après le pic de 17,8 pour cent, comme vous le savez, l’inflation est maintenant de 16,7 pour cent et continue de baisser. La dynamique économique se stabilise et les finances publiques sont saines. Je le comparerai avec d’autres régions. Oui, c’est beaucoup pour nous aussi, bien sûr. 16,7%, c’est beaucoup d’inflation. Nous devons travailler là-dessus et nous le ferons, et je suis sûr que nous parviendrons à un résultat positif.
Au cours des cinq premiers mois de cette année, le budget fédéral a été élaboré avec un excédent de 1,5 billion de roubles, et le budget consolidé avec un excédent de 3,3 billions de roubles. Pour le seul mois de mai, l’excédent budgétaire fédéral a atteint près d’un demi-billion de roubles, soit plus de quatre fois plus qu’en mai de l’année dernière.
Notre tâche aujourd’hui est de créer les conditions pour relancer la production, augmenter l’offre sur le marché intérieur et, en équilibre avec la croissance de l’offre, rétablir la demande finale et les prêts bancaires dans l’économie.
Je l’ai déjà dit : nous avons pris des mesures spéciales pour reconstituer le fonds de roulement des entreprises. En particulier, les entreprises de presque tous les secteurs ont obtenu le droit de différer les paiements d’assurance pour le deuxième trimestre de cette année. En même temps, les entreprises manufacturières ont des possibilités plus larges : elles pourront profiter du report au troisième trimestre également. En fait, il s’agit d’un prêt sans intérêt de l’État.
Par la suite, les cotisations différées ne devront pas être payées, pour ainsi dire, en une seule fois. Cela peut se faire en versements égaux sur 12 mois à partir du mois de juin de l’année suivante.
Ensuite. Le taux des hypothèques préférentielles a été abaissé en mai. Il est maintenant de neuf pour cent. Le programme de prêts hypothécaires subventionnés a été prolongé jusqu’à la fin de l’année.
Comme je l’ai dit précédemment, l’objectif de cette mesure est d’aider les citoyens à résoudre leurs problèmes de logement, de soutenir le secteur de la construction et les industries connexes, qui emploient des millions de personnes.
Après la flambée du printemps, les taux d’intérêt de l’économie russe baissent progressivement et la Banque centrale abaisse son taux directeur. À cet égard, je pense qu’il est possible de réduire une nouvelle fois le taux hypothécaire préférentiel, désormais à sept pour cent.
Mais que voudrais-je souligner ? La durée du programme reste la même – jusqu’à la fin de cette année. Cela signifie que ceux de nos concitoyens qui veulent améliorer leurs conditions de logement grâce à cet avantage doivent en profiter avant la fin de cette année.
Les montants maximaux des prêts resteront également inchangés : 12 millions de roubles pour Moscou et Saint-Pétersbourg et 6 millions de roubles pour le reste des sujets fédéraux.
J’ajouterais qu’il est important pour nous en général d’augmenter la disponibilité des ressources financières à long terme, du crédit pour l’économie. Dans un avenir proche, l’accent mis sur le soutien de l’activité économique devrait passer des mesures de relance budgétaire aux mécanismes de prêts bancaires basés sur le marché.
Ce processus devrait assurément être soutenu. Par exemple, nous allons allouer 120 milliards de roubles du Fonds national de protection sociale pour augmenter la capacité du mécanisme de financement de projets de la VEB (Banque de développement de la fédération de Russie). Cette mesure permettra d’accorder des crédits supplémentaires aux initiatives et projets en demande pour un montant d’environ un demi-billion de roubles.
Chers collègues !
J’ai déjà dit que la guerre économique éclair contre la Russie n’avait aucune chance de succès dès le départ. En même temps, l’arme des sanctions est, comme vous le savez, et la pratique de ces dernières années le montre bien, une arme à double tranchant. Elle inflige des dommages comparables, voire plus importants, aux idéologues et aux concepteurs eux-mêmes.
Et il ne s’agit pas seulement des conséquences actuelles évidentes. Nous savons qu’une perspective très inquiétante est discutée entre les dirigeants européens au niveau des conversations informelles, comme on dit, à savoir que des sanctions pourraient être imposées non seulement contre la Russie, mais aussi contre tout État indésirable, affectant tôt ou tard tout le monde, y compris les membres de l’UE et les entreprises européennes elles-mêmes.
Jusqu’à présent, nous n’en sommes pas là, mais les politiciens européens ont déjà porté un coup sérieux à leur économie – ils l’ont fait eux-mêmes, de leurs propres mains. Nous pouvons voir comment les problèmes sociaux et économiques se sont aggravés en Europe et aux États-Unis également, comment le coût des marchandises, de la nourriture, de l’électricité et du carburant pour les voitures augmente, comment la qualité de vie des Européens diminue et comment les entreprises perdent leur compétitivité.
Les experts estiment que les pertes directes, “calculables” de l’UE, venant de la fièvre des sanctions, pourraient à elles seules dépasser 400 milliards de dollars au cours de l’année à venir. C’est le coût des décisions qui sont coupées de la réalité et prises au mépris du bon sens.
Ces coûts sont directement supportés par les citoyens et les entreprises de l’Union européenne. Dans certains pays de la zone euro, l’inflation a déjà dépassé les 20 %. Je parlais de notre inflation, mais les pays de la zone euro ne mènent pas d’opérations militaires spéciales et l’inflation y a augmenté – jusqu’à 20 % pour certains d’entre eux. Les États-Unis connaissent également une inflation insoutenable, la plus élevée depuis 40 ans.
Oui, bien sûr, l’inflation en Russie est aussi toujours à deux chiffres. Cependant, nous avons déjà indexé les paiements sociaux et les pensions, augmenté le salaire minimum et le coût de la vie, protégeant ainsi les citoyens les plus pauvres. Et, en retour, les taux d’intérêt élevés ont permis aux gens de conserver leurs économies dans le système bancaire russe.
Bien sûr, pour les représentants des entreprises, c’est compréhensible : un taux directeur élevé bride l’économie – normal. Pour les citoyens, cependant, dans la plupart des cas, c’est un plus : ils ont rendu aux banques une somme importante d’argent à des taux d’intérêt élevés.
C’est la principale différence avec les pays de l’UE, où la hausse de l’inflation diminue directement les revenus réels et ronge l’épargne, et où la crise actuelle pèse essentiellement sur les personnes à faible revenu.
Il y a également eu de graves conséquences à long terme pour les entreprises européennes en termes d’augmentation des coûts et de perte du marché russe. Le résultat est évident : la perte de compétitivité mondiale et une baisse systémique du taux de croissance de l’économie européenne pour les années à venir.
Tout cela conduit à l’aggravation des problèmes sous-jacents des sociétés occidentales. Bien sûr, nous avons aussi nos propres problèmes, mais je dois en parler maintenant, car ils ne cessent de nous montrer du doigt, alors qu’ils ont eux-mêmes suffisamment de problèmes. J’en parlais aussi à Davos. La conséquence directe des actions des politiciens européens et des événements de cette année sera une nouvelle aggravation de l’inégalité dans ces pays, qui, à son tour, divisera davantage leurs sociétés, et la question ne concerne pas seulement le niveau de bien-être mais aussi les valeurs des différents groupes de cette société.
Oui, ces contradictions sont supprimées et balayées sous le tapis. Les procédures démocratiques, les élections en Europe, pour être honnête, parfois vous regardez ce qui s’y passe, quelles forces arrivent au pouvoir – tout cela ressemble à un écran, car des partis politiques qui ressemblent à des jumeaux se remplacent au pouvoir. Mais l’essence ne change pas. Les véritables intérêts des citoyens et des entreprises nationales sont repoussés de plus en plus loin à la périphérie.
Une telle rupture avec la réalité, avec les besoins de la société, conduira inévitablement à une poussée de populisme et à la croissance de courants extrêmes et radicaux, à de graves changements socio-économiques, à des dégradations et, dans un avenir proche, à un changement des élites. Les partis traditionnels, comme vous pouvez le constater, ne cessent de perdre. De nouveaux mouvements apparaissent, mais s’ils ne diffèrent pas beaucoup des mouvements traditionnels, ils n’ont pas non plus beaucoup de chance de survivre.
Toutes les tentatives pour jouer franc jeu, tous les discours sur les coûts prétendument acceptables au nom de la pseudo-unité ne peuvent dissimuler l’essentiel : l’UE a finalement perdu sa souveraineté politique, et ses élites bureaucratiques dansent au rythme imposé par d’autres, acceptant tout ce qu’on leur dit d’en haut, nuisant à leur propre population et à leur propre économie, à leurs propres entreprises.
Qu’y a-t-il d’autre de crucial ici ? La détérioration de la situation de l’économie mondiale n’est pas le fait de ces derniers mois – je vais maintenant me concentrer sur des choses qui me semblent extrêmement importantes – ce qui se passe n’est pas le résultat de ces derniers mois, bien sûr que non. Surtout pas le résultat de l’opération militaire spéciale que la Russie mène dans le Donbass. De telles affirmations constituent une déformation flagrante et délibérée des faits.
La forte hausse de l’inflation sur les matières premières et les marchés des produits de base était une réalité bien avant les événements de cette année. Le monde a été poussé dans cette situation par de nombreuses années de politiques macroéconomiques irresponsables de la part des pays dits du G7, notamment des émissions incontrôlées de monnaie et l’accumulation de dettes non garanties. Et ces processus n’ont fait que s’accélérer, s’intensifiant avec le déclenchement de la pandémie de coronavirus en 2020, alors que l’offre et la demande de biens et de services ont été considérablement réduites à l’échelle mondiale.
La question est la suivante : Quel est le rapport avec notre opération militaire dans le Donbass ? Cela n’a rien à voir du tout.
Ne pouvant ou ne voulant pas utiliser une autre recette, les autorités des principales économies occidentales ont tout simplement lancé la presse à imprimer. De cette manière peu sophistiquée, ils ont commencé à couvrir des déficits budgétaires jusque-là invisibles.
J’ai déjà mentionné le chiffre : Au cours des deux dernières années, la masse monétaire aux États-Unis a augmenté de plus de 38 %. Auparavant, il y avait eu une telle augmentation sur des décennies, mais là, 38 % en deux ans, c’est 5,9 billions de dollars. En comparaison, seuls quelques pays dans le monde ont un produit intérieur brut plus important.
La masse monétaire de l’Union européenne, pour sa part, a également fortement augmenté au cours de cette période. Son volume a augmenté d’environ 20 %, soit 2,5 billions d’euros.
Ces derniers temps, j’entends de plus en plus parler de la soi-disant – veuillez m’excuser, je n’aime pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je ne peux m’empêcher de le dire – nous entendons tous parler de la soi-disant inflation poutinienne en Occident. Quand je vois ça, je me dis : à qui s’adressent ces bêtises, à ceux qui ne savent ni lire ni écrire, c’est tout. Les personnes qui savent au moins lire comprennent ce qui se passe réellement.
La Russie, et nos actions pour libérer le Donbass n’ont absolument rien à voir avec ça. La hausse actuelle des prix, l’inflation, les problèmes de nourriture et de carburant, d’essence et d’énergie en général sont le résultat d’erreurs systémiques dans les politiques économiques de l’administration américaine actuelle et de la bureaucratie européenne. C’est là que se trouvent les causes, et seulement là.
Je dirai également à propos de notre opération : oui, elle a fait une petite différence, mais la racine est précisément cela – leur politique économique erronée. Pour eux, le début de notre opération dans le Donbass est une bouée de sauvetage qui leur permet de rejeter leurs propres erreurs de calcul sur les autres, en l’occurrence la Russie. Mais toute personne ayant au moins une éducation scolaire de base comprend les véritables raisons de la situation actuelle.
D’énormes quantités d’argent ont été imprimées, mais ensuite quoi ? Où est passé tout cet argent ? Évidemment : Pour l’achat de biens et de services en dehors des pays occidentaux – c’est là qu’il a circulé, cet argent imprimé. Ils ont littéralement commencé à “aspirer”, à s’emparer des marchés mondiaux. Naturellement, personne n’a pensé aux intérêts des autres nations, y compris les plus pauvres. Ils se sont retrouvés avec ce que l’on appelle les rebuts, à des prix astronomiques.
Ainsi, alors que fin 2019, les importations aux États-Unis avoisinaient les 250 milliards de dollars par mois, elles sont désormais passées à 350 milliards de dollars. Fait remarquable, l’augmentation a été de 40 % – proportionnellement au pompage non garanti de la masse monétaire en dollars de ces dernières années. Ils ont imprimé de l’argent, l’ont distribué et avec cet argent, ils ont pris tous les biens sur les marchés des pays tiers.
Je vais ajouter une autre chose : Les États-Unis sont depuis longtemps un important fournisseur de denrées alimentaires sur le marché mondial, et ils sont, à juste titre, fiers de leur agriculture, de leur tradition agricole, un exemple pour beaucoup, et pour nous aussi, d’ailleurs. Mais aujourd’hui, le rôle de l’Amérique a radicalement changé. Elle est passée du statut d’exportateur net de denrées alimentaires à celui d’importateur net. En gros, elle imprime de l’argent et attire les flux de matières premières, achetant de la nourriture dans le monde entier.
Un taux d’augmentation encore plus élevé des importations de marchandises peut être observé dans l’Union européenne. Il est compréhensible que cette poussée de la demande, qui ne correspond pas à l’offre de matières premières, ait déclenché une vague de déficits et d’inflation mondiale. C’est de là que vient cette inflation mondiale. Au cours des deux dernières années, le prix de presque tout ce qui existe dans le monde a augmenté : les matières premières, les biens de consommation et surtout les denrées alimentaires.
Oui, bien sûr, ces pays, y compris les États-Unis, continuent à exporter, mais la balance entre les exportations et les importations est déjà dans l’autre sens : il y a déjà, je pense, 17 milliards d’importations de plus que d’exportations. C’est de cela qu’il s’agit.
Selon l’ONU, en février de cette année, l’indice mondial de la valeur des aliments était de 50 % supérieur à celui de mai 2020, et l’indice composite des produits de base a doublé sur la même période.
Dans la tempête inflationniste, de nombreux pays en développement se posent une question raisonnable : pourquoi échanger des produits de base contre des dollars et des euros, qui perdent leur valeur sous leurs yeux ? La conclusion est qu’une économie constituée d’entités imaginaires est inévitablement remplacée par une économie de valeurs et d’actifs réels.
Selon le FMI, les réserves de change mondiales s’élèvent actuellement à 7 100 billions de dollars et 2 500 billions d’euros, et cet argent se déprécie à un rythme d’environ 8 % par an. Mais ils peuvent être confisqués et volés à tout moment, si les États-Unis n’apprécient pas la politique de l’un ou l’autre pays. C’est devenu très réaliste pour de nombreux pays qui conservent leurs réserves en devises dans ces monnaies.
Les experts estiment que dans les prochaines années, c’est une analyse objective, il y aura un processus de conversion des réserves mondiales – il n’y a tout simplement nulle part où les placer face à de telles pénuries – de monnaies qui perdent leur valeur en ressources réelles – d’autres pays le feront, bien sûr, comme la nourriture, l’énergie, d’autres matières premières. Il est évident que ce processus alimentera davantage l’inflation mondiale du dollar.
Quant à l’Europe, l’échec de la politique énergétique, la dépendance aveugle à l’égard des sources renouvelables et les approvisionnements ponctuels en gaz naturel ont apporté une contribution négative supplémentaire au dérapage des prix, qui a conduit à la forte hausse des coûts énergétiques que nous observons depuis le troisième trimestre de l’année dernière – là encore, bien avant le début de notre opération dans le Donbass. Nous n’avons absolument rien à voir avec cela. Ils ont tout gâché eux-mêmes, les prix ont grimpé en flèche, et ils cherchent à nouveau des coupables.
Les erreurs de calcul de l’Occident ont non seulement augmenté le coût de nombreux biens et services, mais ont également entraîné une baisse de la production d’engrais, en particulier des engrais azotés produits à partir de gaz naturel. Globalement, rien que du milieu de l’année dernière au mois de février de cette année, les prix mondiaux des engrais ont augmenté de plus de 70 %.
Malheureusement, il n’y a aucun signe d’inversion de ces tendances de prix pour le moment. Au contraire, dans ce contexte, le travail des entreprises et la logistique des fournitures d’engrais en provenance de Russie et de Biélorussie sont bloqués. La situation est donc encore plus critique.
Il n’est pas difficile de prévoir l’évolution de la situation. La pénurie d’engrais signifie des rendements plus faibles et donc le risque de pénurie de nourriture sur le marché mondial augmentera encore plus les prix, ce qui menace de famine les pays les plus pauvres en particulier, ce qui est entièrement sur la conscience de l’administration américaine et de la bureaucratie européenne.
Permettez-moi d’insister une fois de plus : ce problème n’est pas apparu aujourd’hui, ni au cours des trois ou quatre derniers mois, et ce n’est absolument pas la faute de la Russie, comme certains démagogues tentent aujourd’hui de rejeter sur notre pays la responsabilité de tout ce qui se passe dans l’économie mondiale.
Bien sûr, nous pourrions être heureux d’apprendre que nous sommes si puissants et tout-puissants : l’inflation est galopante en Occident, aux États-Unis, en Europe, et nous faisons encore autre chose qui rend tout le monde fébrile. Il serait peut-être agréable pour nous de nous sentir si puissants, mais cela ne correspond pas à la réalité. La situation couve depuis des années, alimentée par les actions à courte vue de ceux qui ont l’habitude de résoudre leurs problèmes aux dépens des autres, qui ont compté et comptent encore sur le mécanisme des émissions de capitaux pour acheter à outrance, tirer sur les flux commerciaux et ainsi exacerber les déficits et provoquer des catastrophes humanitaires dans certaines parties du monde. Je voudrais ajouter : il s’agit essentiellement de la même politique de brigandage-colonial, mais bien sûr sous une nouvelle forme, dans une nouvelle édition, beaucoup plus subtile et sophistiquée. Ce qui se passe n’est pas immédiatement évident.
Aujourd’hui, la tâche la plus importante pour l’ensemble de la communauté mondiale est d’accroître l’offre de denrées alimentaires sur le marché mondial, notamment en répondant aux besoins des pays qui souffrent particulièrement d’insécurité alimentaire.
La Russie, en assurant sa sécurité alimentaire intérieure, son marché intérieur, peut augmenter considérablement ses exportations de denrées alimentaires et d’engrais. Par exemple, le volume de nos approvisionnements en céréales la saison prochaine pourrait atteindre 50 millions de tonnes.
En priorité, nous dirigerons nos livraisons vers les pays où les besoins alimentaires sont les plus importants et où il existe un risque d’augmentation de la famine. Tout d’abord, nous parlons de pays africains et du Moyen-Orient.
Cependant, il y a des difficultés ici, qui ne sont pas non plus de notre fait. Oui, officiellement les céréales, les aliments et les engrais russes… D’ailleurs, les Américains ont imposé des sanctions sur nos engrais, suivis par les Européens. Puis les Américains les ont levées. Ils ont compris dans quoi ils s’étaient embarqués. Mais les Européens ne le font pas. Leur bureaucratie fonctionne comme les meules d’un moulin du XVIIIe siècle. C’est pourquoi tout le monde comprend qu’il a fait une bêtise, mais il est difficile de revenir en arrière en raison de considérations bureaucratiques.
Ainsi, je le répète, la Russie est prête à contribuer à l’équilibre des marchés agricoles mondiaux et nous nous félicitons certainement de l’ouverture au dialogue sur cette question de la part de nos collègues des Nations unies qui comprennent l’urgence du problème alimentaire mondial. Le sujet d’une telle conversation pourrait être la création de conditions normales – logistiques, financières, de transport – pour accroître les exportations russes de produits alimentaires et d’engrais.
En ce qui concerne – je ne peux m’empêcher de le mentionner aussi, il y a malheureusement beaucoup de spéculations à ce sujet – l’approvisionnement des marchés mondiaux en produits alimentaires ukrainiens : nous n’intervenons pas. Pour l’amour de Dieu. Ce n’est pas nous qui avons miné les ports de la mer Noire de l’Ukraine. Laissez-les les déminer et les enlever. Nous assurerons la sécurité du pilotage de ces navires civils. Il n’y a aucun doute.
Mais de quoi parle-t-on ? L’USDA estime à six millions de tonnes de blé ; nous estimons à environ cinq. Et sept autres millions de tonnes de maïs. C’est tout. Et si vous gardez à l’esprit que le monde produit 800 millions de tonnes de blé, alors cinq millions de tonnes pour le marché mondial, comme vous le comprenez, ne font aucune différence.
Néanmoins, il y a des possibilités d’exportation, et pas seulement via les ports de la mer Noire. S’il vous plaît, exportez via la Biélorussie – le moyen le moins cher, d’ailleurs. Par la Pologne, la Roumanie – autant que vous le souhaitez. Il existe cinq ou six options d’exportation.
Le problème ne vient pas de nous, mais de l’adéquation des personnes qui sont au pouvoir à Kiev. Laissez-les décider de ce qu’ils veulent faire, et dans ce cas au moins, ils ne sont pas guidés par leurs maîtres de l’étranger, de l’outre-mer, de l’autre côté de l’océan.
Mais il y a aussi le danger que ces céréales servent à payer les armes fournies. Ce serait bien malheureux alors.
Chers amis !
Comme je l’ai dit, le monde moderne traverse une période de changements spectaculaires. Les institutions internationales s’effondrent, elles sont défaillantes. Les garanties de sécurité sont dévaluées. L’Occident a fondamentalement refusé d’honorer ses engagements antérieurs. Il s’est avéré impossible de conclure de nouveaux accords avec l’Occident.
Dans cette situation, dans un contexte de risques et de menaces croissants pour nous, la décision de la Russie de mener une opération militaire spéciale a été forcée. Difficile, bien sûr, mais nécessaire et indispensable.
Il s’agit de la décision d’un pays souverain, qui a le droit inconditionnel, fondé d’ailleurs sur la Charte des Nations unies, de défendre sa sécurité. Une décision qui vise à protéger nos citoyens, les habitants des républiques populaires du Donbass, qui subissent depuis huit ans un génocide de la part du régime de Kiev et des néo-nazis, qui ont reçu le plein patronage de l’Occident.
L’Occident a non seulement cherché à mettre en œuvre le scénario “anti-Russie”, mais s’est également engagé activement dans le développement militaire du territoire ukrainien, inondant littéralement l’Ukraine d’armes et de conseillers militaires. Il continue à le faire même aujourd’hui. Pour être honnête, personne ne prête la moindre attention au développement de l’économie ou au bien-être des personnes qui y vivent ; ils s’en moquent éperdument, de quelque manière que ce soit, mais ils n’ont pas épargné et n’épargnent pas l’argent pour créer une tête de pont de l’OTAN à l’est dirigée contre la Russie, pour nourrir l’agression, la haine et la russophobie.
Aujourd’hui, nos soldats et nos officiers, et la milice du Donbass, se battent pour protéger leur peuple. Ils défendent le droit de la Russie à se développer librement et en toute sécurité en tant que grand pays multiethnique qui prend ses propres décisions, décide de son propre avenir, s’appuie sur sa propre histoire, sa culture et ses traditions et rejette toute tentative d’imposer de l’extérieur les pseudo-valeurs de la déshumanisation et de la dégradation morale.
Toutes les tâches de l’opération militaire spéciale seront incontestablement accomplies. La clé de cette réussite est le courage et l’héroïsme de nos soldats, la consolidation de la société russe, dont le soutien donne force et confiance à l’armée et à la marine de Russie, et la compréhension profonde de la justesse et de la justice historique de notre cause – construire et renforcer un État souverain fort, la Russie.
Qu’est-ce que je veux souligner ? La souveraineté au XXIe siècle ne peut être partielle, fragmentaire. Tous ses éléments sont d’égale importance, ils se renforcent et se complètent mutuellement.
C’est pourquoi il est important pour nous non seulement de défendre notre souveraineté politique, notre identité nationale, mais aussi de renforcer tout ce qui détermine l’indépendance économique du pays, son autosuffisance et son indépendance financière, personnelle et technologique.
La conception même des sanctions occidentales repose sur la thèse erronée selon laquelle la Russie n’est pas économiquement souveraine, qu’elle est extrêmement vulnérable. Ils étaient tellement occupés à propager des mythes sur l’arriération de la Russie, sa faible position dans l’économie et le commerce mondiaux, qu’ils semblaient y croire eux-mêmes.
En planifiant leur blitzkrieg économique, ils n’ont pas remarqué, ils ont simplement ignoré les faits réels, la façon dont notre pays a changé ces dernières années.
Et ces changements sont le résultat de notre travail planifié pour créer une structure macroéconomique durable, pour assurer la sécurité alimentaire, pour mettre en œuvre des programmes de substitution des importations, pour construire notre propre système de paiement, etc.
Bien sûr, les sanctions ont placé le pays face à de nombreux défis de taille. Certaines entreprises rencontrent encore des problèmes avec les composants. Toute une série de solutions technologiques sont devenues inaccessibles à nos entreprises. La logistique a été perturbée.
Mais, d’un autre côté, tout cela nous ouvre de nouvelles possibilités – nous en parlons souvent, mais c’est vraiment vrai. Tout cela incite à construire une économie dotée d’un potentiel et d’une souveraineté technologiques, manufacturiers, humains et scientifiques complets, plutôt que partiels.
Bien entendu, une tâche aussi complexe ne peut être résolue en une seule fois. Il est nécessaire de poursuivre un travail systématique, dans une perspective d’avenir. C’est exactement comme cela que fonctionne la Russie, qui met en œuvre des plans à long terme pour le développement des secteurs économiques et le renforcement de la sphère sociale. Et les défis actuels ne font qu’apporter des ajustements et des retouches à ces plans, mais ne modifient pas leur orientation stratégique.
Aujourd’hui, je voudrais me concentrer sur les principes clés qui guideront le développement de notre pays et de notre économie.
La première est l’ouverture. Les nations véritablement souveraines sont toujours prêtes à travailler en partenariat sur un pied d’égalité, afin d’apporter leur propre contribution au développement mondial. Au contraire, ceux qui sont faibles et dépendants ont tendance à se chercher des ennemis, à répandre la xénophobie ou à perdre complètement leur identité et leur indépendance, en suivant aveuglément leur suzerain.
La Russie – bien que nos amis occidentaux, pour ainsi dire, en rêvent littéralement – ne prendra jamais la voie de l’auto-isolement et de l’autarcie. En outre, nous étendons et continuerons d’étendre la coopération avec tous ceux qui sont intéressés par cela, qui veulent travailler avec nous. Ces personnes sont nombreuses, je ne les citerai pas toutes. Ils constituent la grande majorité des habitants de la Terre. Je ne vais pas énumérer tous ces pays maintenant, tout le monde le sait.
Je ne dirai rien de nouveau si je rappelle que tous ceux qui veulent continuer à travailler et à collaborer avec la Russie sont soumis à des pressions non dissimulées de la part des États-Unis et de l’Europe, parfois même à des menaces directes. Toutefois, un tel chantage ne signifie pas grand-chose lorsque nous parlons de pays dirigés par de vrais leaders qui comprennent clairement où se trouvent les intérêts des autres et où se trouvent les intérêts nationaux, leurs propres intérêts et ceux de leur peuple.
La Russie renforcera la coopération économique avec ces États et promouvra des projets communs. En même temps, bien sûr, nous coopérerons avec les entreprises occidentales qui, malgré un “bras de fer” sans précédent, continuent à travailler avec succès sur le marché russe.
Nous considérons le développement d’une infrastructure de paiement pratique et indépendante dans les monnaies nationales comme une base solide et prévisible pour approfondir la coopération internationale. Et pour aider les entreprises de nos pays à établir des liens logistiques et de coopération, nous développons des corridors de transport, augmentons la capacité des chemins de fer et la capacité de transbordement des ports dans l’Arctique, l’Est, le Sud et d’autres directions. En particulier, dans les bassins de la mer d’Azov et de la mer Noire et de la mer Caspienne, ils deviendront la partie la plus importante du corridor Nord-Sud, qui fournira des voies de communication durables avec le Moyen-Orient et l’Asie du Sud. Nous pensons que le trafic de marchandises le long de cette route commencera à croître régulièrement dans un avenir proche.
Mais il n’y a pas que le commerce international qui est important. La Russie entend accroître la coopération scientifique, technologique, culturelle, humanitaire et sportive sur la base des principes d’égalité et de respect des partenaires. Dans le même temps, notre pays s’efforcera d’être un leader responsable dans tous ces domaines.
Le deuxième principe de notre développement à long terme est le soutien des libertés entrepreneuriales. Toute initiative privée visant à profiter à la Russie doit bénéficier d’un soutien maximal et d’un espace pour sa mise en œuvre.
La pandémie et les événements actuels ont confirmé l’importance de la flexibilité et de la liberté dans l’économie. C’est l’entreprise privée – dans un environnement difficile, face à des tentatives d’étouffer notre développement par tous les moyens – qui a prouvé qu’elle était capable de rivaliser sur les marchés mondiaux. L’adaptation à l’évolution rapide de l’environnement extérieur se fait également au détriment des entreprises privées. Il est nécessaire d’assurer le développement dynamique de l’économie, bien sûr, avec le soutien des entreprises privées.
Nous continuerons à réduire la charge administrative. Par exemple, de 2016 à 2018, nous avons eu un moratoire sur les inspections planifiées des petites entreprises. Par la suite, il a été prolongé, jusqu’à la fin de 2022 au total. En 2020, ce moratoire concernera également les entreprises de taille moyenne. En outre, le nombre d’inspections non programmées a presque quadruplé.
Mais nous sommes allés encore plus loin et, en mars de cette année, nous avons renoncé aux inspections prévues pour tous les entrepreneurs, quelle que soit la taille de leur entreprise, à une seule condition : si leurs activités ne sont pas associées à un risque élevé de préjudice pour les citoyens et l’environnement. En conséquence, le nombre d’inspections prévues a été divisé par six par rapport à l’année dernière.
Pourquoi est-ce que j’en parle maintenant de manière aussi détaillée ? Le fait est qu’après l’introduction du moratoire sur les inspections, le nombre d’infractions commises par les entrepreneurs – c’est le résultat – n’a pas augmenté, mais a diminué, le nombre d’infractions a baissé. Cela montre la maturité et la responsabilité des entreprises russes. Elles doivent doit être motivées, et non, bien sûr, contraintes de se conformer aux normes et aux exigences.
Cela signifie qu’il y a toutes les raisons de faire un autre pas en avant, radical : abandonner définitivement la plupart des inspections de toutes les entreprises russes dont les activités ne sont pas associées à des risques élevés de préjudice. Tout le monde l’a compris depuis longtemps : il n’est pas nécessaire d’inspecter tout le monde. Une approche axée sur le risque devrait fonctionner. Je demande au gouvernement de définir les paramètres spécifiques de cette réforme dans les mois à venir.
Voici une autre question très sensible pour les entreprises, et aujourd’hui, c’est aussi une question de sécurité nationale et de durabilité économique. Afin de réduire et de minimiser toutes sortes d’abus et d’échappatoires permettant de faire pression sur les entrepreneurs, nous supprimons systématiquement les dispositions pénales vagues en matière de délits dits économiques.
En mars, une loi a été promulguée selon laquelle des poursuites pénales contre des hommes d’affaires pour des infractions fiscales ne peuvent être engagées que sur présentation des autorités fiscales – et d’aucune autre manière. Un projet de loi visant à raccourcir le délai de prescription des infractions fiscales et à refuser d’engager des poursuites pénales après le paiement intégral des arriérés d’impôts devrait être adopté prochainement.
Dans l’ensemble, une approche prudente mais approfondie est nécessaire pour décriminaliser un certain nombre d’infractions dites économiques. Par exemple, celles liées au fait de travailler sans licence ou accréditation. Cette question est aujourd’hui très délicate en raison du comportement illégitime de nos partenaires occidentaux, par exemple, qui refusent d’accorder de telles licences.
Dans des cas comme celui-ci, nos organes d’État ne devraient pas, comme on dit, accuser le business russe de leurs propres mains, alors que nos entrepreneurs ne sont pas vraiment à blâmer ici. Vous savez ce que je veux dire. Ceux qui travaillent dans une petite entreprise le comprennent très bien. La licence a expiré, nos partenaires occidentaux ne la prolongent pas, que peuvent-ils faire ? Devraient-ils faire faillite ? Les choses ne devraient pas fonctionner ainsi. Il est nécessaire, bien sûr, de tout garder sous le contrôle de l’État, mais pas de les empêcher de travailler.
Nous devrions également penser à relever le seuil de responsabilité pour le non-paiement des droits de douane et autres paiements obligatoires. De plus, nous n’avons pas modifié les paramètres de la définition des dommages majeurs et surtout importants depuis longtemps, malgré l’inflation accumulée. Cette incohérence de la loi avec les réalités de la vie doit certainement être corrigée. De 2016 à aujourd’hui, l’inflation s’est accumulée autour de 50 % et ces paramètres n’ont pas été modifiés – il est nécessaire de les modifier, bien sûr.
Enfin, les motifs de mise en détention provisoire des hommes d’affaires et de prolongation des enquêtes préalables au procès doivent être revus. Ce n’est un secret pour personne que ces règles sont très souvent appliquées alors qu’il n’y a aucune nécessité objective.
En conséquence, des entreprises sont contraintes de suspendre leurs activités ou de fermer purement et simplement leurs portes alors qu’elles font encore l’objet d’une enquête. Dans ce cas, outre les pertes directes et la perte de positions sur le marché et d’emplois, la réputation des entreprises et de leurs dirigeants est affectée.
Je voudrais attirer l’attention des forces de l’ordre sur la nécessité de mettre un terme à cette pratique. Je demande au gouvernement, en collaboration avec la Cour suprême, de préparer les amendements appropriés à la loi. Je demande que ces travaux soient réalisés avant le 1er octobre de cette année.
En outre, le Conseil de sécurité a chargé une mission spéciale d’analyser les situations dans lesquelles des affaires pénales sont engagées mais ne sont pas portées devant les tribunaux. Le nombre de ces cas a considérablement augmenté ces dernières années. Il est clair pour tout le monde ce qui se cache derrière. Souvent, les procédures sont engagées sans motifs suffisants ou sont utilisées pour faire pression sur des entreprises ou des particuliers. Nous discuterons de ce sujet séparément à l’automne et prendrons des décisions supplémentaires en termes de législation et d’organisation du travail des services répressifs.
Bien entendu, les équipes de gestion régionales jouent un rôle majeur dans la création d’un environnement commercial moderne. Traditionnellement, lors du Forum de Saint-Pétersbourg, je signale les régions qui ont fait des progrès significatifs dans le cadre du classement national du climat d’investissement géré par l’Agence des initiatives stratégiques.
Ici, nous avons des changements dans le trio de tête. Moscou et le Tatarstan, qui restent en tête, ont été rejoints cette année par la région de Moscou. Au cours de l’année, elle est passée de la huitième à la troisième place. Les régions de Toula, de Nijni Novgorod, de Tioumen, de Novgorod, de Sakhaline, de Saint-Pétersbourg et du Bachkortostan figurent également en tête du classement.
Je voudrais distinguer les régions qui ont le plus progressé : la région de Kourgan, avec une augmentation de 36 places, les territoires de Perm et d’Altaï, avec une augmentation de 26 places, l’Ingouchie, avec 24 places, et la région d’Ivanovo, qui a gagné 17 places. Je tiens à remercier et à féliciter nos collègues des régions pour ce travail.
Et bien sûr, le gouvernement fédéral et les équipes régionales et municipales doivent accorder une attention particulière au soutien des initiatives commerciales des citoyens des petites villes et des communautés éloignées. Nous avons également des exemples de réussite. Il s’agit, entre autres, de créer des logiciels demandés, de vendre des produits respectueux de l’environnement et des biens de notre propre production dans tout le pays via des plateformes internet nationales.
Il est important de créer de nouvelles opportunités ici, d’introduire des formats commerciaux modernes, notamment des plates-formes électroniques, comme je l’ai dit, de réduire la logistique, le transport et les autres coûts, notamment en utilisant des bureaux de poste russes modernisés.
Nous devons également aider les employés des petites entreprises, les auto-entrepreneurs et les jeunes entrepreneurs à acquérir des qualifications et des compétences supplémentaires. Je demande que ces mesures, qui visent spécifiquement les petites villes, les zones rurales et les régions éloignées, fassent l’objet d’un point particulier dans le projet national de développement des petites et moyennes entreprises.
Je voudrais également m’adresser à nos dirigeants et propriétaires de grandes entreprises, à nos grands entrepreneurs et gestionnaires.
Chers collègues, chers amis !
Un succès réel et durable, un sentiment de dignité et de respect de soi ne sont possibles que lorsque vous associez votre avenir, l’avenir de vos enfants à votre patrie. Nous sommes en contact avec de nombreuses personnes depuis longtemps, et je connais les sentiments de beaucoup de nos chefs d’entreprise et propriétaires. Vous m’avez dit à plusieurs reprises que les affaires ne se résument pas à la réalisation de bénéfices, et c’est vrai, mais changer la vie autour de soi, contribuer au développement de sa ville, de sa région et de son pays dans son ensemble est une chose extrêmement importante pour la réalisation de soi, servir les gens et la société ne peut être remplacé par rien. C’est le but de la vie, le but du travail.
Les événements récents n’ont fait que confirmer ce que je disais depuis le début : il est plus fiable d’être à la maison. Ceux qui n’ont pas voulu entendre ce message évident ont perdu des centaines de millions, voire des milliards de dollars en Occident – c’est ainsi que s’est révélé le refuge supposé des capitaux.
Une fois de plus, je voudrais dire à mes collègues, y compris à ceux qui sont dans le public et à ceux qui ne sont pas ici aujourd’hui : s’il vous plaît, ne marchez pas sur les vieux râteaux. Notre pays a un potentiel énorme, et les tâches à accomplir ne manquent pas. Investissez ici, investissez dans la création de nouvelles entreprises et d’emplois, développez les infrastructures touristiques, soutenez les écoles, les universités, les soins de santé et la sphère sociale, la culture et les sports. Je sais que beaucoup le font, je sais – je veux juste insister sur ce point une fois de plus.
C’est exactement ainsi que les Bakhruchine et Morozov, les Chtchoukine et Riabouchinski, les Aktchourine et Galeyev, les Apanayev et Matsiev, Mamontov, Tretiakov, Arsanov, Dadachev et Hajiyev ont compris leur mission. De nombreuses familles de commerçants et d’entrepreneurs russes, tatars, bouriates, tchétchènes, daguestanaises, yakoutes, ossètes, juives, arméniennes et autres n’ont pas laissé d’héritiers et ont inscrit leur nom à jamais dans l’histoire de notre pays.
Par ailleurs, je voudrais souligner une autre chose. Pour les héritiers, les possibles héritiers du capital, personne ne sait ce qui est le plus important : l’argent et les biens dont ils ont hérité, ou la bonne réputation de leurs ancêtres et les services rendus à leur pays. Personne ne va le gaspiller, excusez mon ironie, personne ne va le boire.
Et ce qui restera aux futures générations d’héritiers, c’est leur bonne réputation qui restera avec eux pour toujours. Et elle les accompagnera sûrement tout au long de leur vie, de génération en génération, les aidera, les soutiendra dans la vie, les rendra plus forts que tout l’argent ou les biens dont ils pourront hériter.
Chers collègues !
Le troisième principe de notre développement à long terme est une politique macroéconomique responsable et équilibrée. À bien des égards, c’est précisément cette politique qui nous a permis de résister à la pression sans précédent des sanctions. Mais je le répète, pour nous, cette politique est importante non seulement pour répondre aux défis actuels, mais aussi à long terme. Nous ne répéterons pas l’expérience malheureuse de nos collègues occidentaux, qui ont déclenché une spirale inflationniste et déséquilibré leurs finances.
Notre objectif est de développer l’économie de manière régulière pour les années à venir, de réduire la charge inflationniste pesant sur les citoyens et les entreprises, et d’atteindre notre objectif d’inflation de quatre pour cent à moyen et long terme. J’ai failli commencer par l’inflation et je voulais maintenant dire ceci : quatre pour cent – nous avons toujours cet objectif.
J’ai déjà chargé le gouvernement de préparer des propositions de nouvelles règles budgétaires. Ils doivent assurer la prévisibilité de la politique budgétaire et créer les conditions permettant de tirer le meilleur parti de la situation économique extérieure. Tout cela est nécessaire pour renforcer les bases de la croissance économique, résoudre les problèmes d’infrastructure et de technologie, ce qui est la base de l’amélioration du bien-être des citoyens.
Oui, certaines des monnaies de réserve du monde sont suicidaires aujourd’hui, c’est clair, en tout cas leurs tendances suicidaires sont évidentes. Bien sûr, cela n’a aucun sens de “stériliser” notre masse monétaire avec elles aujourd’hui. Mais le principe fondamental – dépenser en fonction de ce que l’on a gagné – demeure, et personne ne l’a aboli. Nous le comprenons.
Le quatrième principe de notre développement est la justice sociale. La croissance de l’économie et de l’initiative des entreprises, des capacités industrielles et du potentiel scientifique et technologique du pays doit avoir une forte dimension sociale. Ce développement devrait conduire à une réduction des inégalités, et non à leur exacerbation, comme c’est le cas dans certains autres pays. Et franchement, nous ne sommes pas non plus les champions en la matière, nous avons encore beaucoup de questions et de problèmes ici.
La réduction de la pauvreté et des inégalités se traduit par une demande de produits nationaux, et ce dans tout le pays, ce qui signifie qu’il faut réduire l’écart entre les potentiels des régions, créer de nouveaux emplois exactement là où ils sont le plus nécessaires, et déterminer de manière générale les conditions de la poursuite du développement économique.
Je tiens à souligner que la dynamique positive des revenus réels des citoyens et la réduction de la pauvreté sont les principaux indicateurs de l’efficacité des autorités et du gouvernement dans son ensemble. Malgré toutes les difficultés objectives, il est nécessaire d’obtenir des résultats tangibles cette année, et le gouvernement s’est fixé cet objectif.
Je le répète, nous soutenons spécifiquement les groupes de citoyens les plus vulnérables : les retraités, les familles avec enfants, ainsi que ceux qui se trouvent dans des situations difficiles.
Chaque année, les retraites sont augmentées à un taux supérieur à l’inflation. Cette année, ils ont été augmentés deux fois, y compris de dix pour cent supplémentaires à partir du 1er juin.
Outre les retraites, le salaire minimum a également été augmenté de dix pour cent, de même que le niveau de subsistance, sur lequel reposent de nombreuses autres prestations et allocations sociales, qui doivent donc également être augmentées, ce qui affecte directement le revenu d’environ 15 millions de personnes.
Ces dernières années, nous avons développé un système de soutien complet pour les familles avec des enfants dans le besoin. Une femme peut recevoir une aide de l’État dès les premiers stades de la grossesse jusqu’à ce que son enfant atteigne l’âge de 17 ans.
Le bien-être et la prospérité des personnes sont les facteurs les plus importants du développement démographique, et la situation est ici extrêmement difficile, compte tenu des vagues démographiques négatives. En avril, moins de cent mille enfants sont nés en Russie, soit près de 13% de moins qu’en avril 2020.
Je demande au gouvernement de suivre en permanence le développement de mesures de soutien supplémentaires pour les familles avec enfants. Elles doivent être de nature cardinale, à la mesure de l’ampleur du défi démographique extrême auquel nous sommes confrontés.
L’avenir de la Russie est une famille avec deux, trois enfants ou plus. Par conséquent, nous ne devons pas seulement parler de soutien financier direct – nous devons cibler, adapter aux besoins des familles avec enfants le système de santé, l’éducation, toutes les sphères qui déterminent la qualité de vie des gens.
L’initiative sociale nationale, que les équipes régionales et l’ASI mettent en œuvre ensemble, vise à résoudre ce problème. À l’automne, nous évaluerons les résultats de ce travail et résumerons le classement de la qualité de vie dans les régions, afin que les meilleures pratiques et expériences puissent être utilisées aussi largement que possible dans tout le pays.
Un autre cinquième principe sur lequel la Russie fonde sa politique économique est le développement rapide des infrastructures.
Nous avons déjà augmenté les dépenses budgétaires directes pour renforcer les artères de transport. L’année prochaine, un plan à grande échelle sera lancé pour construire et réparer le réseau routier fédéral et régional. En cinq ans, au moins 85 % de sa longueur doit être mise aux normes.
Nous utilisons activement un nouvel outil tel que les prêts budgétaires pour les infrastructures. Ces prêts sont disponibles pour 15 ans à un taux d’intérêt de trois pour cent. J’ai déjà dit que la demande pour ces produits s’est avérée beaucoup plus importante que ce que nous avions prévu à l’origine. Les régions ont beaucoup de projets bien établis et prometteurs – nous ne pouvons pas retarder leur lancement. Nous allons encore réfléchir à ce que nous allons faire de cette mesure de soutien. On en discutait encore hier soir. En tout cas, tout ce que je peux dire maintenant, c’est que cet outil fonctionne de manière fiable.
La modernisation du secteur du logement et des services publics est une question distincte. De nombreux problèmes se sont accumulés ici. Le secteur souffre d’un sous-investissement chronique, estimé à 4,5 billions de roubles. Plus de 40 % des réseaux doivent être remplacés. Il en résulte une faible efficacité et des pertes élevées. Dans le même temps, chaque année, environ 3 % des réseaux se détériorent et tombent en ruine, tandis que 2 % au maximum sont remplacés par de nouveaux réseaux, ce qui signifie que le problème s’aggrave d’année en année.
Je propose de consolider les ressources et de lancer un programme complet de modernisation du secteur du logement et des services publics et de le synchroniser avec d’autres plans de développement des infrastructures et de réparation du parc immobilier. L’objectif est de changer fondamentalement la situation et de réduire systématiquement la part des réseaux obsolètes, tout comme nous le faisons en réhabilitant les logements délabrés et en réparant les routes. Nous discuterons en détail des questions relatives au secteur du logement et de la construction avec les gouverneurs lors de la réunion du présidium du Conseil d’État la semaine prochaine.
En outre, je propose spécifiquement d’augmenter les ressources pour les projets visant à créer un environnement urbain confortable dans les petites villes et les établissements historiques. Ce programme fonctionne bien pour nous. Je propose d’allouer dix milliards de roubles supplémentaires par an à ces fins en 2023-2024.
Nous allouerons des fonds supplémentaires pour la rénovation urbaine en Extrême-Orient. Je demande au gouvernement de réserver des enveloppes spéciales à ces fins dans le cadre des prêts budgétaires pour les infrastructures et la modernisation du secteur du logement et des services publics, ainsi que d’autres programmes de développement.
Une priorité inconditionnelle pour nous est le développement global des zones rurales. Les personnes qui travaillent dans les campagnes, qui nourrissent le pays et, comme nous le voyons maintenant, une partie considérable du monde, doivent vivre dans des conditions confortables et décentes. À cet égard, je demande au gouvernement d’allouer des fonds supplémentaires au programme de base. Les droits d’exportation provenant de la vente de produits agricoles peuvent devenir une source de financement ici. Il s’agit d’une source permanente. Bien sûr, elle peut fluctuer, mais elle sera permanente.
En même temps, je propose spécifiquement d’étendre les programmes de rénovation et de modernisation des maisons de la culture rurales, ainsi que des théâtres et des musées régionaux et municipaux, en allouant six milliards de roubles chacun à ces fins en 2023 et 2024.
Ce que je viens de dire dans le domaine de la culture est une tâche extrêmement exigeante et importante pour les gens. Permettez-moi de donner un exemple très récent : lors de la remise des médailles de héros du travail, l’un des lauréats de Yakoutie, Vladimir Afrikanovich Mikhaïlov, a demandé directement, dans une partie privée, de l’aide pour la construction d’un centre culturel dans son village natal. Bien sûr, nous le ferons. Mais le fait que les gens en parlent à tous les niveaux montre qu’il y a une forte demande.
Je ferai également une petite digression, qui est appropriée maintenant, avec le début de l’été – la saison traditionnelle des vacances en Russie.
Chaque année, de plus en plus de touristes cherchent à visiter les plus beaux sites naturels de notre pays : parcs nationaux, réserves naturelles et réserves de faune. On estime que cette année, le flux de touristes dépassera les 12 millions de personnes. Il est important que les agences gouvernementales, les entreprises et les touristes sachent ce qui est autorisé et ce qui ne doit pas être fait dans ces zones, où les installations touristiques peuvent être construites et où cela est strictement interdit, où cela crée des risques pour les écosystèmes uniques et vulnérables.
La Douma d’État examine déjà un projet de loi visant à réglementer l’organisation du tourisme dans les zones spécialement protégées et à créer une base civilisée pour ces activités.
À cet égard, je voudrais attirer l’attention sur ce qui suit : toutes les décisions prises ici doivent être réfléchies et soupesées, il est nécessaire de les prendre au sérieux.
Je voudrais mentionner en particulier la tâche de sauver et de préserver le lac Baïkal. Il s’agit notamment d’un projet unique de développement du complexe urbain de Baikalsk, qui doit devenir un modèle de gestion réfléchie et écologique.
L’objectif n’est pas seulement d’éliminer les dommages accumulés sur la nature par les activités de l’usine de pâte à papier de Baïkal, mais aussi d’amener la ville à un niveau de vie fondamentalement différent, pour en faire un symbole de l’écotourisme russe. Le projet doit être mis en œuvre en utilisant les technologies les plus avancées, des sources d’énergie respectueuses de l’environnement.
De manière générale, nous développerons des technologies propres pour atteindre nos objectifs de modernisation écologique de nos entreprises et réduire les émissions nocives dans l’atmosphère, notamment dans les grands centres industriels. Nous continuerons également à travailler sur des projets d’économie en circuit fermé, des projets verts et la préservation du climat, comme je l’ai détaillé ici au forum de l’année dernière.
À cet égard, le sixième principe de développement transversal, à mon avis, qui unit nos travaux, est de parvenir à une véritable souveraineté technologique, en créant un système holistique de développement économique indépendant des institutions étrangères en termes de composants critiques. Nous devons développer tous les domaines de la vie à un niveau technologique qualitativement nouveau et, en même temps, ne pas nous contenter d’être les utilisateurs des solutions de quelqu’un d’autre, mais disposer des clés technologiques pour créer des biens et des services pour les générations suivantes.
Ces dernières années, nous avons accordé beaucoup d’attention à la substitution des importations, nous avons fait des progrès dans un certain nombre de domaines : dans le secteur agricole, dans la production de médicaments, d’équipements médicaux, dans l’industrie de la défense et dans un certain nombre d’autres domaines.
Mais, et je tiens à le souligner, nous avons beaucoup de discussions dans la société à ce sujet : la substitution des importations n’est pas une panacée, ce n’est pas une solution définitive. Si nous ne faisons que répéter les autres, si nous essayons de remplacer les produits des autres, même s’il s’agit de copies de la plus haute qualité, nous risquons d’être rattrapés, alors que nous devons avoir une longueur d’avance, pour créer nos propres technologies, produits et services compétitifs qui peuvent devenir de nouvelles normes mondiales.
Permettez-moi de vous rappeler que Sergueï Pavlovitch Korolev n’a pas suivi la voie de la copie et de l’amélioration partielle du matériel de fusée, mais qu’il a regardé vers l’avenir et a proposé un schéma unique pour créer la fusée R-7, ouvrant à l’humanité la voie vers l’espace, en fait il a établi une norme pour le monde entier, et pour les décennies à venir.
C’est exactement comme cela que les fondateurs de nombreux programmes scientifiques soviétiques ont travaillé en leur temps, et aujourd’hui, en s’appuyant sur un tel travail de base, nos concepteurs avancent dignement. Grâce à eux, la Russie dispose d’armes hypersoniques qui n’ont pas d’analogues dans le monde. Rosatom occupe une position de premier plan dans la technologie nucléaire et développe une flotte de brise-glace nucléaires. De nombreuses solutions russes en matière d’intelligence artificielle et de traitement des big data sont les meilleures au monde.
Une fois encore, le développement technologique est une tendance transversale qui définira non seulement la décennie actuelle, mais aussi l’ensemble du 21e siècle. Nous discuterons en détail du thème de la construction d’une nouvelle économie technologique – la techno-économie – lors du prochain Conseil de développement stratégique. Il y a beaucoup de sujets de discussion et, surtout, de décisions de gestion. Je pense au développement de la formation d’ingénieur et au transfert des développements scientifiques vers l’économie réelle, en fournissant des ressources financières aux entreprises de haute technologie à croissance rapide. Nous aborderons également le développement des technologies de bout en bout et l’avancement des projets de transformation numérique dans certaines industries.
Permettez-moi d’insister sur le fait qu’il est bien sûr impossible de produire tout et n’importe quoi, et que ce n’est pas nécessaire. Cependant, nous devons disposer de toutes les technologies essentielles afin de mettre en place notre propre production de n’importe quel produit, si nécessaire, dans un court laps de temps. C’est ce que nous avons fait lorsque nous avons rapidement produit des vaccins contre le coronavirus et nous avons maintenant de nombreux autres produits et services.
Par exemple, après le départ des partenaires peu scrupuleux de KAMAZ du marché russe, leur niche est désormais occupée par des entreprises nationales. Et nous parlons de fournir des composants non seulement pour les modèles traditionnels de l’usine, mais aussi pour la série prometteuse de véhicules long-courriers, de transport et lourds.
Je voudrais également mentionner le système de paiement par carte Mir, qui a remplacé avec succès Visa et MasterCard sur le marché national et qui est en train d’étendre sa portée géographique, gagnant peu à peu une reconnaissance internationale.
Un autre exemple est celui de l’usine de tracteurs de Saint-Pétersbourg. Son ancien partenaire étranger a refusé de vendre des moteurs et de fournir un service de garantie. Qui a aidé ? Les constructeurs de moteurs de Iaroslavl et Toutayev : ils ont commencé à fournir leurs propres moteurs. En conséquence, la production de machines agricoles à l’usine de tracteurs de Saint-Pétersbourg en mars-avril de cette année a été un record pour l’entreprise – pas une baisse, mais une augmentation record.
Je suis sûr que ces pratiques positives et ces exemples de réussite seront de plus en plus nombreux.
Je le répète, la Russie a les capacités humaines, scientifiques et technologiques pour maîtriser les produits qui sont particulièrement demandés aujourd’hui, notamment les équipements ménagers et de construction, les équipements industriels et de service.
Le défi aujourd’hui est d’augmenter la capacité et de mettre en place les lignes de production nécessaires en peu de temps. Et l’une des questions clés est un environnement confortable pour les entreprises, ainsi que la disponibilité de sites de production préparés.
Je demande au gouvernement de présenter les paramètres clés du nouveau mode de fonctionnement des pôles industriels d’ici l’automne. Qu’est-ce qui est important ici ?
Le premier est le financement. Les projets lancés dans ces pôles doivent bénéficier de crédits à long terme, abordables, d’une durée maximale de dix ans et à un taux d’intérêt annuel ne dépassant pas sept pour cent en roubles. Nous avons discuté de toutes ces questions, y compris avec notre bloc économique. Tout le monde est d’accord, nous allons le faire.
Le second est la fiscalité. Dans les pôles, il est nécessaire de garantir un faible niveau de taxes forfaitaires, y compris les primes d’assurance.
Le troisième point consiste à soutenir la production au stade initial et précoce, en formant un ensemble de commandes, y compris l’octroi de subventions pour l’achat de produits finis de ces entreprises. La question n’est pas simple, mais je pense que des subventions seront nécessaires. Ils sont nécessaires pour assurer le marché. Nous devrions juste y travailler calmement.
Quatrièmement, nous avons besoin d’une administration simplifiée, comprenant des inspections minimales ou inexistantes, et d’un suivi fiscal et douanier confortable pour les entreprises.
Cinquièmement, et c’est peut-être le plus important, nous devons créer des mécanismes pour garantir une demande à long terme pour les nouveaux produits innovants qui viennent d’arriver sur le marché. J’aimerais attirer l’attention du gouvernement sur le fait que ce traitement préférentiel et les pôles industriels correspondants devraient être mis en place dès le 1er janvier 2023.
Ce que je veux dire à cet égard. Les pôles de croissance industrielle, qu’ils soient nouveaux ou existants, doivent attirer les petites entreprises et les mettre dans leur orbite. En même temps, il est important pour l’entrepreneur, pour les petites organisations de voir l’horizon, de comprendre les perspectives.
À cet égard, je demande bien sûr au gouvernement, en collaboration avec la SME [Société fédérale pour le développement des petites et moyennes entreprises] et nos grandes entreprises, de lancer un outil pour les accords à long terme entre les entreprises à participation publique et les petites et moyennes entreprises. De cette façon, la demande pour les produits de ces entreprises sera garantie pour les années à venir, et les fournisseurs pourront s’engager en toute confiance à créer une nouvelle production ou à étendre la production existante pour répondre à cette commande.
Je voudrais ajouter que nous avons déjà sérieusement réduit le temps nécessaire à la construction d’installations industrielles et supprimé les procédures lourdes et inutiles, mais il y a encore beaucoup de lacunes, il y a des choses à travailler et il est possible d’aller de l’avant. Par exemple, il faut encore un an et demi à trois ans pour construire des installations de production à partir de rien, et les taux d’emprunt élevés freinent encore l’achat d’espaces prêts à l’emploi.
À cet égard, je suggère de lancer un outil fondamentalement nouveau – les prêts hypothécaires industriels – pour permettre aux entreprises nationales de déployer rapidement les produits nécessaires. Je parle de prêts préférentiels à long terme avec un taux d’intérêt annuel de cinq pour cent. Les entreprises qui prévoient d’acheter des surfaces prêtes à l’emploi pour la production pourront bénéficier de ces prêts. Je demande au gouvernement de régler sans tarder tous les détails avec le secteur bancaire en Russie, afin que, dans un avenir proche, les prêts hypothécaires industriels soient pleinement opérationnels.
Chers amis !
La vitesse et l’ampleur des changements dans l’économie, la finance et les relations internationales mondiales augmentent. Le rejet de la mondialisation au profit d’un modèle de croissance multipolaire est de plus en plus clair. Bien sûr, la formation, la naissance d’un nouvel ordre mondial est un processus difficile. Nous serons encore confrontés à de nombreux défis, risques et facteurs qu’il est aujourd’hui difficile de prévoir et d’anticiper.
Mais il est évident que les règles de fond du nouvel ordre mondial seront fixées par des États forts et souverains – ceux qui ne suivent pas la trajectoire déjà fixée par quelqu’un d’autre. Seuls les États forts et souverains ont leur mot à dire dans cet ordre mondial qui émerge à nouveau, ou sont condamnés à devenir ou à rester une colonie impuissante.
Il est nécessaire de s’efforcer d’aller de l’avant, de changer, de sentir le souffle de l’époque, et de faire preuve de volonté et de détermination nationales pour y parvenir. La Russie entre dans l’ère à venir en tant que puissant pays souverain. Nous sommes certains de tirer le meilleur parti des nouvelles opportunités colossales que le temps nous a ouvertes, et nous deviendrons encore plus forts.
Merci de votre attention.
Vladimir Poutine
source : Site officiel du Kremlin
traduction Christelle Néant pour Donbass Insider
Bonjour à tous,
Aujourd'hui, deux textes:
1- Le premier, en PJ1, très court (moins d'une page) est signé Jean Luc Basle, ancien directeur
de
City Group New York. Il commente une annonce de Jamie Dimon, président de JP MORGAN sur
l'ouragan
économique qui s'annonce.
Ce genre d'annonce ou d'avertissement a tendance à se multiplier ces temps derniers, la
guerre
OTAN-Russie en Ukraine ne faisant qu'accélérer le processus.
2 - Le second en PJ2 est un texte de ma composition. Son titre ? Élections législatives :
Un front républicain ? Oui, mais anti-Macron.
J'y explique pourquoi, à mon grand regret, je vais devoir voter par défaut pour un candidat
NUPES
dans le cadre d'un front républicain anti-Macron. Ce texte pourra faire hurler certains
d'entre
vous, mais je demande à chacun de lire mon argumentation pour bien comprendre mon
raisonnement.
Bonne lecture.
DD
Je joins ci après le lien de la vidéo hebdomadaire de situation sur l'Ukraine de Xavier Moreau
que
je viens juste de recevoir.
https://www.youtube.com/watch?v=bQZGN8UwYc0
Élections législatives: un front républicain ? Oui, mais anti-Macron ......
Par Dominique DELAWARDE - le 13 juin 2022
Les fondements de la République et de la démocratie reposent sur la séparation des pouvoirs : Exécutif, Législatif et Judiciaire.
Ils reposent aussi sur une liberté d’expression qui doit permettre aux opinions les plus diverses, relayées par des médias mainstream indépendants les uns des autres, d’être connues et appréciées par tous les citoyens, notamment en périodes de crise et en périodes électorales.
Lorsqu’un homme ou un parti politique parvient à remettre en cause tout ou partie des
fondements évoqués ci dessus, alors la démocratie est menacée et l’on dérive vers la dictature.
Qu’en est-il aujourd’hui pour la France ?
Lors du premier mandat Macron, tous ces fondements de la démocratie, de la Constitution et
de la République ont été écrasés par le pouvoir en place.
L’exécutif disposant à lui seul de la majorité absolue à l’Assemblée, mais aussi du contrôle
quasi-total du pouvoir Judiciaire (Appareil judiciaire, Conseil d’État et Conseil Constitutionnel) a pu gouverner, sans contre pouvoir, en méprisant ouvertement toute opinion alternative, sans risque d’être inquiété et sans besoin d’écouter une opposition quasi inexistante.
En outre, le « copinage » du Président et du petit groupe de milliardaires contrôlant les médias
mainstream, a permis au 4ème pouvoir, celui de la presse, de s’acoquiner aux trois premiers et de
coordonner son action avec eux, pour louanger la moindre des décisions prises par l’exécutif et pour détruire, avec plus ou moins de finesse et de férocité, et en meute, bien sûr, les oppositions qui pouvaient naître. Les organismes d’information se sont transformés progressivement en outils de manipulation des masses et de propagande au profit du pouvoir en place, accentuant le sentiment d’omnipotence et l’attitude arrogante qui caractérisaient déjà celui-ci. Ce rôle des médias mainstream en appui permanent et total d’un pouvoir plutôt mal élu a été flagrant et caricatural dans la gestion de la crise sanitaire et dans la gestion de la crise ukrainienne en définissant et en imposant le « politiquement correct ».
Rappelons que le Président et la quasi totalité de ses députés ont eu du mal a rassembler plus
de 20 % des électeurs inscrits sur leurs noms au premier tour des élections qui les ont concerné, que 80 % des électeurs inscrits n’ont donc pas voté pour eux et que, dans ces conditions, c’est
l’humilité et l’écoute, et non l’arrogance et l’absolutisme qui devrait caractériser leur style de
gouvernance.
Les choses étant ce qu’elles sont devenues, un front républicain s’opposant à la conquête de la
majorité absolue à l’assemblée par l’exécutif en place et à une éventuelle dérive vers la dictature me paraît souhaitable.
Alors que dois-je faire dans ma circonscription ?
Dans ma circonscription, je me trouve confronté à un scénario assez répandu sur l’ensemble du
territoire national: celui d’un duel entre un candidat Macron-compatible et un candidat NUPES.
Étant un électeur de droite et n’ayant voté pour aucun des deux finalistes, je vais donc devoir
soit m’abstenir ou voter blanc, ce qui revient à voter pro-Macron, soit voter NUPES, c’est à dire pour un parti aux idées presque diamétralement opposées aux miennes.
Après mûre réflexion, je vais voter NUPES sans le moindre état d’âme.
POURQUOI ?
Le président Macron, doté de tous les pouvoirs et appuyé par la presse mainstream me paraît être aujourd’hui infiniment plus dangereux pour notre pays que Monsieur Mélenchon.
Il a déjà déconstruit de larges pans de notre économie en vendant, à la découpe, nombre de nos
fleurons industriels. Il a déjà cédé une très large part de notre souveraineté à l’Europe et à l’OTAN
(donc aux USA). Il dirige une gouvernance corrompue par les lobbies et préfère «emmerder» son
peuple que déplaire à ses sponsors. Il a fait « exploser » la dette nationale et continue de faire des
chèques sans provisions pour « aider » les électeurs modestes à voter pour lui (chèque énergie,
pouvoir d’achat ...etc). Il nous a pris pour des gamins pendant la crise sanitaire en nous imposant des mesures aussi stupides qu’inutiles, avant de nous imposer l’inverse.
Lui donner tous les pouvoirs, avec une majorité législative absolue, c’est en prendre pour cinq ans de plus ... et voir notre pays continuer à « plonger ».
Quant à monsieur Mélenchon, il n’aura, aux mieux, qu’une majorité relative. S’il venait à être
premier ministre, ce qui reste peu probable, tous les contre-pouvoirs prévus par notre Constitution
(Conseil d’État, Conseil Constitutionnel), se remettraient à fonctionner comme par miracle, limitant son éventuelle capacité de nuisance. Le président garderait la possibilité de dissoudre l’Assemblée. Le risque de dérive et d’excès serait infiniment moindre qu’avec «Macron Imperator» d’autant que la presse, favorable au Président, ne ferait pas de cadeau à Mr Mélenchon.
En conclusion, je ne m’abstiendrai pas. Je participerai avec enthousiasme au front républicain
et démocratique anti-Macron visant à poser une limite aux pouvoirs du Président pour les 5 ans
qui viennent. Je voterai donc NUPES, par défaut, dans ma circonscription. Et puis, j’ai bien envie
aussi, à mon tour, «d’emmerder» ceux qui m’ont emmerdé lors de la crise sanitaire juste «parcequ’ils en avaient envie» et qui n’ont peut être pas fini de le faire, ..... après les élections bien sûr.
J’espère pour eux que les instituts de sondage auront pris en compte ce genre de report de voix
« contre nature » et ce front républicain anti-dictature qui impacteront peut être le résultat final des législatives 2022.
A titre d’information, je laisse le lecteur découvrir les 12 engagements pris par les candidats
investis par « Ensemble », coalition soutenant le Président Macron.
Cf : le fichier ci-dessous à télécharger.
Bonjour à tous,
Bonjour à tous,
Le 23/05/2022.
Cintré, le 10 mai 2022
N° 012 / FOF / France / 01
Monsieur Emmanuel Macron.
Présidence de la République Française
Palais de l’Élysée
55, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris.
OBJET : Amputation du budget des armées,
Baisse des effectifs,
Apparente illégalité de la fourniture d’armement à un pays belligérant.
P.J. : Réf : Décision PESC 2022/338 et 339 du 28 février 2022
Position commune n° 2008/944 du conseil du 8 décembre 2008
Budget : source journal « solidarité militaire » mars 2022
Baisse des effectifs : Bilan confidentiel consulté par Challenges. Le Parisien
Monsieur le Président,
Comme vous n’êtes certainement pas sans le savoir, la communauté militaire à laquelle nous appartenons est très soudée et surtout bien informée.
Différentes informations nous ont particulièrement étonnés et, bizarrement, ces éléments semblent liés. Notre interrogation porte sur trois points qui nous préoccupent particulièrement.
La première raison de notre étonnement concerne l’amputation du budget des armées. Alors que celui-ci devait être sanctuarisé, il est une fois de plus utilisé pour tout autre chose que notre défense.
La seconde raison de notre surprise porte sur la baisse des effectifs de nos armées.
Enfin, la troisième raison de notre confusion porte sur la livraison d’armements létals à un pays belligérant qui transgresse, d’après notre analyse, les décisions de la PESC (Cf. textes en 1°et 2° référence).
Tout d’abord, nous nous étonnons grandement de la décision de Bercy d’amputer le budget des armées pour l’accueil des réfugiés ukrainiens.
Notre propos n’est pas de juger de l’opportunité ou non d’accueillir des réfugiés, mais de mélanger les genres dans l’usage des budgets. Nos armées ont depuis de longues années servi de variable d’ajustement et, contrairement à ce qui avait été décidé, cette pratique devait cesser et notre budget sanctuarisé. Pire, c’est encore les armées qui participent pour la plus grosse
part au regard des budgets des autres ministères à cet effort injustifié. De fait, cette réduction qualifiée de temporaire (que nous savons pertinemment être définitive), entre dans le cadre de la « solidarité gouvernementale ». La solidarité gouvernementale doit en priorité être appliquée à des ministères moins « essentiels » pour reprendre une expression que vos gouvernements ont largement utilisée lors des confinements. La culture, l’écologie, l’économie et les finances, la cohésion des territoires, la transformation de la fonction publique, pour ne citer qu’eux, peuvent parfaitement faire cet effort sur leur budget, sans que cela remette en cause la sécurité de notre
Patrie.
Cette amputation va avoir des répercussions très importantes puisque nos armées vont devoir supprimer 340 millions d’euros ce qui va impliquer l’annulation de près de 200 millions de crédits affectés à l’équipement des forces et, probablement, entre autres ponctions, environ 50 millions d’euros au soutien des systèmes d’information.
Nous constatons avec grande amertume et forte désillusion que nos chefs d’état-major, contrairement à ce qu’avait fait le général de Villiers en 2017 en démissionnant dans l’honneur, n’ont rien fait pour éviter cette suppression, mais au contraire et une fois de plus se sont, semble-t-il, contentés de s’incliner alors qu’ils auraient dû être vent debout pour refuser cette amputation budgétaire que nous qualifions de criminelle eu égard au conflit russo-ukrainien. Déflagration qui risque fortement de dégénérer en conflit européen et mettre nos soldats et par conséquence notre pays dans une situation désespérée.
Ensuite, notre étonnement va croissant en constatant que les effectifs de nos armées qui devaient augmenter de 300 postes en 2021 ont finalement baissé de 485 postes ce qui nous amène à un déficit de 785 postes. Nous entendons l’explication du ministère qui affirme que ce manque de recrutement sera rattrapé en 2022 sans y croire un instant. On peut nous expliquer que cela provient de l’exigence qualitative des recrutements (ce n’est pas nouveau nous avons connu ce problème de tout temps) et/ou de la crise sanitaire qui, à nos yeux, a bon dos.
Certes les départs sont toujours imprévisibles en termes de volumes, mais sont toujours probables après une crise économique ce qui peut et doit être anticipé. Là encore ce n’est pas nouveau.
Posons-nous la question de savoir pourquoi les recrutements sont inférieurs aux prévisions. Ne seraient pas plutôt parce que les armées, nous incluons évidemment la gendarmerie, n’offrent pas des rémunérations attrayantes eu égard aux sacrifices demandés ?
Ne serait-ce pas parce que nos soldats n’ont comme perspective de service que des missions «sentinelles » plusieurs fois dans l’année ? Ne serait-ce pas parce que nos jeunes concitoyens ressentent le mépris que semble avoir les élus sur nos armées. Si tel n’était pas le cas il y aurait eu une levée de bouclier de l’ensemble des élus en apprenant l’amputation du budget des armées ? Ne serait-ce pas parce que nos jeunes concitoyens savent que nos matériels sont hors d’âges et que leur sécurité en opex n’est pas assurée ? (Nous nous sommes déjà étonnés sur ce point il y a quelques mois au sujet de la fragilité des VBL en Afrique, sans que le ministre ne s’en émeuve outre mesure, nous expliquant dans sa réponse que ces derniers seraient à moyen terme « surblindés »).
Certainement, en 2022 les armées chercheront-elles à recruter 27 000 personnels. Malheureusement malgré l’abnégation de nos jeunes soldats, gageons que ceux qui sont censés les rejoindre ne le feront pas pour les raisons exposées supra, mais aussi parce que le niveau des jeunes français a lourdement baissé, l’Éducation Nationale ne remplissant plus son rôle de formateur obérant par le fait les capacités d’acquérir les compétences dont nos armées ont besoin pour servir des matériels plus complexes.
Enfin, et cela nous semble le plus important, nous sommes particulièrement étonnés de la manière dont notre pays transmet des armes à l’Ukraine alors que ce pays est en conflit avec un autre pays.
Nous ne sommes pas des juristes, mais nous avons été formés à lire des textes législatifs et à en comprendre la teneur. Ainsi, nous nous étonnons de ce transfert d’armement pour les raisons suivantes :
Dans la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la politique de sécurité de défense commune (PSDC) nous constatons des divergences.
Ainsi dans la position commune du conseil (cf. 2° référence) dans les considérants
(2) « Les états membres reconnaissent la responsabilité particulière qui incombe aux États exportateur de technologie et d’équipement militaire ».
(4) « Les États membres sont déterminés à empêcher les exportations de technologie et d’équipements militaires qui pourraient être utilisés à des fins de répression interne ou d’agression internationale, ou contribuer à l’instabilité régionale. ».
Ces bases nous semblent parfaitement adaptées à la situation actuelle.
Par ailleurs, dans son article 2 qui énonce les critères à respecter pour l’exportation d’armement, le troisième critère « situation intérieure dans le pays de destination finale (existence de tensions ou de conflits armés). » et le quatrième critère « préservation de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionales » nous apparaissent être frappés du bon sens.
Également, le sixième critère « comportement du pays acheteur à l’égard de la communauté internationale, et notamment son attitude envers le terrorisme, la nature de ses alliances et le respect du droit international. » est un élément essentiel dans le cadre de la préservation de la paix.
De même, le septième critère « existence d’un risque de détournement de la technologie ou des équipements militaires dans le pays acheteur ou de réexportation de ceux-ci dans des conditions non souhaitées. » est une base non négociable dans la vente d’armement.
Toutefois, les articles 6, 1° alinéa des PESC et PSDC, qui se fondent sur la position commune du conseil, confirment les critères rappelés supra.
Or, la situation de l’Ukraine et l’évolution du conflit n’offre absolument pas les garanties nécessaires pour que de l’armement lui soit livré.
En effet, il est impossible pour la France d’assurer le suivi, le contrôle et l’évaluation de l’utilisation de l’armement fourni.
Indubitablement les trois éléments qui nous ont amenés à nous « étonner » et que nous venons de vous exposer nous apparaissent en situation d’affaiblir nos armées et amener la France dans une guerre qu’elle ne souhaite pas.
Notre sentiment est que l’amputation considérable du budget des armées semble être une volonté délibérée.
La baisse des effectifs pour les raisons évoquées par le ministère, l’absence de niveau nécessaire pour servir avec compétence les systèmes d’armes en dotation dans les unités vont perdurer, car le niveau de nos jeunes concitoyens en âge de contracter un engagement ne va pas se relever dans les années qui viennent, bien au contraire. Augmenter considérablement le montant des soldes de nos militaires afin de susciter des « vocations » pourrait être une solution, mais avec un budget de nouveau contraint cela ne semble pas envisageable. La solution à « bas coût » qui va s’imposer, permettant de trouver les compétences nécessaires à nos armées, est de rétablir la conscription afin d’incorporer ceux de nos jeunes qui ont le niveau requis.
Nous ne sommes pas certains que les Français qui se sont habitués à voir des militaires professionnels mourir au combat vont se satisfaire de l’éventualité d’être amené à pleurer un des leurs, comme beaucoup de parents l’ont fait lors de la guerre d’Algérie.
Pour ce qui concerne le transfert d’armement, nous considérons que notre analyse est pertinente, à moins que l’on ne vienne nous opposer un décret « non paru » au JORF permettant de transgresser les accords en vigueur, c’est une pratique utilisée opportunément par tous les gouvernements pour ne pas alerter ceux qui sont en charge de défendre les intérêts de leur communauté. Pour autant, à ce jour, ce transfert d’armement est illégal et contraire aux textes de l’Union qui régissent la vente d’armes à des pays belligérants.
Fédération des Opex de France
Colonel ® Daniel PÉRÉ
Chevalier de la Légion d’Honneur
Chevalier de l’Ordre National du Mérite
Croix du combattant
Président de la Fédération des Opex de France
Col ® Daniel PÉRÉ
1, residence Rubertois 35310 CINTRÉ
( : 02.99.64.08.58 È : 07 86 03 80 74
Courriel « moustik35@net-c.com »
Bonjour à tous,
Bonjour à tous,
Bonjour à tous,
Bonjour à tous,
Le 19/05/2022.
Bonjour à tous,
Le 13/05/2022.
Bonjour à tous,
MINISTÈRE DES ARMÉES
_______________
É T A T - M A J O R D E S A R M É E S
ordre du jour n° 13
du général d’armée Thierry Burkhard
Chef d’état-major des armées
Le CEMA : Officiers, sous-officiers, officiers-mariniers, soldats, marins et aviateurs,
d’active et de réserve, personnel civil des armées,
Près de deux mois se sont écoulés depuis le début de l’attaque russe contre l’Ukraine, le 24 février dernier.
Après avoir été contrainte de se retirer de la région de Kiev, l’armée russe concentre désormais ses ef orts dans le Donbass. Les buts politiques af ichés de cette « opération militaire spéciale » ont été revus à la baisse, et la résistance des forces armées ukrainiennes continue.
Commentaires DD : Il est inexact de dire que les forces russes ont été «contraintes» de se retirer de la région de Kiev. Elles l’ont fait, non pas sous la contrainte, mais parce que ces forces avaient parfaitement joué leur rôle d’abcès de fixation pour les forces ukrainiennes pendant que l’armée russe s’emparait sans difficulté du Sud Est de l’Ukraine. Ces forces avaient, désormais, mieux à faire à l’Est, pour entreprendre l’encerclement et la destruction du corps de bataille ukrainien déployé dans le Donbass. J’ajoute qu’en menaçant la capitale ukrainienne en début d’opération, les russes interdisaient le déclenchement de l’offensive contre le Donbass prévue par l’Armée Ukrainienne, concentrée à l’Est. On ne se lance pas dans une «aventure militaire » lorsque le cœur du régime est menacé.
S’agissant des buts de guerre russes qui seraient revus à la baisse, c’est l’exact contraire qui s’est produit. Les objectifs territoriaux proclamés par les russes en début d’opération se limitaient à la
reconnaissance par le régime de Kiev de l’annexion de la Crimée et de l’indépendance des deux
républiques du Donbass dans leurs frontières d’avant 2014. Désormais, les objectifs russes proclamés se sont étendus sur tout le littoral de la mer Noire et incluent la région d’Odessa et la région limitrophe de la Transnitrie. Les russes ont donc revus leurs buts de guerre à la hausse.
Quant à la résistance des forces ukrainiennes, force est de reconnaître qu’elle faiblit de jour en jour puisque les forces ukrainiennes reculent sur tous les fronts malgré l’aide colossale apportée par les 30 pays de l’OTAN en livraisons d’armes, en renseignement et même en conseillers et en mercenaires.
Le CEMA : «Bien peu d’entre nous avaient parié sur cette résistance farouche. Les Ukrainiens ont mis en échec une opération « coup de poing », qui visait à provoquer un changement de régime à Kiev. Alors que les combats se poursuivent, ces premières semaines d’affrontement ont d’ores et déjà livré de nombreux enseignements. Ce sont certains d’entre eux que je voudrais aborder ce matin, tant ils me paraissent importants dans l’exercice du métier militaire. Le premier d’entre eux, s’il est évident, n’en est pas moins essentiel : « La guerre de haute intensité est de retour en Europe. »
Commentaires DD : Le CEMA prête aux russes des intentions en évoquant une « opération coup de poing visant à provoquer un changement de régime à Kiev», sans doute pour pouvoir dire que cet objectif n’a pas été atteint. D’où tient-il ces informations ? En outre, il oublie de dire que cette «résistance farouche» n’est pas le fait des seuls ukrainiens mais aussi celle des 30 pays de l’OTAN qui soutiennent très concrètement les forces armées ukrainiennes, et surtout celle des USA qui dirigent les opérations du côté ukrainien et qui sont à l’origine des rares coups d’éclat très médiatisés (navire amiral de la flotte russe de la mer noire coulé). Sans l’assistance et le soutien actif de l’OTAN, les forces ukrainiennes qui ont pourtant fait leur mobilisation générale, alors que les russes ne l’ont pas faite, seraient déjà défaites depuis longtemps.
Le CEMA : «77 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, deux armées s’affrontent avec toute la puissance de leurs capacités : avions, chars, navires, missiles, artillerie, cyber...
Vous qui servez la France, vous avez déjà été confrontés, parfois de très près, à la violence de la guerre et des combats. La nouveauté de la situation tient à la proximité géographique : Des missiles russes frappent régulièrement l’Ouest de l’Ukraine, à moins de 1500 km de Paris. La guerre est là, plus proche que nous ne l’avons jamais connue.»
Commentaires DD : La guerre menée par une coalition de 13 pays de l’OTAN contre la petite Serbie lors du démembrement planifié par les USA de l’ex Yougoslavie, en 1999, était déjà une guerre de haute intensité avec 38 000 sorties aériennes et 78 jours de bombardement. Tout cela ne se passait pas si loin de nos frontières. Il y avait donc déjà une « proximité géographique ». Ce sont les bombes de l’OTAN, et non celles de la Russie, qui ont été larguées en premier sur le territoire européen, plantant par là l’une des graines dont nous récoltons les fruits en Ukraine aujourd’hui.
Le CEMA : «Pour nous, militaires français, cela signifie que nous devons nous y préparer.
La probabilité d’un engagement majeur a considérablement augmenté et nous devons en
tenir compte.
Notre préparation et la crédibilité qui en découle doivent nous permettre de gagner la guerre avant la guerre et, si les circonstances l’exigent, d’être prêts à nous engager dans un affrontement de haute intensité.
Commentaires DD : Le CEMA a raison lorsqu’il dit que la probabilité d’une guerre de haute intensité augmente, surtout lorsqu’une OTAN, devenue agressive depuis 1990 et voulant imposer et/ou conserver son hégémonie, sème le chaos un peu partout sur la planète depuis 30 ans, sous des prétextes fallacieux.
Le problème est que la préparation des armées à ce genre de conflit nécessite du temps qui se
compte en années, voire en décennies (c’est cette préparation que Poutine a faite depuis plus de 20 ans). Il faut en effet, des équipements et des personnels en nombre et qualité suffisantes. Il faut aussi des budgets, une maintenance qui fonctionne, un entraînement adéquat, des réserves ...etc ... Toute chose que nous n’avons plus aujourd’hui à l’Ouest pour avoir trop engrangé, et pendant trop longtemps, les dividendes de la paix.
Il ne faut pas se leurrer. Si l’OTAN n’est pas entré en guerre aux côtés de l’Ukraine autrement que
par des sanctions économiques, c’est que les américains et la composante UE de l’OTAN savent
pertinemment que nous ne sommes pas en état de la gagner par des moyens militaires sans y laisser des plumes. Et que ces plumes laissées sur un champ de bataille européen nous manqueraient cruellement lors d’un affrontement avec la Chine qui ne manquerait pas de suivre.
Je rappelle à ceux qui l’ignorent, que la Russie et la Chine sont les deux adversaires désignés
nommément dans le dernier concept stratégique de l’OTAN .....
Le CEMA : «Le deuxième enseignement est moins une redécouverte qu’une confirmation, celle du rôle crucial des forces morales. Ce sont d’abord les forces morales qui expliquent la remarquable résistance ukrainienne.»
Commentaires DD : Ne nous racontons pas d’histoires. La remarquable résistance ukrainienne ne
s’explique que par le soutien intéressé des 30 pays de l’OTAN (Armes, finances, conseillers) et par la prise de commandement des forces ukrainiennes par un leadership américain qui apporte le
renseignement sur les mouvements de troupes de l’adversaire et la suprématie dans la guerre de
l’information et la propagande de guerre (à défaut de l’avoir sur le terrain).
Le CEMA : «Je ne pense pas uniquement aux combattants, dont le courage et la volonté ne sont plus à démontrer. Je pense également à la population, à la société ukrainienne dans son ensemble et à ses dirigeants. Unis dans le soutien à ceux qui combattent en leur nom, tous font preuve d’une résilience et d’une cohésion admirables.»
Les forces morales doivent être pour nous une préoccupation de tous les instants.
Parce qu’elles ne surgissent pas du néant au moment du combat, elles doivent être forgées et entretenues en permanence. Faute d’avoir anticipé cette obligation, nous serions promis à la défaite.
Commentaires DD : Le CEMA semble avoir oublié que l’Ukraine est en situation de guerre civile depuis8 ans et qu’il existe deux Ukraines et deux populations Ukrainiennes : Celle de l’Ouest, pro-occidentale etcell e de l’Est, pro-russe. Évoquer l’unité de la population derrière ses dirigeants relève donc d’une grossière erreur d’appréciation.
Oui, il y a bien eu une incroyable résilience de la population de l’Est de l’Ukraine qui a refusé
d’abandonner sa culture et sa langue (le russe), souvent la seule qu’elle connaissait et qu’une gouvernance stupide et corrompue (par les occidentaux) voulait supprimer par décret.
Oui cette population de l’Est de l’Ukraine a fait preuve d’un courage et d’une volonté sans faille
en résistant pendant 8 ans aux assauts et aux bombes de leur propre gouvernement au prix de milliers de vies.
Oui cette population de l’Est de l’Ukraine fait preuve de courage et d’une volonté sans faille en
partant à la reconquête de ses territoires occupés par des bataillons de représailles avec le soutien de leur allié russe.
S’agissant de la population de l’Ouest de l’Ukraine, seul l’avenir nous dira si elle est résiliente ou
non. Il faut attendre encore un peu .....
S’agissant des forces morales, le CEMA serait bien avisé de comprendre qu’on se bat avec
beaucoup plus de cœur quand on croit en sa cause et qu’on défend sa sécurité et sa survie.
Je doute que les soldats occidentaux aillent se battre de gaité de cœur à 2 000 kms de leurs
frontières pour certains, contre un adversaire qui ne les a ni agressé, ni menacé, mais qui, au contraire, leur a tendu la main à plusieurs reprises. Les chefs d’État occidentaux ont tous été mal élus et ne bénéficient pas d’un large soutien de leur population. En revanche, les russes sont unis derrière leur chef d’État à plus de 80%. Ils me semblent beaucoup plus aptes à résister, une fois de plus dans l’histoire, à l’agression d’un occident en déclin.
Le CEMA : «Le troisième enseignement porte sur l’importance de notions que nous connaissons bien, pour y être confrontés dans l’exercice du commandement : la franchise, la loyauté et, à l’opposé, le mensonge. Les chefs militaires russes ont menti.
À leurs dirigeants politiques d’abord, en leur laissant croire que l’efficacité opérationnelle de l’armée russe lui permettrait de remporter une victoire rapide en Ukraine. Force est de constater que le changement d’échelle, du modèle expéditionnaire de Syrie aux opérations massives d’Ukraine, est à ce jour un échec.
À leurs subordonnés ensuite, sur les buts de l’opération, sur la situation en Ukraine et pire encore, sur leur capacité à leur donner les moyens de remplir leurs missions. Or, et cela est apparu de manière flagrante, l’organisation et le commandement ont largement fait défaut.
Les unités russes ont notamment cruellement manqué d’une logistique et d’un soutien efficaces, au moins au début de la campagne. Ajoutées aux erreurs tactiques et opératives, ces faiblesses se sont avérées rédhibitoires. Elles ont sonné le glas des ambitions russes initiales.
Enfin – et ce n’est sans doute pas le moins grave –, les chefs militaires russes se sont également mentis à eux-mêmes.»
Commentaires DD : Entendre un général otanien disserter sur le mensonge est stupéfiant, voire
abracadabrantesque et hilarant. Il oublie que le mensonge est justement la marque de fabrique de l’OTAN reconnue aujourd’hui par la planète entière.
Faut-il rappeler à ce général français (donc otanien) le mensonge éhonté de son collègue le
général US Colin Powell, ancien CEMA US, au Conseil de sécurité de l’ONU ? Mensonge qui
s’est traduit par la mort de centaine de milliers d’êtres humains.
Faut-il lui rappeler le mensonge du faux massacre de Racak qui a justifié le bombardement de la Serbie pendant 78 jours ?
Faut-il lui rappeler le mensonge US (donc otanien), repris par les otaniens de tout poil, des couveuses du Koweït qui a justifié, lui aussi, une guerre meurtrière ?
https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=l%27affaire+des+couveuses+au+kowe%C3%AFt
Faut-il lui rappeler la citation de Mike Pompeo, ancien officier US, ex major de West Point,
reconverti dans l’industrie du mensonge: « Nous avons menti, triché, volé, c’est comme si nous avions reçu des stages de formation entiers pour le faire » ? (Voir la vidéo ci dessous).
https://www.france-irak-actualite.com/2020/04/mike-pompeo-et-l-arme-du-mensonge.html
Bref, en matière de mensonge, les généraux et responsables otaniens sont très, très, très mal placés pour donner des leçons au reste du monde en général, à la Russie en particulier. Il faut cesser de faire dans «l’inversion accusatoire». Les généraux otaniens ne sont plus crédibles, à l’échelle de la planète.
Ils devraient en prendre conscience. Il leur suffirait de voyager un peu et/ou de lire les journaux africains, asiatiques, ou sud américains pour mesurer le mépris et la haine que leurs ingérences suscitent.
J’observe aussi qu’en 2022, les généraux russes savent encore donner leur vie pour leur pays en
montrant l’exemple au contact de la troupe, comme le faisaient les généraux français sous Napoléon et même encore lors de la 1ère guerre mondiale. Plusieurs sont déjà tombés en Ukraine. Affirmer dans le confort de son bureau parisien que les officiers russes mentent à leur troupe est indécent et insultant pour ces officiers dont les anciens nous ont aidé à remporter les deux guerres mondiales. Il n’y aurait jamais eu de victoire dans la guerre de 14 ou de débarquement en 1945 sans la contribution majeure des forces russes sur les fronts de l’Est. Il ne faut pas l’oublier.
Quant aux faiblesses attribuées au commandement russe, seule l’issue de la guerre qui l’oppose au régime de Kiev, soutenu par l’OTAN, permettra de le dire dans quelques mois. On jugera alors lequel du leadership russe ou du leadership otanien (qui dirige aujourd’hui les forces ukrainienne) est le meilleur.
Pour l’instant, les affaires sont plutôt mal parties pour l’Ukraine et son allié otanien. Ni les sanctions économiques, ni les résultats militaires ne font pencher la balance en leur faveur.
Le CEMA : «Le devoir d’un militaire, qu’il soit chef ou subordonné – car on est toujours l’un et l’autre – est de dire la vérité ; dire les choses, sans chercher à enjoliver la situation, par peur, flatterie ou paresse intellectuelle. Face aux chefs, il consiste à présenter, en toute franchise, les limites et les faiblesses qui peuvent être les nôtres. Il implique, naturellement, de proposer des solutions.»
Envers nos subordonnés, il impose de donner du sens, à la mission comme aux sacrifices demandés, et consentis.
Ce devoir de vérité nous renvoie également à nos propres qualités : Seule la plus grande franchise permet de préparer au mieux les temps dif iciles, lorsqu’il faut livrer bataille. Je vous invite à faire vôtre cette phrase tirée du testament de Marc Bloch : « Je tiens la complaisance envers le mensonge, de quelques prétextes qu’elle puisse se parer, pour la pire lèpre de l’âme. »
Vous savez déjà tout cela. Mais nous savons également combien facile et tentant il peut être de se laisser aller. L’exigence doit être permanente ! Notre mission ne nous donne pas le droit à la faiblesse, et je ne connais pas de meilleure façon de progresser que de chercher, partout, tout le temps, à hausser le niveau d’exigence.
Commentaires DD : Dire la vérité à son chef sans peur, sans flatterie, sans paresse intellectuelle,
comme le CEMA engage instamment ses subordonnés à le faire, c’est l’objet de mes commentaires ci-dessus. Comme il faut, dit-il, proposer des solutions, les miennes sont simples :
1 – Prendre ses distances avec une OTAN qui veut s’ériger en shérif de la planète, alors qu’elle aurait dû disparaître après la dissolution du pacte de Varsovie, une OTAN qui est devenue agressive depuis 1990 (1 million de bombes larguées en 30 ans et plusieurs millions de morts liés directement ou indirectement à ses ingérences), et une OTAN dont toutes les opérations militaires sont directement liées aux seuls intérêts des USA et au maintien de son hégémonie. Relire à cet égard le très court article du général d’Armée (2S) Jean René Bachelet intitulé: La guerre en Ukraine et le crépuscule de l’Occident.
https://www.place-armes.fr/post/la-guerre-en-ukraine-et-le-cr%C3%A9puscule-de-l-occident
2 – Prendre ses distances, à l’instar de certains généraux italiens, vis à vis d’une guerre qui n’est pas la notre, http://www.politique-actu.com/actualite/ukraine-otan-revolte-generaux-italiens-notre-guerre-disons/1820041/, ni celle de l’OTAN puisqu’aucun des États membres de l’OTAN n’a été agressé, Ne pas prendre partie dans une guerre de sécession entre deux Ukraines, celle de l’Est et celle de l’Ouest, dont les populations ne souhaitent manifestement plus vivre ensembles.
Quant à donner du sens, à la mission comme aux sacrifices demandés, et consentis, il va falloir
faire fort pour tenter de convaincre la totalité des quelques milliers de soldats vraiment opérationnels et disponibles qui nous restent, d’aller se faire tuer en Ukraine, dans le cadre de l’OTAN, pour les seuls intérêts des USA et de leur marionnette Zélenski.
Le CEMA : Je sais pouvoir compter sur vous. Vous démontrez au quotidien, en état-major et en unité opérationnelle, toutes vos qualités. Les ordres nationaux et les décorations qui ont été remis ce matin récompensent l’engagement d’officiers et de sous-officiers remarquables, tout entiers consacrés au service de la France.
Je vous félicite une fois encore. Ce que nous apprend la guerre en Ukraine, c’est que nous
avons changé d’époque, d’échelle et d’enjeux. Chacun doit faire le nécessaire pour s’y préparer. Le moment venu, nous n’aurons pas le droit de ne pas être au rendez-vous.
Paris, le 22 avril 2022
Commentaires DD : Wait and See, en espérant qu’il n’y aura pas, demain, trop de décorations à titre
posthume.
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[(Alors que le Premier ministre italien Mario Draghi et le président Joe Biden se rencontraient mardi à la Maison-Blanche, l’unité de façade qu’ils ont tenté d’afficher est sur le point de voler en éclat, tant l’opposition progresse en Italie contre la stratégie de « guerre permanente » de Londres et Washington -- y compris dans les rangs des partis composant la majorité, faisant planer la possibilité d’une chute du gouvernement...)]
Mario Draghi pourrait en effet se retrouver privé de gouvernement à son retour des États-Unis.
Car, tandis que Biden a pressé le Premier ministre italien à accroître le soutien militaire à l'Ukraine, les choses ont basculé en Italie.
Alors que le Parlement avait auparavant approuvé la décision de Draghi sur l’envoi d’armes, le
groupe de députés s’y opposant, initialement minuscule, est devenu majoritaire en quelques jours.
A l'origine, seuls la gauche radicale et de petits groupes au sein du M5S (Mouvement cinq étoiles), de la Lega et du Parti démocrate (PD) lui-même s'opposaient à cette décision.
Cependant, depuis les déclarations du pape contre « les aboiements de l’Otan à la porte de la Russie », la situation a radicalement changé. Le M5S, dirigé par l'ancien Premier ministre Giuseppe Conte, et la Lega, dirigée par Matteo Salvini, sont désormais publiquement opposés à de nouvelles livraisons d'armes et favorables à une négociation de paix. L'opposition au sein du PD, dirigée par l'ancien ministre Graziano Delrio, a pris de l'ampleur au point que la direction du PD, pro-Otan, a changé de camp, sans doute dépassés par les événements.
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/05/03/pret-a-rencontrer-poutine-le-
pape-evoque-les-aboiements-de-l-otan-a-la-porte-de-la-russie_6124644_3210.html
Chose remarquable, parmi les artisans de ce basculement, l’on retrouve l’homme d’affaires Carlo
De Benedetti, considéré comme l'oligarque ayant créé le Parti démocrate italien. Deux jours après
l’intervention du Pape, De Benedetti a accordé un long entretien au quotidien Corriere della Sera, appelant,à découpler la politique étrangère italienne (c'est-à-dire de l'UE) de l'axe Washington-Londres.
Il a notamment mis en garde contre les conséquences imminente de la crise alimentaire, déclarant que des millions de réfugiés, forcés de choisir entre la famine et le risque de se noyer dans la Méditerranée, vont envahir l'Italie depuis l'Afrique.
Comme dans un effet domino, le secrétaire général du PD, Enrico Letta, a ensuite donné une
interview au même journal, s'écriant : « l’Italie, la France, l’Allemagne, l’Espagne et la Pologne doivent maintenant se déplacer, unis, pour la paix. Allez d’abord à Kiev, puis rencontrez Poutine. Nous ne devons pas nous laisser guider par les États-Unis, l’Europe est assez grande. Cette guerre se déroule en Europe et c’est à l’Europe d’y mettre fin ».
Le Parlement a ensuite exigé d’être informé par le Premier ministre avant sa visite à Washington, ce que Draghi a ignoré. C’est pourquoi il risque d’être confronté à son retour à une majorité sur le papier qui rejettera tout ce que Biden aurait pu lui demander. Cela ne signifie pas forcément que le gouvernement tombera, mais a minima il en sortira très affaibli – de même que l’unité de l’Europe derrière les États-Unis.
De plus, l’opposition contre la stratégie anglo-américaine monte également parmi les militaires
italiens. Dans un entretien publié par l’Antidiplomatico et relayé sur notre site, le général italien Fabio Mini, ancien chef d’état-major du Commandement de l’Otan pour l’Europe du Sud, appelle à
dissoudre l’Alliance pour créer une nouvelle structure de sécurité régionale, rejoignant ainsi l’appel de l’Institut Schiller publié dès le début de la guerre en Ukraine.
https://solidariteetprogres.fr/actualites-001/un-general-italien-appelle-a.html?var_mode=calcul*
https://www.institutschiller.org/Appel-a-convoquer-une-conference-internationale-pour-une-
Par ailleurs, le général Marco Bertolini (à la retraite), ancien commandant du quartier général
des opérations interarmées, a exprimé de fortes critiques à l’encontre du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg. Alors que ce dernier a récemment déclaré que « les membres de l’Otan n’accepteront jamais l’annexion de la Crimée », Bertolini a affirmé que Stoltenberg ferait mieux de se taire sur des sujets qui dépassent ses compétences.
https://www.ilfattoquotidiano.it/in-edicola/articoli/2022/05/09/marco-bertolini-smettiamola-di-
stare-zitti-la-nato-non-puo-decidere-per-lucraina/6584681/
« Nous devons comprendre que la Crimée est une ressource indispensable pour Poutine, parce
qu’elle est principalement habitée par des Russes, et surtout parce qu’elle garantit l’accès à la mer Noire, a-t-il expliqué dans une interview avec Il Fatto Quotidiano. La déclaration de Stoltenberg démontre que la Crimée est le point le plus sensible de la question. Le problème est que Stoltenberg ne peut pas parler au nom de Zelensky. Il est le secrétaire général de l’Otan, qui est une organisation supranationale et, pour commencer, il ne peut même pas parler au nom d’un seul pays, d’autant plus que l’Ukraine ne fait pas partie de l’Alliance ».
Face au risque imminent d’affrontement direct entre la Russie et les États-Unis, la dissolution
de l’Otan et son remplacement par une nouvelle architecture de sécurité est une urgence absolue.
Puisse les développements en Italie en être l’étincelle...
Le 08/05/2022.
Bonjour à tous,
Bonjour à tous,
Dans sa vidéo publiée hier, Xavier Moreau attaque avec virulence le Chef d’État major des armées
françaises (CEMA). Il argumente sa position.
https://rumble.com/v13prs8-
Dans un article publié sur l'hebdomadaire
Challenge, ce même CEMA français décrit l'Armée Russe comme une Armée du mensonge qui serait en perdition et qui aurait raté son entrée en
guerre.
https://www.challenges.fr/
Le citoyen lambda peut se demander qui a raison et qui a tort ?
Mon analyse est la suivante:
1 - Sur le terrain, c'est l'Armée Russe qui avance sur tous ses axes de progression à l'Est de l'Ukraine. C'est l'Armée Russe qui a la maîtrise du ciel. C'est l'Armée
russe qui détruit quotidiennement, par des frappes nocturnes, les infrastructures ferroviaires et les ponts stratégiques sur l'ensemble du territoire ukrainien, ainsi que les dépôts d'armes,
de munitions et les concentrations militaires ukrainiennes. Ces résultats sont obtenus alors que les Forces ukrainiennes ont lancé toutes leurs forces dans la bataille et ont effectué une
"mobilisation générale" de toutes leurs réserves.
Les russes, pour leur part, n'ont pas décrété de mobilisation partielle et encore moins générale. qui tripleraient leurs effectifs et leurs matériels engagés. Ils n'ont pas mis en oeuvre la
totalité de leurs matériels, et notamment la plus grosse bombe classique au monde: "Le père de toutes les bombes", 4 fois plus puissante que la "mère de toutes les bombes" US.
L'avancée russe est lente, mais inexorable, n'en déplaise aux atlantistes de tous poils. Tout indique aujourd'hui que les trois objectifs russes annoncés en début d'opération
seront atteints. (Libération du Donbass, démilitarisation de l'Ukraine, dénazification de la gouvernance et de l'Armée). Pour l'instant, l'aide occidentale déversée à flots continus n'a pas
inversé le cours des événements. Il est très peu probable qu'elle y parvienne. Notons qu'en faisant cela, les nations otaniennes s'affaiblissent elles mêmes et renforcent la partie russe qui
détruit ou récupère un très large part des matériels occidentaux livrés à l'Ukraine.
2 - En matière de mensonges, c'est incontestablement l'OTAN qui détient la palme depuis 1990, . L'Empire du mensonge est dirigé par les USA qui ne s'en cachent même
pas. "Nous avons menti, triché, volé c'est comme si nous avions suivi des stages de formation pour apprendre à le faire." Mike Pompéo, ex secrétaire d'Etat US
Inutile de revenir sur les mensonges, tous plus énormes les uns que les autres, qui ont justifié les guerre récentes de l'OTAN et les millions de victimes civiles qui en ont découlé.
(Faux massacre de Racak, Armes de destruction massives imaginaires de Saddam, Fausse histoire des couveuses du Koweit, sans compter les fake news permanentes sur la Syrie, la Libye afin de
justifier des ingérences toujours plus meurtrières et souvent contreproductive.
Inutile de revenir sur toutes les campagnes ratées de l'OTAN et/ou sur les catastrophes humanitaires et les chaos que l'OTAN a laissé derrière elle. (Libye, Irak, Serbie, Afghanistan,
Yemen,)
En conclusion, les données factuelles connues étant ce qu'elles sont, j'ai beaucoup plus tendance à croire Xavier Moreau, même si j'admets bien volontiers qu'il puisse avoir un a priori
pro-russe, que le CEMA qui, lui, est un atlantiste pur et dur, et qui est donc un féal de l'OTAN et des USA qui sont les deux pièces maîtresses de l'empire du mensonge, tel que l'identifie
aujourd'hui.
A chacun son avis, bien sûr.
A+
DD
...par Jacques Guillemain - Le 07/05/2022.
Le Chef d’état-major des armées opère un virage à 180° !
Le 11 mars 2022, le général Burkhard craignait un effondrement soudain des forces ukrainiennes.
« La multiplication des fronts épuise les forces ukrainiennes »
« La chaine de commandement est soumise à rude épreuve »
Mais dès le 22 avril, il changeait de discours, soulignant les objectifs revus à la baisse par Moscou et dénonçant les erreurs tactiques et opératives du côté russe, ainsi que les défaillances logistiques, montrant 60 chars russes immobilisés pendant des heures.
https://www.asafrance.fr/images/Ordre_du_jour_N-13_CEMA.PDF
Un discours très critique, repris le 5 mai dans un entretien à l’AFP et au New York Times.
Plan initial russe revu à la baisse (mais qui peut se vanter de connaitre les véritables objectifs de Poutine ? )
Echec de la phase 1
Armée russe, armée du mensonge
Dispositif tactique initial peu cohérent
Chefs inaptes au commandement
Forces mal préparées à faire la guerre
Soldats pas entrainés à une guerre de haute intensité
En revanche, selon le Cema, l’Ukraine possède une défense agile, déconcentrée et bien commandée !
https://www.challenges.fr/monde/pour-le-chef-d-etat-major-francais-l-armee-russe-est-une-armee-du-mensonge_812282
Bref, si l’armée soviétique a fait trembler l’Occident pendant 45 ans, l’armée russe serait au dessous de tout.
Et d’ajouter que nous Français, savons faire la guerre au Mali !!
Voilà qui ne manque pas de sel. A croire que le général Burkhard n’a pas lu « Servir ».
Je n’ai pas fait l’Ecole de guerre et ne suis pas un officier étoilé, mais il me semble que 5000 soldats déployés au Sahel, manquant de tout (selon le général Pierre de Villiers) et n’ayant obtenu aucun résultat probant sur le terrain en 9 ans de guerre, alors que l’ennemi ne possède ni aviation, ni artillerie, ni blindés, ni drones, cela n’a rien d’un modèle de réussite.
Qu’en serait-il s’il fallait déployer nos forces face à l’armée russe, aussi mal commandée et aussi inefficace soit-elle ? On aurait bien du mal à aligner 100 000 soldats après avoir divisé les effectifs et les matériels par deux ou trois depuis que nous « retirons les dividendes de la paix », donc depuis 30 ans !
Soyons sérieux. En 9 ans de guerre, nous n’avons obtenu aucun résultat au Sahel. Si nous partons, tout le Sahel tombe aux mains des jihadistes ou passe sous la coupe du groupe Wagner.
En 20 ans de présence en Afghanistan, la colossale coalition occidentale a subi une défaite cuisante face à 50 000 va-nu-pieds armés de Kalachnikov.
Il a fallu 78 jours pour faire céder la petite Serbie sous un déluge de feu déversé par 1000 avions de l’Otan, mais dès lors que l’Ukraine n’a pas capitulé au bout de 70 jours de guerre, c’est que la Russie est mal partie.
Et si l’armée russe est l’armée du mensonge, je ne pense pas que le discours objectif et impartial soit du côté occidental ! On assiste à un torrent de fake news sur la situation sur le front. Chacun y va de son petit couplet de stratégie à l’attention des généraux russes, plus incompétents que jamais. Tout cela est grotesque.
Et que dire des mensonges d’Etat montés par la CIA pour déclencher ses expéditions coloniales ?
Pour ma part, je partage l’avis du général D. Delawarde, qui exprime une réalité incontestable.
C’est l’armée russe qui avance et les Ukrainiens qui reculent partout.
Entre les soldats tués, les désertions et les redditions, que tout le monde occulte en n’insistant que sur les pertes russes, l’armée ukrainienne subit chaque jour une saignée terrible.
Elle en est au point qu’elle envoie au front de l’Est ses brigades territoriales peu préparées au combat.
https://siteveillestrategique.blogspot.com/
Mais écoutons le général Delawarde :
« Sur le terrain, c’est l’Armée Russe qui avance sur tous ses axes de progression à l’Est de l’Ukraine. C’est l’Armée Russe qui a la maîtrise du ciel. C’est l’Armée russe qui détruit quotidiennement, par des frappes nocturnes, les infrastructures ferroviaires et les ponts stratégiques sur l’ensemble du territoire ukrainien, ainsi que les dépôts d’armes, de munitions et les concentrations militaires ukrainiennes. Ces résultats sont obtenus alors que les Forces ukrainiennes ont lancé toutes leurs forces dans la bataille et ont effectué une « mobilisation générale » de toutes leurs réserves.
Les Russes, pour leur part, n’ont pas décrété de mobilisation partielle et encore moins générale. qui tripleraient leurs effectifs et leurs matériels engagés. Ils n’ont pas mis en oeuvre la totalité de leurs matériels, et notamment la plus grosse bombe classique au monde: « Le père de toutes les bombes », 4 fois plus puissante que la « mère de toutes les bombes » US. »
« L’avancée russe est lente, mais inexorable, n’en déplaise aux atlantistes de tous poils. Tout indique aujourd’hui que les trois objectifs russes annoncés en début d’opération seront atteints. (Libération du Donbass, démilitarisation de l’Ukraine, dénazification de la gouvernance et de l’Armée). Pour l’instant, l’aide occidentale déversée à flots continus n’a pas inversé le cours des événements. Il est très peu probable qu’elle y parvienne. Notons qu’en faisant cela, les nations otaniennes s’affaiblissent elles mêmes et renforcent la partie russe qui détruit ou récupère un très large part des matériels occidentaux livrés à l’Ukraine. »
Dans l’océan de désinformation occidentale, il est inutile d’écouter les médias totalement acquis au narratif atlantiste. Seuls les sites de ré-information donnent une idée de la réalité.
Mais ce qui est certain, c’est que les Russes ne lâcheront plus un pouce de terrain conquis.
« La Russie restera pour toujours dans le sud de l’Ukraine », a déclaré un haut parlementaire russe, Andréï Tourtchak.
Si certains en doutent, moi pas.
Jacques Guillemain
Bonjour à tous,
Face à la guerre en Ukraine, nous sommes sommés de choisir notre camp selon un manichéisme absolu, en l'occurrence derrière une Amérique, redevenue le champion des plus hautes valeurs humanistes. Ceux q ui émettent quelques objections le feraient au nom d'un "parti pris anti-américain virulent".
La réalité historique qu'il faut bien regarder en face et qui devrait nous conduire à mieux percevoir la façon dont le monde apprécie quant à lui l’Amérique, donc l'Occident, est pour le moins contrastée.
*le génocide indien comme acte fondateur (pour le coup, le mot, fût-il anachronique, est rigoureusement approprié).
*la conquête des Philippines conduite avec une sauvagerie sans égale.
*la réduction en lumière et chaleur de 300 000 habitants d'Hiroshima et Nagasaki, pour l'essentiel civils de tous sexes et âges, sans objectif militaire, alors même que le Japon était soumis à un blocus hermétique, sans ressources, que la maitrise américaine dans les airs et sur mer était totale et que le mikado faisait des offres de cessation des hostilités. Si crime contre l'humanité il y eut ce fut bien dans ce moment-là.
*durant la "guerre froide" l';appui systématique et sans états d'âme à des dictatures de tous poils en Amérique, en Grèce et en Extrême-Orient.
*dans la même période, 10 000 jours durant, la mise à feu et à sang du Viet-Nam, et ses prolongements laotiens et cambodgiens, avec le résultat pitoyable que l'on sait et dont, avec le recul, on recherche vainement ce qui pouvait justifier des victimes qui se comptent par millions ... Là encore, indéniable "crime contre l'humanité";...
*à peine l'implosion de l'empire soviétique survenue, en guise de "nouvel ordre mondial" un
interventionnisme sans frein qui, via l'Irak, allait mettre, pour le coup la planète à feu et à sang, au prix de mensonges d'état désormais avérés.
Sans omettre, au prix de semblables mensonges, l'opération kosovare et le bombardement de la Serbie 45 jours durant, qui permet de redonner une nouvelle vie à une Otan dont nul ne voyait plus la justification.
....Encore ne s'agit-il là que des faits historiques les plus saillants.
Or, dans le même temps, et aujourd'hui plus que jamais, tout cela au nom de valeurs hautement
proclamées: la dignité de l'homme, son intégrité, sa liberté ! Comment, hors Occident, n'y verrait-on pas qu'hypocrisie et duplicité ?
Je pensais pour ce qui me concerne que l'Europe, après avoir pris sa part au cours des siècles
passés à une semblable hypocrisie, avait désormais pour vocation et destin de remettre l'Occident sur le droit chemin, seule voie susceptible d'assurer, dans le nouveau monde qui émerge, de notre civilisation, mieux encore, d'en favoriser la renaissance et, pour cela de se
dégager de l'emprise de son avatar d'outre-Atlantique.
Au lieu de cela, nous voilà revenus au banc des rameurs de la galère américaine, pour un naufrage de concert programmé...
Douloureuse perspective au soir de nos vies....
Jean-René Bachelet, le 5 mai 2022
Bonjour à tous,
Les États-Unis prétendent respecter les droits de l’homme, mais les guerres d’agression lancées par les États-Unis et leurs alliés dans des pays comme
l’Afghanistan et l’Irak ont tué plus de 300 000 civils et fait de plus de 26 millions de réfugiés. Pourtant, personne n’est tenu pour responsable des crimes de guerre et des crimes contre
l’humanité. Les États-Unis ont même annoncé des sanctions contre la Cour pénale internationale qui enquêterait sur les crimes de guerre de l’armée
américaine.
Les États-Unis affirment s’opposer à la coercition économique, mais ce sont justement les États-Unis qui ont inventé la « diplomatie coercitive » et qui excellent dans l’art de contraindre les pays, qu’ils soient grands ou petits, lointains ou proches, amis ou ennemis. L’embargo et les sanctions imposés à Cuba ont duré un demi-siècle et les sanctions imposées à l’Iran sont en place depuis 40 ans. Lorsqu’il s’agit de poignarder dans le dos leurs alliés tels que l’UE et le Japon, les États-Unis n’ont jamais hésité, comme nous l’avons vu à plusieurs reprises.
Bonsoir à tous.
Bonjour à tous,
Le 19/04/2022.
Bonjour à tous,
Bonjour à tous,
Le 12/04/2022.
Bonjour à tous,
Ci- dessous, en 1 page et demie mon analyse de l'élection présidentielle française et les perspectives de second tour
DD
Nombre de mes amis me disent que la réédition du scénario de 2017 est en cours et qu’il aura le
même épilogue, bref, que l’élection est «pliée».
Je ne partage pas totalement cette analyse pour les raisons suivantes.
Certes, le président qui sortira des urnes sera un président élu par défaut puisque 80 % ou plus
des électeurs inscrits n’auront pas porté leurs suffrages sur elle ou lui.
Comme en 2017, 39 millions des 48,7 millions d’électeurs inscrits n’ont pas voté pour le
candidat arrivé en tête, ce qui relativise l’ampleur de sa victoire au 1er round et laisse déjà présager de grandes difficultés pour gouverner la France pour cinq années de plus.
Mais la question qui se pose aujourd’hui est la suivante : Se peut-il que le vote par défaut qui a
servi Monsieur Macron au 2ème tour de 2017, favorise, cette fois, Marine Le Pen ? Et si oui,
pourquoi ?
Examinons les deux situations, les chiffres, les différences fondamentales entre les deux situations (2017 et 2022) qui, en dépit des apparences, ne sont pas du tout les mêmes.
En 2017, les résultats du premier tour faisaient apparaître QUATRE candidats avec des scores
élevés : TROIS que l’on retrouve aujourd’hui et UN candidat LR, Monsieur Fillon dont les électeurs
s’étaient, en large part et sur son appel, reportés sur Mr Macron au deuxième tour.
En 2022, le réservoir de vote par défaut des LR au profit de Mr Macron a quasiment disparu.
Ce vote par défaut des électeurs LR de Fillon a été anticipé dès le premier tour de 2022, ainsi que
le démontre le piètre score de Mme PECRESSE et le score plus élevé de Mr Macron .
Le résultat de la primaire LR montre qu’en dépit de l’appel de Mme Pécresse, nombre d’électeurs LR, restés au bercail, se reporteront sur MLP au 2ème tour avec Mr Ciotti et beaucoup d’autres, dans le cadre bien compris d’Union des droites, qui seul peut sauver les LR de la disparition.
Ce sont donc, cette fois, les électeurs de Mr MELENCHON, qui feront la différence et le résultat du 2ème tour, dans leurs votes par défaut. Soit ils s’abstiendront ou voteront blanc, ce qui revient à voter pour Macron, mais aussi à suivre les consignes de Mr Mélenchon, soit ils voteront, à
contre coeur, pour Mr Macron et assureront sa victoire, soit, comme un tiers l’avaient déjà fait en 2017, ils voteront MLP.
Ce que nul ne sait vraiment aujourd’hui c’est l’ampleur du vote par défaut «Tout sauf Macron», qui pourrait bien l’emporter, aujourd’hui sur l’ampleur du vote par défaut « Tout sauf MLP».
Or, des raisons existent pour une telle évolution, un tel changement d’attitude des électeurs et
particulièrement des électeurs « Insoumis ». Il y a eu, bien sûr, la crise des gilets jaunes et la répression plus que musclée qui restera dans les mémoires. Il y a eu cette gestion dictatoriale et calamiteuse de la crise sanitaire qui a fait apparaître plusieurs scandales de corruption (Mac Kinsey, Pfizzer) et qui a placé la France dans le peloton de queue des plus mauvaises gestions au niveau mondial.
Je doute qu’un personnel soignant Insoumis, qui a perdu son emploi pour refus de se faire vacciner, suive les consignes de vote de Mr Mélenchon.
Je doute qu’un Gilet Jaune qui a perdu un œil et qui a voté Insoumis suive les consignes de Mr Mélenchon.
Je doute que les parents qui ont perdu un proche ou un enfant des effets secondaires de la vaccination expérimentale suivent les consignes de Mr Mélenchon, de Mr Jadot ou de
Mme Pécresse.
En clair, il n’est pas impossible que la détestation que Mr Macron a suscité et entretenu sur sa
personne change l’orientation du vote par défaut et favorise un vote « dégagiste » qui lui soit, in
fine, défavorable. Les sondeurs ne s’y trompent pas qui donnent une victoire incertaine de Mr Macron, dans la marge d’erreur des sondages.
Mais, me direz vous, il y a l’Ukraine. Mr Macron serait-il plus apte que MLP pour gérer cette
crise ?
Pour répondre à cette question, il faut prendre en compte le fait indéniable que la crise ukrainienne est, en fait, l’expression d’un bras de fer entre deux mondes : Un monde occidental unipolaire sous hégémonie US-OTAN-Dollar-GAFAM (20 % de la population mondiale) et un monde qui se voudrait multipolaire, dont beaucoup d’États vivent sous la contrainte permanente de menaces de sanctions US, économiques ou militaires, qui comptent 80 % de la population mondiale, prêts à suivre la Chine et la Russie pour échapper à ceux qui les exploitent.
Ce cadre étant posé, le vote Macron par défaut, c’est la fuite en avant vers le jusqu’au
boutisme guerrier occidental et mondialiste qui se terminera mal et qui n’est pas vraiment la tasse de thé des Insoumis.
La paix reviendra un jour prochain en Ukraine. Quoiqu’il arrive, l’Occident, l’UE et la France
devront reprendre des relations avec la Russie et avec les nombreux pays qui suivent avec intérêt, voire soutiennent, la tentative russe de bousculer l’hégémonisme occidental.
Monsieur Macron, allié inconditionnel du mondialisme US-OTAN-GAFAM-Dollar, sera certainement moins bien placé que MLP pour négocier avec la Russie et le monde multipolaire.
On peut jouer les bravaches, mettre de l’huile sur le feu, inciter à la guerre, mais pour faire la
guerre, il faut avoir quelques chances de la gagner. L’état des forces militaires de la France et de l’OTAN ne permet pas d’envisager de nouvelles provocations dans l’Est de l’Europe, provocations bien peu raisonnables, pouvant déboucher sur un conflit nucléaire qui ne compterait que des perdants.
En conclusion, à qui profitera le vote par défaut? Le dégagisme et le «Tout sauf Macron»
l’emportera-t-il sur le «Tout sauf RN»?
Les électeurs réaliseront-ils que s’abstenir ou voter blanc c’est voter Macron ? Que le vote à la présidentielle sera suivi d’un vote pour des législatives qui permettra de tempérer les ardeurs du candidat élu.
Réponse le 24 avril.
Télécharger les originaux :
Bonjour à tous,
Le 08/04/2022
Le 03/04/2022.
Cf : Point de situation des opérations en Ukraine 31 mars 2022 par le Col. M. Goya.
Beaucoup d'affirmations gratuites. notamment dans l'intention de manœuvre prêtée aux Russes. Goya est peut être un bon historien,
mais sûrement pas un bon stratège russe.
Quant à sa conclusion, elle est difficilement recevable.
L'offensive russe au sol a été conduite en infériorité numérique, alors que l'action offensive est normalement conduite à 3 contre 1 et doit être menée à 5 contre 1
dans les localités.Les russes n'ont donc engagé, en Ukraine, qu'une petite partie de leurs forces armées, en prenant des précautions (et donc des risques) pour épargner des populations civiles
russophones, à l'Est de l'Ukraine. (Peu de bombardements massifs et aveugles à la manière OTAN).
Le colonel GOYA devrait tout de même constater :
1 - Que la maîtrise du ciel ukrainien est russe.
2 - Qu'une part importante de l'infrastructure militaire ukrainienne a été détruite par les frappes russes.
3 - Que tous les gains territoriaux, obtenus depuis le 1er jour, sont aujourd'hui russes.
4 - Que ceux qui avancent encore, notamment dans l'Est de l'Ukraine sont les russes.
Les ukrainiens ne tiennent que dans les villes en se servant des populations civiles comme boucliers humains.
Parler d'échec de l'opération spéciale russe, alors qu'on en est à 5 semaines d'opération me semble donc non seulement faux mais osé.
Nous en reparlerons dans 5 semaines et nous verrons alors qui de la Russie ou de l'Ukraine aura gagné. Nous verrons aussi qui de l'OTAN ou de la Russie aura reculé. Nous verrons enfin apparaître
les premières conséquences du volet "sanctions" et "contre sanctions économiques" sur la Russie et sur les pays membres de l'OTAN.
Nous pourrons alors évaluer qui a été mis en échec et qui a gagné ou perdu. Il ne faut pas tirer des conclusions définitives à mi-parcours. Le risque de se ridiculiser est important.
Wait and See.
A+
DD
Suite à mon mail de réponse à l'appréciation de situation du colonel GOYA, Vous trouverez ci après et
successivement deux autres appréciations de situation que vous pouvez faire
circuler, à votre convenance
La première est celle établie par le site Courrier des stratèges
Guerre
d’Ukraine – Samedi 2- Dimanche 3 avril 2022 – Jour 38-39 – milieu d’après-midi
Le Courrier des Stratèges publie quotidiennement un bilan de l’évolution de la Guerre d’Ukraine. Avec une double perspective, croisée: la guerre sur le terrain; et le conflit stratégique global que les Etats-Unis essaient d’organiser contre la Russie – en prenant le risque très clair d’une escalade entre puissances nucléaires. Nous sommes dans une "crise des missiles de Cuba" au ralenti. L'instinct de survie et l'intelligence l'emporteront-ils sur le potentiel d'auto-destruction de l'humanité? Après un mois de conflit, il apparaît (1) que la Russie a initié une véritable révolution militaire, fondée sur la supériorité (pour l'instant) absolue que lui donnent les armes hypersoniques; (2) que la plus grande partie de la planète ne veut pas entrer dans une confrontation avec la Russie orchestrée par les Etats-Unis; (3) que l'on assiste à la fin du système monétaire mondial fondé sur le dollar et à la naissance d'un nouveau système "poly-monétaire".
La Seconde analyse est la suivante:
La débâcle militaire ukrainienne, selon les interceptions radio, et les options de l’Occident pour la suite
Canal Telegram de Sergueï Karnaoukhov (ex-vice-gouverneur de la région de Kirov), 3 avril 2022, https://t.me/sskarnaukhov/
20821 Les interceptions radio des conversations de diverses formations armées ukrainiennes au cours de la journée d'aujourd'hui dressent un tableau déprimant. La perte de coordination, le nombre catastrophique de nazis tués et simplement vaporisés par nos tirs de roquettes, la frénésie des troupes de l'arrière chassant les déserteurs, les crimes de l'armée ukrainienne contre les "civils", le désespoir d’avoir compris que la fin serait imminente, honteuse et absurde.
Même un coup d'œil rapide suggère que les nazis, enragés par le sang et acculés, se battront jusqu'à la mort. D'ailleurs, beaucoup sont prêts à se rendre. Mais quelque part, il est déjà trop tard... Les nazis ne le permettront pas, ils les abattront sur place. Le tableau est apocalyptique. Tout est aggravé par la conscience que personne ne viendra en aide. C'est ainsi que dans les profondeurs du SBU, avec l'aide "créative" de consultants extérieurs, est né le scénario ou la provocation de Bucha. Andrey Medvedev a écrit un excellent billet à ce sujet aujourd'hui.
Le «massacre de Bucha» fait l'objet d'un battage médiatique sans précédent dans l'opinion publique internationale. De toute évidence, l'Occident lui aussi est passé d'une marche assurée sur un "champ de mines" à un "saut dans le précipice". C'est comme ça que ça se passe. S’étant privés de renseignements, totalement désorientés par les informations militaires entrantes sur les actions de la Russie, ils se sont retrouvés tout aussi éloignés de toute représentation véridique du théâtre de la guerre.
Dans cette situation, deux scénarios s'offrent à eux. Appuyer le bouton STOP dans leur soutien à l'Ukraine. Ou pour jouer le va-tout. Ce qui signifie essayer de fournir des armes à l'Armée ukrainienne (AU) sur divers points, tout en se lançant une "reconnaissance combattante. C'est ce dont discutent actuellement les analystes occidentaux et ukrainiens.
Sans aucun doute, après les manœuvres aux abords de Kiev, l'armée russe a mis l'AU dans une impasse, laissant le champ libre aux tentatives de mise en œuvre de divers scénarios d'ingérence extérieure dans les opérations de combat dans le but de corriger l'opération militaire. Dans le même temps, ils sont bien conscients que tout leur cadre conceptuel peut s'effondrer en un instant sous les frappes des missiles de haute précision de nos forces aérospatiales (FASR), qui n'ont absolument pas besoin de se trouver à Bucha et Gostomel, ni même à proximité de l'Ukraine, pour être présentes. Pour les FASR, un point au sol ne se distingue que par ses coordonnées géographiques et un temps de vol pour l’atteindre.
Nous pouvons donc nous attendre à toutes sortes de provocations dans un avenir très proche : depuis les tentatives d'envoyer des convois d’aide militaire en Ukraine occidentale, jusqu’à l’expédition d'un contingent d’essai de "soldats de la paix" à la demande de Zelensky, afin de marquer les frontières potentielles d'une future "Ukraine divisée". Ce sont tous des défis pour notre ministère de la défense également, que nous avons appris à gérer assez facilement en Syrie !
La situation opérationnelle se complique, ce qui est tout à fait conforme aux intentions et à la nature d'une opération militaire et politique russe aussi complexe en Ukraine !
Le 02/04/2022.
Bonjour à tous,
Le 24/03/2022.
Bonjour à tous,
Guerre à la Covid 19 : Une quintuple et cinglante défaite des pays membres de l’OTAN
Par Dominique Delawarde: le 24 mars 2022 à 0h00 GMT (sources : Worldometer et Our World in data)
Dans leur guerre à la Covid 19, les pays membres de l’Organisation Atlantique ont enregistré une quintuple défaite: une défaite sanitaire, une défaite scientifique, une défaite économique, une défaite sociale et sociétale et une réduction non négligeable de leurs capacités militaires. Ces cinq «défaites», s’ajoutant au prudent recul de l’OTAN face à la Russie dans la crise ukrainienne, sont observées et interprétées par de nombreux pays du tiers monde (Amérique latine, Afrique, Asie) comme le résultat d’une grande faiblesse, accentuant l’image d’un occident en déclin.
1 – Une défaite sanitaire.
En choisissant, à l’imitation de leur «modèle» états-unien, la stratégie unique du tout «expérimentation vaccinale» pour tenter de contrôler l’épidémie, et en s’opposant à l’alternative des traitements précoces efficaces, les pays membres de l’OTAN pourraient bien avoir commis une énorme erreur d’appréciation initiale. Ils ont mis en lumière l’ampleur de la collusion et de la corruption de certains politiques, de certains scientifiques et des lobbies pharmaceutiques. Ils ont fait preuve d’un jusqu’au boutisme stupide et meurtrier dans leur stratégie de gestion de crise en persistant dans l’erreur sans dévier d’un pouce. Pétries de certitudes, les élites occidentales ne peuvent évidemment admettre aujourd’hui qu’elles se sont trompées.
Après quinze mois de vaccination de masse, les résultats de cette gestion otanienne (et mondialiste) sont consultables sur le tableau ci après: «On peut débattre de tout sauf des chiffres». Ils sont calamiteux pour la quasi totalité des pays membres de l’OTAN. Le chef de meute états-uniens a déclaré, à lui seul, plus d’1 MILLION de décès.
Les pays membres de l’OTAN dont la population représente 12% de la population de la planète ont enregistré 38% des pertes de la Covid 19. Leur taux de mortalité ( 2,42 décès pour mille habitants) est de plus de 4,4 fois supérieur à celui du reste du monde (0,55 pour mille habitants). Seuls 2 des 30 pays de l’OTAN (L’Islande et la Norvège) déclarent un taux de mortalité inférieur à la moyenne du reste du monde. Les USA, modèle et moteur occidental, caracolent dans le peloton de tête des plus mauvaises gestions de la crise sanitaire au monde.
Compte tenu de leur taux déjà très élevés de vaccination, il leur devient de plus en plus difficile d’insister lourdement sur le FAKE slogan: «Tous vaccinés, tous protégés», d’autant que les données concernant les effets secondaires des vaccins commencent progressivement à faire surface et viennent s’ajouter aux pertes Covid; que le nombre de décès déclarés Covid a augmenté très fortement, et non régressé, entre 2020, sans vaccin, et 2021, avec vaccin, et enfin que la situation ne s’est pas vraiment améliorée dans le premier trimestre 2022 dans les pays membres de l’OTAN (voir tableau ci dessous).
Et pourtant, certaines gouvernances, dont celles de la France et du Canada, persistent dans la pratique, désormais chronique, de la corruption, du mensonge, des dérives autoritaires, voire totalitaires, du bla-bla-bla inefficace avec l’appui des médias mainstream, subventionnés et contrôlés par un gang de milliardaires, qui ne songent pas une minute à reconnaître leurs erreurs.
L’inefficacité de ces gestions «otaniennes» et «mondialistes» de la crise sanitaire s’est incontestablement traduite par un bilan beaucoup plus lourd que dans le reste du monde (rapporté à la population): 4,4 fois plus de décès par million d’habitants dans le monde «otanien», prétendument «développé», que dans le reste du monde (non otanien), et cela, malgré des taux de vaccination bien supérieurs, en moyenne.
Cette première défaite «sanitaire» des pays membres de l’OTAN dans la guerre à la Covid-19 a pû être observée par les populations et les gouvernances du monde entier qui sauront en tirer les conséquences pour faire évoluer leurs allégeances futures.
30 Pays de l’OTAN |
Population en millions d’h |
Taux de vaccination mars 2022 |
Total Décès Covid |
Décès en 2020 (sans vaccin) |
Décès en 2021 (avec vaccins) |
Décès 11,5 semaines 2022 (avec vaccins) |
Taux de mortalité pour 1000 h |
Bulgarie |
6,9 |
30 % |
36 375 |
7 515 |
+ 23 440 = 30 955 |
+ 5 420 = 36 375 |
5,303 |
Hongrie |
9,6 |
66 % |
45 185 |
12 524 |
+ 26 662 = 39 186 |
+ 5 999 = 45 185 |
4,698 |
Macédoine |
2,1 |
41 % |
9 188 |
2 488 |
+ 5 472 = 7 960 |
+ 1 228 = 9 188 |
4,411 |
Monténégro |
0,6 |
46 % |
2 696 |
682 |
+ 1 729 = 2 411 |
+ 285 = 2 696 |
4,292 |
Croatie |
4,1 |
57 % |
15 476 |
3 920 |
+ 8 618 = 12 538 |
+ 2 938 = 15 476 |
3,810 |
Rép Tchèque |
10,8 |
65 % |
39 441 |
11 887 |
+ 24 389 = 36 276 |
+ 3 165 = 39 441 |
3,671 |
Slovaquie |
5,5 |
52 % |
19 185 |
2 138 |
+ 14 497 = 16 635 |
+ 2 550 = 19 185 |
3,511 |
Roumanie |
19 |
42 % |
64 789 |
17 744 |
+ 41 073 = 58 817 |
+ 5 972 = 64 789 |
3,407 |
Lituanie |
2,7 |
72 % |
8 769 |
1 746 |
+ 5 645 = 7 391 |
+ 1 378 = 8 769 |
3,300 |
Slovénie |
2,1 |
61 % |
6 454 |
2 697 |
+ 2 892 = 5 589 |
+ 865 = 6 454 |
3,104 |
Pologne |
37,8 |
60 % |
114 480 |