USA-Israël-FR-UK / Russie-Palestine-Iran-Syrie

Deux articles proposés par le Gal. Dominique Delawarde - le 25/05/2018

Bonjour,

 

Ci joint, en lien internet, deux articles très courts dont le contenu argumenté me parait tout à fait pertinent.

Le premier, rédigé par un colonel (CR) français, ancien chef du renseignement de l'ONU au Proche Orient, traite de la Palestine et de ses ennemis (USA-Israël, mais aussi leurs deux "vassaux": FR et UK). Il a été publié par le Mouvement Eurasien International de Moscou dans une revue géopolitique qui propose des articles en 7 langues.

Je partage à 100% cette analyse qui confirme les propos que j'ai tenus hier soir, à Vannes, lors d'une conférence sur les Relations internationales en 2018.

 

https://www.geopolitica.ru/fr/article/palestine-et-ses-ennemis

 

Le second, d'un ancien sous secrétaire d'état américain sous Reagan, Paul Craig Roberts, est destiné aux anglophones. Il est publié sous le titre : "Les efforts de paix de Poutine sont sur le point d'être réduits à

néant".

Il analyse le rôle détestable de l'alliance USA-Israël dans les affaires syriennes et iraniennes, et le suivisme, non moins détestable, de la France et du Royaume Uni, clairement qualifiés de "vassaux" des USA. Paul Craig

Roberts exprime l'espoir de voir peut être les deux vassaux s'émanciper un peu sur l'affaire iranienne. 

Je partage toutes ses conclusions qui confortent, elles aussi, mon analyse présentée hier soir en conférence à Vannes.

 

https://www.paulcraigroberts.org/2018/05/24/putins-peace-efforts-coming-naught/

 

Bonne lecture (ça n'est pas long)

 

DD

 

PS : Pas de panique, nos médias continuent de promouvoir, pieux mensonges à l'appui, la politique étrangère française, telle qu'elle est conduite par notre "jeune et brillant président". Cela permet aux plus naïfs d'entre nous de dormir tranquilles avec l'illusion que tout va très bien dans le meilleur des pays: le notre.

Vous pouvez, si vous le souhaitez, diffuser ces liens aux plus naïfs de votre entourage.

 


PALESTINE ET SES ENNEMIS

24.05.2018
« On pouvait se demander, en effet, et on se demandait même chez beaucoup de Juifs, si l’implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu des peuples arabes qui lui étaient foncièrement hostiles, n’allait pas entraîner d’incessants, d’interminables, frictions et conflits. Certains mêmes redoutaient que les Juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles»
De Gaulle : conférence de presse du 22 XI 1967
 

Texte pour la 6 ème conférence internationale sur la Palestine organisée par New Horizon et IRIB du 12 au 18 mai 2018 à Mashad

Conjoncture générale.

Pour l’observateur attentif des relations internationales, il est clair que nous assistons à la fin du monde unipolaire dirigé par les Etats-Unis depuis l’effondrement de l’URSS, avec l’apparition de nouvelles puissances émergentes ou ré-émergentes qui définissent un monde multipolaire, ou apolaire, ce qui revient au même.

Cet enfantement d’un monde nouveau se fait dans d’horribles douleurs du fait du refus par la puissance dominante d’accepter cette réalité, utilisant tous les moyens les plus abominables pour tenter de pérenniser son influence. Pourtant ce monde nouveau est inéluctable scientifiquement : la géographie, la démographie et la physique s’associent pour en apporter la démonstration.

Face aux tentatives dilatoires et criminelles des Etats-Unis et de ses fidèles « alliés occidentaux », au point d’en être féaux, d’empêcher le cours de l’Histoire, inversant les valeurs morales et mentant de façon éhontée, vulgaire, illogique et paradoxale sur leurs véritables intentions, nous avons la chance d’avoir en face une alliance, parfois formelle, parfois informelle et conjoncturelle, de nations qui font preuve de raison et de modestie pour répondre à la coercition immodérée du camp occidental.

Les BRICS s’organisent de plus en plus pour proposer un monde nouveau fait de coopération entre les états pour le développement et pour résoudre les inévitables conflits d’intérêts par la négociation et non par la guerre. L’avenir de l’humanité est là comme le disait le Général de Gaulle aux universitaires mexicains en 1966 :

 « En effet, par-dessus les distances qui se rétrécissent, les idéologies qui s’atténuent, les politiques qui s’essoufflent, et à moins que l’humanité s’anéantisse elle-même un jour dans de monstrueuses destructions, le fait qui dominera le futur c’est l’unité de notre univers ; une cause, celle de l’homme ; une nécessité, celle du progrès mondial, et, par conséquent, de l’aide à tous les pays qui le souhaitent pour leur développement ; un devoir, celui de la paix, sont, pour notre espèce, les conditions mêmes de sa vie. »

La caractéristique de cet affrontement est la brutalité et la vulgarité du camp occidental, face à la modération-et souvent la subtilité- du camp qui s’oppose désormais résolument mais raisonnablement à lui et à sa négation des valeurs humaines universelles.

C’est dans cette conjoncture générale qu’il faut replacer la situation en Palestine où l’état créé après bien des hésitations des membres par une résolution de l’ONU en 1947 se comporte depuis en dominateur et conquérant, refusant toutes les résolutions de l’instance qui l’a créé. Son comportement envers les Palestiniens qui vivent sur leurs terres ancestrales est d’une sauvagerie seulement rendue possible par le soutien sans retenue de leur tuteur américain.

Non content de nier les droits des Palestiniens et de s’en prendre à ses voisins arabes qui contestent son arrogance, soutenu par les monarchies dictatoriales du Golfe persique liées aux Etats-Unis, Israël, atteint d’une hubris (démesure) incommensurable, s’attaque aux Perses, accusés de vouloir acquérir la bombe atomique dont il détient lui, illégalement, des centaines de têtes.

Allié ouvertement à l’Arabie Séoudite, Israël, sachant bien qu’il est incapable de battre militairement l’Iran ou le Hezbollah libanais, veut amener l’Occident, avec les Etats-Unis en tête à faire la guerre à ceux qui combattent en première ligne le terrorisme issu d’un sunnisme dévoyé à dessein et entretenu par les services américains, occidentaux, séoudiens et les monarchies autoritaires du Golfe, sans oublier la Turquie qui a changé plusieurs fois de position grâce à l’influence russe déterminante pour lui indiquer où étaient ses intérêts.

Avenir du monde.

Devant les échecs de plus en plus marqués de la stratégie suicidaire de l’Occident sous la conduite des Etats-Unis, on peut espérer que ses dirigeants prennent conscience que leur intérêt est désormais de sortir de cette spirale de guerres perdues au Moyen-Orient et d’envisager une coopération avec le reste du monde qui constitue l’immense majorité de la population du globe et également maintenant de sa puissance économique et même bientôt militaire.

Et de lutter enfin sérieusement contre le terrorisme qui menace tout le monde.

Les déclarations de Donald Trump tout au long de sa campagne et son court discours initial après sa victoire contre toutes les forces établies en Amérique, montrent qu’il a vu et compris ces changements et qu’il voulait y remédier, même si sa dénonciation de l’Iran comme menace à la paix mondiale était, et est, une obsession récurrente erronée et sans doute inspirée par ses amis israéliens. D’où ses déclarations tonitruantes contre l’accord sur le nucléaire du 14 juillet 2015 entériné par une décision de l’ONU et donc de la communauté internationale, qu’il promet de déchirer.

Mais, depuis qu’il a été intronisé le Président de la première puissance mondiale est en lutte contre des complots multiples de forces obscures domestiques qui ne veulent pas accepter ses vues pragmatiques et le contraignent à poursuivre une politique brutale conforme à leur vision du monde. Il semble qu’il soit sur le point de se dégager de ces pressions après les divulgations récentes des activités criminelles et complotistes au plus haut niveau de l’administration, de ceux qui, parmi les Démocrates et au sein même des Républicains, veulent l’empêcher d’exercer son pouvoir comme il le souhaite.

S’il y parvient, nous pouvons espérer que ses liens avec la communauté juive l’amènent à suivre les conseils de la majorité des juifs américains qui déplorent l’influence néfaste de l’AIPAC (American Israël Public Affairs Committee) dans son soutien unilatéral aux gouvernements extrémistes d’Israël qui dénient les droits élémentaires des Palestiniens et les considèrent comme des hommes qu’on peut tuer impunément. Ces Juifs raisonnables estiment que l’intérêt des Etats-Unis, comme celui des Juifs en général, est dans une solution respectable des droits palestiniens à un état et la fin du régime d’apartheid que pratique Israël.

Dans un monde plus raisonnable tel que le propose les puissances qui contestent la vision américaine actuelle, les conflits d’intérêts doivent être réglés par la négociation et non par la guerre, en reconnaissant les prétentions légitimes des protagonistes. Ainsi en est-il du conflit qui ensanglante le Moyen-Orient depuis la création d’un état qui ne conçoit son existence qu’en guerre permanente contre ses voisins arabes, grâce à un soutien américain total obtenu par le financement de groupes de pression qui lui ont aussi apporté les compromissions d’Arabes trahissant délibérément leurs frères.

 

 

Source : https://www.geopolitica.ru/fr/article/palestine-et-ses-ennemis

 


NB : Pour ceux qui ne sont pas à l'aise en anglais, il vous suffit de sélectionner le texte, le copier puis le coller dans le traducteur de "google". Le résultat est tout à fait correct.

JMR


Putin’s Peace Efforts Are Coming To Naught

The Trump regime has sabotaged Putin’s peace efforts in Syria, Iran, Ukraine, and North Korea.

In the interest of peace Putin has avoided responding to US and Israeli provocations in Syria. Putin went so far as to invite the war criminal and genocidal maniac Netanyahu to Russia for the celebration of Russia’s victory over Germany in World War II. Netanyahu accepted, but showed Putin who is boss by ordering illegal Israeli military attacks on Syrian army positions just prior to his departure for Russia. Washington rewarded Putin’s peace efforts by occupying with US and French troops the part of Syria still held by Washington’s mercenaries sent to overthrow Assad and by re-supplying the Muslim extremists Washington is using against Assad’s secular government. With US and French troops present, Putin has halted the offensive to clear all of Syria of the foreign invaders. If Americans or French are killed, Putin knows that the demonization of Russia will reach a new high pitch and Washington will use it to counteract Europe’s dissatisfaction with Washington. The box into which Putin has been put by the Russian government’s misjudgement of US and Israeli intentions allows continuing US-led attacks on Syrian military positions. See: https://www.rt.com/news/427601-us-coalition-strike-syria/?utm_source=browser&utm_medium=push_notifications&utm_campaign=push_notifications

Previously Putin blocked the planned US invasion of Syria by arranging for all of Syria’s chemical weapons to be turned over to the West for destruction. The official chemical weapons inspection agency certified that Syria is devoid of chemical weapons. Putin’s reward is that US government officials, the entirety of the US media, and Washington’s British and French vassals have consistently blamed false flag chemical attacks, and in the case of Douma a fake news chemical attack that has been certified not to have taken place, on Assad.

The Trump regime has also sabotaged Putin’s peace effort in Iran. Putin brought the fake “Iranian nuke” crisis orchestrated by Washington and its presstitute media to an end by working out a multi-nation agreement that Iran would not produce weapons grade nuclear material or enrich uranium beyond the low level used for nuclear energy. Official agencies certify that Iran has kept the agreement, but despite the established facts, Washington and its presstitute media continue to allege that Iran has a nuclear weapons program. Trump at the insistence of Netanyahu has pulled the US out of the multi-nation agreement signed by Iran, the US, Russia, China, UK, France, and Germany. Trump is reimposing even harsher sanctions against Iran that heavily impact and harm European businesses. The rest of the signatories to the Iran agreement say that they intend to continue with the agreement, and Trump has threated UK, France, and Germany with sanctions if they stick with the agreement that they signed.

China and Russia worked to reconcile North and South Korea and secured North Korea’s agreement to stop nuclear weapons tests. Peace between the Koreas was taking shape, but Trump has sabotaged this peace effort as well.

The presstitute media, a.k.a., Washington’s Propaganda Ministry, has misrepresented the destruction of peace agreements as necessary actions to protect Americans and the world from rogue states, but Israel is the only other government that agrees with Washington.

Now that Washington and Israel have sabotaged Putin’s diplomacy, Putin’s hope is that the result will isolate Washington from Washington’s European and British vassal states rather than isolate Russia, Syria, Iran, and North Korea from the rest of the world. There is much evidence that European leaders have had their fill of being treated as Washington’s slaves. Possibly they will throw off Washington’s control. On the other hand, except for France under DeGaulle, no European country has had an independent foreign or economic policy in 75 years. Moreover, European leaders are accustomed to relying on Washington providing their comfortable retirements, like Tony Blair’s $50 million, and European business interests would be harmed if Trump cuts them off from US markets. How real an European revolt is remains to be seen.

There are great risks to Russia of relying on Europe’s revolt as Washington uses the time to regain what was lost in Syria to Putin’s initiative. In effect, Russia might be throwing away the victory in Syria. While the Russian government waits to see if the Anglo-Zionist Empire comes apart, Washington is organizing the jihadists Washington used against Gaddafi and Assad to prepare an offensive against Russia and China through former Soviet central Asian republics such as Tajikistan and Uzbekistan. Here is a report by Andrey Afanasyev:http://www.informationclearinghouse.info/49471.htm

I have checked out this story with Russian sources. What I learned is that Washington’s plan to use its jihadists to begin destabilizing Russia and China surfaced in Russia in the 7th Moscow International Conference on Security, which I believe was in April. Currently, Sergei Shoigu, the Russian Minister of Defence, is in Uzbekistan evaluating the situation with military and political leaders there.

The Russian government, the state TV channels, and establishment press are sitting on the information. Apparently, the Russian government doesn’t want this information out as it could undermine public support for the peace agenda that the government favors. However, reports have been published in Tsargrad, NewsFront, and Fergana.

Israel’s interest in the Middle East is expansion which is inconsistent with peace. Israel needs conflict and the destabilization of Syria and Iran, Hezbollah’s suppliers, so that Israel can seize southern Lebanon. The American neoconservatives who are firmly entrenched in the Trump regime are de facto Israeli agents. Moreover, they are committed to American hegemony, which requires the overthrow of independent governments.

Putin is betting that Washington’s pursuit of hegemony in the Middle East will cost Washington hegemony in Europe. If Putin does not win this bet, he had better be prepared for the war that Washington and Israel are aiming directly at Russia.

 

Source : https://www.paulcraigroberts.org/2018/05/24/putins-peace-efforts-coming-naught/

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