Point de situation de Xavier Tytelman.

 

Point de situation Ukraine depuis les coulisses de LCI

 

Le 07/01/2024.

UKRAINE: Deux combattants français témoignent

Des "héros"...??? Ca ???

Plutôt quelques "soudards" qui se font du cinéma en sirottant une bibine en bout de bar...!

Je prendrai M. Tytelman au sérieux lorsqu'il tendra son micro à de vrais combattants, dans les tranchées Ukrainiennes, sous le feu de l'artillerie ou des T72 russes...!

Triste exemple de "combattants français"...Une HONTE pour la France !!

JMR

UKRAINE: la contre-offensive aura-t-elle lieu en 2023 ?

Entretien avec le Général Richoux - Le 18/07/2023.

Guerre civile en Russie : Pourquoi Prigojine et Wagner ont renoncé ?

L'Ukraine remporte la campagne d'hiver et prépare sa contre-offensive

Bataille de Bakhmut : Pourquoi l'Ukraine s'acharne - forces en présence et contre-offensive à venir

Trois scénarios pour la fin du conflit

A l'audition de cette vidéo, il m'est difficile de ne pas réagir !

A l'analyse, j'espère que vous conviendrez comme moi que le Gal. Yakovleff et X. Titelman  appuient leurs raisonnement sur trois postulats : La Russie est au bord de l'effondrement politique, économique et militaire.

Examinons donc ces trois points un peu plus en détail.

1) Effondrement politique. Depuis plus de dix ans, la machine à propagande de l'occident répète ad nauseam que Poutine est un tyran sanguinaire, un dictateur dont le seul désir est le rétablissement de l'URSS. Tous les moyens sont bons. Je n'en citerai que deux, les plus "célèbres" : Les affaires Skripal et Lavlany...

Poutine est aux commandes du plus grand pays du Monde en superficie, depuis maintenant plus de vingt ans et malgré la guerre en Ukraine, il est toujours en poste. Certains sondages le gratifient même de plus de 80% de Russes satisfaits de son action.

Un score qui fait envie à plus d'un chef d'état occidental. On peut donc en déduire sans grands risques que le "regime change" souhaité et initié par les américains n'est pas pour demain à moins bien sur d'un assassinat .....récemment envisagé par J. Biden.

2) Effondrement économique. Là encore, cela fait une bonne dizaine d'année que l'économie russe est confrontée à une myriades de sanctions décidées par l'occident.

Force est de constater que ce sont nos factures d'électricité qui augmentent, que notre pouvoir d'achat est rongé par l'inflation et que le Bon Peuple descend dans nos rues et pas à Moscou. C'est l'occident qui est aujourd'hui victime de troubles sociaux. Nous en verrons probablement les effets jeudi prochain....! Donc, de l'avis même de la presse anglo-saxonne, globalement, l'économie russe ne s'est jamais si bien portée.

3) Effondrement militaire. Cette "armée de moujiks", va-nu-pieds, sans culotte, mal équipée, mal commandée, peu motivée, sans soutien industriel, en manque de munitions, de missiles devait s'effondrer dans les quinze premiers jours.

Force est de constater, qu'après un AN de dures batailles, elle est encore en Ukraine, contrôle environ 1/3 du pays et s'apprête à lancer une offensive majeure cet hiver, que le commandement ukrainien redoute par dessus tout et, excusez du peu, seule contre les trente pays de l'OTAN.

Dans le même temps, le secrétaire d'état à la marine américain, Carlos Del Toro, avouait à Fox News et à Newsweek ces derniers jours que le complexe militaro-industriel "allait avoir du mal à répondre à la fois aux besoins de son propre pays et à ceux de l'Ukraine" et pour enfoncer le clou dans le cercueil de l'aide occidentale à l'Ukraine, lire le dernier numéro de "CONFLITS" qui fait l'état des lieux de l'armement fourni par l'Europe : Un vrai capharnaüm de moyens aussi divers que variés...A l'ouest, "On" racle vraiment les fonds de tiroirs.

 

En conclusion : N'importe quel quidam normalement constitué est en mesure de prendre la mesure du décalage entre le discours de nos intervenants et la réalité du terrain.

Comme les faits sont têtus et incontestables, c'est donc le "discours" qui ne peux être que fortement biaisé voire complètement faux.

J'ajouterai que ces vidéos sont d'autant plus dangereuses qu'elles sont particulièrement bien faites. M. Titelman est sympathique, souriant, beau parleur. Il a derrière lui une équipe de communicants particulièrement pointue mais qui, malheureusement, manie l'inversion accusatoire à outrance.

Alors, aux braves gens, qui applaudissez ces prestations, désolé de vous le dire, votre crédulité dépasse l'entendement ce qui m'amène à vous poser deux questions :

Avez-vous un cerveau encore en état de fonctionnement ?

Avez-vous encore deux sous de bon sens et un brin d'esprit critique pour "avaler" une "soupe" frelatée à ce point ?

 

De grâce, diversifiez vos sources d'information et naturellement, à chacun de se forger sa propre opinion.

JMR

Réponse au général Yakovleff

Sources : RzO International. Egalement diffusé par "Agora Vox"
 

par Rémi Mondine - Le 20/01/2023.

Analyse et réponse ironique á l’interview du général Yakovleff sur Air et cosmos

Comme le disait Sun Tzu : « Qui connaît l’autre et se connaît, en cent combats ne sera point défait ; qui ne connaît l’autre mais se connaît, sera vainqueur une fois sur deux ; qui ne connaît pas plus l’autre qu’il ne se connaît sera toujours défait. » (chapitre 3)

On me pardonnera donc d’avoir regardé la propagande magnifiquement servie par le Général Yakovleff et monsieur Tytelman d’Air et Cosmos1.

Accordons à ces gens les félicitations d’usage, une remarquable complicité, monsieur Tytelman a su avec talent mettre son invité en valeur et apporter les points qui permettaient au maître queux de nous servir son plat.

Quant au général Yakovleff reconnaissons, sans préjuger de leur origine, ses qualités de présentateur et de rhéteur.

La mission qui lui était confiée était de convaincre les auditeurs de l’inéluctable victoire de l’Ukraine et de la nécessité de soutenir l’armée Ukrainienne. Accordons-lui, ce talent de l’avoir joué à plusieurs niveaux : Des explications opératiques, des explications stratégiques et enfin, c’est sans importance, la Russie va s’effondrer.

Il commence par planter le décor et provoque un sentiment de culpabilité car il explique que l’ukraine ne fut pas suffisamment soutenue entre 2014 et 2022. Amusant, pour qui se souvient des reportages qui montrent que 80 000 soldats ukrainiens ont été formés durant ces années. Le général oublie d’ailleurs les problèmes réguliers d’officiers ukrainiens qui ont gratifié différentes académies militaires occidentales de petites fêtes réhaussées de saluts nazis. Nos gouvernements ont massivement fourni des armes à ce pays. Certes, ce fut insuffisant pour compenser les armes d’origines soviétiques que le gouvernement de ce pays a vendu aux quatre coins du monde. On remarquera d’ailleurs que l’artillerie russe est d’origine soviétique qu’eux, n’ont pas vendue. Nos pays sont donc priés de compenser la braderie ukrainienne.

Une fois que nous avons avalé notre dose de culpabilité, l’heure de l’exaltation de la victoire est venue. Notre brillant général pour être certain de couvrir toutes les possibilités nous offre trois scénarios possibles : Victoire russe, victoire ukrainienne, match nul. Bravo, tout est couvert, le sérieux étant démontré l’heure est venue de prouver au public que la victoire russe est improbable. Belle manœuvre les flancs sont en sécurité, l’heure de l’offensive au centre – Victoire ukrainienne – est venue.

Notre général prouve son expérience de la cavalerie et le dragon charge sabre au clair : Les Russes auraient de lourdes faiblesses militaires dans tous les domaines, manqueraient d’équipements et de munitions. N’en rajoutez plus, ils sont habillés pour l’hiver, merci d’avoir suppléé aux manques de l’intendance russe. Pourtant, ultérieurement il nous expliquera que les Russes ont un avantage de moyens lourds sur les Ukrainiens. La vérité est à géométrie variable comme le F14.

Malheureusement, cette merveilleuse machine fut remplacée par le F18 qui renonçait à cette capacitée. Peut-être car certaines contorsions sont difficiles à assumer ! Et donc le général reconnait que sans recevoir de blindés de l’OTAN l’Ukraine est incapable d’attaquer alors que les Russes ont l’initiative. Après que les contre-offensives kiéviennes de l’été aient été tant encensées, nous admettrons la subtilité avec laquelle notre expert reconnait que les Russes ont désormais repris l’initiative stratégique sans jamais prononcer le terme. N’ayant pas la même excellente éducation, je me permettrais le blasphème contre la doxa ambiante que vous défendez. 

Donc la Russie possède l’initiative et l’Ukraine en dehors de reprendre des territoires, n’a pas obtenu de gains stratégiques. La guerre continue et la situation est la même qu’avant les offensives, bel exemple d’avantage, oserais-je le terme ? Gaspillé. Merci Messieurs d’avoir l’honnêteté de nous le prouver lorsque l’on lit votre discours en creux.

Votre compétence en propagande n’étant plus à démontrer, bien que l’armée russe manque de tout, et soit nulle elle a réussi à reprendre l’initiative alors qu’elle forme une nouvelle masse de manœuvre.

Oserais-je moi civil questionner votre grande sagesse ? Mais si comme vous l’affirmez, les Russes organisent une masse de manœuvre, et sont à parité numérique avec les Ukrainiens au global. Alors, les mathématiques voudraient que sur le front les Russes soient en infériorité numérique. Comment alors, cette armée de troisième division peut-elle alors prendre Soledar et encore attaquer au nord alors que sa masse de manœuvre s’organise toujours ?

Mon général, je vais finir par imaginer que vous avez manqué votre carrière. Vous n’auriez pas dû servir dans les régiments de dragons, mais de hussards qui correspondent davantage à ce que je perçois de votre âme aventureuse.

Mais bon sachons glisser mortels, les Russes vont avoir l’initiative, mais fort heureusement ils ne feront que des erreurs. Car, pour des raisons politiques, ils devront attaquer et se casser les dents sur Kiev. Ils ont échoué une fois, ils échoueront deux fois car ils sont mauvais. Pour soutenir ce scénario, vous nous resservez celui de la bataille des Ardennes, qui bien évidemment se reproduira de la même manière, car comme chacun sait, les Russes de Poutine c’est Hitler.

Vous devenez soudainement bien timide pourtant, avec quels moyens nos amis ou plutôt, vos amis car je ne veux pas être associé avec ces gens, briseront-ils la pointe russe ? Dans les Ardennes, permettez-moi de vous le rappeler, les Allemands ont attaqué avec des chars lourds, matériel inadapté au terrain, et au Sud Patton a dirigé plusieurs divisions pour soutenir la défense.

Nous ne sommes plus en 1944, mais en 2022. Où les Ukrainiens trouveront-ils un Patton et la supériorité aérienne dont jouissaient les alliés ? En mars, les Russes ont engagé quelques dizaines de milliers d’hommes, sur un corps de bataille d’à peine cent mille hommes. Cette fois-ci, les effectifs ont explosé, il est probable que de part et d’autre ils sont de trois ou quatre fois ceux du printemps. Vous avez certainement de meilleurs chiffres que les miens. En face, la métropole de Kiev, formidable obstacle par le simple chiffre de sa population à dû, vous me permettrez l’hypothèse, perdre des habitants. L’obstacle a donc perdu de sa valeur relative.

Pourtant, vous me permettrez d’avoir la méchanceté de ne pas partager votre scénario sur l’épopée vers la capitale ukrainienne. Cela serait certainement magnifique au plan esthétique, mais j’aurais deux objections :

La première politique, contrairement à ce que vous nous laissez croire, conquérir Kiev, manœuvre décisive au Printemps 2022, le serait-elle encore un an plus tard ? J’oserais affirmer que non, les centres de commandement ont dû être dispersés, je doute que les officiers qui aident l’armée ukrainienne soient dans cette métropole. Surtout, la communication ukrainienne a centré le conflit autour de Mr Zelensky et il est improbable que les Russes le capturent dans une action contre la capitale.

Les Russes sont donc, vous me pardonnerez d’avoir un avis, même si c’est le propre d’un débat démocratique, contraint d’y aller à l’ancienne. Le brillant officier que vous êtes connait certainement les campagnes napoléoniennes. Vous savez donc que la seule capitale prise de vive force, Moscou, n’a pas apporté à celui-ci la victoire espérée. S’il gagnait c’est parce que les batailles détruisaient l’armée adverse. La bataille décisive est celle qui détruit l’outil militaire ennemi.

Donc, si nous reprenons votre opinion, les Russes doivent accomplir quelque chose de décisif. Ils peuvent poursuivre l’option politique, mais un commando chargé de tuer le président Zelensky leur procurerait le même avantage. Ou, ils peuvent viser l’armée adverse ! Je sais que Poutine, lorsqu’il n’est pas occupé à mourir de ses multiples maladies, est le diable et la réincarnation de Hitler. Mais, malgré sa mauvaise santé lorsqu’il parle il produit un discours dans lequel ceux qui l’écoutent peuvent distinguer un certain sens. Que dit-il ? Denazification et destruction du potentiel militaire ukrainien.

Je sais mon général que sur votre fier destrier, les cliquetis de l’armure empêchent d’écouter l’ennemi, mais permettez à ceux qui sont les pieds dans la boue et paient la facture de vous relayer ce discours. Dénazification, destruction du potentiel militaire ukrainien et des armes fournies par l’OTAN. Cela sonne comme : L’objectif est l’armée ukrainienne et, une fois détruite, il aura atteint deux objectifs : Imposer aux Ukrainiens de céder à ses revendications et gagner le prestige de celui qui aura vaincu ce qui est aujourd’hui pour l’opinion mondiale le principal corps de bataille de l’OTAN. Une victoire à Khiev ne lui accordera pas ce second bénéfice.

Et cela me mène à ma deuxième objection. Je vais devoir me montrer méchant et heurter vos sentiments, je vous prie de me pardonner ce manque de bienveillance. Le cavalier que vous étiez avant d’être en état-major ne peut ignorer que la mitrailleuse a détruit les troupes montées à cheval. Permettez-moi de vous rappeler ce triste souvenir pour votre arme. Vos amis polonais que vous croisez au QG de l’OTAN pourront certainement vous rappeler ce qui arrive lorsque des troupes, certes courageuses, chargent des mitrailleuses. Un véritable effet moisson ! Ils en ont d’ailleurs un souvenir cuisant, puisque c’est leur dernière guerre. Oui, je sais, il est méchant de ma part de rappeler que nos complices ont refusé de s’allier avec les Russes contre les Allemands. Ils ont poussé Molotov dans les bras de Ribbentrop et réussit ainsi à annihiler leur indépendance pendant cinquante ans. Heureusement, aujourd’hui ils peuvent influer sur notre politique étrangère et les institutions européennes.

Les Russes sont des gens nettement plus pragmatiques et eux ont su gagner leur guerre et détruire les Allemands. Les pays de l’OTAN n’auraient pu libérer l’Europe occidentale sans les défaites nazies à l’est. Dans cette épreuve douloureuse ils ont su apprendre et depuis conservé cette qualité. Il est donc probable qu’ils ont analysé la situation entre la cuirasse et l’épée et depuis les opérations du printemps ils semblent avoir compris que les missiles se dressent désormais devant les chars comme les mitrailleuses se dressaient autrefois devant les cavaliers. Comme je vous l’ai dit, je vous demande pardon d’évoquer ce qui est pour un soldat monté un souvenir traumatique. (La cavalerie a failli disparaitre). Peut-être est-ce là la raison qui vous empêche de comprendre cette nouvelle donne. Vous préférez attribuer la lenteur des opérations à une incompétence de l’armée russe. Cela vous arrange pour nous vendre votre thèse : Les Russes ne mènent pas de grande offensive et donc cela signifie qu’ils n’en sont pas capables. Sous-entendu, regardez les percées de la Seconde Guerre mondiale, ils ne sont même pas à ce niveau. Mais le mètre étalon me semble faux, et il me parait que les Russes l’ont aussi compris. Face aux missiles la seule solution devient d’éliminer l’ennemi par le feu avant d’occuper ses tranchées. C’est d’ailleurs le grignotage auquel nous assistons.

Il ne vous aura pas échappé que les Russes après la prise de Soledar n’ont pas tenté d’engager de percée. On peut l’attribuer à une incompétence, mais peut-être à une vision plus juste de la formidable létalité du feu en ce début de siècle. L’hypothèse mériterait d’être examinée, après tout face au Hezbollah en 2014 les Israéliens ont rencontré les mêmes difficultés malgré leurs Merkava. Les munitions modernes, Javelin, Kornet… semblent capables d’offrir un très bon taux d’impact et de percer l’ensemble des blindages connus. Maintiendront-ils leur avantage, nul ne le sait, mais produire une génération de moyens défensifs contre ces armes exigera davantage de temps que la durée probable du conflit. On parle de cinq à dix ans de développement pour que les moyens qui seront testé cette année soient revus et corrigés.

Or, vous n’abordez même pas cette option, le seul schéma que vous proposez à notre réflexion est celui d’une frappe à la tête sur le modèle des Américains partis occuper Bagdad. Je comprends que cela vous évoque de glorieux souvenirs et vous ne serez pas le premier officier qui revive sa jeunesse alors qu’il planifie la nouvelle guerre. Les amiraux japonais ont souvent revécu Tshuchima lorsqu’ils planifiaient les combats de la Seconde Guerre mondiale. Cela n’implique pas que ce soit la bonne méthode.

Puisque nous parlons histoire permettez-moi de vous rappeler un général qui fut aussi en son temps traité de boucher et que l’épouse du président Lincoln a fortement critiqué. Le général Grant qui mena à son terme le plan anaconda qui a brisé les Sudistes durant la guerre de Sécession. C’est lui qui à force de méthode et de feux a contraint un certain général Lee à déposer les armes.

Vous utilisez l’histoire pour crédibiliser vos hypothèses, vous me permettrez de vous rendre la pareille. Je me permets de constater que les opérations à cette date valident ce modèle. Les Russes ont la parité en hommes nous dites-vous, très bien. Vous reconnaissez qu’ils ont la supériorité matérielle et donc l’avantage de la puissance de feu. Le déluge d’obus subi par les Ukrainiens semble crédibiliser un échange de pertes très défavorables à la partie ukrainienne. Il est donc probable que la parité deviendra bientôt une supériorité numérique russe et alors, le front soumis à une pression considérable peut s’effondrer comme le fit le front allemand en 1918. Vous pardonnerez cette collection d’expériences militaires peu glorieuses, mais que voulez-vous je ne suis qu’un pauvre industriel focalisé sur le nombre.

Pourtant, la stratégie me semble crédible, les Russes peuvent multiplier les axes de menaces et forcer les Ukrainiens à disperser leurs forces. Surtout vu que la destruction du réseau électrique affaiblit la mobilité stratégique des défenseurs et réduit les moyens qui parviennent au front depuis l’occident.

Si l’on constate que les Ukrainiens ont dû organiser la rotation de leurs unités à Bakhmout/Soledar, combien de points chauds pourront-ils encore accepter ?

Comme vous le voyez, d’autre scénarios sont possibles et correspondent à une simple extrapolation des opérations actuelles. Les Russes auraient alors une chance de gagner probablement supérieure à votre évaluation.

Mais, pardonnez-moi, j’oubliais que les épopées légendaires se terminent toujours bien. Vous nous avez donc assuré que le scénario le plus probable était une victoire ukrainienne. Bien évidement nous n’oserons pas contredire la doxa, il est évident que le camp que vous honorez de votre bienveillance l’emportera après tout, ils ont déjà conquis votre cœur. Pourtant, si vous avez les yeux de Chimène je vous souhaiterais l’éloquence de Cyrano.

À ma grande déception vous nous assurez que la victoire ukrainienne viendra d’une erreur russe. Quel manque de souffle, vous aviez si bien commencé. Je sais que la nullité russe est une donnée d’évidence pour les vôtres. On a connu un meilleur contrôle de son destin. Mais puisque vous nous avez abreuvé d’exemples historiques permettez-moi de vous rappeler que la Seconde Guerre mondiale fut gagnée par une alliance de sous hommes slaves et d’une puissance de négres, c’est ainsi que Hitler dépeignait les Américains. Le racisme est rarement un bon outil d’analyse militaire, mais je vous accorde que pour la propagande c’est un bien meilleur argument. Ceux que cela convaincra risquent pourtant d’être un peu déçus si ces Russes si méprisés gagnent le conflit. Gageons que d’ici là, vos collègues de Mons sauront vous glisser un argumentaire pour prouver que c’est malgré tout une victoire.

Donc, en attendant le courageux ukrainien en est réduit à attendre que l’offensive russe, qu’il contrera parce que le moudjik est un mauvais soldat. Ensuite, une fois ce miracle accompli il pourra recevoir des chars qui lui permettront de prendre l’offensive et de gagner.

À moins, que l’occident, radin, ne fournisse pas de moyens et que le conflit se termine par un match nul. Dans ce cas vous nous assurez que ça ne sera que le prélude de la prochaine guerre.

Mais alors, pourquoi mon général passez-vous ensuite votre temps à nous expliquer que la Russie va s’effondrer ? Si la guerre doit reprendre dans quelques années la Russie sera encore là, mais nous n’en sommes plus à une contradiction prés.

Car, je dois me reconnaitre admiratif de votre compétence mon général. Vous avez manqué votre carrière si vous me le permettez. Vous eussiez fait un si bon devin ! Nous annoncer rien de moins que l’effondrement de la Russie et sa partition en entités plus faibles. Merci de nous publier les buts de guerre de l’OTAN, je vous rassure les documents sur le sujet sont connus de ceux qui veulent savoir. Mais quel talent d’acteur, à faire pâlir Volodymyr Zelensky. On pourrait croire que vous regrettiez ce qui allait arriver et que vous nous révéliez des informations refusées au commun des mortels. Quel dommage que le temple de Delphes soit aujourd’hui détruit, vous auriez pu vous y relocaliser.

Mais je suis méchant, contrairement aux augures, vous nous gratifiez de quelques motifs que nous pouvons analyser. Je vous accorde que je préfère, je ne suis pas doué pour reconnaitre les vols des oiseaux. Vous développez trois raisons principales sur lesquelles je vais m’autoriser à croiser votre fer.

La première raison est que la Russie est un état en déclin démographique. Votre souci de cette population vous honore. Mais si elle doit s’effondrer pour cette raison, que faisons-nous des vingt-et-un autres états qui subissent aussi une réduction de leur population2 ? Qui s’effondrera le premier de la Russie qui baisse de 0,1% par an (dans mille ans il demeurera un tiers de leur population) ou de nos voisins et néanmoins amis les Allemands avec 0,2% de baisse. Mais soyons gentils prenons un cas plus pertinent, comme l’Ukraine qui perdait elle, avant-guerre, 0,5% de sa population par an.

Je me permettrais de vous indiquer donc que cette baisse de population pour préoccupante qu’elle puisse être, et le pouvoir moscovite y est sensible, est assez limitée en termes d’importance. Nous vivons dans un monde moderne en nouveau régime démographique qui se caractérise par une faible mortalité et une faible natalité. Il suffirait que la population russe retrouve foi en l’avenir pour qu’elle se remette à avoir de nombreuses familles. Et nous vivrons certainement de longues baisses démographiques légères suivies de pointes rapides de croissance de population.

Vous nous expliquerez naturellement que les facteurs sont cumulatifs et que justement les Russes ne retrouveront pas leur confiance dans l’avenir car ils vivent une désindustrialisation. Venant d’un Français la remarque mérite les applaudissements. Êtes-vous certain que vous critiquez le pouvoir russe ou meniez-vous une charge contre le pouvoir macronien ? Vu les investissements russes ces dernières années et leur résistance aux sanctions il semblerait pourtant que la remontée industrielle soit en cours. Il est d’ailleurs probable que bientôt nos industriels protesteront contre la concurrence russe que nous avons-nous même forcée à exister. 

Pour m’ôter toute illusion, vous rajoutez un facteur supplémentaire qui est la mafia, force est de constater qu’entre la Russie et l’Ukraine la compétition est rude, mais n’insistons pas. Pourtant alors pourquoi la production russe de viande de porc est-elle passée de déficitaire à exportatrice après les sanctions suivant l’annexion de la Crimée ? La mafia a-t-elle investi directement dans le cochon ou bien la puanteur des élevages de porc a-t-elle troublé les gangsters ?

Il vous reste le dernier argument, l’incroyable flexibilité des formes de gouvernement russe qui fragiliserait le pouvoir russe. Méfiez-vous, l’inverse est possible, la société russe accepte une certaine mortalité contrairement à ce que vous affirmez et les formes de pouvoirs, plus proches de leurs citoyens que par exemple notre gouvernement, peuvent permettre au pouvoir russe d’assumer la pression. Surtout si la guerre se termine par une victoire russe qui transforme l’Ukraine de l’ouest en no man’s land.

Je me permets à ce stade de prendre congé, oserais-je vous proposer tout de même un léger conseil ? Je vous sais obligé de mendier la gamelle à Mons, pardon, on dit consultant. C’est un travail difficile qui impose de régulièrement chasser les contrats. L’Allemagne cherche un ministre de la Défense, La France macroniste pourrait également profiter de vos compétences. Vous avez toutes les qualités requises :

La capacité de nous jouer le narratif avec un regard qui ferait pâlir un cocker, la proximité avec les Anglo-Saxons. En bref si vous avez besoin d’un témoin de « moralité », n’hésitez pas à me demander je vous recommanderais vous ne dépareillerez pas au sein de l’un de ces deux gouvernements.

source : AgoraVox

Carnage à Bakhmut, nouvelles armes (AMX-10 RC & drones) et frappes stratégiques - Le 08/01/2023.

Nouvelles armes pour l'Ukraine / Wagner s'arme en Corée du Nord

Bilan matériel et humain de la guerre - Missiles russes contre défense aérienne - Le 08/12/2022.

Les livraisons d'armes au profit de l'Ukraine s'accélèrent tandis que la Russie tente de compenser ses pertes toujours nombreuses. Il est temps de faire un bilan des pertes dans les deux camps. Cette vidéo fait suite à celle publiée fin novembre dans laquelle nous analysons le front de Bakhmut et les attaques suicides russes dans le Donbass. 00:00 : Utilisation de l'armée aérienne par les deux camps 03:45 : Évolution du rapport de force et équipement des deux armées 13:55 : Bilan humain pour les militaires russes 18:15 : Bilan des pertes pour l'Ukraine 19:55 : Bombardement de l'Ukraine : missiles russes contre défense aérienne 23:05 : Enlèvement d'enfants ukrainiens et adoptions forcées 24:05 : Opinion publique russe et politique internationale 25:35 : Perspectives pour les prochaines semaines

Victoire à Kherson - Attaques-suicides dans le Donbass - Le 24/11/2022.

- Les russophobes applaudissent la qualité de la restitution du narratif otanien en fait de "Grand'Pa Joe" (Biden)

-Les réalistes sourient "tristement" devant tant de naïveté et de méconnaissance des évènements qui ont provoqué ce conflit.

A ce stade, on pourrait évoquer le proverbe : "Rira bien qui rira le dernier" si des centaines de millier de vies humaines n'étaient pas en jeux voire la destruction de la planète toute entière.

 

En revanche, pour la suite de vos interventions, je vous invite à prendre en compte quelques éléments difficilement contestables :

1) La Russie a déclenché son "Opération Militaire Spéciale" en infériorité numérique de l'ordre de un contre cinq/six ce qui est contraire à toutes les règles d'engagement otaniennes. Donc, selon les experts elle ne pouvait pas "gagner", elle aurait même du être balayée hors d'Ukraine en quelques semaines.

 

2) Plus de huit mois plus tard, la Russie est toujours en Ukraine, contrôle l'espace aérien et une immense partie du territoire.

 

3) Les pertes Russes sont minimes, de l'ordre de 6000 tués comparées aux pertes Ukrainiennes  qui ont atteint un tel niveau ( de l'ordre de 100 000 soldats tués et 40 000 civils sans compter les blessés, les prisonniers et les disparus) qu'elle est aujourd'hui contrainte d'appeler sous les drapeaux les hommes âgés de plus de 60 ans tout en réclamant à corps et à cri l'intervention de troupes occidentales au sol.

 

Désolé, bien que valeureux soldats, ce ne sont pas les 500 soldats français de l'opération "Aigle" et la 101° Air Borne stationnés en Roumanie qui feront pencher la balance.

En terme d'effectifs, c'est du même ordre que les pertes journalières de l'armée ukrainienne !

 

Je n'ai pas de conseils à vous donner, mais faites une pause, réfléchissez sans refuser de vous remettre en question car :

"La BÊTISE triomphe quand l'esprit critique et le bon sens disparaissent !"

(Charles Rojzman - 21/10/22)

 

Bon courage.

JMR

Combat terrestre : Le char est-il mort en Ukraine? Drones, règles d'engagement, tactiques...

Le char est-il mort en Ukraine ???

 

C'est l'éternelle lutte de la cuirasse contre le projectil...et ce, depuis l'appartition du carreau d'arbalète sur le champ de bataille...au 16° siècle.

Un autre enseignement qui doit être tiré des combats de blindés du XX° siècle, en particulier de la deuxième guerre mondiale : A terme, le nombre et la légèreté submergent la puissance et la protection....en trop petit nombre.

Le char ne disparaitra pas des champs de bataille actuels et futurs. Simplement, il évoluera en fonction des nouveaux projectiles...

Dans le domaine de la protection, les ingénieurs russes ont pris une longueur d'avance dans la conception du char "Armata" en introduisant le concept révolutionnaire de module protégé pour un équipage réduit et une tourelle totalement télé-opérée...

La protection de l'Homme est devenue une préoccupation majeure dans les armées russes d'ou les choix "surprenants" dans l'emploi des forces faisant passer la sauvegarde des effectifs avant le succès tactique.

Autre enseignement à tirer de ce conflit : La couverture "numérique" du champ de bataille. Les ukrainiens ont, un temps, profité du système "Delta" et du réseau satelitaire "Star Link" alors que le Russes manoeuvraient "à l'ancienne" avec des cartes papier...

Il semble que ces derniers jours, les Russes aient réussi à pirater "Delta" et suivent donc, en direct, tous les mouvements ukrainiens, la position des lanceurs d'artillerie...etc...!

Donc, miser sur le "tout numérique" est extrèmement risqué tant il existe des possibilités de piratage, brouillage...

Les chars, les cartes papier, les drones à moteurs de mobilette et quelques autres moyens rustiques de mener les combats terrestres ont encore un bel avenir devant eux.

 

JMR

 

 

La Russie abandonne Kherson / L'armée française a-t-elle les moyens de se battre ?

Mon commentaire sur l'émission de BFMTV du 10/11/2022.

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Pour ce qui concerne le conflit ukrainien, prenez garde de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. La plus grande faute que l'on puisse faire lorsqu'on se lance dans un conflit majeur , comme dans une bagarre de rue, est de sous-estimer son adversaire....faute pourtant commise de nombreuses fois au cours de l'Histoire, prélude constant à de belles catastrophes....

Ensuite, remémorez-vous la doctrine "Koutouzov" : Tactique que les russes emploient régulièrement depuis la campagne napoléonienne, avant d'affirmer qu'ils sont en pleine déroute.

Notez qu'environ 10% des forces armées russes sont entrées en Ukraine le 24 février.

En infériorité numérique de 1 contre 5 ou 6 ce qui a surpris les meilleurs analystes otanniens !

Avec un tel rapport de forces, les Russes ne pouvaient pas gagner, ils devaient même être reconduits dans leurs foyers en quelques semaines....

Et pourtant : HUIT MOIS APRES, ils sont toujours en Ukraine et contrôlent une grande partie de cet immense pays..

Pour une armée au bord de la déroute, force est de constater qu'elle ne se débrouille pas si mal...!..

 

Pour ce qui concerne les Armées françaises, effectivement, nous avons des technologies de pointe, ( que notre gouvernement s'empresse de brader aux USA..) mais nous n'avons plus les moyens de productions. Plus de cartoucheries, plus d'arsenaux...

Réalisez-vous qu'aujourd'hui, nos régiments de cavalerie et d'artillerie n'ont pas 50% de leurs matériels majeurs dans leurs garages...sans parler des stocks de munitions insignifiants.

 

Enfin, vous négligez complètement le facteur humain nécessaire à l'emploi des matéreils anciens et/ou nouveaux...Rappelez-vous, avant toute affirmation, qu'il faut 25 ANS pour former un chef de corps  apte à prendre la tête d'un régiment....Que dire d'un pilote de chasse ?? Aujourd'hui, nos Armées manquent de cadres....Décus essentiellement pas le manque de moyens et les "guerres" qui ne sont pas les nôtres, les meilleurs officiers quittent l'institution...

 

"ON" ne reconstruit pas une Défense crédible en un claquement de doigt...! Comptez plutôt sur, au minimum, une bonne trentaine d'années, doublée par un effort financier constant et colossal...

Ce n'est donc pas pour demain, mais c'est le prix de notre sécurité future et de notre INDEPENDANCE NATIONALE...

 

JMR

Virage stratégique : La Russie vise les civils en Ukraine - Symbole d'infériorité technologique ?

Le 27/10/2022.

La guerre change de visage : La Russie vise ouvertement les civils et le revendique, une évolution révélatrice de l'incapacité russe à contrer les offensives ukrainiennes. Peut-on protéger les populations ?

00:00 : La Russie vise les civils avec des munitions suicides : virage stratégique ?

02:44 : Techno-guérilla et massification des technologies civiles low cost

05:02 : La supériorité technologique occidentale est-elle réelle ?

11:02 : Le recours à l'arme nucléaire est-il crédible ?

 

Mon commentaire : 

Petit "détail"...Ayant été attaqué sur leurs infrastructures, les Russes ripostent sur l'infrastructure ukrainienne à l'image des américains en Irack, en Serbie, en Syrie..... Sur tous les territoires d'engagement, la doctrine US pratique le "carpet bombing" sans soucis des effets collatéraux en particulier, des pertes civiles. Donc, pourquoi les russes se priveraient-ils ? En revanche, en Ukraine, il y a une énorme différence : Le nombre de victimes civiles est globalement insignifiant...si bien que Ze ne peut même pas en faire état et hurler au "génocide"...C'est silence radio sur ce point particulier...donc, je ne dois pas être trop loin de la réalité. Donc, vu le très faible nombres de victimes civiles, on peut en déduire que la Russie ne vise pas les civils et ce depuis le début de l'OMS. En revanche, Zelenski lui, ne se prive pas de réserver des frappes sur les civils en particulier des provinces de l'Est qui perdurent jusqu'à aujourd'hui et ce depuis 2014 : Bilan : Plus de 15 000 morts à mettre sur son compte....sans parler des "épurations" menées par le SBU...! A votre avis, qui tire sur les civils ? J'ajouterai que Ze ne tient aucun compte de ses propres pertes : Pensez-donc ! 60 000 soldats morts, 240 à 250 000 bléssés...qu'il ne prend même plus la peine d'évacuer du champs de bataille....Quand arrêterons-nous le MASSACRE ? En attendant, je vous félicite pour ces vidéos. Du travail de "pro". Elles sont tellement bien faites que j'en viens à me demander qui vous paie....et combien...? Dernière question : Aurez-vous le courage de publier mon commentaire ?

Jusqu'à preuve du contraire, je doute ! JMR

Ukraine vs Russie, Stratégie, combats, matériels : L'Ukraine acquiert la supériorité

Le 20/10/2022.

Les offensives ukrainiennes se poursuivent et les avancées s'accélèrent, avec la prise de Lyman et des progrès dans la région de Kherson. La logistique russe, déja en difficultés, va encore plus être mise à mal par l'attaque sur le pont de Crimée. Globalement, l'Ukraine semble prendre l'avantage dans toujours plus de domaines.

Menace nucléaire sur l'Ukraine: quel usage d'une bombe tactique et risque pour les centrales

Le 14/10/2022.

Cette semaine au studio Air&Cosmos, nous évoquons les risques représentés par les armes dites nucléaires dans le conflit Ukraine/Russie. Quelles technologies, quelles techniques de bombardement pour quels risques et quels effets ? Nous recevons cette semaine Bernard Wiesenfeld, docteur en physique nucléaire, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet et professeur des Grandes Ecoles, pour comprendre ce qui pourrait se passer en cas d'utilisation d'une arme atomique tactique voire stratégique.

Ukraine : "De l'échec annoncé à la contre-offensive" - Analyse pour comprendre l'évolution

Le 10/10/2022.

...pour mémoire, l'armée russe a déclenché des frappes massives sur les infrastructures ukrainiennes, les 10, 11 et 12 octobre 2022.

Cette vidéo ne semble pas prendre en compte ce nouvel aspect du conflit...

Attendons les prochaines "analyses" ! JMR

La RECONQUÊTE a-t-elle commencé ? Perspectives pour la suite de la guerre                      Le 20/09/2022

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