France - Quelques perspectives d'avenir

...par le Général Dominique Delawarde - Le 07/09/2019.

Bonjour à tous,

 

        Peut être parce que j'ai parfois de mauvais pressentiments en observant l'évolution de mon pays et du comportement de ses habitants, deux textes ont retenu mon attention récemment.

 

        Le premier, très court, de Valérie Lafont, rédigé en mars 2019, porte un titre qui se veut prémonitoire: «La société post-chrétienne sera

monstrueuse».

        Il montre, au travers de constats que chacun peut faire en regardant autour de lui, comment la société se dissocie peu à peu de la morale, comment chacun est en lutte contre le groupe, comment les particularismes veulent édicter la règle générale et comment les minorités dominent les majorités.

        Il nous montre aussi que la période dans laquelle nous entrons sera une période de fragmentation: Fragmentation des groupes socio-économiques, fragmentation des obsessions, fragmentation de micro-luttes permanentes, haines ethniques, haines sociales, haines économiques ….

        Ce texte devrait interpeller les français et les faire réfléchir quant au chemin qu'ils ont choisi ou qu'ils se sont résignés à suivre et sur ce qu'ils vont inéluctablement trouver au bout de ce chemin.

 

        Le second texte, très court lui aussi, de Christian Balboa relève de la caricature et de l'humour en comparant les versions allemande et française de la fable bien connue: «La cigale et la fourmi». La version française n'est évidemment pas drôle mais décrit assez bien certaines réalités que chacun peut observer autour de lui, notamment sur les excès de l'assistanat et leurs conséquences.

 

        Bonne lecture

DD.


La société post-chrétienne sera monstrueuse

...par Valérie Lafont - Le 03/03/2019.

 

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L’information majeure du livre de Jérôme Fourquet, L’Archipel français, c’est la confirmation indéniable que la France, jadis “fille aînée de l’Eglise”, est définitivement entrée dans le post-christianisme.

Traduisons pour les durs d’oreille : plus personne ne croit en Jésus, Fils de Dieu, Dieu Lui-même, mort et vraiment ressuscité, vainqueur de la mort et du péché. Plus personne, si ce n’est un peu moins de 5% de la population, et encore ne faut-il pas aller voir de trop près ce à quoi les pratiquants croient vraiment… on risquerait d’être très désagréablement surpris. Lisez par exemple les réactions des “catholiques” lorsque le Pape fait son job et ose parler du Diable…

Pour la première fois dans l’histoire récente des Hommes (ces derniers quatre millénaires), une nation va tenter d’exister sans religion, sans transcendance. Pour la première fois, un peuple va essayer de se trouver un projet commun motivant et rassembleur (traduction de “nation”) sans aucun lien avec une foi surnaturelle.

Il y a bien longtemps que l’éthique (républicaine, par exemple), s’est affranchie de toute morale d’inspiration divine. De nombreux pas ont été franchis, qu’il serait trop long d’énumérer ici, dans la dissociation de la société d’avec la morale. Le résultat est déjà monstrueux : chacun est en lutte contre le groupe. Les particularismes veulent édicter la règle générale et les minorités dominent les majorités. Le monde est fou, va très mal, et tourne en vrille : c’est le commencement de la société post-chrétienne.

La nature humaine ayant horreur du vide, chacun y va de sa propre petite religion faite de bric et de broc. L’une est Vegan et se fait vite Vegano-Taliban. L’autre passe ses vacances dans des centres de Mindfulness pour bobos stressés, à écouter les conseils de gourous autoproclamés vendant le plus cher possible leurs livres qui se ressemblent tous. Un troisième se tourne vers l’islam, ce système ultra-rigoureux qui offre un cadre et un système conçus pour être compris sans souci jusque par des bergers nomades.

L’islam aura, c’est évident, son heure de gloire en France. C’est déjà, à n’en point douter, la religion la plus pratiquée – ou la plus affirmée – dans l’Hexagone.

L’ère post-chrétienne, dans laquelle nous sommes entrés sans même nous en apercevoir, sera une période de fragmentation. Fragmentation des groupes socio-économiques (les élites n’ont déjà pratiquement plus aucun contact avec le peuple des régions…), fragmentation des obsessions, fragmentation de micro-luttes permanentes, haines ethniques, haines sociales, haines économiques, et j’en passe. Et RIEN pour unir. Plus RIEN pour rassembler.

Le beau mot de Fraternité porté sur les frontons est vide de sens lorsque Dieu a disparu : on ne peut être frères si l’on n’a pas le même Père. L’Eglise catholique avait peut être des défauts – quelle organisation n’en a pas ? – mais elle avait une énorme qualité qui va terriblement manquer dans les siècles à venir : elle rassemblait le maître et le serviteur, qui se retrouvaient tous deux à genoux priant le même Père, se sachant finalement frères. L’Eglise catholique, via la pratique des Sacrements, permettait d’unir, de lier des individus qui se désindividualisaient, pour devenir ce fameux “corps mystique du Christ”.

Sans le décalogue, inventé pour qu’un peuple puisse faire société et croître en bonne intelligence, le monde explose. Chaque petite particule issue de l’explosion est coupante, acérée, et tourne dans le vide. Il ne reste plus qu’à espérer que Marthe Robin avait raison, et qu’il faut que la France “tombe au plus bas” pour entamer sa remontée. Je veux bien espérer, par réflexe, mais vous ne m’en voudrez pas de vous avouer que j’ai comme un mauvais pressentiment…

 

Source : https://lalettrepatriote.com/la-societe-post-chretienne-sera-monstrueuse/

 


La Cigale et la Fourmi

 

VERSION ALLEMANDE

Une fourmi travaille dur tout l’été dans la canicule. Elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l’hiver.

La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue.

Une fois l’hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.

La cigale grelottante de froid n’a ni nourriture ni abri, et meurt de froid. FIN.

VERSION FRANÇAISE (version 2.0)

La fourmi travaille dur tout l’été dans la canicule. Elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l’hiver. La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue tout l’été.

Une fois l’hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.

La cigale grelottante de froid organise une conférence de presse et demande pourquoi la fourmi a le droit d’être au chaud et bien nourrie tandis que les autres, moins chanceux comme elle, ont froid et faim.

La télévision organise des émissions en direct qui montrent la cigale grelottante de froid et qui passent des extraits vidéo de la fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de provisions. Les Français sont frappés que, dans un pays si riche, on laisse souffrir cette pauvre cigale tandis que d’autres vivent dans l’abondance.

Les associations contre la pauvreté manifestent devant la maison de la fourmi. Les journalistes organisent des interviews, demandant pourquoi la fourmi a-t-elle pu devenir riche sur le dos de la cigale et interpellent le gouvernement pour augmenter les impôts de la fourmi afin qu’elle paie «sa juste part». La CGT, le Parti Communiste, la Ligue Communiste Révolutionnaire, les Verts, le Modem, la Nouvelle Gauche, la Nouvelle Droite, le Juste Centre, organisent sit-in et manifestations devant la maison de la fourmi.

Les fonctionnaires décident de faire une grève de solidarité de 59 minutes par jour pour une durée illimitée. Un philosophe à la mode écrit un livre démontrant les liens de la fourmi avec les tortionnaires d’Auschwitz.

En réponse aux sondages, le gouvernement rédige une loi sur l’égalité économique et une loi (rétroactive à l’été) d’anti-discrimination.

Les impôts de la fourmi sont augmentés et la fourmi reçoit aussi une amende pour ne pas avoir embauché la cigale comme aide. La fourmi n’ayant pas assez d’argent pour payer son amende et ses impôts, sa maison est préemptée par les autorités locales.

La télévision fait un reportage sur la cigale maintenant embourgeoisée. Des rassemblements d’artistes et d’écrivains, se tiennent régulièrement dans la maison de la fourmi. Le chanteur Renaud compose la chanson «Fourmi, barre-toi !»…

La fourmi quitte la France pour s’installer en Suisse où elle contribue à la richesse économique. L’ancienne maison de la fourmi, devenue logement social pour la cigale, se détériore car cette dernière n’a rien fait pour l’entretenir. Des reproches sont faits au gouvernement pour le manque de moyens. Une commission d’enquête est mise en place, ce qui coûtera 10 millions d’euros.

La cigale meurt d’une overdose. Libération et L’Humanité commentent l’échec du gouvernement à redresser sérieusement le problème des inégalités sociales. La maison est squattée par un gang de cafards. Les cafards organisent un trafic de marijuana et terrorisent la communauté…

Le gouvernement se félicite de la diversité multiculturelle de la France.

Christian Balboa

 

Source : https://reseauinternational.net/la-cigale-et-la-fourmi/

 

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