Par Wayan – Le 21 avril 2025 – Le Saker Francophone
La guerre commerciale de Trump
La politique agressive de Trump commence à produire quelques effets dans le sens qu’il espère, obliger les entreprises à produire localement :
« Nous allons relocaliser la production (de ce modèle) aux États-Unis » dans l’usine Honda situés dans l’Indiana, et « la production cessera (dans l’usine de Saitama au Japon) aux environs de juin ou juillet » a indiqué un porte-parole du groupe Honda à l’AFP.
Cette annonce intervient alors que le ministre nippon de la Revitalisation économique, Ryosei Akazawa, entame mercredi 16 avril à Washington des négociations pour tenter de trouver un compromis sur les droits de douane avec les Américains. Le président américain Donald Trump a d’ailleurs annoncé ce 16 avril qu’il y prendrait part. Cette décision d’Honda n’est pas « motivée par une raison unique, elle s’appuie sur la politique de l’entreprise depuis sa création, qui consiste à produire des voitures là où la demande est forte », a tenu à préciser le porte-parole japonais, refusant d’imputer ce changement à la guerre commerciale en cours avec les États-Unis.
Autre effet positif (pour Trump) :
L’Indonésie augmentera ses importations de produits alimentaires et de produits de base américains et réduira les commandes des pays auxquels la nation d’Asie du Sud-Est achète actuellement les produits, a déclaré le ministre en chef de l’Économie, Airlangga Hartarto, aux journalistes à Washington.
Airlangga est à Washington dans le cadre d’une délégation de hauts fonctionnaires pour rencontrer ses homologues américains pour des discussions sur un tarif de 32% sur les exportations indonésiennes, qui a été suspendu pendant 90 jours.
Ou oblige l’Europe à négocier la diminution de son excédent commercial avec les USA :
Dans le bureau ovale, Donald Trump a dit qu’il était sûr à 100% qu’il y aurait un accord avec l’Union européenne d’ici la fin de la pause de 90 jours sur les taxes, mais il n’a pas donné plus de détails. Georgia Meloni savait que sur le papier, elle arrivait avec des atouts à la Maison Blanche : c’est une « amie » de Donald Trump, invitée à Mar-a-Lago ou à son investiture en janvier dernier. Elle l’a même invité jeudi à venir visiter Rome.
Mais ces droits de douane ne sont pas bons pour l’Europe, qui fait 1 600 milliards d’euros d’échanges avec les États-Unis par an, pour l’Italie non plus. Alors, elle a caressé le président américain dans le sens du poil. Elle a souligné leurs objectifs « civilisationnels » communs, et a même repris son slogan et l’adaptant un peu : « Make the West great again ! ».
« Il ne s’agit pas seulement de l’Italie, mais de toute l’Europe. Nos échanges sont très importants. Et même si nous avons quelques problèmes, entre les deux rives de l’Atlantique. Il est temps de trouver des solutions. Mon objectif est de redonner à l’Occident sa grandeur », a lancé Georgia Meloni.
Donald Trump s’est montré satisfait de l’entretien, même s’il a dit à la presse américaine qu’il n’était en aucun cas pressé de revenir sur cette hausse des taxes douanières.
Mais ces effets positifs seront-ils suffisants pour contrebalancer les effets négatifs, cela reste à voir. Des effets négatifs de ce genre :
La Chine a ordonné à ses compagnies aériennes de cesser de commander des avions Boeing alors que la guerre commerciale avec les États-Unis continue de s’intensifier, a écrit Bloomberg mardi, citant des sources anonymes proches du dossier.
Cette évolution fait suite à une série de hausses tarifaires réciproques entre les deux nations. La semaine dernière, Washington a augmenté les droits de douane sur les importations chinoises à un total de 145%. En réponse, Pékin a imposé des droits de douane de 125% sur les importations américaines et restreint les exportations de minéraux essentiels à la fabrication de haute technologie.
Pékin a également demandé aux compagnies aériennes chinoises de cesser tout achat de pièces ou d’équipements liés aux avions auprès d’entreprises américaines, selon Bloomberg.
En outre, le gouvernement chinois étudie des mesures pour soutenir les compagnies aériennes louant des avions Boeing qui sont désormais confrontées à une augmentation des coûts, ont déclaré les sources au média.
La Chine importe des quantités record de pétrole brut du Canada et réduit considérablement ses approvisionnements en provenance des États-Unis à la lumière de la guerre commerciale avec Washington, a rapporté Bloomberg mercredi.
Washington et Pékin ont mis en œuvre une série de hausses tarifaires réciproques au cours des deux derniers mois, à la lumière desquelles ce dernier a réduit les achats de pétrole américain d’environ 90%, selon le journal. La Chine avait précédemment indiqué qu’elle ne mettrait pas en œuvre de nouvelles hausses tarifaires contre les produits américains, mais qu’elle utiliserait plutôt d’autres moyens de représailles.
Les porte-conteneurs se font plus rares, particulièrement dans l’océan Pacifique. Depuis une semaine, 70 % des expéditions chinoises vers les États-Unis auraient été stoppées, avance le journal Les Échos.
Alors Trump rétorque :
Les États-Unis ont dévoilé de nouvelles taxes portuaires sur les navires construits et exploités par la Chine dans le but de stimuler l’industrie nationale de la construction navale et de freiner la domination de la Chine dans le secteur.
“Les navires et les transports maritimes sont essentiels à la sécurité économique américaine et à la libre circulation des échanges”, a déclaré jeudi le représentant américain au commerce Jamieson Greer dans un communiqué annonçant les nouveaux frais, dont la plupart commenceront à la mi-octobre.
En vertu de la nouvelle règle, des frais par tonnage ou par conteneur s’appliqueront au voyage américain de chaque navire lié à la Chine, et non à chaque port comme certains dans l’industrie s’en étaient inquiétés.
Les frais seront évalués jusqu’à cinq fois par an et peuvent être annulés si le propriétaire passe une commande pour un navire construit aux États-Unis.
Par contre la Chine continue d’ouvrir les bras aux entreprises étasuniennes [ Nividia est la plus grande société étasunienne de production de microprocesseurs et autres technologies informatique] :
Le Vice-Premier ministre chinois He Lifeng a rencontré jeudi le PDG de Nvidia, Jensen Huang, au Grand Palais du peuple à Pékin, a rapporté l’Agence de presse Xinhua. Lui, également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, a déclaré que la Chine recèle un vaste potentiel d’investissement et de consommation, la transformation industrielle et la modernisation s’accélérant.
En tant que meilleure scène d’application pour la prochaine vague de révolutions technologiques et industrielles, la Chine reste un terrain fertile pour les investissements et le commerce étrangers, a déclaré Lifeng, ajoutant que la Chine accueille davantage d’entreprises américaines, y compris Nvidia, pour approfondir leur présence sur le marché chinois, tirer pleinement parti de leurs forces et capacités, et acquérir un avantage concurrentiel à l’échelle mondiale.
Huang a exprimé son optimisme quant aux perspectives économiques de la Chine et a déclaré que Nvidia s’engageait à approfondir davantage sa présence sur le marché chinois, dans le but de contribuer positivement à la coopération économique et commerciale sino-américaine.
Le renforcement des contrôles à l’exportation des puces par le gouvernement américain a déjà eu un impact significatif sur les activités de Nvidia, a déclaré Huang.
Pour rappel concernant Nvidia :
L’administration du président Donald Trump a interdit à Nvidia Corp. de vendre sa puce H20 en Chine, une escalade de la bataille technologique de Washington avec Pékin qui coûtera à l’entreprise des milliards de dollars et paralysera une gamme de produits qu’elle a explicitement conçue pour se conformer aux précédentes restrictions américaines.
Le gouvernement américain a informé Nvidia lundi que le H20 nécessiterait une licence pour exporter vers la Chine “pour un avenir indéfini. » Les nouvelles règles répondent aux préoccupations de Washington selon lesquelles “les produits couverts peuvent être utilisés ou détournés vers un supercalculateur en Chine”, a déclaré la société dans un dossier. Nvidia a averti qu’il enregistrerait environ 5,5 milliards de dollars de dépréciations au cours du trimestre en cours, liées aux stocks et aux engagements pour la puce.
La guerre commerciale lancé par Trump va donc continuer à s’aggraver dans les semaines suivantes.
Guerre en Ukraine
RFI nous apprend que la Russie a encore frappé l’Ukraine :
C’est l’une des attaques les plus meurtrières en Ukraine depuis des mois. Dimanche 13 avril au matin, une frappe de missiles russes a frappé en plein centre-ville de Soumy, dans le nord-est du pays, D’après un premier décompte des autorités locales, au moins 30 personnes ont été tuées, et 80 autres blessées, dont sept enfants. La ville se trouve à seulement 30 kilomètres de la frontière russe.
L’article laisse entendre que la Russie aurait frappé un centre-ville pour tuer du civil. Tous les médias anglo-saxons font de même :
The Guardian : Donald Trump laisse les civils ukrainiens plus en danger que jamais
Le Wall Strett Journal : Le nombre de morts civils en Ukraine augmente alors que Poutine résiste aux propositions de paix de Trump
RT, reportant des sources ukrainiennes, nous donne les précisions oubliées par les médias occidentaux :
Un missile russe a frappé des troupes ukrainiennes qui faisaient la queue pour une cérémonie de remise des prix dans la ville de Sumy, près de la ligne de front, selon la députée ukrainienne Mariana Bezuglaya, ancienne membre du parti politique de Vladimir Zelensky.
Le maire par intérim de Sumy, Artyon Kobzar, a déclaré que la frappe sur le centre de la ville dimanche avait fait plus de 20 morts et plus de 80 blessés.
Bezuglaya a affirmé dans un message sur Telegram plus tard dans la journée que les personnes tuées étaient des militaires ukrainiens.
« Un appel au commandant en chef [de l’Ukraine, Aleksandr] Syrsky et séparément au commandant des Forces de défense territoriale : Ne rassemblez pas les troupes pour les cérémonies de remise des prix, en particulier dans les villes civiles”, a-t-elle écrit. “Ne faites pas d’appels nominaux. N’organisez pas de cérémonies de remise de prix”, a-t-elle exhorté les militaires.
La journaliste ukrainienne et ancienne députée Natalya Mosiychuk a également confirmé que la frappe russe avait visé un rassemblement de militaires ukrainiens. Elle a appelé à l’arrestation du chef de l’administration militaire de Sumy Vladimir Artyukh et du législateur du parti Zelensky Mikhail Ananachenko, à qui elle a reproché d’avoir organisé et promu la cérémonie de remise des prix. « À côté des soldats, ils ont rassemblé des civils, y compris des enfants. Salauds et salauds!”
Précisions confirmées par le fait que le gouvernement ukrainien a finalement démis le « chef de l’administration militaire de Sumy, Vladimir Artyukh » de ses fonctions :
Le cabinet des ministres a approuvé la révocation de Volodymyr Artiukh du poste de chef de l’administration d’État de la région de Sumy et la nomination d’Oleh Hryhorov à ce poste.
Le maire de Konotop, Artem Semenikhin, avait accusé Volodymyr Artiukh, chef de l’administration de l’État de la région de Sumy, d’avoir organisé un rassemblement de soldats de la 117e brigade pour une cérémonie de remise de prix dans le centre de Sumy, le 13 avril.
Artiukh a reconnu qu’une cérémonie de remise de prix à des militaires avait eu lieu dans le centre de la ville, mais n’en avait pas nommé l’initiateur.
Pour cesser cette boucherie, Trump a envoyé un émissaire au Kremlin qui a été directement reçu par Poutine lui-même :
« Les discussions entre le président russe Vladimir Poutine et l’envoyé spécial de la Maison Blanche Steve Witkoff vendredi ont porté sur “des aspects du règlement du conflit ukrainien », a annoncé le Kremlin, refusant de fournir plus de détails.
Witkoff s’est rendu en Russie vendredi et a rencontré Poutine à Saint-Pétersbourg. La réunion a duré plus de quatre heures et le contenu des pourparlers a été largement tenu secret par Moscou et Washington.
Cependant, la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a abordé la question lors d’un point de presse plus tôt dans la journée lorsqu’un journaliste lui a demandé quel était le but de la visite de Witkoff en Russie.
Selon Leavitt, la visite visait à faciliter les communications directes des États-Unis avec le Kremlin dans le cadre d’un effort plus large pour négocier un cessez-le-feu et un éventuel accord de paix dans le conflit ukrainien. »
La première pierre d’achoppement de ces négociations est le statut des territoires russophones en Ukraine :
L’administration Trump a fait face à des divisions internes croissantes cette semaine après que Witkoff aurait proposé un plan de cessez-le-feu qui reconnaîtrait le contrôle russe sur quatre régions de l’Est revendiquées à la fois par Moscou et Kiev, a rapporté Reuters vendredi citant des sources anonymes.
Lors d’une réunion à la Maison Blanche avec le président Donald Trump la semaine dernière, Witkoff a fait valoir que la reconnaissance de la propriété russe de Lougansk, Donetsk, Zaporozhye et Kherson était la voie la plus rapide pour mettre fin à la guerre, ont déclaré les sources du média. Le général Keith Kellogg, l’envoyé de Trump pour l’Ukraine, aurait repoussé cette option, soulignant que l’Ukraine n’accepterait pas de concessions territoriales complètes.
La réunion se serait conclue sans décision de Trump, qui a répété à plusieurs reprises qu’il souhaitait négocier un cessez-le-feu d’ici mai.
Effectivement, Zelenski n’est pas d’accord avec de telles conditions :
L’envoyé spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, n’a pas de mandat pour discuter des questions territoriales entre Moscou et Kiev, a déclaré l’Ukrainien Vladimir Zelensky.
Cette déclaration est intervenue en réponse à la question d’un journaliste lors d’une conférence de presse aux côtés du Secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, mardi à Odessa. Le dirigeant ukrainien a été invité à commenter les récentes remarques de Witkoff selon lesquelles un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine tourne autour de “cinq territoires.”
” L’Ukraine est un État souverain et tous les territoires appartiennent à l’État unitaire de l’Ukraine, et par conséquent, seul le peuple ukrainien peut parler des territoires de notre État », a répondu Zelensky.
Reconnaître toutes les régions anciennement ukrainiennes comme appartenant à la Russie « est une autre ligne rouge » pour Kiev, a-t-il ajouté.
Par conséquent, le représentant que vous avez mentionné discute de questions qui ne relèvent pas de sa compétence.”
Après l’Ukraine, Witkoff, le diplomate de résolution crises de Trump s’est rendu à Paris :
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, arrive à Paris jeudi 17 avril, accompagné de l’émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, pour parler principalement de la situation en Ukraine et des négociations en cours pour tenter d’arrêter le conflit déclenché par l’attaque russe. Il doit rencontrer Emmanuel Macron dans la capitale française, dans un contexte de tension entre les États-Unis et l’Europe sur fond de guerre commerciale
Tout le monde s’est déclaré content de cette réunion, sans donner plus de détail :
Autour de la table, le chef de cabinet de Volodymyr Zelensky, mais aussi les ministres ukrainiens de la Défense et des affaires étrangères. Également présents, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio et l’émissaire spécial de la Maison Blanche, Steve Witkoff. Le tout aux côtés du président Macron et de représentants de l’Allemagne et du Royaume-Uni…L’Élysée parle d’un « excellent échange ». Sur X, Emmanuel Macron salue une « discussions positive et constructive en faveur d’une paix solide ». « Nous avons déclenché aujourd’hui à Paris un processus qui est positif et auquel les Européens sont associés », s’est félicitée la présidence française…Sur X, Marco Rubio a posté qu’il était « à Paris avec un seul but : trouver des solutions concrètes pour terminer la guerre et mettre fin au bain de sang inutile »… Pour l’instant, peu d’informations ont filtré à l’issue de ces échanges. Leur caractère rare suscite toutefois l’espoir d’une ligne commune entre Européens et Américains, absente depuis plusieurs mois…De nouvelles discussions, dans le même format, sont d’ores et déjà programmées la semaine prochaine à Londres.
Le même jour, Rubio s’entretenait au téléphone avec Lavrov :
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d’État américain Marco Rubio ont eu une conversation téléphonique jeudi.
Rubio a informé Lavrov des réunions entre la délégation américaine et des représentants de l’Ukraine, de la France et de plusieurs autres pays européens qui se sont tenues plus tôt dans la journée à Paris, a indiqué le ministère.
« Lavrov a réitéré la volonté de Moscou de continuer à travailler avec ses collègues américains pour résoudre de manière fiable les causes profondes de la crise ukrainienne”, a-t-il ajouté.
Le département d’État américain a déclaré que Rubio avait transmis à Lavrov le “même message” qu’il avait délivré aux délégations ukrainienne et européenne : que le président américain Donald Trump et Washington “veulent que cette guerre prenne fin et ont maintenant présenté à toutes les parties les contours d’une paix durable et durable”. “L’accueil encourageant réservé à Paris au cadre américain montre que la paix est possible si toutes les parties s’engagent à parvenir à un accord”, a ajouté le communiqué, sans fournir plus de détails.
Seul Zelensky a exprimé son mécontentement :
Toujours ce 17 avril, depuis Kiev, Volodymyr Zelensky a accusé lors d’une conférence de presse l’émissaire américain d’avoir « adopté la stratégie de la partie russe » et de « diffuse[r] consciemment ou inconsciemment des récits russes ».
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De nombreux pays européens, dont la France et l’Allemagne parlent de guerre contre la Russie pour « sauver l’Ukraine ». Mais en ont-ils vraiment les moyens ? Cet article du journal allemand Spiegel permet d’en douter :
Le gouvernement ukrainien a toujours réclamé du matériel de guerre allemand. Mais selon un attaché militaire allemand, les soldats sur le front ont parfois des difficultés flagrantes avec les systèmes d’armes livrés…
Une évaluation militaire allemande expose les principaux problèmes liés aux armes de l’OTAN en Ukraine.
L’obusier PzH 2000, bien qu’avancé, est si fragile techniquement que son utilité au combat est mise en doute. Le char Leopard 1A5 est principalement utilisé comme artillerie de fortune en raison de la faiblesse de son blindage. Le Leopard 2A6 est trop cher et complexe à entretenir à l’avant.
Les systèmes de défense aérienne sont également confrontés à des problèmes. L’IRIS-T fonctionne bien, mais les munitions sont trop coûteuses et rares. Le système Patriot est qualifié d ‘” impropre au combat » car ses véhicules porte-HOMMES sont obsolètes et manquent de pièces de rechange.
Cette information a été révélée dans une transcription d’une conférence donnée par l’attaché militaire adjoint de l’ambassade d’Allemagne à Kiev. Le résumé de l’article est très clair “ » Pratiquement aucun équipement allemand de grande taille n’est parfaitement adapté à la guerre.”
Un autre article, du magazine étasunien Bloomberg, donne un autre exemple de problème du même genre :
En 2022, lorsque le gouvernement allemand a créé un fonds spécial de défense de 100 milliards d’euros et que des fonds importants ont commencé à affluer dans le secteur, Helsing a fusionné avec Rheinmetall. Cependant, fin 2024, l’accord a été résilié car “le partenariat n’est pas passé au stade de la coopération technique.”
Investisseurs, experts militaires et anciens employés se demandent si la startup peut justifier sa valorisation de 5 milliards d’euros. L’entreprise a été décrite comme trop secrète sur le développement de ses produits et trop confiante dans les déclarations publiques sur sa technologie.
En novembre dernier, Helsing a conclu un accord avec la start-up ukrainienne Terminal Autonomy pour équiper 4 000 drones à bas prix du nouveau logiciel Altra d’Helsing. Le drone a été nommé baïonnette AQ 100 (HF-1).
Le personnel militaire ukrainien qui a reçu le HF-1 se plaint d’une ogive faible, d’un logiciel peu fiable et complexe et d’un coût gonflé.
« Nous parlons d’un produit composé de composants bon marché et vendu comme une technologie de pointe », a déclaré un militaire des Forces ukrainiennes des systèmes sans pilote, dont l’unité a reçu 120 HF-1 en février. « Je peux vous l’assurer parce que je les ai démontés. »Il a dit « un produit comme celui-là ne coûte pas plus de 100 000 hryvnia (2 200€). Et cela coûte 16 700€, ce qui est prohibitif. »
Le 21 mars, un article a été publié sur la page Facebook du militaire ukrainien Oleksandr Karpyuk, dans lequel le drone HF-1 était décrit comme ayant une ogive “merdique” et un “système de guidage très primitif ».”
Allécher par les promesses gouvernementales d’investissement dans « l’industrie de la défense » à cause de la défaite en cours de l’Ukraine, il semble que de nombreux industriels européens voient plutôt cela comme une opportunité d’accroitre leurs profits que celle de « défendre la patrie ».
Négociations avec l’Iran/Moyen-Orient
Pour détourner la pression israélienne le poussant à attaquer l’Iran, Trump a envoyé le même négociateur qui a rencontré Poutine, Witkoff, pour rencontrer, à Oman, le ministre iranien des affaires étrangères :
L’Iran et les États-Unis ont déclaré avoir eu des pourparlers « positifs » et « constructifs » à Oman samedi et ont convenu de se réunir à nouveau la semaine prochaine dans un dialogue destiné à aborder l’escalade du programme nucléaire de Téhéran, le président Donald Trump menaçant d’une action militaire s’il n’y a pas d’accord.
” Je pense que nous sommes très proches d’une base de négociations et si nous pouvons conclure cette base la semaine prochaine, nous aurons parcouru un long chemin et pourrons entamer de véritables discussions sur cette base », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi à la télévision d’Etat.
« Les deux parties ont convenu de poursuivre les pourparlers … probablement samedi prochain », a ajouté Araqchi. « L’Iran et les États-Unis veulent un accord à court terme. Nous ne voulons pas de pourparlers pour (le plaisir de) pourparlers. »
La Maison Blanche a qualifié les pourparlers impliquant l’envoyé de Trump au Moyen-Orient Steven Witkoff, l’ambassadrice américaine à Oman Ana Escrogima et Araqchi de « très positifs et constructifs. »
« Ces questions sont très compliquées et la communication directe de l’envoyé spécial Witkoff aujourd’hui a été un pas en avant vers un résultat mutuellement bénéfique », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Les parties ont convenu de se revoir samedi prochain. »
Plus tard, le diplomate iranien a donné des précisions sur un éventuel accord :
L’Iran est prêt à donner l’assurance qu’il ne cherche pas à militariser son programme nucléaire en échange d’un allégement des sanctions américaines, a déclaré le plus haut diplomate du pays, cité par le Tehran Times. Seyed Abbas Araghchi a dirigé la délégation iranienne lors d’entretiens indirects avec l’émissaire américain Steve Witkoff dans la capitale omanaise, Mascate, samedi.
Selon le média, Araghchi a déclaré que l’Iran souhaitait un « accord gagnant-gagnant » et “n’accepterait en aucun cas de démanteler son programme nucléaire.”
Il a toutefois déclaré que le pays était “disposé à prendre des mesures pour fournir des assurances contre la militarisation de ses activités nucléaires. » Cela inclurait de permettre à l’Agence internationale de l’énergie atomique d’accéder aux sites nucléaires du pays.
En contrepartie, Téhéran souhaite que les sanctions américaines sur plusieurs secteurs soient levées sans possibilité d’être reprises “sous d’autres prétextes”, selon le Tehran Times.
Dans la foulée de cette rencontre, le ministre iranien est allé prendre conseil et soutien à Moscou :
Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a reçu le 17 avril au Kremlin le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, en déplacement officiel à Moscou.
La rencontre a réuni plusieurs figures clés des relations russo-iraniennes. Côté russe, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ainsi que l’assistant présidentiel Iouri Ouchakov, ont participé aux discussions. Du côté iranien, l’ambassadeur de la République islamique en Russie, Kazem Jalali, accompagnait le ministre, comme le confirme le communiqué officiel de la présidence russe publié le même jour.
La diplomatie iranienne a précisé que cette visite servait aussi à évoquer l’état des négociations entre l’Iran et les États-Unis concernant le dossier nucléaire. Abbas Araghtchi doit rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov dès le lendemain, pour approfondir le sujet. Les deux pays ont également abordé la situation en Syrie et la coordination des actions à l’ONU.
Le ministre Araghtchi portait un message personnel d’Ali Khamenei à Vladimir Poutine, dans un contexte où l’Iran fait face à une pression croissante concernant son programme nucléaire. La position de la Russie reste claire : toute frappe militaire contre l’Iran est jugée « illégale et inacceptable » par le Kremlin. Cette ligne est réaffirmée régulièrement par les autorités russes, qui appellent à des solutions diplomatiques stables et équilibrées.
Les deux pays en ont profité pour confirmer leur soutien mutuel :
Araghchi et Lavrov ont souligné l’importance de la conclusion d’un traité de partenariat stratégique global entre la République islamique d’Iran et la Fédération de Russie, en tant que point culminant de la coopération bilatérale. Ce traité, ont-ils précisé, jettera les bases d’un renforcement accru des relations stratégiques dans des domaines variés tels que la politique, le commerce et l’économie, le tourisme, la recherche scientifique et universitaire, la culture, les médias ainsi que les relations entre les peuples. Une fois approuvé par les parlements des deux pays, sa mise en œuvre devra être poursuivie avec sérieux.
Le chef de la diplomatie iranienne a réaffirmé l’engagement de la République islamique d’Iran à renforcer les relations bilatérales dans l’intérêt mutuel des deux nations.
Puis une deuxième rencontre eut lieu samedi à Rome dont les deux parties sont de nouveau sorties satisfaites :
Les discussions menées à Rome entre l’Iran et les États-Unis sur le nucléaire se sont déroulées dans une « atmosphère constructive », ont affirmé plusieurs médias iraniens. « L’atmosphère des discussions a été constructive », a indiqué une envoyée spéciale de la télévision d’État. « C’était une bonne réunion et je peux dire que les négociations avancent », a indiqué Abbas Araghchi à la télévision d’État iranienne.
Le ministre iranien des Affaires étrangères et négociateur en chef sur le nucléaire, Abbas Araghchi, et l’envoyé du président américain Donald Trump au Proche-Orient, Steve Witkoff, ont échangé indirectement par l’intermédiaire d’un responsable d’Oman qui a assuré la transmission des messages entre les deux parties, ont indiqué des responsables iraniens.
L’Iran et les États-Unis tiendront une troisième session de pourparlers sur le nucléaire, samedi prochain 26 avril. « Les deux parties sont convenus de poursuivre ces discussions indirectes dans quelques jours au niveau technique, avant d’en organiser une autre […] samedi prochain », a écrit sur X Esmaïl Baghaï. « Nous nous retrouverons samedi prochain à Oman », a déclaré à la télévision d’État Abbas Araghchi, précisant que « des discussions techniques au niveau des experts débuteront mercredi ».
Seul Netanyahou n’est pas satisfait :
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s’est engagé samedi 19 avril à empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires, après une deuxième session de pourparlers entre Téhéran et Washington sur le dossier nucléaire. « Je suis déterminé à empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires. Je ne renoncerai pas à cet objectif, je ne le lâcherai pas, et je ne reculerai pas, même d’un millimètre », a-t-il déclaré lors d’une intervention télévisée pré-enregistrée.
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Depuis que la diplomatie chinoise a permis un rapprochement entre les deux frères ennemis qu’étaient l’Iran et l’Arabie Saoudite, la relation continue de se réchauffer :
Le général Bagheri a accueilli ce jeudi midi à Téhéran le ministre saoudien de la Défense, Khaled ben Salmane, en visite officielle sur invitation de l’état-major iranien. Lors de leur entretien, il a rappelé que la politique constante de la République islamique d’Iran est de garantir la sécurité régionale par les pays eux-mêmes, sans ingérence extérieure.
Le général Bagheri a également exprimé la volonté de l’Iran à renforcer ses relations de défense avec l’Arabie saoudite dans les domaines d’intérêt commun. Il a salué les positions du royaume saoudien sur les questions de Gaza et de la Palestine, soulignant la nécessité d’une unité islamique pour contrer les crimes du régime d’Occupation sioniste, qu’il a qualifié de facteur de chaos au sein du monde musulman.
De son côté, Khaled ben Salmane a transmis les salutations du roi saoudien et a exprimé sa gratitude pour l’accueil chaleureux de la part de l’état-major iranien. Il a souligné l’importance stratégique des relations bilatérales pour la sécurité des deux pays et de la région, affirmant que l’Arabie saoudite était déterminée à approfondir cette coopération. Il a conclu en espérant que l’élargissement de ces relations portera ses fruits pour les deux nations, dans l’intérêt de toute la région.
Pendant que les Etats-Unis continuent leurs bombardements sur le Yémen :
Selon le dernier bilan transmis par les rebelles houthis vendredi 18 avril, les frappes effectuées la veille par l’armée américaine sur un port pétrolier stratégique au Yémen ont fait 80 morts et 150 blessés. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière depuis le début de la campagne militaire des États-Unis il y a 15 mois contre ces insurgés soutenus par l’Iran. Les Houthis ont répondu en menaçant de lancer de nouvelles attaques contre Israël et contre des navires américains.
Israël/Gaza
Après un court cessez-le-feu, Israël a repris ses bombardements intensifs de Gaza. Il n’y a pas que les civils qui sont directement visés, les journalistes en activités aussi :
Les bombardements israéliens sur la bande de Gaza ont tué près de deux cents journalistes palestiniens en dix-huit mois. Pour dénoncer cette hécatombe, jamais vue dans l’histoire de ce métier, les principales organisations de défense des journalistes et de la liberté de la presse françaises, dont la Société des journalistes de RFI, appellent la profession à se rassembler, mercredi 16 avril, à 18h, devant les marches de l’Opéra-Bastille à Paris.
C’est une libération qui crée beaucoup d’émotion au Proche-Orient. Celle d’Ahmed Manasra, arrêté à l’âge de treize ans et libéré jeudi, soit neuf ans plus tard, pour participation à une attaque au couteau. Très affaibli tant physiquement que mentalement, le cas du jeune homme désormais âgé de 23 ans vient rappeler que des centaines d’enfants palestiniens sont à ce jour encore détenus dans les prisons israéliennes…Ahmed Manasra parle peu selon le témoignage de son avocat. Placé à l’isolement strict pendant près de deux ans, le jeune homme désormais âgé de 23 ans a développé une schizophrénie en prison selon les rapports de plusieurs médecins.
Pas seulement à Gaza mais en Cisjordanie :
Ce sont les petites victimes collatérales de la situation sécuritaire qui se détériore en Cisjordanie occupée. Alors qu’Israël a lancé en janvier une opération d’ampleur baptisée « mur de fer », ce sont près de 6 000 enfants palestiniens qui sont désormais privés de classe, selon les chiffres divulgués par l’Unrwa, l’agence onusienne en charge des réfugiés palestiniens.
Le système de santé, hôpitaux et personnel médical, est directement visé :
Ces derniers jours, des détails ont émergé au sujet d’un massacre israélien particulièrement atroce visant des équipes médicales palestiniennes dans le sud de la bande de Gaza. Le 23 mars, une équipe du Croissant-Rouge et de la Défense civile a été envoyée en mission pour secourir des collègues qui avaient été pris pour cible plus tôt dans la journée dans le gouvernorat de Rafah. À un moment donné, le contact avec l’équipe a été perdu, et ses membres ont été présumés morts.
Mais ce n’est que plusieurs jours plus tard, lorsque des équipes conjointes du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), du Croissant-Rouge et de la Défense civile ont pu accéder au site et l’exhumer, que toute l’horreur a été révélée : mains et pieds attachés avec des liens zip, signes d’exécution à bout portant, et corps mutilés au point d’être méconnaissables. Il ne s’agissait pas de victimes de tirs croisés. Les forces israéliennes les avaient exécutés de sang-froid [ce qui constitue un crime de guerre], avant d’utiliser un bulldozer pour enterrer leurs véhicules écrasés sur leurs corps.
« Nous les déterrons encore en uniforme, avec leurs gants », a déclaré Jonathan Whittall de l’OCHA, après la découverte de la fosse commune à Tel Al-Sultan. « L’un d’eux a été déshabillé, un autre décapité », a précisé Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile.
Il est de plus en plus évident que le plan israélien est de rendre impossible toute vie normale à Gaza :
Les soldats israéliens qui ont servi dans la bande de Gaza ont déclaré avoir systématiquement rasé des bâtiments et des champs agricoles pour créer une vaste zone tampon à l’intérieur de l’enclave au cours des premiers mois de la guerre, selon un nouveau rapport d’un groupe de défense des droits israéliens, des actions décrites par les troupes, y compris dans des interviews, comme manquant de justification claire. Les experts juridiques ont déclaré que ces tactiques semblaient violer le droit international.
Les témoignages des troupes ont été publiés lundi par Breaking the Silence, un groupe de surveillance d’anciens soldats israéliens, et incluent le récit d’un commandant qui était présent lors des conversations sur la planification de la zone tampon. Ils offrent une rare fenêtre sur les motivations et la conduite de l’armée alors qu’elle exécutait ce que les soldats disaient être des ordres d’aplatir et de dégager une bande de territoire palestinien, d’un demi-mile de large en moyenne, à la suite du mois d’octobre. 7, 2023, attaques.
Le rapport expose ce qu’il dit être un effort méthodique de l’armée israélienne pour détruire les quartiers, les zones industrielles et les zones agricoles le long du périmètre qui sont “critiques pour le tissu de la vie dans la bande de Gaza.” L’objectif et l’effet, selon le rapport, étaient de plus que doubler une zone tampon existante à l’intérieur de Gaza, en s’étendant plus loin dans un territoire qui ne fait que 25 miles de long et une moyenne de six miles de large.
Les témoignages surviennent également alors que Tsahal étend à nouveau ses opérations terrestres à Gaza, avec des plans “pour s’emparer de vastes zones qui seront ajoutées aux zones de sécurité d’Israël”, a déclaré le ministre de la Défense Israel Katz la semaine dernière. L’Armée israélienne a émis de nouveaux ordres d’évacuation et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé la création d’un nouveau corridor militaire près de Rafah, dans le sud de Gaza. “Nous découpons la bande et nous augmentons la pression pas à pas”, a-t-il déclaré.
La technique utilisée pour faire craquer les palestiniens est celle du harassement :
Le 11 avril, l’armée israélienne a donné des ordres à des dizaines de milliers de Palestiniens de l’est de la ville de Gaza—y compris les quartiers de Shujaiya, Zeitoun et Tuffah— les forçant à déménager dans des zones situées à l’ouest de la ville. Ces ordres étaient la dernière salve d’une campagne militaire de terre brûlée qu’Israël a reprise le 18 mars et qui a tué plus de 1 600 Palestiniens, dont plus de 500 enfants.
Depuis le 18 mars, Israël a émis au moins vingt-quatre ordres de déplacement dans les villes et villages de Gaza, y compris dans les zones de Beit Hanoun, Beit Lahia, la ville de Gaza, Deir al-Balah, al-Nuseirat et Khan Younis. Le 31 mars, Israël a émis un ordre pour la quasi-totalité de Rafah, le gouvernorat le plus au sud. Plus de 400 000 Palestiniens ont été nouvellement déplacés en moins d’un mois.
À l’heure actuelle, plus des deux tiers de Gaza sont soit sous ordre de déplacement actif, soit dans une zone interdite-parfois appelée zone de destruction. Pourtant, dans certains quartiers soumis à des ordres de déplacement, certains habitants refusent de partir, choisissant de rester chez eux et de faire face à l’assaut au lieu d’être à nouveau déplacés vers des zones dépourvues d’abris et qui continuent néanmoins d’être ciblées par l’armée israélienne.
Des données confirmées par l’ONU :
Environ 500 000 Palestiniens ont été déplacés dans la bande de Gaza depuis la fin du cessez-le-feu et la reprise des opérations militaires israéliennes, a fait savoir mercredi 16 avril une porte-parole du secrétaire général des Nations unies (ONU).
L’installation permanente de l’armée israélienne dans la bande de Gaza vient d’être annoncée :
L’armée israélienne restera déployée dans les « zones de sécurité » qu’elle a créées par la force ces dernières semaines dans la bande de Gaza, même en cas d’accord sur une cessation définitive des hostilités, a déclaré mercredi 16 avril le ministre de la Défense, Israël Katz.
Mais certains militaires israéliens rechignent de plus en plus à être complice de ce carnage :
Derniers en date à prendre part en Israël à ce mouvement de contestation : plus de 1 500 réservistes et vétérans du corps des blindés de l’armée israélienne qui dans une lettre ouverte demandent, eux aussi, l’arrêt de la guerre à Gaza et le retour des otages par la voie diplomatique. Avec parmi les signataires notamment l’ancien premier ministre et chef d’État-major Ehud Barak.
Auparavant, ce sont les réservistes et anciens parachutistes qui se sont joints au mouvement et aussi les vétérans du Mossad, l’agence de renseignement extérieure israélienne. Parmi eux, plusieurs anciens directeurs de cette institution. Tout avait commencé la semaine dernière avec des centaines d’aviateurs. Ce sont à ce stade les seuls à avoir été évincées de l’Armée israélienne, bien que, point commun à toutes ces lettres ouvertes, elles ne font pas mention du moindre refus de servir dans le cadre de périodes de réserves…Seuls 60 à 70% des réservistes répondent à l’appel. Pour le général Eyal Zamir, il sera difficile d’atteindre les objectifs de la guerre fixés par le cabinet.
Il n’y a pas que dans l’armée où la politique extrémiste du gouvernement Netanyahou créé des remous :
C’est l’affaire qui fait la Une des médias en Israël en cette période de fête de Pessah. Un employé de haut rang du Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, est détenu depuis près de 10 jours. On lui reproche d’avoir transmis des documents classifiés à deux journalistes et à un ministre de l’aile droite du gouvernement, faisant état de l’ouverture d’une enquête sur l’infiltration de la police israélienne par des éléments kahanistes. C’est ce qui expliquerait notamment la passivité des enquêteurs après la multiplication des attaques de colons sur des Palestiniens en Cisjordanie.
Pour la droite israélienne, il est évident que c’est Itamar Ben Gvir, le ministre de tutelle de la police, qui est ciblé par cette enquête. L’agent incriminé à l’origine des fuites est qualifié de héros et de lanceur d’alerte. Dans l’entourage du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, il est à nouveau fait mention du « deep state » ( « État profond »), un des thèmes favoris du président Donald Trump.
Cette nouvelle affaire arrive à point, alors que Benyamin Netanyahu tente de limoger le chef du Shin Bet, Ronen Bar, en qui, il dit ne plus avoir confiance. Mais la Cour suprême israélienne est intervenue et a ordonné le maintien de Ronen Bar en attendant qu’un « compromis » soit trouvé.
Europe
L’Union européenne se méfie de l’administration Trump :
La Commission européenne équipe le personnel à destination des États-Unis de téléphones vierges et sécurisés à cause des craintes de surveillance, a rapporté lundi le Financial Times.
Les nouvelles directives publiées par l’exécutif européen-qui préconise également l’utilisation d’ordinateurs dépouillés lors des voyages aux États-Unis – font écho à celles pour les voyages en Ukraine ou en Chine.
Il est conseillé à tous les membres du personnel d’éteindre leurs appareils et de les placer dans une pochette anti-espionnage dédiée à leur entrée dans le pays, indique le rapport du FT, citant des responsables de la Commission.
L’Union Européenne fer de lance de la défense de l’environnement. Vraiment ?
La France et l’Union européenne s’engagent fortement pour lutter contre la pêche illégale et pour protéger certaines espèces menacées comme les tortues et les requins, prisés par des pays asiatiques. Et la ministre française de la Transition écologique Agnès Panier-Runacher assure aussi se mobiliser pour une pêche durable : « Nous ne voulons pas que des énormes bateaux-usines aillent prendre toute la ressource halieutique dans la mer et empêchent des pêcheurs de vivre de leur métier », assure la ministre
Et pourtant, pour Frédéric le Manach de l’ONG Bloom, la France est loin d’être exemplaire sur la question. « Si on additionne les captures des bateaux français et espagnols, plus ceux qui sont sous capitaux français ou espagnols, mais qui sont pavillonnés aux Seychelles, à Maurice, en Tanzanie, à Oman, etc. C’est quasiment un tiers de toutes les captures de thon dans l’océan Indien. Donc clairement, il faut que la France et l’Union européenne nettoient devant leur porte avant de faire des leçons au monde entier », insiste-t-il.
Et en coulisse, les discussions sont tendues autour de la mise en place de quotas de pêche pour chaque État présent dans la région. « L’enjeu est vraiment d’avoir une répartition juste et équitable des droits de pêche, ce qui n’est pas du tout le cas actuellement, rappelle Frédéric le Manach. On a quelques grandes puissances de pêche, dont l’Union européenne, qui ont un impact démesuré et évidemment inacceptable par rapport à un petit pêcheur marginalisé iranien ou sri-lankais. »
Chine/Asie
Cette semaine, Xi Jinping a organisé une visite diplomatique dans 3 pays de l’ANASE. Le Vietnam d’abord, puis le Cambodge et la Malaisie afin de renforcer les liens « entre voisins » comme il le dit :
Le président chinois, Xi Jinping, se rendra au Vietnam lundi alors qu’il entame une tournée en Asie du Sud-Est où il cherchera à renforcer les liens avec les pays voisins dans un contexte d’escalade de la guerre commerciale.
Xi visitera le Vietnam à partir de lundi avant de se rendre en Malaisie et au Cambodge, une tournée de haut niveau que les responsables chinois ont qualifiée d ‘”importance majeure ».
La Chine profitera probablement de cette visite pour souligner qu’elle est un partenaire stable, contrastant avec Washington qui a imposé, puis suspendu, des droits de douane punitifs dans toute l’Asie du Sud-Est, une région dépendante des exportations, dans une annonce qui a provoqué une onde de choc sur les marchés mondiaux.
Le Vietnam, une puissance manufacturière, et le Cambodge, où le secteur des vêtements et des chaussures est crucial pour l’économie, ont été parmi les plus touchés par les droits de douane américains, fixés respectivement à 46% et 49%.
On s’attend à ce que la Chine signe des dizaines d’accords avec le Vietnam lundi, y compris d’éventuels accords d’investissement et de coopération pour développer son réseau ferroviaire.