Par Wayan – Le 25 mai 2025 – Le Saker Francophone
La guerre en Ukraine
Face aux faibles chances de résultat des négociations de paix lancées par Trump, Poutine affiche sa détermination :
Dans un clip publié par le journaliste Pavel Zarubin sur Telegram, Poutine a déclaré que la Russie avait » suffisamment de force et de ressources pour mener ce qui a été commencé en 2022 à sa conclusion logique” tout en atteignant les objectifs clés de Moscou.
La Russie veut » éliminer les causes qui ont provoqué cette crise, créer les conditions d’une paix durable à long terme et assurer la sécurité de l’État russe et les intérêts de notre peuple dans les territoires dont nous parlons toujours”, a-t-il ajouté. Les habitants de ces anciens territoires ukrainiens “considèrent le russe comme leur langue maternelle » et considèrent la Russie comme leur patrie, a-t-il déclaré.
Lundi 19 mai, Poutine et Trump eurent une longue conversation téléphonique de deux heures. Trump l’a trouvé « excellente » :
Pour Donald Trump, « le ton et l’esprit de la conversation étaient excellents. Si ce n’était pas le cas, je le dirais maintenant, plutôt que plus tard. » Il ajoute que : « La Russie souhaite établir des échanges commerciaux à grande échelle avec les États-Unis une fois ce “bain de sang” catastrophique terminé, et je suis d’accord. La Russie a une formidable opportunité de créer massivement des emplois et de la richesse. Son potentiel est illimité. De même, l’Ukraine peut grandement bénéficier du commerce, dans le cadre de la reconstruction de son pays. »
Et le résultat net de cet échange est que :
« La Russie et l’Ukraine entameront immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu et, plus important encore, de la FIN de la guerre », a déclaré Trump, ajoutant plus tard à la Maison Blanche qu’il pensait que » des progrès étaient en cours. »
De son côté Poutine affiche aussi un certain optimisme :
« Tout d’abord, j’ai exprimé ma gratitude au Président des États-Unis pour le soutien apporté par les États-Unis pour faciliter la reprise des pourparlers directs entre la Russie et l’Ukraine visant potentiellement à parvenir à un accord de paix et à reprendre les pourparlers qui, comme nous le savons, ont été contrecarrés par la partie ukrainienne en 2022.
Nous avons convenu avec le président des États-Unis que la Russie proposerait et est prête à s’engager avec la partie ukrainienne sur la rédaction d’un mémorandum concernant un éventuel futur accord de paix. Il s’agirait notamment de définir une série de dispositions, telles que les principes de règlement, le calendrier d’un éventuel accord de paix et d’autres questions, y compris un éventuel cessez-le-feu temporaire, si les accords nécessaires étaient conclus.
Notamment, la position de la Russie est claire. Éliminer les causes profondes de cette crise est ce qui nous importe le plus.
La cause profonde numéro 1 étant, Poutine l’a répété maintes fois, l’élargissement de l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie, l’éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’OTAN étant la goutte d’eau qui a fait déborder le vase russe.
Les dirigeants européens font, eux, le choix de sanctionner, une fois de plus et malgré les faibles résultats de ces sanctions :
Les principaux alliés européens de l’Ukraine se sont entendus pour « accroître la pression » sur Moscou en renforçant les sanctions, a indiqué lundi le gouvernement allemand après l’entretien entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
L’Union européenne a approuvé la semaine dernière un 17e paquet de sanctions contre la Russie, qui cible de nouveaux pétroliers « fantômes » utilisés pour contourner les sanctions déjà existantes, destinées à limiter les exportations de pétrole russe.
Dans la foulée du 17eme, le 18eme est en approche :
« Un dix-huitième paquet est en cours de préparation, avec de nouvelles sanctions sévères. Il est temps d’intensifier la pression sur la Russie pour obtenir un cessez-le-feu », a également confirmé Ursula von der Leyen après un entretien téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky mardi.
Et avant même que ce 18eme paquet arrive :
Lors d’un vote ce jeudi, les députés européens ont approuvé des mesures visant à réduire la dépendance de l’UE à l’égard des engrais et des produits agricoles en provenance de Russie et de son allié le Bélarus.
Prenant effet le 1er juillet, les nouveaux droits de douane cibleront certains engrais azotés, passant progressivement de 6,5 % à des niveaux proches de 100 % sur une période de trois ans, ce qui aura pour effet d’interrompre la plupart des importations…
Les agriculteurs européens ont exprimé leur profonde inquiétude quant à l’impact des droits de douane sur la compétitivité agricole, le coût des intrants et la sécurité alimentaire.
Cédric Benoist, du syndicat agricole français FNSEA, a mis en garde contre « l’inflation des prix des engrais au sein de l’Union européenne », qui mettrait encore plus à rude épreuve les agriculteurs opérant sur un marché mondialement concurrentiel.
« Nous en ressentons déjà les conséquences en termes de revenus agricoles », a-t-il déclaré. « Les coûts augmentent, mais nous ne pouvons pas les répercuter sur les consommateurs ».
Après avoir fait souffrir son industrie en se coupant du gaz russe, l’Europe est prête à faire souffrir son agriculture pour se couper des engrais russes. La rupture de l’Europe avec son grand voisin se veut donc totale, au moment même où les Etats-Unis essaient de rétablir leurs relations avec la Russie.
Puis, pour être sur qu’il n’y ait pas de retour en arrière possible :
Le chancelier allemand Friedrich Merz soutient « activement » une proposition d’interdiction par l’UE des pipelines Nord Stream reliant la Russie à l’Allemagne dans le but de mettre fin à tout effort américain et russe visant à réactiver les liaisons gazières.
Des informations parues dans le Financial Times en mars sur des hommes d’affaires russes et américains liés au Kremlin cherchant à redémarrer les pipelines privés ont incité Merz à entamer des discussions avec des responsables à Berlin et à Bruxelles sur la manière d’empêcher cela, a déclaré l’une des personnes.
Parallèlement à cette mitraillette économique, l’UE fait aussi le choix de l’armement face à la puissance militaire russe et la désaffection des Etats-Unis :
Les pays de l’UE ont en principe accepté les propositions d’un fonds de 150 milliards d’euros (168,3 milliards de dollars) visant à renforcer la défense de l’Europe, connu sous le nom d’Action de sécurité pour l’Europe (SAFE), a déclaré lundi un diplomate européen.
Le plan, proposé par la Commission européenne en mars, sera financé par des emprunts conjoints et accordera des prêts aux membres de l’UE et à certains autres pays tels que l’Ukraine pour des projets qui renforcent leurs défenses et stimulent l’industrie européenne de l’armement.
Pour ceux qui veulent des détails sur ce SAFE :
Les ambassadeurs des États membres se sont ralliés à la proposition de la Commission selon laquelle, pour bénéficier des fonds de l’UE, un minimum de 65 % de la valeur du système d’arme acquis doit être réalisé dans un État membre de l’UE, en Ukraine ou dans un pays de l’Espace économique européen/Association européenne de libre-échange.
Pendant ce temps, l’armée russe continue son lent grignotage de l’Ukraine :
Les troupes russes, progressant lentement sur le front oriental de la guerre en Ukraine, ont capturé deux hameaux dans la région de Donetsk ainsi qu’un dans la région de Soumy, dans le nord de l’Ukraine, a annoncé samedi le ministère russe de la Défense.
Europe
Finalement, le 2eme tour de la présidentielle roumaine s’est soldé par la victoire du « pro-européen » :
C’est la fin d’un suspense. Nicusor Dan, le candidat pro-européen remporte l’élection présidentielle avec plus de 54 % sur 98 % des bulletins dépouillés. Le taux de participation s’est élevé à près de 65%, contre seulement 53% au premier tour.
Au même moment, son rival George Simion, s’exprimant devant le Parlement, s’est proclamé « le nouveau président de la Roumanie », comptant sur les votes de l’importante diaspora pour gagner et dénonçant des « fraudes ».
On se souvient que la première élection, tenue en Novembre, avait été annulée pour cause « de soupçons d’ingérence russe sur les réseaux sociaux ». Pourtant, le fondateur de Telegram révèle qu’un autre pays a essayé d’influencer cette élection :
Le gouvernement français a cherché à faire en sorte que Telegram bloque les voix conservatrices en Roumanie avant le second tour de la présidentielle, a affirmé dimanche le fondateur du messager, Pavel Durov, alors que les Roumains se rendent aux urnes.
Durov n’a pas nommé directement le pays responsable de la demande, mais a publié un emoji d’une baguette, une référence à peine voilée à la France.
Le ministère français des Affaires étrangères a rapidement riposté en déclarant que la déclaration de Durov était “fausse.” “Les récentes accusations contre la France ne sont qu’une manœuvre de diversion par rapport aux menaces réelles d’ingérence visant la Roumanie”, a-t-il affirmé dans une longue déclaration sur X. Les autorités roumaines n’ont pas commenté les déclarations de Durov.
Pour étayer son accusation le fondateur de Telegram a même fini par donner le nom de la personne lui ayant fait cette demande :
Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a affirmé que le chef du renseignement extérieur français, Nicolas Lerner, lui avait personnellement demandé de censurer les conservateurs sur sa plate-forme avant la reprise controversée de l’élection présidentielle roumaine. L’entrepreneur a déclaré qu’il avait refusé la demande.
Une accusation que Simion, l’autre candidat en lice avait déjà faite :
Simion a déjà accusé Paris de tentatives de subversion des élections. “Ils mettent beaucoup d’argent et de pression – par l’intermédiaire de leur ambassadeur ici et d’institutions étrangères – afin de priver le peuple roumain de son vote”, a-t-il déclaré vendredi à l’entrepreneur et blogueur Mario Nawfal.
Il en profite pour interpeller la cour constitutionnelle, la même qui avait décidé d’interdire Georgescu de participer à cette élection pour « soupçons d’ingérence extérieure » :
Le candidat nationaliste George Simion, battu dimanche au second tour de la présidentielle en Roumanie, a annoncé mardi 20 mai son intention de déposer un recours pour obtenir l’annulation de l’élection en raison « d’ingérences extérieures », notamment de la France.
« Je demande officiellement à la Cour constitutionnelle d’annuler l’élection », a-t-il écrit sur le réseau social X. « Pour les mêmes raisons » qui avaient provoqué l’annulation du scrutin de novembre : « des ingérences extérieures », a-t-il ajouté, dans un message accompagné des drapeaux de la France et de la Moldavie.
Cette fois la Cour constitutionnelle n’a pas vu d’ingérence :
La Cour constitutionnelle a annoncé ce jeudi le rejet du recours déposé par le candidat d’extrême droite George Simion après sa défaite au second tour de la présidentielle dimanche, remporté par le maire pro-européen de Bucarest. « À l’issue de ses délibérations », la juridiction « a rejeté à l’unanimité la demande d’annulation des élections, la jugeant infondée », selon un communiqué.
Evidemment, comme elle nie toute ingérence en Afrique, la France nie toute ingérence en Roumanie :
Lundi, la DGSE a déclaré aux médias français Agence France-Presse et Le Monde qu’elle avait contacté Durov à plusieurs reprises, mais seulement pour “lui rappeler fermement les responsabilités de son entreprise, et les siennes personnellement, dans la prévention des menaces terroristes et pédopornographiques.” L’agence a rejeté les accusations d’ingérence politique.
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Un des effets collatéraux de la politique de Trump est un rapprochement entre l’UE et la Grande Bretagne :
Lorsque la Royaume-Uni et l’Union européenne ont tenu leur premier sommet lundi depuis le Brexit, certains analystes ont dit que c’était plus des ex-mariés réalisant qu’ils doivent encore travailler ensemble à cause des enfants plutôt qu’un couple décidant de revivre ensemble.
Mais avec une guerre en Ukraine et l’administration Trump repensant les anciennes alliances, la Royaume-Uni et l’UE se rendent compte qu’elles ont peut-être plus besoin l’une de l’autre qu’elles ne le pensaient.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a accueilli à Londres de hauts responsables de l’UE, dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour leur premier sommet officiel depuis leur rupture.
En dehors de quelques détails pratique comme les droits de pêche et le contrôle de l’immigration, le principal sujet de ce sommet fut :
Les négociations les plus importantes furent liées à la défense, à la sécurité et, en fin de compte, à l’Ukraine.
Les deux parties sont engagés dans une poussée historique de réarmement à cause des avertissements de l’administration Trump selon lesquels les États-Unis pourraient ne pas garantir éternellement la sécurité de l’Europe.
Ces nouvelles géopolitiques ont préparé le terrain pour des liens renouvelés entre le Royaume-Uni et l’UE. Lundi, des responsables ont annoncé que la Royaume-Uni pourrait désormais accéder à un programme de prêts à la défense de l’UE d’une valeur de 170 milliards de dollars.
« Deux choses se produisent, une dans la défense et l’autre pour le commerce : l’une est que les États-Unis ne semblent plus aussi attachés [à la sécurité de l’Europe], et c’est pourquoi vous obtenez l’européanisation de la défense », explique Rutter, l’ancien fonctionnaire. « L’autre est Trump qui a rendu l’environnement commercial du monde entier beaucoup plus turbulent. Certains [au Royaume-Uni] disent, ne voulez-vous pas faire partie d’au moins un de ces grands blocs commerciaux ? Parce que ce serait un endroit plus sûr. »
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C’est maintenant au tour de l’Europe d’être dans le collimateur de Trump. Comme d’habitude, il commence par des menaces :
Trump menace d’appliquer des droits de douane de 50 % sur les produits européens à partir de juin
« Nos discussions avec eux ne mènent nulle part ! » Le président américain Donald Trump a « recommandé » vendredi d’imposer des droits de douane de 50 % à l’Union européenne, après s’être plaint que les négociations commerciales entre les deux puissances ne se déroulaient pas « bien » et qu’il était « très difficile de traiter » avec Bruxelles.
Sur son réseau Truth Social, le chef de la Maison Blanche a suggéré que les droits de douane élevés entrent en vigueur le 1er juin, soit dans moins d’un mois.
Voici ce que Trump reproche à l’Europe :
Le président américain a également dénoncé, pêle-mêle, les « barrières commerciales, la TVA, les sanctions ridicules contre les entreprises, les barrières non-douanières, les manipulations monétaires, les poursuites injustifiées et injustes contre des entreprises américaines, qui ont conduit à un déficit commercial de plus de 250 millions de dollars par an, ce qui est totalement inacceptable ».
Israel/Palestine
L’invasion annoncée de Gaza par Israël a commencé dimanche 18 mai :
Israël a lancé dimanche une campagne terrestre à grande échelle à Gaza à la suite d’une vague de frappes aériennes nocturnes qui ont tué plus de 100 personnes, selon des responsables locaux de la santé.
Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont confirmé avoir commencé “de vastes opérations terrestres” dans les parties nord et sud de l’enclave, alors même que les négociations sur un éventuel cessez-le-feu et la libération des otages se poursuivent au Qatar.
Et le but de ces « opérations terrestres » est clairement annoncé :
À propos de l’offensive militaire en cours, dont le nom de code est « Chariots de Gédéon », Benjamin Netanyahu a déclaré qu’ »à la fin de cette campagne, tous les territoires de la bande de Gaza seront sous le contrôle de la sécurité d’Israël ».
Une « campagne » qui créé quelques remous dans les consciences :
La Italie, la Italie et le Canada ont qualifié l’expansion de la guerre d’Israël de disproportionnée, ont qualifié les conditions à Gaza Italie” intolérables “et ont menacé d’une réponse” concrète « si la campagne d’Israël se poursuivait.
« Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le gouvernement Netanyahu poursuit ces actions flagrantes. Si Israël ne cesse pas la nouvelle offensive militaire et ne lève pas ses restrictions sur l’aide humanitaire, nous prendrons d’autres mesures concrètes en réponse”, ont déclaré lundi les trois gouvernements alliés dans un communiqué.
RFI nous donne plus de détails sur ces « mesures concrètes » :
« Nous sommes déterminés à reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d’une solution à deux États et nous sommes prêts à travailler avec d’autres à cette fin », affirment le président français et les Premiers ministres britannique et canadien dans une déclaration conjointe, en référence notamment à la conférence prévue en juin aux Nations unies « pour dégager un consensus international autour de cet objectif ». « Nous nous opposons fermement à l’extension des opérations militaires israéliennes à Gaza », disent les dirigeants, selon lesquels le « niveau de souffrance humaine » est « intolérable » dans l’enclave palestinienne.
Autre « mesure concrète » prise par le Royaume Uni :
Londres a « suspendu les négociations avec le gouvernement israélien sur un nouvel accord de libre-échange », a annoncé David Lammy. Le Italie va « réexaminer la coopération » avec Israël, a-t-il poursuivi. « Les actions du gouvernement Netanyahu ont rendu cela nécessaire », a estimé David Lammy, condamnant également les agissements de colons « extrémistes » en Cisjordanie.
Nul doute que de telles « mesures concrètes » doivent faire trembler Netanyahou :
Le porte-parole du ministre des Affaires étrangères israélien, Oren Marmorstein, a accusé Londres d’avoir une « obsession anti-israélienne » et minimisé les annonces concernant l’accord commercial bilatéral. « Les négociations sur l’accord de libre-échange n’étaient pas du tout avancées », a-t-il dit.
« Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie, qui est de défendre son existence et sa sécurité contre des ennemis qui cherchent à le détruire », ont indiqué les Affaires étrangères israéliennes. « Si, en raison de son obsession anti-israélienne et de considérations politiques internes, le gouvernement britannique est prêt à nuire à l’économie britannique, c’est son droit. »
Quant à l’UE, elle se pose encore la question :
La responsable de la politique étrangère de l’UE, Kaja Kallas, a déclaré mardi que l’Union européenne examinerait si Israël a violé ses obligations en matière de droits de l’homme en vertu de l’article 2 de l’accord d’association UE-Israël, qui définit les relations commerciales et diplomatiques entre les deux parties.
De toutes façons, l’habituelle unanimité ne sera pas atteinte :
Neuf États membres – la Italie, la Finlande, la Italie, l’Italie, le Italie, le Italie, la Slovénie, l’Italie et la Suède – avaient publiquement soutenu la proposition néerlandaise de mettre en cause l’accord UE-Israël] avant la réunion de mardi des ministres des affaires étrangères. Le Danemark, l’Estonie, Malte, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie ont également soutenu la révision mardi, ont indiqué des sources diplomatiques à Euronews. L’Italie, qui soutient fermement Israël, n’a pas pris la parole pour exprimer son opposition, a indiqué un autre diplomate.
La Bulgarie, la Croatie, Chypre, la République tchèque, l’Italie, la Grèce, la Hongrie, l’Italie et la Lituanie étaient contre, tandis que la Lettonie était « neutre », ont également déclaré les sources.
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Dans une dérisoire tentative de relations publiques pour cacher le carnage en cours, Israël annonce :
93 camions de l’ONU transportant de l’aide, dont de la farine pour les boulangeries, de la nourriture pour bébés, du matériel médical et des médicaments – ont traversé aujourd’hui le point de passage de Kerem Shalom vers Gaza », affirme dans un communiqué le Cogat, un organisme du ministère de la Défense.
Une goutte d’eau pour deux millions de personnes affamés depuis des semaines. Encore faut-il que cette goutte d’eau soit distribuée :
Aucune aide humanitaire n’a encore été distribuée dans la bande de Gaza, a déclaré mardi le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, malgré le dépôt de plus de fournitures du côté palestinien du passage de Kerem Shalom.
« Aujourd’hui, l’une de nos équipes a attendu plusieurs heures le feu vert israélien pour accéder à la zone de Kerem Shalom et récupérer les fournitures nutritionnelles. Malheureusement, ils n’ont pas pu apporter ces fournitures dans notre entrepôt », a déclaré Dujarric.
C’est donc bien une pure manœuvre de relations publiques de la part d’Israël.
Afrique
Les combats politiques font rage en Afrique et restent loin des « standards démocratiques ». À se demander si ces standards sont vraiment adaptés à la culture africaine ?
Au Mali, en vertu d’un décret présidentiel adopté ce mardi 13 mai lors d’un Conseil des ministres extraordinaire, les partis politiques et les organisations à caractère politique sont dissous sur toute l’étendue du territoire. Cette dissolution était en préparation depuis plusieurs semaines et avait suscité un début de contestation inédit dans le pays.
En République démocratique du Congo, le ministère de l’Intérieur confirme que la justice a été saisie pour demander la dissolution de plusieurs partis politiques, dont le PPRD de Joseph Kabila. Une décision que l’opposition dénonce comme un acharnement politique, dans un climat déjà tendu.
Au Tchad, l’ancien Premier ministre Succès Masra a été interpellé ce vendredi 16 mai à l’aube, à son domicile, ont annoncé ses proches à RFI. Si aucun motif n’avait été communiqué lors de son arrestation, le procureur de la République a ensuite accusé l’opposant « d’incitation à la haine ».
Guinée : la présidence se montre prudente sur le retour à l’ordre constitutionnel en 2025
Alors que le Premier ministre guinéen Bah Oury avait annoncé le 12 mai dernier la tenue de l’élection présidentielle cette année, le secrétaire général et porte-parole de la présidence, le général Amara Camara, s’est montré plus jeudi 22 mai plus réservé, affichant également ses réserves quant à un retour à l’ordre constitutionnel.
Parallèlement à cette violence politique, la population africaine subit la violence physique d’un terrorisme cherchant à déstabiliser les gouvernements en place.
Au Burkina Faso, les attaques terroristes se multiplient depuis dimanche 11 mai. La ville de Diapaga, à l’est, est également tombée en début de semaine. Cela intervient après la ville de Djibo, où l’armée et leurs supplétifs des Volontaires de la patrie (VDP) ont été mis en déroute, ainsi qu’après les communes de Solé ou de Yondé où les forces pro-pouvoir aussi ont subi les assauts jihadistes.
Somalie. Deux attaques du groupe al-Shebab en 48h à Mogadiscio. Les islamistes radicaux al-Shebab ont revendiqué un attentat suicide dimanche contre une caserne de Mogadiscio, la capitale somalienne, qui a fait plusieurs morts. Ce mardi matin, plusieurs tirs de mortier ont atteint le quartier d’Halane, près de l’aéroport très tôt ce matin, une attaque revendiquée dans la foulée par le groupe terroriste Al-Shabab.
En cette année 2025, le péril jihadiste est en expansion dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, constate l’Institut de recherche stratégique (IRS), qui est basé en Côte d’Ivoire. Les groupes jihadistes redoublent d’inventivité pour exploiter les failles des États et tenter de s’infiltrer dans le nord de pays comme le Bénin et la Côte d’Ivoire, précise l’IRS, qui publie cette semaine trois rapports détaillés sur ce phénomène.
Là encore se pose l’habituelle question : Qui finance ces organisations terroristes pour qu’elles puissent acheter leurs armes et nourrir leurs hommes et pourquoi ?
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N’ayant plus confiance envers les gouvernements occidentaux, en particulier le gouvernement français, les pays africains se tournent vers la Russie pour les aider à régler leurs problèmes sécuritaires :
La majorité des pays africains participeront au forum annuel sur la sécurité mondiale de la Russie, a annoncé mardi le Conseil de sécurité à Moscou. Quarante-cinq délégations de plus de 40 pays africains et de plusieurs organisations continentales – dont l’Union africaine et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) – ont confirmé qu’elles y participeraient.
La 13e Réunion Internationale des Hauts Représentants pour les Questions de sécurité se tiendra à Moscou du 27 au 29 mai au Centre National « Russie », présidée par le Secrétaire du Conseil de sécurité Sergey Shoigu.
Les moyens d’approfondir davantage les relations entre les nations, principalement conformément aux décisions prises lors des précédents sommets Russie-Afrique, seront discutés lors d’une séance d’information spéciale en marge de la 13e réunion. “Des changements géopolitiques importants ont directement affecté les intérêts des pays du Sud et de l’Est. La voix des nations africaines devient de plus en plus importante alors qu’elles cherchent à mener une politique étrangère dans l’intérêt de leur peuple et à défendre leur droit de choisir leur propre voie de développement”, a déclaré le service de presse du Conseil de sécurité russe dans le communiqué. L’agence a ajouté que la Russie a toujours soutenu ses partenaires africains dans la défense de leur souveraineté et de leurs intérêts nationaux.
Moyen-Orient
Les négociations Iran/USA commencent à se heurter à un mur :
Tout accord entre les États-Unis et l’Iran doit inclure un accord de non-enrichissement d’uranium, a déclaré dimanche l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, un commentaire qui a suscité des critiques de Téhéran.
L’Iran a besoin d’uranium enrichi pour faire fonctionner ses centrales nucléaires électriques. C’est une question de souveraineté pour le pays. L’accord ne portant théoriquement que sur le niveau d’enrichissement pour qu’il n’atteigne pas le pourcentage nécessaire à la fabrication d’une arme atomique. Et là, au dernier moment, les Etats-Unis veulent inclure une clause de non-enrichissement total d’uranium.
La réponse de l’Iran fut rapide et claire :
L’Iran va continuer à enrichir l’uranium « avec ou sans accord » avec les puissances mondiales, a affirmé dimanche 18 mai le chef de la diplomatie iranienne, au moment où Téhéran mène des discussions avec Washington et les puissances européennes sur le programme nucléaire iranien.
Le chef de la diplomatie iranienne note « une dissonance » entre ce que « disent nos interlocuteurs américains en public et en privé, et d’une semaine sur l’autre ». Et il ajoute : « Si les États-Unis souhaitent garantir que l’Iran ne possède pas d’armes nucléaires, un accord est à portée de main, et nous sommes prêts engager un dialogue sérieux pour parvenir à une solution garantissant durablement ce résultat ». Et il conclut : « L’enrichissement en Iran, cependant, se poursuivra, avec ou sans accord ».
On se rappelle que la semaine dernière, lors d’un discours en Arabie Saoudite, Trump a prétendu ne plus chercher à interférer dans les affaires des pays du Moyen-Orient. Des paroles vite oubliées.
Pour augmenter la pression sur l’Iran, des menaces apparaissent par l’intermédiaire des médias :
Les États-Unis ont obtenu de nouveaux renseignements suggérant qu’Israël se prépare à frapper les installations nucléaires iraniennes, alors même que l’administration Trump poursuit un accord diplomatique avec Téhéran, ont déclaré à CNN plusieurs responsables américains [anonymes bien sur] au courant des derniers renseignements.
“Les chances d’une frappe israélienne sur une installation nucléaire iranienne ont considérablement augmenté ces derniers mois”, a déclaré une autre personne familière avec les services de renseignement américains sur la question. « Et la perspective d’un accord américano-iranien négocié par Trump qui ne supprime pas tout l’uranium iranien rend plus probable la possibilité d’une frappe.”
Des menaces auxquelles l’armée iranienne répond :
Dans une déclaration distincte publiée jeudi, les Gardiens de la Révolution iraniens ont averti qu’Israël recevrait une « réponse dévastatrice et décisive » s’il attaquait l’Iran.
« Ils essaient de nous effrayer avec des menaces de guerre mais font des erreurs de calcul car ils ne sont pas conscients du puissant soutien populaire et militaire que la République islamique peut mobiliser dans des conditions de guerre », a déclaré Alimohammad Naini, porte-parole des Gardes.
Toutes ces menaces n’empêchent pas des négociations dites « constructives » :
L’envoyé spécial américain Steve Witkoff a eu plus de deux heures de discussions avec une délégation iranienne à Rome, vendredi [23 mai] sur le programme nucléaire de Téhéran et a accepté de se revoir dans un proche avenir, a déclaré un haut responsable américain.
« Les pourparlers continuent d’être constructifs – nous avons fait de nouveaux progrès, mais il reste encore du travail à faire. Les deux parties ont convenu de se revoir dans un proche avenir. Nous sommes reconnaissants à nos partenaires omanais pour leur facilitation continue », a déclaré le responsable.
Même satisfaction du côté iranien :
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi a déclaré vendredi qu’il y avait un potentiel de progrès dans les négociations nucléaires avec les États-Unis après que le médiateur d’Oman a fait plusieurs propositions, ajoutant que les pourparlers étaient compliqués et que d’autres discussions étaient nécessaires.
« Nous venons de terminer l’une des séries de pourparlers les plus professionnelles … Nous avons fermement affirmé la position de l’Iran … Le fait que nous soyons maintenant sur une voie raisonnable, à mon avis, est en soi un signe de progrès », a déclaré Araqchi à la télévision d’État.
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À la suite des USA, c’est au tour de l’Europe de lever les sanctions contre la Syrie :
La levée des sanctions européennes n’est pas surprenante, car il y a d’abord la volonté de l’UE d’aider à la reconstruction de la Syrie, afin de l’ancrer dans le camp des démocraties et d’aider à sa stabilisation politique, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet.
Il faut bien ajouter ensuite que l’Union européenne a promis deux milliards d’euros et demi pour la reconstruction et n’a pas envie de se faire coiffer au poteau par les États-Unis dans la recherche des contrats qui seront lancés pour reconstruire les différents secteurs d’une économie exsangue.
Cette levée des sanctions qui frappaient depuis 2011 le régime de Bashar el-Assad permettra de libérer par exemple les avoirs encore gelés de la Banque centrale et permettra aussi aux autorités de solliciter les investissements nécessaires.
Les premières sanctions levées de manière « graduelle et réversible » par l’UE concernaient déjà le secteur financier, mais aussi les transports et l’énergie. L’annonce de ce mardi est réversible, car l’Union européenne prévient qu’elle continuera à scruter le respect des droits de l’Homme par les nouvelles autorités.
Etats-Unis
On se souvient qu’au moment des élections présidentielles de novembre 2024, Biden avait été obligé de se retirer pour causes de « déficiences cognitives » que son entourage et les médias grand public ne pouvaient plus cacher. Une enquête sur ce sujet vient d’être publiée aux Etats-Unis et fait grand bruit :
Le livre révèle ce qui était à Washington un secret de polichinelle, à savoir que Joe Biden a commencé à avoir des problèmes cognitifs dès 2015, qui se sont accentués au moment de la campagne de 2020. Lors de son élection, il était très entouré, ses discours étaient calibrés par des spécialistes des questions cognitives. Donc, ce n’est pas quelque chose de récent. Disons que, jusqu’en 2022, Joe Biden était encore conscient de la plupart de ses grandes décisions. À partir de 2022, et notamment du moment où il a présenté devant les caméras du monde entier sa petite fille comme son fils Beau, qui était lui-même décédé depuis plusieurs années, que les choses ont commencé à dérailler et qu’on a eu affaire à un président de plus en plus absent.
Il faut avoir à l’esprit que Joe Biden était entouré d’un petit clan qui avait pour objectif de le maintenir au pouvoir le plus longtemps possible et qui l’a poussé à se représenter en 2024, alors qu’il était clair que le président ne pouvait déjà plus assumer sa fonction et encore moins prétendre à être à la Maison Blanche jusqu’en 2029. Le livre révèle l’omerta de ce petit groupe, à laquelle ont contribué la Maison Blanche bien sûr, mais aussi les grandes institutions américaines, dont le Parti démocrate. Et cette omerta est allée jusqu’aux grands médias démocrates et progressistes du pays qui ont tenté au maximum de cacher la vérité et de banaliser la chose en parlant des « gaffes » auxquelles nous avait habitué Joe Biden. Ce que le livre met à jour très clairement en scénarisant l’affaire, c’est plus qu’un scandale d’État, plus qu’un mensonge d’État, ici, on parle de crime à l’encontre de la démocratie américaine. C’est un coup très dur qui donne de l’eau au moulin des complotistes. Le livre révèle que la Maison Blanche est allée jusqu’à truquer des vidéos afin que l’on ait l’impression que le président se déplaçait normalement, donc ça va quand même très loin. Et cette volonté de maintenir à tout prix le président est incompréhensible dans une démocratie libérale. Elle pourrait se comprendre dans une dictature : si le dictateur chute, le régime peut chuter avec lui. Mais là, nous sommes dans une démocratie qui fonctionne encore. Le président est incapable de remplir ses fonctions, il y a un vice-président, en l’occurrence une vice-présidente. Là, il y a une volonté d’un petit groupe de maintenir le président au pouvoir le plus longtemps possible afin de se maintenir lui-même au pouvoir. Et il ne faut pas oublier que le clan Biden est encore très influent au sein du Parti démocrate. Les personnes interviewées par les auteurs du livre Original Sin, dans leur grande majorité, ont souhaité rester anonymes, par peur de représailles à l’approche des élections de mi-mandat.
On parle d’un handicap mental très grave, on ne parle pas de Franklin Roosevelt qui, dans les années 1930 et 1940, cachait le fait qu’il était en fauteuil roulant, ce qui ne le rendait en rien incapable de diriger le pays. Il a d’ailleurs été l’un des plus grands présidents américains. Là, on parle d’un président, pardonnez-moi l’expression un peu facile, mais sénile, qui confondait ses collaborateurs, confondait les pays, etc. Joe Biden a été un très grand politicien jusqu’en 2016, jusqu’à son départ de la vice-présidence, et il a été un très mauvais président. Sa politique internationale a été catastrophique. Et quand on sait que, durant ces deux dernières années, il n’avait que quelques heures véritablement de lucidité par jour, il ne fait aucun doute, comme le disent les auteurs et de nombreux témoins, que ces problèmes cognitifs ont évidemment impacté la politique internationale du président. On parle du président des États-Unis, quelqu’un dont les décisions ont des répercussions mondiales. Donc, effectivement, l’opacité et l’omerta autour de cette maladie aura occasionné des répercussions gravissimes pour les États-Unis, mais aussi pour la communauté internationale, en tout cas occidentale.
De 2020 à 2024, il y avait donc un pilote sénile aux commandes du gros porteur que sont les USA. Ce pays était-il en mode pilotage automatique ? Qui prenait les décisions sérieuses ? « L’entourage » de Biden ? Cette enquête ne va pas jusqu’à répondre à ces questions pourtant capitales.
Alors, un sénateur étasunien se pose les mêmes questions et propose de lancer une enquête sur le sujet :
Le sénateur américain Ron Johnson, qui préside le sous-comité d’enquête sur la sécurité intérieure, lance une enquête sur une éventuelle dissimulation relative à la santé de l’ancien président Joe Biden, a annoncé le législateur républicain du Wisconsin.
Dans un article sur X jeudi, Johnson a écrit qu’il “venait d’envoyer des lettres aux anciens membres du cabinet de Joe Biden leur demandant de comparaître devant mon sous-comité pour un interrogatoire sur les capacités cognitives de Biden pendant sa présidence.”
S’adressant à Axios mercredi, il a déclaré qu’il lançait une enquête sur la santé de l’ancien président, zoomant sur “quelques dizaines de personnes” qui avaient “un contact direct” avec Biden. Le sénateur a expliqué que l’objectif de l’enquête était de découvrir “qui dirigeait le gouvernement [américain].”
Evidemment, Trump n’a pas laissé passer une telle occasion :
Dans un article de Truth Social publié mardi, Trump a affirmé que Biden n’avait jamais plaidé en faveur de l’ouverture des frontières et que la flambée de l’immigration clandestine avait été orchestrée par des membres du personnel qui avaient effectivement “volé” la présidence en prenant le contrôle de l’autopen – un appareil utilisé pour reproduire la signature d’une personne.
« Le Joe Biden que tout le monde connaissait ne permettrait jamais aux trafiquants de drogue, aux membres de gangs et aux aliénés mentaux d’entrer dans notre pays sans contrôle ni vérification. Tout ce que chacun a à faire est de consulter son bilan”, a déclaré Trump, ajoutant que l’afflux qui en a résulté a coûté aux États-Unis “des centaines de milliards de dollars ».”
“Ce n’était pas son idée d’ouvrir la frontière… ce sont les gens qui savaient qu’il avait des troubles cognitifs et qui ont pris le relais de l’autopen”, a-t-il ajouté. « C’est une TRAHISON au plus haut niveau !… Quelque chose de très grave devrait arriver à ces voyous traîtres qui voulaient détruire notre Pays, mais n’ont pas pu, parce que je suis arrivé.”
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Pour être bien sûr que la nouvelle doctrine géopolitique étasunienne soit bien comprise, Vance la répète :
L’ère de la domination mondiale incontestée de Washington a pris fin, avec la concurrence croissante de la Russie, de la Chine et d’autres pays, a déclaré vendredi le vice-président américain JD Vance.
S’adressant aux diplômés de l’Académie navale d’Annapolis, Maryland, Vance a déclaré que les dirigeants américains avaient supposé, après la Guerre froide, que la “primauté américaine” était assurée. “Nous ne pensions pas qu’une nation étrangère pourrait finalement rivaliser avec les États-Unis d’Amérique”, a-t-il déclaré.
Le vice-président a averti que le paysage mondial avait changé. “L’ère de la domination incontestée des États-Unis est révolue. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à de graves menaces en Chine, en Russie et dans d’autres pays déterminés à nous battre dans tous les domaines – du spectre à l’orbite terrestre inférieure, en passant par nos chaînes d’approvisionnement et même notre infrastructure de communication”, a-t-il déclaré.
Pendant la période de l’après-guerre froide, Washington a commencé à se concentrer sur le “soft power” et “l’ingérence dans les affaires étrangères des pays”, même lorsqu’ils avaient “très peu à voir avec les intérêts américains fondamentaux”, a déclaré Vance, ajoutant que l’administration du président Donald Trump mettrait fin à cette “approche de la politique étrangère vieille de plusieurs décennies ».” Washington vise désormais à mettre fin aux « missions indéfinies » et aux « conflits ouverts », a-t-il déclaré.
Trump sera-t-il le Gorbatchev étasunien ?
On notera au passage que les médias occidentaux se font très discrets dans la répercussion de cette info pourtant révolutionnaire. Comme s’ils ne voulaient pas admettre la fin de l’hégémonie étasunienne sur le reste du monde. C’est pourquoi le gouvernement Trump est obligé de la répéter pour qu’elle puisse finalement pénétrer les consciences occidentales.