Evolution du concept stratégique de l'OTAN

...par le Gal. Dominique Delawarde - Le 27/09/2019.

 

 

Bonjour à tous,

L'OTAN est aujourd'hui en phase de réflexion en vue d'élaborer un nouveau concept stratégique qui devrait voir le jour en 2020. Il ne fait guère de doute que ce nouveau concept devrait poursuivre l'élargissement du spectre des domaines et des zones d'intérêt de l'OTAN, et donc de ses interventions potentielles. (Espace, Guerre de l'information,  Afrique, Mer de Chine ....).
La menace chinoise qui n'était pas vraiment évoquée dans la dernière édition du concept (2010) devrait l'être bien davantage dans la version 2020.

Ayant eu l'honneur d'être "auditionné" par le rapporteur "défense" de la Commission des Affaires Étrangère de l'Assemblée Nationale sur un sujet traitant uniquement de l'OTAN, le 3 octobre dernier, j'ai effectué un long travail de préparation sur ce thème, en collaboration avec l'une des cofondatrices d'IVERIS (Institut de Veille et d'Etude des Relations Internationales et Stratégiques), spécialisée dans la relation transatlantique.

L'audition étant réalisée en temps limité (1 heure) et le sujet étant complexe, j'ai annoncé en séance que nous publierions  courant octobre une série de six articles concernant l'OTAN sur le site d'IVERIS (normal) afin de préciser notre position sur le sujet.

Les premiers articles sont prêts.

Le premier de la série concerne les relations OTAN-ONU. Il est en ligne sur le site d'IVERIS sur le lien suivant. 

https://www.iveris.eu/list/tribunes_libres/446-evolution_des_relations_otanonu_consequences_pour_la_france

Le second sera mis en ligne dans les 48 heures sur le même site et aura pour titre:"OTAN versus OCS : un bras de fer feutré mais bien réel" et pour sous titre "État des lieux et perspectives".

Ces articles peuvent être transférés ou repris par tous les sites internet d'information alternative que le sujet pourrait intéresser. Je n'ai en effet guère d'illusion sur leur éventuelle reprise par des sites mainstream
......

Il faudra, comme c'est l'usage, mentionner la source (IVERIS).

Bonne lecture

DD

 

Liens internes : 

1) Evolution des relations OTAN/ONU - Conséquences pour la France.

2) OTAN versus OCS - Un bras de fer feutré mais réel. Etat des lieux et perspectives.

3) OTAN : l’allié US est-il encore fiable ?

4) Une OTAN de plus en plus englobante.

 

"Hors série" :

1) L'OTAN: artisane de paix ou fautrice de troubles et de chaos." 

2) Au-delà des critiques de Macron sur l'OTAN : Un malaise français croissant vis-à-vis de l'alliance.

 


La fin prochaine de l’Otan ?

....par Hippolyte BAUDREAULT - Le 23/02/2021.

Source : RzO International

 

Les ministres de la défense des pays de l’Otan se réunissaient la semaine dernière pour tenter de définir une nouvelle stratégie militaire. En d’autres termes, moins charitables, l’Otan cherchait les moyens de justifier son existence, soixante-douze ans après sa création, vingt-neuf ans après la chute du mur de Berlin et la dissolution du Pacte de Varsovie.

Ils se sont séparés sur l’incroyable annonce de l’augmentation du contingent de l’Otan en Iraq, à des fins de formation de l’armée irakienne. Ce contingent sera porté progressivement de 500 à 4.000 hommes. On a parlé de l’Afghanistan, mais on a reporté une éventuelle décision au mois de mai.

Ainsi donc, cet ensemble de trente pays qui a un budget annuel de plus de mille milliards de dollars, couvert aux trois quarts par le budget militaire américain de plus de 750 milliards, va envoyer « progressivement » 3.500 hommes en Iraq. Le compte, évidemment, n’y est pas. Mais il faut maintenir l’alliance en vie. On ressort donc les suspects habituels, la Russie et la Chine.

Le message du secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin a été une reprise du « récit » habituel, habillé du désir affirmé de Joseph Biden de renforcer les liens avec les alliés des USA, liens quelque peu mis à mal par Donald Trump.

Toujours la même histoire, donc : les pays européens doivent dépenser toujours plus pour faire tourner la machine militaro-industrielle américaine, car, bien entendu, pas question d’acheter d’armes ailleurs qu’aux USA. La Turquie s’y est risquée récemment. On connaît la réaction, et on attend la fin de l’histoire. Le fond du problème, c’est que les Etats-Unis ont besoin des achats d’armes des alliés et de l’Otan pour sauver le capitalisme américain.

Seulement voilà, les alliés deviennent de plus en plus difficiles à convaincre. D’une part, les budgets nationaux sont saignés à blanc par les conséquences économiques de la pandémie. D’autre part, ni la Russie, ni la Chine ne sont des ennemis qui rêvent de détruire les pays européens. Et quand bien même, contre toute évidence, le voudraient-ils, quel danger de destruction peuvent représenter deux pays dont les budgets militaires conjugués représentent le quart du budget de l’Otan ?

L’alliance a été formée il y a plus de soixante-dix ans. Le monde a changé depuis. La Russie et la Chine, surtout cette dernière, mènent le développement eurasiatique dans les domaines économiques et politiques. Le monde devient de plus en plus multi polaire, au grand dam, il est vrai des Etats-Unis… La Chine a dépassé les Etats-Unis comme principal partenaire commercial de l’Union Européenne. Cette même Union Européenne qui a signé en janvier de cette année un accord général sur les investissements avec la Chine.

Les quatre années de présidence Trump ont entamé la confiance aveugle des pays européens en leur « grand frère » d’outre Atlantique. On n’ose toujours pas lui dire non, mais on cherche tous les moyens d’échapper à ses diktats. Les budgets militaires n’augmentent que peu. Il y a toujours, c’est vrai, les irréductibles de la guerre froide, comme le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg et les « russophobes de service », comme la Pologne, les Pays Baltes, ou l’Ukraine, mais il devient de plus en plus difficile de « vendre » l’Otan à des pays qui, d’une part font face à d’énormes dépenses pour financer leurs politiques sociales et, d’autre part, doivent bien constater que le « récit » américain concernant les dangers russe et chinois ne correspond pas à la réalité observable.

L’Allemagne et la France n’ont pas encore trouvé le courage de dire non, mais cela viendra tôt ou tard. Une trop forte pression à propos de Nord Stream II pourrait être un élément déclencheur en Allemagne.

source:http://associationfrancorusse.fr/

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