...par le Gal. Dominique Delawarde - le 26/08/2019.
Bonjour à tous,
Une analyse traitant des forces et des faiblesses d'Israël m'a été transmise récemment.
Elle est cosignée par un "Club des Vingt" qui compte des anciens ministres des affaires étrangères,
plusieurs anciens ambassadeurs, un ancien chef d'état major des armées, des universitaires et des personnalités de premier plan qui ont marqué leur époque.
Parce que cette analyse m'a parue trop "convenue et politiquement correcte", comme doit
l'être d'ailleurs une analyse "diplomatique, parce qu'il m'a semblé que des points essentiels avaient été occultés, peut
être volontairement, je me suis permis d'y ajouter quelques commentaires
personnels, au fil du texte, afin d'élargir et d'épicer le débat.
A chacun, bien sûr, de réfléchir et de se faire sa propre idée sur cet intéressant sujet.
L'analyse "des vingt" est en caractère romain de couleur noire.
Mes commentaires sont en italique et de couleur bleue. Ils ne se veulent pas irrévérencieux mais
constructifs et visent à donner un éclairage différent à l'analyse qui nous est proposée.
Bonne lecture
DD
Forces et faiblesses d'Israël, l'analyse du "Club des Vingt"
Posté le mardi 13 août 2019
Commenté le 26 août 2019 par Dominique Delawarde
Club des vingt : Au cours de la période récente, la situation intérieure d’Israël s’est sensiblement
modifiée menant à une grave crise susceptible même de remettre en cause les valeurs sur lesquelles il a été fondé.
Cependant Israël s’est affirmé en tant que puissance régionale et même comme un acteur à part entière de la vie internationale.
1. Israël n’est plus ce qu’il était
Après l’effondrement de l’URSS, plus d’un million de Russes et d’Ukrainiens –étrangers au
monde arabe- ont émigré en Israël. D’autre part, le développement de l’intégrisme religieux a donné une influence
croissante aux partis ultra-orthodoxes devenus indispensables pour la formation des gouvernements. Enfin les courants extrémistes sont apparus en
Cisjordanie parmi des colons entendant y défendre leur présence.
Aussi, après Rabin et Peres, l’ambition d’Israël est devenue peu à peu moins de s’intégrer
pacifiquement parmi les pays de la région que d’y affirmer sa singularité jusqu’à se déclarer
dernièrement «État juif».
Les partis de gauche, le Meretz et le parti travailliste, ont connu un déclin rapide au fur et à
mesure que s’enlisait le processus de paix engagé par le Président Clinton. Quant aux partis arabes, ils sont trop
divisés pour avoir un poids correspondant à l’importance de la communauté.
Compte tenu des poursuites dont il est l’objet, il n’est pas sûr de Benjamin Netanyahou restera
Premier Ministre après les élections de septembre, mais son successeur mènerait la même politique. En effet, la dérive vers la droite et l’extrême droite de la politique intérieure d’Israël semble irréversible
car elle correspond à l’évolution de la société. Elle comporte des mesures de contrôle, des juges, notamment ceux de la Cour Suprême et la soumission
des ONG à des contraintes en matière de droits de l’homme. Ainsi s’érode le caractère démocratique d’Israël.
2. Israël invulnérable ?
2.1 Sur le plan sécuritaire, l’ordre règne. L’efficacité combinée de Tsahal et des services de
renseignement a quasiment fait disparaître le risque terroriste d’origine palestinienne. Après les deux Intifada du début
des années 1990, puis des années 2000, les attaques terroristes sont rares le plus souvent à caractère inorganisé et le fait d’«amateurs». Les menaces
encore sensibles sont périphériques et limités.
Elles viennent essentiellement de Gaza avec le Hamas et le Djihad islamique et aussi du Liban avec le Hezbollah.
Dans cette situation, le gouvernement de Tel-Aviv estime qu’il aurait tout à perdre d’une
véritable négociation avec les Palestiniens. Au demeurant, leurs principales revendications sont
inacceptables à ses yeux, notamment la création d’un État avec Jérusalem comme capitale, le gel, voire l’évacuation des
colonies de peuplement et le droit au retour.
Commentaires DD :Les auteurs de ce texte manquent de sérieux lorsqu'ils écrivent que «l'ordre
règne en Israël, que les attaques y sont rares, inorganisées et le fait d'«amateurs», et que les menaces
sont limitées».
Il convient de rappeler tout de même l'attaque palestinienne, massive et parfaitement organisée,
des 4 et 5 mai 2019. 700 roquettes ont été tirées sur l'état juif, à partir de la bande de Gaza, dont 200
sont tombées sur des zones habitées. Le bilan de 4 morts et de 130 blessés dans la population israélienne est lourd pour ce petit pays et a contraint la gouvernance de l'état hébreu à négocier un cessez le feu avec le Hamas. Le Mossad, Tsahal
et le fameux «dôme de fer» ne se sont d'ailleurs pas montrés très efficaces pour contrer cette attaque.
Club des vingt : Qu’ils soient de droite ou de gauche, les gouvernements successifs n’ont cessé de fragmenter la Cisjordanie. Le territoire de Jérusalem a été étendu. De nouvelles implantations illégales ont été encouragées. A cela
s’ajoutent des zones interdisant toute présence palestinienne (zones militaires et state lands). Enfin la construction du mur de séparation à l’Est de
l’ancienne Ligne verte a permis de grignoter les territoires palestiniens.
Certains partis israéliens évoquent même l’éventualité d’une annexion progressive de la
Cisjordanie, ce qui impliquerait la persistance d’un régime d’occupation. Plus de la moitié de la
Cisjordanie est déjà sous le contrôle des autorités israéliennes. Il n’y a plus de continuité territoriale entre le
sud et le nord de la Cisjordanie. Ainsi tout est fait pour rendre pratiquement impossible la constitution d’un État palestinien. Il est plus que
probable que le «deal» du siècle du gendre du Président Trump, Jared Kushner, ne mentionnera pas la possibilité de créer un État palestinien.
Le processus enclenché par les accords d’Oslo de 1993 est mort, il n’y a d’ailleurs plus de
véritable pression internationale pour qu’il en soit tenu compte.
Commentaires DD :Il est regrettable qu'à aucun moment dans le paragraphe ci dessus n'ait été mentionné le fait que l'action des gouvernements
israéliens successifs a été conduite en violation de nombreuses résolutions de l'ONU (71 au total) et dans un
quasi-silence assourdissant et complice de la «communauté internationale». Cette «communauté internationale»,
qui
semble souvent se limiter aux USA et à ses deux principaux vassaux (FR et UK) est
pourtant prompte à se lancer dans «l'ingérence humanitaire» lorsque celle ci peut servir ses intérêts et ceux
de l'état hébreu......
Par ailleurs, un petit dessin aurait utilement complété le texte pour montrer le résultat
spectaculaire obtenu par l'action continue et tenace des gouvernances successives de «l’État juif», appellation qu'il s'est donné lui même et qu'il a inscrite récemment dans sa constitution.
Club des vingt :
2.2 Sur le plan économique, Israël est devenu le pays le plus développé, le plus puissant et le plus
dynamique de la région. Bénéficiant d’une forte croissance, supérieure à la moyenne Ocde et à celle des pays de la zone
ANMO, le PIB israélien est supérieur à celui cumulé de ses cinq voisins (Egypte, Liban, Jordanie, Syrie, Territoires palestiniens).
Commentaires DD :Deux erreurs sont à corriger dans le texte ci dessus (si l'on en croit les
dernières données du FMI.)
La croissance israélienne a été en 2018 de 3,3%. Elle n'est forte que si on la compare aux
croissances maigrichonnes des pays de l'OCDE.... La croissance mondiale était de 3,6% en 2018. La croissance israélienne est donc inférieure à celle ci. La croissance des cinq pays d'Afrique du Nord était de 4,4% en 2018. La
croissance israélienne est donc inférieure à celle ci. La croissance de l’Égypte était de 5,3% en 2018. La croissance israélienne est donc inférieure à
celle ci. (Source FMI-mise à jour d'avril 2019)... https://www.imf.org/external/datamapper/NGDPD@WEO/OEMDC/ADVEC/WEOWORLD/NAQ
Quant au PIB israélien, il n'est pas exact d'écrire qu'il est supérieur à celui cumulé de ses cinq
voisins. Démonstration (source FMI-avril 2019) :
PIB 2018 Prévisions FMI PIB 2019
Israël : 370 milliards de $ 381,5 milliards de $
Egypte : 250 milliards de $ 300 milliards de $
Jordanie : 42,4 milliards de $ 44,3 milliards de $
Liban : 56,4 milliards de $ 58,3 milliards de $
Territoires Palestiniens : 14,5 milliards de $ > 14,5 milliards de $
Syrie : pas de données connues du FMI pour 2018
FMI -dernier chiffre connu: 60 milliards de $ en 2010. > 17 milliards de $
Estimation Syrie 2017: 17,1 milliards de $
A chacun de faire ses additions .........
Club des vingt : Avec un taux de chômage très faible (moins de 4 %), une inflation limitée à 1 % et un excédent de balance courante et de balance de paiements tels que les avoirs extérieurs sont de l’ordre de 120 Mds/$, le pays connaît
une prospérité économique et financière, mais avec des inégalités sociales importantes. Il est d’autre part très tourné vers les hautes technologies, y
compris à caractère militaire, et il est devenu un acteur principal sur le marché du gaz en Méditerranée orientale.
Commentaires DD :Il est dommage que le soutien financier des USA et celui d'une diaspora
militante, dans laquelle les milliardaires sont légions, ne soient pas au moins évoqués pour expliquer la
bonne santé économique d'Israël. Ces soutiens sous diverses formes (fourniture d'équipements militaires à titre gracieux par exemple) entrent pour une part non négligeable dans l'équation économique de l'état hébreu.
Club des vingt :
2.3 Sur le plan diplomatique, jamais la position d’Israël n’a été aussi bonne. Alors que
plusieurs présidents américains, en particulier Clinton ou Obama, ont essayé de jouer «les honest brokers» pour résoudre
le problème palestinien, le Président Trump laisse le champ libre au premier ministre israélien et prend lui-même des mesures telles que le transfert de
l’ambassade américaine à Jérusalem, la fermeture de la représentation palestinienne à Washington, la reconnaissance de la souveraineté
d’Israël sur le Golan et il se tait devant l’extension rapide des colonies de peuplement.
D’autre part, Israël poursuit avec succès une politique très active en direction de l’Afrique, de
l’Asie (Inde, Chine), de l’Amérique latine (Brésil) et de l’Europe. Benjamin Netanyahou s’emploie avec succès à diviser
l’Union Européenne en établissant des relations amicales avec des «démocratures», aux traditions antisémites, comme la Pologne ou la Hongrie. Des liens,
parfois étroits, ont été noués avec un certain nombre de pays arabes du Golfe. Enfin l’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis sont
devenus des pays amis avec lesquels une coopération, notamment dans le domaine du renseignement, s’est développée.
Commentaires DD : L'affirmation selon laquelle Clinton et Obama auraient tenté de jouer les
«honest brokers» pour résoudre le problème palestinien reste à prouver ....... Ce n'est pas mon point de vue et suis prêt à le démontrer. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que l'AIPAC soutenait en 2016 la candidature d'Hillary entièrement
acquise au soutien d'Israël et plus malléable que Trump.
Par ailleurs, le Président Trump n'est pas le seul à laisser le champ libre au premier ministre
israélien.
Quelle est donc la différence entre se taire, comme le fait Trump, sur l'extension rapide des colonies de peuplement et protester du bout des lèvres, sans jamais insister, comme le font la FR et l'UK.
Pour moi, aucune.
Peut être le comportement de Trump est-il moins hypocrite que celui de Macron, de May
(ou de Johnson aujourd'hui).
Club des vingt : Reste l’obsession pour Israël d’une menace iranienne qui est devenue sa préoccupation.
L’affrontement entre Téhéran et Tel-Aviv se poursuit depuis des années. Il s’agit d’abord d’une guerre de l’ombre :
sabotage d’installations suspectes, cyber-attaque dans les installations nucléaires, assassinat de scientifiques, soutien politique et financier aux
minorités ethniques –kurdes, baloutches- et aux opposants politiques, etc. Mais en même temps le conflit prend peu à peu un caractère plus dangereux:
intervention militaire d’Israël au Liban contre le Hezbollah, ainsi qu’en Syrie, actions iraniennes contre des bâtiments étrangers dans le détroit d’Ormuz.
Commentaires DD :Les interventions militaires Israéliennes au Liban contre le Hezbollah
constituent une activité de routine depuis plus de quarante ans. Les interventions actuelles ne sont donc
ni plus ni moins dangereuses que celles que j'ai bien connues.
Ce qui devient plus dangereux pour Tsahal, c'est que le Hezbollah 2019 est un Hezbollah
beaucoup plus aguerri et beaucoup mieux équipé que le Hezbollah des années 80. Il est clair qu'Israël devra accepter des pertes plus lourdes que dans le
passé s'il veut intervenir militairement, au sol, en territoire libanais. La multiplication des missiles performants dans l'arsenal du Hezbollah et du Hamas devrait permettre à ces derniers de frapper en riposte un territoire israélien qui manque
cruellement de profondeur stratégique. En outre la coordination Hezbollah-Hamas semble aujourd'hui
sensiblement améliorée ce qui rendra les interventions militaires israéliennes plus compliquées.
Quant aux actions iraniennes dans le détroit d'Ormuz, j'observe que la gouvernance iranienne
n'hésite pas à les revendiquer lorsqu'elle les a fait exécuter. (Drone US abattu, pétrolier britannique
arraisonné). Pour ce qui concerne les attaques sous faux drapeaux en mer d'Oman ou ailleurs, l'Iran n'a aucune raison de les revendiquer puisqu'il n'y est pour rien.
La ficelle de ceux qui cherchent en permanence à noircir l'Iran et à créer des casus belli en lui
attribuant tout ce qui ne va pas au Moyen-Orient est un peu grosse. J'espère qu'il n'existe pas un France un groupe de vingt personnes suffisamment naïves pour accréditer l'idée que l'Iran serait derrière ces attaques sous faux
drapeau.
Le Japon dont un navire a été attaqué lors de la visite d'état de son premier ministre en Iran ne
croit pas une seule seconde à la responsabilité iranienne...... Il faut être israélien ou américain pour tenter de propager ces sornettes .....
Club des vingt :
3. Quel avenir pour Israël ?
Jamais sans doute la situation d’Israël dans la région n'a-t-elle semblé aussi favorable. Mais elle
tient pour beaucoup à des éléments qui sont fragiles. Aussi l’avenir d’Israël est-il moins assuré qu’il ne paraît l’être.
En l’absence de la solution des deux États, il y aura toujours un problème palestinien. Ceux-ci
n’accepteraient pas, ni les Israéliens d’ailleurs, leur insertion dans État unique où ils seraient
inévitablement soumis à un régime d’apartheid. D’un autre côté, les générations succédant aux
générations, les Palestiniens accepteront de moins en moins de demeurer comme des réfugiés de l’Histoire au statut
indéfini. L’alternative sera entre une violence accrue ou la dispersion progressive d’un nombre croissant de Palestiniens en quête d’avenirs individuels
(certains Israéliens voudraient même leur expulsion). Ces «exilés» constitueront peu à peu des ferments de troubles dans la région. Au reste,
les régimes des pays du Golfe, voire celui de l’Égypte, pourront tôt ou tard changer sans que leurs successeurs aient la même attitude vis-à-vis d’Israël. A cette pression de l’extérieur pourrait s’ajouter celle de l’intérieur eu
égard au dynamisme démographique des Arabes eux-mêmes.
Commentaires DD :Je ne peux que souscrire à l'idée directrice du paragraphe qui précède. Si
favorable qu'elle soit, la situation d'Israël dans la région tient pour beaucoup à des éléments qui sont
fragiles et l’avenir d’Israël est moins assuré qu’il ne paraît l’être. Je reviendrai en conclusion sur ces deux points très importants.
Club des vingt :
4. Position française
Malgré sa forte position traditionnelle au Moyen-Orient, la capacité d’action de la France peut y
paraître actuellement faible. Mais elle ne saurait se désintéresser de l’avenir d’une région essentielle pour la paix
dans le monde. Le rôle de la France et des pays, notamment européens, qui voudront se joindre à elle, peut être important.
Plusieurs protagonistes et leurs alliés définissent leur politique non pas en fonction de la réalité
mais à partir d’à priori et de vues à court terme. Dans la situation d’incertitude actuelle, il est donc plus que jamais
nécessaire d’affirmer et de rappeler un certain nombre de principes :
• Attachement à la sécurité d’Israël et à la lutte contre le terrorisme.
• Engagement de la France dans la lutte contre l’antisémitisme et l’islamophobie de même que toute forme de
racisme.
• Attachement à la solution des deux États, seule capable d’assurer, sur le long terme, la sécurité d’Israël.
• Respect des droits de l’homme et condamnation de tout ce qui pourrait apparaître comme étant des mesures
discriminantes, voire d’apartheid, contre les Palestiniens sous occupation.
• Mise en garde contre la tentation de l’annexion de la Cisjordanie voire de l’expulsion des
populations arabes.
• Condamnation des violences pouvant affecter les populations civiles.
Refuser ces principes est ne pas vouloir voir la situation telle qu’elle est. Quoi que d’aucuns puissent prétendre parmi
les protagonistes et leurs alliés, toute formule qui ne serait pas fondée sur ces principes conduirait nécessairement à des déferlements de violence
allant tôt ou
tard jusqu’à menacer l’avenir même des protagonistes.
Cette analyse, pour connus et brillants que soient ses cosignataires, ne couvre pas, loin s'en faut,
l'ensemble du sujet. C'est une analyse de «diplomate» qui reste «convenue et politiquement correcte». Les quatre derniers principes énoncés en conclusion sont autant de vœux pieux sans intérêt dès lors qu'Israël et les États-Unis ne
partagent pas les positions «affichées» par la France.
Puisque le sujet du jour porte sur les forces et les fragilités voire les faiblesses de l’État d'Israël,
revenons sur des points clefs qui semblent avoir été totalement occultés dans cette analyse,
volontairement ou non.
1 – La véritable force d'Israël ne réside pas uniquement et principalement dans l'efficacité de Tsahal ou dans sa situation économique «florissante» avec un PIB de 370 milliards de $ qui le place en 34 ème position mondiale (en PIB
nominal), et en 53 ème position (en PIB PPA).
La véritable force de l’état d'Israël réside, pour l'essentiel, dans la fraction militante et organisée de sa diaspora. C'est d'ailleurs cette «fraction» militante et organisée qui a permis sa
création en 1947, qui l'a soutenu dans ses premières années d'existence et qui continue de le soutenir contre vents et marées pour le meilleur et pour
le pire.
Cette fraction militante, c'est celle qui contrôle, depuis très longtemps et pour une large part, la finance internationale et qui collectionne les milliardaires dans de nombreux pays. C'est celle qui a pris le contrôle d'une part
suffisante des médias mainstream dans le monde pour «diriger la meute» (notamment en occident) en mettant la priorité sur les pays dominants (USA, UK,
FR).
C'est celle qui a créé et contrôle aujourd'hui Google, Facebook, Wikipedia, Amazone
.... etc ...etc... et qui utilise sans modération ces «outils» au profit de «la cause».
C'est aussi celle qui a créé le premier outil connu de manipulation électorale et de manipulation
de masse à l'échelle mondiale (Cambridge Analytica avec Robert Mercer et Zuckerberg) et qui l' a utilisé avec succès dans de nombreux pays (200 élections reconnues entre septembre 2013 et mars 2018). C'est celle qui a permis la création
et le fonctionnement du système incroyablement efficace des «sayanims»
(ceux qui aident), en priorité dans les pays dominants du camp occidental (USA, UK, FR, Canada,
Australie ...etc). Voir l'excellente explication du système par Jacob Cohen :
Cette fraction militante et organisée de la diaspora, c'est aussi celle de l'ombre qui «compromet
et fait chanter», voire corrompt les politiques et les élites en utilisant tous les moyens (Epstein).
C'est celle qui achète les élections par la promotion ou la destruction des candidats en fonction de leur position à l'égard d'Israël. C'est celle qui est au cœur des lobbies pro-Israël (AIPAC, America-Israel-Public-Affairs-Committee aux USA,
Labour Friends of Israel, Conservative Friends of Israel en UK, CRIF en France) et qui œuvre inlassablement au profit de «la cause».
Cette fraction militante et organisée de la diaspora, c'est aussi celle qui a fondé et fait vivre le
PNAC (Project for a New American Century) qui a rédigé sa bible «Rebuilding America's Defense»
(Krauthammer, Kristol, Podhoretz, Perle, Kagan, Horowitz, Wolfowitz, Elliott Abrams, Victoria
Nulland....etc ...etc ....) : Ceux que l'on appelle vulgairement les néocons et qui ont pris le contrôle
des principaux rouages de l'état US (Affaires étrangères, CIA, Défense, Finance, Maison Blanche). Ils agissent résolument au profit d'Israël. Ils ont évidemment leurs «homologues» en UK et FR avec lesquels ils «traitent» en utilisant
soit la cordialité, soit la coercition.
Cette fraction militante et organisée de la diaspora, c'est aussi ceux qui ont accédé aux plus haut
niveau des appareils d'état, souvent en récompense d'un financement généreux de campagne électorale par les membres actifs des lobbies pro-Israël: Steven Mnuchin, Secrétaire d’État US au trésor d'ascendance ashkenaze , qui concocte
les sanctions économiques tous azimuts contre l'Iran, ennemi d'Israël, et contre tous ceux qui auraient la mauvaise idée de commercer avec; Jared
Kushner, juif orthodoxe, fervent soutien et sponsor d'IDF (Israeli Defense Forces), l'homme que Trump a choisi comme «arbitre»??? pour établir un deal «équilibré»???: le deal du siècle (au profit d'Israël, bien sûr), sur le problème
palestinien. Les mêmes existent en France et au Royaume Uni ........
Cette fraction militante et organisée de la diaspora, c'est enfin Hollywood et ceux qui ont produit
et réalisé tant de films merveilleux sur la 2ème guerre mondiale visant à culpabiliser l'Europe de
l'Ouest toute entière et même les descendants de ceux qui ont pu commettre des atrocités, à victimiser toujours plus les innocents assassinés, à idéaliser le projet sioniste (Exodus), à dédouaner les descendants ou lointains parents des victimes
de l'holocauste pour le comportement que certains peuvent avoir aujourd'hui en Palestine. Bref à tirer un maximum de dividendes
d'Auschwitz.
Esquiver, ignorer ou faire semblant d'ignorer que l'essentiel de la force d'Israël vient de son
pouvoir d'influence sur les grands de ce monde, pouvoir totalement contrôlé par la fraction militante et organisée de la diaspora juive, c'est passer, pour une large part, à côté du sujet.....
Deux preuves indiscutables de ce pouvoir d'influence (parmi beaucoup d'autres) ?
- Le discours de Netanyahu donnant le 3 mars 2015, devant un Congrès US totalement acquis, des leçons de politique étrangère au président OBAMA. Aucun autre chef d'état au monde n'aurait pu se permettre un tel
exercice.
Par ailleurs, Thomas Friedman, un des plus influents journalistes US, membre de la
communauté juive, éditorialiste au NewYork Times et triple lauréat du Prix Pulitzer, ardent partisan d’Israël, écrivait le 13 décembre 2011, dans le NewYork Times: "J’espère que le Premier ministre israélien,
Benyamin Netanyahu, comprend que, s’il a été gratifié de l’ovation reçue au Congrès cette année, ce n’était pas pour sa politique. Son
ovation a été achetée et payée par le lobby israélien" . À chaque visite aux États-Unis d’un Premier Ministre israélien, le Congrès l’accueille
avec plus de ferveur que le président américain lui-même.» https://www.nytimes.com/2011/12/14/opinion/friedman-newt-mitt-bibi-and-vladimir.html?_r=1&ref=opinion
- Le lobbying pour le vote de lois anti-BDS criminalisant le Boycott, le Désinvestissement et les
Sanctions contre l'état hébreu (donc quels que soient ses crimes et ses violations des résolutions de l'ONU) a fini par porter ses fruits aux USA, en France, au Royaume Uni et en Allemagne. En clair, toute campagne ou propos publics en
faveur du BDS sont désormais illégaux et considérés comme «antisémites» dans ces quatre pays. Israël est donc protégé par la loi et peut donc se
permettre désormais tous les excès, en toute impunité.
*
2 - Venons-en maintenant aux perspectives d'avenir de l'état hébreu que les auteurs du texte ont, à fort juste titre, qualifiées de «fragiles».
L'avenir d'Israël est indissolublement lié à celui de son principal soutien et protecteur: les USA.
La grande crise économique et/ou boursière annoncée par de très nombreux experts n'a jamais été aussi proche. Elle est inéluctable.
En 1929, l'histoire nous a montré qu'une crise de forte amplitude pouvait avoir des effets
dévastateurs sur les pays qui en sont victimes et conduire à des réactions «hors de contrôle» des
populations qui en subissent les effets. En clair, ceux qui tiennent aujourd'hui le haut du pavé dans les pays occidentaux ne seront très probablement plus les mêmes demain.....
Lorsqu'une crise de forte ampleur survient et fait de gros dégâts, les peuples en cherchent les
responsables. Ils veulent des boucs émissaires.... Et ils n'auront probablement pas beaucoup de mal à en trouver..... Les milliardaires et les lobbies de la diaspora ont donc quelques soucis à se faire s'ils ont bien étudié l'histoire des
années trente. L'histoire pourrait bien se répéter......
Il est certain que lorsque cette crise surviendra, les lobbies pro-Israël seront affectés d'une
manière ou d'une autre, dans les pays touchés par la crise (dont les USA, la FR et l'UK).
Par ailleurs, si Israël a quelques amis puissants, il a aussi beaucoup d'adversaires plus ou moins
virulents dont certains montent aujourd'hui en puissance. Si l'état hébreu a réussi à monter
temporairement quelques pays musulmans les uns contre les autres en attisant des rivalités religieuses d'un autre âge, il est loin d'avoir convaincu la rue arabe qui, quoiqu'on en dise, reste solidaire de la Palestine. Comme le dit fort
justement le groupe des 20, les gouvernants et leur politique peuvent changer.....
En outre, chacun le sait, chacun le sent, l'équilibre du monde bascule aujourd'hui sous nos yeux.
On imagine mal Netanyahu ou son successeur aller donner demain des leçons de politique étrangère à Pékin ou à New Dehli devant les Congrès de la Chine ou de l'Inde, soutiens assumés de la Palestine, comme il l'a fait devant le
Congrès US. Le monde multipolaire de demain ne sera pas Israélo-centré.
Il ne faut pas oublier que si Israël a des amis, la Palestine en compte aussi quelques uns. 139
états ont reconnu à ce jour l’État de Palestine dans ses frontières de 1967. Ce nombre ne fait que
croître avec le temps..... La résolution 67/19 du 27 novembre 2012 accordant à la Palestine le statut d’État observateur non membre auprès de l’Organisation des Nations Unies a été adoptée par 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions (5
absents). Je laisse aux lecteurs prendre connaissance des 9 opposants: sans surprise Israël et les USA suivis de «leurs colonies»: la Micro-nésie,
Palaos, Nauru, les Iles Marshall, le Panama et, bien malheureusement, le Canada, à l'époque sous gouvernance du néo-con Stephen
Harper, qui fréquente assidûment les Congrès annuels de l'AIPAC à New York, et la république tchèque, dont le président Milos Zeman fréquente régulièrement, lui aussi, les grand-messes de l'AIPAC à New York et y fait des déclarations
pro-Israël enflammées.
Chacun aura compris qu'en dépit des apparences, l'avenir d'Israël est loin d'être assuré, que la
violence et le sang vont encore s'étendre sur la région.
Mais c'est probablement la démographie et l'économie (lorsque la crise surviendra et/ou
lorsque l'équilibre du monde aura basculé) qui auront le dernier mot.
Je reste, pour ma part, très dubitatif sur la pertinence de la décision prise par les occidentaux
de créer, en 1947, un état à partir de territoires qui ne leur appartenaient pas, pour se faire pardonner leurs turpitudes lors de la deuxième guerre mondiale.
L'analyste et l'historien de bonne foi ne pourront que constater que la création de cet état et les
conflits directs et indirects qui lui sont liés, ont déjà provoqué, en 72 ans, plus de morts qu'il n'y a
d'habitants juifs aujourd'hui dans ce pays alors même que le problème est toujours loin d'être résolu et que la violence et la mort liées à ce problème palestinien vont très probablement perdurer et, peut être même, mal se terminer pour l'un des protagonistes .......
C'est tout simplement subjuguant de lire de tels commentaire dans les mots d'un Officier de la Grande Muette. Général Delawarde vous êtes une véritable bouffée d'air frais pour la France sous emprise
sioniste.
Dommage que vous ayez à l'époque succombé aux sornettes de Sion en votant deux fois Sarkozy, qui comme le stipulait avec justesse le CyberCorbeau était avec d'autres un agent direct du Mossad et du
gouvernement de l'ombre Israélien.
Mais vous vous êtes réveillé et c'est une bonne chose.
Nous espérons que vos analyses s'élargirons et irons de plus en plus profondément dans la révélation des actes sous fausse bannière qu'Israel impute soit aux uns soit aux autres.
Zemmour appuie son discours par des attentats que personne d'influent n'a encore osé remettre en question quand au véritable metteur en scène. du 11 septembre à nos jours en France trop d'éléments
lient ces attentats à Israel. Il nous amène à la guerre civile par la tromperie et la manipulation de faits inauthentiques.
Mes Respects Général.
Alkali (samedi, 16 novembre 2019 13:59)
C'est tout simplement subjuguant de lire de tels commentaire dans les mots d'un Officier de la Grande Muette. Général Delawarde vous êtes une véritable bouffée d'air frais pour la France sous emprise sioniste.
Dommage que vous ayez à l'époque succombé aux sornettes de Sion en votant deux fois Sarkozy, qui comme le stipulait avec justesse le CyberCorbeau était avec d'autres un agent direct du Mossad et du gouvernement de l'ombre Israélien.
Mais vous vous êtes réveillé et c'est une bonne chose.
Nous espérons que vos analyses s'élargirons et irons de plus en plus profondément dans la révélation des actes sous fausse bannière qu'Israel impute soit aux uns soit aux autres.
Zemmour appuie son discours par des attentats que personne d'influent n'a encore osé remettre en question quand au véritable metteur en scène. du 11 septembre à nos jours en France trop d'éléments lient ces attentats à Israel. Il nous amène à la guerre civile par la tromperie et la manipulation de faits inauthentiques.
Mes Respects Général.