Vous trouverez en pièce jointe, un article de deux pages du général (2S) Henri ROURE.
Parfaitement rédigé, cet article évoque l'état de notre pays, en dénonce les responsables et aborde la question de la prochaine
présidentielle.
Le général ROURE est, comme je le suis moi-même, très attaché à la souveraineté nationale. A cet égard, il me paraît important de savoir que la
représentante LR, a suivi les cours de l'école de formation Franco-US à "l'Atlantisme intégriste" (La "young leaders foundation"). Elle faisait partie des 12
français sélectionnés par nos amis américains pour faire partie de la promotion 2002.
On notera avec intérêt que d'autres candidats à la présidentielle 2022 sont passés par la même "école". Emmanuel Macron, promotion 2012, Nicolas Dupont Aignan, promotion 2001, Arnaud Montebourg, promotion
2000 et que d'autres hommes politiques de premier plan avaient suivi le même parcours : François Hollande promotion 1996,
Edouard Philippe, promotion 2011 ...etc https://bienvenueenabsurdistan.fr/2021/01/24/les-young-leaders-et-la-macronie/
De là à en déduire que nos amis américains présélectionnent, à la place des électeurs français, les hommes
et les femmes qui devront tenir les postes clés de la gouvernance de notre pays, il n'y a qu'un pas que je n'hésite pas à franchir. D'autant qu'après les avoir présélectionné, ils les promeuvent
grâce aux médias mainstream qu'ils contrôlent directement ou indirectement.....
Tout cela augure bien mal d'une très hypothétique restauration de la souveraineté de notre pays et d'un retour à l'indépendance nationale.
On peut s'y résigner, mais on peut aussi se révolter dans les urnes contre cet état de fait ......
Courage, dignité, vertu, honneur, grandeur, service, loyauté, respect...et quelques autres,
seraient-ils des mots désuets au point que nous ne les entendions plus prononcés en hauts-lieux ?
Leur sens est pourtant toujours connu et le citoyen français sait ce qu’ils recouvrent.
Malheureusement dans un système politique reposant sur l’apparence, la tromperie et la flatterie, il est notoire que
l’élévation et la morale qui les sous-tendent ne disposent que d’une place de fond de tiroir.
Ceux qui nous gouvernent ou la plupart de ceux qui ambitionnent de le faire, précisément parce qu’ils présument ainsi
mieux paraître, les ont exclus de leur discours et surtout de leur
comportement. Il est vrai qu’ils sous-entendent, tous, effort et volonté; qualités demeurant, pourtant, les puissantes
constantes de toute civilisation.
Choyer l’instinct et le bas-ventre ou prendre en considération les pires stupidités des aboyeurs des cités perdues, ne
permettra jamais de conduire la nation, victorieusement, face aux menaces d’un monde brutal ni de faire face aux défis d’une société délitée par des
aberrations idéologiques et la guerre hybride qui lui est faite. Récuser ces vocables prouve la faiblesse de la pensée et de la morale des dirigeants actuels et leur incompréhension de ce qu’attend le peuple.
Soit il s’agit de mépris, soit de crainte.
Or nul ne peut prétendre gouverner avec l’un ou l’autre de ces sentiments. Cette absence
d’ossature provoque d’inévitables conséquences sur l’attitude de la population qui, fatalement,
regarde l’exemple qui lui est présenté et, pour partie, profite des plages d’incohérence, de
reniement, d’inculture, de laxisme ou de défaillance, à moins, plus sûrement, qu’elle ne soit
majoritairement décontenancée et humiliée par des mesquineries d’un pouvoir louvoyant.
Si les responsables politiques et médiatiques agissent ainsi; s’ils mentent, s’ils invectivent,
corrompent, se contredisent avec aplomb et montrent, sans gêne, toutes leurs faiblesses et
malhonnêtetés, il est vraisemblable que certaines contraintes que la loi impose au peuple deviennent de plus en plus
incompréhensibles. Insidieusement le pays avance vers la désobéissance. Il n’est donc nullement étonnant que les groupes les plus disposés à la
contestation, les esprits les moins civiques, et notamment les communautés inassimilables, étrangères et hostiles à la
civilisation française, sans plus aucune inquiétude ni retenue, propagent résolument leur idéologie ou leur hargne destructrice.
Certes la politique est un art difficile car elle est concurrence d’idées et surtout d’ego. Les
pièges tendus, les chausse-trappes, ont toujours été de tactique courante.
Toutefois dans un pays de haute civilisation elle ne peut se passer d’un besoin d’élévation et d’idéal de service
exclusif du pays. Cette aspiration devrait transcender l’essentiel des différences.
Or ce n’est plus le cas puisque les gouvernements successifs ont abandonné une grande part de notre indépendance et, pour
ce faire, essayé de détruire les ferments de la fidélité populaire à la patrie. Notre drapeau ne flotte même
plus, seul, sur les édifices publics.
La France est ma patrie, je ne saurais donc lui donner tort et me doit de la défendre. Cette phrase vaut si elle est
commune à tous les citoyens français. Malheureusement, le mot patrie, à partir duquel dérivent tous ceux évoqués au début de ce texte, semble banni par
une oligarchie suivant une mode déstructurante, cherchant à s’intégrer à des instances étrangères et amenant avec elle le pays.
Elle ne peut le faire – c’est une évidence- en conservant ce puissant attachement au sol, à la
civilisation et au peuple d’où, pourtant, elle provient. Elle abandonne le mot qui devient pour elle
obsolète car dangereux et, par voie de conséquence, tous les autres qui lui sont liés. Plus de
références autres que les absurdes idées de mondialisation heureuse, d’abolition des frontières, de droit extérieur
supérieur à la Constitution, d’intégration européenne, d’accueil sans limite des
immigrés, de nécessité de parler l’anglo-saxon... Il doit y avoir un terme dans l’un des antonymes
de tous ceux qui sont rejetés pour qualifier un tel comportement...
Les conséquences sont potentiellement considérables car des gens venus de ce milieu se
présentent en avril prochain aux élections présidentielles. Après les habituelles faussetés et
manipulations, la France risque donc d’être gouvernée par l’un ou l’autre de ces personnages à la
légitimité bien plus que douteuse, proche de l’usurpation.
Le pays courra alors à la catastrophe car le peuple, dans son immense majorité, une fois encore, et probablement une fois
de trop, ne se reconnaîtra pas dans la politique qui sera menée.
Elle ne sera que la continuation de celle que nous avons vue jusqu’à présent, faite de déni, de contradictions, de
mensonges, de fuite devant cet amoncellement de menaces que j’ai exposées dans d’autres textes.
Nous verrons ainsi se poursuivre les abandons de souveraineté au profit d’une organisation
internationale elle-même fusionnelle avec l’impérialisme états-unien, la faiblesse devant l’islam
provocateur et les minorités agitées, la subordination à la finance d’outre-atlantique, l’alignement
otanien, le délitement de notre économie, la carence éducative, le laxisme vis-à-vis des bandits et
criminels et l’absence d’appui aux forces de sécurité...
Nous continuerons ainsi à voir la France s’abîmer dans des repentances suicidaires, des
histrions se pavaner sur toutes les scènes officielles de l’État, se poursuivre l’endoctrinement
médiatique, s’appuyant sur le subliminal autant que sur les poncifs et les clichés.
Bref si, lors de cette élection prochaine rien ne change fondamentalement dans le résultat, tout ce qui se trouvait en
gestation apparaîtra et ce qui sommeillait se réveillera. La situation du peuple français s’aggravera. Mais un jour, inévitablement, viendra le fracas
des révoltes.
Je suis inquiet.
Je récuserai donc, si les conditions m’amènent à voter, les candidats n’ayant pas l’amour de
la France et des Français comme moteur de leur action.
Je rejetterai ceux au passé mensonger ou contradictoire; ceux davantage internationalistes que défenseurs de la
souveraineté nationale, comme ceux qui auront daubé le peuple en contribuant
à faire voter le traité de Lisbonne par un Parlement assujetti, alors que ce peuple, prétendument
souverain, avait refusé, par voie de référendum, cette constitution européenne, objet du texte. Tout comme – généralement les
mêmes – ceux ayant applaudi au traité de Marrakech et antérieurement aux accords de Schengen.
Je repousserai ceux qui, lors de la précédente élection, ont appelé à voter pour quelqu’un,
fervent acteur de l’internationalisme bancaire, du bradage des atouts de notre puissance et de
l’abaissement de l’idée nationale, ou se sont ralliés à lui, se rendant ainsi co-responsables des
dérives politiques, sociales, philosophiques et morales, que connaît le pays.
Ils demeurent compatibles et coupables avec lui.
J’écarterai de mon vote les partisans du maintien dans l’OTAN, de l’intégration européenne
et les négationnistes de la dangerosité de l’islam intégriste.
Je refuserai mon vote à ceux qui ne défendront pas la civilisation française, son influence, sa
grandeur, l’intégrité du sol français ou auront dit dans une invraisemblable et symbolique attitude de ralliement à un
univers qui n’est pas le nôtre, que la culture française n’existait pas ou que l’anglo-saxon « ne doit pas être considéré comme une langue étrangère
».
J’éliminerai du choix possible, ceux formés à la technocratie, exclusivement gestionnaires et
comptables, en totale carence de vision géopolitique pour le pays et évoluant, avec aisance, dans
cette oligarchie qui s’est approprié la gouvernance de notre pays.
Il restera, je l’espère, des candidats partageant avec la majorité du peuple l’amour de la France.
Mon vote, si l’un d’entre-eux parvient au second tour, ira, bien évidemment, vers lui.
L’époque est au « dégagisme » électoral depuis un certain temps. « Sortez les sortants ! » avons-nous entendu quelques bonnes fois.
Et aujourd’hui, nous nous retrouvons dans le même cas de figure qu’en 2017, au second tour de l’élection présidentielle !
Pourtant, la « crise des Gilets Jaunes » (2018) et la « crise sanitaire Covid-19 » (2020-22) sont passées par là. Oui mais la
« crise ukrainienne » a éclaté à la figure du monde entier, endormi par les médias, le 22 février 2022, et c’est ce qui fait toute la
différence !
La « crise des Gilets Jaunes » a fait de trop nombreux blessés parmi les manifestants, mais c’était une crise franco-française et les médias sont
rapidement passés à d’autres sujets.
La « crise sanitaire » par contre occupe ces mêmes médias avec une bizarre constance depuis janvier 2020. En effet, cette crise commence à bien
répondre à l’objectif premier de la ploutocratie qui nous dirige désormais. Je rappelle brièvement ces objectifs déjà évoqués à plusieurs reprises :
Anéantir l’Union européenne et l’Europe Vieux Continent, objectif quasiment réalisé avec l’aimable appui de la « crise
sanitaire » ;
Anéantir la Russie, le plus vaste et le plus riche en matières premières et en sources d’énergie des États du monde,
objectif en cours depuis le 20 février 2022 ;
Anéantir la Chine ; et pour le reste du monde, on verra plus tard …
Et tout ceci avec l’objectif ultime pour la ploutocratie mondialiste de parvenir à l’hégémonie sans partage de l’Occident
sur le reste du monde, affaibli moralement et dépeuplé par la « crise sanitaire » (cf les Georgia Guidestones : 500 millions d’habitants au maximum).
***
Venons-en maintenant à la crise ukrainienne, dont le but encore quelque peu caché est d’anéantir la Russie dans un conflit Union européenne et OTAN ligués
ensemble contre la Russie (cf 2. ci-dessus). Si nous voulons vraiment éviter un embrasement total eurasiatique pour les jeunes générations, il convient aujourd’hui de se poser
sérieusement la question : « Quel est le moins mauvais des
deux candidats aujourd’hui en lice ? », car je n’ose plus dire le meilleur …
Pour mémoire, je vais rappeler un fait indéniable que je n’ai pas précisé dans la chronologie initiale de mon dernier article
1. Le protocole de Minsk (Minsk I) du 5 septembre 2014 a été signé par :
Heidi Tagliavini, envoyée spéciale suisse de l’OSCE, représentante de l’OSCE ;
Leonid Koutchma, ancien président de l’Ukraine, représentant l’Ukraine ;
Mikhaïl Zoubarov, ambassadeur russe en Ukraine, représentant la fédération de Russie ;
Alexandre Zakhartchenko et Igor Plotnitski, dirigeants de la RPD et de la RPL.
2. Le sommet de Minsk (Minsk II) du 11 févier 2015 s’est tenu au Format Normandie avec :
Vladimir Poutine, président russe ;
Petro Porochenko, président ukrainien ;
Angela Merkel, chancelière allemande ;
François Hollande, président français ;
Alexandre Zakhartchenko et Igor Plonitski, représentants de la RPD et de la RPL.
La France a donc participé à l’élaboration de l’accord Minsk II, comme l’atteste la présence du président de l’époque, François Hollande. Et Vladimir
Poutine a toujours demandé avec beaucoup de patience et de ténacité le respect de cet accord, qui n’a jamais été tenu.
En 2015, la France s’est ouvertement engagée à soutenir la paix en Ukraine. Et aujourd’hui son président sortant dit en public vouloir « éviter la paix »,
et ce n’est pas un lapsus ! Tous les étudiants en sciences économiques apprennent dès leur première année de Faculté, que ce sont les guerres qui sont le moteur des progrès
techniques et industriels : la Première Guerre mondiale a été à l’origine du développement de l’aviation et des communications, la Seconde Guerre mondiale a été à l’origine de la
progression de l’informatique et de l’électronique. Le complexe militaro-industriel a périodiquement besoin de faire rentrer des dollars dans ses caisses. L’actuel président veut
donc, après avoir renfloué les caisses de Big Pharma, renflouer celles de l’industrie militaire, niant par là même les efforts de paix du précédent président !
Dans ces conditions de reniement de la parole donnée, comment s’étonner que les Russes et leur président Vladimir Poutine, ainsi que les Ukrainiens du
Donbass et leurs représentants, considèrent aujourd’hui la France et ses présidents successifs comme des félons ? Le président sortant ne respecte pas la parole donnée par son
prédécesseur, mais brigue un second mandat. Le président Poutine est pour moi le meilleur président que la Russie ait eu depuis l’effondrement de l’URSS en 1991, pour le seul et unique
motif qu’il aime la Russie et qu’il veut assurer l’avenir de ses peuples hors du carcan hégémonique exigé par la ploutocratie mondialiste et apatride.
Alors selon vous, quel sera le moins mauvais candidat pour sortir d’urgence la France de l’UE et de l’OTAN, et pour traiter au mieux les
autres dossiers brûlants qui sont également sur la table ? Quel sera le moins mauvais candidat pour tenter d’assurer, autant que faire se peut, la paix en France, la paix en Europe
et la paix en Eurasie ?
Quel sera le moins mauvais candidat
pour éviter la guerre ?
Je vous invite à relire la conclusion de mon précédent article, dont vous avez le lien ci-dessus.
Réponse le 24 avril …
Les présidentielles et l'Islam
...par le Gal. Henri Roure - Le 15/04/2022.
Ce premier tour
des élections présidentielles m’amène à un constat indépendant de tout engagement partisan.
Je ne suis pas
politologue, je n’ai aucune compétence en matière de sondages, aussi mes commentaires s’appuieront-ils sur les chiffres présentés par les experts, présentés comme tels par les
médias grand public.
Les lire suscite
en moi une inquiétude, née non pas d’une déception relative au score d’un candidat que j’aurais pu soutenir, mais du résultat obtenu par Jean-Luc Mélenchon ténor de l’extrême
gauche, et surtout, selon les experts pré-cités, candidat appuyé par l’islam. En effet près de 70% des musulmans titulaires d’une carte d’identité française et ayant voté, lui
ont apporté leur soutien. Ils ont constitué l’essentiel de son électorat. Nous sommes confrontés à une situation, réelle et grave, qui montre très concrètement qu’une partie de la population
refuse de s’intégrer. Elle ne se reconnaît pas dans les usages de la majorité des votants. L’option politique n’ayant aucun sens en terre d’islam, il est logique que les musulmans
installés en France votent pour celui qui leur promet de prendre en compte la prééminence d’une vision théocratique sur une laïcité acceptée, quant à elle, par la quasi totalité de
l’électorat culturellement chrétien. C’est bien de cela dont il s’agit, car pour draguer les voix musulmanes il n’y a guère d’autre chemin que de consentir aux particularismes de ces
électeurs.
Or, avec les
musulmans c’est l’approche du divin qui est en cause dans une conception globalisante de la vie. L’État, pour eux, doit s’inscrire dans l’ordre religieux. Nous savons ainsi que
dans les 57 pays de l’Organisation de la Coopération Islamique seule la charia est reconnue comme loi et que les seuls droits de l’homme admis, ne sont pas ceux de l’ONU, mais ceux inspirés des
textes islamiques où le collectif prime sur l’individu et le musulman sur le chrétien ou le juif. Dans les objectifs de l’OCI nous trouvons la protection des musulmans, partout dans le monde, et
l’exigence – ou la recherche-, dans les pays non-musulmans, de l’application, pour eux, du droit islamique.
Dans ce
totalitarisme religieux l’individu est soumis à sa communauté et ne peut que difficilement s’en échapper. Pour cette raison le rôle des imams et prédicateurs s’avère déterminant. Ils ont ainsi
appelé « les citoyens français de confession musulmane à voter dès le premier tour pour le moins pire des candidats à cette élection présidentielle : Jean-Luc Mélenchon.
».
Il faut en effet
savoir que l’islam admet des compromis provisoires tant qu’il est en infériorité. Il s’agit du principe du « moindre mal » qui doit lui permettre de se renforcer. Il est voisin
de la taqiya qui est le mensonge légal, une pratique de précaution consistant, face à une menace vraie ou supposée, à dissimuler ou à
nier sa foi ou une action pourtant commise.
Le résultat de monsieur Mélenchon, qui a frôlé les 25% de voix, signifie clairement qu’il aurait pu accéder au second tour de l’élection présidentielle grâce au vote des musulmans.
Inévitablement il aurait été de plus en plus dépendant de ses soutiens. Le reste de l’électorat de tradition démocratique, s’étant réparti sur les autres candidats en fonction,
non pas de l’appartenance religieuse, mais selon une option politique personnelle plus ou moins réfléchie, je suis obligé de constater que la France se partage vraiment en deux
communautés.
L’une,
la communauté nationale historique, attachée à la démocratie et l’autre, islamique, fidèle à une idéologie religieuse étrangère à la France, qui refuse
l’intégration.
Elle agit
solidairement comme elle y est obligée par la mosquée. Son poids est de moins en moins négligeable; nous venons d’en avoir la preuve. Nous risquons de rejoindre à moyen terme, le système africain
où l’appartenance ethnique détermine la majorité et biaise les principes démocratiques. C’est ce que Bernard Lugan nomme « l’ethno- mathématique ».
Si dans des
élections futures cette communauté, avec ses alliés, parvient à obtenir une majorité, il est vraisemblable que l’âme de la France en sera changée. Monsieur Mélenchon a joué avec le
feu, mais il aura eu le mérite de nous apporter, malgré lui, une confirmation concrète et incontestable de la dangerosité de cette idéologie
religieuse portée par une population dont le nombre ne cesse de grandir. Il est grand temps de réagir.
Henri ROURE
Entre légitimité et légalité
par le Gal. Henri Roure - Le 18/04/2022.
Un dernier billet avant le 2ème tour. Bon lundi de Pâques à vous tous.
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Entre légalité et légitimité.
La propagande actuelle, sans scrupule, en faveur du président sortant, ou plus précisément ouvertement hostile à son adversaire,
dans la presque totalité des médias, me laisse entrevoir, sans grand risque de me tromper, sa réélection. Cette réélection ne se fera pas sans quelques conséquences vraisemblablement
préjudiciables à la vie politique, à la démocratie et, au bout du compte, à notre pays.
Je ne me focalise pas sur les programmes dont nous savons qu’ils sont, en grande partie, des ambitions présentées cherchant à
flatter ou à tenter le maximum de citoyens et excluant les débats fondamentaux. Pour cela ils sont grandement modifiables au gré des circonstances et de la réalité rencontrée. De plus l’élection
ne résultera pas de leur lecture et de leur comparaison mais d’a priori et de caricatures obscurcissant l’intelligence et l’objectivité.
Je regarderai plutôt les suites possibles de ce qu’il faut bien appeler une manipulation. Si le président actuel est reconduit il le
sera, vraisemblablement, avec entre 50 et 55% des suffrages exprimés. En face de lui la candidate, Mme Le Pen, aura attiré à elle un peu moins de la moitié des votes. Nous pourrions dire, dans un
constat élémentaire, que la démocratie aura joué son rôle et que la règle de la majorité s’est appliquée.
Si mon hypothèse se réalise je pense que la situation sera en fait bien plus complexe.
Madame Le Pen aura reçu des voix très largement d’adhésion et très accessoirement d’hostilité seule à M. Macron. Quant à celui-ci il
aura été élu avec les 27% d’électeurs qui se sont déterminés pour lui au premier tour, quelques électeurs de madame Pécresse et sans doute entre 15 ou 20% d’apports de votants de gauche et
d’extrême gauche qui lui auront apporté leurs voix par répulsion du RN mais sûrement pas par ralliement à sa vision libérale, otanienne et européenne, ni pour le regard qu’il porte sur le peuple.
Ils l’auront fait au nom d’une animosité artificiellement entretenue, d’une haine viscérale incompatible avec la sérénité nécessaire à ce type d’élection.
Au résultat vrai, monsieur Macron sera un président légal mais totalement illégitime, car il aura une opposition, certes hétéroclite, mais bien réelle et rageuse, qui se révélera vite. Elle
représentera 65 à 75% des Français, couvrant un éventail allant des deux extrêmes et passant aussi par des modérés réfutant sa politique et sa façon de faire. Paradoxalement, madame Le Pen,
battue, serait plus légitime que lui avec un électorat bien plus homogène. Je me demande donc quel équilibre politique va trouver monsieur Macron. Il sera bien évidemment obligé de faire des
concessions à monsieur Melenchon, arrivé troisième au premier tour, qui aura, en fait, permis sa réélection. Or nous savons que la communauté musulmane votante a fait le score des Insoumis… Ces
compromis s’ajouteront à une politique qui jusqu’à ce jour est bien loin d’avoir satisfait la population.
Pourra t-il agir sans provoquer la colère de ceux qui n’auront pas voté pour lui ou voté pour lui par haine de son adversaire
?
Ceux de monsieur Mélenchon accepteront-ils longtemps de voir mener une politique qui, dans les faits, ne sera pas conforme à leurs
intérêts et souhaits ?
En face, chez les partisans de madame Le Pen, il est certain que la défaite va exacerber des sentiments de duperie dont les suites
sont difficilement prévisibles.
Quant aux abstentionnistes représentant près de 25% du corps électoral, dont nombreux auraient voté blanc si ce type de vote était
reconnu, ils rallieront inévitablement le camp des déçus.
Au total, monsieur Macron sera réélu avec une base d’adhésion que j’estime entre 18 à 20% du corps électoral…
Une minorité risque encore de gouverner la France.
Cependant n’oublions pas que les élections de nos députés vont suivre l’élection présidentielle. Il est probable que le parti LREM ne puisse obtenir la majorité, tant cette fois monsieur Macron a
perdu l’image fabriquée qui lui avait permis, après avoir radié monsieur Fillon, de paraître, en 2017, pour un jeune président d’avenir et, ainsi, de recevoir la confiance des électeurs lors des
législatives.
Son bilan est aujourd’hui très contesté et les municipales ont valu une défaite cinglante à son parti.
Nous risquons ainsi d’élire une assemblée nationale à la composition bariolée qui traduira les fractures du pays avec des majorités
de circonstance qui ne seront pas du bord du président réélu.
L’avenir est incertain et inquiétant, mais nous ne sommes pas à l’abri d’un miracle !
Consultant politique, président-fondateur du Réseau Voltaire.
Dernier ouvrage en français : Sous nos yeux - Du 11-Septembre à Donald Trump (2017).
Le résultat des élections présidentielle et législatives françaises affaiblit aussi bien
l’Exécutif que le Législatif et bloque la situation politique. Les électeurs ont refusé de soutenir le régime et d’endosser ses décisions. Depuis 2005, ils n’ont cessé de dire ce qu’ils
combattaient tandis que leurs dirigeants les ignoraient. Ce qui pourrait rétablir le pays est donc parfaitement identifié, mais la majorité des élus tient à avoir raison et non pas à servir leur
peuple.
Les Français, qui historiquement ont été les précurseurs des changements politiques en Europe, ont surpris leurs voisins lors de l’élection présidentielle (10 et 24
avril 2022) et des élections législatives (12 et 19 juin 2022).
Seuls 47 % des électeurs ont participé lors du quatrième scrutin ; un résultat très étonnant dans un pays ayant une longue tradition de militantisme
politique. Bien que 38 % des inscrits aient élu Emmanuel Macron, ils n’étaient que 14 % à élire des députés qui lui soient favorables, le contraignant ainsi à
une cohabitation avec ses oppositions.
De fait, l’Assemblée nationale qui n’était déjà plus un lieu de débats, mais une chambre d’enregistrement de la volonté présidentielle, est devenue un barnum où les
députés se coupent la parole et se prennent à partie. Par conséquent ce n’est pas seulement l’Exécutif, mais aussi le Législatif qui sont devenus inopérants.
Comment en est-on arrivé là et comment peut-on reconstruire un régime ?
LA DESTRUCTION DES INSTITUTIONS
À mon sens, tout a commencé en 1986, avec la nomination d’un « secrétaire d’État aux Droits de l’homme ». Ce qui paraissait une bonne idée était en fait
la remise en cause des acquis de la Révolution de 1789. Jusque-là on distinguait la tradition française des « Droits de l’homme et du citoyen », de la tradition anglo-saxonne des
« Droits de l’homme ». La première garantit des Droits à ceux qui font de la politique, tandis que la seconde garantit des Droits pourvu que le Peuple ne fasse pas de politique. La
première est émancipatrice, la seconde se contente de mettre de l’ordre sans violence.
Les Français ignorent aujourd’hui que le livre le plus lu durant la Révolution de 1789 était celui de l’anglo-américano-français Thomas Paine sur ce débat. Il est
au cœur de la différence entre la culture française et la culture anglo-saxonne. En acceptant l’expression « Droits de l’homme », les Français ont renoncé à leur héritage.
La seconde étape aura été le Traité de Lisbonne, en 2007, qui efface le « Non » des Français lors du Référendum sur la Constitution de l’Union européenne
de 2005. La classe dirigeante française, estimant garantir à ses ressortissants leurs « Droits de l’homme », a considéré qu’elle seule savait faire de la politique et qu’elle pouvait
donc revenir sur la volonté du Peuple.
La troisième étape aura été, en 2018, la nouvelle interprétation de la devise de la République par le Conseil constitutionnel. La Constitution se réfère en effet à
l’« idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité ». Selon les sages, il découle de ce principe « la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la
régularité de son séjour sur le territoire national ». La fraternité n’est plus la fraternité d’armes des Révolutionnaires de 1848 sur laquelle se fondait le suffrage universel, mais une
simple forme de charité.
Notez bien, je ne remets pas en question les Droits de l’homme, le Traité de Lisbonne, ni le droit de porter secours à des immigrés. J’observe simplement que pour
justifier ces décisions, on a abandonné ce qui faisait le socle du contrat social français. Ou plutôt que l’on a utilisé de nobles décisions pour fouler aux pieds notre héritage politique.
L’ÉVOLUTION DE LA CLASSE POLITIQUE
Ces trahisons ayant été posées, la classe politique s’est rétrécie. S’il y a cinquante ans, elle comprenait les quatre-cinquièmes des citoyens, elle ne compte plus
que moins de la moitié des électeurs inscrits.
Les inscrits qui s’abstiennent ne se contentent pas de manifester leur mépris pour l’offre électorale qui leur est proposée. Ils refusent aussi et surtout d’être
co-responsables des décisions prises par le régime. Dans une démocratie, chaque électeur doit en effet assumer les décisions de la majorité. Mais ceci n’est possible que si l’ensemble des
citoyens respecte le contrat social.
Lorsque nous voyons aujourd’hui l’État envoyer des soldats au Sahel pour y protéger des intérêts néo-coloniaux ou soutenir militairement un régime racialiste en
Ukraine, nous ne pouvons que constater qu’un gouffre sépare nos pratiques de nos nobles discours.
LA RÉÉCRITURE DE L’HISTOIRE POLITIQUE RÉCENTE
Pour justifier de la destruction des valeurs des Révolutions de 1789 et de 1848, les responsables politiques et médiatiques ont réécrit l’histoire récente en se
basant sur les apparences et non plus sur les faits.
Ainsi, au cours de la dernière campagne présidentielle, on a entendu un candidat, se réclamant de l’exemple de Charles De Gaulle, oublier qu’il y avait des
« gaullistes de gauche », affirmer que le Général était de droite et avait toujours combattu les communistes et l’URSS. Or De Gaulle a organisé la Résistance à l’invasion nazie en
s’appuyant avant tout sur des communistes. Puis, il a fait capoter le projet anglo-saxon de Communauté européenne de défense, en 1954, avec les voix du Parti communiste français (PCF).
Identiquement, il s’est appuyé sur la gauche pour donner l’indépendance à l’Algérie, en 1962 ; sur les ouvriers communistes pour constituer une industrie de Défense et sur les députés du PCF
pour sortir du Commandement intégré de l’Otan, en 1966. Et c’est le PCF qui l’a sauvé en mai 1968.
Charles De Gaulle, qui venait effectivement de l’extrême-droite, a toujours gouverné dans l’intérêt de la Nation et non pas comme un leader de droite. Il a combattu
les communistes en politique intérieure, mais s’est appuyé sur eux en politique étrangère. Il a participé au débarquement allié en Normandie, mais l’a considéré comme une tentative anglo-saxonne
de coloniser la France et a toujours refusé de le commémorer. Il a été le seul chef d’État occidental à s’adresser aux peuples de l’URSS à la télévision soviétique et a toujours considéré la
Russie comme un pays européen.
Au cours de la campagne électorale, on a considéré comme allant de soi que la République s’opposait à la Monarchie. Or, la République, c’est gouverner en
fonction de l’intérêt commun, tandis que la Monarchie, c’est un régime qui attribue le pouvoir à un seul homme désigné de manière héréditaire ou élu par quelques nobles. Il est tout à fait
possible d’être à la fois républicain et monarchiste. Ainsi Henri IV (1589-1610) se déclara-t-il le premier « roi de France républicain » en garantissant la liberté de religion.
Cette question est loin d’être marginale dans la mesure où c’est l’origine de la laïcité (et non pas la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905 qui
reprenait au contraire le combat de Philippe II Auguste (1180-1223) contre le pape). Sur la base de cette falsification, on a conduit une bataille contre les citoyens de religion musulmane que
l’on a assimilé aux partisans d’une politique islamique. Certes, Mahomet était à la fois un exemple spirituel et un chef de guerre. Historiquement, la culture arabe a toujours mélangé religion et
politique, mais pas la française et il n’y a aucune raison de le faire. Les musulmans sont des citoyens parmi d’autres, les islamiques sont des adversaires de l’universalité.
Un candidat, qui avait à juste titre débuté en dénonçant les privilèges accordés aux étrangers, a poursuivi sa campagne en préconisant d’attribuer les prestations
sociales non pas à ceux qui ont déjà cotisé aux organismes sociaux, mais en fonction de la nationalité. Cette xénophobie a été immédiatement sanctionnée dans les urnes. La population française
est particulièrement ouverte aux autres ainsi que l’atteste son taux élevé de mariage avec des étrangers.
Toujours au cours de la campagne électorale, on a présenté Jean-Marie Le Pen et le parti qu’il a dirigé, le Front national (aujourd’hui Rassemblement
national), comme des adversaires de la République. En effet, le FN avait de nombreux anciens responsables du régime de Philippe Pétain et d’opposants à l’indépendance de l’Algérie parmi ses
dirigeants. Cependant, en 1998-99, j’ai provoqué la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur une possible menée factieuse du FN. Les éléments que nous avons porté à la
connaissance des parlementaires étaient tout autre : Jean-Marie Le Pen était un agent du chef des services secrets gaullistes, Jacques Foccart. Il avait la charge de rassembler toutes les
chapelles d’extrême-droite et de veiller à ce qu’elles n’intentent rien de préjudiciable à la République.
Le service d’ordre du FN, le DPS était traité par le DPSD (aujourd’hui DRSD), un service secret militaire. Le directeur du service d’ordre du Front national était
simultanément l’agent de sécurité personnel de la seconde femme du président Mitterrand et de sa fille Mazarine. C’était aussi un agent des services secrets français impliqué dans l’élimination
des jihadistes tchétchènes.
D’ailleurs le président François Mitterrand n’était pas le socialiste qu’il prétendait. Profondément schizophrène, il se partageait entre deux familles, l’une
officielle avec son épouse de gauche, l’autre officieuse avec sa maîtresse d’extrême-droite. Identiquement il avait divisé son cabinet à l’Élysée entre conseillers de gauche et d’extrême-droite.
Par exemple, François de Grossouvre avait créé la première cellule du Klu Klux Klan en France durant l’entre-deux-guerres.
Je n’évoque ici que des faits anciens et symboliques. Il serait possible de continuer cette narration en évoquant la manière dont la France a soutenu les jihadistes
contre la Libye et contre la Syrie, puis les racialistes bandéristes contre la Russie. Autant d’événements qui contredisent frontalement l’image que les Français ont d’eux-mêmes.
Aucun de ces faits ne parvient à leur conscience, pourtant tous les soupçonnent quand on discute avec eux.
Pour débloquer la situation, il y a urgence à ce que les Français discutent entre eux de ce qu’ils tiennent comme des certitudes alors qu’elles sont contestées. Ce
n’est qu’en unifiant leurs souvenirs qu’ils pourront construire leur avenir. D’ici là, les Français ne sont plus des citoyens, mais des consommateurs qui se préoccupent de leur pouvoir d’achat.
Ils se divisent en communautés distinctes, en « archipel » selon l’expression d’un sociologue.
COMMENT FAIRE FACE AUX PROBLÈMES DU PAYS
Les Français s’accordent à dire qu’il est urgent de restaurer l’autorité de l’État et de relever le niveau de l’enseignement obligatoire. Il s’agit là de
mesures structurelles qui nécessitent d’abord un consensus sur le rôle de l’État et, ensuite, de forts investissements.
En attendant, il est possible de s’attaquer à la plus importante difficulté que traverse le pays, comme d’ailleurs les autres États occidentaux, c’est-à-dire la
paupérisation des travailleurs face à l’invraisemblable accumulation dont profitent quelques très rares personnes. Aujourd’hui les 5 plus grandes fortunes de France possèdent autant que
les 27 millions de citoyens les plus pauvres. Jamais, même au Moyen-Âge, on n’avait connu une telle disparité. Celle-ci rend illusoire toute procédure démocratique.
Cette transformation sociologique correspond au phénomène de globalisation économique qui n’a aucun rapport avec les progrès techniques, mais uniquement avec
l’impérialisme anglo-saxon. Il sera évidemment très difficile de démanteler l’ensemble des traités internationaux qui structurent cette évolution. Mais il possible, dès à présent, de mettre
fin à ce jeu de massacre en soumettant toutes les importations aux mêmes réglementations que les produits locaux.
Par exemple, il est interdit en France de produire du veau aux hormones, mais il est légal d’en importer et de le vendre à un prix plus bas que celui des
élevages locaux. Ou encore, il est interdit en France de faire travailler des enfants 10 heures par jour, mais il est légal d’importer des textiles fabriqués dans ces conditions et de les
vendre beaucoup moins chers que des produits locaux.
Tout le monde est d’accord sur ces principes, reste à les mettre en application.