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      • La situation est "hors de contrôle"....
      • Sahel : logistique, là où le bât blesse
      • Que faisons-nous encore au Sahel....
      • Sahel : Périr ou partir ?
      • Bernard Lugan analyse la situation militaire au Sahel
      • Sortir du brouillard sahélien
      • Sahel : l’or des salons palois apportera-t-il la solution ?
    • Menaces et intimidations (à peine) voilées
    • Quelques interviews du Gal. Soubelet
    • Et pendant ce temps, les barbares sont aux portes de la ville…
    • Un sentiment d’inachevé
    • Il est minuit moins le quart
    • Evolution du concept stratégique de l'OTAN
      • La fin prochaine de l’Otan ?
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    • REFERENDUM : Le boomerang Caledonian.
    • Géopolitique: De la crise de 2008 à celle de 2020
    • Atlas historique de l’Afrique
    • Retour en force du nationalisme sur la scène internationale
    • Féminisation des Armées
    • Missile sur la Maison Blanche
    • Manipulations de l’information et guerres d’influence
    • La torture en Algérie
    • Extraits d’audition du chef d’état-major des Armées
    • Mourir pour la France
    • Prélèvement à la source : vers un Tchernobyl administratif comme LOUVOIS ?
    • Les évolutions en cours de la guerre terrestre
    • Encore "Lui"
    • Commémoration de la bataille d'Amiens
    • Oui, cela s’est passé ce 6 août 2018.
    • L’esprit de corps.
    • Un petit couplet sur le comportement de Jupiter.
    • Un officier blâmé pour son talent d’analyse !
    • Lieutenant-colonel Benalla
    • Une envie d’être Français
    • Bataclan
    • Résister aux pressions...
    • Lettre du CEMAT à "Libération"
    • Corse, la fausse bonne idée.
    • "Le vieux fusil"
    • Le pouvoir du Logrus-Micro-opérations et partisans mondialisés
    • Une proposition que Kim Jong Un ne pouvait pas refuser
    • A partir de quel montant accepte-t-on l’échec ?
    • "Le vieux lion..."
    • Iran...
    • Palestine et ses ennemis
    • Retour d'Iran
    • USA-Israël-FR-UK / Russie-Palestine-Iran-Syrie
    • Malheur au vainqueur-Une analyse de la guerre de Gaza (2009)
    • L'Iran triomphe au Moyen-Orient
    • L'art de la manipulation télévisuelle
    • Pensions militaires d’invalidité
    • Apaches, Sahwa, sections mixtes et fusion
    • La Défense française et ses défis
    • Analyse de l’ennemi: L’état islamique.
    • Mon analyse des frappes
    • La paix est une chose trop sérieuse pour ne la confier qu'à des civils
    • Réponse...
    • Mise à l'heure des pendules
    • Suicide de l’Etat de droit.
    • La singularité du métier de soldat.
    • Généraux issus de la diversité
    • Hommage au LcL Arnaud Beltrame
    • Devenir combattant + Pour le retour des héros
    • Les succès des Etats autoritaires
    • CORSE : Le syndrome de Munich
    • Géopolitique : BRICS-OCS versus Coalition occidentale
    • Géopolitique : Syrie.
    • Etat des relations franco-iraniennes à quelques jours de la visite de Le Drian à Téhéran
    • LE PROJET DE LPM 2019-2025 : « OUI, MAIS… »
    • Les légions dangereuses
    • Géopolitique: Trois conseils de lecture
    • La poudre aux yeux de la manifestation d’Ajaccio
    • Mais où est donc passée la dissuasion conventionnelle ?
    • Eveiller les consciences,
    • Pensions
    • Les Etats Unis réitèrent leurs ambitions
    • Il faut écrire !
    • Osez écrire !
    • « La paix, la sécurité de nos enfants et petits-enfants me semblent objectivement en danger »
    • ANALYSE du Journal de guerre ALGÉRIE n° 1.
    • La « réclamation ».
    • Ces gestionnaires qui hypothèquent grandeur et sécurité
    • La cohésion indispensable.
    • Datapocalypse-Big data et guerre du Vietnam
    • Le défi migratoire et le rôle éventuel des armées
    • La liberté de parole des anciens militaires
    • Le devoir des Anciens
    • Honneur aux colonisateurs
    • Songes
    • A un moment, il faudra faire donner l'armée"
    • Agir ensemble
    • La défense pilotée par des hauts fonctionnaires civils
    • Nous avons gagné
    • Homme, blanc, de plus de soixante ans et décoré de la Légion d’honneur
    • Initiative
    • Jusqu’où faut- il aller ?
    • Les gardiens de l'impossible
    • L’esclavage, l’Afrique, Colbert
    • La drôle de guerre, point de situation
    • « les armées ne font pas ce qu’elles veulent »
    • Gagnants et perdants en Syrie
    • Tribune
    • Tempête rouge
    • Hystérie coréenne
    • La mouche.
    • Flop Gun
    • COMMUNIQUÉ du président de l’ASAF
    • Obéir ne doit pas obliger à mentir
    • « Je suis votre chef »
    • Au nouveau quinquennat.
    • Lettre ouverte à une toute nouvelle députée.
    • La crise de la parole militaire
    • Eléments d’appréciation...
    • La grande muette ?
    • Le président et la défense
    • Discipline budgétaire...
    • Pour en finir....
    • L'inévitable rupture
    • La politique de défense pour les nuls
    • Un premier 14 juillet....
    • Un procès en place publique non fondé
    • Lettre du général de Villiers
    • Freluquet !
    • Monsieur Macron ne connaît pas son métier.
    • Silence dans les rangs
    • " Loyauté et discipline".
    • Les promesses du président...
    • Merci Bercy
    • Deux articles du Gal. Salvan.
    • Une Europe convalescente ?
    • Je suis complice de génocide mais je me soigne
    • Des orientations sur la volonté jupitérienne
    • Tradition et évolution : Lyautey...
    • Être présent dans la Cité
    • Appel du 18 juin :
    • Notre armée en route vers le "big crunch"
    • Géopolitique-élections britanniques-élections françaises.
    • Turpitudes du moment
    • « Armées, évitons la rupture »
    • Saisirons-nous la fenêtre d’opportunité en Syrie ?
    • Occidentaux, Sunnites et Chiites
    • Soros et consorts
    • Relativiser l’acte terroriste isolé
    • Après Mossoul
    • Un putsch sans soldats
    • Un bon démarrage...
    • « Qui ose gagne »
    • La bataille de l'explication
    • Quelle stratégie de sécurité nationale
    • Que faire des traîtres ?
    • Requiem
    • Échéances électorales
    • Deuxième section et liberté d’expression
    • SYRIE: Mensonges US et mensonges français
    • Les fusillés français en 14-18
    • Combattants volontaires...
    • «Le devoir de réserve doit être rompu»
    • Frappe en Afghanistan
    • En cette veille du 1er tour de l’élection présidentielle
    • Guerre de l'information
    • Lettre au futur président de la République.
    • L'anti-fabrique des officiers
    • Et la Corée du Nord ?
    • C'est une plaisanterie !
    • USA, France, Syrie, Israël...
    • Plaidoyer...
    • L'Emmanuel
    • Un service national ou militaire obligatoire : un non-sens
    • «Un général ne devrait pas dire ça»
    • AM éditorial du 10/03/2017
    • Lettre de remerciements au Canard Enchaîné
    • La trahison en politique
    • La France, l’arroseur arrosé...
    • Des budgets Défense en trompe l’œil.
    • L’allégeance en marche
    • Les intellectuels et la colonisation
    • Relations internationales
    • Il y a des premières fois...
    • Attention à la marche …
    • L'Histoire donne des leçons.
    • Elections et Défense Nationale
    • L’armée a été transformée en un kit expéditionnaire
    • Le piège de l'opération Sentinelle
    • Que de chemin parcouru...
    • La Russie et Poutine revisités
    • Solde de tout compte.
    • De l’emploi opérationnel
    • Défense et forces armées françaises.
    • Début du chaos....
    • L'autre menace.
    • Opérations « HOMO » - ATTENTION DANGER !
    • Du wahabisme
    • Une nouvelle configuration politique...
    • Les armées Africaines...
    • Les évolutions de la tactique.
    • 2017 : la relativisation de la menace de l’islamisme radical ?
    • L’Europe, une curieuse démocratie
    • Et la défense ?
    • Un désastre militaire.
    • Les griffes du Tigre
    • Si tu veux la paie...
    • Conte de Noël
    • Le prix de la paix,
    • La confiance entre alliés peut-elle exister ?
    • Tout faux...
    • Le massacre d'Alep et la victoire d'Assad
    • Un autre regard...
    • C’est l’automne
    • Retour en Corée
    • Indigne dans ses bottes
    • Apostasie
    • La garde nationale
    • Notre société a-t-elle vraiment changé ?
    • Une diplomatie aberrante...
    • Sangaris : bilan
    • L’éviction des militaires
    • "Les copains d'abord"
    • "Il faut sauver le soldat Piquemal"
    • Fronde des policiers
    • Mossoul, la bataille des cinq armées
    • La guerre tue !
    • Primaires...
    • Le drone, double inversé de l’attentat ?
    • Les guerriers comme priorité nationale
    • Droit et Justice
    • Avenir des armées Françaises
    • Quelle doctrine contre l‘idéologie salafiste ?
    • Si les généraux parlent...
    • Orage, Ô désespoir ! Le massacre d'Alep et la victoire d'Assad
    • La guerre d’hier est morte
    • Un million d'euros le djihadiste
    • OTAN en emporte…
    • Dix suggestions de France-Valeurs
    • Conscription, réserves,"garde ..."
    • Islamic State Air Force
    • Ma part de France
    • 15 ans de guerre contre l’islam radical.
    • Salut public
    • Un nouvel outil de l’offensive islamiste
    • Quelle loyauté...
    • Volonté, Autorité, Dignité.
    • L’Islam en France....
    • Milosevic innocent !
    • En finir avec le terreau du djihadisme
    • Obama n'a pas créé Daech....
    • La levée en masse en plastique
    • Et Donald Trump est arrivé !
    • Lettre ouverte du Gal. Martinez
    • Se mobiliser...
    • On déclare la guerre...
    • Un devoir de vérité
    • Contre l'islamisme...
    • De "Vigipirate" à "Sentinelle"
    • Message du Gal. A. Martinez
    • De Nice à Saint-Etienne-du-Rouvray.
    • Le réveil des endormis
    • Au bonheur des drames
    • Victoire des salafistes ?
    • AM Editorial du 19/07/2016
    • Suicide d'une sentinelle !
    • De la fierté d’être français !
    • Louvois...
    • Sécurité et Défense
    • COMMÉMORATION : La Somme
    • Brexit et défense
    • Armées et terroristes
    • Naïveté et inconscience
    • Les accords Sykes et Picot
    • La Guerre...
    • Le goût du fer
    • Qui est l'ennemi ?
    • Les Zouaves...
    • Une vision pour la France
    • Sentinelle...
    • Trahison !
    • Devoir de mémoire et archaïsmes
    • Du courage et du discernement...
    • Au tour du Brésil !
    • De la Droite, de la Défense ...
    • J'irai rapper sur vos tombes !
    • Verdun
    • Du rap à Verdun
    • A chacun sa vérité
    • Hé oh, la guerre
    • Le devoir de réserve...
    • COP 21, la fausse menace
    • L'Autorité...?
    • "Paris m'énerve...!"
    • Niqabs et masques à gaz
    • Lettre ouverte au Dir.DGSE
    • L'Armée asphyxiée...
    • Juppé : Arrogance et autisme
    • L'horreur en Palestine
    • "Je suis Soubelet" saison 2
    • Mayotte
    • Coup de gueule...
    • Se mobiliser, contre...
    • Le buzz des généraux
    • Honneur à nos soldats
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      • Le Sénat découvre la radicalisation islamiste en France !
      • Le jour de la fête nationale....
      • Solidaire jamais solitaire Bordeaux
      • 93-95 : Un état pré-islamiste en germe
      • Émeutes à Dijon
      • Racisme, fractures sociales
      • Le gouvernement face à «Justice pour Adama»
      • Un incendie pas près de s’éteindre !
      • Entreprise de subversion....
      • Vous le trouvez rassurant, vous, Castaner ?
      • Désastre écologique annoncé
      • Le septième scénario a-t-il commencé ?
      • Pour en finir avec le mythe de la banlieue abandonnée
      • Engager l'armée en sécurité intérieure : le cas irlandai
      • Les politiques ont peur....
      • Violences en banlieue ....
      • Dans les banlieues, le péril de l’embrasement
      • Violences dans les banlieues : pas de quoi s’inquiéter,
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      • Algérie : Prochaine cible ?
      • Le voyage de Macron à Alger
      • L'identité de l'Algérie
      • Clandestins
      • L'Algérie, on en guérit jamais
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      • Le contentieux algéro-marocain
      • Le « Système »
      • La France est un «ennemi traditionnel et éternel»
      • Lettre réponse au journal "Le Monde"
      • Faut-il en finir avec le rapport Stora
      • Pardon ou merci ?
      • L’insolite silence de l’Elysée...
      • Révolution dans les affaires militaires en Algérie
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      • Colonisation et repentance algérienne...
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      • L’Algérie en état d’alerte aux frontières
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      • Algérie : La bombe à retardement
      • L'impasse algérienne.
      • 1er novembre 2019 en Algérie
      • Désastre algérien : La France mouillée jusqu’au cou (et plus)
      • Edito de B. Lugan 09/2019
      • Réparations ...?
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      • Compte-rendu de voyage
      • Huit ans après : La « printanisation » de l'Algérie
      • Les divisions internes de l'armée algérienne
      • Rejet de la démocratie représentative en Algérie
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      • « Algérie : 4 scénarios de sortie de crise »
      • Révolte spontanée ou déstabilisation préméditée et organisée ?
      • Les mensonges du Pouvoir algérien
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      • Le report des élections algériennes et la bombe Brahimi
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      • Qui profite de l'explosion de Beyrouth ?
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      • Réponses d’une Syrienne à la « Hors-la loi César »
      • Veille géopolitique hebdomadaire sur la Syrie
      • La Libye et la Turquie
      • L’appel d’une Syrienne au monde : « Soyez humains, levez les sanctions » !
      • Les dangereux coups de boutoir de D. Trump au Moyen-Orient
      • Quelle cible après la Syrie ?
      • Idlib - Accord Russie-Turquie
      • Tartuferie syrienne
      • La souveraineté méprisée
      • Détroit d'’Ormuz : Une mission navale européenne...
      • Cinq leçons de la confrontation États-Unis/Iran…
      • Le meurtre de Qassem Soleimani ne dissuadera personne
      • l’Europe entre inconstance et suivisme.
      • Les coulisses des relations États-Unis/Iran
      • Crime absurde
      • Derrière la propagande, les véritables raisons de l’assassinat de Qassem Soleimani
      • Un nouveau Moyen-Orient.....
      • Iran-USA : l’élimination de Soleimani,...
      • Ce que veulent les Etats-Unis
      • Etats-Unis/Iran : Western asymétrique et détestation globale
      • L’option nucléaire financière réglera la guerre du pétrole de Trump
    • TURQUIE
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      • Une révolution de couleur contre Erdogan ?
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      • Kanal Istanbul
      • La Turquie dans l’OTAN, entre utilité et hostilités
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      • Les loups gris
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      • La crise gréco-turque
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      • Pour l'OTAN, un seul ennemi...
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      • L’incident naval entre les frégates turque Gokova et française Courbet
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      • Libye : Avec de tels protecteurs....
    • Maladie "X"
    • COVID 19 - PANDÉMIE 2020
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      • COVID 19 - Suivi Evolutions - Année 2022
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      • Jérôme Salomon devant la commission d'enquête
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      • Interview de Vladimir Poutine sur NBC
      • La Russie et l’Allemagne gagnent
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      • Discours annuel devant l'Assemblée Fédérale
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      • Leçon pour l'Ukraine
      • Achète ma brique
      • Etat de choc
      • Bruits de bottes en Ukraine
    • CHINE
      • Propositions et actions
      • La quatrième révolution industrielle chinoise
      • E.Macron en Chine
      • Pourquoi provoquer Pékin ?
      • Le G7 et le reste du monde
      • Chine : "Le péril jaune"
      • Pétrole et politique étrangère
      • La Chine : ni puissance impérialiste, ni pays du Sud
      • Quelques réflexions....
      • Xi Jinping et l’image abimée de la Chine
      • La Chine a une vision de temps long et d’anticipation
      • La Chine pourrait envoyer une force en Afghanistan
      • "Les enjeux stratégiques des mers d’Extrême-Orient
      • Le sens d’une déclaration commune
      • Naissance d’un nouveau paradigme géopolitique
    • Qui a coupé le gaz ?
    • Le retrait du Mali
    • Macron/Poutine
    • Le Mali livré aux apprentis sorciers
    • Afrique : Tensions et conflits
    • L’OTAN déroule son agenda dans le Sahel
    • Présence française en Afrique
    • Nouvelle-Calédonie, notre puissance géostratégique sabotée
    • Coup d'Etat au Soudan
    • Coup d’Etat en Guinée
    • "ORION"
    • Afghanistan
    • Fin de Barkhane au Sahel,
    • La Tarte à Tain
    • Ceuta et Melilla
    • Le Lion Africain en chasse de nouvelles proies
    • Biden déploie sa machine de guerre
    • Pourquoi l’UE se met en rang contre la Chine
    • L'armée américaine dans le Monde
    • La France peut-elle laisser sauter le verrou tchadien ?
    • Le coup d’État qui n’a pas eu lieu en Jordanie
    • Pourquoi il est illusoire de s’obstiner
    • Contre qui et au nom de quoi ?
    • La guerre du Lithium
    • Un décret bien discret !
    • L’UE à terre....
    • Hystérie collective
    • RI : Taîwan, la Chine, Biden....
    • USA : Le grand désordre
    • Réarmement, l’OTAN se fait Banque
    • L’hypocrisie au sommet du G20
    • "TERRORISME : Pour les chefs du renseignement, le "cancer" n’est pas vaincu"
    • Attentat de Vienne
    • Le Drian au Congo
    • Discours de Vladimir Poutine lors du Club de discussion de Valdaï 2020
    • Échec à l'intox pseudo humanitaire
    • Le vent tourne en Amérique latine
    • Nouvelle Calédonie
    • Le temps des troubles en Transcaucasie
    • La 5G : il est urgent d’agir sur cet enjeu de souveraineté pour la France !
    • Allemagne-Russie : Un gazoduc entêté
    • Le sens du retour de Macron au Liban
    • Plan de relance européen post-covid
    • Assassinat des humanitaires français
    • Photonis, pépite française
    • La Côte d'Ivoire s'engage dans une voie sans issue
    • Le business de la famille Maxwell
    • Débarquement US à La Rochelle: «Une erreur politique»
    • NA 06/2020
    • Ce que révèlent les manifestations US
    • Une victoire à la russe
    • Après le COVID-19, les émeutes et après les émeutes, la crise…
    • Corée du Nord
    • 5 G
    • Vers le fin du traité "Open skies"
    • Émeutes aux USA
    • Le plan Macron-Merkel et les chaînes européennes
    • La bataille de Dunkerque
    • Veille géopolitique : l’actualité des ressources énergétiques
    • La bataille de Stonne
    • « L’hégémonisme américain est en retard sur la Russie. Et si nous en profitions ? »
    • Veille géopolitique hebdomadaire sur la Libye
    • 8 Mai 1945
    • Lettre ouverte d'un prêtre...
    • Entretien
    • La crise du Covid-19, victoire des “démocratures” ?
    • Comment les cygnes noirs façonnent la panique de la planète
    • Afflux de réfugiés en Grèce
    • Dissuasion et Défense
    • Syrie. Alep est entièrement libérée mais la guerre va continuer
    • Hypersonique" : Le dernier mot à la mode pour se faire peur
    • Le quatrième mandat de Poutine : 2018-2024 …
    • "Génération lâcheté"
    • Conférence de S.E.M Alexey I. Meshkov, Ambassadeur de Russie en France
    • Constitution russe
    • Palestine
      • Les OPS
      • CIJ/CPI
    • Décryptage de la politique américaine
    • La justice japonaise...
    • Insécurité
      • Black Blocs
      • Malaise...Fracture
    • Mort d'un empire
    • Traité INF : Emmanuel Macron veut «construire quelque chose»,
    • Quadrature libanaise : Le risque d’un coup d’état !
    • Brexit : les Anglais donneront-ils la majorité à Boris Johnson ?
    • OPEX : L'Armée Française engagée dans des missions de plus en plus violentes
    • Un peu d'Histoire...
    • Sahel-OTAN : A deux jours du sommet de Londres
    • Le problème des banlieues...
    • Bachar al-Assad répond aux questions
    • Liban : cette semaine ne sera pas la même....
    • Il y a 30 ans, la chute du Mur de Berlin
    • « Le Calife »
    • Une conférence de presse décoiffante…
    • Opération « Source de Paix » de Erdogan
    • Les États-Unis n’avaient pas prévu la surprise Russie-Turquie en Syrie
    • Le cran a heureusement fonctionné ! Jusqu’au jour…
    • La route de Damas : Comment la guerre de Syrie a été gagnée
    • Sahel : une cécité volontaire ?
    • Tout ce que l'on vous cache sur l'opération turque "Source de Paix"
    • Analyse de l'intervention turque au Nord Est de la Syrie
    • Quadra-Kurdes
    • ITV de V. Poutine.
    • "Le maître des portes" a les mains libres au Levant
    • 74° Assemblée générale de l'ONU
    • Cinq leçons de l'attaque contre l'Arabie-Saoudite
    • Allemagne: un F-16 américain "visé"?
    • Encore un coup d’Etat dirigé par la CIA ?
    • Massacre à la Préfecture de Police
    • Arabie Saoudite. Une autre défaite face au Yémen
    • Les Houthis, maîtres de guerre ?
    • Le véritable scandale de l’affaire Trump-Ukraine
    • Les drones Houthis ont ouvert la boîte de Pandore
    • Les conséquences de l’après opération Aramco – Abqaiq
    • Quelques petits drones et puis s’en vont
    • Attaque contre les infrastructures pétrolières saoudiennes : pourquoi Washington dénonce l’Iran
    • Notre nouvel ami Poutine : C'est pas gagné !
    • Le Glaive et le Bouclier...
    • En quoi la France est-elle concernée par les menaces lancées aux Émirats arabes unis ?
    • En finir avec le néo-conservatisme
    • Ces années syriennes où se dessine un nouvel ordre international
    • L’ahurissante « révélation » à Macron sur son chemin de Damas
    • A qui profitera le choc pétrolier de lundi 16 septembre ?
    • Guerre du Yémen : Etats des lieux
    • Le Brexit, l’UE et la démocratie
    • Déficits commerciaux US avec la Chine et le Mexique
    • Hezbollah : Une performance opérationnelle qui change tout !
    • Discours du PR à la conférence des ambassadeurs
    • Nouvelles hostilités contre la Russie
    • Le "G7 2019"
    • Russie : L'atterrissage inespéré de Jupiter
    • Notre maison brûle
    • Isoler la Russie pour complaire à notre grand allié était un calcul stupide
    • Différend sino-étatsunien
    • L’attaque d’un champ pétrolier saoudien éloigné du Yémen
    • Cachemire : : La guerre c'est la continuation de la politique par d'autres moyens
    • Faut-il en arriver à la mort d’un maire !
    • La claque brésilienne était prévisible
    • Guerre commerciale USA/Chine : Pt de situation
    • S-400 contre F-35 : la Turquie et la question du monde multipolaire
    • Le coup "chinois" de Téhéran ?
    • Est/Ouest: La guerre sans fin des antennes
    • Agression de l'Italie et résolution 2240
    • L'importance des évangélistes chrétiens sur la politique de Trump
    • Les Balkans subissent un remodelage géopolitique
    • Londres défend ses lambeaux d’Empire face à l’Iran
    • l'Iran n'est pas seul visé
    • « République de la délation », « militaires abondamment sifflés » : Emmanuel Macron nous prend-il pour des idiots ?
    • Affaire TAPIE : Une relaxe, trois leçons
    • Un petit télégraphiste français à Téhéran…
    • Billet : Querelle de homards et avis de tempête
    • Retraite des militaires
    • Retraite Mutualiste du Combattant (RMC)
    • Surprenante suspension de l'attaque de l'Iran par les Etats-Unis
    • Perte du Locharik
    • L’interview de Poutine par le Financial Times
    • Géopolitique des Caraïbes du XXIème siècle
    • Comment le président russe Poutine explique la fin de « l’ordre libéral »
    • Iles éparses
    • Appel du 18 juin 1940
    • "Attaques" de pétroliers en mer d'Oman
    • Poutine remet le couvert pour l’abandon du dollar
    • SPIEF 2019 – Discours de Vladimir Poutine
    • Poutine annonce la doctrine de la confrontation avec les États-Unis
    • Le Kosovo lance une offensive contre la Serbie
    • D Day
    • La prière musulmane....
    • Vingt anciens ministres de François Mitterrand défendent sa mémoire au sujet du Rwanda
    • Incident franco-chinois dans le détroit de Taïwan
    • 25° anniversaire du génocide Rwandais
    • L'empire américain est-il sur le déclin ?
    • SYRIE : Le bilan
    • « Le contre monde est en marche »
    • « La France en Syrie : en finir avec le déni du réel »
    • Non, Mr. Trump, le Golan est bien syrien et lui reviendra
    • Au Yémen, guerre locale, enjeux internationaux
    • Au Moyen-Orient, les mauvais choix européens s’accumulent
    • Déstabilisation de l'Algérie
    • Lettre ouverte de l'association Franco-Iranienne
    • Militaires décédés en exercice...
    • Quand la Russie se sert des Gilets Jaunes au Conseil de sécurité de l'ONU
    • Chantage américain à l’énergie
    • Antisémitisme en France, éléments de réflexion
    • Poutine définit les enjeux de l’affrontement
    • Le rapprochement de Paris et Berlin
    • Plus facile que le Brexit
    • Refus de la fusion Alstom/Siemens, une chance pour la France ?
    • Le grand débat national...
    • « Engagement français en Syrie : Le coup de sifflet américain »
    • L'avenir de la Syrie sans les occidentaux....
    • Traité d'Aix La Chapelle
    • GJ : La justice est là pour rendre la justice, pas pour rétablir l'ordre.
    • Plan israélo-saoudien pour réhabiliter Al-Assad
    • Géopolitique- Iran-Sécurité et Défense en Asie de L'Ouest
    • Prévisions 2019 pour l’Europe
    • SYRIE : «Le retrait des Américains en Syrie est l'ultime chance pour la France de peser de nouveau»
    • Les États-Unis refusent de se battre pour des financiers transnationaux
    • Pourquoi Trump a-t-il décidé de retirer les troupes américaines de Syrie ?
    • Pourquoi les États-Unis déguerpissent soudain de Syrie ?
    • Chérif Chekkat [était] un islamiste dangereux,....
    • Ce désastre sécuritaire national que révèle l’attentat de Strasbourg
    • "Tonton Flingueur,Tonton blagueur"
    • Un colloque censuré à l’Ecole Militaire
    • La sécession de l’Union européenne
    • Action des lobbies pro-israéliens...
    • Aveux de faiblesse
    • L'effondrement ?
    • Pourquoi la France...
    • Kiev-Moscou : un schisme politique et religieux
    • Bourde de la diplomatie française
    • Le Sahel est-il une zone de non-droit ?
    • Onu : naissance du monde post-occidental
    • Onu : naissance du monde post-occidental
    • S-300 pour la Syrie
    • Il-20 russe : La Russie et la Syrie viennent-elles de mettre en échec les plans anglo-américains ?
    • Mais qu'est-ce que la frégate allait faire dans cette galère ?
    • CPI : John Bolton a raison !
    • Mémorandum pour le Président
    • Sortir de la guerre contre la Syrie
    • Idlib: une schizophrénie occidentale…
    • Qui veut relancer la guerre en Syrie ?
    • La Russie opére un retour spectaculaire en Afrique subsaharienne
    • Comment Poutine et Trump mettent fin à la guerre contre la Syrie
    • Syrie : Qui joue les prolongations ?
    • Un nouveau pacte de sécurité ?
    • De quoi la bataille de Deraa est-elle le symbole
    • Retour sur l'opération Turquoise
    • Le Hezbollah et le retrait du Sud syrien
    • "Europe : Terre à prendre...!"
    • Iran / diktat américain , où est la France , où est l'Europe ?
    • Sanctions américaines contre l'Iran
    • Italie : La démocratie bafouée !
    • Guerre USA-Iran ? Le vote du Congrès US
    • Les sanctions vues d'Iran
    • Les défis de Macron en Russie
    • Les Russes reviennent en Afrique
    • Trump, Israël et l'Iran - pour mieux comprendre
    • Moyen Orient: deux Informations importantes et plausibles
    • Nucléaire iranien : « La sortie des Etats-Unis est une chance pour la France »
    • Retrait US de l'accord sur le nucléaire iranien
    • L’Iran et Israël ont-ils déclaré une nouvelle guerre ?
    • Iran, Syrie, Ukraine… et si Paris jouait gagnant ?
    • Comment des journalistes peuvent provoquer des guerres
    • "Le Bon, la Brute et les Truands..."
    • La course à l’apocalypse ...
    • Lettre ouverte
    • Syrie : L'erreur ...!
    • Referendum français sur l'attaque contre la Russie
    • Au seuil de la guerre…
    • DGSE, Espions, Secrets des Affaires, Crises mondiales
    • «Pourquoi la France ne doit pas s'associer aux frappes en Syrie»
    • Projet de Résolution Russe sur la Goutha: un vote à l'ONU qui en dit long
    • Mentez, Mentez, il en restera toujours...
    • SYRIE: ILS VEULENT Y ALLER !!
    • Qui donc contrôle l'aéroport de Londres ?
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    • "Cet Occident qui trahit...
    • Interview de l'Ambassadeur de Russie en Belgique
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    • Lettre de "Vladimir.....(2)
    • Quatre jours pour déclarer une Guerre froide
    • Elections russes : Communiqué.
    • Lettre de "Vladimir"
    • Affaire SKRIPAL
    • Le Royaume-Uni fait déclarer la guerre à la Russie par l'OTAN
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    • Relations internationales USA/Russie
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    • Le corpus juridique européen
    • Le combat de Joe Biden pour la « Démocratie »
    • Pass sanitaire.....
    • "Barkhane, réussite militaire, échec politique
    • Raid judiciaire
    • Le retour du « bon vieux temps »
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    • Pourquoi l’Otan a détruit la Libye
    • Effondrement et géopolitique du COVID 19
    • Le contrôle mental
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    • Entrée ou plat principal ?
    • Il est temps de se souvenir de qui nous sommes
    • Qu’est-ce-que « l’islamo-gauchisme » ?
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    • La Russie détient la clé de la souveraineté allemande
    • Le media de guerre de l’information de l’UE
    • Le Grand Reset
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    • COVID-19 – Du mythe aux statistiques
    • Djihadisme turc
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    • Révélations
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    • Génération identitaire
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    • La priorité en politique...
    • Bruits et brouillard
    • La Covidissidence
    • Rapport de fin d'année 2020
    • L’arbitraire et la censure sont de retour en Occident
    • De Brest à Pékin ....
    • Le PCF
    • L'alliance dangereuse
    • Qui détruit le Liban et pourquoi ?
    • L'Amérique méprise ses courtisans
    • Le gouvernement ne devrait toucher aux libertés publiques que d’une main tremblante !
    • Le nouvel ordre mondial
    • Les drones arrivent !
    • Que penser de la menace voilée de Macron sur Brut ?
    • Scytl : le logiciel qui rend nos votes inutiles...
    • Chine : Une douche froide
    • Le futur et unique PA français...
    • Le « rideau de fer » numérique est en train de s’abaisser
    • Macron annonce son coup d’État
    • Restaurer la force et la crédibilité de l'Etat
    • L'agenda secret de la Banque Mondiale et du FMI
    • A la recherche du temps perdu
    • Haut-Karabagh : victoire de Londres et d’Ankara, défaite de Soros et des Arméniens
    • Emmanuel Macron ou l'insoutenable légèreté de l'être"
    • Ça devient vraiment pénible
    • L'affaire "Julie d'Andurain"
    • Autopsie d’une grave crise « sanitaire » de gouvernance
    • Un immense nouvel accord commercial
    • Géopolitique du droit
    • la Russie a-t-elle enduré assez d’insultes ?
    • Pourquoi l’Europe courtise-t-elle la révolution ?
    • La menace militaire, ou le voleur qui crie au voleur
    • Que veulent les terroristes ?
    • Covid – Le crime était presque parfait
    • Qui t'a fait roi ?
    • Ce ne sont pas les valeurs de la République qui sont attaquées...
    • RAND et l’encerclement malveillant de la Russie
    • Une otage libérée ne devrait pas dire ça
    • Le monde est devenu complètement fou !
    • Appel général : Les carottes ne sont pas encore cuites
    • Quand la France fabriquait ses armes de guerre
    • Le battement d’aile d’un papillon chinois
    • La mauvaise pièce du président Macron au Liban
    • L’État profond mène une diplomatie parallèle"
    • Les USA au bord de la guerre civile
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    • Le nouvel ordre global du Covid
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    • Fiction américaine
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    • Vacance à la chefferie de l'Etat
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    • Boomerang de nos incohérences diplomatiques
    • Que fait encore la France dans l'OTAN ?
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    • La France, homme malade de l’Europe
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    • L’Iran et la Chine turbo-chargent les Nouvelles Routes de la Soie
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    • Comment les Deux Grands peuvent établir la paix
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    • Comment Washington entend triompher
    • L’Europe de la défiance
    • "Le coronavirus est-il un uniopéiste végétarien ou insectivore ?
    • Le grand retour du révisionnisme
    • Lettre à Assa Traoré
    • Macron évoque sa possible démission
    • Souveraineté française
    • Edito de B. Lugan - Juin 2020
    • E-learning et autres merveilles
    • Pékin voit le jeu de Trump et ne se couchera pas
    • Opération de camouflage de la Chine
    • L'aigle et le dragon
    • Quand Soros achète la Cour européenne des droits de l’homme
    • Pékin met le turbo pour ses Nouvelles Routes de la Soie...
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    • La décolonisation d'Israël a commencé
    • E. Macron, un maniaque du “devoir de mémoire”
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    • Sommet du P5
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    • La transformation des sociétés....
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    • L'hypocrisie atlantiste
    • Propagande occidentale contre la Turquie
    • Conférence de Munich
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    • Internet : l'UE laisse le choix entre la censure et l'autocensure
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    • Nous sommes tous des menteurs
    • Les deux ans d'un "Titanic" diplomatique..
    • « Moscou, indispensable faiseur de paix ? »
    • L’ethnie, rempart face au jihadisme ?
    • Les limites du pouvoir destructeur américain
    • Pompiers et incendiaires
    • « Conflit Iran-USA : L’arroseur arrosé ? »
    • La mascarade de l’Union européenne
    • Normes comptables : le continent caché de l’Europe néolibérale
    • La Chine et la Russie sont en train de battre l’Oncle Sam à son propre jeu
    • Pour en finir avec l’euro
    • Partie de poker au Moyen-Orient
    • Quel sang, quel argent ?
    • Comment le droit ...
    • Les nouveaux territoires de Daesh
    • 27 avril 1994 : le début du naufrage de l’Afrique du Sud
    • Mali : La guerre est-elle perdue ?
    • « Éloge de la réciprocité »
    • "Mort aux élites ? L’ENA prise en otage",
    • Bâle III : La révolution que personne n’a vu venir
    • Serbie : 20 ans après...
    • « La non-assimilation aboutira à la mise en minorité des idéaux français sur notre propre sol »
    • Censures françaises (suite)
    • Emmanuel Macron et le monde, le gaucho-centrisme appliqué aux relations internationales
    • Le message du Brexit à l’UE
    • Hommage au médecin capitaine Marc Laycuras…
    • Syrie : le grand fourvoiement
    • L’Onu cassée par l’« exceptionnalisme » états-unien
    • Pacte de Marrakech : la fausse fake news...
    • Quels pays menacent les français ?
    • La Syrie au cœur du Monde libre
    • Quand le monde peul s’éveillera, le Sahel s’embrasera…
    • “Chasse aux Roms en Seine-Saint-Denis
    • Orban et le mensonge européen !
    • SYRIE, LE GRAND AVEUGLEMENT…
    • Etats de droit
    • La cyberguerre : une guerre illégale, mais pratiquée sans vergogne par les grandes puissances
    • La Chine devient un arbitre mondial incontournable
    • La CPI s’apprête à violer la décision du Conseil de sécurité et à inculper Bachar el-Assad
    • La puanteur d’une Révolution de Couleur en Serbie
    • Contre-enquête : Comment les Américains ont mis la main sur Airbus…
    • Les drogues qui ont aidé la milice à combattre les junkies de l’État Islamique
    • Les Français se méfient des journalistes : ont-ils raison ?
    • Le divorce des Français d’avec la presse est aujourd’hui consommé
    • Kosovo, 20 ans après.
    • Les banlieues n’ont pas de gilet jaune… même à moto…
    • L'Europe, usine à gaz
    • Des armes de destruction massive irakiennes aux armes chimiques syriennes
    • "L'Afrique réelle" B. Lugan 03/19
    • Djihadisme et haute trahison
    • Le rapport de forces militaires entre puissants vient d’être modifié de manière spectaculaire
    • Le plan "Barbarossa II"
    • Syrie Sitrep – Un officier français critique la façon dont les États-Unis font la guerre
    • Rétablir la peine de mort ?
    • Le piège américain
    • Le Venezuela et ses voisins peuvent-ils survivre à la guerre qui s’annonce ?
    • L’Europe du nord pourrait s’opposer ...
    • Carlos Ghosn, une affaire d'États
    • Quand même les chiens n'aboient plus !
    • D'un procureur l'autre à Paris : une régression ?
    • Les USA : un État voyou, au service de son économie
    • Le piège américain : la guerre économique en action
    • Général Jean Delaunay : comme le général de Villiers, il sut dire NON
    • Macron spécule avec l'or des français
    • L’agression américaine contre le Venezuela…
    • Sahel, bien identifier l’ennemi
    • "La tragédie de l’euro"
    • Quand d’« anciens » espions sont lâchés dans la nature.....
    • Amérique du Sud : le retour de Mister Monroe
    • Enquête sur les réseaux d’influence israéliens à Bruxelles
    • Feu nucléaire nord-coréen, retour aux sources
    • Brexit : contrairement à Sarkozy, Teresa May respectera l’avis de son peuple
    • Donald Trump a-t-il été contraint de renoncer ?
    • Russie en Amérique Latine : pièges et opportunités
    • « Il faut sauver le soldat Occident ! »
    • Gilets jaunes : Leçon d'anatomie !
    • Referendum d’initiative Populaire (ou RIP), Gilets Jaunes et Système Politique
    • La ceinture islamiste occitane
    • Entretiens avec T. Meyssan
    • Prévisions 2019 pour le Moyen-Orient
    • BL - édito 01/19
    • Plaidoyer pour un monde multipolaire
    • Conspirationnisme et analyse
    • Bonnes nouvelles de Strasbourg
    • « Qui c’est le chef ?»
    • Métamorphose
    • L’effroyable destruction à venir du « Bassin des Caraïbes »
    • Quand tombe le masque des populicides
    • L'avenir de l'euro n'est pas assuré
    • Redonner la parole au Peuple
    • Le Gal. De Villiers est-il de gauche ?
    • Général P. de Villiers : un sauveur ou un éclaireur ?
    • Envers qui Emmanuel Macron est-il débiteur ?
    • Finalité du Pacte mondial sur les migrations
    • Comment l’Occident dévore ses enfants
    • La fin d'un mythe
    • Armée US : Etat des lieux
    • Détournement de moyens
    • « Ces complots bidon ont mobilisé la police pour rien »
    • Le peuple français est régicide !
    • Moyens ou pas
    • Patriotisme vs. Nationalisme
    • Vertige et délire du sommet
    • « Donald Trump règle la note d’un week-end diplomatique absolument catastrophique ! »
    • Syrie : la paix suppose la condamnation internationale de l’idéologie des Frères musulmans
    • Donald Trump, l’homme providentiel pour Moscou
    • Immigration....
    • l'aveu du 6 mai 2010
    • Années 30...
    • Populisme : un mot pour éviter de penser
    • Nationalisme VS Nazime
    • La stratégie de Trump contre la Russie et la Chine
    • Brésil
    • Éditoriaux de B. Lugan
    • Festival de bourdes...
    • Le Pacte du Quincy
    • Pourquoi dénoncer le traité sur les FNI
    • F-35 : le dilemme européen
    • Tant qu'à déstabiliser...
    • Refuser la repentance coloniale
    • Relations internationales : le calme avant quelle tempête ?
    • Arctique : l'autre route de la soie
    • Les revendications occidentales sur la Syrie
    • L’islam de France sera-t-il turc ?
    • Très mal, et vous ?
    • Panique à bord
    • La cinquième colonne israélienne
    • Le cas Kagamé, point aveugle de l'ordre mondial
    • L' empire du mal
    • L'axe russo-chinois
    • Comment l’administration de l’Onu organise la guerre
    • Tchéquie, l'ennemi n'est plus...
    • Syrie : la désinformation continue
    • L’administration Trump et l’Iran
    • Saisir des transnationales pour reconstruire la Syrie ?
    • Ukraine si russe !
    • La genèse du Mossad et de ses actions en France
    • La communauté du renseignement américain conduit vers l’effondrement
    • La réussite militaire russe
    • Le crépuscule de la guerre
    • La guerre des gazoducs
    • Objectif "Bannon"
    • Pas de panique dans les brigades territoriales
    • Les non-dits des accusations anglo-saxonnes contre la Russie
    • Flash info! La troisième guerre mondiale est enfin terminée!
    • Qui attaque le président français ?
    • Recrudescence d’actes d’espionnage en France
    • Coup d’Etat en perspective contre Trump
    • Carton plein pour Vladimir POUTINE
    • Trump et la bureaucratie de l’Otan
    • La guerre de Corée n'aura pas lieu
    • La poutre dans l’œil de Donald
    • Ce que prépare Donald Trump
    • De l'EaU dans le gaz...
    • L'Afrique
    • «Ne laissons pas la Russie choisir l'Asie»
    • Vers un nouveau Yalta
    • Vulnérabilité télébancaire nationale
    • Pourquoi les Américains s’incrustent-ils en Afghanistan ?
    • Déchéance diplomatouite
    • Retour sur la Turquie
    • « Nucléaire iranien : Les chances de ripostes européennes sont faibles.… »
    • Petit guide de survie intellectuelle au royaume de l’oligarchie et de l’état profond
    • Donbass : la faillite de l’Europe
    • Israël : 200 armes nucléaires pointées sur l’Iran
    • La paix autour d’Israël est-elle possible ?
    • Nouvelle-Calédonie : un enjeu stratégique
    • Les élections ne suffisent pas à la démocratie
    • Disposition pénale méconnue et répression de l'intolérance
    • Les psychopathes nous détruiront-ils ?
    • Emancipation par le crime
    • "Europe : Sortir de l’enfance stratégique"
    • Le monde peut prendre fin pour la plus stupide des raisons
    • Une nouvelle guerre froide, plus dangereuse que l’ancienne »
    • L’Algérie et le Maroc dans les mailles du conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran
    • La Russie s’oppose à une guerre irano-israélienne
    • Israël veut la guerre...
    • Syrie : entre intoxication chimique et manipulation politique
    • La marine américaine obsolète ?
    • L'effroyable posture
    • Le cycle du mensonge
    • A propos d´une récente déclaration conjointe
    • Le plan secret des USA visant Damas a été déjoué
    • Trump et l’état profond aux USA
    • Fin de l’ère des empires maritimes
    • Cette presse "fire and forget" incendiaire et amnésiante
    • Le fiasco du bombardement de la Syrie
    • Washington impose la bipolarité du monde à ses alliés
    • Evaluation de l'évaluation nationale du 14 avril
    • La malédiction des va-t-en-guerre
    • La fin du Droit international ?
    • Abdel Fattah al-Sissi, le nouveau raïs du monde arabe ?
    • UE : un « espace Schengen » pour l’Otan
    • Les Etats-Unis violent de nouveau l'accord de siège de l'ONU
    • Une armée française au risque d'être prise entre le marteau et l’enclume
    • La guerre en Syrie est terminée, mais les USA demeurent dangereux
    • Coup de main français sur Bardonnèche
    • L'impasse malienne
    • Vers l’après-guerre du Moyen-Orient élargi
    • Le glas sonne pour l’euro…
    • Des jeux olympiques d’hiver à une expulsion concertée
    • La guerre de Syrie remet en cause l’ordre mondial unipolaire
    • Politiques étrangères
    • « Les Européens ne sont plus des partenaires fiables »
    • Les implications politiques de la récente révélation des nouveaux systèmes d’armes russes
    • Corée(s) ou la diplomatie du kimchi
    • Seehofer ministre illusoire
    • La Syrie sera-t-elle la cause d’une guerre totale entre la Russie et les USA ?
    • Russiagate : les poupées russes de la conspiration
    • Comment faire sortir la Russie de ses gonds
    • Agression masquée en guerres civiles
    • USA : Impérialisme contre ultra-impérialisme
    • Débordement de frontières
    • Le désarroi des diplomates et militaires à la MSC 2018
    • Mali : les dangers de la seule option militaire
    • Institutionnalisation de l'islam
    • L’illusion de l’éradication de Daesh
    • Osons dire la vérité à l’Afrique
    • “L’impérialisme américain : leur Europe – 1re partie”
    • Conversions forcées et inconscientes de mineurs
    • L'Etat-Nation face à l'Europe des Tribus
    • Honni soit...
    • Les commémorations russes de 1917, nouvel échec de la repentance
    • Secrets, mensonges et confusion US au Nord de la Syrie
    • Question étatsunienne au Kurdistan
    • 2018 : points chauds et tendance
    • Féminin-Masculin
    • La vérité sur les « fake news »
    • Les relations Chine/Russie, Chine/Inde...
    • Mali : rester ou partir ?
    • Lettre ouverte à Laurent Delahousse :
    • 2018 : La vraie décolonisation de l’Afrique commence
    • Le projet français de reconnaissance du « Rojava »
    • Trump, la religion musulmane et l’islam politique
    • Comment une cellule secrète de Facebook manipule les opinions publiques
    • Les grands travaux du Pentagone en Italie
    • La Stratégie militaire de Donald Trump
    • La fin de la laïcité
    • Kurt Volker et la stratégie américaine en UKraine
    • La dette de la France
    • Jared Kushner réordonne le Moyen-Orient
    • Les Français ne savent plus dire « nous »
    • Politique d'intégration...
    • Syrie – EI est vaincu et ce sera bientôt le tour des États-Unis
    • Quel projet pour Israël en Argentine ?
    • La diplomatie internationale à l'épreuve du réel
    • Le bilan et les perspectives de Donald Trump
    • Comment défendre l'identité nationale ?
    • Où va le bitcoin ?
    • La « menace chinoise »
    • De Catherine II à Vladimir Poutine
    • Ces moudjahidines du nikah françaises rappelées du Levant
    • Détruire deux mythes américains
    • Ami, entends-tu... ?
    • Ces mercenaires français rappelés du Levant
    • Hollywood prépare un nouveau film catastrophe :
    • Espagne – Ukraine. Nations réelles contre Nations fictives.
    • A la découverte de l'eau mouillée...
    • Du prestige de l'uniforme
    • Le camouflet infligé au président Macron en Arabie saoudite
    • La Syrie attend la paix...
    • Quelle équation israélienne au Moyen-Orient ?
    • Demain l’Europe des 75...
    • Derrière les affaires Sarkozy et Lafarge
    • Europe : les murs sont de retour
    • Points de vue russes sur les référendums séparatistes en Espagne et en Irak
    • Le syndrome séparatiste
    • Les vraies raisons du dépeçage d'Alstom
    • Catalogne : la nation déchirée
    • Catalogne : les bons et les mauvais séparatistes.
    • Acte terroriste ou cultuel ?
    • Sécession en Espagne et irrédentisme en France
    • Vers une nouvelle guerre des polices ?
    • Ouvrir l’horizon
    • La guerre des monnaies et des hydrocarbures
    • French bashing en Afrique
    • Les Brigades anarchistes de l’Otan
    • Emirats arabes unis : discrétion, efficacité, ambition ?
    • le temps de la souveraineté populaire est révolu
    • Trump et le soutien pakistanais aux jihadistes
    • Des milliards de dollars d’armes contre la Syrie
    • Les Kurdes sortent le grand jeu en Irak…
    • Bir Hakeim, le Vel’ d’Hiv’ et Emmanuel Macron
    • L’Algérie acquise aux islamistes
    • Passe d'armes MACRON / VILLIERS
    • Le Chef de l’Etat peut-il humilier ses généraux ?
    • Une revue stratégique de la défense
    • Déportation hors Etat de droit...
    • La Révolution du Printemps
    • Afrique du Sud et RCA
    • Grosse erreur du Financial Times ...
    • Islam et République
    • Syrie : six ans de guerre et maintenant ?
    • L'Occident ne réalise pas...
    • Victoire du referendum catalan
    • La politique étrangère ou l'art de ne pas choisir son camp
    • Trump et l’Etat Profond : Un complot fort bien monté
    • Le Moyen-Orient et le monde après le passage de la tempête Donald Trump
    • Petit manuel de diplomatie à l'usage d'Emmanuel Macron (2) : la crise du Golfe
    • Ajustements au Moyen-Orient
    • Que rien ne change, pour que tout change !
    • Paradoxes du coup de l'urne catalan
    • « Il faut saluer le sacrifice des soldats morts pour la France »
    • Le récit de la fin de Trump
    • Le pied de nez d’outre-tombe...
    • Misrata et l’anarchie libyenne
    • Prévision 2017 : Afrique
    • Petit manuel de diplomatie à l'usage d'Emmanuel Macron
    • Carte du combattant aux djihadistes
    • Lettre catalane à la Commission de Venise
    • Les manigances de la superclasse mondiale
    • Histoire et géopolitique de la Libye
    • Donald Trump contre le jihadisme
    • La fin de la défense française
    • Vers un « printemps latino » ?
    • L’Est syrien...
    • Le dernier Président...
    • Kadima ! En Marche !
    • La guerre du général Haftar
    • La punition de la France
    • Pourquoi Trump a-t-il bombardé Cheyrat ?
    • L'état du parti communiste chinois sous Xi Jinping
    • L’OCS : une institution eurasiatique puissante et efficace
    • Les sources philosophiques de Vladimir Poutine
    • Étiologie du terrorisme
    • « L'attaque neurotoxique qui n'a pas eu lieu »
    • Trump : deux pas en avant, un pas en arrière
    • Syrie : à qui étaient vraiment adressés les Tomahawk du président Trump ?
    • De la Fondation Saint-Simon à Emmanuel Macron
    • La Russie réaffirme son soutien
    • Et si Trump n’avait pas viré casaque ?
    • Exportation d’armements
    • Exportation d’armements au Levant
    • La Maison-Blanche se convertit à la démocratie
    • Soumission de la Bavière
    • Détruire Daesh ?
    • Les limites du procès moral...
    • L'engrenage immigratoire allemand
    • La semaine de la presse à l’école
    • Révélations...
    • Moi présidente,...
    • ... du Vietnam d’aujourd’hui
    • Que se passerait-il si Washington renonçait au jihad ?
    • PsyOps
    • les nouveaux "hotspots"
    • Destinataire des 10000 fusils d'assaut...
    • La vraie menace nucléaire
    • Trump : la clarification
    • « L'avenir de l'Occident se joue en Syrie »
    • Les deux plaies de l’Afrique
    • Sécurisation télématique 3
    • Le nouvel Ordre Médiatique Mondial
    • Sécurisation télématique 2
    • Qatar-Russie
    • Le dispositif Clinton...
    • Entretien avec le DGSE
    • Lettre ouverte aux journalistes
    • "L'Etat vous met en esclavage !"
    • Crimes contre l'humanité...
    • "Cessons de reculer"
    • La transparence...
    • Les relations entre la Chine et l'Algérie
    • Disparition médiatique...
    • Trump : le business contre la guerre
    • Donald TRUMP ou le vertige...
    • Sécurisation télématique
    • Les mots...
    • Prenons garde !
    • Editorial de Bernard Lugan :
    • Liberté stratégique de l'impotence condamnée
    • Epuisement du pacifisme
    • Un vrai Brexit, hors la Défense.
    • Trump : le 11-Septembre, ça suffit !
    • Philippines
    • Pour une vision de la France
    • Où en est la « variable d’ajustement budgétaire » ?
    • 2016 année d’un tournant géostratégique
    • Le patriotisme pour sauver la France
    • Quelques considérations sur la nouvelle guerre froide...
    • La Chine et le terrorisme
    • À Washington et Paris....
    • 12 000 armes de guerre...
    • Russie /Méditerranée.
    • La démocratie sans frontières
    • Nous entrons dans un monde nouveau
    • Cri d'alarme !
    • Daech, ERDOGAN et POUTINE - le dessous des cartes
    • Sombre prédiction
    • Pour continuer la France
    • Il n’y aura pas de partition de la Syrie
    • Syrie : L’histoire s’écrit sans les putschistes occidentaux
    • Terrorisme dans l’Union européenne
    • Inconséquence ou affaire d’Etat
    • Obama est-il un agent russe ?
    • L’année de toutes les surprises
    • Libérer Idleb après Alep-Est
    • Pourquoi Trump dérange ?
    • la France et le bourbier syrien
    • Et si les Russes...
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    • Prix Nobel de la guerre...?
    • Syrie : mais pourquoi....
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Les Armées Françaises délabrées !

Les députés Jean-Louis Thiériot (Les Républicains, Seine-et-Marne) et Patricia Mirallès (LREM, Hérault) ont présenté leur rapport de mission sur la préparation à une guerre de haute intensité devant la Commission de la défense nationale et des forces armées, le 16 février 2022.

Ils ont souligné que le risque d’une guerre de haute intensité (c’est-à-dire face à des armées de haut niveau et non plus face à des bandes terroristes) est désormais réel. Dans une telle perspective, les armées françaises doivent immédiatement être mises à jour.

Par exemple, compte tenu de l’état des appareils, l’armée de l’Air ne tiendrait pas plus de 5 jours (face à la Russie).

Les rapporteurs ont proposé de relever le budget de la Défense à 2,5 % du PIB.

Source : RzO voltaire.

 

Télécharger le rapport :

(....C'est un peu long, les pages 8 à 12 donnent l'aperçu. Si l'on pouvait espérer, ne serait-ce que, la moitié des propositions, ce serait déjà un grand pas en avant !)

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La défense délabrée - Rapport-informatio
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État de notre armée : Le Colonel Péré balance le nom des coupables - Le 13/03/2022.

MacronParly.jpg

Source : Riposte laïque.

Nous avons reçu dans notre boîte à lettres ce courrier du colonel Péré, président de la Fédération des Opex en France. Accablant pour le régime, et pour ses différents CEMA… 

« La grande illusion »
Les acteurs du DRAME
(Tragédie en quatre actes et 10 scènes)
Les leçons de « La grande Illusion »

Enfin, mais de façon inattendue surtout de la part des services de renseignement français, la guerre déclenchée en Ukraine révèle dans sa totalité l’état désastreux de notre Défense conventionnelle, depuis trop longtemps dissimulé.

Depuis 1995, les responsables politiques de notre pays, chefs de l’État, Premiers ministres, ministres de la Défense ou des Armées, en particulier, successifs, par leur mépris constant de la chose militaire, leur méconnaissance voire le déni de notre Histoire, leur vision partiale d’une politique étrangère étriquée, le non-respect des lois de programmation militaires dûment votées par le Parlement, l’abandon consenti de l’industrie d’armement et de munitions, le délitement de l’esprit patriotique, ont créé les conditions de notre affaiblissement.

Mais c’est dès 1990 que Laurent Fabius alors président de l’Assemblée nationale fut le premier à évoquer et à promouvoir Les « dividendes de la paix » pour demander une baisse conséquente du budget militaire étant alors entendu que l’URSS éclatée, son armée ne représenterait plus une menace.

Cependant, le mur de Berlin venait à peine de tomber que se profilait la guerre de libération du Koweït, et l’éclatement de l’ex-Yougoslavie mettait la guerre à seulement deux heures de vol de Paris. Puis les attentats du 11 septembre 2001, les guerres en Afghanistan et en Irak, l’essor des groupes djihadistes au Sahel, l’opération française en Libye, la déstabilisation de ce pays et de ses voisins, les tensions au Moyen-Orient, et dans la région indo-pacifique, l’émergence de l’État islamique au Levant etc. ont pu faire dire au général de Villiers, ancien CEMA, que ces fameux « dividendes de la paix » n’étaient qu’une tragique illusion.

J’ai souhaité ici, alors que le temps qui passe efface de grands pans de notre mémoire, mettre un nom sur chacun des responsables politiques dont certains aujourd’hui encore occupent des fonctions majeures au sein de grandes institutions républicaines, aux postes de responsabilité de grandes entreprises publiques ou privées, ou pérorent comme consultants dans les médias complaisants pendant que d’autres, de livres en livres, justifient sans vergogne leurs actions ou inactions passées et se répandent en conseils et avis désormais aussi inconvenants qu’inutiles.

Hommes politiques responsables assurément mais qu’en est-il des chefs d’état-major des armées (CEMA) pendant cette période ? Depuis 1995, les CEMA qui auraient dû être les conseillers militaires avisés et déterminés auprès des gouvernants se sont révélés être des généraux ou amiraux cinq étoiles timorés, à ce point subjugués par le pouvoir politique à qui ils devaient promotion et nomination, qu’ils entérinaient sans coup férir, voire même prévenaient les multiples et incessantes suppressions de régiments, de bases aériennes et de forces navales et la cession de nombreuses infrastructures de soutien ou d’entrainement.

Les CEMA se contentaient de gérer la pénurie, de différer voire d’annuler les commandes étriquées de matériels, d’armements, d’équipements et au contraire de prolonger au mépris des coûts exorbitants de maintenance, des matériels obsolètes et n’assurant plus la protection des personnels embarqués. Premiers dispensateurs de la pensée unique, ils n’hésitaient pas à sanctionner les cadres qui avaient le courage de s’affranchir de cette dictature.

Afin de calmer « la troupe » désemparée, ils n’avaient de cesse de prôner le respect de la discipline, d’imposer l’esprit de sacrifice et de multiplier les cérémonies de dissolution et de transfert au cours desquelles l’émotion dissimulait le dépit parmi les cadres et les soldats pétrifiés par le chagrin.
Leur attitude (à l’exception notable de celle du général Pierre de Villiers en 2017) consistait à faire accepter un budget en constante régression et de se montrer aux yeux d’un pouvoir politique qui n’en demandait pas tant, comme les serviles collaborateurs d’une gigantesque entreprise de démolition nationale.

Le démantèlement organisé de notre outil de défense cumulé avec la suppression de la  conscription a cassé de façon irréversible le lien Armée-Nation entretenu par les actions admirables de générations de chefs de corps exercées au sein des villes, des départements, des régions.

Cette tragédie s’appelle la Grande Illusion, elle comporte 4 actes (comme 4 présidents de la
République) et 10 scènes (comme 10 Premiers ministres).

Colonel Daniel PÉRÉ
Chevalier de la Légion d’honneur
Chevalier de l’Ordre national du Mérite
Croix du combattant
Président de la Fédération des Opex de France

 

 

 

La France et l’Union européenne confrontées au retour de la guerre

..par le Gal. J-M Faugère - Le 05/04/2022.

Avec vingt ans de retard, les autorités françaises se rendent compte

qu’elles ont sacrifié la défense de la patrie sur l’autel du management.

Les chefs militaires avaient beau parler, on ne les écoutait pas. Est-il trop

tard ?

 

La guerre est aux marches de l’Europe ou, plus précisément, à celles de l’Union

européenne, ce grand marché qui pensait, il y a peu encore, que l’avenir appartenait à

l’économie et à la finance mondialisée, annihilant à jamais les ferments de guerre.

Reviennent en écho à cette réalité brutale les avertissements de deux anciens très récents chefs d’état-major des armées qui ont démissionné de leur fonction respectivement en 2017 et en 2021, décisions inédites sous la Ve République ; l’un disait en substance qu’il devenait insupportable que le budget des armées soit la perpétuelle variable d’ajustement du budget de l’État ; l’autre constatait simplement que nos armées n’étaient que des armées de « temps de paix ». Autrement dit, incapables de conduire des guerres modernes contre un « ennemi » bien doté et armé.

 

Ainsi, nos « élites » redécouvrent depuis peu les vertus de l’institution militaire et l’intérêt de posséder des armées bien équipées et aussi entraînées à la nature la plus rude d’un conflit que l’on puisse supposer. Mais aucune d’entre elles ne témoignera des alertes, des avertissements lancés par ces mêmes chefs militaires et laissés sans suite, promptes qu’elles seront à les renvoyer à leur responsabilité si les évènements leur donnaient raison.

 

Le 17 février dernier, avant l’irruption de la Russie en Ukraine, le rapport parlementaire présenté par Mme Patricia Mirallès et M. Jean-Louis Thériot sur « la préparation à la haute intensité » de nos armées renchérissait remarquablement sur un sujet aussi grave.

Mais... il intervenait vingt ans trop tard !

 

L’état de nos armées 

 

En effet, les effets inconsidérés – mais prévisibles – des « dividendes de la paix », slogan navrant de couardise et d’aveuglement politique des années 90, affectent encore durablement les capacités opérationnelles de nos armées au regard des perspectives d’une guerre de haute intensité telle qu’elle se pratique aujourd’hui sous nos yeux en Ukraine.

 

Après la dissolution du Pacte de Varsovie le 1er juillet 1991, les armées françaises furent contraintes de réduire leur format et de se voir amputées des ressources financières nécessaires pour les entretenir et les moderniser : dissolution de plus des deux tiers des régiments de l’armée de terre, diminution de plus de la moitié de l’effectif e la marine et de l’armée de l’air, diminution par deux des crédits d’investissements (les programmes d’armement).

Paradoxalement, ce qui semblait n’affecter aucun responsable politique, les armées se trouvaient de plus en plus engagées sur des théâtres d’opérations extérieures pour lutter contre le terrorisme ou participer aux missions de maintien de la paix ou humanitaires, ensemble auquel vint s’ajouter en 2015 l’opération Sentinelle sur le territoire national...

 

L’incohérence est notoire dans ces mouvements contradictoires, qui aurait dû sauter aux yeux du dernier des néophytes en ce domaine à la lecture des Livres blancs sur la défense et la sécurité nationale de 2008 et 2013. Ceux-ci, dès 2008, notaient l’accroissement des risques et des menaces, proposaient de multiplier les interventions armées sur les lieux de crise, tout en réduisant formats, budgets et contrats opérationnels – passés, pour l’armée de terre de 50 000 hommes en 2000 à 15 000 hommes en 2013, selon une pente dont le terme d’ailleurs n’était annoncé à quiconque, ni même aux armées...

Il faudrait revenir au Livre blanc sur la défense de 1994 qui décrivait, en maintenant la

conscription, les formats des armées et qui retenait six scénarios d’engagement possibles dont un scénario du type de celui qui se déroule actuellement, à savoir la résurgence d’une menace existentielle.

Malheureusement, les recommandations de la Commission de l’époque en charge de son élaboration ont été balayées d’un revers de main, moins de deux ans après l’approbation du Livre blanc par l’exécutif du moment, par l’annonce de la suspension du service militaire décidée par un nouveau président dont la vision stratégique relevait davantage de l’intérêt de court terme à portée électorale, sans doute.

 

Si l’on conçoit que nous pouvions « baisser la garde » après 1991, dès nos interventions en ex-Yougoslavie et au Kosovo (1998), il devenait clair que les « dividendes de la paix » avaient vécu ; tromperie coupable illustrant l’absence de vision stratégique de nos gouvernants comme de ceux de l’Union européenne, leur manque de culture historique et militaire conduisant au déni de la réalité des rapports entre nations et des signaux pourtant clairs depuis vingt ans en de nombreux domaines : Réveil de la Russie, montée en puissance de la Chine, de la Turquie, les désordres amenés par les printemps arabes. On peut généraliser cette situation à l’ensemble des pays européens toujours soumis à la tutelle nord-américaine, sous l’emprise de l’Otan notamment et des « vertus » cachées de la mondialisation.

 

La voix des chefs militaires n’est plus entendue depuis cette époque de la « fin

de l’histoire ».

 

Pour faire face à la situation du jour d’une manière crédible en matière militaire, il nous manque vingt ans de délai, nécessaires à une réelle remontée en puissance des armées et non selon sa caricature actuelle qui dénote cependant un effort méritoire envers nos armées mais largement sous-dimensionné pour répondre aux désordres du monde. Vingt ans, toutes choses égales par ailleurs, c’est le temps incompressible pour former un commandant de régiment ou de bâtiment de guerre ou d’unités aériennes, mais aussi pour reconstituer des unités de combat et leurs supports logistiques. C’est aussi et encore le délai que demandera la reconstruction d’un outil industriel de défense trop rapidement congédié. Songeons que l’armée française est tributaire d’entreprises étrangères pour son armement de petit calibre – celui du fantassin – et les munitions associées. L’Afghanistan nous en a administré la leçon, à nos dépens, dès 2008... C’est aussi le délai pour concrétiser massivement la dotation des unités opérationnelles en

systèmes d’armes, reconstituer des stocks de maintenance de matériels ou alimenter les

dépôts de munitions et les réserves. D’autant plus que nos armements sophistiqués, tributaires de composants électroniques souffrent, là encore, de nos dépendances industrielles et technologiques extérieures quand elles ne sont pas extra-européennes.

 

Parallèlement, l’entraînement – parfois jusqu’au niveau de l’unité élémentaire – a lui aussi été négligé, les formations étant dispersées entre de multiples théâtres d’opérations de crise en raison de leur faible nombre et peinant à se reconstituer après chaque intervention. La « haute intensité » n’étant plus l’actualité des crises vécues, l’entraînement qui lui était dû n’a jamais pu se réaliser faute de temps et de moyens.

D’autant que les crédits n’étaient pas au rendez-vous pour le faire, pour restaurer les matériels durement sollicités sur des théâtres à la nature agressive. Les matériels pour l’armée de terre notamment, la plus atteinte, n’étaient pas disponibles, ni même présents dans leurs unités en raison d’une « gestion des parcs » mise en place pour pallier la faiblesse des crédits de maintenance. Sans oublier la rareté des crédits alloués aux munitions nécessaires à l’entraînement qui concourait à sa disparition.

 

Plus cruelle est, à mon avis, la leçon majeure de cette situation d’infériorité avérée et de dépendance : La voix des chefs militaires n’est plus entendue depuis cette époque de la

« fin de l’histoire ». Non seulement l’attention des politiques ne leur est plus acquise

mais, pire, elle a inhibé la parole de la hiérarchie militaire et interdit de fait le rôle d’alerteur de ceux qui savent le tragique de l’histoire et possèdent la vision stratégique.

Combien de fois ai-je entendu dans les réunions de cabinets « le pire n’est pas certain » ou encore « c’est politique », ce qui nous signifiait de rester à notre place dans un rôle de technicien de la crise armée – car on ne parlait plus de guerre.

Le commandement a été infantilisé par cette attitude condescendante et méprisante à la fois. Il faudrait pouvoir relire les procès-verbaux des conseils de défense depuis vingt ans, hautement

classifiés évidemment, pour faire justice aux chefs militaires, de ce déni d’écoute de la part de ceux qui croyaient savoir.

 

Trop de réformes incongrues sans vision prospective

 

Il est désarmant – sans jeu de mots – de lire, aujourd’hui, dans un rapport parlementaire ce que demandaient depuis longtemps les chefs militaires, en vain. Certes, il y a eu le petit sursaut post-attentats de 2015 qui mit une fin – perçue comme temporaire à ce moment – à la déflation du personnel, puis un effort louable mais foncièrement insuffisant avec l’actuelle loi de programmation militaire votée en 2017, dont le véritable effort financier n’est prévu qu’à compter de... 2023 !

Il ne faut pas oublier également les ombreuses réformes structurelles d’organisation depuis la professionnalisation des armées : Mutualisation entre armées, civilianisation des soutiens et de l’administration, externalisation encore de fonctions de soutien dit de métiers « civils », redéploiement des responsabilités budgétaires sous l’emprise de la Loi organique relative aux lois de finances (LOLF) de 2001 mise en œuvre à partir de 2006, révision générale des politiques publiques appliquées aux armées avec brutalité à partir de 2008, enfin la nouvelle gouvernance du ministère de la Défense en 2013 qui dépossédait les chefs militaires de nombreuses responsabilités laissées alors aux mains d’une administration civile mettant en position de «clients » les armées face à des « fournisseurs » (l’administration et les soutiens) qui ne répondent pas aux chefs militaires de leurs lacunes et de leurs défaillances. Pas plus d’ailleurs que Bercy ne saurait être mis en cause par ceux qui habitent la haute fonction publique dans ces vagues de réformes qu’il initiait très adroitement sans en porter aucune responsabilité.

 

Toutes ces réformes ont dissipé la disponibilité et la réactivité de nos forces pour un engagement massif, obéré leur autonomie d’action sur les théâtres, supprimé les réserves comprises comme

superfétatoires au motif d’inutiles doublons ou d’une redondance coûteuse de moyens.

Dans un tel contexte de rejet de la puissance militaire, et sans le secours d’études prospectives élémentaires, il est alors aisé de se gargariser de notre dissuasion nucléaire pour justifier tous ces abandons successifs. Mais c’est oublier que même celle-ci se trouve fragilisée dans le contexte du jour, car la faiblesse de notre outil conventionnel a contribué à abaisser considérablement la crédibilité associée au seuil de l’emploi de la menace de l’arme nucléaire.

Les forces conventionnelles participent aussi de la dissuasion, mais leur faiblesse et leur niveau dérisoire jouent aussi contre celle-ci, car elles ne sont plus en mesure d’élever le seuil d’intervention de la menace ’une frappe nucléaire de rétorsion.

 

La double illusion d’une Europe de la défense et d’une Otan protectrice 

 

L’autre sujet mis en avant par cette guerre demeure l’absence d’union entre Européens sur les questions de défense. L’Europe de la défense n’a jamais existé, mais l’illusion des petits pas commis en la matière depuis la chute du Mur de Berlin ne peut masquer la déshérence militaire généralisée des membres de l’UE. Et ce ne sont pas les « outils », échantillonnaires à l’origine, comme la Brigade franco-allemande (1989) ou le Corps européen de Strasbourg (1992) qui peuvent prétendre apparaître comme un embryon de défense européenne. Si nos armées semblent en meilleure posture que celles de nos alliés européens, là aussi, il faudra vingt ans avant de restaurer – ou plutôt créer – une Europe occidentale en mesure de se défendre par ses propres moyens.

Encore faudrait-il une volonté politique à 27 ou même à moins qui, jusqu’ici, ne s’est jamais manifestée, en dépit des efforts des présidents français, il faut bien le dire. Mais cette Europe de la défense ne pourra reposer que sur l’alliance d’armées nationales, donc des nations, car on ne meurt pas pour une entité abstraite et désincarnée. Un soldat accepte de mourir pour défendre son sol et les siens ; l’exemple de l’Ukraine aujourd’hui en livre une parfaite démonstration. Pourquoi celle-ci ne vaudrait pas pour chaque nation européenne ? Le merveilleux est que les mêmes beaux esprits qui encensent le président Zelensky et le peuple ukrainien pour leur résistance à l’ennemi sont les mêmes qui nous ont refusé jusqu’ici de tels élans envers une cause et une défense purement nationales...

 

À ce vide européen, l’Otan pourrait servir d’alibi. Sans doute est-ce l’espérance de nombreux parmi nos concitoyens ; c’est déjà la posture intellectuelle de nos alliés européens, à commencer par l’Allemagne, puis celle des nouveaux entrants dans l’Alliance atlantique de l’Est européen. Là encore ce n’est qu’illusion, le masque de l’Otan cachant les démissions européennes. Cette Alliance militaire ne repose dans les faits que sur l’armée américaine. La somme des faiblesses des États membres de l’UE ne peut constituer une force, mais bien au contraire une faiblesse collective encore plus grande. Le réveil de l’Europe de la défense n’est qu’un leurre à court terme et il ne faudrait pas croire en un sursaut. La décision allemande de doubler son budget militaire

– on parle de 100 milliards d’euros –, pour méritoire qu’elle soit, n’est qu’une réaction épidermique strictement limitée à l’Allemagne et sans trop de concertation avec ses partenaires européens ; on peut douter d’ailleurs de cet effort et de ses effets sans que soient considérés les aspects industriels liés à la volonté d’un réarmement, d’une part, et la possibilité d’accroître les formats des composantes de son armée sur un vivier de recrutement limité, déjà par la dénatalité de ce pays, comme pour d’autres nations européennes d’ailleurs, d’autre part.

Sauf à avoir recours à nouveau à la conscription...

 

Gérer les armées comme une entreprise

 

Nous sommes tous devant un défi de très court terme qui n’aura de solution désormais que dans le long terme si les évènements nous en laissent le loisir. Sur un plan strictement militaire, le monde occidental s’est privé de pouvoir tenir un langage de fermeté réaliste et pragmatique – si tant est qu’il était légitime, car les torts ukrainiens sont aussi bien réels – face aux revendications russes. Et Vladimir Poutine le sait depuis longtemps.

Mais le temps nous manque pour faire face aux obligations actuelles en dépit des mesures relatives aux sanctions européennes, économiques, financières et bancaires – qui ne sauraient soutenir ni même renforcer un discours politique dont la crédibilité se trouve fortement entamée par la faiblesse militaire de ses auteurs. Le président américain annonçant qu’il n’enverrait pas de troupes en Ukraine – ce qui relève du bon sens, outre-Atlantique – parvient du même coup à détruire tout espoir en ’Otan, puisque les États-Unis sont son seul crédit en matière d’action militaire.

 

Pour revenir au cas français, en conclusion, la seule lecture du plan du rapport parlementaire en question illustre parfaitement les manquements et les lacunes de l’outil militaire d’aujourd’hui. On a voulu « gérer » les armées comme une entreprise, hommes et matériels, avec les habituels arguments de réduction de coût : pas de stocks, des flux tendus, davantage de personnel civil réputé être moins coûteux en rémunération. Avec la volonté politique et administrative clairement affichée de séculariser une institution qui s’y opposait en prônant la constance d’une spécificité ou plutôt d’une singularité dénoncée comme d’un autre temps mais aussi dangereuse pour les valeurs républicaines.

Les conséquences sont là : Il serait facile dans de telles conditions de mettre en cause le «commandement » devant si peu de clairvoyance pour avoir laissé se dégrader les capacités de nos armées en médiatisant un ensemble de constats illustrant les mauvais choix ou l’incurie de la hiérarchie au travers de priorités viciées qui ont conduit à la situation actuelle.

 

Il faudra un jour écrire l’histoire de cette période désastreuse de laisser-aller général. Il faudra en montrer les vrais responsables devant le peuple français, ceux qui ne croyaient plus à la guerre, ceux qui ont abusé de l’argument de la nécessaire réduction de la dépense publique, ceux qui ont promu la sécularisation des armées pour en diminuer l’impact dans l’appareil d’État et pour en effacer la singularité au mépris de l’histoire.

 

 

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Munitions : La France tire ses dernières cartouches - Le 2/04/2022.

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 Le 19/08/2022

 

* Armée française : L’alerte des chefs d’état-major ...par Cédric Pietralunga pour le Journal "LE MONDE".

- Compte rendu n° 6 : — Audition, à huis clos, du général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major des Armées.

- Compte rendu n° 7 - Audition, à huis clos, du général de corps aérien Frédéric Parisot, major général de l'armée de l'Air et de l'Espace.

- Compte rendu n° 8 : — Audition, à huis clos, du général d’armée Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre.

- Compte rendu n° 10 : — Audition, à huis clos, de l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine.

Les limites capacitaires des Armées.

Source : Place d'Armes - Le 19/08/2022.

Les chefs d’état-major de l’armée française ont alerté sur le manque de moyens, lors des auditions menées à huis clos en juillet par la nouvelle commission de la défense de l’Assemblée nationale.

 

Le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, s’est montré direct :

 

«Notre capacité à être une force expéditionnaire ne nous rend pas instantanément aptes à conduire une guerre de haute intensité. Le changement d’échelle et le recouvrement des capacités que nous avons éclipsées sont des défis». « Vingt années de conflits asymétriques (…) ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités ».

Les responsables politiques ont voulu toucher « les dividendes de la paix », expression utilisée en 1990 par Laurent Fabius pour justifier la baisse des budgets militaires entraînée par la fin de la guerre froide. Conséquence, le budget de la défense peine aujourd’hui à atteindre 2 % du PIB, alors qu’il dépassait 3 % dans les années 1980. L’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la marine, a illustré cela lors de son audition le 27 juillet :

 

« Depuis 1945, la marine n’a jamais été aussi petite qu’aujourd’hui ». « Depuis 1990, le format de la marine a été réduit de moitié »

 

La marine ne compte plus que 19 grands bâtiments de surface, contre 37 il y a trente ans, quatre sous-marins nucléaires d’attaque sur cinq dans les deux prochaines années, de deux pétroliers ravitailleurs sur quatre d’ici à 2029, de la moitié de ses patrouilleurs de haute mer d’ici à 2030… Sans parler du remplacement du Charles-de-Gaulle , qui doit être décidé rapidement si la France ne veut pas se retrouver sans porte-avions en 2037.

 

Le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de terre, a dénoncé le 20 juillet :

 

«Parmi les capacités à renforcer, je citerai les capacités de défense sol-air, les drones, les feux dans la profondeur [l’artillerie de longue portée] , les systèmes d’information et de communication, le renseignement ou les moyens de franchissement  ».

Dans l’aérien, depuis 1996, l’armée de l’air a fermé une base aérienne par an et ses effectifs ont chuté de 30 %. Le général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace, souligne que l’armée de l’air ne dispose plus que de 195 avions de chasse, soit trois fois moins qu’il y a trente ans. Un niveau estimé trop faible pour assurer «de front» la mission de dissuasion nucléaire, dévolue aux Rafale des forces aériennes stratégiques, et les missions conventionnelles (appui des troupes au sol, renseignement, etc.) liées à un conflit de «haute intensité».

 

« Sans doute faudrait-il tendre vers un plancher de 225 avions afin de pouvoir remplir sereinement nos missions ».

Le niveau des stocks de munitions – des données classifiées – serait aussi très insuffisant.

 

« Une logique de faibles stocks a prévalu, considérant qu’on pouvait faire beaucoup à flux tendus, mais on s’aperçoit que c’est plus difficile avec les munitions. L’absence de moyens financiers pour maintenir les flux a créé des dépendances ». «La priorité, pour toutes les armées, c’est de faire un effort sur les munitions. Les stocks doivent être adaptés à un contexte international plus exigeant et plus incertain», a demandé l’amiral Vandier. «Nos stocks, notamment de missiles air-air (…) , ne sont pas à un niveau suffisant : nous arriverions le cas échéant assez rapidement à bout de chargeurs ».

 

Source : Le salon beige

L’outil militaire français : Une nation prête à faire la guerre ?

Source : Le Courrier des Stratèges - Le 14/10/2022.

...par Yves-Marie Adeline.

Au moment où le président de la République adopte volontiers un ton martial face à la Russie, un rapide inventaire de l'outils militaire français et du contexte dans lequel la France devrait faire la guerre devrait ramener à....un peu plus de sobriété.

A mesure que le conflit ukrainien gagne en intensité, la menace d’un emballement général augmente : Un abîme vertigineux qui semble aimanter le Président actuel de la République, comme s’il y percevait, depuis le fond, un appel à entrer dans la grande histoire, si l’on en juge par le discours exalté qu’il a tenu devant l’Assemblée de l’ONU, prenant des allures de meeting électoral, inédit et mal accueilli car inadapté à cet auditoire. Cependant, par un étonnant caprice du destin, triomphalement réélu à son poste mais sitôt désavoué aux législatives suivantes, ses pouvoirs sont limités par une assemblée nationale où il ne dispose pas de la majorité.

 

Les contraintes juridiques et politiques

On sait que, de par son appartenance même à l’ONU, la France n’aurait pas le droit de déclarer ouvertement une guerre : l’article 2 de la Charte des Nations Unies précise que « les Membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies »[1]. En fait, seule l’ONU en tant que telle peut s’autoriser à déclarer une guerre ; mais en l’absence d’une résolution explicite, aucun de ses membres ne peut théoriquement se l’autoriser lui-même : c’est ce qui explique que la Russie ne peut pas qualifier son intervention dans la guerre du Donbass autrement que par l’expression « opération militaire spéciale », alors qu’il est évident qu’il s’agit d’une guerre en bonne et due forme. Naturellement, les Etats-Unis, qui hébergent l’organisation et la surplombent du haut de leur puissance, ont pu s’exonérer facilement de cette contrainte qu’ils avaient eux-mêmes fixée en la fondant : on l’a vu en 2003 quand ils ont envahi l’Irak sans en avoir obtenu le mandat. On imagine mal comment l’ONU aurait pu sanctionner son fondateur et mentor, ni appeler au rassemblement d’une force militaire contre cet envahisseur d’un autre pays membre, alors ce envahisseur possède la plus grande armée du monde, avec un budget équivalant à peu près à l’ensemble de tous les autres budgets militaires de la planète.

Par-delà l’interdiction formelle de déclarer une guerre, il resterait à la France la possibilité de la contourner par un vocabulaire adapté, exactement comme fait la Russie aujourd’hui : c’est ainsi que se sont déclarées de nombreuses guerres réputées illégales selon l’ONU, depuis le Viêt-Nam hier jusqu’au Yémen aujourd’hui, en passant par le bombardement par l’Otan de Belgrade[2]. Ainsi et paradoxalement, dans une certaine mesure, l’interdiction de déclarer ouvertement l’état de guerre augmente le pouvoir personnel des chefs d’Etat, qui peuvent avancer des arguments fallacieux pour justifier leur décision d’intervention militaire sans un contrôle parlementaire trop contraignant. En France, l’article 15 de la Constitution[3] permet au Président d’engager des forces armées à l’étranger ; mais au bout de quatre mois, il revient au Parlement d’autoriser ou non la prolongation de cet engagement. Dans la conjoncture actuelle, on peut donc penser que l’opposition au Président, constituée de la Nupes et du Rassemblement national, pourrait y faire barrage.

 

L’outil militaire français

Ceci étant dit, en admettant que la France s’engagerait malgré tout dans une guerre « de haute intensité », comme on dit, c’est-à-dire bien plus violente que ses opérations extérieures (OPEX) en Afrique, il nous reste à évaluer les moyens dont elle dispose.

En Europe, Russie exceptée, et tenant compte du recul pluriséculaire de l’Espagne[4], on compte trois grandes nations militaires traditionnelles, la France, l’Angleterre et l’Allemagne. Cette dernière a déclaré vouloir consacrer 100 milliards à son réarmement, mais en attendant, elle demeure une puissance militaire mineure, ayant été muselée après sa défaite de 1945. L’Angleterre, depuis plusieurs décennies déjà et à la surprise générale, a renoncé volontairement à son rang de grande puissance militaire, bien que ses personnels soient restés à la hauteur de leur réputation mondiale. La France est donc le seul pays d’Europe occidentale à avoir maintenu une armée et une industrie d’armement assez complète, avec une technologie majoritairement nationale.

Ne parlons pas de la dissuasion nucléaire, qui, sans être quantitativement égale à celles des Américains et des Russes, suffirait à les anéantir : depuis Giscard d’Estaing, cette force de frappe ne se conterait plus « d’arracher un bras » à l’adversaire, comme disait De Gaulle à propos des Soviétiques, mais l’anéantirait. C’est l’aspect égalisateur de cette arme : les Russes pourraient détruire vingt fois Paris, mais il suffit aux Français de pouvoir détruire une fois Moscou… Au bout du compte, le résultat est le même.

On sait toutefois que la force de frappe sert à ne pas devoir servir. Donc restons-en à l’armée conventionnelle.

Il est certain que la technologie militaire de la France est de très haut niveau, ce qui en fait d’ailleurs le 3e exportateur mondial d’armements avec 11% du marché, loin devant la Chine, mais derrière les 20% de la Russie et surtout les 40% des Etats-Unis. Il n’empêche que les chiffres français ne rendent pas compte de la valeur de ses armements : l’avion Rafale-B est peut-être le meilleur du monde, le char Leclerc surpasse ce que peuvent fabriquer les Russes, l’artillerie française est depuis toujours d’excellente qualité.

En revanche, les effectifs de l’armée française sont tellement faibles qu’on se demande si la France n’est pas d’abord un grand fabricant d’armes, qui ne s’en sert pas lui-même, ou très peu (je mets toujours à part la force stratégique).

 

Quels effectifs? Quel matériel? 

Tandis que la Russie vient de mobiliser 300.000 hommes pour le Donbass, l’armée française compte 200.000 hommes. 77.000 servent dans l’armée de terre, 40.000 dans l’aviation et 38.000 dans la marine, le reste étant des unités non-combattantes, mais bien sûr indispensables pour la bonne marche de l’ensemble.

Sur ses 219 avions de combat, 119 sont déclassés, les autres sont les Rafale, dont la moitié, donc 50 (!) sont des Rafales-B de nouvelle génération.

Nos avions ravitailleurs sont en si mauvais état qu’ils nécessitent 20 heures d’entretien pour 1 heure de vol.

Nous avons 222 chars Leclerc, supérieurs aux russes, mais en trop petit nombre.

Le problème de nos avions de transport lourd n’a toujours pas été résolu depuis la guerre du Golfe en 1991. Pour rapatrier nos soldats du Mali, la France fait de nouveau appel aux Etats-Unis.

Sur nos 2.600 véhicules de transport de troupes, la plupart datent d’il y a quarante ans –les fameux VAB[5] – nous ne disposons que de 220 excellents Griffons. Cette carence est responsable de 28% des pertes au Mali, provoquées par des mines sur lesquelles les VAB sont vulnérables.

La marine compte 109 navires d’importance, dont 15 protègent le Charles De Gaulle, seul porte-avions à propulsion nucléaire en-dehors des onze de la flotte américaine. Mais un missile hypersonique russe serait peut-être capable de le frapper avant que l’on soit en mesure de s’en protéger.

 

Une nouvelle “crise des munitions” !  

On sait enfin que notre armée brûlerait ses munitions en quelques jours : la fameuse Crise des munitions qui éclata en septembre 1914 au lendemain de la bataille de la Marne éclaterait chez nous bien avant que le sort des armes puisse être décidé.

Ainsi, la France peut envoyer 500 soldats en Estonie et quelques milliers en Roumanie, mais ce sont des messages politiques plus que des actions militaires crédibles. Notre pays est un grand fabricant d’armes, mais n’a pas l’armée qui lui faudrait pour affronter l’épreuve d’une guerre avec un adversaire tel que la Russie.

Enfin, il reste une dernière interrogation. Nous voyons M. Poutine ordonner une mobilisation de 300.000 hommes – qui d’ailleurs ne seront toujours que 20% environ du total de son armée – mais qu’en serait-il en France si le Président ordonnait une mobilisation de grande ampleur ?

La Fédération de Russie est peuplée majoritairement de Russes, tandis qu’en France vivent non pas un, mais deux peuples titulaires de la citoyenneté. En dépit de la puissance de persuasion de nos médias, peut-on croire que les Français d’origine africaine marcheraient d’un seul pas, alors qu’à leurs yeux, la Russie est l’héroïne du Tiers-monde dans sa contestation de la suprématie occidentale ? Dans une guerre, il y a la matière et l’esprit : On peut déceler des vulnérabilités françaises chez l’une et chez l’autre

[1] Paragraphe 4 de l’article.

[2] Autrement plus brutal, en tout cas pour l’instant, que celui des missiles russes tombés sur des objectifs stratégiques à Kiev.

[3] Révisé en 2008 pour accroître le pouvoir du Parlement.

[4] Ses guerriers sont toujours redoutables – comme on a pu le constater durant leur dernière guerre civile – mais ce pays est devenu depuis longtemps une puissance secondaire. 

[5] Véhicule de l’avant blindé, entré en service sous Giscard en 1976.

Selon un rapport, le déficit d’entraînement des pilotes de l’armée de l’Air et de l’Espace est « préoccupant »

Source : OPEX 360 - Laurent Lagneau - Le 27/10/2022.

 

Lors d’un exercice récent, des Eurofighter Typhoon et des F-35B de la Royal Air Force [RAF] ont vidé les stocks de missiles air-air AIM-132 ASRAAM [Advanced Short-Range Air-to-Air Missile] devant être bientôt remplacés par des modèles plus modernes. L’objectif était de « développer » la confiance des pilotes et de plonger ceux-ci dans une situation réelle de combat.

Sans doute que les pilotes français ont envié leurs homologues britanniques étant donné que les occasions de tirer des missiles air-air sont rares. Très rares même, d’après le député Frank Giletti [RN], rapporteur pour avis sur les crédits destinés à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] pour 2023.

 

 

D’abord, M. Giletti estime que, dans la perspective d’un engagement de haute intensité et au regard de l’attrition constatée durant la guere en Ukraine et des exercices récemment menés, le format « Rafale Air » mériterait d’être porté à 225 exemplaires [au lieu de 185, comme le prévoit l’actuelle Loi de programmation militaire, ndlr] afin de gagner en crédibilité. « Seul ce format permettrait de sanctuariser les aéronefs dédiés à la posture de dissuasion nucléaire tout en conférant la capacité à l’armée de l’air et de l’espace à pleinement accomplir ses autres missions », soutient-il.

En outre, fait-il observer, les équipements dits « missionnels » sont « en nombre largement insuffisant alors qu’ils sont pourtant essentiels au bon accomplissement des missions de combat ». Ainsi, « le faible nombre actuel des pods de désignation laser – une trentaine aujourd’hui pour l’armée de l’air et de l’espace et la marine, 67 à l’horizon 2025 – implique pour les aviateurs des opérations de montage-démontage de ces pods d’un avion à l’autre », relève M. Giletti.

 Enfin, il est aussi nécessaire de « rehausser significativement les stocks de missiles, notamment les missiles air-air de type Mica ou Meteor », selon lui. Et cela d’autant plus, avance-t-il, que le « le stock actuel de missiles est si faible que les aviateurs ne peuvent en tirer qu’un seul en entraînement dans toute leur vie d’aviateur, comme cela [lui] a été indiqué […] dans le cadre de ses travaux ».

Qui plus est, poursuit le parlementaire, il « est également notoire que les aviateurs français ont pu être contraints par le niveau des stocks de munitions lors de certains engagements. Ceci n’est naturellement pas tenable dans un conflit de haute intensité ».

 Cela étant, au-delà des occasions pour les pilotes de l’AAE de tirer des missiles air-air dans le cadre de leur préparation opérationnelle, M. Giletti s’est inquiété de la réduction – drastique – du nombre d’heures de vol que ceux-ci doivent effectuer chaque année. Ce qui avait d’ailleurs été prévu par le général Frédéric Parisot, le numéro deux de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, en juillet. Et cela, en raison de la cession d’un total de 24 Rafale à la Grèce et à la Croatie ainsi que du retrait des Mirage 2000C.

Quoi qu’il en soit, selon les normes édictées par l’Otan, un pilote de chasse doit effectuer un minimum de 180 heures de vol par an.

Or, un pilote de combat de l’AAE ne devrait voler que pendant 147 heures en 2023 [voire aussi en 2024], contre 162 heures en 2022. Les pilotes de transport ne sont pas mieux lotis, avec 189 heures prévues pour l’an prochain, alors que la norme Otan est de 320 heures.

« L’activité aérienne par pilote diminue pour la chasse et l’aviation de transport en 2023. Cette situation résulte d’une part de la cession-export des Rafale à la Croatie qui limite le nombre de cellules disponibles et la capacité de production d’heures de vol, et d’autre part des aléas techniques sur des flottes [C130H] ou en montée en puissance [A400M]. L’activité des hélicoptères est maintenue. De fait, ces contraintes ont conduit à repousser la rejointe des normes [cible LPM] », a expliqué le ministère des Armées au député, qui, au passage, a dit n’avoir pas pu obtenir les chiffres relatifs à la disponibilité technique des aéronefs, malgré sa qualité de rapporteur.

En tout, pour M. Giletti, ce « déficit d’entraînement est particulièrement préjudiciable, alors que le contexte stratégique actuel requiert bien au contraire un durcissement de la préparation opérationnelle » et que les derniers engagements [Sahel, Levant] « ne mobilisent guère les compétences requises dans des combats de haute intensité, de sorte que ces dernières ne peuvent s’acquérir que par l’entraînement ».

 

MAIS QU’EST DEVENUE NOTRE ARMÉE ?

Source : Minurne Résistance - par Eric De Verdelhan -  Le 28/10/2022.

 

UNE ARMÉE MEXICAINE ?

 « La grande trouvaille de l’armée, c’est qu’elle est la seule à avoir compris que la compétence ne se lit pas sur le visage. Elle a donc inventé les grades. »

(Alphonse Allais).

 

 

Chaque jour qui passe me donne l’occasion de mesurer le délitement de la France : tout va à vau-l’eau, plus rien ne fonctionne normalement, et ceci n’est pas imputable à la conjoncture ou au hasard. Il y a chez nos dirigeants politiques une volonté de tout tirer vers le bas, de tout niveler, pour que les Français, conscients de leur médiocrité, acceptent les diktats de Bruxelles, et qu’on les mène vers une gouvernance mondiale comme on conduit des veaux à l’abattoir.

Depuis longtemps, « panem et circenses », du pain et des jeux, ou, si vous préférez, Mac-Do et le foot, ne suffisent plus à abrutir les masses. L’homme occidental est devenu un enfant gâté, il faut donc le flatter dans ses plus bas instincts. La pornographie, les loisirs, les 35 heures, la violence télévisuelle, la drogue quasi légalisée, les mœurs les plus dépravées, l’entretiennent dans une sorte d’hédonisme narcissique dans lequel, hélas, une large majorité se vautre et se complait.

Mais certains ne se laissent pas tondre aussi facilement. Certes ce sont des bœufs, en aucun cas des taureaux de combat, mais ils veulent avoir l’impression d’exister. Là, rien de mieux que les médailles, les hochets, les diplômes au rabais et les titres ronflants pour flatter l’égo des imbéciles.

Il reste cependant, dans ce pays, quelques irréductibles Gaulois qui résistent encore, mais ceux là sont voués aux gémonies, insultés, méprisés, traités de « fachos » ou de « complotistes ».

Ils sont les derniers des Mohicans, une espèce en voie d’extinction qu’on veut remplacer par une faune allogène qui n’a aucune volonté de se plier aux coutumes du pays qui les accueille (et les nourrit grassement). Le Gaulois, on lui demande juste de travailler et de payer beaucoup d’impôts.

Quand je parle de ceux qu’on caresse dans le sens du poil pour qu’ils votent bien, ne croyez pas que je noircis le trait car cette volonté de nivellement, de dévalorisation des institutions, des diplômes, des grades, va se nicher partout, y compris dans l’Armée.

En 2022, l’UNOR (1) fête son centenaire et demande aux AOR (2) départementales ou locales d’organiser des réunions (avec prise d’armes, plaques du souvenir, hommages etc…) un peu partout en France. Rappelons que la Réserve Militaire a été créée après l’humiliante capitulation de Sedan en 1870. On parlait alors d’« officiers de compléments ». Quelques années après la Grande Guerre, en 1922, le corps des officiers de compléments deviendra celui des « officiers de Réserve ». Ce sera la naissance de l’UNOR, dont Raymond Poincaré (capitaine de complément en 14-18), président de la République, sera le premier président.

De 1914 à 1918, l’Armée française a compté dans ses rangs près de 195 000 officiers qui ont encadré plus de 8 millions d’hommes. 36 593 officiers ont été tués. Une bonne moitié était des officiers de compléments (3), dont entre autres, le lieutenant Péguy tué au tout début de la guerre (4).

Depuis la Grande Guerre, la Réserve a continué à verser son sang au service de la patrie.

Le commandant Philippe Kieffer, à la tête des seuls Français qui débarquèrent en Normandie le 6 juin 1944, était un réserviste ; comme le commandant Bourgoin dont les paras ont été largués sur la Bretagne dans la nuit du 5 et 6 juin. Le colonel Allaire, bras droit de Bigeard en Indochine, que j’ai eu l’honneur de connaître, était un aspirant de Réserve avant d’intégrer l’armée d’active.

Dans d’autres guerres, je pourrais citer les sous-lieutenants de Réserve Jean-Marie Le Pen et Jacques Peyrat, engagés chez les Légionnaires paras en partance pour l’Indochine, ou le commandant Erwan Bergot.  Durant la guerre d’Algérie, on ne compte plus le nombre d’officiers de Réserve qui ont servi dans les unités combattantes, les commandos de chasse ou les SAS (5).

De nos jours, surtout depuis la suppression de la conscription, je pense que la Réserve dite « opérationnelle » devrait être une affaire de spécialistes (informaticiens, service de santé, ingénieurs etc…) et qu’il faudrait lui adjoindre un vivier de combattants potentiels proche du « soldat citoyen » suisse, mais cette vision des choses n’engage que moi, et je n’oblige personne à la partager.

J’ai un respect total pour les vrais professionnels ; or, en cas de conflit, la survie d’une troupe ne devrait pas, selon moi, être confiée à des « amateurs », souvent des militaires refoulés, des boy-scouts ou des vieux gamins, aussi motivés soient-ils, qui occupent leurs congés à jouer à la guerre et à se faire peur, à coup de balles à blanc et de grenades à plâtre, quelques jours par an.

La Réserve opérationnelle actuelle est constituée pour moitié de bons éléments (souvent d’anciens militaires d’active), et pour l’autre moitié de gens qui ont besoin d’exister et qui trouvent, au sein des Réserves, une honorabilité qu’ils n’ont pas forcément trouvée dans le civil.

Ceci dit, depuis que nos dirigeants ont réduit l’Armée française à une peau de chagrin, les réservistes sont indispensables et il est assez logique d’en augmenter fortement les effectifs.    

Mais revenons au centenaire de l’UNOR. Le 22 octobre, je me suis rendu, béret rouge sur la tête, à la cérémonie organisée par ma section. J’y ai retrouvé quelques amis, et des tas de gradés venus d’un peu partout : des commandants ou colonels ventripotents et qui, n’ayant pas un coup de fusil à se reprocher (sinon au pas de tir ou à la chasse aux perdreaux), aiment à s’écouter parler des campagnes ou des Opex (6) qu’ils auraient pu mener…si ma tante en avait.

MAIS IL Y AVAIT AUSSI, QUELQUES OFFICIERS DE LA RESERVE DITE « CITOYENNE ».

La Réserve citoyenne a été créée en 1999, et elle a balbutié pendant quelques années ; ses objectifs étant assez fous, elle n’intéressait pas grand monde. Et puis, François Hollande est passé par là. Après les attentats de 2015, il a souhaité créer une Garde Nationale et redonner du souffle à la Réserve citoyenne dont l’un des buts était de « s’engager bénévolement pour transmettre et faire vivre les valeurs de la République à l’École, dans le cadre d’activités périscolaires ou auprès de la société civile ». L’idée, de prime abord, peut paraître louable, mais c’est, en fait, une vaste fumisterie qui consiste à flatter l’égo de gens en mal de reconnaissance. Depuis on a nommé plein d’officiers de Réserve dont le mérite principal est souvent d’être célèbres et/ou proches du pouvoir.

Ces distributions de galons sont, à mes yeux, scandaleuses, dans la mesure où elles instillent une confusion dans l’esprit des gens qui ne connaissent pas la hiérarchie militaire.

Le 22 octobre, j’ai appris que le député macroniste du coin avait été nommé colonel de la Réserve citoyenne. Un gros type fort en gueule, qui avait été sergent dans l’infanterie de Marine, arborait une plaque de commandant… d’aviation. Un autre, qui avait terminé une courte carrière comme sergent-chef dans la biffe, était, lui, lieutenant-colonel… d’aviation également.

Mais, je peux vous citer des exemples plus choquants de gens plus connus :

Le chef étoilé Thierry Marx, qui a été militaire du rang chez les parachutistes, doit à sa notoriété d’être lieutenant-colonel de la Réserve citoyenne.

Michel Sardou, insoumis envoyé de force en caserne à Montlhéry où il aura été un simple bidasse, est colonel de la RC. Son passage sous les drapeaux lui aura inspiré un de ses succès « Le rire du sergent ».

Plus scandaleux encore, sans la bronca de l’Amicale du 13ème RDP (7), Jean-Vincent Placé, l’écolo-alcoolo, dont on ne sait même pas s’il a fait un service militaire, aurait été nommé… colonel de cette prestigieuse unité de nos Forces Spéciales.

Sébastien Lecornu, notre nouveau ministre des Armées, a été nommé colonel au titre des spécialistes de la Réserve en 2017. Le président d’une association de Gendarmes réservistes s’est indigné de « ce jeune secrétaire d’État nommé en catimini colonel, à 31 ans, peu après son entrée au gouvernement ». Et c’est ce même Sébastien Lecornu qui est intervenu pour que le simple brigadier Alexandre Benalla soit nommé lieutenant-colonel dans la Gendarmerie.         

LES EXEMPLES SONT LÉGION DE CES OFFICIERS SUPÉRIEURS NOMMÉS PAR LE FAIT DU PRINCE.

On peut me rétorquer que l’inflation aux galons (voire carrément l’usurpation de grades), n’est pas un phénomène nouveau. A la Libération, la France, qui voulait se persuader qu’elle avait gagné la guerre toute seule, grâce à la Résistance, reconstituait ses pertes en régularisant des FFI et des FTP (8). Fort Heureusement, avant d’en faire des militaires d’active, on envoyait ces cadres au rabais tester leur niveau de compétence à l’école des officiers de Cherchell, en Algérie.

Mon vieil ami, l’ancien député Marcel Bouyer, lieutenant FFI, ex-agent de liaison dans la poche de Royan, me disait en rigolant : « Cherchell, c’était impayable ! Tu voyais des gens y rentrer avec des galons de colonels et qui ressortaient… sergents. ».

L’inflation aux galons était monnaie courante à l’époque : Jacques Delmas (Chaban dans la Résistance), aspirant en 1939, sera… général en 1944, à 27 ans. On n’avait pas vu ça depuis Napoléon Bonaparte ! Mais, en ces temps troublés, tout était permis, il suffisait d’oser : on a même vu, chez les FTP, des « colonels à 6 galons », dont un qui avait échoué à son peloton de caporal en 1939.

De Gaulle, décorant à Bordeaux, une rangée d’une douzaine de colonels FFI ou FTP trouvait, en bout de file, un simple capitaine auquel il déclarait en souriant : « Vous ne savez pas coudre ? »

J’ai raconté les excès de cette époque dans un de mes livres (9) mais c’était la guerre et, s’il est vrai que certains chefs de Maquis ont fait tuer leurs hommes par incompétence, si d’autres étaient plus prompts à tondre les femmes accusées de « collaboration horizontale » qu’à se battre, si les FTP ont commis les pires atrocités durant la période appelée « l’épuration », d’autres se sont bien battus et beaucoup ont perdu la vie au service de la patrie. Ceux-là méritent notre respect.

Mais ce n’est pas le cas avec la Réserve citoyenne ; les héros y sont rares, et rien ne justifie leur promotion-éclair sinon la volonté de les flagorner, de les caresser dans le sens du poil, souvent pour récompenser leur servilité reptilienne et leur soutien au pouvoir.

Le 22 octobre, un capitaine de la Réserve opérationnelle s’indignait qu’on nomme officiers supérieurs des gens dont le seul mérite est d’être connus. Il s’est entendu rétorquer, sèchement, par un gros lieutenant-colonel d’aviation, boudiné dans son bel uniforme : « Avec leur notoriété, vous ne vouliez pas qu’on les nomme adjudants ! ». Comment ose-t-on tenir de tels propos ?

C’est une insulte, une gifle, à notre corps de sous-officiers, qui est exemplaire.

La réflexion – ô combien méprisante – de ce crétin galonné m’a fait penser à deux amis décédés, co-fondateurs de la section UNP (11) de la Charente-Maritime. Tous deux ont terminé leur carrière avec le grade d’adjudant-chef. Anciens des maquis, d’Indochine et d’Algérie, ils étaient chevaliers de la légion d’honneur. Je pense aussi à tous ces sous-officiers qui sont devenus officiers en passant par l’EMIA, la filière des OT, des OAEO (10), ou par le rang, choisis parmi les meilleurs. Et à tous ceux qui, du grade de sergent à celui de major, font la qualité et la fierté de nos unités d’élites.

On me dit que ces officiers de la Réserve citoyenne ne portent pas l’uniforme et ne touchent pas de solde. Et alors ? Et après ? Est-ce une raison pour galvauder les galons et créer une confusion dans l’esprit du public ? A moins que ce ne soit voulu, pour dévaloriser une institution qui représente encore quelque chose dans le cœur des Français ?

Je suis intimement persuadé que cette hypothèse est la bonne !

Éric de Verdelhan

28 octobre 2022

La France pourrait-elle tenir en cas de guerre ?

Source : Bd. Voltaire.

...par Arnaud Florac - Le 22/11/2022.

 

Il est toujours intéressant de lire ou d'écouter les interviews du général de Villiers. D'abord, ce n'est pas un « bidasse », tel que le commun des journalistes se le représente. Pierre de Villiers n'est ni prognathe, ni chauve, ni imposant, ni simpliste. Sa courtoisie, sa modération et - osons le gros mot - son humanisme sont autant de points à porter à son crédit. L'ancien CEMA [chef d'état-major des armées, NDLR], qui possède par ailleurs une connaissance très pointue des dossiers en cours, sans doute alimentée par des amitiés au sein de l'institution, vient justement de s'exprimer dans Le Figaro. On lui demande évidemment son avis sur les capacités de l'armée française, à la lumière de la guerre en Ukraine. Son constat, qui n'est pourtant pas nouveau, est honnête et a le mérite d'être argumenté.

En un mot, dans le cadre d'une guerre de haute intensité, c'est-à-dire d'une guerre comme le XXe siècle en a connu, à la différence de nos OPEX des trente dernières années, la France, malgré la puissance de ses équipements et le professionnalisme de ses soldats, ne tiendrait pas dans la durée. Ce n'est pas une question de qualité, c'est une question de masse, une question purement arithmétique, pourrait-on presque dire, si l'on suit les propos de Pierre de Villiers. Pourtant, l'effort de défense de la France est important : 43 milliards en 2023, soit trois milliards supplémentaires par rapport à 2022.  L'Allemagne, elle, de son côté, remonte singulièrement en puissance, notamment avec le vote l'été dernier d'un fonds spécial de 100 milliards sur plusieurs années pour rééquiper la Bundeswehr. Une Allemagne qui se tourne à la fois vers l'Est et vers les États-Unis, et semble dédaigner désormais l'Union européenne et son fameux « couple franco-allemand ». Nos gouvernements successifs, dans le rôle de la névrosée érotomane de ce couple inexistant, se sont raconté des histoires. L'Union européenne permettrait-elle alors, sous la forme d'une initiative commune, de pallier ces faiblesses dramatiques ? Pas davantage, dit l'ancien CEMA, qui constate que les initiatives européennes sont bien moins efficaces, en matière de défense, que les coopérations bilatérales, qui sont par ailleurs beaucoup plus faciles à mettre en place que les usines à gaz à 27 pays.

Le général de Villiers relève deux angles morts particulièrement graves : d'abord, nous avons radicalement sous-estimé, tout en nous payant de mots, le retour de l'agressivité géopolitique et des États-puissances. Derrière les éléments de langage (« usage décomplexé de la force », etc.), il s'agit de remettre des moyens. Cela, c'est le lot commun de la plupart des États occidentaux, car la France n'est pas la seule à avoir voulu « tirer les dividendes de la paix ». L'autre point est plus grave encore, car il ne concerne, à vrai dire, que la France : depuis des décennies, nous gagnons toutes nos guerres et nous perdons toutes nos paix. Vous me direz que c'est également le cas des Américains depuis le Vietnam. Toutefois - mais le général n'entre pas dans de tels détails -, il me semble que les Américains, constants dans leur bellicisme (qui est le ciment de leur nation, et ce, depuis le génocide des Amérindiens), ne sont pas soumis à un programme politique aussi mouvant que le nôtre. En France, l'exécutif et le Parlement changent un peu moins souvent mais donnent, l'un et l'autre, des coups de barre désordonnés. L'intérêt de la nation ? Un détail. Le véritable enjeu, Pierre de Villiers, cette fois, le dit explicitement, est la réélection, ce qui n'est pas à mettre au crédit d'une classe politique par ailleurs tellement défaillante.

Conclusion de ce constat : non seulement notre modèle d'organisation ne fonctionne pas, mais les instances supranationales, comme l'ONU, sont également obsolètes. L'OTAN, qu'Emmanuel Macron déclarait, avec son habituelle prescience et son sens de la nuance bien connu, en état de mort cérébrale, a repris du poil de la bête. Toutefois, cette résurrection miraculeuse fait plus de mal que de bien, puisqu'elle polarise les peuples d'Europe en les replaçant sous le joug américain. Si l'on ajoute à cela la question migratoire et, dit le général, celle du réchauffement climatique, on se dirige vers un monde « sous tension et sous pression, dans lequel il faut penser l'impensable ».

Si les propos du général de Villiers sont justes et vont droit au but, ils ne sont malheureusement pas assortis de conclusions politiques précises. Comment s'affranchir de l'électoralisme ? Comment convaincre les dirigeants de penser au long terme plutôt qu'à la gamelle, aux intérêts supérieurs de l'État plutôt qu'à la soumission transatlantique ? Pierre de Villiers ne le dit pas ; ce n'est d'ailleurs pas son rôle. Du moins son constat sans appel, qui est également celui du général Thierry Burkhard, l'actuel CEMA, nous invite-t-il, collectivement, à nous tenir prêts en tant que société. Et, si nous faisons confiance à nos soldats, il n'est pas interdit, parallèlement, de faire une vertigineuse expérience de pensée : en cas de « mobilisation générale », comme en Russie ou en Ukraine, combien de citoyens ordinaires seraient présents sous les drapeaux ?

 

Ukraine : Quels enseignements pour la France ?

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Ukraine : Un an de guerre. Quels enseignements pour la France ?
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LR et RN d’accord pour constater que l’armée française est à court de munitions

Source : Le Courrier des Stratèges - par Edouard Husson - Le 17/02/2023.

LR et RN d’accord pour constater que l’armée française est à court de munitions

Un député des Républicains et un autre du Rassemblement National rappellent que l’armée française manque cruellement de munitions. Cela n’empêchera pas Emmanuel Macron de donner des leçons à toute l’Europe dans son discours à la Conférence sur la Sécurité de Munich ce 17 février. Il serait temps de se rappeler la vieille formule: « Le roi de France est empereur en son royaume ». 

 

 

 

 

Le général (2S) Bertrand de la Chesnais dénonce les manque d’ambition et la faiblesse des effectifs de la transformation des armées

Source : Le salon beige - par Philippe Carhon - Le 07/02/2023.

Le général (2S) Bertrand de la Chesnais dénonce les manque d’ambition et la faiblesse des effectifs de la transformation des armées

Dans une tribune publiée par valeurs actuelles, le général (2S) Bertrand de la Chesnais, ancien directeur de la campagne présidentielle d’Éric Zemmour, estime que les les 413 milliards d’euros de la loi de programmation militaire (2024-2030) sont un trompe-l’oeil. Le général de la Chesnais était n°2 de l’armée de terre lorsqu’il a quitté ses fonctions en 2017:

“(…) Que penser, alors, des 413 milliards d’euros promis par Emmanuel Macron pour nos armées pour les sept années à venir ?

Reconquête !, par la voix de son Président Éric Zemmour, est vigoureusement intervenu pendant la campagne présidentielle sur ce sujet essentiel pour l’avenir de la Nation. Le 20 février 2022, ce dernier considérait, prenant en compte les besoins des trois armées et notre situation économique, qu’il faudrait y consacrer au moins 490 milliards sur la période… Or, c’était avant les nouveaux records d’inflation que nous avons connus depuis lors. La différence est de plus de 20 % !

De toute évidence, l’effort promis n’est pas suffisant, pour quatre raisons fondamentales : notre sécurité, menacée par le réveil des Etats-puissances ; nos équipements, usés par trois décennies d’engagements ; nos effectifs très insuffisants, minés par les réorganisations successives ; notre place et notre influence dans le monde, qui dépendent de notre capacité à protéger nos intérêts (…)

Nos équipements. Rappelons que nous sortons de près de 30 ans de disette budgétaire, de fermetures d’unités, de désarmements de navires, d’externalisation de nos approvisionnements et de notre soutien. Simultanément, l’armée française s’est engagée dans un grand nombre d’opérations extérieures dans les Balkans, en Asie centrale et en Afrique. Nos équipements sont échantillonnaires, et dans bien des domaines de petits pays sont mieux équipés que la France. Pourtant, nous n’hésitons pas à envoyer des armements aux Ukrainiens. Après les canons Caesar, il est désormais question de donner des chars Leclerc, alors même que nous en possédons si peu et dont le coût unitaire se compte en dizaines de millions. Notre industrie de défense saura-t-elle faire face à la demande pour combler ces dons ? Pourra-t-elle augmenter et renouveler les armements dont nos armées ont besoin ? La mobilisation de notre industrie et la reconstitution de pans entiers de savoir-faire disparus (munitions, porte-avions, etc.) en vue d’une « économie de guerre » relèvent, très largement, d’un effet d’annonce. Malgré la promesse d’augmentation du budget des armées, l’engagement de l’Etat suscite en effet des interrogations. Le Président Macron laisse entendre lui-même que des étalements de programmes, pourtant en cours de livraison, et des décisions difficiles vont être annoncées !

De même, les effectifs ne suivent pas ! Alors que les militaires étaient 340 000 en 2002 (hors gendarmerie), ils ne sont plus que 200.000. Les armées ont toutes les peines du monde à recruter. Faute de politique cohérente de l’Etat, le retour des « forces morales », que souhaitait Emmanuel Macron le 14 juillet dernier, est resté lettre morte dans une population de moins en moins avertie des questions de Défense. Pas de masse dans la première armée d’Europe, tandis que l’armée russe ambitionne d’atteindre les 1,5 million de combattants (…)

Enfin, notre place dans le monde. Tandis que les seules dépenses garanties en France sont les dépenses sociales, dont la croissance moyenne sur la dernière période a été de plus de 4% par an, il est peu probable que ce rythme soit tenu pour les dépenses militaires, ne serait-ce que compte tenu du niveau de l’inflation qu’elles subissent de plein fouet – la Défense est consommatrice d’énergie et de matières premières – mais sur laquelle elles ne sont pas indexées.

Pendant ce temps, les dépenses militaires s’accroissent dans le monde entier. La France ne fait ni partie des cinq plus grands budgets militaires au monde (Etats-Unis et Russie qui y consacrent autour de 3,5% de leur PIB, Chine, Inde, Royaume-Uni), ni ne témoigne de la plus forte croissance, tandis que l’Allemagne vise progressivement, avec son plan à 100 milliards d’euros, les 2% du PIB. La future loi de programmation militaire devra garantir notre capacité à tenir notre rang et à protéger nos intérêts. L’influence de la France dans le monde est l’un des enjeux de cette loi de programmation, à l’heure où nos armées se voient renvoyées comme des malpropres d’Afrique pays après pays. Aujourd’hui le Burkina Faso, après le Mali et la République de Centre-Afrique. Alors que nos soldats y ont valeureusement et généreusement versé le prix du sang !

L’influence de la France dans le monde passe par la crédibilité de son armée. La loi de programmation militaire doit être à la hauteur de la puissance française pour défendre ses intérêts. Mais sans un budget conséquent sur une trajectoire rectiligne, ce ne sont que vaines promesses, c’est pourquoi nous devons viser un niveau de dépenses approchant 3,5% du PIB. Cet effort nécessite la mobilisation de l’ensemble de la Nation, dans le cadre d’une grande politique de Défense et de sécurité. Car le jour où la France se rendra compte de son état insuffisant de préparation militaire et morale, il sera trop tard.

La Loi de Programmation Militaire sacrifie l’armée de terre dont la vocation n’est visiblement plus de combattre - Le 17/02/2023.

source : Le Salon Beige.

La Loi de Programmation Militaire sacrifie l’armée de terre dont la vocation n’est visiblement plus de combattre

Deux articles récents mettaient en garde contre cette LPM décevante malgré une forte ambition : l’article de Michel Goya (la loi de programmation militaire (LPM) ne tient pas compte des enseignements de la guerre en Ukraine ) et celui du général de La Chesnais qui dénonçait les manque d’ambition et la faiblesse des effectifs de la transformation des armées.

L’analyse du général d’aviation (2S) Bruno Clermont est sans appel. Et quand un aviateur défend l’armée de terre, c’est que c’est vraiment catastrophique pour cette dernière :

Cette LPM est du Canada Dry de réarmement. Rien n’est clair sauf une annonce de 413 Milliards dont on ne sait rien si ce n’est que les 13 milliards supplémentaires sont hypothétiques. Pour le reste on a compris qu’on ne touchait pas au modèle des 200 000 combattants (je rappelle qu’il y a en plus 75 000 non combattants; une proportion jamais vue) sauf à ajouter 100 000 réservistes eux aussi virtuels sans un accord fort et coûteux avec les entreprises.

Par contre on a compris que l’armée de terre serait sacrifiée faute de scénarios de guerre de haute intensité qui la concernerait. Ah bon? D’ailleurs le terme haute intensité n’est plus à la mode dans l’AdT. Place à la Marine et à l’aviation. Les fantassins doivent se reconvertir en cyber guerriers pour être utiles. Et pour les autres il y aura l’encadrement du SNU qui doit sauver les banlieues du séparatisme. Les drones et les munitions rôdeuses suffiront. On gardera quand même un échantillon de toutes les capacités de l’AdT, au moins pour le 14 juillet (…)

Tout cela n’a aucun sens, si ce n’est celui d’être obligé de mettre des priorités pour cause de budget des armées encore insuffisant. Car 400 ou 413 milliards c’est pas assez d’autant plus qu’on ne sait ni quand ni comment ils arriveront. Personne ne sait ce dont demain sera fait. La France a besoin de ses 3 armées de terre de l’air et de mer puissantes, en quantité et en qualité. La réalité est que tous les militaires sont frustrés par cette LPM mais qu’ils sont obligés de s’en contenter et surtout de faire en sorte qu’elle soit exécutée en totalité. Car les vautours tournent déjà en cercle à la recherche d’un cadavre.

Depuis, deux autres articles viennent appuyer cette analyse. Tout d’abord, le Monde relaie les propos tenus devant la presse par le chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT), le général Pierre Schill. L’exercice est forcément difficile pour le CEMAT tenu par des engagements vis-à-vis du président de la république. Il ne faut pas non plus être expert pour comprendre la très grande frustration de l’armée de terre et son sombre avenir à travers ces lignes :

“Le chef d’état-major de l’armée de terre a annoncé, lundi, la mise en place d’une nouvelle organisation dans laquelle les régiments de « mêlée » (chars, infanterie) seront réduits, au profit, notamment, de ceux spécialisés dans le cyber et les drones. L’armée de terre devrait entrer, dans les prochaines années, dans une vaste transformation (…)

Si le nombre total de régiments (environ 80) sera préservé, certains devraient subir des évolutions importantes. Les régiments de « mêlée » (chars, infanterie) pourraient être en partie dégraissés, tandis que ceux spécialisés dans le cyber et les drones pourraient être renforcés. « Il n’y aura pas de dissolution de garnison » , a toutefois assuré le général Schill (…)

Derrière ce plan de transformation, se cache un vrai souci de redonner à l’armée de terre des capacités d’intervention au-delà de sa seule culture expéditionnaire, qui s’est globalement achevée avec la fin de l’opération « Barkhane », en novembre 2022. Rien ne garantit, à ce stade, que la future LPM le permette, en raison de l’explosion des coûts de l’énergie, des matériaux, ainsi que de multiples arbitrages encore en cours, mais l’affichage est là.

Pour donner le change, l’armée de terre devrait se doter de deux nouveaux commandements : un consacré aux guerres de demain, et un autre relatif à la guerre hybride et aux actions spéciales. Tous les deux seront hiérarchiquement au même niveau que le commandement des forces terrestres, qui a la main sur les 77 000 hommes du cœur opérationnel de l’armée de terre (…)

L’exercice du général Schill, lundi, a pour beaucoup consisté à tenter de se montrer « satisfait » des arbitrages en cours de la future LPM. « L’armée de terre fera son affaire » de cette nouvelle loi-cadre, a-t-il assuré (…) L’armée de terre a toutefois encore à s’assurer, en interne, que le financement de cet acquis de principe se fasse vite : c’est-à-dire en début de LPM et pas en fin, comme certains scénarios l’envisagent. Le général Schill a aussi précisé que la nécessité de renforcer la défense sol-air pourrait impacter le programme Scorpion, qui vise à muscler les capacités de combat numérique de l’armée de terre. Des choix d’armement différents pourraient également être faits pour le Griffon et le Serval, ces nouveaux véhicules qui arrivent au sein des régiments, dont un certain nombre, prévus pour transporter de l’infanterie, seront convertis à l’appui et au soutien.”

Fin connaisseur et bien introduit dans les milieux parisiens, Jean-Dominique Merchet ne dit pas autre chose dans son article “Défense: les frustrations de l’armée de terre” :

L’armée de terre s’attend à souffrir de la prochaine loi de programmation militaire (LPM 2024-2030). Le grand large cher aux marins, plutôt que le centre-Europe des biffins (*). Toujours en cours d’élaboration, la LPM ne semble pas retenir l’hypothèse d’un net renforcement des capacités de l’armée de terre, comme la guerre de « haute intensité » en Ukraine avait pu le lui faire espérer. Au contraire, la priorité pourrait être donnée à d’autres domaines, comme la défense de l’outre-mer français, le service national universel, le cyber, l’espace ou l’« influence ». En clair, il n’y aura pas plus de blindés, de canons ou de régiments, malgré la forte hausse des crédits militaires.

Un proche du dossier résume le raisonnement sur lequel se fonde l’exécutif : “Parce qu’elle a une dissuasion nucléaire, la France ne craint rien face à la Russie et n’a donc pas besoin d’une grosse armée de terre (…) Ils [les généraux] n’ont pas plus aimé que ça…

L’armée de terre a toutefois l’assurance de conserver ses effectifs avec une FOT de 77 000 hommes. Elle devrait être très sollicitée pour la sécurisation des JO. Et c’est en grande partie sur ces effectifs que seront pris les renforcements dans le domaine cyber, influence et renseignement (…) Quant aux équipements, “Je n’ai pas de problème à ce que l’on puisse un peu dilater le calendrier des acquisitions” explique le ministre Lecornu (…). Autant dire que l’ambiance s’en ressent dans les popotes.

“Une nouvelle fois, les marins vont être les grands gagnants” soupirent les terriens. Quant aux aviateurs, ils espèrent préserver leur flotte d’avions de combat, ce qui n’est pas gagné (…) (…) La reprise en main de la hiérarchie militaire par le cabinet du ministre Sébastien Lecornu tend l’atmosphère. Les futurs généraux et amiraux doivent, par exemple, paser un entretien avant d’obtenir leurs étoiles (…)”

Courrier d’un officier français

...transmis par le Gal. D. Delawarde - Le 19/02/2023.

<<Bonjour,


Un échange intéressant et inquiétant entre deux militaires français très respectables, mais conscients de la situation.

Un, plus ancien et moins pessimiste que l'autre, apparemment.

DD>>

Envoyé : vendredi 17 février 2023 08:56
Objet : Courrier d’un officier français

⚠️ ⚠️ ⚠️ 🇫🇷 🌐 Courrier d'un officier français.

 

Bonjour, je suis officier de l'armée française. Je lis votre page depuis un certain temps pour avoir une vision différente du conflit en Ukraine. Merci pour ce que vous faites.

Si je vous écris aujourd'hui, c'est pour vous dire exactement ce que c'est que d'être officier dans une armée d'Europe occidentale en 2023.

Concrètement, on nous parle sans cesse de "guerre de haute intensité" et de "retour de la guerre moderne". On nous parle notamment de l'importance de notre rôle d'officiers blindés, car "les chars joueront un rôle majeur contre nos ennemis". On nous nourrit en permanence d'arguments pro-guerre, de discours très anti-russes, très pro-OTAN (pas de surprise là-dedans). Autrement dit, nous sommes dans une époque comme en 1872, où la France venait de perdre contre l'Allemagne, et tout le pays était en mode propagande pour préparer la « revanche » (on appelle cela le « revanchisme » en France).

C'est un peu l'impression que j'ai (même si je ne vois pas trop la revanche qu'on aurait à prendre sur les Russes, Lol).

Mais ce discours belliqueux est une façade, comme un chat qui grogne sur un ours en espérant lui faire peur. En réalité, notre armée est en lambeaux. Nous sommes incapables d'entretenir nos chars Leclerc par exemple : seulement une cinquantaine d'entre eux sont fonctionnels, dommage pour "la première armée d'Europe"... Dommage pour un officier de cavalerie blindée comme moi... Ce n'est pas mieux dans d'autres secteurs de l'armée, nous n'avons par exemple presque plus de CAESAR (merci l'Ukraine !). En d'autres termes, nous n'avons ni chars ni canons.

Les Français aiment se moquer de la Chine qu'ils qualifient de "tigre de papier". Le tigre de papier, c'est nous. Notre armée était incapable d'éliminer 500 terroristes en Afrique, elle ne tiendrait pas 2 jours dans une vraie guerre moderne.

Mais le plus ridicule c'est quoi ? C'est que notre armée se vautre dans cette médiocrité. Comme un vieil homme qui contemple son reflet dans le miroir, rêvant de sa gloire passée. Je pense à un épisode précis qui s'est passé récemment et qui a justifié mon écriture : une évaluation pour ma classe d'officier que nous venons de passer consistait à « bien manger » et « savoir mettre une table noblement », à respecter la tradition des officiers de cavalerie blindés (supposés être particulièrement nobles)... C'est marrant s'il ne s'agissait que d'une tradition. Sauf que non : ça a été décisif. Ceux qui désalignaient les couteaux et les fourchettes obtenaient de très mauvaises notes, ce qui se refléterait dans leur carrière et dans le choix du régiment. L'armée française brise les ambitions des jeunes qui se préparent depuis 6 ans à diriger des chars, pour une histoire de fourchettes...

Cette armée est ridicule, ce n'est que l'ombre d'elle-même. Cela dégoûte tous les patriotes français sincères : la plupart de mes camarades envisagent de quitter l'armée dès qu'ils le peuvent. Pour cette raison notamment, parce que l'armée n'apporte rien. Mais aussi parce qu'ils ne veulent pas, pour certains d'entre eux, être les sbires de l'Otan alors qu'ils s'enrôlent pour servir la France...

TL; DR : vous n'avez pas à vous soucier des pays d'Europe occidentale, notre arrogance est du théâtre.

Je vous présente mes salutations, prenez soin de vous et prions (quelle que soit notre obéissance) que ce conflit s'arrête et que l'Europe retrouve un équilibre pacifique et multipolaire.

Jyrc

Expéditeur: "J.Y RC>
Date: 18 février 2023 à 17:17:56 UTC+1
Objet: Rep. Courrier d’un officier français
De: "JY RC
Date: 18 février 2023 à 4:16:43 AM UTC+1
À: CK.
Objet: Rép. : Courrier d’un officier français
Mon Colonel,
Je vous entends concernant vos succès sur le terrain qui honorent l’armée française, au Mali/Tchad/Niger.
Mais j’ai du mal à parler de victoire lorsque ces mêmes pays, loin de manifester de la reconnaissance, demandent fermement à la France de rentrer chez elle et aux mercenaires russes du Groupe Wagner de continuer la mission contre les islamistes.
Bien à vous,
Jyrc
Le 17 févr. 2023 à 11:38 AM, Cd K. a écrit :

Maître.

Nos armées n’ont pas été battues en Afrique. Certes les diplomates actuels ne sont pas des Védrine ou Villepin et le Président n’est pas Chirac et le seul échec imputable est celui de la diplomatie et de la présidence.

Par contre, je peux vous parler du Mali/Tchad/Niger.

J’étais à la fermeture de la PfOD de Gao pour sa fermeture en tant que commandant du site.

Cette armée a fait le job demandé, jusqu’au bout. Je peux vous dire qu’elle est aguerrie, sait utiliser ses armes, se déplacer. Ils sont tous exceptionnels et les esprits grincheux qui disent le contraire le font de façon anonyme.

Sur un théâtre européen, nos armées feraient leur possible, comme à chaque conflit, forçant l’admiration de leurs ennemis.

Je n’en rajoute pas, je ne hurle pas avec les perdants d’avance. Je ne crois que ces français sont capables de tout.

« Ne me dites pas que c'est impossible » Philippe de Hauteclocque

Cette devise était inscrite sur le mur du PC à Gao. Et l’exploit du désengagement en un mois a été réalisé pour quitter le Mali.

Je n’en dit pas plus et laisse aux grincheux leurs pleurs.

CdK.

 

Envoyé : vendredi 17 février 2023 09:56

À : CdK.
Objet : Re: Courrier d’un officier français

Votre réaction ne me surprend pas.

Mais il semble que son constat soit partagé par beaucoup d’officiers. Une armée battue et chassée d’Afrique ne tiendrait pas longtemps sur un théâtre d’opérations européen.

Jyrc

Le tandem États-majors-drones face au couple Chars-Canons

Source : Place d'armes - Le 10/03/2023

 

Le Ministre des Armées, le chef d’État-major des Armées et le chef d’État-major de l’Armée de Terre ont tiré les leçons de la guerre conventionnelle qui se déroule depuis un an en Ukraine.

 

Au plan des effectifs de l’Armée de terre, la transformation a déjà commencé.  

Plusieurs régiments d’infanterie ont dissous des compagnies de combat qui avaient été créées en 2015 afin de faire passer la force opérationnelle de 66000 à 77000 hommes. Il n’est pas non plus exclu que des régiments soient supprimés.

Cette décision est justifiée par le Ministre par la nécessité pour l’Armée de Terre de s’investir dans de « nouveaux champs de conflictualité » susceptibles de transformer les menaces liées aux conflits de « haute intensité ».

Une partie des effectifs récemment attribués à la mêlée a été réorientée pour : - renforcer les états-majors de régiment et les capacités de numérisation et de simulation. - développer la capacité drone et affecter les moyens à la préparation opérationnelle, à la formation et l’intégration des effets dans les « champs immatériels ».  

En conséquence, une nouvelle organisation de l’Armée de Terre est en cours qui se traduira notamment par la création de deux nouveaux commandements placés sous l’autorité du CEMAT :

- Le Commandement des guerres de demain !

- Le Commandement de la guerre hybride c’est-à-dire relative aux opérations menées sous le « seuil du conflit ouvert » ! Au plan des matériels et de leur emploi. Le drone est devenu la panacée. Selon la nouvelle doctrine, il peut tout faire à faible coût : observer, repérer, dissuader et détruire quels que soient le compartiment de terrain, les contraintes météorologiques, la nature et l’importance des objectifs. 

En conséquence, les hélicoptères, Tigre en particulier, voient leur avenir compromis et déjà la programmation de leur maintenance fait débat. Ils seraient remplacés par l’acquisition massive de drones à munitions téléopérées et de robots capables d’évolution sur le champ de bataille.

La messe est dite, malgré la Loi de Programmation militaire 2024-2030 qualifiée d’historique aux budgets annuels évalués à 60 milliards d’euros, malgré les enseignements du théâtre de guerre à l’Est énorme consommateur d’hommes, d’armements lourds et de munitions (une journée de consommation d’obus d’artillerie correspond à la production annuelle française), c’est l’Armée de Terre qui sera une nouvelle fois sacrifiée au plan des effectifs composant les régiments de mêlée et au niveau des armements lourds tels que chars, canons, véhicules blindés, défenses anti-aérienne et anti-chars.  

L’Armée sera alors terriblement et durablement affaiblie d’autant que les récents prélèvements massifs en matériels et munitions ont compromis à jamais son potentiel offensif et desséché ses réserves.  

Un général d’armée en activité a déclaré :  

« L’Armée possède un matériel de première qualité. Nous bénéficions d’une dissuasion de premier ordre. Le Haut- Commandement est remarquable. Nos soldats ont un moral excellent. Nous agissons dans un contexte d’opérations militaires et non de guerre. »  

Il s’agissait du Général Weygand, en juillet 1939 ; quelques mois plus tard, la France subissait, lors d’un combat de haute intensité mais très bref, la plus grande et humiliante défaite militaire de son histoire. 

Pour la France Par la FOF Nous agissons 

Daniel PÉRÉ

Défense nationale : La volonté d’impuissance,

Sourxce : Le Courrier des Stratèges - par Philippe Migault - Le 05/04/2023.

Défense nationale : la volonté d’impuissance, par Philippe Migault

La prochaine loi de programmation militaire devait amorcer la remontée en puissance des armées françaises, démontrer notre ambition retrouvée à peser dans les évènements, par la force si nécessaire. Hélas, comme prévu, la baudruche se dégonfle. Les milliards sont là. Les armes n’y seront pas toutes pour autant.


« Nous sommes en guerre », « nous passons en économie de guerre… » Pour tout patriote qui se respecte, le verbatim de l’administration Macron constituait depuis l’été dernier une mélodie grave, mais douce. Enfin nous allions redonner à nos armées les moyens dont elles sont privées depuis trente ans, renouer avec une diplomatie s’exprimant courtoisement, suavité du quai d’Orsay oblige, mais tenant un gros bâton dans la main. Finalement ce Macron prétendument jupitérien avait peut-être un petit côté gaullien, se prenaient à rêver les plus optimistes de nos soldats. Qui ont dû déchanter encore une fois.

On ne peut nier que l’effort consenti par le gouvernement soit réel et sensible. Avec 413 milliards d’euros de budget de la défense pour la période 2024-2030, soit 40% de moyens supplémentaires par rapport à la précédente LPM, cela fait longtemps que nos armées n’avaient pas été aussi bien loties. Mais l’inflation va déjà minorer cette somme de 30 milliards…si elle est contenue dans les limites prévues. Quant aux choix qui sont faits parmi les grands programmes d’armement, ils ne correspondent pas du tout aux espérances suscitées par le ton martial et résolu des autorités politiques et militaires. Celles-ci, pour la première fois depuis trente ans, se sont accordées pour admettre que nos armées avaient été tellement privées de moyens, qu’elles n’étaient plus guère en état de combattre durablement dans le cadre d’un conflit de haute intensité. La guerre russo-ukrainienne aura au moins eu cet effet positif. Mais alors que l’on nous martèle l’assurance que si l’Ukraine tombe Poutine ne s’arrêtera pas là, que Polonais et Baltes, c’est-à-dire l’OTAN, donc nous, serons ses prochaines cibles, on ne fait rien pour réarmer réellement nos forces face à ce terrible péril.

Notre corps de bataille blindé glisse vers l’obsolescence

Toutes les opérations en cours en Ukraine le démontrent : ce sont les armes que certains experts considéraient hier comme périmées, chars d’assaut, artillerie lourde, avions et hélicoptères de combat, qui conditionnent le succès entre nations disposant de forces modernes et engagées dans un conflit aéroterrestre majeur. Or comme nous l’avions annoncé en février dernier, il n’y aura pas un char de combat supplémentaire pour l’armée de terre. Celle-ci devra faire avec ses 200 Leclerc jusqu’en 2040, voire 2050. Certes ceux-ci seront modernisés et portés au standard XLR. Mais cela sera non seulement très onéreux, mais surtout ne permettra pas de maintenir ce -très- maigre parc à un niveau de condition opérationnelle satisfaisant compte tenu des obsolescences qui se succèderont de plus en plus rapidement. Plusieurs experts civils et militaires tirent la sonnette d’alarme, réclamant l’acquisition d’un nouveau modèle franco-allemand, l’EMBT, présenté pour la première fois l’an dernier lors du salon de l’armement terrestre Eurosatory. Mais leurs chances d’être entendues sont proches du néant. Parallèlement, alors que l’on claironne, à juste titre, l’excellence technologique du programme Scorpion qui doit nous permettre de combattre un adversaire puissant, et supérieur en nombre, grâce à une nouvelle génération de blindés évoluant en réseau via une vétronique de pointe, on apprend qu’une bonne part de ces blindés, Jaguar, Griffon, Serval, n’arriveront qu’après 2030. Il faudra donc que nos cavaliers fassent durer jusque-là nos AMX-10RC et nos ultimes modèles de VAB, respectivement en service depuis 1981 et 1976 dans nos régiments. Notre corps de bataille blindé glisse donc inexorablement vers l’obsolescence.

Il en va de même pour notre marine et de notre armée de l’air. La cible initialement prévue à l’horizon 2030 était de 185 Rafale. Nous en aurons 137. Nos Mirage-2000 (en service depuis 1984) ont donc encore de beaux jours devant eux. Du moins ceux que nous ne transférerons pas aux Ukrainiens. La force aérienne de projection devait être dotée de capacités lui conférant de fortes capacités à longue distance, grâce à l’acquisition de 50 A400M. Elle n’en aura que 35, les autres arriveront plus tard… Notre marine devra continuer à faire avec 15 frégates prétendument de premier rang, puisqu’elles intégreront des frégates furtives type Lafayette rénovées dont les caractéristiques techniques ne les qualifient pas comme navires de ce type. Bien sûr, l’annonce de la mise en chantier en 2026 du futur porte-avions de nouvelle génération (PANG), est censée mettre du baume au cœur des marins. Mais ce gros colifichet de 75 000 tonnes ne pourra masquer la disette, en supposant d’ailleurs que le programme ne soit pas reporté…

 

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Armées françaises, les raisons d’un abandon

Source : Le Courrier des Stratèges - Par Philippe Migault - Le 12/04/2023.

Défense nationale : la volonté d’impuissance, par Philippe Migault

 

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A chaque loi de programmation militaire décevante reviennent toujours les mêmes arguments. Part trop importante du nucléaire, inflexibilité de Bercy, contexte économique défavorable… Mais on évoque rarement l’indifférence de notre personnel politique non pas vis-à-vis des questions stratégiques, mais des armées, dont il ignore tout par ailleurs.


La présentation de la loi de programmation militaire 2024-2030, n’a guère, doux euphémisme, suscité l’enthousiasme. A l’aune des martiales déclarations d’Emmanuel Macron, louant le passage de notre industrie de défense vers l’économie de guerre, on attendait une résurrection de nos forces. Or c’est dans une certaine mesure l’inverse qui se produit. Pas de remontée en puissance de notre parc de blindés lourds, report de l’entrée en service d’une bonne partie de la nouvelle génération de blindés légers, moins de Rafale prévus encore en 2030, une flotte de frégates qui demeurera famélique, des effectifs stables, hormis sur certaines niches… : Nos armées continueront à gérer la pénurie. Mais les raisons pour lesquelles elles demeureront les parents pauvres de l’Etat ne sont pas nécessairement à rechercher où on le croit.

Faisons fi des arguments éculés. La part du nucléaire, noyau de notre dispositif de dissuasion, n’est pas contrairement à ce que l’on entend fréquemment, trop grande. Quatre SNLE, une composante aérienne réduite, plus ou moins 300 têtes nucléaires, nous sommes au minimum de ce que nous pouvons faire tout en restant crédibles et indépendants. Evidemment notre situation économique n’est pas brillante. Sur les 413 milliards d’euros de la loi de programmation militaire 2024-2030, plus de 30 milliards sont déjà assurés de s’envoler du fait de l’inflation, en supposant que celle-ci demeure dans les limites projetées. L’effort consenti est cependant réel, sensible. Alors ? Alors, c’est simple. Nos décideurs politiques n’ont que faire des doléances des militaires d’une part, et sont d’un réalisme cynique de l’autre, les deux aspects étant étroitement liés.

Il n’y a pas de menace russe

Nous l’avons déjà évoqué dans ces pages : Entre nous et les Russes, nous et le seul acteur susceptible de nous entraîner dans un conflit de haute intensité en Europe, il y a 2 000 kilomètres. Deux mille kilomètres tenus par les forces de l’OTAN, par des États alliés, théoriquement couverts par le parapluie atomique américain en cas d’agression majeure. Deux mille kilomètres que les troupes russes, incapables de conquérir la rive droite du Dniepr, ne pourront jamais franchir en supposant d’ailleurs qu’elles n’en aient jamais eu l’idée : Si les propagandistes russes aiment à évoquer un bombardement nucléaire de Londres ou les chars de leur armée roulant vers Varsovie et Berlin, le Kremlin lui sait qu’il n’a pas la moindre chance vis-à-vis de l’Alliance Atlantique et n’a pas la moindre raison d’envahir des Polonais inassimilables et armés jusqu’aux dents, ou des Baltes qui n’ont rien à offrir. Bref, il n’y a pas de menace russe et nos décideurs politiques et militaires en sont parfaitement conscients. Mais tous mentent, jouant la carte de l’alarmisme à des fins strictement carriéristes ou corporatistes.

Emmanuel Macron, comme ses prédécesseurs Hollande, Sarkozy ou Chirac, estime que la posture gaullienne du chef de guerre, de l’homme providentiel guidant la nation dans des temps sinon tragiques, du moins incertains, est de nature à lui conserver dans une certaine mesure un reste sinon de popularité, du moins de légitimité. Il fait donc un geste en termes de budget, mais qui ne porte pas sur les postes de dépense espérés par les Etats-majors.

Ceux-ci, ancrés dans le concret, estiment que, menace russe ou pas, il faut conserver les savoir-faire, les savoir-être et les outils industriels indispensables afin d’être en mesure, à long terme, de rebâtir une armée robuste si nous devons affronter des États que nous ne concevons pas encore aujourd’hui comme hostiles. Il faut donc que nous gardions un noyau dur de chars, d’artillerie lourde, d’avions, d’hélicoptères et de navires de combat performants, des plateformes et des systèmes efficaces, interconnectés, qui nous permettrons de faire face à long terme.  Sauf que celui-ci, cette façon de penser des soldats à l’horizon dix, vingt, trente ans, ce n’est pas l’agenda de nos hommes politiques. Pour eux l’équation est simple : De nouveaux matériels impliquent de nouveaux soldats, de nouveaux mécaniciens, de nouveaux pilotes, de nouvelles infrastructures. Bref des coûts d’acquisition et de possession bien trop élevés et se déclinant sur des décennies, alors qu’en cas de coup dur il est si simple à leurs yeux d’acheter du matériel sur étagère.

Nos politiques ignorent tout de la guerre et de la chose militaire

Maîtrisant l’équation stratégique en Europe à moyen terme et considérant que les alarmes des militaires cachent surtout les jérémiades d’une profession qui rechigne toujours à renoncer aux moyens qui ont fait sa force et sa gloire, Emmanuel Macron dose donc intelligemment l’effort à consentir.

Des moyens ? D’accord. Mais pour le cyber, le renseignement, des armements peu chers et médiatisés comme les munitions rôdeuses. Ils seront parfaits pour lutter contre la menace actuelle, essentiellement celle du l’espionnage et du terrorisme.

Pour le reste, s’il plait aux Baltes, Polonais et Allemands de s’endetter pour attendre le grand méchant russe comme Giovanni Drogo les Tartares, libres à eux. Nous savons, nous, que rien, sans doute, ne surgira plus jamais de la steppe où apparurent ceux-ci. Nos Tartares sont au sud. Face à eux des centaines de chars lourds supplémentaires ou davantage d’avions et de navires sont inutiles pour l’heure. Cela se tient. Du moins sur l’échelle de temps d’un de nos politiciens contemporains.  

Ceux-ci ont oublié depuis longtemps que gouverner c’est prévoir. Que la fonction première de l’Etat, c’est la guerre. De de Gaulle à Chirac, tous nos dirigeants politiques ont connu la guerre, l’ont faite. Mais Nicolas Sarkozy a balayé la cour à Balard. François Hollande a fait un service militaire en tant qu’aspirant dans le génie, sans conviction, mais parce qu’il estimait alors qu’il fallait avoir coché cette case quand on aspire déjà à être Président. Emmanuel Macron, né en 1977, n’a pas eu à faire son service national alors que l’institution vivait ses dernières années. Bref, comme l’avait relevé le général Lecointre, ces hommes -et ceux qui les entourent- ignorent tout de la guerre et des armées.  Appartenant pour la plupart à cette caste issue des grandes écoles n’ayant pour idée de la grandeur que la leur, ils n’ont aucune idée de la stratégie en dehors de la politique politicienne, aucune culture des armes et de la violence. Bourgeois n’aspirant qu’à s’embourgeoiser davantage, repus en voie de déconstruction, ils méprisent ceux que le langage de la force intéresse, attire, et plus encore leurs nostalgies et leurs traditions. La défense à leurs yeux n’est qu’un service public comme les autres, dont les cadres....

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Réduction des stocks de munitions ou le sacrifice des missions régaliennes de l’État.

Source : Le Courrier des Stratèges - par Romain Delisle - Le 29/06/2023.

 

La pénurie de munitions qui devait frapper les Russes menace en fait l’Ukraine, par Philippe Migault

Le 24 février dernier, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a profondément bouleversé les paradigmes de la guerre avec le retour d’un conflit de haute intensité, qui s’est transformé par la suite en guerre d’usure, en plein cœur de l’Europe. Depuis la guerre Iran-Irak, dans les années 80, et la fin de la guerre froide, les conflits avaient pris la forme de guerres courtes ou de guerres subversives ne nécessitant pas l’emploi d’une grande quantité de munitions dans un temps limité et sur un périmètre restreint.


Cet article publié par le site fr.irefeurope.org n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.

L’armée française, souvent qualifiée d’armée bonsaï pour sa qualité, mais aussi pour la petitesse de sa taille, s’était adaptée à ce mouvement et a pris la forme d’un corps expéditionnaire (un modèle souvent qualifié « d’excellence échantillonnaire ») conduisant à la suppression des principaux stocks de munitions pour adopter un système à flux tendu.

Cette erreur majeure, pointée du doigt par un rapport d’une mission parlementaire de l’Assemblée nationale, s’est accompagnée de l’abandon de la fabrication de certaines munitions qui, en cas de péril, pourrait mettre en danger les chaines d’approvisionnements de nos armées.

Les stocks de munitions ont servi de variables d’ajustement depuis 2016 au détriment de la capacité opérationnelle des armées

Avec la suspension du service militaire décidée par Jacques Chirac en 1996, un mouvement de sabordage des crédits de défense, amplifiée par la RGPP (révision générale des politiques publiques) instaurée par Nicolas Sarkozy en 2007, avait été mis en œuvre.

Entre 2008 et 2017, les armées ont ainsi perdu 20 % de leurs effectifs, soit 50 000 militaires, ainsi que l’a déclaré devant le Parlement le général François Lecointre, ancien chef d’État-major des armées. La politique d’achat des munitions s’est alors retrouvée prise dans un cercle vicieux : alors que son prix (notamment celui des munitions complexes) augmentait, ses budgets étaient sans cesse rognés, diminuant le nombre de munitions achetées et faisant augmenter leurs coûts unitaires.

Comme le mentionne le lieutenant-colonel Raphaël Briant dans ses travaux, la commande de munitions a baissé de 40 % entre 2003 et par rapport à la cible prévue en 2025, le budget annuel dédié atteignant 248 M€ l’année dernière :

L’adoption de cette logique de flux tendu à une conséquence notable : à l’heure actuelle, la France ne dispose que d’une semaine de réserve d’obus de 155 mm, c’est-à-dire le gros calibre le plus utilisé par nos armées.

Cette organisation d’une pénurie a entrainé une conséquence encore plus néfaste : un défaut d’entrainement de nos forces armées qui n’était même plus en capacité de tirer à munitions réelles en quantité suffisante. Pire, l’achat de munitions d’entrainement peut coûter plus cher, jusqu’à cinq fois plus pour les missiles, et n’amène pas une économie budgétaire substantielle.

Par voie de conséquence, les délais de livraison des munitions ont également augmenté, ce qui, dans le cas d’une agression surprise, demeure assez anxiogène. De 10 à 20 mois sont ainsi nécessaire pour obtenir des obus de 155 mm, un délai porté 24 mois pour les missiles antichars de moyenne portée et même jusqu’à 36 mois pour les missiles air-air de longue portée METEOR et de 4 à 5 ans pour les missiles Exocet utilisé par la Marine (et qui, pendant la guerre des Malouines, avaient coulé le HMS Sheffield).

En cas de conflit de haute intensité brutalement déclaré, la France pourrait toutefois compter sur l’appui d’autres membres de l’alliance atlantique dans la mesure où leurs munitions sont standardisées et interopérables. En termes de stocks toutefois, seuls les États-Unis n’ont pas adopté la logique de flux tendu qui montre aujourd’hui assez cruellement ses limites (de nombreux pays européens n’ont pas respecté la règle qui leur commandait de disposer d’un stock d’un mois de munitions avant la guerre en Ukraine). En 2022, le Congrès a d’ailleurs débloqué 3,8 Mds€ en ce sens, ce qui de l’aveu du chef d’état-major de l’armée américaine, risque pourtant de ne pas suffire à soutenir une guerre en Asie.

Capacités de production des industries militaires : Des trous dans la raquette

Comme grande puissance militaire et troisième exportateur d’armement mondial, la France possède une capacité de production d’armement importante et assez bien résumé par le graphique suivant, cité encore une fois par le lieutenant-colonel Briant :

 

Pour mentionner une expression à la mode, de nombreux « trous dans la raquette » existent toutefois, notamment en ce qui concerne la production de cartouches et d’obus de petit calibre. En 1999, GIAT industries (futur Nexter) avait fermé son usine du Mans et suspendue sa production d’obus de 20 mm ainsi que de munitions de petit calibre. En 2018, l’emblématique entreprise Manhurin avait également été placée en sauvegarde et finalement vendue aux Émirats arabes unis.

La guerre en Ukraine et l’augmentation de la demande de cartouche rendent désormais possibles les espoirs d’une relocalisation de munitions de petit calibre en France. Contrairement aux actions diligentées par l’État s’agissant des masques de protection, le modèle serait économiquement viable de par la compétitivité structurelle des fabricants français et leur capacité à produire un modèle 6 centimes moins cher que les prix moyens du marché.

Deux incertitudes majeures font pourtant peser un risque sur ce projet : l’absence de fiabilité et de vision à long terme des pouvoirs publics et le carcan normatif qui enserre le secteur de la défense.

Le règlement européen REACH (Registration, Evaluation, Authorisation and restriction of Chemicals) qui contrôle l’utilisation des substances chimiques au sein de l’Union, conduit, par exemple à allonger les délais d’enregistrement de 12 à 18 mois ne serait-ce que pour la fabrication d’une tonne d’explosif.

S’il n’apparait pas forcément opportun de reconstituer les stocks de la guerre froide, la prochaine loi de programmation militaire (qui permettra à peine d’atteindre les objectifs de l’OTAN des 2 % du PIB consacrés aux armées), devra impérativement rétablir les stocks de munitions permettant l’entrainement intensif de nos soldats. Selon le chercheur Léo Péria-Périgné, 90 % des objectifs militaires sont traitables avec des munitions simples et seulement 10 % avec des munitions complexes (plus chères) entrainant un arbitrage entre quantité et qualité, sans que la première ne soit négligée.

Il faut également recommander la mise en œuvre d’un important travail de simplifications des normes applicables aux industries de défense qui entravent leurs activités et ont pu conduire à la délocalisation de certaines productions.

La politique de réduction des stocks de munitions et de diminution permanente des budgets militaires avait été la marque de l’effacement de l’État régalien au profit notamment des thématiques sociales. La hausse des crédits militaires pourra très bien s’opérer dans un contexte de parcimonie budgétaire pourvu qu’elle demeure une priorité.

Loi de programmation militaire 2024-2030 : Un effort financier affiché, mais pour quelles finalités ?

Source : RzO International.
 

par Contre-amiral (2S) Dominique de Lorgeril - Le 27/07/2023.

Dès son premier paragraphe, l’exposé des motifs de la Loi de programmation militaire 2024-2030 s’appuie sur la Revue nationale stratégique (RNS), rendue publique le 9 novembre 2022, qui «tire les enseignements de l’évolution, depuis la précédente réalisée en 2017, d’un contexte géopolitique instable et imprévisible, marqué par le retour d’une guerre de haute intensité sur le sol européen, les crises sanitaire et climatique, une interdépendance profonde entre scènes nationale et internationale, dans les domaines politiques, énergétiques et économiques notamment».

Cela appelle à la vigilance en constatant les confusions sans cesse distillées entre guerre, crises sanitaire et climatique et leurs conséquences subies ou voulues en terme politiques, énergétiques et économiques.

Viennent ensuite certaines des finalités explicites de la Loi qui seraient selon les termes de ses concepteurs «d’assurer nos engagements au titre de notre statut d’allié de l’OTAN» et «de renforcer la cohérence, la préparation et la réactivité de l’armée française, pour qu’elle soit en mesure de conduire si nécessaire des coalitions dans des engagements majeurs avec nos alliés et partenaires».

Quand on analyse, de manière factuelle et sans parti pris, le caractère lourdement impliquant de l’engagement de la France à livrer des missiles SCALP à l’Ukraine, il y a lieu de s’interroger sur les raisons et les finalités de cet effort financier affiché de plus de 400 milliards d’euros sur la période 2024-2030, auxquelles selon la Loi «s’ajouteront celles nécessaires au financement de l’effort national de soutien à l’Ukraine, mis en œuvre notamment sous forme de contribution à la facilité européenne pour la paix (FEP), de cessions de tous les matériels et équipements nécessitant un recomplètement ou d’aides à l’acquisition de matériels ou de prestations de défense et de sécurité». L’effort financier risque fort de ne pas réellement bénéficier aux armées françaises qui se voient sans cesse retirer armes et munitions pour être fournis à l’Ukraine.

Cette toute récente décision de livrer des missiles à long rayon d’action, affichée comme ayant été prise par le président de la république lors du sommet de l’OTAN à Vilnius, est d’une portée considérable car elle peut donner la capacité à l’Ukraine de cibler des objectifs en profondeur, jusque même Moscou. Cela renforcerait inéluctablement l’escalade vers des représailles ciblées sur les États fournisseurs d’armes devenus de fait belligérants directs, puis vers une guerre de haute intensité généralisée à toute l’Europe, telle qu’elle pourrait avoir été envisagée par les concepteurs de cette Loi de programmation.

Le plus grave est que le gouvernement français, en se soumettant de manière terriblement risquée et hasardeuse à cette escalade voulue par l’OTAN, bafoue l’article 35 de la Constitution qui lui impose «lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, de soumettre sa prolongation à l’autorisation du Parlement», ce qui n’a jamais été fait en considérant faussement que la livraison à l’Ukraine de matériels lourds d’armement, comme les trente canons CAESAR ou aujourd’hui les missiles SCALP, ne sont pas des interventions directes et bellicistes dans le conflit.

Enfin, l’article 23 du projet de Loi (article 47 du texte voté) redéfinit le recours aux réquisitions en des termes particulièrement flous et très larges, ainsi qu’en supprimant toute référence aux autres textes encadrant les réquisitions ; ce qui pourrait permettre à l’exécutif (par simple décret en conseil des ministres) de motiver de manière totalement discrétionnaire le recours à la réquisition des personnes et des biens, y compris pour des motifs civils, comme les crises sanitaire, écologique, climatique ou énergétique simplement «prévisibles» : «Art. L. 2212.1 En cas de menace, actuelle ou prévisible, pesant sur les activités essentielles à la vie de la Nation, la protection de la population, l’intégrité du territoire, la permanence des institutions de la République ou de nature à justifier la mise en œuvre des engagements internationaux de l’État en matière de défense, la réquisition de toute personne, physique ou morale, et de tous biens et services nécessaires pour y parer peut être décidée par décret en conseil des ministres». Certains s’alarment de cette dérive autocratique, mais on ne peut que s’en inquiéter après les procédés liberticides mis en œuvre sans contrôle parlementaire pendant la dernière crise sanitaire. Ces dispositions pourraient aller beaucoup plus loin encore par la réquisition des biens et des personnes, comme le rappel de réservistes ou d’anciens militaires contre leur gré ou celui de leur entreprise prévu dans cette Loi.

En tant que citoyen, particulièrement marqué par l’expérience – dont le devoir de réserve est aujourd’hui levé – de la dramatique guerre du Kosovo, menée hors du droit international par l’OTAN qui déjà manipulait le monde au bénéfice de l’hégémonie et des intérêts américains, j’appelle les parlementaires, au-delà de cette Loi de programmation financière, à assumer leur responsabilité de représenter le peuple français – qui ne veut pas d’une guerre généralisée à toute l’Europe – et leur rôle de contrôle du gouvernement (article 24 de la Constitution) pour imposer le respect de l’article 35 de la Constitution cité ci-dessus. Un débat parlementaire sur les engagements très risqués de la France dans l’implication militaire de l’OTAN en Ukraine est impératif compte tenu de leurs conséquences sur la vie et l’avenir de la nation.

Il n’est pas tout de renforcer les budgets – ce qui est bien sûr nécessaire pour garantir notre défense et notre souveraineté militaire – mais il faut surtout en définir les finalités et l’emploi, et cela doit relever de la volonté du Peuple français représenté par les parlementaires qu’il a élus. Bien peu nombreux sont les députés et sénateurs, conscients de la réalité et des conséquences des engagements pris, qui appellent à ce que ce pouvoir souverain d’autoriser la guerre et les interventions militaires à l’étranger revienne au Peuple au travers d’une représentation nationale indépendante et souveraine.

L’avenir de la nation et de l’Europe en dépend.

source : Place d’Armes

Déclassée, l’armée française chute au 9e rang mondial

Source : Riposte laïque - par Jacques Guillemain - Le 17/08/2023.

Déclassée, l’armée française chute au 9e rang mondial

Décidément, Macron est le roi du déclassement. Après notre recul au 7e rang mondial en termes de PIB, c’est sur le plan militaire que la France recule de deux places.

Selon le classement 2023 du Global Fire Power, l’armée française perd deux places et chute au 9e rang en puissance de feu. C’est le résultat de la politique de Macron, qui fait passer les intérêts américains et ukrainiens avant la sécurité des Français. Comme si notre armée, déjà squelettique et épuisée après 10 ans d’engagement au Sahel, avait les moyens de se séparer de son artillerie et de ses missiles. C’est criminel, compte tenu de l’état déplorable de nos finances et de la pauvreté du budget Défense, totalement inadapté aux besoins.

https://www.globalfirepower.com/countries-listing.php

Avec un indice de 0,0712,  l’armée américaine est talonnée par les armées russe (0,0714) et chinoise (0,0722). La France arrive loin derrière, devancée également par l’Inde, le Royaume-Uni, la Corée du Sud, le Pakistan, le Japon, mais devant l’Italie (10e) et la Turquie (11e). Pas de quoi pavoiser, à l’heure où le monde renoue tragiquement avec la guerre de haute intensité, par la faute des fous furieux du monde occidental, incapable de vivre en paix.

Face au délabrement de nos forces, difficile d’imaginer que l’armée française est celle qui totalise le plus de batailles et le plus de victoires de toute l’histoire de l’humanité.

Quel effondrement depuis la fin de la guerre froide et l’irresponsable “récolte des dividendes de la paix” ! Depuis son existence, notre planète Terre n’a jamais connu une seule seconde de paix. Et alors que toutes les nations se réarment à grand pas, Macron nous désarme.

“Selon le rapport annuel sur les dépenses militaires publié, lundi 25 avril 2022, par l’International Peace Research Institute de Stockholm (Sipri), en 2021, les dépenses militaires ont pour la première fois dépassé 2 000 milliards de dollars dans le monde pour atteindre 2 113 milliards de dollars, en progression de 0,7 % en terme réel par rapport à 2020, dont la moitié pour les membres de l’OTAN. Les cinq pays les plus dépensiers par ordre décroissant (États-Unis, Chine, Inde, Royaume-Uni et Russie) représentent 62 % du total, avec une domination américaine écrasante.”

Avec  seulement 100 000 soldats d’active dans l’armée de terre, dont 25 000 mobilisables rapidement, avec 200 Rafale et 200 chars Leclerc, qui sont loin d’être tous opérationnels, on voit mal comment la France pourrait défendre ses frontières dans un conflit de haute intensité. En quelques jours, toutes nos unités manqueraient de munitions.

Ce serait mai-juin 1940 en pire. En quelques jours, l’affaire serait réglée. Quant à se reposer sur la dissuasion nucléaire, rien ne prouve que ce soit le parapluie infaillible. Cela reste un coup de poker.

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/enquete-pourquoi-la-france-ne-serait-pas-capable-de-faire-face-a-une-guerre_5389480.html

“Alors qu’on avait 1 350 chars de bataille en 1991, on en a 220 aujourd’hui. On avait 700 avions en 1991, et aujourd’hui moins de 250.” Et les budgets de la Défense qui représentaient 4% du PIB à la fin de la guerre froide, sont descendus à 1% sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Tandis que l’armée a réduit ses effectifs de 30% depuis les années 90.

Dans le même temps, la France serait passée à côté d’évolutions technologiques notables. “On a raté le virage des drones, regrette l’ancien député François Cornut-Gentille. Ça n’intéressait ni l’armée, ni les industriels. On a cru que c’était des joujoux alors que ça change la physionomie du champ de bataille”.

Notre unique porte-avions, alors que nous possédons le deuxième domaine maritime du monde et sommes présents sur tous les océans, illustre à lui seul la grande misère de l’armée française. Le fleuron de la Royale est opérationnel à mi-temps !

Pendant ce temps, Poutine reconstruisait son armée et la dotait des meilleurs armements, inégalés à ce jour par les armées occidentales.

Nous devrions tripler nos effectifs et nos matériels pour remettre notre armée conventionnelle à niveau. La nouvelle LPM 2024-2030 prévoit 413 milliards pour les armées. C’est insuffisant compte tenu du retard accumulé en trente ans. D’autant plus que l’inflation risque d’effacer les gains. 

Le pire est que certains analystes se permettaient d’affirmer que “l’armée russe est dans un état de délabrement absolument effrayant” et que les sanctions économiques vont saigner le pays et faire plier Poutine. Sidérant !

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-l-armee-russe-est-dans-un-etat-de-delabrement-absolument-effrayant-estime-un-specialiste_5389744.html

Mais 18 mois plus tard, c’est toujours cette armée de va-nu-pieds qui occupe 80 000 km2 du territoire ukrainien. Et la muraille érigée par Sourovikine est aussi infranchissable que la Grande Muraille de Chine.

Au 74e jour de la contre-offensive, Kiev totalise 49 470 soldats tués. Hier, ce sont 720 soldats ukrainiens qui ont été tués et 890 qui ont été blessés. Chaque jour apporte son lot de tragédie.

Quand l’Otan sera décidée, l’hécatombe cessera. Mais la décision appartient malheureusement au camp des fous furieux, incapables d’accepter leur défaite, malgré les 400 000 morts ukrainiens. L’Occident est vraiment tombé sur la tête.

 

Jacques Guillemain

 

 

Général Schill : L’armée de Terre attire « à peine plus d’un candidat pour un poste » de militaire du rang

Source : Zone militaire - Opex360.

Selon la dernière revue publiée par le Haut comité d’évaluation de la condition militaire, la sélectivité du recrutement des militaires du rang s’est améliorée en 2021, avec une moyenne de 1,5 candidat pour un poste. « Cette amélioration est commune à toutes les armées [+ 0,2 point pour l’armée de Terre, + 0,4 point pour la Marine nationale et + 0,2 point pour l’armée de l’Air et de l’Espace]. Elle résulte de la hausse de 13 % du nombre de postulants au recrutement associée à une baisse de 3,4 % du volume de recrutés », est-il avancé dans ce document.

Seulement, cette amélioration est loin d’être suffisante… En tout cas, ce taux de sélectivité n’a pas retrouvé le niveau qui était le sien en 2015 [2,2 candidats pour un poste]. Dans un avis budgétaire publié en 2020, les sénateurs Joël Guerriau et Marie-Arlette Carlotti avaient même avancé qu’il s’approchait des « planchers […] constatés au début des années 2000, au moment de la professionnalisation ». Et cela d’autant plus que le « vivier » des recrues tend à s’amenuiser, avec une baisse du nombre de candidats médicalement aptes, en raison d’un « mode de vie de plus en plus sédentaire » et d’une « surconsommation d’écrans susceptible de favoriser surpoids et myopie ». Enfin, les aspects démographiques sont aussi à prendre en considération.

Or, pour qu’un recrutement soit optimal, il faut réunir au moins deux conditions : un taux de sélectivité élevé [ce qui suppose d’être attractif] et un taux de dénonciation de contrat durant la période probatoire le plus bas possible. Pour l’armée de Terre, celui-ci s’élève en moyenne à environ 30% par an.

Quoi qu’il en soit, recruter sera un défi pour l’armée de Terre au cours des prochaines années. C’est en effet ce qu’a admis le général Schill, son chef d’état-major, lors d’une audition au Sénat dont le compte rendu vient d’être publié [soit plus de trois mois après!]. Et, s’agissant des militaires du rang, le taux de sélectivité s’est effondré.

« Le recrutement de nos militaires du rang est correct. Nous avons fini l’année 2022 à l’effectif qui nous était accordé. Il n’empêche qu’il existe une vraie difficulté de recrutement et de fidélisation, avec à peine plus d’un candidat pour un poste. Nous devons donc renforcer notre attractivité pour recruter davantage de militaires du rang mais aussi de sous-officiers », a en effet déclaré le général Schill.

Et encore, en 2024, l’armée de Terre ne bénéficiera pas de postes supplémentaires.

« Dans la loi de programmation militaire qui s’achève, nous avions un certain nombre de créations de postes. Nous avions choisi de les cibler sur les postes à plus haute valeur ajoutée. Nous voulions notamment créer des postes dans les nouvelles capacités cyber et du renseignement. Nous avons créé ces postes par transfert depuis d’autres fonctions opérationnelles », a expliqué le CEMAT.

Quoi qu’il en soit, pour le général Schill, « l’impératif de jeunesse doit être conservé » car « nous avons besoin d’une armée jeune ». Actuellement, a-t-il précisé, les régiments ont une moyenne d’âge de 28 ans, « cadres compris ».

« Nos jeunes s’engagent à 20 ans en moyenne. Ils passent 6 à 7 ans dans les armées. Nos militaires du rang ont une moyenne d’âge de 26 ans. C’est un atout, même si j’aimerais que la moyenne d’âge des militaires du rang soit un peu plus élevée. Cette réalité globale doit être maintenue », a ajouté le général Schill.

Par ailleurs, commentant, via Linkedin, la récente note de Bruno Tertrais sur l’évolution de la démographie en France, publiée par l’Institut Montaigne, le CEMAT a estimé que « l’adaptation » du recrutement de l’armée de Terre « doit être poursuivie afin de prendre en compte le vieillissement de la population », par exemple « en changeant les critères d’âge pour servir sous l’uniforme ou en modifiant les conditions d’accès à la réserve ».

Le général Schill a aussi considéré que la « chute de la natalité impacte directement le volume des classes d’âge, et donc le vivier de recrutement de 14’000 jeunes que l’armée de Terre accueille annuellement ». Or, a-t-il ajouté, si celle-ci « demeure un vecteur dynamique d’insertion de la jeunesse, sa capacité opérationnelle dépendra demain de l’attractivité du métier des armes ». Enfin, elle aura également à renforcer son « rôle de creuset intégrateur » à l’heure « où le seuil symbolique des 10% de Français d’origine immigrée a été relevé par l’INSEE ». 

Crise du recrutement dans l’armée de terre : Simple incident ou difficulté de fond ?

Source : Le Salon Beige - par Mchel Janva - Le 14/10/2023.

 

Crise du recrutement dans l’armée de terre : simple incident ou difficulté de fond ?

De Jean-Pierre Maugendre :

Un récent article du Figaro (04/10) nous apprend que, pour la première fois depuis des années, l’Armée de Terre n’est pas parvenue à recruter les effectifs qu’elle avait budgétés. Il manque entre 2 000 et 2 500 hommes à l’appel. Le général Marc Conruyt, DRH de l’Armée de Terre, n’est pas inquiet : « les fondations sont solides » même s’il évoque « quelques difficultés inédites ». Ce phénomène frappe également la Bundeswehr et l’armée américaine. Qu’il nous soit, cependant, permis de ne pas partager l’optimisme du général Conruyt.

Des difficultés structurelles

Tout d’abord, les recrutements de personnels du rang se heurtent à plusieurs difficultés inédites : mauvaise condition physique de nombreux jeunes, faible écart entre la maigre solde d’un soldat et la somme des minimas sociaux possiblement obtenus sans contraintes particulières, taux de chômage bas conjugué à une très forte concurrence salariale sur l’ensemble des métiers, absences de campagnes de recrutement pendant la crise du Covid 19, etc. Mentionnons également, sans doute, l’impact psychologique de la guerre en Ukraine, qui est tout sauf une promenade de santé.

Ensuite, les vertus constitutives du métier militaire : discipline, loyauté, courage, engagement, sacrifice, service, abnégation, primat du collectif, etc. sont aux antipodes de celles promues et mises en avant par les classes dirigeantes et le moulin à paroles qui préside aux destinées de notre malheureux pays. La vie militaire repose d’abord sur des devoirs alors que la société post-moderne dans laquelle nous vivons est l’exaltation permanente des droits même les plus incongrus : droit au bonheur ou droit de changer de sexe. Le miracle est qu’il existe encore en France des jeunes hommes prêts au sacrifice de leur vie au service de la communauté. Il ne suffit pas, pour susciter des vocations militaires, de rendre hommage – généralement au détour d’un événement tragique : égorgement d’Arnaud Beltrame, décès de soldats morts en opérations, attentat d’Annecy, etc. – avec des trémolos dans la voix à des hommes et à des vertus qui sont chaque jour tournés en dérision. Après la défaite de 1870, il était dans l’air du temps de penser que les victoires de la Prusse à Sadowa (1866) et Sedan (1870) étaient d’abord celles de l’instituteur prussien qui avait su transmettre à tout un peuple un ensemble de vertus qui assuraient sa victoire sur les champs de bataille. Il ne devait pas être beaucoup question de transition de genre, d’éducation sexuelle et d’inclusion dans les écoles primaires du royaume de Prusse…

Enfin, jusqu’à preuve du contraire, le métier militaire est un engagement, risqué, au service de la France, non au service des droits de l’homme, de la démocratie ou de la République. La France est une réalité charnelle, enracinée. Une histoire, un patrimoine, une manière de vivre, « nos villages, nos autels, nos tombeaux », etc. La République est une idéologie et, en France, une religion séculière de substitution. Et quoiqu’en dise le poète il est plus facile de mourir pour des réalités que pour des idées. Contre les utopies mortifères refait toujours surface « l’âcre morsure des faits » (Paul Bourget). La manière dont la France est aujourd’hui en train de se faire expulser de son pré carré africain en est l’amère et toute récente démonstration. Le lobbyisme LGBT et l’idéologie démocratique sont venus se fracasser sur les réalités africaines qui ne sont guère gay friendly et qui demeurent ethniques et tribales.

La fin de l’aventure

Plus prosaïquement la vie militaire a longtemps, surtout en France, été un appel au dépassement de soi et à l’aventure. Songeons aux motivations d’Ernest Psichari cheminant aux confins mauritaniens (« Terres de soleil et de sommeil ») ou aux affiches de recrutement dans l’armée coloniale : « Engagez-vous, vous verrez du pays ». L’épilogue en eau de boudin de l’opération Barkhane, la piteuse exfiltration en cours du Niger risquent de tarir les vocations quand, à la place des horizons désertiques du désert malien, se profilent, plus sûrement, les couloirs de La Défense ou de la gare du Nord dans le cadre du plan Sentinelle et bientôt la surveillance des stades à l’occasion des prochains Jeux Olympiques. Ces missions, peu palpitantes, sont néanmoins bien appréciées des soldats car elles sont financièrement intéressantes.

Enfin, le soldat, et a fortiori l’officier, n’est pas qu’un technicien de la chose militaire. Même les soldats ont une âme ! A-t-on vraiment le sentiment d’avoir œuvré utilement au service de la France lorsque l’on a participé au renversement de Kadhafi en 2011, déstabilisant ainsi toute la bande sahélienne avec les conséquences que chacun observe aujourd’hui ? L’apostrophe du général Négrier à ses troupes au Tonkin en 1885 est connue : « Vous légionnaires, vous êtes soldats pour mourir, je vous envoie où l’on meurt ». Certes, cependant tout le monde n’a pas une âme de légionnaire et une des responsabilités majeures du chef est de donner du sens à ce qu’il demande à ses collaborateurs d’exécuter. Tout le monde n’a pas vocation à mourir uniquement pour l’honneur ! A cet égard, il n’est pas anodin de temps en temps d’avoir quelques victoires à offrir. Le souvenir, pour la France, en est malheureusement bien lointain. Qu’en pensent les camarades des 90 morts en Afghanistan ou des 58 morts de l’opération Barkhane ? C’est une chose d’être accueilli en libérateur, c’en est une autre, toute différente, de devoir amener le pavillon au milieu d’une foule hostile.

Politique d’abord

L’apostrophe du baron Louis, alors ministre des finances, à Louis-Philippe est bien connue : « Faites-moi de la bonne politique, je vous ferai de bonnes finances ». Le général Conruyt pourrait s’adresser de même au président de la République : «Faites-moi de la bonne politique, je vous ferai une belle armée ».

C’est dire si nous ne sommes pas rassurés…

Les déficiences du soutien de proximité et le manque d’entraînement minent le moral des officiers français

Source : RzO International.

*****

Dans la même veine que les documents que je vous ai communiqués récemment, en voici un autre, tiré de sites peu suspects d’être complotistes. Comme d’habitude, la lecture des commentaires émanant, pour la plupart, d’anciens militaires, est édifiante.

Le problème, c’est que nous ne pouvons pas compter sur nos trente et un alliés de l’OTAN dont les armées sont dans le même état que la nôtre, voire pire. Cela va évidemment mettre en rage les atlantistes forcenés, qui poussent encore à l’entrée en guerre de haute intensité contre la Russie.

A l’analyse, ni l’économie, ni les Forces Armées ne sont prêtes à mener une guerre de haute intensité contre la Russie. C’est vrai tout autant pour l’Union européenne que pour la France mais aussi pour les USA, en fort sous effectif, dont les forces sont dispersées sur quelque 900 bases dans le monde et qui devraient traverser l’Atlantique Nord pour intervenir en Europe de l’Est. On ne traverse pas l’Atlantique Nord en 2023 comme on pouvait encore le faire en 1945. Bon courage aux parents européens et états-uniens dont les enfants iront se faire hacher menu pour tenter de conserver l’hégémonie mondiale de l’oncle Sam.

Dominique Delawarde

*

par Laurent Lagneau

Lors de son traditionnel discours prononcé à l’Hôtel de Brienne, le 13 juillet dernier, le président Macron avait dit vouloir «repenser» le modèle d’organisation et de fonctionnement du ministère des Armées qui avait été mis en place «dans une période de réduction continue des dépenses pour la défense», avec la Révision générale des politiques publiques [RGPP], lancée à la fin des années 2000.

«Ce modèle procède d’une logique qui faisait primer les économies sous couvert de rationalisation et de fragmentation budgétaire. Une logique qui ne place pas toujours ou pas assez la guerre au cœur de ces organisations ou de ces processus. Or aujourd’hui, ce modèle n’est plus adapté», avait ensuite estimé M. Macron. Et d’ajouter : «Je veux […] redonner les leviers d’action à ceux qui portent les missions en opérations comme au coeur des territoires, […] encourager la réactivité, faciliter la capacité à entreprendre, démultiplier les énergies, concentrer les volontés sur la réalisation de la mission».

Le locataire de l’Élysée avait-il eu le temps de prendre connaissance du 17e rapport thématique sur les officiers [.pdf] que le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] venait de lui remettre? En tout cas, le ministère des Armées vient de rendre public ce document. Et certains points qu’il développe font écho aux propos de M. Macron.

Par le passé, et à plusieurs reprises, le HCECM n’a pas ménagé ses critiques à l’égard des réformes ayant remis en cause le concept «un chef, une mission, des moyens» avec la création des «bases de défense», dont la finalité était de mutualiser le soutien de plusieurs unités implantées dans un périmètre géographique donné [1h à 1h30 de route], en concentrant sur un même site les services d’administration, de gestion, d’habillement, etc. «Les militaires rencontrés […] ont tous fait part de la déshumanisation et du flou qui caractérisent désormais les relations entre les militaires soutenus et le personnel administratif», avait-il avancé dans un rapport publié en 2014.

Si, depuis, des «espaces ATLAS» ont été mis en place dans les unités afin de rapprocher les soutenus des soutenants, le problème de fond n’a pas été réglé. Et la «persistance de difficultés dans le soutien de proximité pèse sur le moral des officiers et contribue à fragiliser leur fidélisation», avance le HCECM dans son dernier rapport thématique, lequel décrit des situations ubuesques…

«Les officiers en situation de commandement ont perdu des leviers d’action. Ils ne peuvent plus régler efficacement et surtout rapidement les problèmes du quotidien. Leur autorité en est directement affectée», explique-t-il.

«Cette situation engendre une lassitude des intéressés face aux dysfonctionnements de l’administration générale, détériore l’image du commandement en interne et nuit ainsi à l’attractivité du recrutement interne des officiers», poursuit le Haut Comité, en rappelant qu’il s’agit de l’un de ses principaux sujets de préoccupation car celui-ci est «systématiquement évoqué à l’occasion des tables rondes réalisées lors de ses déplacements et ceci, quelles que soient les catégories de militaires».

Ces problèmes affectent notamment les écoles de formation initiale. Ce qui est «inquiétant», relève le HCEM, qui donne un florilège des difficultés dont il a eu connaissance. «On se bat pour avoir une imprimante, du papier, la délivrance de la carte SNCF, des tenues à la taille de l’élève…», rapporte-t-il. «Le plus dur, c’est de garder la motivation auprès de nos élèves qui nous voient batailler avec des sujets de soutien comme par exemple s’occuper de l’achat de produits d’entretien que l’on vous refuse», lui ont confié des officiers.

«Les autorités auditionnées par le Haut Comité sont conscientes de cette fragilité qui résulte d’une contrainte de moyens aux effets amplifiés par les réorganisations successives», relève-t-il, avant de souligner la «dynamique engagée par les armées, directions et services du ministère des armées qui vise à réduire les lourdeurs administratives, simplifier et fluidifier les procédures pour redonner une liberté d’action aux commandants de formations». Aussi appelle-t-il à poursuivre de tels efforts.

Mais le soutien déficient n’est pas le seul facteur qui pèse sur le moral des officiers. En effet, le HCECM pointe également les «problèmes persistants de disponibilité des matériels hors opérations extérieures [OPEX], les effectifs insuffisants ainsi que les difficultés d’entraînement».

«Le chef est conscient que le temps de l’entraînement est essentiel pour former et entretenir une capacité opérationnelle, d’autant plus lorsque l’on sert des systèmes d’armes de haute technicité. Or, si de nombreux efforts ont été réalisés pour «réparer» le niveau de préparation opérationnelle et améliorer la disponibilité technique des matériels, des difficultés peuvent persister», note le Haut Comité.

En effet, explique-t-il, «lorsque les parcs d’équipements sont affectés par des difficultés durables de disponibilité, cela se traduit par une réduction des possibilités d’entraînement tandis que l’intensification des engagements opérationnels accentue les difficultés à préserver les compétences tactiques collectives, voire individuelles, faute de temps disponible».

Aussi, les officiers peuvent éprouver le sentiment de ne pas disposer des moyens suffisants «pour se former eux-mêmes pour entraîner les femmes et les hommes qu’ils commandent, ce qui n’est pas neutre sur leurs capacités opérationnelles», prévient le HCECM.

Le rapport prend ainsi l’exemple de la formation des personnels navigants de l’armée de l’Air et de l’Espace [AAE], affectée par la «disponibilité des matériels» ainsi que celle des instructeurs, du fait d’une «fort engagement opérationnel des cadres». Résultat : «cela peut se traduire par un décalage de 8 mois dans la formation, en particulier pour les élèves officiers sous contrat». Par ailleurs, le HCECM souligne que la «préparation opérationnelle sur matériel majeur demeure un point de préoccupation fort» pour l’armée de Terre et que, s’agissant de la Marine nationale, le nombre de jours de mer dédiés à l’entraînement des bâtiments de surface à diminué en 2022 et en 2023, «malgré une remontée ponctuelle en 2021».

«Le manque de moyens pour remplir les missions et l’insuffisance des moyens humains sont des motifs récurrents d’insatisfaction chez les officiers selon l’indicateur de mesure du moral», insiste le Haut Comité, avant de faire valoir que ces éléments sont «fondamentaux pour le moral et que la confortation de l’attractivité et de la fidélisation ne peut se limiter aux leviers relatifs à la rémunération et à la gestion des ressources humaines.»

source : Zone Militaire

L’armée de Terre va réduire la durée de la formation initiale de ses futurs sous-officiers

Source : OPEX 360 - par Laurent Lagneau - Le 22/10/2023.

Selon son chef d’état-major [CEMAT], le général Pierre Schill, l’armée de Terre connaît un « trou d’air » en matière de recrutement, avec au moins 2000 postes qui ne devraient pas être pourvus avant la fin de l’année. Cette difficulté concerne surtout les militaires du rang, a-t-il dit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 11 octobre. Ce qui suggère que le recrutement « direct » de sous-officiers se maintient.

Quoi qu’il en soit, l’activité de l’École nationale des sous-officiers d’active [ENSOA] de Saint-Maixent, qui fête ses 60 ans cette année, ne devrait pas souffrir des tensions concernant le recrutement de l’armée de Terre.

En effet, au-delà de l’instruction initiale de ses élèves recrutés par la voie directe ou semi-directe et de l’accueil de stagiaires étrangers, l’ENSOA assure aussi la formation continue des sous-officiers tout au long de leur carrière.

Or, ce besoin en formation continue va continuer à croître dans les années à venir, notamment en raison de la réforme du parcours professionnel des sous-officiers, lancée en 2020 pour répondre aux nouveaux besoins induits par le programme SCORPION et par le durcissement de la préparation opérationnelle.

Cette année, l’ENSOA aura accueilli environ 6800 élèves et stagiaires. Et elle en attend plus de 7000 en 2024. Cette hausse de l’activité suppose un renforcement de l’encadrement [45 postes supplémentaires seront créés l’an prochain] ainsi que la construction de nouvelles infrastructures dans le périmètre de l’école.

« Nous sommes dans une phase de renforcement de l’École nationale des sous-officiers d’active. Je vais même plus loin. Le chantier général de renforcement de l’ENSOA, notamment en infrastructures mais aussi en cadres, c’est la priorité numéro un de l’armée de Terre aujourd’hui », a expliqué le général Schill, à l’occasion d’un déplacement à Saint-Maixent, cette semaine.

Par ailleurs, l’ENSOA aura à proposer de nouvelles formations pour répondre à des besoins « émergents » dans certains domaines, comme l’influence et le cyber.

Cependant, même avec de nouveaux bâtiments, la capacité d’accueil de l’école risque d’être insuffisante… Et l’un des leviers pour retrouver une certaine marge de manoeuvre passe par la réduction de la durée de la formation initiale des élèves sous-officiers, a avancé le CEMAT.

Ainsi, la formation initiale d’un élève sous-officier « direct » passera de huit à six mois. Et celle d’un élève issu du recrutement semi-direct, qui a déjà une expérience militaire, sera réduite à trois mois.

« Nous conservons cette notion de creuset à l’ENSOA, où passent tous nos sous-officiers. Comme le volume [d’élèves et de stagiaires] est plus important, on peut augmenter les capacités de l’école, c’est ce que nous faisons en renforçant l’encadrement et en construisant de nouveaux bâtiments, mais ce n’est pas immédiat. Pour faire face en conservant ce socle, on prend cette mesure de réduction de la formation initiale, compensée par un allongement de la formation assurée ensuite dans les écoles d’armes et les régiments », a détaillé le général Schill, dans les pages du quotidien « La Nouvelle République ».

Pour l’armée de Terre, ce raccourcissement de la durée de la formation initiale ne vise pas seulement à permettre à l’ENSOA d’accroître sa capacité d’accueil de stagiaires : Elle répond aussi au besoin d’avoir de jeunes sous-officiers qui rejoignent plus vite les unités opérationnelles.

...Donc : "Renforcer" la formation se traduit par "réduire" le temps de formation.....

 

En poursuivant celle logique, "ON" arrivera certainement à "Supprimer" pensant atteindre l'efficacité maximum....Incontestable, n'est pas ?

 

Résultat prévisible : Des Sous/Officiers envoyés plus rapidement dans les unités avec une formation à la "va-vite"...

....Et "ON" se moque de l'armée Russe, de son corps de Sous/Officiers soit disant réduit,  peu et mal formé....! Est-on obligés de prendre exemple ?

JMR

Les terribles prévisions pour l’armée française en cas de «guerre de haute intensité»

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par Pierre-Alain Depauw - Le 28/10/2023.

Emmanuel Macron, de plus en plus va-t-en-guerre, a annoncé que la France devrait être prête en 2030 – tiens, comme l’Agenda 2030 ? – à la «guerre de haute intensité». Des dépenses d’environ 400 milliards d’euros seront étalées sur sept ans pour atteindre cet objectif.

Mais la «guerre de haute intensité», comme son nom l’indique, ce n’est pas une partie de plaisir. Sur base d’un exercice organisé par l’armée américaine, l’armée française a découvert, horrifiée, qu’un corps expéditionnaire de 15 000 soldats français essuierait après dix jours de combat une moyenne de 1700 tués et 11 000 blessés ! Soit 1100 blessés par jour à faire soigner par le Service de Santé des Armées. Ce qui est tout simplement impossible en l’état. La mortalité exploserait donc tout simplement faute de parvenir à soigner une telle masse de blessés.

Se préparer à un très haut taux de perte

«Le SSA est dans l’incapacité, aussi bien sur le plan humain que matériel, de soutenir l’hypothèse d’engagements majeurs», prévenait déjà en octobre 2021 le patron du Service de Santé des Armées. Et la situation s’est encore détériorée depuis. En dix ans, le SSA a tout simplement perdu 9% de ses effectifs, les médecins militaires étant de plus en plus nombreux à se mettre pour six mois en arrêt maladie, puis à saisir la commission de réforme afin d’être radiés des officiers d’active pour «inaptitude à la vie militaire».

Non, vraiment, l’armée française n’est pas prête à la «guerre de haute intensité», quoi qu’en disent les rêveurs et les bellicistes.

source : Médias-Presse-Info

Soutien sanitaire de Gaza : La grande misère de notre marine

Source : Bd. Voltaire  - par Arnaud Florac - Le 04/11/2023.

Voilà une nouvelle histoire qui pourrait être anecdotique si elle n’avait pas valeur de symbole. Alors que le conflit israélo-palestinien fait rage, alors que les bombardements israéliens s’intensifient et que les victimes s’accumulent à Gaza, alors que l’armée israélienne avance péniblement dans cette ville progressivement transformée en parking, la communauté internationale autoproclamée (en d’autres termes, l’Occident) hésite sur la conduite à tenir.

En France, singulièrement, nous avons à la fois la plus importante communauté israélite et la plus importante communauté musulmane d'Europe. Emmanuel Macron le sait bien ; c’est même lui qui l’a dit. Ce numéro d’équilibriste est-il dans les cordes du roi de l’en même temps ? C’est ce qu’il semble croire. Après s’être très tardivement rendu en Israël, où personne ne l’attendait, semble-t-il, Macron a décidé d’envoyer un signal à Gaza : c’est le Tonnerre, l’un des plus gros navires de la flotte française, un porte-hélicoptères amphibie, qui a appareillé de Toulon le 25 octobre dernier pour se porter au large des côtes palestiniennes. On pourrait trouver ce geste très généreux et s’en tenir là. On pourrait aussi se dire que le président de la République, qui vient de débloquer 100 millions d’euros d’argent public pour développer les entreprises du Nigeria, a décidément un curieux sens des priorités. Mais tout cela n’est pas l’information principale.

À ce sujet — Macron part pour Israël au lendemain d’une manifestation… pro-palestinienne

Le fond du problème nous est incidemment exposé par le pacha de ce navire français. En effet, malgré une présentation pleine de promesses sur le site du ministère des Armées, sur lequel il est fait mention d’un bloc chirurgical et d’une capacité de soixante lits, le médecin-chef du navire explique qu’un sous-effectif au sein de l’équipage empêche d’utiliser actuellement la plupart des structures du Tonnerre. À la question « Combien de blessés le navire peut-il accueillir ? », le commandant répond sobrement : « Deux blessés, deux blessés graves. » Quatre blessés, soit l’équivalent de cinq secondes de bombardement, peut-être…

Interrogé par l’émission « Morandini Live », le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, confirme, et ajoute : « On veut emmener d'autres pays. Nous mettons beaucoup de moyens sur la table pour faire effet de levier. Le statut de nation-cadre, c'est comme un gros bloc de multiprises dans lequel nous mêmes, on remplit quelques prises et on permet à d'autres pays de venir se connecter, de venir assembler des moyens. » On passe sur la comparaison entre le statut de nation-cadre et la multiprise, après tout, si c’est plus simple à comprendre. En revanche, dire que l’on met « beaucoup de moyens sur la table » après avoir confirmé que nous envoyions de quoi évacuer quatre blessés, il y a de quoi rigoler. Quant aux autres pays qui viendraient « se connecter » ou « assembler des moyens », on ne les a pas encore vus. Il faut croire que l’effet de levier annoncé par le ministre n’est pas suffisamment puissant.

Incapacité à trancher, peur de la communauté musulmane de France, prête à s’enflammer pour Gaza, effets de manche et d’annonce… et finalement rien, ou tout du moins pas grand-chose. Comparaison n'est pas raison, mais tout de même : dans son récent ouvrage Ce qui nous attend, le général (2S) Dominique Trinquand, coutumier des plateaux télé, nous apprend que la Chine, tous les quatre ans, bâtit l'équivalent de notre marine nationale...

 

Lire aussi : Révélations surréalistes : Le navire hôpital français, "Le Tonnerre", envoyé par Emmanuel Macron pour soutenir les hôpitaux de Gaza ne peut en réalité accueillir que... 4 blessés graves !

 

L’armée française a perdu la santé

Source : RzO International.

par le général Dominique Delawarde - Le 08/11/2023.

Service de santé des Armées : Selon un article du Canard Enchaîné présenté ci-dessous et en pièce jointe, le Service de santé des Armées serait incapable de prendre en charge les blessés en cas de conflit majeur. Cela va rassurer nos soldats et leurs familles alors que nos dirigeants, à force de continuer à chercher la bagarre partout sur la planète, vont finir par la trouver. Il est vrai qu’avec 4 jours de réserve de munitions devant nous, un chef des Armées déjà fatigué, avant de se lancer dans la bataille, l’affaire, OTAN ou pas, devrait être conclue rapidement et que, dans ces conditions, un service de santé des Armées digne de ce nom ne sera pas bien longtemps nécessaire. 

En cas de conflit majeur, les militaires seraient incapables d soigner tous leurs blessés faute de moyens.

BRANLE-BAS de combat ! Emmanuel Macron l'a promis en janvier dernier, sur un ton martial en 2030, la France sera parée pour "la guerre de haute intensité . La loi de programmation militaire, qui prévoit 400 milliards d'euros de dépenses sur sept ans, doit nous rendre aptes à résister aux Russes, moyennant une quincaillerie flambant neuve. Sauf que, pour faire la guerre - surtout de haute intensité, posséder des chars, des navires et des avions ne suffit pas : Il faut aussi des médecins.

Or le Service de santé des armées (SSA) est subelaquant. ce dont vient tout juste de prendre conscience le ministre. Le 13 octobre, Sébastien Lecornu a décrété une perfusion en catastrophe pour tenter de ranimer le malade : Il a promis, d'ici à 2030, de doubler le budget pour atteindre 3 milliards d'euros - Mais, vu l'état du patient décrit en juin par la Cour des comptes, c'est cautère sur jambe du bois.

 

Cinquième roue du char

 

En cas de conflit majeur. le Service de Santé des Armées, faute de moyens suffisants ne pourrait pas prendre en charge le totalité des blessés.

Il lui faudrait cinq  hôpitaux de campagne, chacun équipé de 15 blocs chirurgicaux et de 300 lits. Problème : Aujourd'ui, la France est incapable de monter le moindre hôpital de campagne. La dernière fois, c'était il y dix ans, en Afghanistan. Depuis, elle ne compte plus assez de toubibs et d'infirmiers. Le SSA a été amputé de 1540 personnels en dix ans. soit 9% des effectifs. En octobre 2021, déjà. le patron du Service de santé des Armées avait tiré la sonnette d'alarme - "Le SSA est dans l'incapacité. aussi bien sur le plan humain que matériel de soutenir l'hypothèse d'engagement"de soigner tous leurs blessés, faute de moyens.

 

Sept mois plus tôt, lors d'un exercice mené aux Etats-Unis l'armée française avait découvert avec effarement le coût humain d'un "engagent en haute intensité". La simulation, calculée sur la base d'un corps expéditionnaire de 15 000 soldats Français. s'était soldée après dix jours de combats - par 1100 tués et 11000 blessés; 1100 éclopés à soigner par jour. C'est très au-delà des capacités du SSA.

A la Cour de Comptes, l'état-major des armées a expliqué qu'il était conscient du problème mais qu'il ne pourrait s'atteler ce chantier avant 2027. Les blesses attendront ! Pour les établissements en dur, le tableau n'est guère plus reluisant, les cinq hôpitaux d'instruction des armées, n'alignent que 1480 lits, contre 2682 en 2009.

Plus grave, ils ne peuvent projeter que 48 équipes chirurgicales "alors qu'il en faudrait 65, à l'horizon 2025, pour répondre aux besoins rnilitaires" déplore la Cour des Comptes. A quoi s'ajoute la décrépitude des bâtiments, mais aussi des équipements.

 

Sous perfusion

 

A Percy, pourtant considéré comme la vitrine des hôpitaux milliaires, 80% du matos est vétuste, quant au nouvel hôpital dont Marron avait annoncé, en juin 2021, la construction à Marseille pour une ouverture d'ici 2030, son financement n'a pas été prévu par la loi de programmation militaire. C'est dire !

Pour rnettre un peu de beurre dans les rations, le SSA compte sur la Sécurité Sociale. Les soins prodigués aux civils dans les établissements militaires lui apportent un tiers de son budget et lui permettent de maintenir le niveau de compétente de ses toubibs.

 

En 2018 en cédant à contrecœur, au ministère de la Recherche, l'hôpital du Val-de-Grâce, son berceau historique, le SSA pensait renflouer un tantinet ses caisses. La compensation financière promise se fait toujours attendre. Plus préoccupant encore, le SSA peine à recruter. Entre 2018 et 2022, les candidatures à l'Ecole de Santé des Armées ont diminué de 12 %. et celles des personnels paramédicaux de 54%.  Comme le soulignent les magistrats, "Il en résulte des problèmes majeurs d'attractivité et de fidélisation des personels notamment pour certaines spécialités médicales et pour la plupart des métiers paramédicaux. Les emplois non pourvus étant croissants. L'ordonnance du Dr. Lecornu suffira-t-elle à sauver le malade  ou sera-t-il maintenu en soins palliatifs ?

Odile Benyahia-Kovider et Christophe Labbé.

 

Des médecins en pleine désertion

 

Au Service de Santé des Armées, (SSA) c'est un secret de Polichinelle : Les médecins excédés par l'allongement de leurs liens au service jusqu'à 33 ans - selon les spécialités- soit bien au-delà des 27.5 années prévues au moment de démarrer leurs études de médecine, ont trouvé une astuce canon pour raccrocher le treillis : Se faire réformer....

Leur méthode ? Arès 6 mois d'arrêt de travail, les blouses blanches saisissent la commission de réforme afin d'être radiées des officiers d'active pour... inaptitude à la vie militaire ("Le Canard" 6/9).

Une fois l'opération réussie, les réformés s'adressent au conseil national de l'Ordre des médecins pour obtenir le droit de travailler dans le civil ou de s'Installer en libéral.

Cette épidémie d'inadaptés à la vie militaire est désastreuse pour le fonctionnement du SSA. Ainsi, le service de cardiologie de l'hopital Bégin à St. Mandé a-t-il du fermer à cause des défections, tout comme le service de chirurgie thoracique de l'hôpital Percy à Clamart, une discipline pourtant vitale sur le champ de bataille....

Pour boucher les trous, le SSA à recours à des médecins civils contractuels dotés de rémunérations bien supérieures à celles de leurs confrères galonnés.

 

Le 8 juin, le SSA a diffusé une offre d'emploi  pour un radiologue en imagerie médicale à Marseille avec un salaire compris entre 12 et 15 000 euros par mois, le double d'un radiologue militaire.

Mieux : Dès la signature de leur contrat de trois ans. les médecins civils commissionnés touchent, en guise de cadeau de bienvenue, une prime de 25 000 euros... en plus de leur salaire ! Afin d'interrompre  l'hémorragie, le Ministre des Armées à signé le 31 juillet, un décret censé clarifier le temps de service incompressible que les médecins militaires doivent à l'institution en contrepartie de la prise en charge de leurs dix à douze années d'études :  Un décret si limpide que le Médecin Général Marc-Olivier Gelmann a été  contraint de pondre une note explicative le 07 septembre.

Après clarification, ces toubibs militaires ont "gagné" trois ans.

 

De quoi les motiver pour continuer à porter l'uniforme  ?

 

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L'Armée française à perdu la santé.
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"L'Œil du 20 heures" : Chez les médecins de l'armée, des démissions en série

 

Source : France Info.

Publié le 09/11/2023 14:17 - Mis à jour le 09/11/2023 18:17 - Durée de la vidéo : 6 min

 

l'œil du 20h -

En cas de conflit, les médecins militaires sont les premiers sur les terrains de guerre pour sauver leurs frères d’armes, au péril de leur vie. Mais certains sont désormais prêts à tout pour quitter l'armée, jusqu'à se faire réformer. 

Quand on commence à travailler sur les médecins militaires, sans surprise, on se heurte à un mur. Les messages que nous avons reçus en témoignent. Exemples : "J'ai été convoqué par ma hiérarchie pour me rappeler mon devoir de réserve", rapporte l'un. Un autre : "Je n'ai que des coups à prendre et rien à gagner". Ou encore, "merci malgré tout de vous intéresser à notre cause". 

Après des semaines de discussions, une  jeune chirurgienne militaire accepte de briser le silence. Malgré sa passion pour le terrain, elle développe un burn-out. Quand elle part en  mission, c'est pour trois mois. Au Tchad, au Niger, les opérations extérieures s'enchaînent. "La charge est extrême, dit-elle. On voit des soldats blessés. Quand on revient, on est remis au travail et on n'a pas le temps de se rendre compte si ça va ou pas. On est corvéable et on n'a pas le droit de se plaindre". Après un arrêt maladie de 10 mois signé par un psychiatre, elle finit par quitter l'armée, épuisée par un management qu'elle considère violent.

 

Pas moins de 217 départs l'an dernier

 

Elle n'est pas la seule à avoir claqué la porte. Selon une liste que nous nous sommes procurée, des dizaines de médecins militaires parmi les plus qualifiés ont quitté l'armée. Le ministère de la Défense confirme : L'année dernière, 217 médecins ont quitté l'armée, dont 44 réformés pour raisons médicales, avec pour certains des arrêts de travail de complaisance.

Sous couvert d'anonymat, un gradé évoque sans détour un service de santé à bout de souffle. "Tout le système est en train de s'écrouler, assure-t-il. D'ici peu, il n'y aura plus de service de santé des armées. Lorsque vous allez partir en mission, vous risquez de partir simplement avec une trousse de secours". En dix ans, conséquence des réductions de budget, le service de santé a perdu 10% de ses troupes. Selon le Sénat, c'est "l'éternel sacrifié (...) proche d'un point de rupture" (en PDF). Les hôpitaux militaires ont même un quart des effectifs en moins.

 

A Metz et à Lyon, blocs opératoires, urgences et services ont fermé les uns après les autres, au point, selon un rapport de la Cour des Comptes daté de début octobre de mettre en danger les soldats en cas de conflit. "Le service de santé des armées, écrit le rapport, est dans l'incapacité, aussi bien sur le plan humain que matériel, de soutenir l'hypothèse d'engagement majeur".

Un constat confirmé par l'exercice militaire Orion mené cette année pendant plusieurs mois. Il s'agissait de simuler un conflit majeur et les médecins n'ont pu soigner que vingt blessés  par jour alors qu'il faudrait, en cas de guerre, pouvoir en traiter plusieurs centaines, selon le Sénat.

 

Un parcours du combattant pour s'en aller

 

Certains médecins militaires sont prêts à tout pour quitter l'institution. Formés, payés par l'armée tout au long de leurs études, ils doivent en contrepartie vingt-sept ans et demi de service sous les drapeaux. Certains sont loin du compte. C'est le cas d'un  officier urgentiste que nous avons rencontré. Devenu père de famille, il ne supportait plus les cadences liées à la baisse des effectifs. "A 17 ans, on s'est engagé pour 28 ans et on a six mois pour réfléchir. Après, c'est plié", raconte-t-il.

Sa vie de famille a explosé et ses trois demandes de démission ont toute été refusées. "Au bout de la troisième demande, j'ai bien compris que l'armée ne voulait pas nous laisser partir. Je suis allé voir un collègue médecin, il m'a fait un arrêt maladie et la demande a été acceptée". 

 

Lors de notre enquête, près de dix médecins nous ont confirmé avoir procédé ainsi pour quitter l'armée. L'un d'eux précise : "On était tout le temps en mission, et quand on rentrait en France, on avait un outil de travail merdique. La situation est tellement inextricable qu'ils ont laissé faire les psychiatres. Mes copains et moi, on a tous des certificats où on est reformé pour cause psychiatrique sans trouble psychiatrique sous-jacent".

 

Après l'armée, l'attrait pour le civil et de plus hauts salaires

 

Etonnamment, ces anciens militaires, même réformés psychiatriques, n'ont aucun mal ensuite à se recaser dans le civil avec, disent-ils, de meilleurs conditions de travail et des salaires deux fois supérieurs. 

 Mais avant de reprendre leur activité, ces anciens militaires doivent passer devant le Conseil de l'ordre qui les examine. Le docteur Damien Mellet, conseiller national au Conseil de l'ordre des médecins les voit arriver chaque année plus nombreux. "30 ou 35 ans, ce sont les plus jeunes médecins que nous recevons, précise-t-il. Nous devons déterminer leur capacité à exercer la médecine sans mettre en jeu la santé des patients."

 

Sollicité, le service de santé des armées affirme être conscient de l'hémorragie et promet notamment une hausse de 460 médecins avant 2030, ainsi qu'une enveloppe de 240 millions d'euros pour revaloriser les salaires.

 

Parmis nos sources :

 Rapport du Sénat (2019/2020)

 Rapport Cours des comptes (octobre 2023)

Tableau ex-médecins militaires fourni par l'Ordre des médecins (L'oeil du 20 h)
Tableau ex-médecins militaires fourni par l'Ordre des médecins (L'oeil du 20 h)

Tableau ex-médecins militaires fourni par l'Ordre des médecins (L'oeil du 20 h)

L’édito de Charles SANNAT

« L’armée n’arrive plus à recruter de soldats et les jeunes ont des capacités physiques diminuées ! Poutine tremble… ».

 

Source : Insolentiae - par Charles Sannat | 15 Fév 2024 | A la une, Chronique de l'effondrement | 105 commentaires

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

C’est un reportage de France Info que vous pouvez écouter (source ici) et qui est assez édifiant sur l’état de l’armée française, sur notre capacité à recruter des soldats et de manière générale sur notre possibilité même d’aller faire la guerre, au moment même où nos dirigeants montrent des muscles que nous sommes loin, bien loin d’avoir.

Faire la guerre.

C’est une activité hélas vieille comme le monde. Toute personne douée du sens de survie sait que la guerre est un ultime recours et que lorsque l’on s’y lance, c’est le plus motivé qui l’emporte, que la guerre est un combat à mort, elle est existentielle.

Faire la guerre.

Cela nécessite une grosse motivation, le sens du sacrifice, l’effort, l’engagement total.

Il n’y a pas de place pour les menteurs, les pétochards ou les « cocheurs » de cases Excel en chaussures de ville aux bouts pointus qui donneraient l’assaut aux positions russes en trottinettes électriques la charge étant menée par Anne Hidalgo (je vous laisse imaginer la scène dans les plaines ukrainiennes).

Voilà, peu ou prou l’état de notre armée… et de notre population.

N’imaginez pas un seul instant que je sois dans la critique de nos militaires, valeureux, qui sont sacrifiés, bien souvent bien loin de chez eux, pour des guerres que nous perdons depuis 70 ans systématiquement.

Vous comprenez l’idée générale j’espère.

Une armée. Faire la guerre.

D’accord mais pour quoi faire ?

Disons nous les choses telles quelles doivent l’être.

Un « non » pays n’a qu’une « non » armée. 

J’aimais mon pays, mais qu’est devenu mon pays ? Vais-je mourir pour ce qu’il en reste et ce que l’on nous en promet ?

J’aimais l’Europe mais vais-je me sacrifier pour sauver Kiev contre la Russie, la Russie qu’aucune armée à travers l’histoire, de Napoléon à Hitler n’a su vaincre ?

Vais-je me sacrifier pour Bruxelles ?

Pour l’Otan ou Joe Biden le mort vivant ?

Pour Macron, qui est tellement pétochard qu’il a renoncé à visiter Kiev le jour de la Saint-Valentin… remarquez il pouvait pas, il fallait qu’il invite son amoureuse Brigitte au Mac-Do je suppose.

Pour quoi vais-je me sacrifier ?

Pour quelle idée ? Pour quelle vision qui me dépasse et qui me transcende ?

En fait, de vous à moi, pour qui dois-je mourir ?

Si c’est pour Macron c’est à mourir… de rire ! Mais en semblant, pas pour de vrai.

Une crise des vocations…

« Alors qu’Emmanuel Macron prône le réarmement de la société française, des milliers de soldats manquent à l’appel, notamment dans l’armée de Terre. Pour la première fois en dix ans, en 2023, il a manqué environ 2 500 soldats au plus gros recruteur français. C’est le chef d’état-major lui-même qui a tiré la sonnette d’alarme, en automne dernier.

L’armée de Terre par exemple – en gros 120 000 personnes – doit recruter chaque année entre 15 000 et 16 000 soldats. L’an dernier a été compliqué, reconnaît le général Bruno Louisfer, sous-directeur du pôle recrutement jeunesse de l’armée de Terre : « On a eu un premier semestre très difficile à l’instar de beaucoup de recruteurs, qu’ils soient du privé ou du public. Et puis un deuxième semestre beaucoup plus satisfaisant. Mais le retard pris au premier semestre ne nous a pas permis d’atteindre nos objectifs en 2023. »

1ère mauvaise nouvelle pour l’armée française.

Elle manque de soldats parce que personne n’a envie d’aller se faire tuer pour rien ou pour pas grand-chose.

Mourir, c’est déjà pas marrant.

Mourir pour rien c’est carrément con.

Mourir parce que les armées sont transformées en « milices » privées veillant avant tout aux intérêts de quelques grandes multinationales c’est encore pire et nous touchons le fond.

Le militaire devient mercenaire… le salaire de la peur en moins.

Absurde.

Quand il n’y a pas de sens à l’engagement, il n’y a plus d’engagement !

C’est la même chose avec le consentement à l’impôt ! Les citoyens finissent par aller se faire taxer ailleurs. Alors les Etats, forcent les gens à payer les impôts quand il n’y a plus assez de volontaires.

A l’armée cela s’appelle la conscription et le service obligatoire. Ne vous leurrez pas, l’Etat finira par y être contraint si nos politiques souhaitent poursuivre sur la voie funeste du sentier de la guerre et ne veulent pas aller fumer le calumet de la paix.

Deuxième mauvaise nouvelle pour l’armée française

« Autre problème : des jeunes veulent s’engager mais n’ont pas toujours, au départ, les critères physiques requis, à cause de la sédentarité ou du manque de sport. C’est le constat du capitaine Milena, cheffe de section à l’École Nationale des sous-officiers à Saint-Maixent L’École, dans les Deux-Sèvres. « Ce sont des niveaux très faibles. Que ce soit sur des choses très basiques comme des pompes, de la course à pied et après même la natation ou le grimper de corde. Là ou on pourrait se dire que des jeunes qui ont le projet de s’engager dans l’armée se prépareraient physiquement, au moins sur la course à pied et les pompes, on a quelques désillusions », juge-t-il. »

Et oui… non seulement on manque de recrues, mais les recrues qui arrivent sont nulles.

En mathématiques on le savait déjà, en français pas mieux, mais maintenant les jeunes ne savent plus courir.

C’est une évidence que découvre l’armée, et elle n’est pas au bout de ses peines et c’est parti pour durer car chez les plus jeunes c’est déjà l’effondrement physique.

Dans mon petit club de foot dans mon petit coin de Normandie, nous avions des dizaines de gamins chaque week-end pour pousser la balle. Nous en avons chaque année de moins en moins. Pire. A partir de 13 ans, dans notre petite ville de 10 000 habitants, nous avons même du mal à former une équipe de 11 gosses à partir de 12/13 ans. Faut dire qu’il fait froid, qu’il pleut et que c’est fatigant. Le canapé c’est mieux et les consoles aussi…

Nous préparons des générations de larves qui ne vont pas faire trembler le Kremlin si vous voyez ce que je veux dire. A partir de la 6ème les gosses reçoivent le « smartphone » cadeau empoisonné de leurs parents, et nous les perdons. C’est la chute rapide. Ils se mettent à frotter l’écran avachis dans un canapé à « swipper » les vidéos débiles de Tik-Tok toute la journée, avec la bénédiction du politburo chinois qui se marre du tour de con qu’il joue à notre jeunesse et à l’affaiblissement qu’il provoque volontairement. Car c’est une guerre et nous la perdons.

3ème mauvaise nouvelle pour l’armée… 

« Dans la Marine, l’objectif a été atteint l’an passé mais l’équilibre reste fragile d’après le capitaine de Corvette François Sechet, responsable RH pour l’Île-de-France, le Centre-Val de Loire et les Outremers. « Ce serait mentir que de dire que c’est très facile de recruter 4 200 jeunes par an. C’est un combat de tous les instants, parce que les jeunes que l’on recrute nous, notamment dans la Marine, ce sont des jeunes qu’on va chercher à partir du niveau bac. Ça nécessite de se remettre en question régulièrement, d’être vraiment à l’écoute de la jeunesse française, de leur présenter comment ils peuvent trouver un vrai épanouissement chez nous », explique le capitaine de Corvette.

Les militaires se fixent toujours cet objectif : 6 000 postes doivent être créés d’ici à 2030. Pour y parvenir, l’armée investit plus d’argent dans les méthodes de recrutement, avec notamment une présence massive sur les réseaux sociaux ou le recours à des influenceurs pour promouvoir les métiers et le matériel de guerre. « C’est aussi une façon de montrer à notre public qu’on est accessibles. Ce n’est pas parce qu’on est en treillis qu’on est inaccessibles, explique le général Bruno Louisfert. Les jeunes que nous avons sont des jeunes de leur époque. Donc ils vivent avec TikTok, Instagram, dans nos rangs. Ça permet de donner l’idée aux jeunes de se dire : ‘ah mais je ne pensais pas à ça, je croyais que ce n’était pas fait pour moi, il faudrait quand même que je me renseigne.’ Après il faut aussi démystifier les choses, tout le monde n’a pas vocation à être commando parachutiste, il y a beaucoup d’autres métiers dans l’armée de Terre. »

Voici que l’armée cède à l’époque et à l’ambiance.

Elle développe sa « marque employeur » (je me marre), parle carrière et épanouissement (je me bidonne), et tout le tralala des cabinets de conseils remplis de consultants pétochards et « cocheurs » de cases Excel en chaussures de ville au bout pointus qui viennent bosser au ministère de la défense… en trottinettes électriques évidemment.

On ne rentre pas dans l’armée parce que l’on a vu un clip sur Tik Tok !

On rentre dans l’armée pour protéger son pays, sa famille et sa maison.

On rentre dans l’armée en sachant que l’on risque de mourir.

Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas quelques petites astuces pour améliorer le recrutement, mais certainement en communiquant sur l’épanouissement en treillis hahahahahaha…. franchement.

Pourquoi accepte-t-on de mourir ?

Soit parce que l’on y est forcé par un camarade commissaire politique qui va vous tirer dans le dos, soit parce que, le patriotisme, l’amour de son pays, de sa terre, de son peuple et de sa culture mérite votre sacrifice suprême, celui de votre vie.

Tout le reste c’est des âneries de boîtes de conseils, et au premier coup de canon les « soldats » partiront en courant la queue entre le jambe.

Aimer son pays est du fascisme depuis maintenant 40 ans. Forcément, c’est dur de recruter pour l’armée !

Il y a bien une 3ème raison pour laquelle on peut accepter de mourir. Le pognon !

En Irak un mercenaire touchait 12 000 dollars pas mois. Loin de la solde du bidasse de base chez nous. Forcément, côté candidats, il y a plus de volontaires.

Si l’on veut une armée payée au prix d’une solde de soldat, alors il faut une nation à défendre, une patrie, une doctrine, un peuple, une vision, une souveraineté.

Si l’on veut détruire les nations, le patriotisme et le nationalisme pour faire émerger les Etats-Unis d’Europe, alors la crise des vocations dans l’armée française sera durable et profonde et de plus en plus grave, c’est aussi prévisible que normal.

L’armée doit comprendre qu’elle n’existe déjà plus, parce qu’elle est l’armée d’une nation qui est en train de disparaître.

Pour survivre l’armée devra soit participer au fait de refaire nation, nationalisme et patriotisme, soit, accepter de devenir une entreprise privée de mercenaires et de miliciens au service non pas d’un pays, d’une nation et d’une population appelée peuple, mais d’un client capable de payer.

Je ne suis pas certain qu’à l’état major le problème ait été posé ainsi, et pourtant c’est bien cela le vrai sujet de fond, c’est bien à cela qu’il faut apporter une réponse « marketing », ceux qui parlent « d’épanouissement » n’ont strictement rien compris, ou plus vraisemblablement, ne veulent surtout pas comprendre, ils sont donc condamnés à apporter les mauvaises réponses.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

 

Sur le même sujet, lire aussi : « Réarmement de la société » : Les armées peinent à recruter de nouveaux soldats

 

Quoi d’étonnant ? Lorsque notre PR s’échine à « vendre » toujours plus d’Europe, à déconstruire la Nation, ses racines, ses traditions, sa souveraineté , il n’est pas surprenant que de nombreux jeunes n’aient pas envie de risquer leur vie pour une prétendue « supra-nationalité » Européenne qui n’a jamais existé.

Ajoutez à cela que la solde permet tout juste de vivre…Que le matériel manque et/ou est indisponible…

Ainsi, les jeunes fuient les casernes, les écoles d’officiers et de S/Officiers se vident…Les dividendes de la Paix sont là mais la guerre est à notre porte et nous n’avons pas plus d'une semaine de munitions d'avance dans nos hangers…BRAVO QUI ? 

JMR 

 

France : L’armée de terre peine à recruter et retenir ses soldats

Source : RzO International - Le 07/03/2024.

par RT France

L’armée de terre française se démène pour recruter et retenir ses soldats, alors qu’il a manqué 2000 recrues en 2023. Dans la grande muette, les frustrations s’accumulent, alors que les missions «Sentinelle» s’accumulent et que les perspectives d’Opex en Afrique s’éloignent.

En 2023, pour la première fois, il a manqué plus de 2000 soldats à l’appel par rapport aux objectifs de recrutement, selon le chef d’état-major de l’armée de terre française, Pierre Schill.

Avec la baisse drastique des effectifs militaires prévue par le gouvernement en Afrique, dans la foulée du départ forcé des troupes françaises du Mali, du Burkina Faso puis du Niger, les rêves de «sable chaud» s’éloignent.

En parallèle, les armées se voient fortement sollicitées sur le territoire français. L’opération Sentinelle, lancée après les attentats djihadistes de 2015, a été renforcée en octobre 2023, pour monter jusqu’à 7000 soldats en patrouille, après l’assassinat d’un professeur par un jeune fiché pour radicalisation islamiste.

Plus de 15 000 militaires seront, par ailleurs, mobilisés pour les JO de Paris et plusieurs milliers d’entre eux camperont cet été sur la pelouse parisienne de Reuilly.

«On ne s’engage pas pour monter la garde mais pour des missions qui ont du sens», s’emporte sous couvert d’anonymat un jeune officier qui a été déployé au Sahel dans le cadre de l’opération antidjihadiste Barkhane, terminée en 2022.

Pendant près de dix ans, les opérations extérieures françaises au Sahel ont permis à toute une génération de militaires français d’acquérir une expérience au combat mais aussi d’obtenir des soldes supérieures, puisque les primes «Opex» permettent en moyenne de la multiplier par 2,5. «Ces éléments vont manquer et compliquer le recrutement et la fidélisation», admet un ancien haut gradé.

«Image brouillée de la fonction militaire»

«Plus qu’un changement de contexte des opérations à l’extérieur, ce qui peut peser, c’est une image brouillée de la fonction militaire», estime Bénédicte Chéron, maître de conférences à l’Institut catholique de Paris. «Si l’armée de terre apparaît comme une force équivalente à la police ou à la gendarmerie», les jeunes Français peuvent ne pas comprendre ce qui différencie cet engagement de la surveillance des espaces publics, poursuit-elle.

L’armée de terre, parmi les premiers employeurs de France, recrute jusqu’à 16 000 personnes chaque année. Un immense défi, avec un modèle social à soutenir : 50% des sous-officiers sont issus des militaires du rang et 50% des officiers sont d’anciens sous-officiers.

La France s’en sort un peu mieux par rapport à d’autres armées européennes comme l’Allemagne qui se pose la question de réintroduire le service militaire, ou encore le Royaume-Uni où pour huit militaires qui quittent les rangs des armées (retraites, démissions…) seuls cinq sont recrutés, selon un rapport parlementaire.

Mais la condition militaire et ses contraintes familiales restent un désavantage sur un marché du travail actuellement très concurrentiel. En outre, le vivier de jeunes recrues potentielles baisse, en raison de la démographie mais aussi d’un mode de vie plus sédentaire et moins sportif qu’auparavant.

Les frustrations s’accumulent

Dans les armées, «vous trouverez une cohésion que vous ne trouverez nulle part ailleurs», commente le jeune officier, qui déplore toutefois «une somme de frustrations» au sein des régiments, «entre les infrastructures en mauvais état, l’entraînement qui est faible, le manque de grosses munitions (missiles), les limites sur l’emploi des moyens (blindés)» et les lourdeurs administratives.

Pour fidéliser les troupes, les armées font des efforts pour améliorer les conditions de vie des familles, avec un nouveau plan doté de 750 millions d’euros sur la période 2024-2030.

Du côté des ressources humaines de l’armée, on tente de rester optimiste, évoquant des recrutements pour 2024 «encourageants». «Notre mot d’ordre c’est : «Viens faire de ton métier une aventure»», fait valoir le directeur des ressources humaines de l’armée de terre, le général Marc Conruyt, ancien commandant de Barkhane. «Nous sommes capables d’offrir à nos jeunes compatriotes des vies un peu singulières, des aventures exceptionnelles, des missions que seuls les militaires ont le droit de faire», affirme-t-il, en énumérant le large éventail d’opérations possibles en servant sous les drapeaux : «Faire de la solidarité stratégique en Roumanie, en Estonie, passer quatre mois sur le fleuve Maroni en Guyane ou dans la jungle pour lutter contre l’orpaillage illégal, aller dans le Pacifique ou en Nouvelle-Calédonie, faire de la formation en Irak…»

source : RT France

 Terrible constat : Notre aviation de chasse tiendrait 3 jours

Source : Bd Voltaire - par Arnaud Florac - Le 01/02/2025.

rafale

« Le modèle français atteint ses limites pour peser efficacement en coalition dans un conflit de haute intensité. » Ce n’est pas un quelconque troll russe ou une vieille baderne nostalgique qui dit cela : ce sont deux officiers de l’armée de l’air et de l’espace (AAE), deux pilotes de chasse dont l’un est toujours en activité. Ils viennent de rédiger un rapport dense et très complet sur l’avenir de la supériorité aérienne, pour le compte du très sérieux Institut français des relations internationales (IFRI). On voit bien, d’ailleurs, que ces deux chercheurs militaires sont des patriotes, en lisant toutes les précautions oratoires dont ils entourent cette terrible révélation. « Atteindre ses limites », c’est une manière de dire « à bout de souffle, mais trottine quand même ». « Peser efficacement » : il n’est même pas question de vaincre ou d’emporter la décision, ce que renforce le terme « en coalition », qui rappelle que la France, en haute intensité, ne se battra pas seule. Une France qui, rappelons-le, en haute intensité, serait capable de tenir, avec ses forces terrestres au mieux un front de 80 kilomètres. Pour les forces aériennes, c'est donc à l'avenant.

Notre chasse en combat air-air tiendrait trois jours

Avec un peu plus de clarté, les deux pilotes appuient là où ça fait mal : abandon de capacités critiques, promesses jamais mises en œuvre, relégation progressives, « capacités Potemkine » totalement insuffisantes en masse… Résultat sans appel, issu des retours d’expérience des pilotes de Rafale lors d’exercices interalliés : « La mission de combat contre des chasseurs furtifs est impossible à gagner en l’état actuel des capteurs. » Bref, comme le disent certains membres de l’OTAN (ce sont toujours les deux auteurs qui le rapportent), l’armée de l’air française joue désormais en deuxième division. Concernant les stocks de munitions, le rapport les qualifie d' « insuffisants ». Une situation déjà connue, nos deux officiers rappelant ce rapport sénatorial de 2023 qui pointait du doigt le fait que « l’ambition affichée par le ministère des Armées en matière de munitions demeure très insuffisante au regard des exigences des combats de haute intensité ». Ainsi, nos deux chercheurs de l'IFRI expliquent : « Les consommations de missiles air-air observées lors d’exercices de grande ampleur ou de simulations représentent, rapporté aux stocks effectifs en 2024, en sanctuarisant la PPS-Air et la CNA*, trois jours de combat de haute intensité, voire une journée pour le cas particulier du Meteor328. Cette problématique risque de s’aggraver avec le temps au vu des contraintes de vieillissement sur la durée de vie des missiles. » Trois jours !

À ce sujet — [ÉDITO] Macron, le va-t-en-guerre

N’apprendrons-nous donc jamais rien de nos défaites ?

Avons-nous vraiment eu naguère la bêtise d’élire, puis de réélire, une classe politique, de gauche comme de droite, qui voulait toucher « les dividendes de la paix » ? Aujourd’hui, la Pologne est en train de devenir la meilleure armée d’Europe (mais l’idée de puissance militaire est incompatible avec celle d’Europe, tant les intérêts de ses membres divergent). La Grande-Bretagne est le 51e État des États-Unis, à moins que cela ne soit l'Allemagne... L’Occident est vieux, s’appauvrit et continue de croire que ses « valeurs » sont l’alpha et l’oméga du bonheur des hommes. Et la France est le parangon de cette vanité et de cet aveuglement.

Nous avons un Président, jadis jupitérien, aujourd’hui sous-préfectoral, qui inaugure les chrysanthèmes, des gouvernements hautement périssables (« à consommer de préférence dans les huit jours après ouverture », comme on dit sur les étiquettes) et personne pour protéger ceux qui nous protègent. « Quis custodiat ipsos custodes ? » demandait Juvénal, il y a bien longtemps. Qui protégera ceux-là mêmes qui nous protègent ? Pas grand-monde, on dirait, et ce, depuis au moins Sarkozy. Il semble que Sébastien Lecornu soit le seul. Certains lui trouvent des accents gaulliens et une attention bienvenue à l’autonomie de la puissance française. C’est bien. Est-ce suffisant, après vingt ans d’incurie ?

* NDLR : PPS-Air : Posture permanente de sûreté – Air ; CNA : Composante nucléaire aéroportée

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La grande muette étouffée : Le ministère des armées en faillite…

 

Source : Place d'armes - Le 10/06/2025.

 

Dans le théâtre d'ombres où se joue la puissance hexagonale, un acte tragico-burlesque se déroule en coulisses, loin des fanfares présidentielles annonçant une ère nouvelle. La défense française, ce colosse aux pieds d’argile financiers, titube sous le poids d’une réalité implacable : elle mène sa guerre à crédit, sur la foi de promesses aussi creuses que les caisses de l’État.

Le constat, rapporté sans fard par BFMTV ce 6 juin, jour anniversaire d’un débarquement qui exigea jadis des moyens tangibles, est un camouflet cinglant pour ceux qui brandissent l’étendard du réarmement sans en posséder le premier sou. Oui, le ministère des Armées, ce fer de lance supposé du « redressement stratégique » dans un monde en convulsions, frôle bel et bien la cessation de paiement, englué dans une dette abyssale de 8 milliards d’euros pour de simples équipements militaires – somme astronomique qu’il lui faudra pourtant éponger d’ici la fin 2025. Une entreprise privée affichant un tel passif d’impayés se verrait déjà sous la coupe d’un tribunal de commerce, un administrateur judiciaire aux trousses, menacée de ce plan de continuation qui sonne comme un prélude à l’agonie.

Mais l’État, dont les poches percées rappellent le tonneau des Danaïdes, bénéficie d’une impunité grotesque : la caravane passe, silencieuse et indifférente, tandis que les industriels de la défense, ces Airbus et Thalès dont on vante les mérites aux salons internationaux, étouffent. Leurs inquiétudes, nous dit-on, « se multiplient » face à cette économie militaire fonctionnant « à crédit », un artifice comptable qui ne saurait masquer la déliquescence. Guillaume Faury, président d’Airbus et du Gifas, résume cette amère déconvenue : « Les engagements sont là mais depuis le début de l’année les commandes militaires n’arrivent pas. » Aveu accablant d’une parole d’État réduite à du vent.

 

Comment en est-on arrivé à cette mascarade, alors même que le président « Jupiter » Emmanuel Macron claironne avec une solennité déplacée notre entrée en « économie de guerre » ? Lui qui enjoignait les industriels à « produire plus vite, livrer plus vite, penser autrement » ? Lui qui promettait, la main sur le cœur et le regard tourné vers l’Est, un budget défense porté à 3,5 % du PIB, contre les 2 % actuels, une ambition relayée avec zèle par son ministre des Armées, Sébastien Lecornu ? Ce dernier, infatigable, annonçait encore récemment viser un budget de « 90 à 100 milliards d’euros », quasi doublement des 50 milliards actuels – sur le papier, toujours sur le papier. On se souvient des admonestations, des « coups de gueule » lancés aux industriels accusés de ne pas « jouer le jeu », et de M. Lecornu allant « secouer physiquement deux trois sur le terrain, dans leurs usines… ».

Le spectacle était savoureux. Mais derrière ce rideau de fumée, la réalité, elle, est brutale, impitoyable. À mi-parcours de 2025, en ce 6 juin où l’on commémore des héros débarqués avec autre chose que des radeaux et des fusils à bouchon, aucun des grands programmes d’armement pourtant solennellement actés dans le budget 2025 n’a reçu le sceau de la signature de la Direction générale de l’armement (DGA).

Aucun. Zéro signature. Zéro euro. Rien. Nada. La liste pourtant est connue, affichée comme un programme électoral : le lancement de la construction du porte-avions de nouvelle génération (PA-NG), ces commandes vitales de missiles Mistral, Aster, Scalp, Mica, Meteor, Akeron MP, l’achat d’une frégate de défense et d’intervention (FDI), la commande attendue de 30 Rafale pour l’armée de l’air et la marine. Le néant. Un vide sidéral qui en dit long sur la supercherie. Et en plus, nous apprenons que c’est maintenant l’Inde qui va fabriquer le fuselage du Rafale…

 

Un « visiteur du soir régulier de l’hôtel de Brienne » aurait lâché, sans détour, la sentence définitive : « Il n’y a plus un kopeck ». Challenges, journal rarement enclin au sensationnalisme, a reproduit cette formule glaçante. Un constat que partage, dans un rare moment de lucidité parlementaire, Cédric Perrin, président (LR) de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, s’étonnant – enfin ! – que l’on puisse exhorter les industriels à accélérer les cadences sans daigner passer la moindre commande en contrepartie. Le résultat de cette schizophrénie institutionnelle est une sélection impitoyable par l’argent : les grands groupes, Airbus, Thalès, Dassault, survivent tant bien que mal, portés par les ventes à l’export et la relative sécurité de contrats pluriannuels, profitant de surcroît de facilités bancaires historiques. Mais les PME du secteur, elles, ces maillons indispensables de la chaîne de souveraineté, sont étranglées sans remords. Plusieurs d’entre elles n’ont plus la moindre trésorerie, au point de se demander comment payer leurs salariés à la fin du mois. Situation kafkaïenne : certaines ont même déjà réglé leurs propres fournisseurs, anticipant une production… que l’État n’a toujours pas commandée officiellement !

Un matériel qui ne leur sera payé qu’à la Saint Georges ou à la Saint Michel. L’an prochain. Peut-être. Si les caisses se remplissent. Un véritable scandale industriel.

D’où provient ce blocage généralisé, cette paralysie budgétaire qui frappe l’institution censée protéger la nation ? La réponse est simple, cynique, et porte un nom : Bercy.

Le ministère de l’Économie et des Finances, sous la houlette d’Éric Lombard, serre la vis avec une détermination de fossoyeur. Le gouvernement cherche désespérément 40 milliards d’euros d’économies d’ici 2026, un mantra répété en boucle depuis des mois.

 

Et la Défense, malgré les grandes envolées lyriques de l’Élysée sur la « guerre » et la « souveraineté », n’échappe manifestement pas au rabot général. Bercy ne lâche pas l’argent. Ajoutez à ce tableau déjà sombre le vote tardif du budget 2025, intervenu seulement le 6 février dernier après la chute du gouvernement Barnier, retardant encore davantage des processus déjà engorgés.

Pire : le Ministère des Armées se voit refuser le remboursement de 1,2 milliard d’euros de surcoûts subis en 2024 (liés à l’Ukraine, l’OTAN, ou les Jeux Olympiques de Paris…), alors même que la loi de programmation militaire (LPM) prévoit expressément une compensation pour ces dépenses imprévues. Conséquence directe et implacable de cette asphyxie : 3,29 milliards d’euros de crédits étaient gelés au 12 mai dernier. Des crédits gelés, ce sont des commandes mortes-nées, des lignes de production à l’arrêt, et des industriels plongés dans un brouillard angoissant, sans aucune visibilité sur leur avenir. Et l’on ne parle même pas ici des primes dues aux soldats, ces « héros du quotidien » dont les comptes attendent toujours des versements de plus en plus tardifs – non, cette fois, ce n’est pas un « logiciel défaillant » qui est en cause, mais bien l’indigence crasse des finances.

 

Pour éviter le naufrage immédiat, l’état-major budgétaire de Brienne a actionné frénétiquement le levier du « report de charges », un artifice comptable qui confine à l’escroquerie : on commande (en théorie), on est livré (par des fournisseurs trop confiants ou contraints), mais on paiera… plus tard. L’année suivante. Ou celle d’après. Demain, on rase gratis ! Problème : à force de reporter, la dette s’accumule comme la boue dans un fleuve en crue. Le résultat est sans appel : 8 milliards d’euros d’impayés fin 2024, un record historique absolu. Une augmentation de 30 % en un an seulement, et un doublement en l’espace de trois ans. Chaque début d’année, le ministère commence donc son exercice avec un boulet de huit milliards aux pieds, condamné à régler les factures du passé avant même d’envisager de passer les commandes du présent, et encore moins celles du futur. Les marges de manœuvre ? Évanouies. Disparues. Aspirées par ce trou noir financier.

 

Cette gabegie programmée ne peut qu’engendrer une catastrophe industrielle annoncée. L’inquiétude, désormais, se mue en colère sourde chez les capitaines d’industrie. Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, cité lui aussi par Challenges, pose la question qui tue, celle que tout le secteur se murmure dans les couloirs des salons d’armement : « La question que toute l’industrie de défense se pose, c’est : est-ce que la France a encore les moyens de passer commande ? » Même son de cloche, désespéré, du côté d’Airbus. Guillaume Faury rappelle que les nouvelles commandes de l’État ont chuté de 33 % en 2024 par rapport à 2023. L’Armée de l’air et de l’espace (plus précisément l’ALAT) peut toujours rêver de ses hélicoptères de remplacement ; ils resteront longtemps sur la planche à dessin.

Quelques signaux ténus, il est vrai, laissent entrevoir un frémissement : 650 millions d’euros auraient été débloqués en urgence pour apurer les factures les plus criantes. Une aumône. Une goutte d’eau dans l’océan des 8 milliards d’impayés accumulés rien que pour 2024 ! Et nous voilà en juin. Alors non, rassurons les chauvins, le Ministère des Armées n’est pas encore officiellement en faillite. Mais il vit à crédit, mois après mois, trimestre après trimestre, à l’instar de ses homologues de l’Intérieur, de la Justice ou de l’Éducation Nationale, tous également exsangues.

Il promet sans pouvoir signer, commande sans pouvoir payer, et mobilise une industrie qu’il étrangle au moment même où, apparemment, elle aurait le plus besoin de son soutien. Le paradoxe est cruel, la duperie, manifeste. À ceux qui caressent encore l’illusion de « réarmer la France », de « restaurer sa souveraineté stratégique » ou de « bâtir une défense du XXIe siècle », un conseil élémentaire, primordial, qui relève de la simple probité commerciale : commencez donc par honorer vos factures.

C’est la base, messieurs les stratèges en chambre ! Quant à la grande armée de réservistes promise, elle aussi se heurte au mur des réalités comptables : faute de crédits pour les rémunérer, ces volontaires restent confinés chez eux, mobilisés au compte-gouttes, sauf quand il s’agit de boucher, gratuitement ou presque, les trous laissés par des effectifs d’active en déshérence. La grandeur, décidément, se paie comptant. Ou pas.

 

Ceci porte un nom : La trahison d’état ! Car seule la politique de Macron depuis 2017, précédée des autres, c’est vrai, a mené la France dans cette posture, puisque sa souveraineté et sa défense souveraine doivent être sacrifiées sur l’autel de la Fédération des Etats Unis d’Europe et de son armée européenne fantoche.

 

 

Source Telegra.ph

 

Commentaires: 2
  • #2

    tiso (dimanche, 09 avril 2023 19:03)

    Réponse à les chars jouent un rôle majeur, l'aviation joue un rôle majeur, seulement il y a un petit problème, on ne parle pas de bombes conventionnelles, mais de bombes bactériologiques et chimiques, on ne parle pas de bombes soi disant nucléaires cela est un autre sujet, l'Amérique encensée par l'Europe entière diffusera quand le moment sera venu des produits très toxiques qui détruira toutes formes de vies, les pays européens seront visés car l'Amérique veut refaire l'Europe à son image, c'est-à-dire détruire l'Europe jusqu'à ses fondements, la Russie et la Chine est une autre chose, le partage de la planète c'est Océania, Eurasia, et Estasia.

  • #1

    tiso (vendredi, 19 août 2022 22:02)

    Nous ne parleront pas d'avant 1946, mais pour une conspiration de cette importance, il faut plus que vingt ans, elle englobe tous les domaines de la société, si nous parlions du cancer nous pourrions dire que nous sommes actuellement en phase finale.

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