<<Phobies>>

...par le Col. Jean-Jacques Noirot - le 03/09/2019.

 

Vous avez des phobies ? Comme tout le monde, je suppose. Beaucoup sont claustrophobes.

On ne peut pas le leur reprocher. C’est naturel, ça vient des sens, d’un je ne sais quoi qui à l’intérieur de nous-même nous domine et nous dirige. Leur en vouloir, c’est en vouloir à l’eau de vous mouiller. Idiot, n’est-ce pas ? On peut criailler contre la pluie, qui vous surprend sans parapluie. Mais ça s’arrête là, sauf si vous souffrez d’une malformation du lobe gauche, ce qui peut arriver, et est arrivé à quelques-uns très connus, pour notre plus grand malheur.

 

Si on s’appuie sur cet exemple de la claustrophobie, on peut affirmer qu’il y a quelque chose de spontané, de naturel, exempt de tout calcul, dans une phobie. Ce qui veut dire que si une mode passagère ou un courant de pensée condamne une phobie, ses injonctions comminatoires contreviennent au penchant naturel des gens qui ressentent ces phobies et les forcent, par une pression psychologique ou une peur, à se mettre en conformité avec les oukases du moment. Elles deviennent des personnes contrariées, obligées de se contorsionner, de se taire, voire de se faire violence, pour ne pas avoir à comparaître devant le tribunal des délires omnipotents. C’est ce qui se produit, dans notre pays encalminé, avec trois phobies que vous avez déjà devinées, puisque vous suivez l’actualité comme le mardi suit le lundi : l’islamophobie, l’homophobie et la xénophobie.

 

Il n’est pas utile de les décrire, beaucoup s’en chargent, en les chargeant d’opprobres.

En revanche, il est intéressant d’observer comment ces phobies réputées malodorantes par les

nez bouchés se manifestent. Faute de pouvoir faire l’objet de débats passionnés et

passionnants, hors de toute censure, mettant en présence les deux coupables, d’un côté ceux qui les pourfendent et de l’autre ceux qui s’en réclament, ces phobies atterrissent dans les stades, hauts-lieux de l’anonymat et de l’idiotie bramée fumigènée et banderolée. Donc, si individuellement chacun met en veilleuse sa nature contrevenante, pour éviter des ennuis,

collectivement cette nature reprend des forces et dit aux belles âmes qu’un individu normal, dans un pays dont les racines gréco-latines sont irriguées par le christianisme, n’aime pas l’islam conquérant, les homosexuels suffisants ou insolents et les étrangers agressifs et meurtriers. C’est comme ça. Faut-il en déduire qu’il y a plus d’intelligence dans l’idiotie d’un stade surchauffé que dans l’éditorial d’un journal bienpensant du soir ? Certes non. Mais, assurément, il y a dans les travées des supporters de foot plus d’authenticité et de spontanéité dans les manifestations de la nature humaine, aussi déplorable soient-elles, au regard des temps présents, que dans les déclamations d’éditorialistes sponsorisés. Ces messieurs feraient bien d’y réfléchir, avant d’insulter la crasse plébéienne.

 

Ces trois phobies sont bien ancrées dans le paysage glauque que nous construit à grand

renforts de slogans on ne peut plus lénifiants et abêtissants un pouvoir politico-médiatique qui étale chaque jour sous nos yeux consternés son impuissance à affronter les réalités produites par ses impérities. Mais voilà qu’apparait, sans que nous y prenions garde, une autre phobie que nous allons avoir beaucoup de mal à cacher. C’est la phobie des écolos. 

 

En mai dernier, un gros bourrin sans envergure décroche une timbale avec 14% des voix aux

élections européennes. Rappelons qu’il n’arrive que troisième dans cette compétition électorale, et que le premier a été, justement, un parti qui a grandi sur les peurs de deux des trois phobies énoncées plus haut. Pour le parti majoritaire, que faut-il faire ? Répondre aux craintes du premier, ou se pencher au chevet du troisième pour en capter les ondulantes et irrationnelles effluves et les transformer en bulletins de vote aux prochaines échéances ?

Vous avez deviné, dans une démocratie en perdition, tendre la main à une majorité, chercher à la comprendre, ne pas l’ostraciser, c’est tout simplement perdre son âme dont, par ailleurs, on nie farouchement l’existence. En revanche, badigeonner de chlorophylle un programme bricolé pour aguicher les extra-terrestres de l’écologie hors sol, voilà le salut. Et il s’en suit une dénonciation hargneuse de tout ce qui est supposé nous menacer d’une imminente et désastreuse fin du monde. L’écologie -temple nouveau où se presse imbécillité humaine- doit présider au nouvel ordonnancement de nos vies de terriens suffocants. Il est même dit, ici ou là, que l’écologie va remplacer la religion dans les croyances du futur. Bigre ! Mais la preuve est là. Une prophétesse venue du nord, à moitié débile, piquée chaque jour à la drogue écologique pour paraître inspirée, nous fait la leçon devant micros et caméras. La jeunesse, qui balance ses sacs « mac-do » n’importe où, crache par terre, répand dans les rues par jeu les poubelles, jette canettes, mégots, kleenex, papiers gras dans tous les coins, brule les voitures quand ça lui plait, roule en mobylette pétaradante sans pot d’échappement, se pâme, émerveillée, devant cette égérie blondasse qui ricane en sourdine en passant à la caisse. Des idiots utiles la reçoivent sous les ors républicains. On nous prédit la montée des mers, la fonte de la banquise, la fin des ours blancs, la savane en

Europe, les migrants climatiques, la canicule éternelle, la visite de Venise en sous-marin et

l’engloutissement des atolls perdus des grands océans.

Ces catastrophes claironnées par les sinistres trompettes des écologistes furibonds finissent

par inspirer une phobie de ce qui devrait être, au contraire, l’objet d’une réflexion internationale prudente autour d’un seul but, celui de permettre le développement du génie humain dans le respect de son écrin :la planète Terre et ses environs. Il faut avoir une sacrée dose d’orgueil et de prétention pour affirmer que l’activité humaine est capable de modifier le climat, qu’un amalgame intellectuel, volontaire et opportuniste, agrège à l’écologie.

L’activité humaine est une immense usine de transformation de ce que la nature et le soleil mettent à notre disposition et que nous trouvons dans l’air, dans l’eau, sur et sous terre.

Nous n’importons rien venant d’ailleurs, nous régénérons, nous modifions, nous reproduisons, nous utilisons, nous fabriquons, mais exclusivement avec ce qui existe déjà à portée de nos mains et de nos bras sous l’impulsion de nos cerveaux. Nous sommes incapables de détruire quoi que ce soit, sauf -et c’est un risque- l’atome, pour fabriquer ce dont nous avons le plus besoin : une source d’énergie, pour le meilleur et pour le pire.

Et nous serions une engeance capable de dérégler le climat…. ???? Foutaises ! Mensonges ! Le

vrai sujet, c’est l’environnement, pas le climat !!

 

Dans cette religion de l’écologie-climatologie terrifiante et irrationnelle, ces écolos chevelus hirsutes sales et tatoués, émanation des ZAD ou excréments des quartiers bobos, ne se donnant même pas la peine de ressembler au professeur Nimbus, nous crucifient sur l’air des lampions à la sauce biologiques rétrograde. L’écologie est l’arnaque du siècle, avec comme jackpot le climat. Nous sentons tous, instinctivement ou confusément, que tout ce cirque autour du dérèglement climatique est une manière de faire dériver la barcasse de l’économie mondiale vers des secteurs inexplorés, juteux, propices à de nouvelles taxes, de nouveaux impôts pour enrichir les riches, appauvrir les pauvres, et faire plaisir à une bande de rapaces à l’affût qui a trouvé dans le climat une nouvelle mine d’or à ciel ouvert et aux médias une inépuisables source d’angoisses à triturer pour soigner leur audimat.

 

Oui à l’écologie, mais une écologie apaisée, pour conserver une planète propre et en bonne santé pour nous et nos successeurs.

 

Non aux écolos. Soyons « écolos-phobes » !

 

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